XVIII et XIX siècles. « Briqueterie et four à chaux » sur le quai de Dinan.
1770 et 1861. La briqueterie du sieur Jan Tetot et le four à chaux de madame Théodolinde-Jeanne Ledouxépouse Lenouvelle-Maisonneuve.
Mais d’abord quelques photographies et plans de situation commentés…
XVIII siècle.
La briqueterie Jan Této au port de DinanET récapitulatif des lieux
Dans sa « Monographie des directions des douanes de France » édité en 1890 Victor Barbier cite la présence à Dinan de deux Briqueteries dont l’une est proche du port de la Courbure et de son four à chaux (Donc briqueterie il y avait encore au port de Dinan en la dite année 1890 ; si monsieur Victor Barbier dit vrai tout laisse à penser que l’usine à chaux Lenouvel édifiée en 1861 était AUSSI une briqueterie ; cette briqueterie pourrait très bien avoir été de part et d’autre du dit four à chaux).
Présente en la seconde moitié du XVIII siècle il y eu en effet une première fabrique de tuiles au port de Dinan, avant que naisse le XIX siècle, propriété que celle-ci sera de Jan Teto. Effectivement celui-ci sur les différents actes de baptêmes de ses propres enfants sera présenté comme étant de son état soit Fabricant de tuiles sur le quai de Dinan soit Marchand à Dinan ; Jan Teto et Jane Teto semble devoir s’unir l’un à l’autre vers 1770 puisque leur premier enfant, prénommé François, naît en 1772 ; de son propre état Jane sera dit quant à elle Marchande de cuir.
L’activité professionnelle de Jan, assise sur le quai de Dinan en la seconde moitié du XVIII siècle, vers 1770 donc, semble cependant devoir très tôt disparaitre et cela peut-être même au lendemain de la mort de Jane Arot, femme de Jan, celle-ci ayant rendu son dernier souffle en sa maison SUR LE QUAI DE DINAN le 30/11/1801 ; ainsi cet ultime épisode de sa vie sera présenté sur son acte de décès. Jan lui le 11/10/1804 semble devoir décédé à Becherel chez son fils, François, alors marchand de son état à Becherel il est vrai.
Cette première activité fermée le site « industriel » semble devoir s’endormir pendant quelques 50 années remplacée qu’elle sera en la seconde moitié du XIX siècle par une nouvelle activé propre à la chaux, activité aussi nécessaire à la fabrication de la tuile ; en effet en le courant de l’année 1862 ici même va être édifié un grand four à chaux à l’initiative de la dite madame Lenouvel-Maisonneuve née Ledoux; ce four à chaux en sa production sera encore en activité en 1907.
En vérité nous ne connaissons pas l’emplacement exacte sur le quai de Dinan de la dite briqueterie de Jan Teto, époux Jane Arot ; au seul regard porté sur tout un ensemble d’informations tout laisse cependant penser que cette première briqueterie fut assise en la Vallée des Clos, vallée en laquelle en 1858 sera aussi édifiée jouxtant ainsi le futur four à chaux, jouxtant ainsi l’ancienne briqueterie du dit Jan Teto, la grande brasserie Lenouvel-Maisonneuve. Ainsi en la dite vallée des Vaux sera édifiée en 1858 la brasserie Lenouvel-Maisonneuve ; ainsi en cette même vallée des Vaux sera édifié en 1862, jouxtant cette même brasserie, le four à Chaux de madame Lenouvel-Maisonnneuve née Ledoux la propre père du dit brasseur de bière.
Maiscomment la passation Teto-Lenouvel, si passation il y eu en effet, a t’elle bien pu se faire ? Je rappelle de nouveau ici commentIl est troublant de savoir que la dite Jane Arot eu pour père et mère Laurent Arot et LOUISELENOUVEL. Nous partons aussi du principe qu’elle était ici même assise au regard de la seule antériorité et de la dite cour et de la dite maison de maitre ornée de ses propres briques;le sieur Jan Této et son épouse Jane Arot en la fin du XVIII siècle, vers 1770-80, seront au port de Dinan aussi propriétaires par acquêt de la maison du sieur Dugué, maison donnant directement sur le vieux pont. Jan Této acquerra également du sieur de la Touche Salmon, fils de Pierre et d’Hélène Lemée, le petit immeuble sis au 29 de la rue de la Madeleine à Lanvallay au pont à Dinan.
Remplacée qu’elle sera par la nouvelle usine de production de chaux, la grande cour au lendemain de 1861 comportera effectivement en son sein un grand four à chaux avec sa propre cheminée presque monumentale ; adossée aux jardins en terrasse cette cour occupe aujourd’hui les n° 51 et 53 de la rue du Quai. Cette ancienne briqueterie citée vers 1770-80, devenue usine à produire de la chaux en la dite année 1861, était en effet assise au port de Dinan aux numéros actuels 51-53; les n° actuels 55-57-59 et 61 en 1861 seront eux les magasins à grains du sieur Moncoq alors lui déjà existant en la dite année 1861. La briqueterie du sieur Jan Této qui apparait ici même dès la fin du XVIII siècle ne semble pas avoir produit sa propre chaux le grand four moderne avec sa haute cheminée n’apparaissant qu’au lendemain de 1861, n’apparaissant qu’au lendemain de l’ouverture du dit four à chaux des établissements Lenouvel(L’aïeul du dit Jan Teto, fabriquant de tuiles sur le quai de Dinan, sera Guillaume Této ce dernier ayant de son vivant été de sa charge l’un des deux « trésoriers » de l’église du prieuré de la Magdeleine du pont) .
La femme de Jan Teto, Janne Arot, de son métier sera elle marchande de cuir à Dinan ; ainsi au sein même de cette famille se côtoierons et la brique et le cuir. Dans un premier temps Ils posséderont tous deux de l’autre côté du pont assis en Lanvallay une maison présente en la rue de l’Abbaye mais aussi l’actuel logis sis au 29 de la rue de la Madeleine; en celui-ci, ou en celle-ci, certains de leurs enfants verront le jour puisque ceux-ci naitront en effet à Lanvallay et non pas sur le quai de Dinan. Professionnellement notables et aisés plus tard ils se porteront même acquéreurs en 1794, assise sur le pont lui même, de la maison du dit sieur Dugué, maison édifiée en 1787 . Marie Yvonne ANGOT, femme de Guillaume-Julien TETO leur fils, tenant café à Dinan, sera personnellement multipropriétaire en Lanvallay, rue de la Magdeleine, en entrant notamment et en possession de la vieille auberge de l’Ecu et en possession de l’actuelle maison sise au 21 rue la Magdeleine (Ce bien sera hier celui d’Hélène Salmon fille héritière de Pierre Salmon ; prendre ou reprendre le chapitre consacré à ce personnage qui fut de son vivant marchand tanneur et de son état aussi « fermier général » des biens temporels du prieuré). Par son propre époux Marie-Yvonne Angot entrera donc aussi et en possession de la dite maison sise rue de l’Abbaye mais aussi de celle assise au dit n° 29 de la rue de la Madeleine. Nous voyons ici même en effet toute la prétention financière de toute cette nouvelle bourgeoisie professionnelle laquelle, dès le début du XVIII siècle, chassera toute l’ancienne bourgeoisie de Dinan, bourgeoisie alors très souvent de « robes et ici même à la Magdelaine présente tout au long du XVII siècle l’une chassant très brutalement l’autre et accompagnant en cela, tout au long du XVIII siècle, le grand développement économique du port de Dinan . A sa mort, survenue en 1845, Marie Yvonne Angot laissera tous ses biens à son gendre, Julien Louis JEGUT, celui-ci de son état huissier à Dinan et alors déjà veuf de sa fille, Jeanne Marie ; sera aussi perçue par celui-ci au titre même de cet héritage une somme d’argent relativement conséquente (Jan Této et Jane Arot seront les père et mère des différents Této tanneurs professionnels demain tous assis en le bas de la rue du Petit-fort; aussi ce couple ne semble pas devoir transmettre par droits d’hérédité cette même briqueterie à un seul de leurs propres enfants celle-ci semblant devoir disparaitre avec Jan Teto lui même).