1846. L’ancienne manufacture de toile de monsieur Hilaire Josselin.

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2015
Grand bâtiment de 3 niveaux + comble comprenant 6 travées verticales, aujourd’hui grand magasin d’antiquité en son RDC et appartements locatifs en ses étages et combles, ici même en 1846 était en un bâti premier l’ancienne filature du sieur Hilaire Josselin (cet actuel grand bâtiment « magasins-entrepôt » sera ici même représenté dès l’année 1910 ; à défaut d’avoir été édifié par le dit sieur Hilaire Josselin il le fut très probablement par l’un de ses successeurs directs).

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Vers 1930-40.
Le quai de Dinan avec l’ancienne filature sur laquelle était aussi écrite la publicité : la Vieille Maison (celle-ci assise à sa gauche immédiate était alors le bien de louis Carembat. En cette même période 1930-40, cela au seul regard de la petite grue de déchargement présente sur le quai, cette ancienne filature était déjà probablement devenue une entreprise de matériaux de bâtiment)

Ci-dessus à droite, au derrière de la petite grue portuaire, est cette ancienne manufacture qui fut édifiée au lendemain de l’année 1862 absent que ce bâtiment « est » sur la deuxième série des plans cadastraux réalisés effectivement en la dite année 1844 ( voir ci-dessus le dessin d’Asselineau réalisé entre 1852 et 1862 ; en 1844 seront en effet ici même représentés un ensemble de deux bâtis tous deux associés l’un à l’autre. Voir plan ci-dessous) .
Ce grand et haut bâtiment à 6 travées verticales, comprenant « RDC + 2 niveaux + combles de stockages », fut t’il édifié au lendemain de 1862 pour recevoir la grande filature de toile du dit sieur Hilaire Josselin ici même présent dès l’année 1846, entreprise alors en plein essor travaillant à la réalisation de voiles à bateaux mais aussi à celle des draps, des serviettes, de chemises, de pantalons, de matelas et paillasses et même à celle des pompes d’incendie.

Sur cette photographie se lit à sa gauche, sur la maison attenante, « la Vieille Maison »; à des fin publicitaire cette dénomination en grand sera également inscrite vers midi sur le retour de ce grand entrepôt sa façade principale vers 1930 étant alors AUSSI un immense livre publicitaire (cette Vieille Maison sera vers 1950-25 le bien de Louis Carembat « artiste décorateur ») .

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1844
Plan cadastral de 1844 montrant les deux bâtis associés en lequel en 1846 le sieur Hilaire Josselin semble avoir déjà ouvert sa toute nouvelle filature; à savoir ici les parcelles 165 et 162 (un dessin de port réalisé entre 1852 et 1862 par le peintre Asselineau nous montre ce bâti originel ; voir ci-dessous)

1918

La cartographie prise vers 1930-40 montre le bâti de cette ancienne manufacture devenue alors simple « entrepôt » en la première moitié du XX siècle ; la grue ici servait pour décharger le sable sur le quai occidental du port et cela en « pendant » avec la même activité assise à orient, sur le Quai Talard de Lanvallay (coté orient, sur le talard de Lanvallay, œuvrait alors les Barthelemy « père et fils » tous deux « marchand de sable et de gravier », tous deux bateliers fluvial). Ce qui deviendra demain cet entrepôt sera nommé vers 1900 lui aussi « La Vieille Maison » de fait continuité qu’il sera de la « Vieille Maison » ; celle-ci à sa gauche aura pour voisin immédiate la « Maison d’antiquité et de meubles neufs », de monsieur Lissilour antiquaire et écrivain de profession (Eugène Pierre Marie Lissillour né le 27 avril 1888 à Saint-Servan-sur-Mer de Guillaume Jean et de Joséphine Pélagie Mettrie . Sculpteur ; en 1911 il prendra domicile au 42 rue de l’Ecole à Dinan puis s’installera au Pont de Lanvallay en 1914 avant de définitivement s’assoir au 82 de rue du Petit Fort, à Dinan. Il décédera à Dinan le 4 mars 1952).

Ce grand entrepôt construit au lendemain de 1862 fut t-il en effet en ses toutes premières heures la dite manufacture importante de voiles à bateaux et autres appartenant alors à monsieur Hilaire Josselin ?
Voici un appel publicitaire que monsieur Josselin, alors professionnellement déjà établi, lança en l’année 1847:
… Avis au public du  aout 1847. Monsieur Hilaire Josselin demeurant au Pont, annonce qu’il possède une fabrique de toile à voile, à drap, à serviette et à pompe d’incendie sa toile étant homologuée par les pompiers…

L’ouverture du canal d’Ille et Rance sera dans la première moitié du XIX siècle l’une des raisons premières du second développement économique industriel du port de Dinan le premier développement ayant vu LUI le jour au XVIII siècle avec l’aménagement des quais de Dinan lesquels commenceront à être réalisés dès l’année 1736, c’est à dire quelques 100 années avant l’ouverture à la navigation fluviale du Canal d’Ille et Rance elle même.
L’activité de la filature liée au lin est alors toujours très importante en la région de Dinan qu’elle soit liée à la draperie, à la voile ou bien à toute une autre multitude d’usages.

Celle-ci cependant va connaitre bientôt un déclin inéluctable avec l’apparition de la vapeur cette dernière apparaissant ici à Dinan peu après l’ouverture du dit Canal d’Ille et Rance les travaux de celui-ci se terminant effectivement en automne de l’année 1832 après avoir été pensé dès l’année 1784.

Vers 1920.

La première liaison à bateaux à vapeur reliant Saint-Malo à la ville de Dinan s’ouvrira dès l’année 1833 cette liaison étant en quelques sorte le chant du cygne de l’industrie de la filature pour voile à bateau, à Dinan aussi notamment.
Présente à Dinan dès le tout début du XIII siècle pour la DRAPRIE la filature désormais n’aura plus pour première activité celle de la voile à bateau ; elle continuera cependant à travailler à d’autres diverses productions, telles celles des chemise et des pantalons, celles des toiles à matelas et paillasses, tuyaux pour pompes d’incendie etc.
La plupart d’entres elles perdureront au port de Dinan-Lanvallay jusqu’à la fin du XIX siècle.

Grande et importante la filature de monsieur Josselin, diversifiée dans ses taches, répondra même à certains appels d’offre publics lancés par le ministère de la Marine lui même   …Appel d’offre par adjudication du ministère de la Marine, le 1 octobre 1846 :  12.000 mètres de toile rurale de première sorte; 12.000 mètres de toile rurale de seconde sorte; 9.000 mètres de toile rurale pour la réalisation des chemises rouges; 8.000 mètres de toile à matelas; 3.460 mètres de toile à paillasse; 8.000 pantalons de toile de flandre pour l’infanterie etc…  .

Dans les années 1980 cet entrepôt sera le siège d’une grande entreprise de maçonnerie appartenant à monsieur Clément cela après que ce même entrepôt ait été en le milieu du XX siècle le bien des établissements Botta, entreprise de matériaux de construction (Ces derniers en icelui fabriqueront des matériaux de construction divers. Assis juste en face dans les années 1930 monsieur Sancia, italien venu à Dinan au lendemain de la grande crise financière italienne, sera lui fabriquant de tuyaux et de tôles en fibrociment pour la marque déposée Eternit).

Dans les année 1970.
Ici même seront les Etablissement Botta, entreprise de matériels de construction

Désaffectée dans les années 1990  » cette ancienne filature sera réhabilité en un grand magasin d’Antiquité en son embat comprenant « appartements privatifs » dans ses étages et comble (revendu vers 2015 ce grand magasin d’Antiquité s’appelait « Aux Vents d’Ouest » ; toujours magasin d’Antiquité aujourd’hui il s’appelle « la Fée des Eaux ») .

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Entre 1852 et 1862.
Le port de Dinan ; dessin d’Asselineau
L’année 1862 sera l’année en laquelle sera réalisée sur le talard de Lanvallay la cale descendante menant à la rivière (ce dessin à le mérite de nous montrer le bâtiment premier de la dite filature du dit sieur Hilaire Josselin, filature citée par actes écrits dès l’année 1847).

Question de regard.
Ci-dessus en le dit dessin d’Asselineau…
Ici à droite, en la 6ème maison en partant du bord droit du dessin, en l’ancien noble logis est l’actuel restaurant « les Terre-Neuvas » (représentation ou photographie ci-dessous).
Sur ce même dessin, tout de suite après ce « restaurant, après ce même ancien noble logis, est notre ancienne manufacture de toile bien professionnel du dit sieur Hilaire Josselin.
Sur ce dessin d’Asselineau à droite, et au centre du dessin, en effet se voit TRES BIEN le bâti originel avec cour qui LUI SERA REMPLACE par la dite manufacture de toile au lendemain de 1862.
Le respect d’Asselineau dans son trait est FRAPPANT tant l’exactitude de son interprétation est très stricte et rigoureuse ; elle se remarque en effet parfaitement dans les 6 premières maisons représentées à droite parfaitement reconnaissables aujourd’hui. Au devant de la première maison, derrière les deux grandes charrettes remarquez aussi l’ancien grand portail en pierre de chef d’œuvre …

1777
Les Terre-Neuvas.
Logis construit en 1777 lors de la réalisation des grands travaux portuaires.
Cet ensemble constitué de deux entités, toutes deux ne formant aujourd’hui qu’un seul et même ensemble en son embat et que en son embat, porte en 1844 les n° parcellaires 161 et 160 (à remarquer les très jolis corbelets en pierre recevant le soubassement de la toiture ainsi que l’admirable petite tourelle ardoisée assise au derrière, à occident. La petite venelle protégée livre accès aux appartement des second et troisième niveau du petit logis de droite propre à ce même ensemble) .

Aujourd’hui
Ici même en un bâti premier était l’ancienne filature de Josselin Hilaire, plus tard entreprise de matériaux de construction, les Etablissement Botta, en le milieu du XX siècle ; ce nouveau bâti lui sera représenté par la cartographie dès 1910 .
Cet ensemble fut entièrement réhabilité au début du XXI siècle en appartements privatifs + embat commercial.

Autres cartographies

Vers 1910

1930

Carte postale émise le 2 juillet 1911.