Dès 1480… La Conninais

La terre de la Conninais en Taden, terre noble apparaissant dès la moitié du XV siècle, sera transmise tout au long de 13 générations entières les enfants de Marie Françoise Césarine DU CHASTEL et Louis ROUXEL de VILLEFÉRON la vendant le 28/08/1902 à Guillaume-Amédée de Gasquet-James.
Bien seigneurial d’Alain Mousset né vers 1430, bien de la famille noble des « de la Vallée » dès le milieu du XVI siècle, elle échoira aux susdits Chastel au lendemain de l’année 1745 ceux-ci la gardant en effet pendant presque 5 générations.

XVI siècle
Est-ce à tort…
En l’église de Saint-Sauveur de Dinan est cette lame que l’on prête à Jehan Vallée ; XV siècle.

Jehan susdit, né vers 1460, seigneur de la « Vallée » en Plumaudan, fut le fils de Pierre Vallée et d’Hélène de Chambelle aussi seigneurs de la dite Vallée.
Pourtant pour cette même lame il semble y avoir erreur de datation et erreur patronymique au seul regard des deux Armoiries l’arborant ; à la lecteur de celles-ci cette lame appartiendrait en effet à Olivier de la Vallée lequel, seigneur de la Conninais en Taden, pris pour épouse Guyonne Nicolas ; de fait, Olivier voyant le jour vers 1530
, semble devoir être le petit-fils du susnommé Jehan Vallée.
Jacques Vallée sieur de la Conninais, fils héritier du dit Olivier et époux de Janne Ferron, écuyer et Conseiller au parlement de Bretagne, obtiendra du roi Henry IV le « rajout » à son propre nom de la particule « de » . Au lendemain de cette obtention il sera dits des Vallée seigneurs de la Conninais « de la Vallée de la Conninais ».

Avant propos :
XV siècle.
En l’église de Saint-Sauveur de Dinan.
Ci-dessus est la Lame que l’on prête à Jehan De la Vallée; en son écus Jehan possède à la droite de sa tête, ici à gauche, les Armoiries des « De La Vallée ». Cette famille sera possesseur au lendemain de cette lame de la terre de la Conninais, en Taden.
Ces Armoiries sont : De gueules à trois fermails d’argent, un annelet de même en abîme.
Représentées zoomées ces Armoiries en leur propre écus sont ici très claires et très lisibles.

A la gauche de sa tête la Lame de Jehan possède un second écus en mi-partie, un Ecus « De la Vallée/ ? » celui-ci étant en effet difficile à deviner en sa deuxième partie même si celle-ci peut rappeler étrangement trois merlettes lesquelles, à ce titre, restent toutefois incertaines (Cette Dame, femme et compagne du dit Jehan de la Vallée, reste entièrement inconnue à ce jour). Cette Lame, aujourd’hui exposée en l’église de Saint-Sauveur de Dinan, provient de l’ancien couvent des Dominicain de Dinan détruit au lendemain de la Révolution française. La famille des « Vallée » de la Conninais, demain en 1607 les « De La Vallée » de la Coninnais, semble devoir être une branche cadette des « De La Vallée » seigneurs dudit lieu en Plumaudan ; ces derniers, ou ces premiers, auront quant à eux pour Armoiries : De gueules à trois fermails d’argent (Seul l’absence du dit annelet en abime différencie les « Vallée de la Conninais » des De la Vallée seigneurs de la Vallée en Plumaudan ces derniers aussi seigneurs de la Coninaye en la Chapelle-Chaussée).
Les « De la Vallée de la Conninais », ou « De la Conninaye », porteront toujours pour Armoiries en 1674 ces 3 fermails accompagné de leur anneau en abime (Mémoires sur l’état du clergé et de la noblesse de Bretagne » écrit en 1691 par monsieur Toussaint de Saint-Luc).
N.B.
Ne pas confondre ici la Conninais, ou Conninaye, avec la Coninaye en la Chapelle-Chaussée laquelle Coninaye sera le bien des dits seigneurs De la Vallée de Plumaudan.

Les « de la Vallée » de Plumaudan seront aussi tout au long de leur propre généalogie seigneurs de la Chèze en la paroisse de Plumaudan, seigneurs de la Haterie en la paroisse de Plumaugat, seigneurs de la Pignonnaye, du Val et de la Burie en paroisse de Mégrit, seigneurs de la Forestrie en paroisse de Corseul (bien au XV siècle des Le Forestier) , seigneurs de la Hingrais et de la Coninaye en la paroisse de La Chapelle-Chaussée, seigneurs de la Lande-Menguy en la paroisse d’Évran.
D’ancienne extraction, et content huit générations lors de la Réformations de 1668, la famille des « De La Vallée » originaire de Plumaudan participera aux Montres militaires de 1444 à 1513 ; en 1513, à Saint-Tual, Tristan De LA VALLEE par exemple possèdera le manoir de la Rivière. A ce titre en Plumaudan Olivier de la Vallée sera cité aux montres de 1427 et 1441; il semble devoir être le père de Pierre de la Vallée seigneur du même lieu, cela en 1479.
Pierre aura deux fils au travers de Raoul et de Jehan le dit Raoul prenant pour épouse « Raoulette de Charrueix » Jehan prenant quant à lui pour femme et compagne « Gillette de Quémel(l)euc » ; l’un des deux pourrait très bien être le père du dit « N.Vallée, époux de N.Melas », tous deux ci-dessous cités puisque leurs Armoiries sont presque entièrement identiques.

Jehan de la Vallé susdit, époux de Gillette de Quémeleuc, pourrait éventuellement être le possesseur de la dite « Lame » ; si cela était alors il serait lui même la souche des sieurs Vallée de la Coninnais puisque ces derniers, avec lui même, auront en effet les mêmes Armoiries (A savoir les dits fermails accompagnés du dit annelet en abime. En ce cas les trois dites merlettes représenteraient les Armes des « De Quémeleuc ).

Les Armoiries des « Vallée de la Conninais« 
Le tout premier sieur, détendeur de la Conninais, fut Olivier Menas celui-ci étant cité en 1513 comme étant le possesseur de cette terre. Né vers 1470 Olivier Menas aura pour héritier, non connu, un seul enfant, une seule fille ; celle-ci s’unira avec un noble homme né « Vallée », lui aussi également non connu, puisque de ce couple naitra l’écuyer Olivier Vallée possesseur attesté de la Conninais en 1568 (Parrain au baptême
Les Armoiries en mi-parti « Vallée/Nicolas ?
Possédant annelet et merlettes de sable elles seraient en ce cas les Armoiries d’Olivier Vallée et de Guyonne Nicolas et non pas celle de Jehan Vallée susdit lequel, dans ses propres Armoiries, ne posséda en effet aucun annelet (.

De gueules à trois fermails d’argent, un annelet de même en abîme
Armoiries des seigneurs « De la Vallée de la Conninaye en Taden » présentes en cette lame.
XVIII siècle. Ces Armoiries au XVIII siècle seront toujours entre les mains des « de la Vallée de la Conninais » détenues qu’elles seront en effet par Françoise-Geneviève de la Vallée laquelle, née vers 1720, sera la femme et compagne de l’écuyer Louis-Julien-Jan  Chastel ; au nom de sa dite épouse celui-ci sera le nouveau possesseur de la Conninais de Taden (Olivier Vallée, écuyer et seigneur de la Conninais en Taden, époux de Guyonne Nicolas, deuxième « Vallée » possesseur de la dite Conninais, sera le parrain en avril 1563 de Jehan Nicolas petit-fils de Pierre Nicolas sieur du Gislau en Saint-Piat) .
de gueules à trois fermaux d’argent
Armoiries des « Vallée » seigneurs de la Chèze en la paroisse de Plumaudan, seigneurs de la Haterie en la paroisse de Plumaugat, seigneurs de la Pignonnaye, du Val et de la Burie en paroisse de Mégrit, seigneurs de la Forestrie en la paroisse de Corseul (bien au XV siècle des Le Forestier) , seigneurs de la Hingrais et de la Conninaye en la paroisse de La Chapelle-Chaussée, seigneurs de la Lande-Menguy en la paroisse d’Évran (Les seigneurs Vallée de Plumaudan apparaissent pour la seconde génération au travers de Jehan Vallée susdit, lequel, époux de Gillette de Quenelle, semble devoir être l’aïeul d’Olivier Vallée ci-contre. Attention de ne pas confondre les Vallée de Plumaudan avec les seigneurs de la Motte de la Vallée lesquels, seigneurs de la Vallée, seront au XVI siècle alors aussi présents en la paroisse de Plumaudan).

Ci-dessus un extrait des « Mémoires sur l’état du clergé et de la noblesse de Bretagne » écrit en 1691 par monsieur Toussaint de Saint-Luc.

D’argent au pin de sinople arraché fruité d’or et accosté de deux merlettes de sable.
Les Armoiries d’Yvon Nicolas époux de Renée le Mestayer ; il sera le premier sieur de la Touche cité par les actes (ils sont les père et mère de Pierre Nicolas sieur du Gislau en Saint-Piat celui-ci prenant pour épouse Hardouine Hamon. Halaine Nicolas, fille de Pierre et d’Hardouine, prendra pour époux Alain Serizay ; avocat au Parlement de Bretagne et au Présidial de Rennes celui-ci fera édifier la toute première maison de Grillemont à la Landeboulou, en Lanvallay).
d’azur semé de 10 billettes d’argent ; au franc quartier de gueules, chargé de trois billettes de mêmes
Armoiries de Janne Martin femme et compagne de Jehan Nicolas ci-contre ; fille de Gilles Martin et de Yvonne de Desert (des Erts) seigneurs de la Guerche en saint-Helen proche de Saint-Piat.
Armoiries présentes en la cour de l’ancien chateau de la Gravelle en les Champsgerault.
de gueules à la fasce d’argent chargée de trois merlettes de sable, accompagnée de trois têtes de loup arrachées d’or
Les Armoiries de l’ Ecuyer Jehan Nicolas anobli en 1614 ; sieur du Gileau et de la Touche en Saint-Piat et époux de Janne Martin héritière de la seigneurie des Champsgéraux en Evran (fils de Pierre Nicolas et de Hardouine Hamon ci-contre. Jehan et Janne auront pour enfant Jehan Nicolas celui-ci reprenant ces mêmes Armoiries ; ce dernier prendra pour épouse
Louise Le Voyer héritière de la seigneurie de Clayes assise proche de Rennes).
Armoiries présentes en la cour de l’ancien chateau de la Gravelle en les Champsgerault
d’azur semé de billettes d’argent ; au franc quartier de gueules, chargé de trois rustres d’or
Variante des dites Armoiries de Janne Martin femme et compagne de Jean Nicolas susdit.
de gueule à la fasce d’or accompagnée en chef de deux étoiles et en pointe d’un croissant le tout de même
Armoiries de Louise Le Voyer, Dame de Clayes, femme et compagne de l’écuyer Jehan Nicolas seigneur de Clayes et des Champs-Géraux ; la seigneurie de Clayes était assise proche de Rennes. Jehan, par les droits de sa femme, sera possesseur en Dinan de l’hostel de Clayes.

Les Moucet – Melas ou
les tous premiers seigneurs de la Conninais.

L’actuel château de la Conninais, en Taden, semble devoir remonter au plus tôt au XVI siècle, au lendemain de 1513.
La terre de la Coinguignaie, première forme orthographique connue de « Conninais », apparait cependant dès l’année 1480, à la fin du XV siècle, lorsque sera cité Alain Mucet dans une liste dressée pour répertorier toute la noblesse de Dinan et de sa région.

Alain, né vers 1440, est alors porteur d’une brigandine et armé d’une jusarme ; est t’il déjà Ecuyer ?
En cette liste il sera dit d’Alain qu’il avait en ce temps un modeste revenu annuel de 20 livres
, revenu annuel plaçant celui-ci juste au dessus des nobliaux.
Alain aura pour fille héritière Estasse cette dernière, née vers 1460-70, prenant pour époux Olivier Melas ; Olivier sera cité quelques années plus tard, en 1513, cela lors de la grande Réformation de la noblesse laquelle sera établie pour les évêchés de Dol et de Saint-Malo.
Olivier, en la dite année 1513, ne semble pas non plus avoir été « écuyer » et cela malgré que sa terre, terre héritée par sa femme, ne soit pas soumise à l’impôt puisque non « contributive » aux fouages.
La Conninais, en 1513, ne semble pas devoir comprendre DEJA un « bâti », que celui-ci ait été manoir, maison noble ou simple métairie ; en effet seule la terre de la Conninais sera citée.
Terre noble en 1513 puisque non contributive, terre héritée par sa femme, le père de celle-ci, le dit Alain Muscet, et cela lorsqu’il l’acquis, l’acquerra cependant en tant que terre tenue en roture, terre donc soumise aux fouages ; celle-ci représentait alors 3 journaux de terre en « rot », rot pour pour roture.
Comment ces trois journaux de terre, acquis hier par le dit Alain en roture, devinrent t’ils avant 1513, sous le dit Olivier Melas, trois journaux de terre non contributifs aux dits fouages ?
Quel rôle en cela le dit Olivier joua si jeu en effet il joua ?
En cette même déclaration, et cela à l’inverse d’autres teneurs de fiefs, il ne sera cependant pas dit d’Olivier qu’il était « Ecuyer » ; Olivier et sa femme demeurant à Dinan, le manoir premier de la Conninais en effet ne semble alors pas devoir encore exister …Ollivier Melas et Eustaice Muscet, sa feme, à cause d’elle, tienent la Coinguignaie, non contributive, fors que Alain Muszet, père de ladite, acquit 3 journaux. rot. Ils demeurent à Dinan…
En le même écrit pour Charles du Breil, seigneur en Plumaugat, possesseur aussi en Taden des métairies nobles de Rigouman et de la Roberdais, il sera écrit … Noble escuier Charles du Breil, seigneur de Plumaugat, tient deux métairies nobles, la Roberdaie et la Rigoumain, et il a 3 ou 4 journaux de terre de roture adjointes…

Au regard du dit « revenu annuel » d’Alain Mucet la fille de celui-ci, Estasse, et Olivier Melas son époux, furent t’ils les tous premiers « concepteurs » de la « maison » première, du manoir premier de la Conninais ?
Le tout premier logement seigneurial aurait t’il avoir été construit au lendemain de 1513, avoir été construit sous la possession de ces deux derniers celui-ci demain comprenant un grand étang, une chapelle, un colombier seigneuriaux etc. ?

Dans le temps le patronyme Muszet s’écrira aussi Mouzet, Moucet, MOUSSET…et celui-ci sera encore présent sur le site en le début du XVIII siècle au sein de la même famille
(Françoise-Geneviève de la Vallée, née en Taden, prenant pour époux le 17/01/1745 à St-Juvat  l’Ecuyer Louis-Julien-Jan du Chastel, sera le tout dernier enfant « Vallée  » à hériter et à transmettre la Conninais ; son époux, le dit Louis-Julien-Jan, eut en effet pour père et mère Jean-René du Chastel
et Marie-Anne Mousset.
Les bizarreries de l’Histoire voudront que le susdit Jean-René du Chastel, seigneur de la Ruaudais et de la Gaudière-Beaumont en Saint-Juvat, sera l’un des descendants d’Hardouine Hamon et Pierre Nicolas son époux lequel, Sieur du Gislau en Saint-Piat, aujourd’hui en Lanvallay, fut le propre frère de Guyonne Nicolas ; Guyonne, marraine en 1568 d’Alaine fille du dit Pierre, était la femme et compagne d’Olivier Vallée Sieur de la Conninais le dit Olivier étant lui même le propre petit-fils du susdit Olivier Melas).

Pour des mesures de comprehension ci-dessous est le téléchargement de la généalogie « Vallée ».

Les sieurs De la Vallée de la Conninais

Une enfant née de l’union Estasse Mucet/Olivier Melas, enfant né vers 1500-10, semble devoir par sa propre union transporter cette seigneurie en la famille « Vallée », Vallée puis « De la Vallée » au tout début du XVII siècle.

Et ainsi une Damoiselle née « Melas », laquelle prendra pour époux un jeune homme né « Vallée », sera la mère du susdit Olivier Vallée époux de la dite Guyonne Nicolas tous deux Sieur et Dame de la Conninais ; aussi, le manoir premier de la Conninais fut t’il le fruit du couple Estasse Mucet/Olivier Melas ou bien celui de leur propre enfant laquelle, prenant pour époux en effet un enfant né  » Vallée », par cette union deviendra la mère du susdit Olivier Vallée ?
On présente le bâti originel de la Conninais, à savoir l’ancien grand logis seigneurial, comme ayant eu pour premier « ordonnateur » le dit ; cependant rien ne prouve en effet que la « maison » première de la Conninais fut édifiée par celui-ci, sur ses 3 journaux de terre alors soumis aux fouages, Alain n’ayant seulement, en 1480, et cela pour tout revenu annuel, que modestement 20 livres l’an.
Ces trois journaux de terre devenus en 1513 NON contributifs aux fouages, possession alors du dit couple Estasse Muszet/OlivierMelas, ne nous faut pas t’il voir au travers de ce dernier couple en effet les propres concepteurs du manoir premier de la Conninais ?
Toujours est t’il que la construction de l’ancien grand logis seigneurial de la Coninnais, logis édifié en la première partie du XVI siècle, doit être attribuée aux descendants d’Alain et non à lui même, et donc par conséquence au plus tôt à la fille de celui-ci , à savoir Estasse épouse Melas.

A défaut de pouvoir trouver une information complémentaire jamais nous n’aurons de réponse exacte à cette même question.

Pierre Nicolas susdit, époux de Hardouine Hamon (Fille de Jehan Hamon Sieur du Lesvay en Saint-Juvat), sera de sa propre charge « Greffier d’Office » en la Cour de Dinan ; leur enfant Alaine, celle-ci prenant pour époux Pierre Serizay, sera avec son mari concepteur de l’actuel château de Grillemont à la Landeboulou en Lanvallay (Du mariage d’Alaine Nicolas et de Pierre Serizay, Sieur et Dame des grands-Champs, sortira en les dites premières années du XVIII siècle le susdit Ecuyer Louis-Julien-Jan chastel époux de Françoise-Geneviève de la Vallée de la Conninais.
Les « Vallée de la Conninais » au travers de certains de leurs enfants seront plusieurs fois Conseillers à la cour puis au Parlement de Bretagne. Jacques de la Vallée, écuyer, seigneur de la Conninais, prenant pour femme et compagne Jeanne Ferron, sera autorisé par lettres d’Henri IV, lettres rédigées au mois d’août 1607, à ajouter la particule « DE » devant son patronyme; Jacques Vallée de la Connais, Conseiller au Parlement de Bretagne, au lendemain de ces lettres se fera nommer « Jacques de la Vallée de la Conninais » ).

Les Vallée de la Conninais, cela au travers du dit Jacques Vallée époux de la dite Janne Ferron, semblent devoir entrer en la possession de Bon Espoir en Taden (Lequel sera un couvent au début du XVIII siècle possédant toujours son vieux colombier sans toit ouvert au ciel), petite maison noble assise juste en face de l’actuel manoir de la grand Cour en Taden ce couvent possédant « pigeonnier seigneurial » (Son portail donnant sur le pavé possède encore aujourd’hui ses Armoiries d’hier, Armoiries malheureusement presque entièrement effacées. Plusieurs familles seigneuriales ayant possédées Bon Espoir qu’elle noble famille ces mêmes Armoiries représentent t’elle ?).

Déjà « grand nom » Jacques de la Vallée aura pour sœur Gillette de la Vallée ; celle-ci, alors veuve de Julien de Saint-Cyre, prendra pour deuxième époux Guillaume Bagot possesseur de la terre noble et manoir du Poncel en Trévron.
En effet Gillette susdite, sœur de Jacques, sera dite de son vivant « Dame de Bon Espoir » lorsque son propre neveu, nommé Jean de la Vallée, le propre fils de Jacques, lui, en tant que fils puisné, héritera en autres choses de Bon Espoir; Bertrand son frère aisné héritera personnellement comme il se doit de la Conninais puisqu’il sera nommé « Bertrand de la Vallée Sieur de Conninais ».
De ses charges « connétable de Dinan », « Commissaire des Guerres en Bretagne », Guillaume Bagot susdit était le fils de Hamon Bagot et de Jehanne Hamon tous deux seigneurs de la terre noble de Carragat aussi en Saint-Juvat ; Hamon Bagot et Jehanne Hamon seront aussi en la possession de la terre de Douëtel ainsi, qu’en Saint-Samson, de celle de la Villeganteur (Jehanne Hamon susdite de faite était la propre sœur de la susdite Hardouine Hamon femme et compagne du dit Pierre Nicolas ; finalement de ce même fait Jacques Vallée, seigneur de la Conninais et Conseiller au Parlement de Bretagne, était le propre cousin germain d’Alaine Nicolas Dame de Grillemont à Lanvallay, le propre cousin germain de la femme de Pierre Serizay de sa charge avocat au Parlement de Bretagne
Janne Bagot, petite-fille des susdits Hamon Bagot et Jehanne Hamon, femme et compagne de Guillaume Dreux, les Dreux étant « descendants » de la Maison ducal de Bretagne au regard de leurs armoiries, fera construire avec son époux, le dit Guillaume Dreux, cela à la Ville Provost terre aussi assise en Saint-Samson, leur propre manoir ; aujourd’hui noyé dans un ensemble de bâtis ce manoir possédant Armoiries existe toujours. Nous voyons très bien ici même en ce présent chapitre toute l’importance de cette même élite sociale laquelle, finalement, toujours unie en son sein, se partageait tout, se partageait enfants, biens, charges et fortunes).

Bon Espoir en Taden

1552… une maison située à vis la porte de Tadain, en laquelle y a ung pressouez et une chambre au bout qu’est de la chapelenie de saincte Anne contenant cinquante trois piedz de longc et ung celier dessoulz ladite chambre et ung collombier situéz en un jardin contenant (un) demy journal de terre et joignant d’une part au chemin qui vient de Dinan à l’église de Tadain et d’aultre costé au chemin allant de la maison de Tadain à la fontaine Guillaume, d’aultre costé à terre de Guillaume le Moulgnier…


Jacques de la Vallée susdit, époux de Janne Ferron, aura en effet de sa femme deux principaux héritiers au travers des susnommés Bertrand et de Jan de la Vallée (De tous temps les « grandes familles » toujours entre elles mêmes s’unir. Ici ne fera pas exception.
Janne Ferron de fait était la fille du seigneur du Chesne Ferron, seigneurie assise en Saint-Carné, à savoir la fille de Bertrand Ferron et de Françoise de Saint-Cyre. Par son dit père Janne était aussi la petite-fille de Julien Ferron et de Bertranne Ferré elle même fille du seigneur de la Garaye en Taden. Au titre de cette même affiliation Janne était donc la nièce de Janne Ferron compagne et épouse de Rolland Rolland tous deux Sieur et Dame de la Croix-Verte au pont à Dinan, en Lanvallay ; Guillemette Rolland, leur fille, prendra pour époux Macé Marot héritier du Cheminneuf à la dite Magdeleine du Pont. Cousin germain de Raoul Marot des Alleux, celui-ci souche des comtes de la Garaye, Macé Marot susdit, aussi Sieur de Champguérard en Lanvallay, sera le Procureur fiscal du Prieur du prieuré de la Magdeleine. Sa sœur, Denise Marot, épouse de Guillaume Legault, Procureur et Greffier au Présidial de Dinan et Avocat de roi de Dinan, aussi Econome de l’hôpital en 1614, sera avec son époux possesseur du manoir de la Landeboulou en Lanvallay.
Françoise de Saint-Cyre susdite semble devoir être la fille de Richard de Saint-Cyre Sieur du Parc en Taden, porte d’entrée de la terre noble d’Avaugour).
Cependant Bertrand de la Vallée, né vers 1600, semble devoir mourir assez jeune et cela avant 1635 ; il est alors père de François de la Vallée. En effet en la dite année 1635 Jan Vallée, son puisné, sera nommé tuteur de son enfant probablement unique; à savoir François.

En cet acte, acte notarial le désignant comme tuteur de François, Jean sera nommé « Jean de la Vallée sieur de Bon Espoir ».
Né vers 1560 Jacques de la Vallée, Sieur de la Conninais, semble devoir acquérir Bon Espoir des héritiers de Marie Le Voyer veuve Vaucouleur celle-ci possédant toujours cette petite Maison noble en l’année 1552 ; cela le sera en effet dit en un aveu rédigé en cette même année (Veuve de Georges de Vaucouleur, seigneur de Taden, Marie sera citée en 1552 lorsque son parent Nicolas Le Voyer sera choisi comme tuteur et curateur de ses enfants. Les Vaucouleurs étaient seigneurs en Taden; ils semble devoir hériter de cette seigneurie des seigneurs de Quédillac eux mêmes) .
Cet aveu décrira sommairement Bon Espoir en l’asseyant en vis à vis du portail du manoir de La Grand’Cour ; il y avait alors notamment en la dite Maison son pressoir et une chambre sur cellier réservée au chapelain de la chapelle Sainte Anne située dans l’église paroissiale de Taden ; Marie le Voyer déclara de plus en effet l’existence d’un colombier, colombier déjà vieux, celui-ci assis dans un jardin contenant un demi journal de terre.

La susdite chambre du dit chapelain est toujours présente aujourd’hui en la structure de la maison possédant toujours des moulures du 16e siècle ; le pressoir depuis n’existe plus transformé en habitation qu’il fut.
A noter en réemploi dans la façade sud-est, avec coquille, la présence d’une pierre Armoriée effacée possédant hier blason ; pour certains elle pourrait provenir de l’intérieur même de la maison, provenir peut être d’un décor d‘une cheminée (A remarquer donnant sur le pavé le magnifique portail à deux entrées, la grande en plein cintre la petite étant brisée, ainsi que le magnifique ancien écusson portant deux écus malheureusement illisibles aujourd’hui. Pourrait t’il s’agir ici notamment de la noble famille des Vaucouleurs ces derniers possesseurs en leur temps de Bon Espoir ?
Seront possesseurs de Bon Espoir les seigneurs de Quedillac, les seigneurs de Vaucouleurs de Lanjamet, les seigneurs Marot de la Garaye).


L’immeuble actuel semble devoir être en effet du XVIII siècle comportant quelques éléments en réemploi.
Les sœurs du Saint esprit de Plérin s’installeront ici même entre 1729 et 1733 à Bon Espoir après l’autorisation de Claude Toussaint Marot, seigneur et comte de la Garaye le nouveau possesseur des lieux ; le nouveau couvent avait alors la charge d’instruire et de soigner les malades
Nous soussignants avons passé le présent acte tant pour nous que pour nos successeurs (…) scavoir que moy Messire Claude de la Garayz, baron de Blaizon, vicomte de Chemeliers, de Beaufort en Dinan et de Taden (…) dame Marie-Marguerite Picquet mon épouze (…) demeurant à notre château de la Garaye, paroisse de Taden, evesché de St Malo d’une part (…) et demoiselle Marie Allenou demoiselle de Grand Champ supérieure des soeurs de la Charité de Plerin, evesché de St Brieuc (…) par lequel nous dits seigneur et dame de la garaye suivant les intentions de sa majesté marquées par les édits et déclaration au sujet de l’instruction de la jeunesse, voulant pourvoir au bien, édification, instruction et soulagement de nos sujets de ladite paroisse de Taden (…) avons par le présent donné et donnons pour tenir l’écolle aux sœurs de la communauté de Plérin qui seront établies à Taden, la maison noble du Petit Bon Espoir avec ses appartenances en bâtiments située dans le bourg de Taden avec un verger enclos de murailles avec un vieux colombier non couvert et le droit de colombier et la somme de cent livres annuelle payable en deux termes égaux scavoir cinquante livres à noël et cinquante livres à la Saint Jan Baptiste par le métayer du château de Taden à commencer à noël prochain…à condition d’y faire l’écolle et de plus moy dite dame comtesse de la Garaye…donne la somme de cent livres par an à la dite communauté qui sera établie à Taden, pour être employée à fournir des bouillons aux malades de la dite paroisse de Taden ou des remèdes ou du linge pour changer les malades selon que les sœurs le jugeront nécessaires…

Les Biens nationaux au lendemain de la Révolution citeront ici même la présence d’une petite chapelle contenant six vieux confessionnaux etc. ...dans la chapelle et tribunes ( six vieux confessionnaux, une chaire a prêcher garnie de vieille indienne et son marche pied, une table d’autel, des gradins, un petit retable, un (ciel) au-dessus en papier, deux rideaux d’indienne et leur gaule en fer, six chandeliers d’autel en bois, deux petits tableaux en papier, une vieille niche en soie, taffetas, rose, un petit tabernacle, et le marche pied du dit autel…
Une année auparavant, en 1792, lors de l’estimation par par le sieur Christophe Jan Restif, notaire à Dinan, les Dépendances de la maison des sœurs de la Charité et files du St Esprit, établies au bourg de Taden, en leur totalité avaient été estimées à la valeur de 2.000,00 livres.

La grande ligne droite

La seigneurie de la Conninais, laquelle possédait « chapelle », sera transmise au sein d’une même famille, à savoir celle des dits sieurs « de la Vallée Conninais » ; elle se fera tout au long de 7 générations entières, cela entre la première moitié du XVI siècle et la seconde moitié du XVIII siècle, soit pendant presque sans aucune interruption 3 siècles entiers.

Cette transmission « directe » prendra fin avec le mariage ayant uni en Saint-Juvat, le 17/01/1745, Françoise-Geneviève de la Vallée, héritière de la Conninais, à Ecuyer Louis-Julien-Jan Chastel, seigneur de la Ruaudais et de la Gaudière-Beaumont
(En Saint-Juvat pour celle-ci). Françoise-Geneviève était la fille de François II de la Vallée et de Françoise March(a)ix celle-ci originaire de la paroisse de Taden.
Arrière-petite-fille du susdit Bertrand de la Vallée le nom de l’épouse de François 1er de la Vallée, son aïeul, père du dit François II son père, ne nous a pas été transmis ; il en est de même pour le susdit Bertrand.

Nous avons ainsi chronologiquement présentés : N.Melas épouse de N.Vallée ; Guyonne Nicolas épouse d’Olivier Vallée (sœur de Pierre Nicolas sieur du Gislaux en saint-Piat) ; Janne Ferron épouse de Jacques de la Vallée (Frère de Gillette épouse de Guillaume Bagot) ; Bertrand de la Vallée (Frère aisné de Jan de la Vallée Sieur de Bon Espoir en Taden) ; François 1er de la Vallée ; Françoise March(a)ix épouse de François II de la Vallée ; et enfin Françoise-Geneviève de la Vallée épouse de l’Ecuyer Louis-Julien-Jan du Chastel.

Les Sieurs Mousset de Carheil
ou l’ascendance du dit Louis-Julien-Jan Chastel seigneur de la Gaudière-Beaumont en Saint-Juvat

Ci-dessus la Bas Carheil.
Nous avons vu un peu plus haut que notre susdit Louis-Julien-Jan du Chastel remonte, par l’une de ses propres ascendances, à Pierre Nicolas Sieur du Gislau en Saint-Piat; celui-ci était en effet très probablement le frère de Guyonne Nicolas dite Dame de la Conninais par le mariage l’ayant uni à Olivier Vallée Sieur de la Conninais Louis-Julien (Capitaine du régiment du Lyonnois Infanterie, Chevalier de l’Ordre de Saint-Louis, Louis-Julien-Jean sera aussi Capitaine-général des milices garde-côtes en Bretagne).
Le seul acte BMS citant la dite Guyonne sera le baptême de la dite Alaine laquelle, fille du dit Pierre Nicolas, aura pour marraine
l’ayant placée au dessus des fonds baptismaux la propre fille de notre Guyonne Nicolas; cela se fera en avril de l’année 1568… Alaine, avril 1568, nommée par Guillemette Vallée fille d’Olivier sieur de la Conninais et de Guyonne Nicolas ; mariée à N.H. Pierre Serizay… B.M.S.
A remarquer que les dits Pierre et Guyonne Nicolas sont tous deux assis sur la même ligne générationnelle…
Si Louis-Julien-Jan Chastel susdit, par sa propre mère, la dite Marie-Reine Mousset, était le petit-fils d’Artur Mousset et de Louise Legrand son épouse, tous deux Sieur et Dame de Villeneuve, il était aussi le petit-fils du Noble Homme Guillaume Mousset celui-ci, de sa charge, très riche marchand de Drap de Soie ; époux d’Yvonne Maingard ces deux derniers seront par droits d’hérédités possesseurs de la terre de Carheil en Saint-Samson, aujourd’hui le « Bas Carheil », terre sur laquelle il feront édifier l’actuel vieux manoir du Bas Carheil (Edifié près probablement au XVII siècle le manoir de Carheil fut cependant peut être édifié par le père du dit Guillaume puisque lui aussi sera dit « Sieur de Carheil » ; Celui-ci, nommé Arthur, marié à Janne Delyonnais, nommé le 02/08/1585, fut également Marchand de drap de soie »).
Nous voyons très bien ici aussi toute l’importance sociale que pouvait alors posséder certains « maistre marchand » qu’ils soient de draps de soie ou d’autres choses.

La dite maison sise rue de la Madeleine, au n° 28, bien en 1718 de madame Yvonne Turpin, sera l’objet d’un acte notarial relatif à sa succession; cet acte, citant le père de famille l’antériorité de cette maison, citera les dits époux Mousset/Jan Sieur et Dame de Villeneuve comme ayant été les précédents possesseurs d’icelle …Dans la seconde lottye avons mis et employé la maison et logement où le dit PETIT et femme sont demeurans size et située avis (en vis à vis) du dit lieu de la Croix-Verte, de la manière qu’elle est describée dans le contract d’aquisition par la ditte TURPIN et fait d’avec les sieur et dame de la VILLE NEUVE MOUSSET, joignant du devant au pavé de la rue du dit Pont à Dinan, des costés aux héritiers du sieur de COT’OHON et femme, et de la FEILLEE-BRIAND avec le jardin en dépendant, proche le pressoir TOURENDEL, joignant aux héritiers du sieur et damoiselle CADRON…
Le sieur de la Ville-Neuve Mousset semble avant la dite Turpin être entré en la possession de cette maison et logements par sa femme celle-ci héritant de cet ensemble de feus ses père et mère, à savoir Raoul Jan et Marie Aoustin Sieur et Dame des Portes. En effet pour la première Lottye, à savoir la dite grande maison de la Croix-verte il sera dit en la dite année 1718 … avons employé pour la première lottye la maison et logement de la Grand Croix Verte joignant l’église et simitière du prieuré de la Magdelaine du pont à Dinan à maison …dans le contract d’acquest fait par la dite Turpin conventionnellement d’avec le sieur des MORANDAIS MESNAGE et consors à condition à celuy à qui tombera cette lottye de tenir les dittes choses de la seigneurye du Prieuré de la Magdelaine du pont à Dinan, d’y paier par une part en deux articles traize sols monnois, quoy que ce soit les rentes seigneuriales, suivant le rolle qui se serre, le jour de la Chandeleur, deuxiesme feuvrier de chacun an, six livres deus à la Fabrique de l’église dudit lieu du prieuré de la Magdelaine, au jour Saint-Laurens, et huit livres au jour de la Magdelaine par chacun an aux héritiers du sieur des Portes JAN et femme , conformément au dit contract…
Madame Yvonne Turpin, elle aussi de son vivant très riche personne, possédait alors également et l’ancienne grande auberge de la Croix-Verte ainsi que la métairie des Salles aussi assise en la rue de la Madeleine ; elle possédait alors de même l’actuelle boulangerie ouvrant le bas de la rue du Petit-Fort, à Dinan.
En cet acte notarial citant les dits Mousset/Jan leur ancienne maison sera demain, au XVIII siècle, l’Auberge de l’Ecu.
Claire Jan susdite, nommée le 06/12/1683, Dlle des Portes, mariée à 28 ans le 13/01/1711 avec le dit sieur Noble homme Louis-Guillaume Mousset de la Villeneuve, décédera en son manoir de Carheil en Saint-Samson le 28/10/1754 ; elle sera inhumée le 30 du même mois en l’église de saint-Malo de Dinan, en la chapelle des Agonisants.
La dite Yvonne Turpin quant à elle décédera le 19/02/1720 et sera inhumée en l’église du prieuré de la Magdeleine (Hélène Jan, la sœur de Claire susdite, nommée le 31/03/1668, Dlle de Grandchamps, prendra pour époux le 12/03/1690 Noble homme Christophe Lesné Sieur de Pelineuf en Lanvallay; celui-ci décédera en le Royaume de Lima.
Raoul Jan, leur frère à toutes deux, nommé le 26/06/1680 par Catherine Jan Dlle du Plessis-Madeuc, de ses charges sera Conseiller du roi et son Procureur au Siège royal de Dinan).

Fin XVII siècle.
Ci-dessus est l’ancienne auberge de l’Ecus son derrière donnant sur la Cour Tourendel.
Bien professionnel vers 1780 du sieur Felix Baguelin, fils de Pierre et de Jane Teto, cette auberge était assise juste en face de la grande maison de la Grand Croix-Verte, juste en face aussi du cimetière de l’église (Ici se présente à sa droite, vers orient, la façade du dit grand logis de la Cour de Bretagne).
Située hier entre le dit noble logis de Grillemont et la grande auberge Tourandel, plus tard du Croissant, elle sera en 1718 l’un des composants des biens immobiliers de la veuve Yvonne Turpin alors aussi propriétaire de la grande auberge de la Croix-verte
(Auberge acquise par celle-ci de noble homme Morandais Jacques Mesnage puis ensuite vendue après division entre elles par l’une de ces propres filles héritières à noble homme René-Yves de la Mousche de son état Procureur au Parlement et Capitaine de la milice de Dinan).

En l’acte notarial qui énumérera l’ensemble des biens de la dite Turpin il sera dit que celle-ci acquerra cette maison, alors logis, du sieur de la Villeneuve Mousset possesseur des terres et château de Carheil en Saint-Samson (Janne Teto épouse du dit Pierre Baguelin était la sœur de Guillemette Teto laquelle, avec son époux Jacques Giffard, possédait alors le dit grand logis de la Cour de Bretagne).
En la première moitié du XX siècle, vers 1930, cette auberge, devenue simple « café », tiendra journellement un dépôt de sable de mer ; celle-ci sera alors le bien d’Auguste Roinel-Amélie Lucain déjà possesseurs le 26/02/1924 de la dite petite maison à pans de bois de la rue de l’Abbaye (Avec le départs des dits sieurs Mousset de la Villeneuv, Gigot, Mouton, Marot, Blondeau, Lerenec, Gillier, Mesnage, Ferron, Rolland, Serizay, de la Mousche etc. disparue au tout début du XVIII siècle toute la noblesse de robe présente ici même au pont à Dinan tout au long des XVI et XVII siècles ; celle-ci sera en effet remplacée par toute une nouvelle bourgeoisie, de métier celle-ci, à savoir les Baguelin, les Follen, les Teto, les Salmon, les Leroux des Aulnais etc. Un patronyme cependant va perdurer au travers de la famille de Serville, devenue Desserville, accompagnée qu’elle sera il est vrai de quelques robes à l’image des Denoual de la Houssaye ou des de la Bigne de la Villeneuve tous deux présents ici même au XIX siècle).

Le 17/01/1745 à Saint-Juvat : Ci-dessus l’acte de mariage des susdits Françoise-Geneviève de la Vallée et Louis-Julien-Jan du Chastel.
  

Jean-René du Chastel et Marie-Reine Mousset auront aussi pour enfant Jean-Marie, beau-frère de la dite Françoise-Geneviève Vallée de la Conninais, Jean-Marie étant nommé à Dinan le 6 juin 1719 (B.M.S de Saint-Sauveur de Dinan).
Ordonné prestre à Nantes le 30/01/1743, à l’âge de 24 ans, Jean-Marie occupera moult charges religieuses recevant autant de titres et de bénéfices. Elu Général du Clergé de Bourgogne il sera Conseiller et aumosnier de la reine Marie Leszczynska.

De ses charges religieuses Jean-Marie en effet sera :
– Chanoine et dignitaire du noble chapitre de Metz.
– Chancelier de la cathédrale de Metz en 1749.
– Élu général du clergé de Bourgogne aux États de Bourgogne en 1763, 1764 et 1765.
-Conseiller et aumônier de Marie Leszczynska
(1703-1768), reine de France, puis d’Adélaïde de France, de la mort de sa mère en 1768 jusqu’en 1770.
– Conseiller et aumônier depuis 1770 de Marie-Antoinette d’Autriche, dauphine puis reine de France.
– Le 11 décembre 1783, Jean-Marie obtient sur la présentation du comte Jean-Baptiste René de Guéhéneuc de Boishüe
(1732-1802) le visa pour les chapellenies du Val-K’haro en Brusvily et du château d’Yvignac à Yvignac.

Jean-Marie du Chastel sera surnommé « l’abbé de la Conninais » ; il décèdera en Saint-Hélier, à Jerzey, le 23/02/1799.

Ci-dessous la liste des autres teneurs de fiefs en Taden pour l‘année 1513 :

N.B.
Afin de ne pas faire un doublon

-Un arbre de généalogie « Vallée » est en cours de réalisation.