1478 – 2022. La Tousche es Russeaux ou Boisfrouger.

Voici ce que personnellement je sais de Bois Fougère…

Photographie de madame Véronique Orain

Contenue entre deux ruisseaux et citée en 1478 l’ancienne Maison noble de la Tousche es Russeaux (ou la Touche es Rousseau), nommée Bois Fougère dès les premières heures du XIX siècle, de tout temps assise sur les terres de Lanvallay, est toujours géographiquement positionné entre le Gué Garousseau en Saint-Helen et le Gué Parfond en Lanvallay celui-ci prenant naissance en l’ancienne paroisse de Tressaint…
La Maison noble de la Tousche es Russeaux sera le bien avant 1478 de noble homme Ollivier de Hirel, issu du Pays de Dol, avant que le dit Ollivier par acquêt la vende au sieur Pierre Piron ; celui-ci, devenu homme de bas état, possédera une hostelier assise au pont à Dinan (En 1478 sera possesseur de la métairie de Boaisguiot en la paroisse de Miniac-Morvan, aujourd’hui Le Bois Guyot, Ollivier de Hirel ; il s’agit ici peut être du même Ollivier de Hirel).

Les apparitions orthographiques de Bois Fougère

Tousches es Russeaux en 1478 ; Bois Frouger en 1603 et 1610 ; Lande Russeaux en 1625 ; Landes Boisfrouger en 1627 ; Bois Fougère en 1844.

Les « Le Forestier » seront possesseurs de Boisfrouger, alors encore ainsi orthographié, dès l’année 1709 puisque Joseph-Bonaventure Le Forestier y verra le jour en sa Maison noble le 02/05/1709.
De fait avant de s’écrire « le Bois Fougère » l’appellation du « Boisfrouger » rencontrée dès 1653 sera toujours utilisée à la Révolution française, sera toujours utilisée en 1827, sera toujours utilisée en 1811 ; il faudra en effet attendre l’année 1844 voir voir apparaitre une nouvelle écriture du nom, à savoir l’appellation nouvelle de : « le Bois Fougère ».
Pour la dite « Révolution française » cela se fera lors d’un acte successoral établi pour la succession de l’Ecuyer Jacques Le Forestier et d’Anne-Marie Halna de la Houssaye, son épouse, tous deux dits Sieur et Dame de la Noë (Pour ces derniers prendre ou reprendre le chapitre consacré au chateau de la Hauterivière en Evran).

Lors de cette succession établie entre leur différents héritiers leur fils puisné, Joseph-Bonaventure Le Forestier, né à Boisfrouger le 02/05/1709, signera du nom de « Le Forestier du Boisfrouger » lorsque son aisné, Yves-Bonaventure, lui signera  » Yves-Bonaventure Le Forestier de la Houssaye » ; Yves-Bonaventure décèdera le 07/10/1751.
Joseph-Bonaventure Le Forestier du Boisfrouger ne semble pas avoir eu d’héritier ayant pu prendre possession du Boisfrouger puisque c’est son propre neveu, Yves-Joseph-René né à Pleudihen le 05/08/1743, qui en héritera (la terre et château de la Houssaye sont assis en Saint-Helen).

Apparition de la Tousche es Russeaux ou de Boisfrouger

L’ancienne Maison noble de Bois-Fougère, ou la Tousche es Russeaux donc, sera en effet citée en l’année 1478 au sein d’une Enquête établie pour les fouages du Pays de Dol; parmi les différentes paroisses étudiées en cette dite enquête sera étudiée il est vrai la paroisse de Lanvallay et assise en celle-ci sera donc aussi énumérée la Maison hier noble de la Tousche es Russeaux .
Pour cette métairie qui était hier « Maison noble » avant la dite enquête, l’enquête de fouage nous nommera très clairement le nom du propriétaire dit de bas état du moment, à savoir Pierre Piron de la Pironnais, et également le fait que son aïeul, Perrot Piron, en avait acquis lui même la possession du susdit Oliver de Hirel noble homme seigneur en la Pays de Dol en effet.
Pierre Piron naissant vers 1450 son dit
aïeul, Perrot Piron, lui voit le jour vers 1390 soit deux générations avant; Bois-Fougère existait donc déjà dès la première moitié du XV siècle.


Extrait de cette dite enquête des fouages : Lanvallay.
Du 6e jour de juin 78. Rapport fait par les trésoriers de Lanvallay du nombre des maisons nobles étant en ladite paroisse es mains de gens nobles et esquelles selon le rapport desdits trésoriers, les nobles sont en possession de tout temps d’avoir et tenir en icelles métayers francs et exempts de fouages.

Pierre Piron, homme de bas état, fils Éonnet Piron, ledit Éonnet était fils de Perrot Piron, quels payaient les fouages, ledit Perrot était hôtelier au Pont à Dinan et acquit d’Ollivier de Hirel, noble homme, une métairie nommée la Tousche es Russeaux, qui était maison noble, et y a adjoint ledit Perrot les héritages roturiers jusques à 9 journaux de terre, tant en bois que autre, ne contient ladite métairie qu’environ 35 journaux de terre et y sont métayers Guillaume et Jehan Le Touzé son fils, qui ont été exempts les bans derrains et eussent été imposés 20 sous par an.
En procédant vers ledit Piron à l’interrogatoire fait vers lui touchant le rapport ci-dessus, à savoir s’il était véritable ou non à reconnu que oui, fors que son père nommé Éonnet ne paya jamais aucun, fut franc par vertu d’un mandement du duc et par transaction faite entre il et les paroissiens, à deux bo de froment de rente, quels il a promis apparoir dans huit jours.
Environ un mois après, il  a apparu les lettres qui ne sont valables, pource que ledit Piron ni ses prédécesseurs n’étaient anoblis mais seulement la métairie, ainsi ne doit jouir que les métayers du privilège concédé par le duc

Tout en étant déclaré « homme de bas état Pierre Piron était de fait il est vrai le petit-fils de Perrot Piron celui-ci portant Armoiries ; celles étaient : d’azur à 3 coquilles d’argent (Voir en fin de chapitre…).
N.B.
Déclaré homme de BAS ETAT lors de cette enquête menée en 1478, et cela malgré des Lettre présentées, Pierre Piron descendait cependant d’une famille noble et ancienne puisque
Hamon Piron en 1272 engagera à l’Abbaye de Saint-Aubin une dime qu’alors il possédait en Erquy ; et de même vers 1380 sera citée Julienne Piron, de la maison de la Pironnais, femme de Pierre Rogon seigneur de la Ville-Rogon dont le manoir est toujours existant aujourd’hui en la paroisse d’Erquy
(Le manoir de la Ville-Rogon entièrement remanié au XIX siècle comprend encore certains éléments du XVII siècle dont trois portes rapportées en plein cintre).
En 1421 Jehan Piron apparait à la Montre de Jehan de Tournemine en tant qu’écuyer banneret et en 1479 notre susdit Pierre Piron, seigneur de la Pironnais en Ploubalay, mais aussi du Bois-Rolland en Corseul, épousera, nous dit le grand historien de Courcy, Jeanne de Monterfil elle même celle-ci étant alors proche parent des seigneurs « Monterfil de Lanvallay ».
Notre susdit Pierre Piron, fils d’Eonnet et petit-fils de Perrot Piron, au lendemain de cette enquête prendra en effet pour épouse Jeanne de Monterfil puisque leurs Armoiries en mi-partie sont toujours présentes aujourd’hui en la grande cheminée assise en l’embat de Bois-fougère ; ces dernières à elles seules suffisent à témoigner de toute cette véracité (Le père et l’aïeul de Pierre Piron possédaient au pont à Dinan une hostellerie et cela bien avant qu’apparaissent l’hostellerie de la Croix-verte, et aussi même bien avant que soit citée pour la première fois, cela en 1533, la grande hostellerie de Tourondel bien en la dite année 1533 du sieur Jacques Tourondel. Est-ce la possession de cette dite hostellerie qui fit que les dits sieurs Piron susnommés étaient tous trois tombés dans la « roture » ?
Seront présents sur le quai de Dinan aux XVI et XVII siècles trois grandes hostelleries, à avoir celles du Plat d’Etain, celle des Trois rois toutes assises en le bas de la rue du Petit-fort, et celle du Cheval blanc assise quant à elle en le milieu du quai).

En la même enquête il en ira de même en Saint-Helen pour Guillaume Blanchart lequel, natif de Dinan, demeurant alors à la Buharaye, possédait la métairie noble de la Begacière ; malgré sa condition dite de BAS ETAT celui-ci en effet se voulait être « noble homme » … Guillaume Blanchart, natif de Dinan, demeurant à présent à la Buharaye tient en ladite paroisse une métairie nommée la Bégacière, ledit Blanchart est de bas état et veut tenir en icelle Estienne Bazille et Jehan Bazille frères exempts de fouages et l’ont été les 15 ans derrains, seraient imposés chacun 20 sous par fouage.
En procédant à l’ajournement vers celui Blanchard décrété devant lesdits commissaires pour savoir si le compte en l’article ci-dessus était véritable, a dit que oui, fors en ce qu’est l’extraction de lui de May. Il a dit du contraire et a dit être noble homme


Lors de la Réformation de 1668 ayant pu prouver leurs titres de noblesses sur 7 générations les seigneurs Piron de la Pironnais seront maintenus dans leur revendication d’être de sang noble.

Bois Fougère
Possédant hier un grand étang alimenté par l’un des deux bras du ruisseau du Gué Parfond le manoir du Bois Frouger ou du Bois Fougère, ancienne Maison noble citée dès la seconde moitié du XV siècle, fut au XVIII en sa façade de devant ouverte sur la cour à sud refait entièrement à neuf pour répondre au goût néogothique du jour.
Aujourd’hui seule reste originelle en sa partie basse la façade de derrière celle-ci s’ouvrant sur le village du Gage ou sur les terres de l’ancienne métairie du Gué Carousseau (En la partie haute de celle-ci seront aussi réalisées au XVIII siècle des ouvertures en arc segmentaire) .
Ainsi l’année 1776 verra une grande restructuration nous présentant toujours aujourd’hui un grand corps de logis à 11 travées chacune comportant des
fenêtres en arc segmentaire.
N.B. :
Les photographies de Bois-Fougère en ce présent chapitre sont de madame Véronique Orain.

Ici à gauche, Adossées à occident, voici les anciennes dépendances de la métairie associée.
La façade au nord tournée vers les terres du Gué Carousseau (Celle-ci garde quelques rares ouvertures du XVII siècle).

A orient voici les autres dépendances de la dite métairie avec son ancien logement.
XVI siècle.
Le linteau de la cheminée de Bois Fougère
(Voir en bas de ce présent chapitre l’étude de ces Armoiries).

Deux Ecus aux armoiries en mi-parti.

A gauche sont les Armoiries des seigneurs Piron de la Pironnais / Piedevache ; à droite, celle de Pierre Piron de la Pironnais / Jeanne de Monterfil (Pierre Piron fils d’Eonnet sera hostelier au pont à Dinan ; le père de ce dernier, Perrot Piron, acquit par achat de noble homme Guillaume de Hirel la métairie noble de la Tousche es Russeau alias Broisfrouger.
les Armoiries de gauche pourrait être celles du dit Eonnet Piron, lequel, père du dit Pierre, aurait pris pour épouse une enfant née « Piedevache » de Pleudihen (Les « Piedevache » en Pleudihen seront cités nobles dès la dite année 1478. Ainsi lors de la Réformation de 1513 en Pleudihen seront cités nobles l’Ecuyer Michel Piedevache lorsque Jean son parent, peut-être son puisné, era dit « Gentilhomme » ) .

Liste des possesseurs successifs de l’ancienne maison noble de la Tousche es Russeaux ou Bois-Fougères.
En lignes continues :
Olivier de Hirel né vers1420 ; fils de Guillaume et frère de Thomas maison seigneuriale assise notamment en la paroisse de Ros (Roz sur Couesnon en le Pays de Dol. La famille Hirel sera liée aussi à la fin du XV siècle à la noble famille « Guillaume de Boisgardon » assise en la paroisse de Ploubalay au travers de Janne de Hirel épouse de noble Ecuyer Pierre Guillaume; celle-ci sera en effet détentrice, en la dite paroisse de Ros, de la métairie noble de Casnoual. Reprendre pour cela le chapitre consacré à la Gentilhommière de la Levrette en Yvignac).
Perrot Piron né vers 1390
(Par acquêt probable avec le précédent).
Eonnet Piron né vers 1420 héritier du précédent
(Peut-être uni à une Piedevache) .
Pierre Piron de la Pironnais et Jeanne de Monterfil son épouse nés vers 1450
(Fils des précédent. Jeanne est probablement la fille de Raoul de Monterfil et Françoise de Lesen son épouse lesquels, nés vers 1530, seront Sieur et Dame du Bois Harouard en Lanvallay. Raoul de Monterfil susdit est le frère de Jehan de Monterfil époux de Richarde de Lescuen Sieur et Dame de Vauboeuf en 1492 ; de fait les deux frère nés « de Monterfil » avaient épousé les deux sœurs nées « De Lescu »).
François Piron né vers 1480
(Fils des précédents).
N.Piron né vers 1510
(fils du précédent).
N.Piron né vers 1530
(fils du précédent).
Bertrand Piron né vers 1580 ; cité « sieur du Bois » le 25/08/1610 en les BMS de Lanvallay
(Fils du précédent et père supposé et de Gillette et de René tous deux ci-dessous cités ; après partage des biens paternels Gillette sera dit « Dame de la Lande Ruzaux et René, lui, Sieur de la Lande Boisfroger).
Gillette Piron fille du précédent née vers 1600 et dite Dame de la Lande Ruzau; elle prendra pour époux noble homme Ecuyer Claude Leforestier nommé le 11/01/1593 par son
aïeule maternelle, Guillemette Tirecoq. Cette dernière est alors veuve de Joachim Goubin du Boisgardon en Corseul; Claude était le fils de Briand Le Forestier et de Catherine Guyton Sieur et Dame de la Rosais et des Alleux (Joachim Goubin de Boisgardon a été déjà rencontré dans le chapitre consacré à l’histoire de l’ancienne gentilhommière de la Levrette en Yvignac).
Lors du baptême de leur fils Alain, nommé en juillet 1625, Claude et Gillette seront tous deux dits « Sieur et Dame de la Lande Ruzau » (Lande Ruzau pour Lande Russeaux. Tous deux père et mère d’Allain Le Forestier nommé le 02/07/1625 celui-ci prendra pour épouse à Plouër, le 09/09/1655, Henriette Des Cognetz).
René Piron frère de la précédente et dit « Sieur de la Lande Boisfrouger.
Claude ou Claudine Piron « fille supposée de René susnommé, enfant née vers 1610-20. Elle prendra pour époux Jacques Houitte lequel, par ce mariage, deviendra le nouveau possesseur « sieur de Boisfrouger » ; celui-ci de sa fonction sera le sénéchal du marquisat de Coëtquen.
Jean Houitte fils des précédents prendra pour épouse Charlotte Desert ; né le 27/01/1636 et décédé à Pleudihen le 03/09/1686 il sera dit de lui qu’il était aussi « sénéchal du marquisat de Coëtquen (Augustine Houitte sa sœur, née le 06/06/1630, prendra pour époux le 16/09/1653 Noble Homme Guillaume Ferron de la Ville-Guérin ; celui-ci sera le « procureur fiscal » du même marquisat).
Jacques Leforestier né en 1649 et époux d’Anne-Marie Halna Dame de la Mettrie ; ils seront déjà les nouveaux possesseurs de Boisfrouger le 02/05/1709 lorsque sera nommé leur enfant puisné, Joseph-Bonaventure Leforestier (Ecuyer. Sieur de la Noë Jacques fut capitaine d’Evran ; il semble devoir acquérir Boisfrouger par un acquêt établi entre lui même et le susnommé Jean Houitte cela entre la naissance de son ainé et celle de son puisné).
Joseph-Bonaventure Leforestier susnommé né à Boisfrouger; sieur de Boisfrouger il prendra pour épouse Perrine Desguet (Celui-ci ne semble pas avoir eu de descendance Boisfrouger étant reçu par son frère aisné).
Yves-Bonaventure Leforestier sieur de Boisfrouger ; frère aisné du précédent il héritera du dit lieu de Boisfrouger ; de sa charge « Garde des Côtes », prenant pour épouse Julienne-Thérèze Gaudrion, il entrera par son mariage en possession du château de la Houssaye en Saint-Helen devenant ainsi le possesseur et du château de la Houssaye et de la dite Maison du Boisfrouger (François-Hyacinthe leur frère, leurs parent à tous trois étant en relation avec Joseph-Alexis Chauchart du Mottay seigneur du Mottay en Evran, naitra au Mottay chez le dit sieur Chauchart. Nommé « François-Hyacinthe Leforestier » en la chapelle du château du Mottay le 01/11/1720 celui-ci prendra pour épouse le 06/06/1752 Marguerite-Julienne Chauchart du Mottay la propre fille du susdit Sieur Chauchart du Mottay ; Sieur de Lausmone en Cherrueix, Chevalier de l’Ordre royal, François-Hyacinthe Leforestier sera Capitaine des grenadiers royaux au régiment de Lespinasse).
Yves-Joseph-René Le Forestier fils du susdit Yves-Bonaventure ; Yves-Joseph-René prendra pour épouse à Sevignac le 19/01/1763 Jeanne-Charlotte-Rose Le Mintier fille d’Augustin-André Le Mintier.
Né à Pleudihen le 05/08/1743, Garde de la marine tout comme son père, il servira sur le Royal-Louis et l’Alexandre avant de décéder à l’hôpital de l’Ile de France  en 1782 peu après avoir pris seul le chemin de l’exil (Yves-Joseph-René sera très probablement en 1776 le concepteur de l’actuel ancien manoir de Boisfrouger).
François-Marie Le Forestier du Boisfrouger fils du précédent ; Sieur de Boisfrouger il sera Elève officier à l’Ecole royale de la Flèche 18/10/1874.

Non affiliés aux précédents :
Les Larères à la fin du XVIII siècle
Transformé au lendemain de la Révolution française en exploitation agricole cette terre avant 1844 sera le bien du très notable bourgeois de Dinan Joseph-François-Marie-Jacques Larère.
Né à Rennes le 12/12/1764 celui-ci de son état fut « Négociant en draps .
Son décès enregistré à Dinan, le 24/11/1836, laissera ce bien à sa veuve, Marie-Jacqueline Boullier.
Joseph était le fils de Jacques-Bernard Larère et de Anne-Marie Patard de la Charbonnière née à Fougères. Grande famille de notables dinannais originaire de Rennes celle-ci achètera autour de Dinan, une fois installée, différents grand domaines.
A ce titre François Larère, notaire à Dinan, se portera acquéreur des terres et ferme de la Roulais en Brusvily son parent, Charles Larère, lui achetant la ferme de Clermont à Lehon.
Joseph et Marie auront aussi pour enfant Paul-Anne-Joseph « médecin établit à Dinan ; celui-ci par sa propre assise sociale se portera acquéreur en Lanvallay de la grande hostellerie du Lion d’Or accompagnée de sa propre tannerie.


– D’après un procès verbal d’état des lieux établi le 9 février 1935 le bien appartenait alors à madame Beraud du Palys.

 

1844
Ci-dessus est l’ancienne métairie noble du Gué Carousseau en Saint-Helen citée pour la première fois en Juillet 1593
; elle est alors le bien de Guy Bezard et de Denise Obérard sa femme (le ruisseau traversant Gué Carousseau parvenu en les terres du château de la Guerche se jette toujours aujourd’hui dans le ruisseau du Gué Parfond celui-ci alimentant un peu en amont l’ancienne maison noble de Bois-Fougères nommé en 1473 « la Tousche es Russeaux ; ne formant à la Guerche qu’un seul et même ruisseau celui-ci franchissant la route de Dol prend alors le nouveau nom de « Ruisseau Sainte-Susanne »).

Juillet 1593
BMS de Saint-Malo de Dinan
Acte de baptême de Julien Bezard fils de Guy et de Denise Obérard tous deux nommés « Sieur et Dame du Gué Carouzeau »
(Janne Bezard prendra pour époux  le 20 juin 1682 à Saint-Malo de Dinan Gilles Pleuvier; tous deux seront Sieur et Dame du Pavillon en Lanvallay ; Eustache Rolland, fils de Pierre et de Margueritte Baudry Sieur et Dame de la Croix Verte à la Magdeleine du pont à Dinan, prendra pour épouse vers 1655 Michelle Bezard).

Le grand Y de la coulée verte formée par le Gué Parfond en Lanvallay et le Gué Carousseau en Saint-Helen.
Ensemble unis sur les terres de la Guerche ils passent sous la route de Dol en se nommant: le ruisseau Sainte-Susanne.
En Saint-Helen l’ancienne métairie du Gué Carousseau citée existante en juillet 1593 est assise au plus haut de l’image, à la droite immédiate de la moitié ; l’ancienne Maison Noble de la Tousche es Russeaux citée en 1473 en Lanvallay, aujourd’hui Bois-fougères, est au plus bas de l’image, à la gauche immédiate de sa moitie.
15/04/1603
Acte de baptême de Claude Lemarchant fils de Guillaume et de Thomasse Duval; enfant nommé en avril 1603 en présence de Noble homme Bertrand Piron Sieur du Boisfrouger …Claude filz de Guillaume Lemarchant et Thomasse Duval sa fame fult baptisse sur le font de Lanvallay ce quinziesme jour dabvril mil six cens troys et le tint sur le dit font noble homme Bertrand Piron sieur du Boisfrouger et Guillaume Davy et Guillemette Core et fult baptisse par Dom Antoine Garnier subcuré de laditer eglisse. Antoine Garnier... .ARL image 83.
25/08/1610
Bertrand Guebriat fils de Pierre et de Guillemette Ravalleu ses père et mère a esté baptisé sur les fons de la Magdelaine par discret prestre François Longlet subcuré de Lanvallay et la tenu sur les dits fonts noble homme Bertrand Piron sieur du Bois Frouger en presence de Gillette Piron
(femme de Claude Leforestier tous deux Sieur et Dame de la Lande Russeaux) et autre le 25 jour d’aoust 1610...

02/07/1625
B.M.S. de Lanvallay.

Acte de baptême de l’Ecuyer Allain Leforestier
Le deuxième jour dernier de juillet mil six centz vingtz cinq Alain Le Forestier fils d’écuyer Claude le Forestier et Damoiselle Gilette Piron sa fame Sieur et Dame de la Lande Ruzaux (Russeaux) a esté baptisse sur les fonds de l’église paroissiale de Lanvallay par vénérable et discret Messire Pleuvier recteur de l’église de Saint Sauveur de Dinan et de l’archidiaconé de Dinan et la tenu sur les fonds et lui donna le nom vénérable et discret messire Alain Legendre chapelain des trois Marye, official de l’archidiaconé de Dinan, recteur de Guitté, et pour marraine vénérable bourgeoise Betranne Roumain fame et compaigne de noble homme Nicolas Lerenec Sieur et Dame de la Landeboulou… (L’Ecuyer Claude Leforestier et Gilette Piron auront aussi pour enfant François Leforestier celui-ci prenant pour époux le 09/09/1655 Henriette Des Cognets née le 06/01/1636 à Plouër).
26/01/1627
Renée Desprez fille de Jacques Despretz et de Tiennette Souquet sa femme fut baptisée en l’église de la Magdelaine du pont a Dinan par Messire Thomas Levasseur curé de Lanvallay et mis sur les fondz par escuyer René Piron sieur des Landes Boisfrouger assisté de Michelle Ouyces femme de Jacques Botuel aux presences dudit Jacques Desprez père de ladite Renée, des soubz signez et de plusieurs autres le vingt sixiesme jour de janvier mil six cenz vingt sept.
Signe notamment en cet acte René Piron .


1478
Les Maisons nobles et non nobles de la paroisse de Lanvallay citées en cet acte de fouages

Le 6 juin 1478 sera établi pour Lanvallay la liste des Maisons nobles présentes en cette paroisse, maisons toutes déposées entre des MAINS NOBLES ; ces maisons possèdent alors pour chacune des métayers francs tous exemptés de fouages puisque toutes « maison nobles ».
Ces maisons « nobles » sont le Colombier et le Bois Harouard tous deux bien de Raoul de Monterfil, et la Sansonnais bien de Gilles de Lescu … Lanvallay. Du 6e jour de juin 78. Rapport fait par les trésoriers de Lanvallay du nombre des maisons nobles étant en ladite paroisse es mains de gens nobles et esquelles selon le rapport desdits trésoriers, les nobles sont en possession de tout temps d’avoir et tenir en icelles métayers francs et exempts de fouages. Le colombier de Raoul de Monterffil, Le Boaisharouart, La Saussonaie à Gilles de Lestic…

Toujours pour la paroisse de Lanvallay ce rapport va également énuméré la liste des Maisons nobles déposées, après acquêts pour certaines d’entre elles, entre des MAINS NON NOBLES cette fois, mais AUSSI la liste des maisons roturières NON NOBLES déposées quant à elles entre des MAINS NOBLES …Rapport d’autres maisons nobles étant es mains de gens de bas état et des maisons roturières étant es mains des gens nobles et du nombre des autres exempts de fouages étant en ladite paroisse, nobles ou non nobles…

Ainsi Perrotin Caro homme de bas état, boucher du duc, contributif aux tailles à Dinan, possède la maison noble de Beauvais il a acquise d’Allain le Provost, noble homme, cette maison noble contenant 40 journaux de terre ; Perrotin Caro y adjoint des héritages personnels pour24 journaux de terre roturière celles-ci venant s’ajouter aux dits 40 journaux de terres nobles.
Au titre de « Maison noble », que possède alors Beauvais, Guillaume Ogier l’aîné et Guillaume Ogier son fils, tous deux ses métayers de bas état à Beauvais, restent francs et exempts de fouages. Toutefois Perrotin Caro afin de pouvoir maintenir ses métayers francs et exempts de fouages devra transiger avec les paroissiens de Lanvallay 3 boisseaux de froment de rente chaque année ce que Perrotin reconnaitra devoir
...Ainsi Perrotin Caro homme de bas état, boucher du duc, contributif es tailles à Dinan, a une métairie nommée Beauvoirs, maison noble, quelle il a acquise d’Allain le Provost, noble homme, pour lors elle contenait 40 journaux de terre, il y a adjoint les héritages qui ensuivent, savoir 24 journaux de terre roturière, et sont métayers en icelle métairie Guillaume Ogier l’aîné et Guillaume Ogier son fils, et les a tenus francs et exempts de fouages. Ledit Caro, afin de les y tenir francs pour tant qu’est homme partable transigea o les paroissiens à 3 bo de froment de rente, ce que ledit Caro a reconnu…

N.B. Avant 1513 Allain Le Provost susnommé possédait aussi en Carfantin proche de Dol la métairie des Clos …La métairie du Clos autrefois appartenant à Allain Le Prevost et depuis à Briand de Pleumagat, sieur de Treveleuc, et laquelle fut acquise par feu Maistre Thomas James évesque de Dol, de laquelle il fonda son obit…


Implantation de Boisfrouger :

Zoom sur le cadastre de 1844
Celui-ci implante en 1844 le manoir et ses différentes possessions; ainsi nous avons l’allée centrale ou rabine, le bois assis au devant, un grand étang alimenté par l’un des deux bras du Gué Parfond lui même, les grand et petit jardins
(le grand jardin est ici la parcelle en laquelle est écrit « Bois Fougère; est positionné juste au dessus le petit chemin privatif alimentant les terres de Bois Fougères depuis leur métairie. Remarquez la « rabine plantée » , aujourd’hui elle est la petit route desservant Bois Fougère. A gauche, au derrière de l’étang, les terres viennent buter sur le petit hameau du Gage assis en Saint-Helen.
Le « Gué Carousseau » en Saint-Helen, ou le « Gué Carouzeau », est cité pour la toute première fois en Juillet 1596 lors du baptême de Julien Bezard fils de Guy alors propriétaire du dit lieu. Archives de St-Malo de Dinan image 34).
La métairie est ici le petit bâtiment assis en retour adossé à son propre jardin ; à savoir le petit carré
délimité par le trait rouge foncé.
Bois Fougère aujourd’hui.
Le grand étang encore présent en 1844 aujourd’hui n’existe plus.

L’étendue en 1844 des terres de Bois Fougères desservies depuis l’ancienne métairie noble par un chemin privatif passant en limite du grand jardin

Le hameau et ruisseau du Gué Parfond

Le passage à gué par le fond serait à l’origine du nom : « le Gué Parfond ».
Le Gué-Parfond est le nom déjà donné en 1844 à un petit hameau de Saint-Solen ; celui-ci en sa toute première heure prit le nom d’un petit ruisseau passant au plus près, petit ruisseau naissant à la Ville ès Souèdre en Tressaint.
Arrivé en Saint-Solen aussitôt né pendant très longtemps ce ruisseau alimenta le grand bassin d’eau du château de la Vairie.

A la sortie de celui-ci en 1844 il s’éclate toujours en deux branches l’une partant sur la gauche l’autre se dirigeant vers la droite ; toutes deux se rejoignent plus bas aux Emplats, en Saint-Piat, pour ne former de nouveau qu’un seul et même ruisseau.
Finalement arrivé à la Vairie ce ruisseau formé de deux branches encercle entièrement en 1844 l’ancienne paroisse de Saint-Solen.

En 1844 chacune de ces deux branches d’un lieu à un autre va prendre plusieurs appellations différentes pour retrouver finalement celle du Gué-Parfond; de nouveau reformé le Gué-Parfond, franchissant le pont de Sainte-Suzanne qui alors enjambe la route menant à Dol, perd définitivement son nom pour prendre celui de « Sainte-Suzanne ».

En 1844 à la sortie du bassin d’eau de la Vairie le bras de droit prend le nom « des Epinettes » ; arrivée aux Landes du Mezeray il empli la la « Mare des Epinettes » avant de s’enfoncer en terre une fois presque arrivé à la porte de ce village.
Enfoncé en terre il alimente la « Fontaine Barre » avant de rejaillir de celle-ci à ciel ouvert dans le Mezeray village qu’il traverse entièrement ; à la sortie de celui-ci il bifurque à droite pour descendre sur Bois-Fougère en prenant le nom de « la Mare au Potier ».
Peu avant Bois-Fougère le ruisseau de la Mare au potier, rencontrant un petit ruisseau né en les terres de Trévallon, reprend son premier nom, celui du « Gué Parfond », pour s’en aller alimenter le bassin d’eau du manoir de Bois-Fougère ; passant au derrière de ce manoir, qui fut une ancienne « maison noble » , il arrive aux Emplats pour retrouver son égo, la branche de Gauche.


A la sortie du dit bassin d’eau de la Vairie le bras de gauche quant à lui se dirige vers le hameau du Gué Parfond qu’il dépasse sans pour autant le traverser; un peu plus haut, rencontrant à sa droite le petit ruisseau « des Aulnais », il change de nom pour prendre celui de « la Noë Collet ».
Continuant sa route vers les Emplats il reçoit à sa gauche, face à la grande allée plantée menant à Bois-Fougère, un tout petit ruisseau né dans les bassin du château de la Touche Ferron ; dépassant cette allée une fois arrivé aux Emplats lui aussi retrouve son égo, à savoir sa branche de droite.
Le massif forestier, ci-dessous représenté en 1844, montre très clairement ce même encerclement de Saint-Solen par le Gué Parfond lui même.
Ces deux branches une fois réunies, de nouveau nommé « le Gué-Parfond – Noë Collet  » le ruisseau du Gué-Parfond continue sa descente sur la plaine d’eau de Taden pour parvenir au pied de la propriété du château de la Guerche, au pied du pont de Sainte-Suzanne qui franchit la route menant à Saint-Malo, Dol et Avranches.
En Saint-Hélen et ce point précis le Gué-Parfond reçoit un petit ruisseau en provenance du Gué Carousseau né au village de la Menaudière lui aussi assis en Saint-Helen.
Le Gué-Parfond et le Gué Carousseau tous deux unis, tous deux ne devenant qu’un à l’entrée des terres hier nobles de la Guerche, en passant sous la dite route de Dol vont ensemble prendre le nom de « ruisseau de Sainte-Suzanne ».

Aujourd’hui cette dernière appellation a disparu, aujourd’hui seule la branche de gauche s’appelle le Gué-Parfond et cela depuis le dite Ville ès Souèdre jusqu’à Chantoiseau ; de fait le Gué-Parfond a aujourd’hui perdu tous ses autres noms.
Le ruisseau passant toujours aujourd’hui au Gué Rousseau aurait t’il pu donner au XV siècle son nom à la « maison noble de la Tousche es Russeaux », demain Boisfrouger ?

1844
Plan cadastral reconstitué montrant en 1844 les DEUX ruisseaux nommés « Gué Parfond » encerclant toujours aujourd’hui l’ancienne paroisse de Saint-Solen; ils se rejoignent tous deux aux Emplats en dessus de Boisfrouger
.

1844
Bois-Fougère, le Gué-Parfond et le pont de Sainte-Suzanne (Travail de reconstitution personnel ; en amont de l’ancienne maison noble de Bois Fougère, en son dessus, le ruisseau du Gué Parfond en son bras de droit reçoit un tout petit ruisseau naissant au Gage en Saint-Helen )

Généalogie partielle des familles nobles ayant possédées la Tousche es Russeaux – Boisfrouger

Les seigneurs HIREL (De)

Très ancienne famille seigneuriale du pays de DOL seigneur dudit lieu; celui-ci de tout temps relèvera du Régaire de Dol. Cependant avant l’année 1480 les seigneurs « De Hirel » géographiquement déplacés ne seront plus possesseur de leur fief originel ; en effet à partir de 1480 les « De Hirel » ne feront plus jamais partie des « teneurs de fief » en Hirel (sous le pontificat de Boniface VIII, pape de 1295 à 1303, le Chapitre de Dol possédera à Hirel une terre de 80 acres, des bâtiments d’exploitation, un vivier ainsi qu’une pêcherie en mer assise sur le rivage de cette paroisse) .
Geoffroy de Hirel en 1186 est cité en l’enquête ordonnée par Henry II afin que l’Eglise de Dol puise recouvrer ses biens spoliés ; lors de cette enquête il sera dit que Geoffroy fut spolié de deux jauges de terre qu’il possédait en la métairie de Vivani, métairie relevant de l’autorité première de l’archevêque de Dol (Dom Morice tome 1 colonne 686) .
Gilduin de Hirel, fils de Geoffroy, donne à Pierre Querloel la dîme relevant de sa terre des Mareis ; plus tard, le même Pierre Querloel, celui-ci partant pour la Terre sainte, va offrir cette même dime à l’Abbaye de Vieuville sous Dol.
Jean De HIREL, chevalier, sera cité en 1196 en tant que témoin en une charte établie par Hasculphe de Subligny, seigneur de Dol. Cette chartre confirmera un don que fera en faveur de l’Abbaye de Vieuville sous Dol son homme de Paluel, Geoffroy Farci (Dom Morice tome 1 colonne 726).
Judicaël De HIREL, seigneur du fief de la Fresnais-Burnel, vers 1199 est cité pour un don qu’alors il fait en faveur de l’Abbaye de la Vieuville ; accordera son don son seigneur Alain de Dol dapifer (sénéchal) héréditaire de Dol (Dom Morice tome 1 colonne 773).
William De Hirel vers 1190 sera cité en une donation que firent à l’Abbaye de Vieuville sous Dol Geoffroy « pincerne » de dol et William son fils ; seront aussi témoins pour ce don le gendre du dit pincerne de Dol, William Hirel lui même, ainsi que le beau-frère de celui-ci AUSSI gendre du dit pincerne, à savoir le « bouteiller de Dol » en personne, William Bouterat (le pincerne de Dol Geoffroy possédait alors la paroisse de la Fresnais, le fief de la Fresnais; celui-ci sera demain reçu par William Bouterat, son gendre, au titre de son épouse héritière de son père. Une autre chartre nous fera comprendre que William Bouterat n’était ni plus ni moins que le fils de Radulfus Flacheio Pour tous etc. Raoul d’Aubigné etc. Je témoigne que William de Boterat fils de Radulfus de Flacheio a donné à l’abbé et au couvent dans le mur d’enceinte de Saint-Michel une terre etc pour la maison des moines de Saint-Broladre. Il a été signé de la Croix et pour cela s’est hâté et la terre de la main de l’évesque de Dol reçue et ayant l’âge….
Une autre chartre, chartre concernant la donation de la terre d’Harel lorsque Jehan de Lanvallay l’offrit à l’Abbaye de Vieuville sous Dol, nous apprendra que le dit Radulfus de Flacheio n’était ni plus ni moins que le propre beau-frère de Jehan de Lanvallay
Hoc ipfum  juravit Hamo cognarus (cousin du côté maternel)  ejus et Apollonius fororius  ejus et Willelmus filius Alani avunculus ejus .Omnibus Christi fidelibus  capitulum  Dolense Salutem. Notum  fit omnibus quod Johannes  de Lanvalei  dedit  abbatiae de Veteri villa terram  Hareliae ; quam donationem D.Johannes  electus  noster conceffit. Hic idem concefferunt omnes  filii et filiae  ejusdem  Johannis  et filli duarum  fororum ejus et Hamo filius Alani a quo tenebat terram  illam  ficut  a majore natu  et W.frater ejus  et Radulphus de Flacheio gujus fororem  habebat uxorem (Dom Morice tome 1 colonne 784).
Jehan de Hirel, prestre et chanoine de Dol, sera cité vers 1235 lors de l’enquête faite à charge contre Pierre Mauclerc à la demande de l’évêque de Dol. Jehan sera une nouvelle fois cité, en 1241, lors d’un accord établi entre Clément évêque de Dol et Guillaume de Langevinaie (Dom Morice tome 1 colonne 920).
Jehan de Hirel, chevalier, vers 1254 du consentement de Mabille sa femme, et de Hamon son fils aîné, donna à la même Abbaye du Tronchet toutes les dîmes qu’il avait en Miniac-Morvan,  …omnes decimas quas habebat in parrochia de Miniac… (Bibliothèque Nationale, Blancs-Manteaux).
Hamon de Hirel fils du précédent.
Guillaume De HIREL sera moine en l’Abbaye de Vieuville sous Dol au XIII siècle.
Guillaume et Jehan de Hirel le 01/12/1370 paraissent côte à côte à une montre de Bertrand Duguesclin
(Dom Morice tome 1 colonne 1644).
Guillaume De HIREL fils de Gédouin De HIREL, seigneur à  Hirel au milieu du XIV e siècle.
OLLIVIER De HIREL à Le Boaisguiot en Miniac-Morvan en 1478
(Frère de Thomas ci-dessous tous deux deux fils de Guillaume de Hirel. Bois-Guiot Bois-Gouillon en Miniac-Morvan. Possesseur de la Tousche es Russeaux en Lanvallay Ollivier Hirel vendra cette métairie dite noble avant 1478 au sieur Pierre Piron, homme alors roturier ; Pierre en cet acte sera dit fils de Eonnet en un acte de roture établi en 1478. Cet acte dira aussi que le dit Eonnet était le fils de Perron Piron ; cet acte cependant laisse perplexe dans la mesure où il présente Pierre Piron comme étant un homme roturier ; en effet son aïeul Perron Piron possédait de son vivant des Armoiries lesquelles étaient de « trois coquilles », les mêmes coquilles que nous retrouvons dans les Armoiries des Piron de la Pironnais) … Ainsi Guillaume Guezille II et sa femme tiennent en Miniac-Morvan la métairie de Coaybel ; son beau-père, Olivier de Hirel sieur du Boaisguiot, a démembré du Boaisguiot cet « héritage » de Coaybel pour le « bailler » à sa fille…en 1478 Guillaume Guezille a construit les maisons existantes…/…Olivier DE HIREL de Bois-Guiot, 60 livres de revenu, porteur d’une brigandine, comparaît armé d’une jusarme…
En l’année 1472 au mois de Mai Olivier de Hirel paraitra à la Montre de l’Archidiaconé de Dinan en tant que Homme d’Arme et lance.
Geoffroy de Hirel avant 1473 seigneur de Mangatelaye …A Roz-Landrieux sont les héritiers de Geoffroy De HIREL seigneur de Mangatelaye pour 20 livres de revenu ; receveur du Gage en 1473 Geoffroy est défaillant …(Gage terre seigneuriale assise en Roz Landrieux)
En la dite année 1478 la Maison noble de la Mogatelleraye en Roz Landrieuc appartient à Geffroy de Hirel.
Jeanne de Hirel née vers 1470 et qui épousera noble homme Ecuyer Pierre Guillaume sieur de Boisgardon fils d’Alain Guillaume aussi écuyer (Boisgardon est une terre assise en Ploubalay).
Pierre et Jeanne seront les père et mère de Jacques Guillaume écuyer sieur de Boisgardon ; ils possèderont notamment en la paroisse de Ros la métairie de Ca(s)noual …Ledit Pierre Guillaume, escuyer, sieur du Boisgardon, estoit juge royal et senechal au siege de Dinan...
Gillette de Hirel avant 1513 possède à Carfantin, proche de Dol, la métairie du tertre-Martin …1513. Allain Chazault et Guillemette Poirier possèdent la métairie du Tertre-Martin, qui fut à Gillette Hirel et depuis à Olivier Landays…
Guillaume de Hirel avant 1513 en la paroisse de Miniac-Morvan possède la métairie de la Challendière ; père du suivant.
Thomas de Hirel en 1513, Miniac-Morvan, Evêché de DOL, représentera Olivier De HIREL ; Thomas en Miniac-Morvan possède le manoir du Bois-Guyot ; de même Thomas tient la maison noble de la Chalandière qui fut à Guillaume De HIREL, son père
…Thomas de Hirel, représentant Olivier de Hirel, possède le manoir du Bois-Guyot ; item, tient la Chalandière qui fut à Guillaume de Hirel, son père…/…Thomas DE HIREL de Chalendière (80 livres de revenu), fils Jehan : porteur d’une brigandine, comparaît armé d’une jusarme…
Raoulet de Hirel en 1513 en Pleurtuti est déclaré « gentilhomme ». Il y tient un maison et 6 journaux de terre en roture ; il ne paie rien.
Olive de Hirel femme et compagne de Raoul de Caradeuc décédée le 30/10/1591 à Guipel.
Armoiries : D’argent à la fasce fuselée de sable surmontée d’une fleur de lys à dextre.

…Miniac – Miniac-Morvan
Rapport fait par les trésoriers  de Miniac du nombre des maisons nobles étant es mains de gens partables et des maisons roturières étant en ladite paroisse es mains de gens nobles et esquelles lesdits nobles sont en possession d’avoir et tenir leurs métayers francs et exempts de fouages…Le Boaisguiot à Ollivier de Hirel…
en Lanvallay Pierre Piron, homme de bas état, fils Éonnet Piron, ledit Éonnet était fils de Perrot Piron, quels payaient les fouages, ledit Perrot était hôtelier au Pont à Dinan et acquit d’Ollivier de Hirel, noble homme, une métairie nommée la Tousche es Russeaux, qui était maison noble…

Les seigneurs Piedevache

Geoffroi Piedevache, qui vivait en 1417, sont, d’après un sceau de la même année, d’azur à trois pieds de vache d’argent, accompagnées en chef, à dextre, d’une étoile de même.
– En 1478 Guillaume Piedevache, seigneur de la Piedevachais en Langouet, possède en Pludihen la Maison noble de Pellan
(l’actuelle ville de Langouët, terre de laquelle sortiront les Pieddevache de Pleudihen, est assise entre Becherel et Rennes. La terre de Pellan existe toujours aujourd’hui; elle est assise à gauche avant d’entrer en Pleudihen).
– 1478. Jacquet Piedevache en Pleudihen. …Jacquet Piédevache, noble homme, se gouverne à présent noblement combien que paravant les heures il se soit marchandé et use de bourse commune es ans derrains, tient en ladite paroisse une maison et hébergement et environ 10 journaux de terre qu’il laboure…
– 1480. Jehan Piedevache. En 1480 à DOL, dans la liste des feudataires
(teneurs de fief) des Evêchés de Saint-Malo et DOL, les héritiers de Jehan PIEDEVACHE sont défaillants.
– 1513. Michel et Jean Piedevache, écuiers et nobles gens , sont présents à Pleudihen.
Armoiries :
D’argent à trois pieds de vache de gueules (sceau de 1417).
Pludihen – Pleudihen
Rapport fait par les trésoriers de Pludihen du nombre des maisons nobles étant en ladite paroisse es mains des gens nobles et esquelles lesdits nobles sont en possession d’avoir et tenir leurs métayers y demeurant francs et exempts de fouages sans aucun débat…Pellan à Guillaume Piédevache sieur de Langouet…

Les seigneurs de Monterfil (Les seigneurs de Monterfil de Lanvallay sortent très probablement de la famille seigneurial de Monterfil, seigneurs de l’actuelle ville de Monterfil ces derniers apparaissant sur la scène de l’Histoire dès le XIV siècle ; à ce titre lors de la Montre de 1472 sera cité pour Monterfil noble Ecuyer Bertrand de Monterfil de la Maison noble de Monterfil, seigneur de Monterfil et de Ranrion celui-ci possédant en cette ville aussi trois métairies nobles, à savoir celle de Rohanny, celle de Ranrion et celle de Painvoysin).
– Ecuyer Jean de Monterfil et demoiselle Richarde de Lesquen, seigneur et Dame de la Ville-Roy et de Vauxhoeufs à la Ville Es Nonais vers 1492
(ou le manoir Vauboeuf assis au port Saint-Jean).
– Noble Homme Eustache de Monterfil à Vauboeuf, en 1530.
– Ecuyer Raoul de Monterfil à Vauboeuf en 1563.

Jean de Monterfil époux de Marguerite de Maleterre seigneurs du Colombier et du Bois Harouard en Lanvallay.
Raoul de Monterfil époux de Françoise de Lescu Dame de la Sansonnais en Lanvallay ; seigneur du Colombier et du Bois- Harouard en Lanvallay il est le fils du précédent.
Guillemette de Monterfil sœur du précédent; elle prit pour époux Guillaume de Lescu seigneur de la Sansonnais en Lanvallay (son beau-frère par son propre frère).
Jeanne de Monterfil épouse de Pierre Piron de la Pironnais (seigneur de la Pironnais en Ploubalay et de Bois Rolland en Corseul) .
Armoirie : de Sable à l’épée d’argent, la pointe en bas.

Les seigneurs Piron de la Pironnais

Piron, seigneur de !a Pironnais en la paroisse de Ploubalay ; de la Bouteveillais et du Bois-Rolland, paroisse de Corseul, — de la Touche, — des Champsbriand, — de Bourgogne, — de la Croix, – de la Brehaudière. Ext. réf. 1668, sept générations; référencé en 1513 en la paroisse de Corseul pour l’évêché de Saint-Malo. D’azur à la fasce d’or accompagné en chef de trois fleurs de lys d’argent et en pointe de trois coquilles de même.


Hamon Piron engage à l’abbaye de Saint-Aubin en 1272, une dime en Erquy.
– Vers 1380 est citée Julienne Piron, de la maison de la Pironnais, femme de Pierre Rogon seigneur de la Ville-Rogon en la paroisse d’Erquy.

– 1421. Jehan Piron apparait à la Montre de Jehan de Tournemine écuyer banneret.
– En 1479. Pierre Piron, seigneur de la Pironnais en Ploubalay, et du Bois-Rolland en Corseul, époux nous dit Courcy de Jeanne de Monterfil (En 1478 un acte de Roture établit en le Pays de Dol nous apprendra en la partie consacrée à la paroisse de Lanvallay que Pierre Piron susnommé était le fils de Eonnet ce dernier étant lui même le fils de Perrot Piron. Ce même acte nous apprendra également que Pierre Piron, fils du dit Eonnet, en 1478 tiendra hostellerie au pont à Dinan en Lanvallay).
– En 1513. Pierre Piron, garde de ses enfants, tient les deux lieux nobles de la Bouteilleraie et du Bois-Rolland
(en Corseul), terres franches d’impôts d’ancienneté ; Pierre est ici probablement le fils du précédent à défaut d’être le même.
Les « Piron » cités au XV siècle, en 1478, semblent devoir garder la Tousche es Rousseau jusqu’au début du XVII siècle ; le patronyme « Piron » sera présent en effet en les BMS de Saint-Hélen au milieu du XVII siècle. Cela se fera au travers de Claude Piron écrit quelques fois Claudine Piron ; née vers 1610 Claude Piron sera la souche des Houittes de Boisfrouger.
– En 1535 est cité François Piron sieur de Boisfrouger.
Bertrand et Gillette Piron de Bois Frouger né vers 1580 pour Bertrand. Ils sont tous deux cités au baptême de Bertrand Guebriat né en 1610 (Archive de Lanvallay image 168 ; Gillette semble devoir être la propre fille de Bertrand).
– 1627. René Piron sieur de la « Lande Boisfouger » cité en 1627 lors du baptême de Renée Desprè(s) (A.R. de Lanvallay image 423. René semble devoir être le frère de la susnommé Gillette et donc le fils de susnommé Bertrand).
– Née vers 1610. Claude Piron épouse de Jacques Houitte sieur de Boisfrouger (Ou Claudine aussi en un acte BMS ; elle semble devoir être la fille du dit René).
Armoirie : d’Azur à la face d’or, accompagné en chef de trois fleurs de lys d’argent et en pointe de trois coquilles du même (les Coquilles qui sont Perrot Piron).

Les Houittes au milieu du XVII siècle

Les premiers Houittes en Saint-Helen seront « sénéchaux du marquisas de Coëtquen et le baptême de TOUS leurs enfants réalisés en l’église de cette paroisse (ainsi sur deux générations nous rencontrerons au sein de cette famille deux sénéchaux pour ce marquisat ainsi qu’un procureur fiscal).
En 1634 nous apprenons ainsi la naissance de Françoise Houitte fille de Jacques Houitte et de Claude Piron ; Jacques et Claude doivent tous deux voir le jour vers 1610.
Jacques Houitte ci-dessus est dit Sieur de la Vallée et de Boisfrouger ; décédé et inhumé en l’église de Saint-Helen le 08/08/1857 il sera dit de lui qu’il était Sénéchal » du marquisat de Coëtquen seigneur en Saint-Helen.

Jacques et Claude auront 9 enfants enregistrés en les dits BMS de Saint-Helen dont Jean et Augustine.
Jean Houitte susnommé prendra pour épouse Charlotte Desert ; né le 27/01/1636 et décédé à Pleudihen le 03/09/1686 il sera dit de lui qu’il était « sénéchal du marquisat de Coëtquen.
Augustine Houitte sa sœur, elle aussi susnommée, née le 06/06/1630, prendra pour époux le 16/09/1653 Noble Homme Guillaume Ferron de la Ville-Guérin ; celui-ci, beau-frère de Jean Houitte « sénéchal » du dit marquisat, sera le dit « procureur fiscal » du même marquisat.

Jan Houitte de Boisfrouger le 16/09/1653 verra en effet le mariage en Saint-Helen d’Augustine Houitte Demoiselle de Bois-Fougère, sa sœur, celle-ci prenant pour époux le dit Guillaume Ferron de la Ville-Guérin.
La terre noble de la Ville-Guérin en Corseul fut avant le bien de la noble famille Du chastel, seigneurs de la Rouvraye en Evran, avant de devenir celui de Jacques-Philippe de Pontual celui-ci s’unissant le 06/05/1696 à Jeanne-Marie du Rocher Dame du Quengo .
Guillaume Ferron de la Villeguerin était le fils de Bertrand Ferron et de Servanne de Launay Sieur et Dame de la Sauvagère en Saint-Pierre de Plesguen ; par son dit père il était aussi le petit-fils de Bertrand Ferron et de Françoise de Saint-Cyr seigneur et Dame du Chesne en Saint-Carné ET l’arrière-petit-fils de Julien Ferron et de Bertranne Ferré Sieur et Dame de Beauchesne en Saint-Carné.
Le manoir actuel de la Villeguérin porte en l’une de ses pierres la date de 1661; Il nous faut probablement voir au travers de Guillaume Ferron et Augustine Houitte sa femme les concepteur du dit manoir de la Ville-Guérin.

Listes des Ecuyers Le Forestier de Ré, de Boisgardon et Boisfougère

1. Ecuyer Raoul Le Forestier sieur du Ré en Corseul et époux de Guionne Harel. Décédé il y a la prise et le partage des biens de Raoul qui seront réalisés le 10/07/1568. Décédé après le prêt à lui accordé le 24/08/1544. 

2. Ecuyer Julien Le Forestier sieur du Ré et époux de Cat(h)erine Gautier. Nommé à Saint-Sauveur de Dinan le 06/03/1542. Fils des précédents. D’argent à trois fleurs de lis d’azur.


3. Ecuyer Guillaume Le Forestier sieur du Ré époux de Mathurine Guydemer Dame du Tertre. Né le 02/07/1585. Mariage réalisé le 13/07/1623. Décédé en 1659. D’or à trois molettes d’éperon de sable, posées, deux et une. Fils des précédents.


4. Ecuyer Jean Le Forestier du Boisgardon et époux de Louise Le Prevost de la Forestrie. Trésorier de la fabrique d’Evran. Né le 19/09/1627 à Corseul. Mariage réalisé le 24/06/1650 (S.M). Décédé avant le 17/01/1655. D’argent à un sautoir de gueules, engreslé de sable cantonné de quatre testes de Maures de même posées de profil, et ayant leurs bandeaux d’argent. Fils des précédents. Après son décès Jean Bonfils sieur des Gileaux en Saint-Piat à la demande de l’Ecuyer Guillaume ci-dessus nommé,
aïeul des enfants mineurs de Jan, sera nommé tuteur des dits enfants le 17/01/1655. 
  
5. Charlotte Le Forestier Dame du Verger épouse de Georges de Pontual. Mariage réalisé à Corseul  le 04/05/1650. Fille des précédents.
 

6.  Ecuyer François Le Forestier sieur de Boisgardon et époux de Jeanne Conen de la Touche de Saint-Helory , native du Pordic.  Nommé à Corseul le 04/04/1652. Il demeure à Dinan en 1678. Fils de l ‘Ecuyer Jan Le Forestier et de Louise Le Prevost susnommés (Les « Le Mintier » sortaient de Lancelot Le Mintier, écuyer, seigneur vers 1550 de La Ville-Morvan en Ploufagran. François Le Forestier prendra Armoiries celles de la famille de son épouse qui sont : Coupé d’or et d’argent, au lion de l’un en autre, armé, lampassé et couronné à l’antique et de gueules) .

7.   Ecuyer Jacques Le Forestier époux de Anne-Marie Halna de la Mitrie, sieur de la Noë. Capitaine d’Evran. Habite Dinan le 12/11/1678. Veuf en première noce de Charlotte de Lorgeril. Unis en la chapelle de la Haute-Rivière à Evran le 16/02/1696.  Fille de Raoul Halna(tz) et de Lucrèce Marquer sieur et Dame de hauterivière en Evran. Témoins à leur union : la dite Lucrèce Marquer et François Le Forestier de Boisgardon son frère germain. Habitent Boisfrouger le 02/05/1709. Né en 1649 et décédé le 28/06/1721. Née en Evran à la Haute-Rivière le 13/11/1673. Frère du Précédent.

8. Ecuyer François-René Le Forestier époux de Renée-Jeanne Le Mintier sieur et Dame de la Galiotaye. Mariage réalisé le 21/04/1725. Prise et partage entre lui même et René-François son frère, acte notarial réalisé le 22/12/1727 et portant sur les biens de feue leur mère Jeanne Conen de la Touche. Fils des susnommés François Le Forestier sieur de Boisgardon époux de Jeanne Conen de la Touche de Saint-Helory .

9. Ecuyer Yves-Bonaventure Le Forestier époux de Julienne-Thérèze Gaudrion de la Sauvagère.  Héritière par ses père et mère du château de la Houssaye en St-Hélen. Sieur et Dame de la Houssaye. Capitaine des Gardes côtes. Sieur de Boisfrouger. Né le 30 avril 1698 à Évran. Cousin germain du précédent. Fils aisné principal de Jacques Le Forestier et Anne-Marie Halna de la Mitrie ci-dessus cités. 

10.  Ecuyer Joseph-Bonaventure Le Forestier époux de Perrine-Jacques Desguetz de Plouër. Né au Boisfrouger le 02/05/1709. Décédée le 10/06/1761 à Plénée-Jugon. Décédé le 9 janvier 1762 aux Iffs. Frère d’Augustin-Julien né le 07/02/1711. Frère du précédent.

11. Ecuyer François-Hyacinthe Le Forestier époux Marguerite Chauchart du Mottay. Sieur de Lausmone. Chevalier de l’Ordre royal. Mariage réalisé le 06/06/1752. Fille de Chauchard du Mottay en Evran seigneur du Mottay. Née au Mottay le 01/11/1720. Capitaine des grenadiers royaux au régiment de Lespinasse. D’argent à un lion de gueules langué, armé et couronné d’or. Frère des deux précédents.

12. Ecuyer François-Joseph-René Le Forestier de la Galiotaye époux de Mlle Brunet du Guillier. Nommé à Gouray, diocèse de St-Brieuc, le 07/08/1734. Preuve le 06/06/1752 pour être élevé au titre de Page du roi dans sa grande Ecurie. Trois enfants tous n’ayant eu aucun héritier. D’argent à un lion de gueules, langué et couronné d’or. Fils des François-René Le Forestier et Renée-Jeanne Le Mintier susnommés.

13. Ecuyer Yves-Joseph-René Le Forestier époux de Jeanne-Charlotte-Rose Le Mintier. Sieur du Boisfrouger. Né à Pleudihen le 05/08/1743. Garde de la marine. Prend seul de chemin de l’exil au lendemain de la Révolution laissant seuls au pays femme et enfants. Sert sur le Royal-Louis et l’Alexandre. Décédé à l’hôpital de l’Ile de France en 1782 en les Iles. Fille de messire Augustin-André Le Mintier. Union faite à Sevignac 19/01/1763. Témoin à leur mariage son oncle François-René Le Forestier ci-dessus cité.  Fils d’Yves-Bonaventure et Julienne-Thérèze Gaudrion de la Sauvagère susnommés.
 
14.  Ecuyer Artur-Marie-Caliste Le Forestier de Laumône. Né le 23/03/1764. Admis au collège royal de la Flèche en 1772. D’argent à un lion de gueules langué, armé et couronné d’or. Fils François-Hyacinthe et Marguerite Chauchart du Mottay susnommés.  

15.  Ecuyer Louis-Joseph Le Forestier époux de Françoise-Jeanne-Hélène-Fidèle de SAINT MELEUC. Sieur de Lausmone.  Baptisé en 1751 – Plénée-Jugon. Marié le 26 septembre 1780, Pleudihen. Décédé le 13 mars 1829 à Rennes.  Fils Joseph-Bonaventure et Perrine-Jacques Desguetz susnommés. 

16. Dame Thérèse-Reine-Françoise Le Forestier femme et compagne d’Ecuyer Henri-Nicolas Maingard seigneur duTertre-Guy et de la Ville Gicquel. Mariés à Tressé en février 1779. Maire de Tressé.  Décédé à Tressé le 07/02/1806. Fils d’Ecuyer Nicolas-Jean Maingard et de Henriette Pauline Le Meur Sieur et Dame du Tertre Guy. Fille de François-Hyacinthe et de Marguerite Chauchart du Mottay susnommés. 

17.  Ecuyer François-Marie Le Forestier du Boisfrouger. Sieur de Boisfrouger. Né le 18/12/1764 à  Saint-Samson/Rance au château de la Houssaye. Elève officier à l’Ecole royale de la Flèche 18/10/1774. D’argent à un lion de gueules langué, armé et couronné d’or. Fils Yves-Joseph-René Le Forestier et de Jeanne-Charlotte-Rose Le Mintier susnommés. 

18. Augustin-Yves-Julien Le Forestier du Boisfrouger. Nommé à Pleudihen le 27/10/1763. Il semble devoir mourir avant 1827. D’argent à un lion de gueules langué, armé et couronné d’or. Frère aisné du précédent. 

19. Marie-Ange-Joseph Le Forestier. Frère des deux précédents. 

Implantation de Boisfrouger.

En descendant sur les Emplats assis en Saint-Piat sur la droite il y a une petit chemin qui enjambe le Gué Parfond. Boisfrouger, nommé au XV siècle « la Tousche es Rousseaux », est situé à son extrémité assis au dessus du hameau « le Gage ».
Nous voyons très bien que les terres étendues de la Tousche es Rousseaux était hier enclos entre les ruisseaux du Gué Parfond et du Gué Garousseau
Bois Fougère (vue d’ensemble).
L’accès à cette ancienne noble métairie aujourd’hui se fait directement depuis les Emplats, c’est à dira ici à sa gauche depuis l’ancienne rabine (Large allée plantée de grands arbres qui mène à une propriété).
Vue aérienne de Bois Fougère (Google Maps).



Les « Le Forestier de Boisfrouger »
et la valeur immobilière de Boisfrouger en 1827.

Raoul Le Forestier né vers 1530 ; sieur du Ré il épouse Guionne Harel (décédés avant le 10 juillet 1568 jour de la prise et partage de leur biens) ; Ils furent les père et mère des suivants:
– (1) Macée Le Forestier compagne et épouse de Pierre Le Mouegne.
– (2) Ecuyer Julien le Forestier du Ré né le 6 mars 1542 qui épouse vers 1584 Cat(h)erine Gautier (D’argent à trois fleurs de lis d’azur, deux et une, et trois lozanges de même, rangées en chef) ; ils furent les père et mère du suivant :
– Ecuyer Guillaume Le Forestier du Ré nommé le 02/07/1585 qui épouse le 13/07/1623 Mathurine Guyguemer Dame du Tertre (ou Mathurine Guidemer); père et mère du suivant :
– Ecuyer Jean le Forestier du Boisgardon né le 19/09/1627 qui épouse le 24/06/1650 Louise Le Provost de la Forestris (sœur d’écuyer Pierre Le Provost de la Forestrie en Lehon), ils furent le père et mère des suivants :
– (1) Charlotte Le Forestier Dame du Verger qui prendra pour époux Georges du Pontual (Elle est né d’un premier mariage de son père contracté avec Françoise Lescuyer).
– (2) Ecuyer François Le Forestier du Bois Gardon lequel prendra pour épouse le 16/01/1681 à Evran .Jeanne Conen Dame de la Touche.
– (3) Ecuyer Jacques Leforestier de la Noë qui suit lequel, le 16/02/1696, prendra pour épouse en la chapelle de la Haute-Rivière en Evran Anne-Marie Halna Dame de la Mettrie. Capitaine d’Evran le 02/05/1709 ils habitaient Boisfrouger.


Ecuyer Jacques Le Forestier « sieur de la Noë Le Forestier » susdit; il épouse le 16/02/1696 à Evran en la chapelle de Haute-rivière Anne-Marie Halna Dame de la Mittrie dont:
Yves-Bonaventure Le Forestier (de la Houssaye) né en 1697 qui suit.
– Joseph-Bonaventure Le Forestier (de Boisfrouger) né à Boisfrouger le 02/05/1709 qui suit.
Augustin-Julien né le 07/02/1711.
François-Hyacinthe de l’Ausmone né le 18/10/1712 qui suit (Jacques Le Forestier leur père décède le 28/06/1721 à l’âge de 72 ans ; Anne-Marie leur mère naît à Evran le 13/11/1673 fille qu’elle était de noble homme Raoul Halna et de Lucrèce Marquer. Raoul Halna son père, sieur de la Haute-Rivière en Evran, décèdera à Evran le 28/01/1693. Le 06/03/1738 Anne-Marie Halna sera dit être domiciliée en sa maison noble de la Houssaye en Saint-Hélen).

Joseph-Bonaventure Le Forestier de Boisfrouger ci-dessus époux de Perrine Desguetz dont:
Ecuyer Louis-René-Joseph de la Houssaye né à Plenée-Jugon, uni le 26/09/1781 à Françoise de Saint-Maleuc.
Thérèse-Henriette née à Plenée-Jugon, unie 05/08/1788 à Bernard-Jean Rogon (Jacques-Bonaventure né à Boisfrouger s’installera à Plenée-Jugon ville natale de son épouse et ne semble pas devoir garder Boisfrouger ; Boisfrouger demain sera en effet reçu par son neveu, Yves-Joseph-René. Son épouse Perrine-Jeanne Desguetz, ou Des Gretz, sera la fille de noble homme Yves Des Gretz et de Louise de Trémaudan celle-ci voyant en effert le jour à Plenée-Jugon 15/10/1668).

Yves-Bonaventure Le Forestier de la Houssaye ci-dessus, Capitaine Garde-côtes, épouse en 1738 à Plouër Julienne-Thérèze Gaudrion de la Sauvagère dont :
– Jean-Marie-Yves né le 03/03/1740.
– Joseph-Yves-Pierre né le 28/06/1741.
Yves-Joseph-René né à Pleudihen le 05/08/1743 qui suit (Yves-Bonaventure semble devoir acquérir la Houssaye en Saint-Hélen avant le 06/03/1738 ; avec son épouse il fut probablement le concepteur de l’actuel château. La maison noble de la Houssaye est citée dès l’année 1513 ; elle est alors le bien de noble homme Jacques Cadiou).

François-Hyacinthe Le Forestier de l’Ausmone ci-dessus époux de Marguerite Chauchart du Mottay d’Evran dont :
Artur-Marie-Caliste Le Forestier élève officier à l’école de la Flèche.

Yves-Joseph-René Le Forestier de Boisfrouger ci-dessus époux de Jeanne-Charlotte-Rose Le Mintier dont :
– Augustin-Julien-Yves nommé à Pleudihen le 17/10/1763 élève officier à l’école de la Flèche ; nommé par son aïeul Augustin Le Mintier.
– Marie-Ange-Joseph né le 08/09/1768.
– Joseph-René-Marie né à Boisfrouger le 06/11/1770.
– Julie-Elisabeth-louise née le 17/06/1772.
– Ange-René-Antoine né le 18/07/1773.
– Thérèse-Etiennette-Noëlle née le 24/12/1774 femme de Maître Casimir-Marie-Auguste Urvoy de Kerstaingu.
– Marie-Ange-Joseph né le 25/03/1778.
– Yves-François-Maurice né le 23/09/1779.
Reine-Jeanne-Joséphine-Louise.
Céleste-Egidie.

XVIII siècle
Le manoir de la Houssaye en Saint-Helen.
La maison noble première en 1513 sera le bien de Noble homme Jacques Cadiou
L’écuyer Yves-Bonnaventure Leforestier de la Houssaye (1698-1751) sera dit « Sieur de la Houssaye et du Bois Frouger ». Celui-ci en 1738 à Plouër prendra pour compagne et épouse Julienne-Thérèse de Gaudrion de la Sauvagère
(Au lendemain de leur mariage des dits Leforestier – De Gaudrion semblent devoir transformer la dite Maison noble du dit sieur Cadiou afin d’obtenir cet actuel manoir. Comme tant d’autres chacun des frères Leforestier attachera à son patronyme le nom de son propre lieu ; il en sera donc ainsi pour François-Hyacinthe Le Forestier de Laumosne, Joseph-Bonnaventure Le Forestier du Boisfrouger, et pour Yves-Bonaventure Leforestier de la Houssaye. Photo de madame Véronique Orain).
La métairie du château de la Houssaye en Saint-Helen
Le linteau de la porte contient gravée la date de 1777 (Photo de madame Véronique Orain)

Lors de la Révolution française Yves-Joseph-René Leforestier du Bois Frouger ci-dessus cité, le dit « neveu », prendra la fuite salvatrice laissant seuls sa femme Jeanne-Charlotte-Rose Le Mintier et leurs enfants Yves-Joseph-René étant en 1793 le seul de sa famille a être déclaré « émigré ».
Avant cette fuite son fils aîné Augustin-Yves-Julien Le Forestier du Boisfrouger, nommé à Pleudihen le 27/10/1763, à l’image de son grand-oncle Artur-Marie-Caliste sera LUI AUSSI admis comme « élève » à l’Ecole Royale Militaire au Collège Royal de la Flèche et en 1772 et en 1774 deux fois qu’il sera nommé par le roi.
Pour ce faire il sera demandée une enquête préliminaire afin établir SI sa naissance permettait en cette si prestigieuse école son entrée …Certifions au roi qu’Augustin-Yves-Julien Le Forestier du Boisfrouger a la noblesse nécessaire pour être admis au nombre des gentilshommes que Sa Majesté fait élever dans le Collège royal de la Flèche, ainsi qu’il est justifié par les actes énoncés et visés dans ce procès-verbal que nous avons dressé et signé à Paris le vingtième jour du mois de novembre de l’an mil sept cent soixante-douze…

Augustin-Yves-Julien sera « Officier d’infanterie en le très prestigieux Régiment de Picardie; il semble devoir mourir avant 1827 puisqu’il ne sera pas cité aux côtés de ses frères et sœurs lorsque viendra l’heure du versement des Indemnités.
Les Ayant-Droit d’Yves-Joseph-René Leforestier, frère et sœurs du dit Augustin-Yves-Julien, enfants et héritiers en survivance, réclameront parmi tant d’autres des Indemnités leur demande étant jugée le 27/05/1827.
Leur mère, la dite Jeanne-Charlotte-Rose Le Mintier, était probablement déjà décédée lors de cette demande puisque elle non plus ne sera pas citée en cette même réclamation indemnitaire (lors de la Révolution de très nombreux domaines privés, manoirs, châteaux etc. tous biens de nobles partis en exil, seront saisis, confisqués puis vendus au titre des Biens Nationaux. La monarchie rétablie il sera procédé à des indemnités financières au titre de ce préjudice subit. Le montant des indemnités dépendront de l’importance des propriétés hier confisquées. Les enfants en survivances de leur père ou parents décédés seront en cette absence tous bénéficiaires suivant répartition entre eux).

Cet acte de demande indemnitaire nous livre le nom de leurs 5 enfants « adultes » toujours vivants; à savoir Céleste-Egidie; Julie-Elisabeth-Louise, Reine-Jeanne-Josephine-Louise, Marie-Ange-Joseph, Thérèse-Etiennette-Noëlle dlle de la Houssaye alors femme de Maître Casimir-Marie-Auguste Urvoy de Kerstainguy tous enfants et seuls héritiers de l’ancien propriétaire dépossédé (Alexandre-Hannibal- Casimir Paul Urvoy de Kerstainguy, père de notre susdit Casimir-Marie-Auguste, lui aussi prit le chemin de l’Exil ; ces deux enfants héritiers eux aussi à ce titre déposeront une demande d’indemnité. Casimir né en 1779 sera « capitaine royaliste pendant les 100 JOURS ; de son épouse il laissera pour enfants et Casimir né en 1804, marié à Eugénie Opinel dont la postérité masculine s’est éteinte après 1875, et Amélie Dame Boscher-Belleissue héritière de Kerstanguy. Cette noble famille avait pour Blason : d’argent à 3 chouettes de sable, becquées, membrées et allumées de gueules).
Entre le 14/07/1827 et le 30/08/1827 chacun des 5 enfants susnommés, tous à la porte de l’âge avancé, recevra ainsi en indemnité financière et cela dans l’ordre d’apparition susdit. A savoir : 35.284,00 francs, 27.081,00 francs, 1.592,00 francs, 36.804,00 francs, 34.794,00 francs le tout pour un montant indemnisé de 135.555,00 francs tout de même.

Le parcellaire de Boisfrouger en 1811
A défaut d’avoir disparue cette noble propriété en 1811 ne semble pas devoir posséder de chapelle.

Rappel du principe de la Roture

Un acte nous apprendre qu’en Lanvallay en 1478 la Maison noble de Beauvais appartenait avec sa métairie à maistre Caro Perrot (Charles Perrot) , de son état boucher du roi à Dinan celui-ci l’ayant lui même acquise de Noble homme Alain Le Provost.
Au travers de sa lecture ce même acte nous apprend la présence en Lanvallay de 6 Maisons dites nobles ce acte nous présentant notamment la présence de la Maison NOBLE de la Landeboulou ainsi que celle de la Tousche es Russeaux.

Par sa lecture approfondit cet acte nous apprendre qu’en la dite année 1478 des gens de bas état pouvaient personnellement posséder des Maisons nobles et que des gens nobles, à l’inverse, pouvaient eux aussi posséder des maisons ou métairies en roture (Roture : bien bâti ou terre qui est soumis à l’impôt féodal; pour la dénomination de gens de bas état il s’agissait en faite des personnes non nobles toutes soumises aux différentes taxes contributives, impôts, fouages etc. tous applicables aux biens bâtis et non bâtis.
Finalement ce qui DIFFERENCIAIT les gens de bas état des gens nobles était NON PAS le fait d’être propriétaire d’un bien, quel qu’il soit, mais le fait surtout d’y être ou non imposé à la taxe, à l’impôt suivant la nature même de ce même bien).

I.H.S. est une abréviation du nom du Christ en Grec
Remarquez la Croix de Malte s’asseyant au milieu du H disproportionné (Pierre en réemploi il manque ici la partie haute de la dite croix).
Il semble y avoir eu Armoiries entre le 17 et le 76, Armoiries probablement effacées à la Révolution (les Armoiries des Le Forestier de Boisfrouger étaient : D’argent à un lion de gueules langué, armé et couronné d’or).
Manoir très probablement « reconstruit » côté cour par Yves-Joseph-René Le Forestier de Boisfrouger celui-ci prenant pour épouse le 19/01/1763 Jeanne-Charlotte-Rose Le Minitier

Un homme de bas état en toute légalité pouvait détenir un bien noble mais en contre partie celui-ci pouvait très bien être mandé à servir militairement à l’inverse des autres hommes de bas état possédant eux nul bien noble...et que par raison de ce il sert à la guerre le duc en habillement d’archer lorsque les gens de bas état tenant fiefs nobles sont mandés...
Ainsi un propriétaire de bas état pouvait très bien être assujettit aux fouages tout en étant exemptés de ces derniers pour certains de ses autres propres biens, pour certaines de ses autres métairies ELLES achetées nobles et toutes alors en métayage.

Dans certains cas toutefois cette non imposition sur les métairies dites nobles étaient appliquées non pas sur le possesseur mais sur le métayer lui même, métayer œuvrant en la dite métairie noble le possesseur devant alors seul le fouage dû au titre de son seul bas état.
Les nobles à l’inverses se retrouvaient DEVOIR IMPOTS sur les métairies tenues en simple roture qu’ils possédaient, métairies ROTURIERES et donc non nobles qu’ils avaient pu acquérir soit par droit d’hérédité soit par simple acquisition immobilière.
A ce seul titre certains nobles seront assujettis à féage pour leur(s) propre(s) métairie(s) déclarée(s) NON noble(s) ; certains iront même jusqu’à contester cette dernière classification de façon à pouvoir échapper à l’impôt ainsi réclamé de droit.

La plupart des ces métairies nobles, métairies relevant soit d’un possesseur noble OU de bas état, étaient pour ainsi dire toujours confiées à un couple de métayers l’homme très souvent la tenant avec son propre fils.
La seule détention d’une métairie noble n’était pas forcément signe de richesse et certains de ces mêmes nobles n’avaient pas forcément l’argent nécessaire pour passer par le principe de métayage ; en effet en 1513 certains d’entre eux, DECLARES portant nobles, tacheront eux aussi au derrière de la charrue …CHERRUEIX. Jehan Le Voyer, quel est noble homme et néanmoins va à la charrue…).

Lorsque certaines de ces dites métairies nobles étaient acquises par des hommes de bas état ceux-ci très souvent y incorporaient LEURS propres terres, terres tenues en roture et quelques fois héréditairement obtenues, celles-ci de fait agrandissant ainsi les terres nobles relevant de la seule métairie nouvellement acquise, métairie noble de naissance ; le métayer franc et exempté de fouage pour la métairie noble œuvrait alors et en des terres nobles et en des terres tenues en rotures.
L’homme étant en effet transportable d’une terre à une autre, moyennant en compensation un nombre de boisseaux annuellement versés bien sur, en quelque sorte les terres tenues en rotures ainsi à leur tour devenaient nobles …Perrotin Caro homme de bas état, boucher du duc, contributif es tailles à Dinan, a une métairie nommée Beauvoirs, maison noble, quelle il a acquise d’Allain le Provost, noble homme, pour lors elle contenait 40 journaux de terre, il y a adjoint les héritages qui ensuivent, savoir 24 journaux de terre roturière, et sont métayers en icelle métairie Guillaume Ogier l’aîné et Guillaume Ogier son fils, et les a tenus francs et exempts de fouages. Ledit Caro, afin de les y tenir francs pour tant qu’est homme partable transigea avec les paroissiens à 3 boisseaux de froment de rente, ce que ledit Caro a reconnu…

Pour cette NON IMPOSITION il en sera également ainsi en 1478 pour la métairie de la Touche es Ruisseaux de Lanvallay, métairie de noble homme, Ollivier de Hirel, avant que celui-ci, par acquêt, la vende au sieur Pierre Piron, homme de bas état professant comme hôtelier au pont à Dinan.
Pierre Piron possesseur par acquêt de la Maison noble de la Tousche es Russeaux, en roture pour son activité d’hostellerie tenue au pont à Dinan puisque fouages il devait, était par sa naissance NON noble à l’image de son père et aïeul prénommés respectivement Eon et Pierre ; malgré qu’il ait été déclaré être de bas état en cette dite année 1478, en cet acte de fouages, son activité d’hostellerie lui permettra cependant d’acquérir parmi d’autres biens la dite Tousche es Russeau, maison noble, ce même achat lui permettant de sortir de la condition sociale des gens dits de bas état.
Pierre fils d’Eon prendra en effet femme dans la grande famille noble des Monterfil ; prenant Armoirie il sera le premier sieur Piron seigneur de la Pironnais autre terre assise et acquise quant à elle en la paroisse de Ploubalay …Lanvallay...pour ce que ledit Piron ni ses prédécesseurs n’étaient anoblis mais seulement la métairiePierre Piron, homme de bas état, fils Éonnet Piron, ledit Éonnet était fils de Perrot Piron, quels payaient les fouages, ledit Perrot était hôtelier au Pont à Dinan et acquit d’Ollivier de Hirel, noble homme, une métairie nommée la Tousche es
Russeaux

XV – XVIII siècles.

Ici même en 1478 était la Maison noble de la Tousche es Russeaux en Lanvallay.
Aussi ci-dessus actuellement est l »ancien manoir à 11 travées verticales de Bois Frougers, aujourd’hui Bois-Fougère.
Le bâti actuel est du XVIII réalisé qu’il fut dès l’année 1776 par Yves-Joseph-René Le Forestier *  (19/01/1763) Jeanne-Charlotte-Rose Le Mintier propriétaires des lieux dès l’année 1772 (Reste cependant à l’intérieur quelques traces originelles dont du XV siècle une cheminée monumentale assise au RDC).
La dite maison noble ayant avant 1478 appartenu à noble Alain de Hirel fut probablement une première refaite au XVII siècle par Pierre Piron lui même ci-dessous cité en cet acte.
En le rez-de-chaussée en effet est toujours une grande cheminée du 16e siècle comportant en son linteau deux écus armoriés tous deux en mi parti dont le deuxième à droite fut très probablement réalisé pour rappeler un passé, ou une Origine. Sur le premier en sa gauche se lisent les armoiries de la famille Piron de la Pironnais qui sont : d’azur à la face d’or, accompagné en chef de trois fleurs de lys d’argent et en pointe de trois coquilles du même; à sa droite sont les Sieurs Piedevache qui sont : d’argent à trois pieds de vache de gueules .

Le deuxième blason, situé à la droite du premier, comprend toujours en sa gauche les Armoiries Piron de la Pironnais ; en sa droite pour la deuxième famille est l’Epée des Monterfil qui sont : de sable à l’épée d’argent, la pointe en bas ; nous retrouvons celle-ci en le manoir de Vauboeuf au Port Saint-Jean.
Les dits sieurs Piron semblent devoir posséder cette noble maison de 1478 à 1653 année en laquelle sera cité en les BMS de Lanvallay le sieur de Bois-Fougères Jan Houitte.

Transformé au lendemain de la Révolution française en exploitation agricole cette terre avant 1844 sera le bien du très notable bourgeois de Dinan Joseph Larère bien de sa veuve qu’elle sera en la dite année 1844 (les Larère formeront une grande famille de notable dinannais au travers de ses différents enfants) .

1678-79.
Pièce attestant la vente par Jean Houitte de Boisfrouger à Raoul Massu sieur de Boispérin d’une maison sise à Dinan Place du Vieux-Marché.
Cette pièce « fiscale » confirme la possession par le dit Jean Houiite de la Maison noble de Broisfrouger ainsi nommé dès 1678.

Les Armoiries des familles rencontrées à Boisfrouger

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Les Armoiries Piron-Pied de Vache présentes sur le manteau de la cheminée de Bois-Fougères (en mi-partie Piron de la Pironnais /Piedevache).
Les nobles hommes Piedevaches seront présents en la seconde moitié du XV siècle en la paroisse de Pleudihen, alors toute proche de Bois-Fougère y possédant une Maison noble ; ces derniers fourniront à l’armée de Duguesclin deux compagnons d’armes capitaines.
Ainsi entre 1414 et 1421 seront cités au côtés de Charles de Lanvallay et le sire de Coëtquen Guillaume et Pierre Piedevaches.
L’année 1513 citera possédant Maison noble à Pleudihen Michel Piedevache dit ECUYER et Jean Piedevache dit GENTILHOMME.
L’Union qui unira les Piron – Piedevache à Bois-Fougère n’a pas été
retrouvée…
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Les Armoiries Piron-Monterfil présents sur le manteau de la cheminée de Bois-Fougères.
Pierre Piron, vivant en 1479, ci-dessus cité en cet acte de féages étudié pour Lanvallay, épousera Jeanne de Monterfil.
En 1479 il sera dit aussi seigneur de la Pironnais, en Ploubalay et du Bois-Rolland, en Corseul.
Les Piedevaches de Pleudihen ont fournis plusieurs compagnons d’armes à Bertrand Duguesclin.







Les deux Armoiries en mi-partie sur le linteau de la cheminée de Bois Fougère :

A Bois Fougère :
Familles Piron de la Pironnais et Taillefer
à savoir Pierre Piron époux de Janne de Monterfil (Fils de Eonnet et petit-fils de Perrot Piron)
A Bois Fougère :
Familles Piron de la Pironnais et Pied de vache
(Peut-être les père et mère du susdit Pierre Piron. A savoir en cette supposition les Armories du susdit Eonnet fils de Perrot et cela au lendemain de son mariage contracté à une enfant née Pied de Vache probablement pour celle-ci de la paroisse e Pleudihen. Si l’acte des fouages dressé en 1472 nous cite les dits Pierre, Eonnet et Perrot Piron à l’inverse ce même acte ne cite aucunement les épouses des dits Eonnet et Perrot)

 Les Armoiries des familles seigneuriales composant les dites Armorie de Boisfrouger :

Vers 1540
Julien Le Forestier (Nommé en mars 1542)
D’argent à trois fleurs de lys d’azur, deux et une
J
ulien Le Forestier nommé à Dinan le 06/03/1542 et époux de Cat(h)erine Gautier Sieur et Dame du Ré et aïeux du susdit Jan Le Forestier Sieur du Boisgardon
Fils de Raoul Le Forestier né vers 1530 ; Raoul sieur du Ré en Corseul épousera Guionne Harel (décédés avant le 10 juillet 1568).
Les seigneurs De Hirel du Pays de Dol
D’argent à la fasce fuselée de sable surmontée d’une fleur de lys à dextre
Alias, d’argent à trois croissants de sable
(Olivier de Hirel possesseur de la métairie noble de la Tousche es Russeaux transmettra celle-ci avant 1472 à Pierre Piron fils de Eonnet lui même fils de Perrot Piron).

Vers 1580
Julien Le Forestier/Catherine Gautier
D’argent à trois fleurs de lys d’azur, deux et une, et trois losanges de même rangés en chef (qui sont Gautier). En effet Julien Le Forestier ci-dessus nommé au lendemain de on unions faite avec époux de Cat(h)erine Gautier associera à ses propres éléments ceux de sa dite épouse qui sont « losanges ».
Vers 1420
Perrot Piron né vers 1390
D’azur à trois coquilles d’argent (Aïeul de « Pierre Piron de la Pironnais fils Eonnet ». Ordre des coquilles ici n’est pas donné mais que supposé).
Dictionnaire héraldique de Bretagne. 1855.
Pol Louis Potier de Courcy
.
Celui-ci semble devoir prendre épouse en la famille des le Forestier…
Pierre Piron de la Pironnais
Piron de la Pironnais (Entre 1513 et 1668)
d’Azur à la face d’or, accompagné en chef de trois fleurs de lys d’argent et en pointe de trois coquilles du même Dictionnaire héraldique de Bretagne. 1855.
Pol Louis Potier de Courcy

Ces Armoiries composées trouvent t’elles l’ origine de leur propre construction en les familles Le Forestier/Piron.
Pied de Vache (De la paroisse de Pleudihen)
d’Argent à trois pieds de vache de gueulle armés d’or (La couleur Or des sabots est non représentée ici)
Monterfil
de Sable à l’épée d’argent, la pointe en bas.
(Pour cette famille reprendre la chapitre consacré au manoir de Vauboeuf au Port Saint-Jean).

Les seigneuries elles mêmes ainsi se vendaient ; même de façon partielle. Ainsi sera vendu au XVII siècle, en l’année 1676 ou 1677, la SEIGNEURIE DE DINAN.

Acte d’Aliénation partielle de la Seigneurie de Dinan alors bien de l’Ecuyer Pierre Girault sieur de Charmois. Cette aliénation partielle sera faite en faveur de Messire Jean Ladvocat, chevalier et seigneur de la Crochais en Lehon le sieur Pierre Girault lui vendant alors une partie de sa seigneurie.
Le dit Pierre Girault pour la somme de 96.000,00 livres s’était en effet porté acquéreur hier de la seigneurie de la Bellière et de la Vicomté de Dinan bien du comte de Boiséon Hercule François
( décédé en février 1692
Hercule Francois de Boiséon fut Gouverneur de Morlaix, capitaine de l’arrière-ban du Léon, surintendant des poudres et salpêtres de France).

Etat des lieux rédigé en la dite année 1935appartenant alors à madame Beraud du Palys
Maison d’habitation : la porte ferme avec une serrure ayant des poignées en cuivre et un sergent, la fenêtre ferme avec une crémone. La cheminée il y a une crémaillère d’attache et une pierre de contre cœur. (…). Le sol bétonné est en état. Les enduits sont dégradés (…).
– Cabinet : (…) porte formant avec une serrure, (…) fenêtre ferme avec une crémone. Le sol est en état. Les enduits sont dégradés.
– Couloir : La porte ferme avec une serrure (…). la porte donnant sur le débarras ferme avec une targette (…). Les fenêtres neuves ferment avec une crémone. La cheminée n’a pas de boiseries. Le sol est en état passable. Les murs sont jointoyés et le plafond a disparu en très grande partie.
– Escalier : (…°) cet escalier est double. Le jour l’éclairant est fixe (…).
– Couloir du 1er étage : Le plancher manque dans deux endroits (…). Les deux fenêtres avec volets intérieurs (…).
– Grenier est : deux fenêtres fermant avec crémone, l’autre a seulement deux volets n’ayant pas de fermeture. A l’une des fenêtres nord garnie de ses contrevents intérieurs, il manque six carreaux (…). Cheminée : il n’y a pas de boiserie et les solins sont en mauvais état.
– Chambre à la suite : les fenêtres sur la cour neuve ferment avec crémone. Placard. (…). A la cheminée il n’y a aucune tablette au dessus.
– Autre chambre à la suite : (…) la boiserie de la cheminée est en mauvais état.
– Chambre du commis : La fenêtre ferme avec une crémone. Il y a un placard. Les enduits sont dégradés.
– Grenier à l’ouest : les fenêtres n’ont que des volets extérieurs sans fermeture. Il n’y a pas de porte à l’entrée.
– Second grenier à l’ouest : accessible par une échelle de meunier. les ouvertures sur la cour n’ont pas de volet.
– Escalier : il est simple dans la seconde partie.
– Grenier du milieu : les ouvertures sur la cour n’ont pas de volet. les planchers sont usés.

– Grenier est : accessible par une échelle de meunier. Il n’y a pas de volet aux ouvertures sur la cour. le plancher est mauvais.
– Rez-de-chaussée : couloir du milieu : la porte usée du bas ferme avec une clenche, sergent et serrure. Le caveu sous l’escalier ‘a pas de volet.
– Ancienne maison : la porte de communication ferme avec une clenche. La porte nord usée du bas ferme avec une clenche, sergent et serrure. Les fenêtres ferment avec crémone. Il y a dans un angle deux placards superposés (…).
– Cheminée : la crémaillère est usée.
– La porte de communication : La porte avec le cellier est fixe.
– Cellier : la porte sud ferme avec une serrure. La porte nord ferme avec un morceau de bois. Une des fenêtres à deux volets fermant avec crochet. Une autre à deux mauvais volets usés sans ferrure. (…)
– Fournil : la porte ferme avec une clenche. Il y a deux jours sans volet.
– Ecurie ouest : la porte ferme avec une clenche et un sergent auquel il manque l’anneau. La fenêtre ferme avec crémone. la crèche cimentée est en bon état, et au râtelier il y a seulement deux bois ronds. le sol pavé est e bon état. les murs ne sont pas jointoyés.


Ancienne étable : (…) grenier au-dessus
+ Hangar
+ Refuges à porcs
+ Petite étable
+ Refuge à porcs
+ Grand refuge à la suite
+ Refuges à la suite bout est
+ Grande étable et grenier au-dessus
+ Grande écurie
+ Sellerie
+ Cour
+ Hangars
+ Le fournil de St Helen
Terres (Mention des parcelles et nature des cultures)
– Les côtes : blé noir, trèfle à grains
– Les Frimbels : blé, luzerne
– Le pré sabot : pâture

– Le taillis : cerclière
– Le grain doré : blé
– L’épine : blé, 61 pommiers
– La grande Prairie
– La Prairie de Trévallon
– Le clos de la prée : prairie
– La retenue : choux, avoine, blé
– Les bas champs : avoine
– Les Hauts Champs : blé noir, 12 pommiers
– La pièce longue : blé noir
– Les champs Saiget : blé, pommier
– Les hauts champs : 23 pommiers
– Le bois fougères-midi : choux, 13 pommiers
– Le bois fougères-nord : choux, 9 pommiers
– Le clos à la Martine : orge, blé, choux
– La cloture : blé, 39 pommiers
– Le domaine : blé, terre très herbée, 138 pommiers
– Le Bois : bettrave, 52 pommiers
– Cerclière du Bois
– Les Bouillons : avoine, blé
–  Jardin…

Sources pour cet inventaire ou Etat des lieux : http://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/manoir-puis-ferme-le-bois-fougere-lanvallay/254b85c6-bf67-41c5-bc88-c3e8fda32777