L’écart de Saint-Piat et son ancienne chapelle.

Fin XVI ou début XVII siècle.
En le petit écart de Saint-Piat…présence d’une petite élite rurale
probablement liée à la Robe.

L’écart de Saint Piat contient quelques très rares vieilles maisons, où plutôt quelques vieux logis de la fin du XVI siècle, voir le tout début du XVII siècle.
Nous avons ainsi à Saint-Piat le manoir à double corps très modifié de la Touche Carcouet, le manoir des Terres, le manoir du Gileau, et le petit manoir ci-dessus lui encore beaucoup plus petit que les autres susnommés.

Proche de l’ancienne maison noble de Bois-Colin, en face de ce tout petit manoir de campagne, ci-dessous est également montré un autre logis à étage lui aussi du XVII siècle; toutefois celui-ci, beaucoup plus grand en sa propre emprise au sol, semble avoir été très fortement transformé notamment en sa façade au nord, côté rue, façade sur laquelle rien ne semble devoir subsister du XVII siècle. Surélevé au XIX siècle comme l’indiquent les pierres sous toiture l’un des très rares éléments du XVII siècle lui restant est la toute petite fenêtre de l’étage présente en sa façade arrière.

Le derrière du petit logis avec sa propre dépendances accolée à sa gauche. Façade du logis encore en possession de sa pierre d’évier.

Grâce à la très grande gentillesse d’une Dame cet après midi rencontrée, Dame que je remercie ici très sincèrement, nous avons pu prendre quelques photos de l’un d’entre eux celui-ci touchant sa propre maison faite au milieu du XIX siècle ; il s’agit de ce tout petit manoir de campagne.
Ce tout petit manoir, plus que rural en sa toute première heure, est aujourd’hui presque à l’abandon malgré le fait qu’il appartient toujours à quelqu’un, à une famille; sur le plan cadastral de 1844 il est assis en les parcelles 184 et 187.
Ce tout petit manoir, en son origine bien d’une petite bourgeoisie de province liée probablement elle aussi à la Robe, est l’exemple parfait au XVII siècle des tout-petits manoirs de campagne ayant une seule pièce par niveau d’une surface moyenne de 16 à 20 mètres carré au sol.

Possédant un embat, une pièce à feu au premier étage et un comble total, aspecte ou orienté vers occident ce tout petit logis possède une seule mais très belle lucarne en toiture à fronton triangulaire ainsi qu’une cheminée arrière surmontée de deux pots à feu; celle-ci n’a pas été installée dans l’un des pignons mais au milieu de l’arrière de ce logis. Malheureusement nous n’avons pas eu accès en son intérieur.
Se trouve être adossée à son midi, toujours aspectée vers occident, son ancienne métairie, dépendance hier agricole; celle-ci fut rajoutée un peu plus tard au petit manoir les deux structures étant entièrement rapportées l’une par rapport à l’autre, désolidarisées l’une de l’autre faisant ainsi deux constructions indépendantes mais néanmoins se joignant.

A nord, côté rue, est une autre petite maison, elle du XVIII siècle, cette dernière ne faisant aujourd’hui qu’une avec ce tout petit manoir; celle-ci aujourd’hui elle aussi en complet abandon porte en 1844 le n° parcellaire n° 183.
Dans ce petit manoir il y a la présence d’un petit escalier en bois à noyau il parait ; vers orient, en son derrière, côté cheminée, est au premier étage une petite fenêtre possédant encore son ancienne pierre d’évacuation.

NB : Ici sont deux photos de madame Véronique Oren Dame attachée au Département du patrimoine de Bretagne.

Cheminée surmontée de deux pots à feu.

Très belle lucarne en toiture à fronton triangulaire

Ancienne pierre d’évier

Maison du XVII siècle très fortement modifiée et en ses façades et en sa hauteur qui fut surélevée.
A gauche de l’étage la dite petite fenêtre du XVII siècle.

Le Gileau ou Gislau

La noblesse de robe
L’ancienne logis du Gileau aujourd’hui « dépendanc
e ».

L’ancienne logis du Gileau aujourd’hui « dépendance ».
Déjà existant en la seconde moitié de XVI siècle, très restructuré au XVIII siècle. ancien logis comportant à sa gauche une ancienne dépendance basse
(XVIII siècle au regard des ouvertures à arc segmentaire), il possède toujours en son embat, ancienne pièce principale, sa cheminée monumentale . Possédant une chambre unique à l’étage celle-ci hier était éclairée par deux ouvertures en vis à vis celle de derrière étant de nos jour obstruée ; cette ancienne chambre haute est toujours desservie par son vieil escalier à tambour, escalier à vis et en charpente.
Cet assemble sera « déclassé » en dépendance lorsque apparaitra dans la cour à la charnière des XIX et XX siècles la maison d’habitation actuelle.
La terre du Gisleau aux XVI et XVII siècles sera par la généalogie reliée à la seigneurie des Champsgeraux possesseur de la Gravelle, à la maison de maistre de la Ville Ameline en Tressaint, à la à la Maison noble de la Gastinais de Léhon, à la maison noble de la Forestrie aussi en Lehon, à la maison noble de Bois-frougers en Lanvallay, aux maisons nobles de la Landeboulou et du Pavillon toutes deux à Lanvallay et aussi au château de Grillemont également en Lanvallay ; il en sera de même pour le manoir de la Ville es Olliviers toujours en Lanvallay.

XVI et XVII siècles.
Liste des possesseurs du Gisleau
– Pierre
  Nicolas né vers 1535 époux d’Hardouine Hamon (fille de Jehan le Jeune Sieur du Lesvay et de Roberte Lambert) ; Greffier d’Office de la Cour de Dinan il sera sieur du Gislaut, et de la Touche.
– Thomasse Nicolas née vers 1580 femme et compagne de Jean Bonfils sieur de la Villeorieux ; elle est la fille du susnommé Pierre Nicolas.
– Jean Bonfils né en 1598 époux de Macée Serizay ; fils de Thomasse Nicolas, mariés dans la chapelle de la Garaye celui-ci sera conseiller du roi et son procureur à Dinan.
– Jean Bonfils né en 1621 époux de  Jeanne Jounin et Gabrielle Robiou ; fils de Jean ci-dessus il sera le cousin de Yvonne Bonfils Dame des ChampsGallées en Lanvallay.
– Julien-Gilles Bonfils né en 1657 époux de Noëlle Guérin ; fils de Gabrielle Robiou et de Jean tous deux susnommés il sera de ses charges Notaire royal, Procureur et syndic de Dinan.

La Touche, ou la Touche Carcouët

Madame et monsieur Charles Macé.
Voir le lien ci-dessus…

Les Terres

Les Terres ancienne seigneurie de Taden
Voir le lien ci-dessus...

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La Touche-Baude

La Touche Baude, la Touche Ferron puis la Touche Dutertre
Voir le lien ci-dessus…

Bois-Collin

Bois-Collin
Voir le lien ci-dessus…

La Chapelle de Saint Piat a été retrouvée

La petite chapelle de Saint-Piat se situait de l’autre côté de la Route impériale, aujourd’hui Route de Dol, juste en face de Bois Colin. Le plan cadastral de 1811 en effet l’implantait…
Aujourd’hui disparue elle porte en 1811 le numéro cadastral 121.
Elle sera démolie peu avant 1837 puisque deux bâtis nouveaux apparaissent en son emplacement indiquée encore qu’elle est en 1811; en cette même année 1811 le village de Saint-Piat sera rétrocédé à Lanvallay…Dieu que pourtant j’ai bossé dur sur ce plan !
Ainsi seront construites en son emplacement même deux nouvelles maisons, la première en effet en 1837 et la seconde elle en 1838.
Aucun acte ne donne aujourd’hui le nom de son Saint protecteur, ou celui de sa Sainte patronne; ce nom est peut-être celui de Sainte Suzanne au regard du petit ruisseau proche d’elle et ainsi nommé dans un acte écrit bien avant que survienne l’année 1800.
Cette petite chapelle, à l’image de sa petite sœur de Lanvallay, la Chapelle nommée : du Chien maigre, semble devoir elle aussi avoir fait les frais des biens d’églises confisqués par le Directoire au lendemain de la Révolution ; fermée en cette même période qui se terminera en 1799 elle fut probablement « porte close » pendant plusieurs années avant d’être vendue le 29/04/1791 à une femme.

Elle disparaîtra définitivement entre 1811 et 1837. Voir les plans et les photos ci-dessous montrant des deux maisons édifiées en effet en 1837 et 1838 sur son emplacement.

1837
Ici se dressait à cet emplacement l petite chapelle
.
La chapelle était ici en l’emplacement de la maison de gauche.

Vue aérienne montrant en haut l’emplacement de l’ancienne petite chapelle.