… au travers de Colchester, du procès judiciaire d’Abington, de la paroisse de Walkern et des donations de l’Abbaye de Vieuville sous Dol…
Le fil d’Ariane
Finalement tout commença par quelques mots écrits, par quelques phrases latines retrouvées en de vieilles chartes, par l’abbaye de Vieuville sous Dol, par la petite paroisse de la Little Abington en Angleterre.
Finalement ce fil d’Ariane par les hommes nous mène aujourd’hui directement dans la Maison Ducale de Bretagne…

Il y a tout proche de ce château la paroisse de Saint-Jean de Cochester ; et en l’église de celle-ci William 1er de Lanvalei se fut inhumé.
Eudes de Rie semble devoir être le concepteur de ce château lequel fut probablement édifié sur de très vieilles ruines romaines. Eudes de Rie, dit aussi Eudes Dapifer, nait vers 1055 et il décède en 1120 ; fils de Hubert II de Rie il est nommé lord de Colchester vers 1076 année en laquelle semble devoir commencer l’édification du castel de Colchester.
Nommé par Henry 1er au poste de sénéchal d’Angleterre, lequel fut couronné roi en 1100, Eudes sera aussi à l’initiative de la construction de l’abbaye de Saint-Jean de Colchester et donc de fait de sa paroisse aussi. Hubert de Saint-Clare, ou de Saint-Clair suivant l’orthographie utilisée, beau-père de William 1er de Lanvalei, héritier d’une grande partie des biens ayant appartenus hier à Eudes Dapifer sera lui aussi un bienfaiteur de cette même abbaye donnant aux moines de celle-ci son manoir de Greenstead.
Hamon de Saint-Clair, père d’Hubert de Saint-Clair susdit, semble devoir être apparenté à William de Saint-Clare et à son frère, Hamon, celui-ci dit le Dentu ; Hamon et William donneront en effet tous les deux des droits à la même abbaye de Saint-Jean de Colchester. Il faut aussi noter le fait que la famille « Saint-Clair » effectivement fut mise en possession de presque tous les biens en déshérence ayant appartenus à feu Eudes Dapifer lequel décède vers 1120 Hamon recevant de ce fait également la place forte de Colchester.
Ainsi William de Saint-Clare se verra accordé par Henry 1er la paroisse d’Hamerton, dans le Huntingdonshire, ainsi que le manoir de Greenstead lequel demain sera donné à l’abbaye Saint-Jean de Colchester par Hubert de Saint-Clare lui même. Entre 1140 et 1151 William de Saint-Clare participera financièrement à une réhabilitation de cette même abbaye; il le fera avec le consentement de Hamon de Saint-Clair et de son fils, Hubert, celui ayant été le susdit beau-père de William 1er de Lanvalei rappelons le une nouvelle fois .
Hubert de Saint-Clair susdit sera châtelain de Norwich castel, seigneur de Seigle en Normandie et probablement le tout premier baron de Walkern.
Hamon de Saint-Clair et William de Saint-Clare, donc tous deux proches parents, et Hamon dit le Dentu frère de ce dernier, sont tous les trois issus du diocèse de Bayeux et propriétaires respectifs de terres s’étirant en la seigneurie de Thaon ; Hamon et William donneront tous deux en effet des terres de Thaon à l’église de Savigny, grande abbaye elle aussi assise en la paroisse de Mortain.

Placita apud Westmonasti in Octab’ S’ei Hilarii Anno Regni Regis Johannis Decimo.
Traduction : Plaidoyer avec Winminster en Octobre le jour de Saint-Hilaire 10 année du règne du roi Jean (Soit en 1209.
Traduction :
Jehan de Lanvalei demande de droit 5 hides de terre à Abington à Simon le Bret de qui Alan, fils de Henry son grand-père, fut saisi sous Henry 1er.
Simon est venu et il a défendu son droit, et il a dit que le même Jehan a deux neveux, les fils de son oncle, nés de son frère aîné, qui de droit devraient être plus insolents et qu’ils sont les héritiers plus directs que Jehan de Lannaley, et il ne veut pas répondre à ce sujet etc. à moins que le tribunal ne le considère.
Et Jehan est venu et a reconnu qu’il a un certain neveu, Hamon, d’un fils nommé Alain, né de son frère aîné, mais que celui-ci lui a cédé tous les droits qu’il a sur lui en la cour de Bretagne, et qu’il pourrait s’y tenir. Et Simon demande la considération du tribunal, mais il sait que Jehan va partir de là à la fin de la journée.

Simon le Bret fils de Simon, celui-ci disant que Jehan de Lanvalei avait deux neveux qui étaient fils de son oncle, tous deux nés d’un fils aisné, tous deux nés d’Alain frère aisné de Jehan…ne pouvait qu’impliquer le fait que sa propre mère, Alveve, était la propre sœur et de Jehan lui même et du dit Alain.
A partir de là le dit Heymeri, père d’Alveve, ne pouvait être que le père aussi de nos dits Jehan et Alain de Lanvalei.
Et sachant que Jehan de Lanvalei sera dit être le neveu de William fils d’Alain lui même fils d’Henri…le dit Heymerie ne pouvait être que le frère de William et le fils du dit Alain fils de Henri.
Pour notre généalogie des seigneurs de Lanvalei le fils d’Ariane ne pouvait que commencer à se dérouler.

Carte géographique situant Walkern, Abington, Stevenage, terres anglaises ayant appartenues en partie aux seigneurs de Lanvalei; le castel de Colchester est représenté aussi (Walkern en vert, Stevenage en rouge, Little Abington en bleu et Colchester en jaune).
La première citation de la Little Abington sera prononcée au lendemain de la bataille d’Hasting lorsque Guillaume de Normandie fera établir son très célèbre Domesday Book. La terre que le tout premier seigneur de Lanvalei eut, hier bien des seigneurs de Penthièvre et de Richemont, dont Alain, comprenait 5 hides de terre et 8 charruée en la seigneurie; 2 hides et demi où il y avait 3 charruées; cette terre comprenait aussi un manoir, 11 fermes, 5 bordées avec 5 charruées où il y avait 4 serviteurs, 1 moulin valant l’an 6 sols et 8 deniers, une prairie de 2 charruées, une forêt pour 20 porc le tout valant alors pour 20 livres de rente annuelles.
Ce manoir avant d’appartenir au premier seigneur de Lanvalei était avant l’arrivée du Conquérant le bien propre de la belle Edewa, écrit aussi Eleva ou Alveva.



La Little Abington relève toujours aujourd’hui du diocèse d’Hely.
Né vers 1070 Henry père d’Alain, et aïeul de Jehan de Lanvalei, est présent en Angleterre sous le règne d’Henry 1er Beauclerc lequel, fils de Guillaume le Conquérant, deviendra roi d’Angleterre en 1100 ; Henri père d’Alain recevra sous le règne de Henry 1er une terre pour 5 hides, terre relevant de l’Honneur de Richemont, terre formant alors la Little Abington.
Henri (Ou Aimeric, ou Heimeri ou encore Heimerich en langue germanique) transmettra avec certitude cette terre et son village, église comprise, à l’un de ses propres enfants, Alain. Seigneur également en le Pays de Dol Alain susdit, père attesté de William 1er et de Raoul 1er de Lanvalei, père aussi d’Heymeri pour le procès judiciaire de la Little Abington, peut-être père aussi et de Yvon et de Robert de Lanvallay ces deux derniers n’ayant pas quitter leur terre originelle de Bretagne, semble devoir transmettre en indivis la dite Little Abington entre les dits William 1er et Heymeri; Raoul 1er de Lanvalei susdit, frère des dits William 1er et de Heymeri, semble ne pas du tout avoir été concerné par cet indivis puisqu’il ne sera nullement concerné par le dit procès judiciaire de la Little Abington celui-ci ne le citant jamais. D’ailleurs les dits 5 hides de terre, hides comprenant la paroisse et son église, sera le bien par moitié des dits William 1er et Jehan et que le bien de ces deux derniers (En effet dans cette fratrie composée de William, Raoul, Heymeri, Yvon et Robert seuls les dits William et Heymeri seront concernés par la transmission de la Little Abington leurs autres frères se partageant très probablement d’autres biens. Ainsi à Wrangle Alveve fille du dit Heymerie, sœur de Jehan et d’Alain de Lanvalei pour la procédure judiciaire d’Abington, épousera l’un des plus grands seigneurs de Wrangle et de Lek, Simon le Bret père de Simon pour le nommer, la famille de celui-ci depuis son père ayant été l’une des plus grande donatrice de l’abbaye de Waltham. Simon Le Bret fils de Simon, leur fils, celui-ci spoliant de leur bien William et Jehan de Lanvalei, spoliant ces deux seigneurs de leur fief de la Little Abington,sera à l’origine même de la dite procédure judiciaire de la Little Abington. Jehan de Lanvalei, frère de la dite Alveve, puisné d’Alain de Lanvalei, finalement était l’oncle germain du dit Simon fils de Simon).
L’indivis de cette petite paroisse semble devoir perdurer pendant 3 générations entières William III, petit-fils de William II, se retrouvant seul propriétaire de celle-ci au lendemain d’un accord conclu entre lui même et Jehan de Lanvalei le propre cousin germain de son père.
Raoul 1er sera « tenant » en le comté du Dorset puisqu’il y tiendra la ferme de Shaftesbury, ferme qu’il semble devoir détenir de 1156 à 1163 ; proche de Londres dans le comté du Berkshire il sera également « tenant » pour la dite ville d’Estburry et pour la terre de Blagrave aujourd’hui l’actuelle paroisse de Lambourn. Pour celle-ci il relèvera alors de Josce de Dinham, ou Josselin de Dinan, le propre fils de Geoffroy 1er seigneur de Dinan.
Raoul 1er semble avoir navigué des deux côtés de la Manche puisque il est apparemment « enregistré » en Bretagne vers 1155. Aucun bien seigneurial relevant de Raoul en Angleterre ne fut transmis à sa propre descendance si descendance il eut et, l’ensemble de ces dits biens, seront tous « récupérés » par William II son propre neveu ; ainsi sera au lendemain de Raoul « tenant » de Estburry le dit William II.
Le dit Raoul « enregistré » en Bretagne vers 1155 semble devoir être « Raoul père de Guillaume » lequel Guillaume décédera en la maison du prieur du prieuré de la Magdelaine au Pont à Dinan avant d’être inhumé en l’église de l’abbaye de Vieuville sous Dol. A ce titre, et à ce titre seulement, Raoul 1er frère de William 1er serait la souche même de seigneurs de Coëtquen aussi seigneurs en Lanvallay.
William 1er semble très jeune avoir été plus anglais que Breton ; d’ailleurs il est très fort probable que celui-ci vit le jour en Angleterre et non en Bretagne. Né vers 1130 il sera très tôt fortement impliqué dans la gestion du royaume puisqu’en 1164 il participera pleinement et entièrement à la grande réunion de Clarendon. En l’année 1166, de 116- à 1171, il sera nommé Sénéchal de Rennes les années de 1172 à 1190 voyant à ce même poste son frère « supposé », Robert de Lanvalei . Nommé « responsable » du chasteau de Winchester de 1172 à 1174, aux côtés de Thomas Basset il sera désigné pour être « juge royal itinérant » chargé d’entendre les plaidoyers aux assises ordinaires pour tout l’est du royaume. Possédant moult manoir il semble devoir posséder également celui de Hernhest dans le Kent puisque certaines chartes le nomme en 1169 William de Lanvalei de Hernherst.
Nommé Gouverneur du château de Colchester, poste hier occupé par feu son beau-père, Hamon de Saint-Clair, il aura pour enfants William II son successeur, décédé en 1204, mais aussi Raoul II, Oliver et leur sœur Gunnora celle-ci prenant pour époux Guillaume de Beauchamp. William 1er prendra en effet pour épouse Guennora à la demande du roi Henri II, fille du dit Hubert de Saint-Clair, enfant devenue « pupille royale » à la mort de son père lorsque celui-ci rendit l’âme entre les bras de son roi ; Hubert en effet avait protégé le roi Henry de son propre corps d ‘un carreau d’arbalète recevant celui-ci à sa place. Avant de mourir le roi promis à Hubert de prendre sous son aile protectrice sa jeune fille. C’est cette enfant que le roi choisira comme épouse pour William ; ce choix implique forcément une très grande complicité reliant alors et William encore jeune homme et Henry.

La terre d’Abington dans la Domesday Book, en 1086, est citée comme appartenant alors au Comte Alain (Alain dit le Roux, comte de Richemont) ; située dans le Cildeford Hund elle alors pour étendue une surface valant pour 5 hides et 4 cerfs, (The Gentleman’s magazine. Article de John Nichols; Volume 119 page n°585 édité en 1816) soit la même surface de terre en Abington dont sera saisi un peu plus tard Henri souche des seigneurs de Lanvallei.
En fin de texte est citée Eddeu pour Eddeva ; celle-ci avant la bataille d’Hasting « tenait » ces mêmes 5 hides.

Texte médiéval racontant comment Hubert de Saint-Clair, père de Guennora, et donc beau-père « posthume » de William 1er de Lanvalei, trouva la mort entre les bras de son roi confiant à celui-ci et sa jeune fille, encore mineure, et son tout dernier souffle.
Né vers 1130 William au lendemain de cet épisode sera choisi par le roi pour épouser la jeune pupille royale encore mineure.
La grande conclusion
L’existence du tout premier seigneur de Lanvallay, Henri père d’Alain, né vers 1160-70, est attestée aujourd’hui par un long procès judiciaire lequel, en Angleterre, perdurera de 1199 à 1209.
Possessionné par Henry 1er d’Angleterre de la Little Abington, petite paroisse, paroisse ayant appartenue la génération d’avant à Alain et Estienne de Penthièvre seigneurs de Richemont et comte de Penthièvre pour ce dernier, l’existence d’Henri et sa présence en Angleterre put ainsi être révélée au travers de sa propre descendance.
Cette procédure judiciaire en effet va révéler sa propre généalogie, et cela sur cinq générations entières, généalogie entrant en résonnance avec d’autres chartes écrites propres quant à elles à des donations faites en faveur de l’Abbaye de Vieuville sous Dol ces deux acteurs reprenant les mêmes individus, les mêmes témoins, les mêmes personnages ; les donations de Vieuville faites par Jehan commencerons personnellement dès l’année 1193.
La procédure judiciaire d’Abington interdit désormais d’une façon nette et claire de sortir par les hommes les seigneurs de Lanvallay de la maison seigneuriale de Dinan ; elle aurait plutôt tendance à les faire sortir de la Maison comtale de Bretagne.
Travail généalogique personnel…

Ce ou ces sceaux sont les quelques très rares pièces authentifiées et matérialisées de Jehan de Lanvalei l’un des tous premiers seigneurs de Lanvallay, seigneur et en Angleterre et en le Pays de Dol.
Comme la plupart des sceaux de la même époque il représente un chevalier à cheval tenant en sa main droite son épée. Les quelques lettres épargnées par le temps sont : SIGILI IOHANIS pour le sceau de Jehan ».
Peu après 1209 Jean de Lanvalei finira ses jours en l’abbaye de Vieuville sous Dol celui-ci prenant en icelle l’habit monastique après le règlement d’un « profond différent » l’ayant opposé à la dite abbaye de Veteris-ville, ou Vieuville ; cette même abbaye recevra en son sein quelques seigneurs de Coëtquen dont Guillaume fils de Raoul décédé en la maison du prieur de la Magdeleine en Lanvallay, au pont à Dinan en 1223.



Seigneur de Wrangle et de Lek Simon le Bret père, père de Simon Le Bret et époux d’Alveva fille d’Heymeri (De fait Heymeri de Lanvallei), c’est à dire la propre sœur de Jehan de Lanvallei, s‘accapara avec ses deux fils, Simon et William le Mègre, de la totalité de la paroisse de la Little Abington spoliant ainsi des deux cousins germains qu’étaient alors William II et Jehan de Lanvallei.
Les dits Simon Le Bret offriront le revenus de cette paroisse, ceux de son église compris, à l’abbé du monastère de Waltham les dits Le Bret ayant été grands donateurs envers cette même abbaye et cela depuis l’aïeul du dit Simon fils de Simon.
Au lendemain de ce larcin « presque religieux » les dits William et Jehan de Lanvallei porteront plainte devant le dit abbé de Waltham engageant ainsi une longue procédure judiciaire laquelle allait durer de 1199 au lendemains de 1209.

Simon Le Bret écrit pour Simon le Breton.
Wrengle est une ancienne seigneurie située à 9 miles de Boston, en son nord-est, dernière seigneurie avant de quitter le comté de Skirbeck. Cette terre est citée lors de la rédaction du Domesday-Book et son écriture est alors Wrangle; au 15ème siècle nous rencontrons la forme orthographique de Wranghill.
Au 13ème siècle l’abbaye de Waltham, laquelle sera l’un des témoins lors du procès ayant opposé et Jean de Lanvallei et Simon le Bret, procès relatif à la possession des droits des ville et église de la Petite Abington lequel procès se terminera en 1209 sera, en tant qu’abbaye seigneuriale, l’un des plus grands propriétaires terriens en Wrangle et cela suite aux dons multiples que lui feront les seigneurs Simon le Bret, père et fils. Ces donations multiples, toutes assises en Wrangle et Like, laissent entrevoir l’importance réelle, en terre notamment, de cette même famille seigneuriale : Simon le Bret debet dim. m. pro habendo pone versus abbatem de Wautham de terra in Wrengle… Simon le Bret a déliberer pour avoir mis en la Direction de l’abbaye de Waltham des terres en Wrengle…
Relevant par leurs terres de l’Honneur de Richemont les Simon le Bret, père et fils, seront donc tous deux des Tenants eux aussi des comtes de Bretagne, seigneurs de Penthièvre, lesquels détenaient ce même Honneur dit de Richemont. Rappelons ici même que la paroisse de la Petite Abington relevait elle aussi, quant à elle, du même Honneur dit de Richemont, seigneurie très importante créée au lendemain du combat d’Hasting par Guillaume le Conquérant pour récompenser Brient frère d’Alain le Roux, comte de Penthièvre.
Le désaccord de plus
Un jour qu’il était présent en ses terres natales assises en le Pays de Dol, cela avant la fin du dit procès d’Abington, Jehan entrera en conflit avec l’Abbaye de Vieuville sous Dol. Nous n’avons pas l’origine de ce désaccord; toutefois pour se faire pardonner nous savons que Jehan, au lendemain du dit procès d’Abigton par la force des choses, au lendemain de ses donations faites en faveur de l’abbaye de Vieuville sous Dol, envers celle-ci y ira de sa toute dernière donation, de la donation de lui même.
Pour calmer cette discorde Jehan en effet offrira en 1193 la terre d’Harel assise proche de l’Abbaye, terre alors bien de son neveu Hamon fils d’Alain celui-ci la tenant au titre de ses droits d’aînés. Pour ce faire, en une autre charte, il sera dit en effet que Hamon, fils d’Alain, donna son accord à Jehan, son propre oncle, frère puisné de son père, afin que Jehan puisse y aller de son don offert à Vieuville.
D’autres chartes nous apprendront en complément que Jehan offrit également à Vieuville ses propres étains, sa mine d’étain, retrouvant l’ensemble de tous ces mêmes acteurs également dans le dit procès d’Abington. Finalement ici tout est lié et relié (La dite mine d’étain de Jehan n’a pas été localisée; toutefois au moyen-âge les présences de mines d’étain en Bretagne sont attestées).
Pour clore l’affaire Jehan volontairement se fera moine au sein de cette même abbaye.
Cette donation de la dite terre d’Harel sera rappelé lors du procès d’Abington par Simon Le Bret lui même, l’un des acteurs du dit procès, celui-ci prétextant que les véritables héritiers de la Little Abington étaient finalement les enfants nés du dit Alain, frère aisné de Jehan, et non Jehan lui même puisque celui-ci n’était que le frère puisné du dit Alain ; seront convoqués devant l’abbé de Waltham, pour le dit procès, notre susdit Hamon mais aussi William son propre frère germain.
Tous deux refuseront à plusieurs reprises de traverser la mer pour ce rendre à aux convocations renouvelées et devant leurs absences répétées par 4 fois leurs biens assis en la dite Little Abington seront provisoirement confisqués.
Pendant la très grande partie du déroulement de cette procédure judiciaire Jehan de Lanvallay sera défendu par son propre cousin germain, par William II de Lanvallay lui même lequel, seigneur de Walkern et gouverneur à son tour du castel de Colchester, était lui aussi partie prenante dans l’affaire puisque lui aussi spolié il fut pour sa propre moitié par les dits Simon Le Bret père et fils, le dit fils étant le propre beau-frère de Jehan ; en cette affaire William de fait fut l’attorney de Jehan, fut son avocat (Finalement cette dite « spoliation » de la Little Abington fut un larcin familial puisque tous les acteurs étaient parents de sang et cet acte judiciaire établira donc le fait que Simon le Bret, fils de Simon et d’Alvève fille d’Heymeri, ces deux derniers grands seigneurs en les paroisses de Wrangle et de Lek et grands donateur de l’abbaye de Waltham, était le propre neveu et de Jehan de Lanvallei lui même et du frère aisné de celui-ci, à savoir Alain. Simon en effet au cours de cette instruction judiciaire déclarera que Jehan avaient deux neveux, tous deux fils de son oncle, tous deux fils d’Alain le frère aisné de Jehan. Dans la bouche de Jehan ces deux neveux, Hamon et Guillaume, Hamon possédant la terre d’Harel de son père lui même l’ayant hier possédé par droits d’ainesse, étaient par rapport à Jehan les véritables héritiers de la dite paroisse de la Little Abington dans la mesure où ils étaient les fils du dit Alain, frère aisné de Jehan ; il vrai que celui-ci n’était que le puisné d’Alain. L’arbre de généalogie construit permettra de mettre en évidence ces différents liens familiaux la dite Alvève fille d’Heymeri, donc la propre mère de Simon Le Bret fils de Simon, étant de fait la sœur germaine et de Jehan et d’Alain de Lanvallei tous deux aussi fils du dit Heymeri ; à partir de là Heymeri, père de la susdite Alvève, aurait été aujourd’hui de son véritable nom : Heymeri de Lanvallei.
Alveve décédera avant 1201 année en laquelle Simon fils de Simon, son fils, offrira à l’église de Waltham moult dons pour le seul repos de son âme. Voir les preuves ci-dessous…).
La spoliation de la Little Abington interviendra avant l’année 1198 par Simon le Bret « père » puisque son fils en effet, Simon fils de Simon, confirmera entre juin 1197 et décembre 1198 deux donations faites hier par son père à Waltham, à savoir l’église de Wrangle et l’église de la Little Abington ; cette spoliation semble cependant avoir été menée de front avec deux des enfants de celui-ci, avec Simon fils de Simon et avec William le Megre puisque ces deux derniers seront cités en 1209 lors d‘une sentence rendue, sentence laquelle clôturera définitivement le dit procès.
Alvève fille d’Heymeri semble devoir décédée avant l’année 1201 puisque en effectivement Simon fils de Simon ira envers Waltham de ses propres donations pour le repos de feu sa mère, Alveve fille d’Heymeri ; le procès judiciaire commencera en 1199, soit une année seulement après la susdite confirmation des donations des deux églises de Wrangle et d’Abington.
William II de Lanvallei décédant en 1204, soit 5 années avant que soit à son terme le dit procès, jamais celui-ci ne se verra restituer de sa propre demie part du village de la Litle Abington.
De fait verra la fin de cette longue procédure William III de Lanvallay son fils, également seigneur de Walkern, également gouverneur de Walkern mais aussi l’un des 25 barons ayant signés la grande Magna-Carta.


Celle-ci sera à la fin du XII siècle le bien seigneurial en indivis par moitié et des dits Williams de Lanvallei et du dit Jehan de Lanvallei .
Cet indivis établit à lui seul que leur aïeul commun, Alain fils de Henri, était déjà possesseur de cette petite paroisse. De fait c’est la procédure judiciaire de la Little Abington qui nous apprendra que c’est ce Henri lui même, bisaïeul des dits William et Jehan, qui reçu cette paroisse des mains même du roi Henri 1er d’Angleterre .
Dès son apparition sur la scène de l’Histoire, au XI siècle, la paroisse d’Abington fut constituée de deux éléments, de deux entités toutes deux séparées l’une de l’autre par une rivière, par la River Granta celle-ci séparant depuis toujours il est vrai et la Little Abington et Great Abington. Relevant alors du tout nouvel Honneur de Richemont, comté créé au lendemain d’Hasting pour les seuls seigneurs de Penthièvre, la paroisse d’Abington sera ainsi successivement reçut par les fils d’Eudes de Penthièvres. Estienne de Penthièvre, le tout dernier, le dernier né, recevra donc à son tour l’ Honneur de Richement et donc aussi Abington dont il offrira les revenus à l’église Sainte-Marie d’York ; pourquoi à la génération suivante Henry 1er d’Angleterre offrira à Henri, bisaïeul de Jehan et William de Lanvallei, la Little Abington ?
Cette paroisse au travers de ses bénéfices sera le bien propre des seigneurs de Lanvallei pendant plus de 7 générations.

Le comté ou l’Honneur de Richemont ayant été conçu en effet pour les « premiers comtes de Bretagne, enfants nés « de Penthièvre », il reçu en sa seigneurie nouvellement créée les dits 5 hides d’Abington lesquels, ainsi, devinrent le bien d’Alain le Roux fils d’Eudes de Penthièvre et comte de Bretagne, l’un des tous premiers comtes de Richemont. A quel seigneur ou à quel parent le dit Alain le Roux confia t-il l’exploitation de ces mêmes 5 hides de terre, paroisse, église et manoir compris ?
Après la mort de Brient fils d’Eudes de Penthièvre, après la mort d’Alain dit le Roux son frère, après la mort d’Alain de Niger leur frère à tous deux, tous trois comtes de Richemont, l’Honneur de Richemont fut reçu par leur frère puisné à tous à savoir Etienne comte de Penthièvre. Leur frère aisné , Geoffroy de Boterel, père de Emery et aïeul de « Alain et de Geoffroy fils Emery Boterel » lui ne pu point prendre possession de cet Honneur puisque Geoffroy Boterel trouvera en effet la mort devant les murs de Dol, en 1093. Etienne de Penthièvre, leur dit frère puisné, le plus jeune d’entre eux, ainsi entra lui aussi en possession du comté de Bretagne et de la seigneurie de Richemont héritier qu’il était de ses frères tous décédés.
De son vivant la belle Pulchra Eddeva avait également en sa possession un autre hide de terre ce dernier étant alors confié à un prêtre celui-ci ne pouvant toutefois se retirer de cette terre confiée sans autorisation donnée par Eddeva. Cet « hide » de terre sera lui « récupéré » par Aubrey de Vere le fils de ce dernier devenant « baron d’Oxford » et « haut justicier d’Angleterre » et seigneur aussi en la Grande paroisse d’Abington.
Le comte Alain de Bretagne s’opposera mais sans succès à cette « appropriation du dit hide de terre.

Assise en le Pays de Dol, en l’actuelle commune de Plerguer, l’abbaye était proche de Dol mais surtout de Meillac ancienne paroisse en laquelle sera encore présente la famille seigneuriale de Lanvalay au tout début du XVI siècle, en 1513.
Les Jehan de Lanvalei vont se succéder au sein même de cette paroisse puisque en effet à la fin du XIII siècle, en 1293 exactement, cela lorsque l’évesque de Dol Thébaut de Pouancé, celui-ci souhaitant augmenter les distributions de son Chapitre en affectant une rente de 40 livres à prendre sur la paroisse de Maillac, devra demander de consentir à ce prélèvement le propre recteur de Maillac, à savoir Jehan de Lanvalei lui même ; ce dernier la même année semble devoir entrer en opposition avec les moines de l’abbaye du Mont-Saint-Michel au côté de son frère, Rolland de Lanvalei.
Citée lors de la fondation de la dite abbaye de Vieuville en 1137, puisque Gilduin fondateur de l’abbaye y consentira le prélèvement de deux portions de ses propres dimes, une partie de Meillac en 1147 sera le bien seigneurial de la famille Troussier puisque Manaser et Guillaume, tous deux fils de Gautier Troussier, donneront à Vieuville les revenus de la Chapelle de Nazarie avec la terre d’ausmones en relevant ainsi que 90 arpents de terre; ils donneront de plus l’autorisation aux moines de vieuville de prélever en leurs forêts tout le bois nécessaire et pour se chauffer et pour la construction de leurs propres maisons le tout exempte de tout impôt.
Notre Jehan de Lanvalei, acteur d’Abington, acteur de Vieuville sous Dol, acteur en le Pays de Dol n’allait pas tarder à naitre ; comment le père de celui-ci, notre dit Heymeri, père aussi l’Alain son fils aisné, entra t’il en possession de la terre d’Harel et de toute celle contenue entre la route menant à Dol et la rive du petit fleuve nommé Guyoult ?
Finalement Meilac de tout temps fut proche de Lanvallay, fut proche des Lanvalei…
Nés vers 1100 Alanus et Goffredus Boterel, tous deux dits fils d’Aimeric, donc tous deux donc fils d’Aimeri Boterel, furent en la Pays de Dol eux aussi vers 1130 « seigneur à part entière »; mais où était assis leur fief paternel, où était le fief d’Aimeri ou Heymeri Boterel ?
Alanus et Goffredus Boterel filii d’Aimerici
Né vers 1100 « Alanus Boterel fils d’Aimeric » passe pour nos amis historiens anglais pour avoir été la probable souche des seigneurs de Lanvalei/Lanvallay.
Avec celle de son frère Geoffroy, deux seigneurs en le Pays de Dol, sa présence il est vrai est attestée en ce même Pays de Dol en 1137 ; alors qu’en est t’il exactement de cette supposition émise hier par nos amis anglais ?
Alanus Boterel fils d’Aimeric pourrait t’il être en effet notre dit « Alain fils d’Henri » ce dernier étant aujourd’hui l’aïeul attesté de nos tous premiers seigneurs de Lanvalei ?
La présence en le Pays de Dol du dit William 1er de Lanvalei, né vers 1130, fils d’Alain fils de Henri, gouverneur de Colchester et sénéchal en 1166 de Rennes pour le roi Henry II d’Angleterre, n’est t’elle pas ici même attestée lorsque Jehan de Lanvalei, son propre neveu, offrira à l’abbaye de Vieuvile sous Dol ses propres étains ?
Geoffroy 1er Boterel comte du Penthièvre, fils d’Eudes de Penthièvre et frère de Brient, des dits Alain, et d’Etienne de Penthièvre tous quatre successivement comte de Richemont, et à ce titre tous quatre « possesseurs » d’Abington donc, ne sera jamais ni comte de Richemont ni possesseur d’Abington puisque que Geoffroy décèdera avant l’heure sous les murs de Dol le 23/08 1093 à l’âge 53 ans ; Etienne le dernier de ses frères lui succédera.
Malgré ses 53 années de vie l’Histoire ne lui connait qu’un seul enfant, enfant légitime, Conan, celui-ci décédant lors de la première croisade sans pouvoir laisser à son tour un seul héritier ; et pourtant en effet !
Geoffroy 1er Boterel semble cependant avant de rendre l’âme sous les murs de Dol laisser un autre enfant, naturel probablement celui-ci, au travers d’Aimeric ; en effet vers 1130 en une charte concernant le Pays de Dol semble devoir être cités ces deux petit-fils supposés, fils du précédent, ces deux derniers apparaissant au travers des susdits Alain et Geoffroy Boterel fils d’Aimeric. Pour certains historiens anglais le dit « Alain Boterel fils d’Aimeric » serait en vérité notre Alain fils d’Henri souche des seigneurs de Lanvalei (Né vers 1100 Geoffroy Boterel fils d’Aimeric, frère de notre dit Alain, serait à l’origine des seigneurs Botrel d’Angleterre et il nous faudrait voir, au travers de celui-ci, Alain Boterel de Nettlestead époux de Viogolenta ; à l’âge de 40 ans environ Geoffroy laissera en effet en 1140 sa propre empreinte lorsqu’il accordera chaque année aux moines d’Hatfield un marc d’argent. Père de William et de Pierre Botrel, ou Boutreaux demain, il semble en effet devoir être l’ancestre des seigneurs Boutreaux d’Angleterre. Lors de cette donation sera présent à ses côtés le vicomte Haimeric.
Willian Boterel susdit, orthographié aussi Boterell ou Boutreaux en effet, frère du dit Pierre, sera le sheriff du Devonshire, du Wallingford et du Cornewall ; il prendra pour épouse Alice Corbet c’est à dire la propre sœur de Sybil « concubine » du roi Henry 1er d’Angleterre).
Alain et Geoffroy Boterel « fils d’Aimeric » seront tous deux aussi « témoins » lorsque seront confirmés les donations faites à l’église du prieuré de Combourg ; cette charte réalisée sous la mandature de l’archevêque de Dol, Baudric, celui-ci occupant le siège épiscopal de Dol entre 1107 et 1130, assoit forcément leurs propres naissances au alentour de 1100.
La procédure judiciaire de la Little Abington
Le procès de la Little Abington déclarera en sa conclusion, en 1209, que l’Abbé de Waltham avait réussi à ramener à la raison Simon Le Bret et que le dit Simon Le Bret devait rendre les biens spoliés ; au lendemain de cette sentence il sera dit de William de Lanvallei, à savoir ici William III, que celui-ci avait récupéré la dite paroisse de la Little Abington.
Mais qu’en allait t’il pour Jehan de Lanvalei le cousin germain de son propre père ?
Finalement un accord sera établit entre Jehan lui même et parent, le dit William III de Lanvallay.
Jean de Lanvalei et William fils de William de Lanvalei trouveront en effet un accord concernant la moitié du village d’Abington relevant du dit Jehan: William III acceptera en effet le laisser à Jean et à ses héritiers nés de Christiana sa femme, fille de Robert de Meleton, la Little Abington pour un 1/2 frais, pour une moitié, pour une demie part du village, William gardant toutefois pour lui la moitié de l’église relevant de la moitié de ce village ; de fait au lendemain de cet accord l’usufruit de cette partie de l’église, bien du seul Jehan, devenait ainsi le bien de William et celui de ses propres héritiers. Cet accord conclura toutefois que si Jehan ou ses héritiers, fussent t’ils héritiers par alliance ou bien nés de sa dite épouse, Christina de Moleton, souhaitaient garder cet usufruit, qu’ils devraient alors s’acquitter d’une indemnité annuelle de 4 marcs.
Au terme de cette reconciliation Jehan de Lanvallei, alors déjà presque âgé de 50 ans environ, souhaitera revenir définitivement sur ses terres du Pays de Dol afin de venir s’enfermer entre les murs de la dite abbaye de Vieuville sous Dol revêtant pour ce faire la bure; Jehan avait en effet préparer cette retraite spirituelle peu après la discorde l’ayant opposée à l’abbaye de Vieuville, peu après qu’il ait offert à cette même abbaye en l’année 1193 et sa mine d’étain et la dite terre d’Arel.
Dans la continuité de la sortie de cette affaire William III de Lanvallay et ses héritiers seront les seuls possesseurs et de la totalité de la paroisse de la Little Abington et de la totalités des biens et revenus relevant de son église; plus jamais Jehan et ses propres héritiers n’auront affaire il est vrai avec la paroisse de la Little Abington.

Si l’Histoire est grande le monde de tout temps fut t’il lui toujours petit ?
Les conflits guerriers ont toujours dressé les peuples les uns contre les autres et cela est vrai; il est tout vrai que certains conflits guerriers, faits Outre-Manche au moyen-âge notamment, ont permis à certaines familles seigneuriales, étrangères les unes aux autres, de se « rencontrer » et ainsi continuer de se construire.
Cela ne fut pas fait que sur les seuls champs de batailles mais aussi au sein même de nouvelles cellules familiales, toutes « creusé » de nouvelles dynasties seigneuriales toujours agissantes comme autant d’essaims ; et Pour illustrer ce propos sachons que le grand-père maternel de Richard le Marschal, ou le Maréchal, [ce dernier ayant été l’un des 3 époux de Gervaise Dame de Dinan et de Lehon, fils de Guillaume le plus grand cavalier du monde en son temps], Richard de Clare pour le nommer, comte de Pembroke, lord de Buckimgam, seigneur de Bienfaite et d’Orbec en Normandie, était le propre frère de la belle-mère de William 1er de Lanvalei.
Celle-ci, Dame de Walkern, se prénommait Clémencia de Clare; elle avait épousé Hubert de Saint-Clair, ou Hubert de Saint-Clare, « possesseur héritier » par son père Hamo, seigneur de Seigle aussi, des castels de Walkern et de Colchester.
Ainsi toutes deux séparées par la Manche les seigneuries de Walkern et de Lanvalei seront toutes deux unies en la seconde moitié du XII siècle par les enfants nés : de Lanvalei.

Ce château depuis à perdu un niveau entier et par conséquence il était donc beaucoup plus « imposant » qu’il ne l’est aujourd’hui.
La partie occidentale du castel de Colchester, la plus authentique, comporte en son sein l’un des plus vieux éléments du château: la tour d’escalier féodale située en la tour de gauche.
La grille, depuis ajoutée, possède en sa partie supérieure les Armoiries de l’un des seigneurs de Lanvalei, William 1er de Lanvalei pour le nommer, Armoiries représentées par un Lion d’or passant.
Né vers 1130 William 1er de Lanvalei sera uni à Guenora de Saint-Clair ; celle-ci aura pour père le dit Hamon de Saint-Clair ci-dessus nommé et probablement issu lui des seigneurs de Saint-Clair sur Elle en Normandie. Les Armoiries des seigneurs de Saint-Clair de Villiers, seigneurs de Saint-Clair sur Elle et de Villiers Fossard, toutes deux seigneuries de la Manche proches de Thaon, seront elles représentées par trois Lions de même.

Ci-dessus voici l’emplacement de l’ancienne motte féodale ayant été au XII siècle le bien seigneurial de Hubert de Saint-Clare.
Guenora sa fille héritière, cela par son union avec William 1er de Lanvalei, transmettra au sein de la famille seigneuriale de son époux cette même seigneurie.
Hamon ou Hamo de Saint-Clare, père du dit Hubert, baron de Seigle et connétable de Colchester, semble devoir recevoir cette motte féodale en recevant du roi tout un ensemble des bien de Eudes dapifer fils de Hubert de Rie ; Eudes, sénéchal d’Angleterre pour le roi Henry 1er, sera en effet nommé « lord » de Colchester pour ce même roi.
Dans l’ensemble des biens que Hamon recevra du roi, cela au lendemain de la mort d’Eudes de Rie, Hamon ou Hamo de Saint-Clair ou de Saint-Clare semble de fait recevoir en effet et la terre de Walkern et le castel de Colchester.
Celui-ci est-il à l’origine de la seigneurie de Walkern terre déjà citée en 1088 dans le Domesday Book ?

Les douves en 1841 ne sont encore qu’en partie asséchées …Il ne reste plus aujourd’hui que le petit étang en appui sur l’ancien logis ; les autres bâtiments forment déjà ensemble le corps de ferme lui aussi positionné en 1841.

Ci-dessus voici un passage du livre de J.A .Everard tiré de son ouvrage intitulé : Brittany and the Angevins, Province and Empire.
J.A. Everad reprend en son livre un propos lequel fut présenté en l’année 1994 par K.S.B Keats-Rohan en son livre intitulé : Journal of Medieval History cette dernière reprenant elle même un écrit de W.Ferre rédigé en 1920 : ...One of the numerous descendants of Aimeric, an illegitimate son of Geoffrey Boterel 1er, lord of Penthièvre…
Traduction : William de Lanvallay sénéchal de Rennes. 1166-1172. L’un des nombreux descendants de Aimeric, fils illégitime de Geoffroy 1er Boterel, comte de Penthièvre. Les ancestres de William avaient pris le nom de la terre de Lanvallay près de Dinan et William est probablement un jeune frère qui est venu chercher fortune en le service du roi.
Son frère aisné Raoul succède en les terres familiales de Bretagne. La seule terre que William possède, autrement que par concession royale, étaient pour les honoraires d’un chevalier à Abington qu’il tenait de Aubrey de Vere et éventuellement d’une terre relevant de l’Honneur de Richemond. W.Farrer; Feudal Cambridgeshire; 1920; page 54; R.Ransford.Ed.


XI-XII siècle pour sa partie la plus ancienne voici ci-dessus l’église de Saint-Claire sur Elle, dans la Manche.
Cette ancienne paroisse fut le berceau de la famille seigneuriale de Sancto-Claro, ou de Saint-Clair, laquelle apparait en Angleterre sous le règne d’Henry II ; Hamo de Sancto-Claro sera ainsi baron de Seigle mais aussi gouverneur du Castel de Colchester.
Né vers 1090, décédé vers 1155, on lui doit la réalisation du 1er château de Walkern lequel, demain, sera le bien seigneurial de la famille seigneuriale de Lanvalei. Sa petit-fille fut Guenora de Saint-Clair laquelle, pupille royale d’Henry II, sera choisie par le roi Henry II pour devenir la femme de William 1er de Lanvalei.
Hamo eu pour frère Hamon lequel sera seigneur de Creuilly, d’Evrecy, de Thorigny et de Thaon dans le diocèse de Bayeux ; son second frère attesté par charte sera William ou Guillaume lequel, avec son frère Hamo, recevra l’héritage en Angleterre d’Eudes Dapifer ; Guillaume sera pour cela seigneur de Chalk, du Kent, d’Hamertone, de Huntingdonshire et de Walkerly dans le Northamptomshire.
Ralph de Lanvalei, frère de William 1er, héritera de sa mère la dite seigneurie d’Hamertone; la seigneurie de Walkerly sera demain quant à elle le bien seigneuriale de William III de Lanvalei.
Appolionus, soeur de Jehan de Lanvalei, femme et compagne de Radulphus de Flacheio
Jehan de Lanvalei, fils du dit Heymeri et frère de William 1er de Lanvalei et d’Alain en autre, acteur du dit procès de la Little Abington, oncle de Hamon fils d’Alain possesseur en le Pays de Dol de la dite terre d’Harel, aura pour soeur Appolinius; celleèci prendra en effet pour effet Radulphus de Flacheio cette union étant dite lorsque Jehan offrira à la dite abbaye de Vieuville ses propres mines d’étain. Lors de cette donation, faite avant celle de la terre d’Harel offert à la même abbaye en 1193, sera présent l’oncle de Jehan à savoir William fils de Alain ; lors de cette donation William 1er de Lanvalei était donc aussi présent.
Par son mariage avec le dit Radulphus de Flacheio, ou Raoul du Flachet, Appolinius la sœur de Jehan s’était unie à la maison seigneuriale de Dol. En effet par sa propre mère, par Agnès de Subligny, Radulphus était le neveu germain du tout nouveau seigneur de Dol, d’Hasculphe de Subligny, ou de Soligné suivant l’orthographie utilisée, celui-ci ayant pris pour épouse l’héritière de la seigneurie de Dol, à savoir Iseul de Dol.
Mais qui était Radulphus ?
Il est impossible de dissocier les seigneurs de Flacheio, ou les seigneurs de Flachet, Flachey ou Flaché suivant l’orthographie utilisée, des seigneurs de Subligny les « descendants » du premier seigneur de Flacheio connu descendant tous des seigneurs de Subligny par la dite Agnès de Subligny, sa femme . Ainsi William de Flacheio reconnaitra ce lien lors d’une donation qu’il fera à l’abbaye de Montmorel, abbaye avranchine située à Poilley, pour le salut de l’âme de Jean de Subligny son oncle : …anime Jehannis de Suligneto avunculi mei…pour l’âme de Jean de Soligné mon oncle… Pour illustrer ce propos les seigneurs de Flacheio seront souvent présents dans les chartes réalisées à la demande des seigneurs de Soligné, ou de Subligny, et il en sera ainsi vers 1191 quand Hasculphe de Soligné confirmera à l’abbaye de Vieuville une vente laquelle fut préalablement établie entre les moines de la dite abbaye et Robert le Poigneur fils de Lambert; sera alors cité en effet comme témoin au côté d’Adam de Soligneio : Rual, Ruellan ou Ruellon de Flacheio.
Ruellone ou Rualenus de Flacheio, ou de Flachey, frère probable du susdit Radulphus, tous deux nés vers 1150, sera personnellement le témoin en 1183 de la charte d’Hasculphe de Soligné lorsque celui-ci donnera à l’église de V.V. six acres de terre assis en la paroisse de Meillac fief du dit Jehan de Lanvalei.
Le premier seigneur de Flacheio cité par l »histoire, ancestre des dits William et Radulfus de Flacheio cités ci-dessus, semble devoir être William 1er de Flacheio ce dernier, père supposé de Rueollonus également, voyant le jour vers 1110-1120. En effet celui-ci sera cité en 1147 lors d’une Bulle Papale rédigée en 1147, sous la mandature d’Eugène III, ce dernier mettant sous la protection de Saint-Pierre la dite abbaye de Savigny et tout son bien temporel; sera cité également en cette même charte Hasculphe 1er de Subligny, son aïeul, lequel était donc le frère de Richard évesque d’Avranches; Hasculphe sera cité pour avoir offert à l’abbaye de Savigny sa terre nommée Vacua-valle.
Apparenté au dit seigneurs de Dol finalement, et cela via les dits Subligny, Radulphus de Flacheio, époux de la dite Appolionus, descendait du tout premier vicomte d’Avranches.
Le Pays de Dol et l’abbaye de Vieuville sous Dol

L’abbaye de la Vieuville sous Dol.
Cliché M. A. Bonnesoeur,Artiste-Peintre et Photographe à Saint-Servan,Excursion Société Archéologique de Saint-Malo.

Relevant très tôt, cela dans son origine, de l’évesché de Dol, la seigneurie de Combourg dans son étendue territoriale s’étirait de la mer à l’embouchure du Couesnon, proche de la frontière du duché de Normandie, cela au plus près du Mont-Saint-Michel, au plus près des paroisses de Dingé et de Querbriac aussi.
Les paroisses relevant de sa puissance seigneuriale, au nombre de 16, pour certaines citées dans le Cartulaire de Vieuville, étaient les paroisses suivantes : Roz-sur-Couesnon; Saint-Marcan; Cendres, Pleinefougères, la Boussac, Trans, Cugen, Lourmaie, Lanhelen, Meillac, Combourg, Tremeneuc, Saint-Leger, Lanrigan, Gingé et Querbriac [dans la paroisse de Dingé était la seigneurie d’Aubigné bien des seigneurs d’Albinéio et dans la paroisse de la Boussac était le fief de Landal relevant en partie de l’évesché ce dernier étant aussi possesseur d’une grande étendue de la paroisse de Cuguen et de Meillac ; en cette dernière sera assis Jehan de Lanvalei.
Il ne faut pas confondre ici la seigneurie d’Aubigné, ou d’Albigneio proche de Rennes ici citée, de celle d’Anjou. Aucun lien ne semble pouvoir réunir ces deux familles seigneuriales dites toutes deux : d’Aubigny].
La seigneurie de Combourg par elle même possédait aussi quelques enclaves en les seigneuries proches; à savoir celle de Plerguer en la châtellenie de Chateauneuf la Nöé, celles de Vieuville, de Songeal, de Saint-Ouen de la Rouairie, de Basouge la Pérouse, de Noyal sous Basouge ces dernières étant alors enclavées en la baronnie de Fougères.
Situées toutes à la frontière du « Régaire » de Dol certaines paroisses, au nombre de huit, relevaient elles aussi en partie de la seigneurie de Combourg et cela au travers du versement de dîmes diverses ; et il y aura aussi certaines « dépendances » relevant des seigneurs de Combour. Ainsi seront « féaux » des seigneurs de Dol les seigneurs de Cherrueix, de Baguer-Morvan, de Saint-Broladre, de Lislemer ou Belle-Isle et de Lanhélain.
Les huit paroisses relevant de Dol seront : Epiniac, Bonnemain, Baguer-Morvan, Baguer-Pican, Saint-Broladre, Cherrueix, le Mont-Dol, Dol et l’Abbaye sous Dol.
En cet acte de fondation rédigé en 1137 il sera dit que Gilduin était « père » et de Jehan et de Hamon; il sera dit aussi qu’il était père de plusieurs filles ; à ce titre pouvons nous penser que Gelduin seigneur de Landal et de Travidal, fils de Hamon, ait pu voir le jour vers 1100-1110 puisqu’il avait déjà au moins 4 enfants en 1137 ?
Oui bien sur.
Dit fils de Hamon son dit père, lui, dû voir en conséquence le jour vers 1070-1080 et à la même époque naissait Robert de Subligny et Gelduin de Dol fils de Jean 1er seigneur de Dol ; Gelduin sera lui aussi cité en cette charte. Grandissant sur les terres de Dol, peut-être aux côtés même de Gelduin, fils de Jean de Dol, personnage déjà important Hamon père de Gelduin a t-il pu prendre pour épouse une fille supposée de Jean 1er de Dol soeur de Gilduin de Dol ?
De qui Hamon père de Gilduin, seigneur de Landale et de Travidal, obtient-il ses terres seigneuriales assises en pays de Dol proches de la Boussac?
Gelduin de Montsorel son fils par sa mère n’aurait-il pas été en ce cas le propre neveu de Gelduin de Dol ?
Cela en ce cas n’expliquerait-il pas les Armes des Armoiries des premiers seigneurs de Montsorel à savoir les mêmes « fusées ou fuseaux » que celles des seigneurs de Dol ?
Cette charte nous apprend aussi le nom de l’épouse de Gelduin, fils de Hamon, laquelle prénommait Adelize; de qui Adelize était t’elle l’enfant ?
Quand la famille seigneuriale de Dol prit t’elle pour Armes les dites fusées ou fuseaux ?

Photo envoyé par Loïc.
Voici la pierre tombale de Philippe d’Aubigny trouvée en 1939 à Jérusalem en la chapelle du Saint-Sépulcre en la croisée des nefs. Philippe semble en effet décédé à Jérusalem en 1228 avoir être resté en ce pays de nombreuses années après la fin de la 3ème croisade. Philippe d’Aubigné fut le précepteur du futur roi Henry III puis « gouverneur » de Jersey. Les « fusées » en ses Armoiries semblent devoir provenir de sa mère Agnès de Subligny. Loïc Fisselier.
Charte de la fondation de l’abbaye de Veteris-ville au Bas Moyen-âge
In nomine sancte et Individue trinitatis Ego Gelduinis filius Hamonis audiens paupertatis amatoribus regnum Coelorum hereditario jure ore veritatis esse promissumi si ejusdem paupertatis ant nolo, ant nequeo nudus interim executor existerei, ipsos saltem pauperes apud illum qui cum dines esset, pronobis pauper factus est, advocations et mediatores milii satago acquirere notum itaque sit omnibus Sancte matris ecclesie filiis tam modernis quam successuris quod ego Gelduinus filius Hamonis pro salute anime mee et parentum meorum, sed et pro salute anime uxoris mee Adelize, et filiorum meorum atque filiarum, pro salute etiam domini mei Gofredi Dolensis archiepiscopi ipso quoque donante, et concedente, concedente etiam uxore mea Adeliza et filiis meis Johanne et Haimone, done et concedo Ecclesiae Sanctae Trinitatis de Savigneio, et monachis ibidem deo militantibus in perpetuam elemosinam ad edificandam abbatiam omnem terram meam de Veteri Villa, ut meum p|prium [proprium ] domini cum, tam in campis, quam in pratis, aquis, et virgultis, sicut ab orientali et aquilonali parte vingitur [?] vinulo quodam qui vocatur Landal , ab occidentali nero, alio torrente qui dicitur Tramidal, a parte quoq meridiana ex uno praedictorum Rinulorum in alium extat divisio dimdens illud Dominicum de Veteri villa a communi territorie Despiniac, dono etiam stagnum meum quod ex rivulo quem nominamus Landal, ibi colligitur…Dono insuper terram illam quae vocatur Bigoteria totam ex integro sicut clauditur metis suis… Hanc itaque donationem terrarum mearum solutam etc. quietam, etc. ab omni calumnia etc. seculari exactione liberimam, etc. eleemosinarum lege perseuraturam dono et concedo, nihil in ea retinens nisi aeternam remune rationem, etc. contra impugnatore ipsuis elemosinae defensionem, tali scilicet conditione, ut in ipsa etc. ex ipsa eleemosina in Veteri villa Cenobiale domicilium construatur, etc. Abbatia secundum conditionem et consuetudines praefatae Ecclesiae sancte Trinitatis ibidem fundetur. Cui etiam donationi duas partes decimae quas habeban in parrochia de Millac abomni exactione consuetudine et seculari liberas etc. quietas adiungo. Duas etiam partes decimae dimidiae parrochiae de Toumen omninos liberas…qua omnes donationes per manum domini meis Gauffridis Dolensis Archiepiscopi, de quo praefatas terras tenebam, Deo obtuli, ipse dominus meus iu manu Gauffridi predictae Ecclesiae Abbatis illas misit. Quam etiam ellemosinam dominus meus Gelduin de Dolo devote concessit, eorumdem Monachorum porcis pastionem .in foresti suis quietam donavit . Non multo autem post tempore, convocata etc. congregata ad confecrandum in ipsa elemosina Cimiterium magna multitudine, istam elemosinae donationem in hac ipsa Carta a domino meo Gauffrido Archiepiscopo, coram plebe recitatam, ipso donante etc. concedente, concedentibus etiam uxore mea, et filiis meis Johanne et Hamon, ego quoque coram omnibus concessi, etc. cum subscriptis concessoribus et testibus propria manu in hac carta confirmavi. Ipse etiam dominus meus Archiepiscopus propria manu confirmavit, omnesque eleemosinas amatorum et benefactorum aeterna benedictione et Episcopali absolutione sublimavit. Illos autem qui eam molestare aut violare tentaverint, anathematis gladio a corpore Ecclesiae praescindendos, etc. nisi resipuerint aeternae, damnationis maledictionis adjudicavit. Quod factum est anno ab incarnatione domini millesimo centepsimo trigesimo septimo, mense Augusto, 6. Idus ejusdem mensis, Archipraesulatus autem domini Gauffridi Dolensis Archiepiscopi anno septimo, coram plebe etc. subscriptis testibus. testes magister Huberius canonicus; Jordanus; Robertus canonici de Dolo; Robertus Anglicus scriptor Archiepiscopi; Radulfus de Combour.
Traduction personnelle : Au nom de la sainte et Indivisible Trinité moi, Gelduin fils de Hamon, écoutant la pauvreté, amoureux du royaume des cieux hérité, promet avec vérité être droit; ou bien si la même pauvreté refuse que je soit nu pendant ce temps l’Exécuteur existe étant parmi ceux qui sont pauvres. Par concéquence que sachent tous les fils de la Sainte Mère Eglise, tant actuels que futurs, que moi, Gelduin fils de Hamon, pour le salut de mon âme et celles de mes parents, mais encore et pour le salut de l’âme de ma femme Adelize et celles de mes fils et filles, et aussi pour le salut de mon seigneur Geoffroy, archevêque de Dol, je fais également ce don et j’accorde. Accordent aussi ma femme Adelize et mes fils Jehan et Hamon, donné et concédé à l’église de la Sainte-Trinité de Savigny et aux moines qui là servent Dieu pour le service des Aumosnes, à perpétuité toute ma terre de Vieuville avec ma propriété seigneuriale tant les champs que les prairies, étangs et les haies, comme à orient et nord tout ce qui entoure la vigne du vin nommée Landal, autre à occident un torrent nommé Travidal, également en la partie sud tout ce qui précède le canal et dans une autre division existante la maison de l’église de Vieuville en le territoire commun d’Espiniac. Je donne aussi mon petit étang que je nomme Landal. Là est ramassé… en outre je donne une terre de récolte nommée Bigoteria totalement clause… je donne mes terres dont je me défais, calme de toute revendication, séculières et libres de toute exaction. Persévérez le droit du don de l’aumosne et concédé; rien sauf la récompense éternelle tout en conservant la raison; contre l’adversaire défendre l’Ausmone telle est la condition dans ce cas; à partir de l’Ausmone en la Vieille ville la maison communautaire sera construite; l’abbaye selon les conditions et les coutumes de l’Eglise de la Sainte Trinité susmentionnée sera fondée; et aussi le don de deux petites dimes que j’ai en la paroisse de Millac, sans exigence suivant la coutume, libres et laïques j’ajoute dans la quiétude; deux parties des dîmes sur la moitié de la paroisse de Tourmen entièrement libres puis tous les grands dons fait à mon seigneur Geffroy, archevêque de Dol, lesquelles les dites terres qu’ainsi il a détenu, offertes à Dieu, Geoffroy lui même mon seigneur de sa main les remit à l’église et à abbé ci-dessus cités, et aussi ces aumônes mon seigneur Gelduin de Dol accorda. De même pour l’alimentation des porcs des moines la forêt en toute quiétude fut donnée. Maintenant, peu de temps après, assemblés, réunis en grand nombre dans le cimetière pour le recueillement des dons, ces dons d’ausmones dans la charte de mon seigneur l’archevesque Geoffroy, ayant été donné, furent énoncé au peuple etc. Accordés, de même accordent ma femme, et mes fils Jehanne et Hamon, j’ai publiquement tout concédé. Par leur signature en la charte ont accepté et confirmé de leur propre main les témoins, de sa propre main mon seigneur d’Archevêque à confirmé, éprouvants l’amour de toutes les aumosnes, et le bienfait de la bénédiction éternelle et l’absolution soulevée par l’évesque. Maintenant tous ceux qui tenteront de violer ou de molester seront retrancheés du corps de l’Eglise par l’épée de l’anathème à mons qu’ils ne se repentent éternellement dans la condamnation de la malédiction a t-il été déclaré. Fait en l’année d el’Incarnation du Seigneur mil cent trente sept le 6 du mois d’aoust. Maintenant l’Archevêque de la papauté le seigneur Geoffroy archevêque de Dol en l’année 7 devant le peuple. Témoins : maistre Hubert chanoine; Jordan; Robert chanoine de Dol; Robert l’Anglais écrivain de l’Archevêque; Raoul de Combourg.

Généalogie reliant le Prince William de Windsor, fils de Lady Diana, à William 1er de Lanvalei par sa mère :
William de Windsor et Kate Middleton ; Charles de Windsor et Lady Diana Spencer ; Edwart-John Spencer comte de Spencer et France Burke-Roche ; Albert Spencer comte de Spencer et Cyntia Hamilton ; James Hamilton et Rosalind Bingham ; Georges Bingham et Cecilia de Cordon-Lennox ; Charles Lennox, duc de Richemont, de Lennox et Caroline Paget ; Charles Lennox et Charlotte Gordon ; Alexander Gordon et Jane Maxwell ; Cosmos-Georges Gordon, duc de Gordon et Catherine Gordon ; William Gordon et Susan Murray; John Murray, duc d’Atholl et Catherine Douglas-Hamilton ; John Murray et Amelia-Anne-Sophia Standley [ils auront pour deuxième enfant Charles Murray ancestre de John Spencer Churchill 11ᵉ duc de Marlborough] ; James Stanley, comte de Derby et Charlotte de la Tremoille ; William Stanley, comte de Derby et Elisabeth de Vere ; Henry Stanley comte de Derby et Margareth Clifford ; Edward Stanley, comte de Derby et Dorothy Howard ; Thomas Stanley, comte de Derby, vicomte de Kynton et Anne Hastings ; Georges Stanley, baron de Strange et Joan Le Strange ; Thomas Stanley, comte de Derby et Eléanor de Neville [Thomas épousera en seconde union, en juin 1472, Margaret Baufort. De ce second mariage semble devoir être issu le chanteur John Winston Ono Lennon]; Thomas Stanley 1er comte de Derby et Joan Goushill ; John Stanley et Isabel Harrington de Farelton ; Robert Harington 3e baron d’Harrington et Isabel Loryng ; John Harington 2e baron d’Harrington et Joan de Birmingham ; Robert d’Harrington 1er baron d’Harrington et Elisabeth de Multon ; Eléanor de Burgh et Thomas V de Multon 1er sir d’Egremont [Elisabeth de Burgh, soeur d’Eléanor, épousera Robert 1er Bruce roi d’Ecosse. Reine d’Ecosse David II d’Ecosse leur fils à tous deux sera lui aussi roi mais sans aucune descendance connu avec Elisabeth. Elisabeth et Eleanor auront toutes deux pour soeur Joanes de Burgh laquelle prendra pour 1er époux Sir John « Le Neveu » Darcy, 1st Baron Darcy of Knaith. Ces deux derniers auront pour enfant Elisabeth Hereford d’Arcy comtesse d’Ormond. Celle-ci prendra pour époux James Butler, 2nd Earl of Ormond et tous deux auront pour enfant James Butler, 3rd Earl of Ormond] ; Richard II de Burgh dit le Rouge 2e comte d’Ulster, seigneur de Connaught et Margery de Burgh ; John de Burgh et Hawise de Lanvalei née en la baronnie de Lanvalei dans le Connaught tous deux parents de la précédente Margery ou Marguerite de Burg ; William III de Lanvalei et Maud Peche ; William II de Lanvalei et Hawoise de Boclande ; William 1er de Lanvalei et Guenora de Saint-Clair.

William III de Lanvalei est le fils du baron du même nom auquel il succédera entre 1210 et 1211, dans la 12ème année du règne du roi Jean. Bien que son héritage ne semble pas avoir été très important, sa mère ayant seulement versée 200 marks, 133 livres, 6 sous et 8 deniers pour leur maintien, en l’an 1212-1213, la 14 année du même règne Alan Basset, seigneur de Wycombe, donnera toutefois au roi quant à lui une même somme identique et un excellent palefroi afin de pouvoir marier sa fille à l’héritier de William II de Lanvallei. Il est vrai qu’il y avait été aussi de son hommage rendu.
En 1215-1216, dans la 17ème année du roi Jean, le baron de Lanvalei était le gouverneur du castel de Colchester mais en même temps il s’était joint aux nobles insurgés du royaume et, à ce titre, il fut aussi l’un des 25 grands barons ayant gouvernés, très peu de temps il est vrai, le royaume en la ville de Londres et en sa Tour aussi.
Plusieurs exemplaires ayant été rédigés dès son lendemain la charte de la Magna Carta est un très grand rouleau presque sans fin lequel comprend en sa longue page unique une multitude d’informations diverses mais secondaires pour la plupart. Cependant l’une d’entre elles fut très importante parce que bien des siècles après elle fut l’un des métaux avec lequel sera forgée la constitution même de la jeune Union des Etats Unis d’Amérique.
Cet article en effet, lors de la rédaction de la Magna Carta, interdisait du jour au lendemain tout emprisonnement arbitraire est obligeait le seigneur, ou le roi, d’emmener tout accusé devant une cour de justice et cela avant même tout emprisonnement ; dorénavant tout accusé avait le droit d’être entendu et équitablement défendu.
Cette loi disait : Habeas corpus ad subjiciendum et elle sera en effet à l’origine même de l’Habeas Corpus de la constitution des Etats Unis d’Amérique …Aucun homme libre ne sera arrêté ou emprisonné, ou dépossédé de ses biens ou déclaré hors la loi, ou exilé ou lésé de quelque manière que ce soit et nous, le Roi, n’iront pas contre lui et nous n’enverrons personne contre lui sans un jugement loyal de ses pairs conformément à la loi du Pays…
Ces 25 grands barons furent donc chargés de garantir et de veiller à la bonne observation et à la bonne application de la Grande Charte par le roi Jean laquelle lui avait été imposée au lendemain de ce mouvement rebelle. Mais au lendemain de celle-ci William III de Lanvallei parmi tant d’autres sera excommunié par l’église de Rome pour ce fait, pour ce seul fait, s’étant lui aussi dressé contre l’autorité royale ; en effet l’Eglise de Rome, au lendemain de cette crise « sociale et féodale » laquelle portait atteinte gravement au pouvoir royal, prit fait et cause pour le roi Jean.
Cette église à la demand du roi Jean décida de jeter l’Anathème sur tous les barons infidèles à celui-ci. Puni sévèrement par le pape Innocent III en la fin de l’année 1215, et cela avec l’ensemble des 24 autres grands barons du royaume insurgés avec lui, William de Lanvalei sera « excommunié avec ses pairs devant Dieu » et les hommes perdant ainsi en un jour tous les honneurs dus à son rang ; le roi devant son excommunication lui retira alors l’ensemble de ses charges et privilèges, terres et manoirs, bref tous ses biens lesquels furent aussitôt offerts, le 08/03/1216, à William de Préaux lui qui était resté fidèle au roi Jean.
Devant la menace du feu de l’Enfer, et devant aussi cette immense perte financière, le retour ‘politique’ et en force du roi Jean étant réel, William III de Lanvallei sera obligé, comme d’autres barons d’ailleurs, de retourner à « l’Obéissance seigneuriale » ; après son retour à l’Obéissance l’ensemble de ses biens et terres confisqué hier par Jean, et se trouvant notamment dans les comtés de Essex, de Herfordshire, du Kent, de Northamptonshire, de Somerset, du Cambridge et Huntingdonshire, lui sera rendu au prix de cette seule soumission.
William III décédera peu avant le 19/10/1217.
Celui-ci était par sa mère, née Hawise de Boclande, le neveu de Geoffrey Fitzpeter, comte du Kent ; ce dernier fut lui aussi l’un des 25 grands barons chargés de la dite bonne application de la Magna Carta.
Encore mineur en 1204 William aura pour seconde ou première épouse Maud Pecche laquelle, épousée vers 1212, sera la mère de son enfant prénommée Hawise. Son aïeul maternel, Hugh de Boclande, seigneur de Buckland, de Berkshire, de Datchworth et de Herforshire, fut le shériff de Berkshire).
William III de Lanvalei semble s’être reconcilié définitivement avec la royauté sous le règne d’Henry III, fils du feu roi Jean, cela par le grand traité de 1217. Il n’y a malheureusement de lui pas de plus amples renseignements si ce n’est que sa fille Hawise se maria avec John de Burgh, comte du Kent lequel fut Justicier d’Angleterre , du mariage établi entre Hawise et John de Burgh sont nées deux filles, toutes deux co-héritières de leur père, dont l’une d’entre elles, Hawise, épousera en 1279-1280, en la 8ème année du règne du roi Edouard 1er, Roger de Greslei ce dernier ayant été l’ancestre de l’actuel Sir Roger Gresley de Drakelow
Transcription de cette charte :
Jean, par la grâce de Dieu, Roi d’Angleterre, Seigneur d’Irlande, Duc de Normandie et d’Aquitaine et Comte d’Anjou, aux Archevêques, Evêques, Abbés, Comtes, Barons, Juges, Forestiers, Shérifs, Prévôts, ministres et à tous ses Huissiers et fidèles sujets. Salutations.
Sachez que sous l’inspiration de Dieu, pour le salut de notre âme et de celle de tous nos ancêtres et de nos héritiers, pour l’honneur de Dieu et l’exaltation de la Sainte Eglise, et pour la réforme de Notre Royaume, avec le conseil de nos vénérables pères : Stephen, Archevêque de Canterbury, primat d’Angleterre et cardinal de la Sainte Église Romaine, Henry, Archevêque de Dublin, William de Londres, Peter de Winchester, Jocelyne de Bath et Glastonbury, Hugh de Lincoln, Walter de Worcester, William de Coventry, Benedict de Rochester, Evêques ; Maître Pandulph, familier et sous-diacre de Notre Seigneur le Pape, Frère Alméric, Maître des Templiers en Angleterre, et les nobles personnes : William Mareschal Earl de Pembroke, William Earl de Salisbury, William Earl de Warren, William Earl d’Arundel, Alan de Galloway Prévôt de Scotland, Warin Fitz Herbert, Hugh de Nevil, Matthew Fitz Herbert, Thomas Basset, Alan Basset, Philip d’Albiniac, Robert de Roppel, John Mareschal, John Fitz Hugh, et autres de Nos fidèles serviteurs ; Nous avons d’abord accordé à Dieu et par cette présente Charte Nous avons confirmé, pour Nous et pour nos héritiers, à perpétuité ;
(1) Que l’Église d’Angleterre sera libre et jouira de tous ses droits et libertés, sans qu’on puisse les amoindrir; et Nous voulons qu’il soit constaté, qu’il est évident en vertu de cette charte, que la liberté des élections, que nous avons accordés et confirmés, sont ce qui était reconnu comme étant le plus grand besoin de l’Église d’Angleterre et pour ce quoi, Nous voulons qu’il soit confirmé, par cette Charte, que Nous avons accordé de Notre libre volonté, ladite Charte, et que Nous l’observerons et que Nous voulons qu’elle soit observée de bonne foi par nos héritiers à perpétuité. Nous avons aussi accordé à tous les hommes libres de Notre royaume, pour Nous et pour nos héritiers à perpétuité, toutes les libertés inscrites ci-dessous pour leurs bénéfice et pour qu’ils les conservent pour eux et leurs héritiers, de Nous et de nos héritiers.
(2) Si certains de nos Comtes ou Barons ou autres qui Nous doivent le service militaire, devaient décéder, et qu’au moment de leurs morts leurs héritiers sont d’âge majeur et qu’ils nous doivent une compensation, ils auront leurs héritages d’après l’ancienne compensation. C’est-à-dire, l’héritier ou les héritiers d’un Comte, tout un Comté pour cent livres ; l’héritier ou les héritiers d’un Baron, tout un Baronet pour cent livres ; pour l’héritier ou les héritiers d’un Chevalier pas plus que cent shillings pour tout le fief, et ceux qui en ont moins en donnerons moins, d’après l’ancienne coutume des fiefs.
(3) Mais si l’héritier est d’âge mineur, et qu’il est sous tutelle, il aura son héritage, quand il aura atteint sa maturité, sans compensation ou amende.
(4) Le gardien des terres d’un tel héritier qui est mineur, ne retirera des terres de l’héritier que des revenus, profits et compensations raisonnables, et ce sans outrage aux hommes et sans dommage ou gaspillage des biens. Et si l’on donne la garde de ces terres à un shérif, ou à toute autre personne qui Nous est responsable pour les revenus de ces terres, et qu’il endommage ou gaspille les biens à sa charge, nous prendrons de lui des dommages compensatoires. La garde de ces terres sera alors assignée à deux hommes honnêtes et loyaux, qui seront responsables à Nous, ou à celui que nous aurons assigné pour les revenus de ces terres. Et si nous donnons ou vendons la garde de ces terres et que le gardien de ces terres y cause des dommages ou des pertes, il en perdra la garde, et celles-ci seront assignées à deux hommes honnêtes et loyaux, qui seront responsable à Nous tel que susdit.
(5) Mais, pendant que le gardien a la garde des terres d’un tel héritier, il gardera et maintiendra les maisons, les parcs, les réserves de chasse, les étangs, les moulins et les autres propriétés de ces terres, à partir de leurs revenus. Lorsque l’héritier sera majeur, il lui donnera son domaine en entier, tel qu’il l’a reçu, avec les charrues et tous les accessoires agricoles nécessaires pour les récoltes, et que les revenus des terres peuvent raisonnablement financer.
(6) Les héritiers pourront se marier, sans aucune désobligeance, pourvu que la parenté par consanguinité en soit avisée avant le mariage.
(7) Suite à la mort de son mari, une veuve aura immédiatement et sans difficulté, son ménage et son héritage. Elle ne donnera rien pour sa dot, le ménage, ou l’héritage, qu’elle et son mari possédaient le jour de son décès. Elle pourra demeurer dans la maison de son mari, pendant quarante jours après sa mort, et, sa dot lui sera assignée pendant ce temps.
(8) Aucune veuve ne sera obligée de se marier, si elle désire vivre sans mari. Pourvu qu’elle Nous donne son garant de ne pas se marier sans Notre permission, si elle est responsable devant Nous, ni sans la permission de son Seigneur, si elle est responsable devant lui.
(9) Ni Nous ni nos Huissiers ne saisirons aucune terre ou loyer pour une dette, si les biens du débiteur sont suffisants pour payer la dette, ou si le débiteur lui-même est en mesure de satisfaire la dette. Le garant du débiteur ne sera pas saisis, si le principal débiteur est en mesure de payer la dette. Si le débiteur principal n’a pas le nécessaire pour acquitter la dette, la dette sera alors payée par le garant. Si le garant le désire, il prendra possession des terres et des loyers du débiteur, jusqu’a satisfaction de la dette, à moins que le débiteur lui-même puisse démontrer qu’il s’est acquitté envers le garant.
(10) Si quiconque a emprunté quoique ce soit aux Juifs, et qu’ il décède avant que la dette soit payé, la dette n’accumulera aucun intérêt pendant que les héritiers seront mineurs, indépendamment de qui est responsable pour eux ; et si cette dette Nous était due, Nous ne prendrons rien d’autre que les biens inscrits dans l’engagement.
(11) Et si quiconque décédait en dette à des juifs, son épouse aura sa dot et elle n’aura pas à payer la dette ; et si les enfants survivants sont des mineurs, leurs besoins leurs seront fournis à partir des propriétés qui appartenaient au défunt. La dette sera alors payée avec la balance gardant les droits du Seigneur qui garde les terres. Il en sera de même pour les dettes qui sont dues à d’autres que des juifs.
(12) Aucun impôt ou aide ne sera imposé, dans Notre Royaume, sans le consentement du Conseil Commun de Notre Royaume, à moins que ce ne soit pour la rançon de Notre personne, pour faire notre fils aîné chevalier ou, pour une fois seulement, le mariage de notre fille aînée. Et, pour ceci, il ne sera levé qu’une aide raisonnable.
(13) Il en sera de même pour le soutien de la Cité de Londres. Et la Cité de Londres aura toutes ses anciennes libertés et libres coutumes, autant sur terre que sur les voies maritimes. En outre, nous voulons et concédons que tous les autres cités, villages, villes et ports, auront leurs entières libertés et libres coutumes.
(14) En plus, le montant d’aide levé sera déterminé par le Conseil Commun du Royaume, à l’exception des trois cas susdits. Et, pour déterminer le montant des impôts, nous convoquerons individuellement par écrit : les Archevêques, Évêques, Abbés, Comtes et Hauts Barons du Royaume, et, en plus, au moins quarante jours avant la convocation, nous ferons convoquer par nos Shériffs et Huissiers, de façon générale, à une date et à un endroit spécifique, tous ceux qui Nous sont principalement responsables ; et, dans toutes ces lettres de convocation, Nous donnerons la raison de la convocation. Et, la convocation étant ainsi réunie, l’on procédera à la détermination de l’affaire au jour indiqué, selon la volonté de ceux qui seront présents, même si tous ceux qui avaient été sommés ne sont pas venus.
(15) Nous ne donnerons dorénavant à personne la permission de prendre de l’aide de ses hommes libres, à moins que ce ne soit pour la rançon de sa personne, pour faire son fils aîné chevalier ou, une fois seulement, le mariage de sa fille aînée ; et pourvu que ce soit une aide raisonnable.
(16) Personne ne sera obligé de faire plus de service qu’il n’en doit pour un fief de Chevalier, ou plus qu’il n’en est dû pour toute autre libre tenure.
(17) Les plaidoyers ordinaires ne seront pas entendus à Notre cour, mais à un endroit spécifié à cet effet.
(18) Les assises, les actes de recouvrement de Mort d’Ancêtre et les actes de dernier recours, seront seulement entendus dans le comté de qui dépendent ces causes : Nous, ou Notre Chef Justicier, si Nous sommes à l’extérieur du Royaume, enverrons deux juges dans chaque comté, quatre fois par an, et, avec quatre Chevaliers du comté choisis par le comté, ils entendront lesdites assises dans le comté à la date et à l’endroit prévu.
(19) Et si lesdites assises ne peuvent pas être entendues le jour prévu pour ce comté, qu’autant que possible des chevaliers et des propriétaires qui seront présents, dépendant de l’importance de la cause, restent en arrière en nombre suffisant pour juger de la cause.
(20) Pour une offense mineure faite par un homme libre, l’amende imposée sera proportionnelle à la gravité de l’offense, et il en sera ainsi pour une offense plus grave, mais sans le priver de son gagne-pain. La marchandise d’un marchand sera ainsi épargnée, et un agriculteur pourra garder ses accessoires agricoles, s’ils devenaient sujet à la merci de Notre cour. Aucunes des susdites amendes ne seront imposées sans le témoignage sous serment d’hommes honnêtes et justes du voisinage.
(21) Les Comtes et les Barons ne seront imposés d’amendes que par leurs pairs, et ceci en considération de la nature de leur offense.
(22) Aucun ecclésiastique ne sera condamné à une amende, en considération de sa tenure laïque ou en considération de l’importance de ses services ecclésiastiques, mais seulement par ses pairs, tel que susdit.
(23) Ni une ville, ni autre personne, ne sera obligé de construire des ponts sur les berges, excepté ceux qui y sont légalement tenus par des anciens engagements.
(24) Aucun Shérif, Préfet, Coroner, n’y autre de nos Huissiers, ne pourront intenter de poursuite au nom du Roi.
(25) Tous les comtés, et divisions de comtés, seront aux anciens loyers, sans augmentation, sauf pour les terres de Notre Domaine.
(26) Si quiconque qui est responsable à Nous pour un fief laïque décède, et que Notre shérif présente nos lettres patentes d’assignation pour la dette qui nous était due par le défunt, il sera légal, pour Notre Shérif ou Notre Huissier, d’attacher ou de saisir tous les biens et les propriétés du défunt contenus dans ledit fief, afin que rien ne soit enlevé avant que la dette ait été acquittée, d’après l’inspection et le témoignage d’honnêtes hommes. La balance sera ensuite remise aux exécuteurs pour l’exécution du testament. Si rien ne Nous est dû, tous les biens seront disposés d’après le testament du défunt (gardant une part raisonnable pour son épouse et ses enfants).
(27) Si un homme libre meurt sans testament, ses biens seront distribués par sa proche parenté et ses amis, sous la surveillance de l’église, après que les dettes du défunt aient été payées à ses créditeurs.
(28) Aucun de nos préfets ou huissier ne prendra de qui que ce soit du grain ou d’autres provisions sans payer immédiatement, à moins que le vendeur ne lui accorde volontairement crédit.
(29) Aucun Préfet n’obligera un Chevalier à le payer pour la garde de son château, qu’il en fasse la garde lui-même ou, s’il ne peut pas la faire pour une bonne raison, qu’il la fasse faire par un autre homme responsable. Et si nous envoyons le Préfet au service militaire, il sera libéré de la garde du château pendant le temps qu’il sera à Notre service.
(30) Aucun de nos Shérif ou Huissiers ou autres ne prendra les chevaux ou les charrettes de quiconque pour le transport, sans la permission du propriétaire.
(31) Ni Nous, ni nos Huissiers ou autres, ne prendront le bois d’un citoyen pour nos châteaux ou autres besoins, sans la permission du propriétaire du bois.
(32) Nous ne garderons pas la tenure des terres de ceux qui ont été condamnés pour un crime, sauf pendant un an et un jour et, par la suite, cette tenure sera remise au Seigneur du fief.
(33) Dorénavant tous les barrages seront enlevés de la Tamise, de la Medway, et dans toute l’Angleterre, sauf sur les côtes maritimes.
(34) L’acte judiciaire PRAECIPE IN CAPITE ne sera dorénavant pas émis pour le propriétaire d’une propriété inaliénable, si ledit acte pouvait priver un homme libre de sa cour.
[« Praecipe » = precepte – precept, commandement, ordre, prescription, principe. Un mandat émis en alternative de commander à quelqu’un de faire la chose requise. Ordre de faire la preuve du droit de propriété. Un homme libre (un noble) a ses propres terres et ses serviteurs. Le roi ne peut pas forcer un homme libre à comparaître dans sa juridiction de façon qu’il serait privé de sa propre juridiction.]
(35) Il n’y aura qu’une seule mesure de vin, une mesure de bière et une mesure pour le grain dans tout Notre Royaume, c’est-à-dire, la « pinte de Londres ». Et il n’y aura qu’une seule largeur de tissu teint, de drap de bure et de toile, c’est-à-dire, deux aunes entre les lisières. Il en sera de même pour les poids et pour les mesures.
(36) Rien ne sera dorénavant payé ou chargé pour un mandat d’accusation, qui menace les droits et libertés de l’accusé. Le mandat sera gratuit et ne sera jamais refusé.
(37) Si quelqu’un est responsable à Nous pour un fief en tenure, par bail ou location, et garde les terres d’un autre pendant son service militaire, nous n’aurons pas la tutelle de ses héritiers, ni des terres qui appartiennent au fief d’un autre, en vertu de ce fief en tenure, par bail ou location. Nous n’aurons pas non plus la tutelle de telles fermes en tenure, par bail ou location, sauf si le service militaire Nous est dû par ledit fief en tenure. Nous n’aurons pas la tutelle des héritiers, ni des terres de quelqu’un qui les garde pour nous, en considération de quelques menus services qu’il Nous doit, tel que des poignards, des flèches ou autres.
(38) Aucun Huissier ne soumettra dorénavant quiconque à sa loi, sur sa seule accusation non corroborée, sans produire des témoins fiables convoqués pour cette raison.
(39) Aucun homme libre ne sera saisi, ni emprisonné ou dépossédé de ses biens, déclaré hors-la-loi, exilé ou exécuté, de quelques manières que ce soit. Nous ne le condamnerons pas non plus à l’emprisonnement sans un jugement légal de ses pairs, conforme aux lois du pays.
(40) À personne Nous ne vendrons, refuserons ou retarderons, les droits à la justice.
(41) Tous les marchands (s’ils n’en avaient pas été interdits auparavant) pourront sortir et entrer en Angleterre, y demeurer et circuler librement en toute sécurité par voies terrestres ou voie maritime, pour acheter ou vendre, d’après les anciens droits et coutumes, sans péage malveillant, excepté en temps de guerre. Si ces marchands viennent d’un pays qui est en guerre contre Nous et qu’ils sont découverts dans Notre royaume au début de la guerre, ils seront retenus sans outrage à leur personne ou à leurs biens, jusqu’à ce qu’il soit connu de Nous ou de Notre Chef Justicier de quelle façon Nos marchands sont traités lorsqu’ils sont découverts dans leur pays. Et s’ils y sont bien traités, ils le seront aussi avec Nous.
(42) Il sera dorénavant légal pour toute personne qui Nous est loyal de sortir de notre royaume et d’y revenir, librement et en toute sécurité, par voie terrestre ou voie maritime. Sauf temporairement, en temps de guerre, pour le bien commun du Royaume. Et, à l’exception des prisonniers et des hors-la-loi, qui seront traité d’après les lois du pays, et du peuple de la nation qui en guerre contre nous. Les marchands seront traités tel que susdit.
(43) Si quiconque détient de Nous une tenure, tel que l’honneur de Wallingford, Nottingham, Boulogne ou tout autre, et qu’ils sont des Barons, et qu’ils décèdent, leurs héritiers ne Nous donneront pas d’autres compensations ou services que ceux qui auraient été dûs au Baron, de la même façon que si cette tenure appartenait encore au Baron. Et Nous la garderons de la même façon que si elle appartenait encore au Baron.
(44) Les hommes qui habitent à l’extérieur de Notre forêt ne comparaîtront pas désormais, suite à une convocation générale, devant nos Juges de la forêt, mais seulement s’ils sont impliqués dans un plaidoyer, ou qu’ils doivent témoigner pour un ou plusieurs habitants de la forêt.
(45) Nous ne nommerons aucune personne comme Juge, Préfet, Shérif ou Huissier, à moins qu’ils connaissent les lois du pays, et qu’ils soient bien disposés à les observer.
(46) Tous les Barons qui ont fondé des abbayes, pour lesquelles ils ont reçu des chartes des rois d’Angleterre, ou par ancienne tenure, auront la tenure de ces abbayes, lorsqu’elles deviendront vacantes, tel qu’il en est leur droit.
(47) Toutes les plantations forestières cultivées, durant Notre règne, seront immédiatement défrichées. Il en sera ainsi pour les berges, qui ont été prises ou clôturées par Nous, durant Notre règne.
(48) Toutes les vilaines coutumes des forêts et des réserves de chasse, et des forestiers et des gardes de chasse, des shérifs et de leurs officiers, ainsi que celles des berges et de leur gardiens, seront immédiatement mises à l’enquête dans chaque comté par douze Chevaliers assermentés de ce comté. Quarante jours après l’enquête, ces réserves de chasse et ces berges seront entièrement abolies et ne seront jamais reconstituées. À condition que Nous ou Notre Juge (si Nous ne sommes pas en Angleterre) en soit toujours préalablement avisé.
(49) Nous rendrons tous les otages et les chartes qui nous ont été livrés par les Anglais, en gage de paix et de leur fidèle service.
(50) Nous expulserons de leurs repaires les relations de Gérard d’Athys, afin qu’ils n’aient dorénavant aucun repaire en Angleterre, c’est-à-dire, Engelard de Cygony, Geoffrey de Martin, et ses frères, Philip Mark, et ses frères, et Geoffrey son neveu, et toute cette clique.
(51) Et, immédiatement après la conclusion de la paix, Nous bannirons du Royaume tous les Chevaliers, archers, et les soldats mercenaires étrangers, qui sont venus ici avec leurs chevaux et leurs armes au détriment du Royaume.
(52) Si quiconque a été saisi ou dépossédé de ses terres ou château par Nous, ou qu’il a été privé de ses droits et libertés sans un jugement légal de ses pairs, Nous lui restituerons ceci immédiatement. Et s’il survenait une dispute à ce sujet, la dispute sera alors conciliée par le verdict des vingt-cinq Barons mentionnés ci-dessous en égard pour la paix. Il en sera ainsi pour les biens de quiconque, qui ont été saisis par le Roi Henry Notre père ou le Roi Richard Notre frère, sans le verdict de ses pairs et que Nous avons en Notre possession, ou que Nous tenons par mandat. Mais Nous aurons répit, jusqu’à la fin normale du terme de la croisade, excepté pour ceux pour lesquels un plaidoyer avait été invoqué ou pour lesquels une enquête avait été entreprise par Notre Précepte, avant que Nous ayons pris la Croix. Aussitôt que Nous serons revenus de Notre mission, ou, si par hasard, Nous n’irions pas en mission, Nous leur accorderons immédiatement toute justice dans ces causes.
(53) Nous aurons aussi les mêmes répits, et la même justice sera faite concernant le défrichage des forêts, qui sont encore à défricher, et que le Roi Henry Notre père ou Richard Notre frère avait planté ; et, il en sera de même concernant la tenure des terres qui sont dans le fief d’un autre, et que Nous avions auparavant à cause de certains fiefs, que Nous avions à cause du service militaire qui nous était dû ; et, aussi pour les abbayes fondées dans tout autre fief que le Notre, pour lesquelles le Seigneur du fief réclame un droit. Nous rendrons immédiatement justice à tous ces plaidoyers, si Nous ne partons pas en mission, ou dès que Nous serons de retour.
(54) Aucun homme ne sera arrêté ou emprisonné pour la mort d’un autre à la demande d’une femme, sauf si cet homme est son mari.
(55) Toutes les amendes qui ont été imposés injustement par Nous ou contrairement aux lois du pays, seront totalement restitués, ou tel que déterminé par le verdict des vingt-cinq Barons, qui sont mentionnés ci-dessous ; eu égard pour la paix, ou par le verdict d’une majorité des Barons avec le susdit Stephen, Archevêque de Canterbury, s’il peut être présent, et avec d’autres qu’il pourrait penser approprié de prendre avec lui, et, s’il ne peut pas être présent, les affaires procéderont quand même sans lui ; mais si un ou plus des vingt-cinq Barons avaient un plaidoyer semblable, ils seront excusés pour ce procès, et d’autres seront élus et assermentés (seulement pour ce procès) par le reste des vingt-cinq pour les remplacer,
(56) Si Nous avons saisi ou dépossédé certains Gallois de leurs terres, de leurs libertés ou autres droits sans le juste verdict de leurs pairs, en Angleterre ou au pays de Galles, ceci leur sera immédiatement restitué ; et s’il y a dispute avec Nous ceci sera déterminé dans les Marais par le verdict de leurs pairs, pour une tenure d’Angleterre d’après la loi d’Angleterre, pour une tenure de Galles d’après la loi de Galles, pour une tenure des Marais d’après la loi des Marais. Les Gallois feront de même pour Nous et Nos sujets.
(57) En plus, tous ces biens qui auraient été saisis ou dérobés d’un Gallois sans le verdict légal de ses pairs par le Roi Henry Notre père ou le Roi Richard Notre frère, et que Nous avons en notre possession, ou que d’autres détiennent par mandat, Nous aurons répit des susdits jusqu’au terme de la croisade, excepté pour ceux pour lesquels un plaidoyer avait été intenté ou qu’une enquête avait été faite par Notre Précepte avant la prise Notre Croix. Mais, aussitôt que Nous serons de retour de Notre mission, ou si, par hasard, Nous n’irions pas en mission, Nous accorderons immédiatement justice aux susdites causes d’après les lois de Galles.
(58) Nous libérerons immédiatement le fils de Llewelin, et tous les otages de Galles, et Nous les libérerons aussi des engagements qu’ils ont pris avec Nous, eu égard pour la paix
(59) Nous ferons de même pour Alexander Roi d’Écosse, concernant la libération de ses sœurs et des otages, et la restitution de ses droits et libertés, et Nous le traiterons de la même façon que Nous traitons Nos autres Barons en Angleterre, à moins que les chartes que Nous avons de son père William, le précédent Roi d’Écosse, Nous en engagent autrement ; et ceci sera déterminé d’après le verdict de ses pairs à Notre Cour.
(60) Par conséquent, l’observance de ces susdites coutumes et libertés, que Nous avons accordées dans Notre Royaume, et qui Nous engagent envers nos sujets, seront aussi observées par tout Notre Royaume, autant par les ecclésiastiques que par les laïques en ce qui concerne leurs sujets.
(61) Puisque Nous avons accordé tous les susdits droits et libertés pour Dieu et pour la réforme de Notre Royaume, et pour mieux éteindre la discorde qui est survenue entre Nous et Nos Barons. Nous, étant désireux, que ces susdits droits et libertés possèdent une stabilité inébranlable pour toujours, leurs donnons et leurs accordons les garanties inscrites ci-dessous. C’est-à-dire que, les Barons pourront élire vingt-cinq Barons de leurs choix et de leur Royaume, et ceux-ci observerons, garderons et ferons observer, de leur plein pouvoir, la paix et les libertés que Nous leurs avons accordées. Et Nous avons confirmé les susdits par Notre présente charte, de la façon suivante, c’est-à-dire, si Nous, Notre Juge, Nos Huissiers ou certains de Nos Officiers, portent outrage à quiconque de quelque façon ou qu’ils violent certains des articles de la paix ou de la sécurité, et que l’offense est constaté par quatre des susdits vingt-cinq Barons, ces quatre Barons viendrons à Nous, ou Notre Juge si Nous sommes à l’extérieur du Royaume, et Nous faisant part des abus commis, Nous demanderont que réparation soit faite sans délai. Et si Nous n’avons pas fait réparation pour l’abus, ou que Nous sommes à l’extérieur du Royaume, et que Notre Juge n’a pas fait réparation en dedans de quarante jours, depuis le temps que Nous ou Notre Juge ont été informés de l’abus, les susdits quatre Barons présenteront la cause devant le reste des vingt-cinq Barons, et eux avec les vingt-cinq Barons et le peuple, Nous affligerons et Nous harcèlerons par tous les moyens à leur disposition. C’est-à-dire, en saisissant nos châteaux, nos terres et nos possessions, ou par tout autres moyens en leur pouvoir, jusqu’à ce que l’abus soit réparé conformément à leur verdict, sauf outrage à Notre personne et les personnes de Notre Reine et de Nos enfants. Après la correction de l’abus, ils Nous traiteront comme avant. Et quiconque de notre pays, qui le désire, peut jurer d’obéir aux susdits vingt-cinq Barons pour l’exécution de ces susdits devoirs et qu’avec eux ils Nous affligeront du mieux qu’ils le peuvent. Et nous donnons, volontairement et publiquement, la permission à tous et chacun, qui le désire, de jurer ainsi. Nous n’interdirons jamais à personne de faire ce serment. Mais Nous obligerons par nos ordres tous ceux de notre pays, qui ne voudront pas faire librement le serment aux vingt-cinq Barons, de nous affliger et de nous harceler avec eux tel que susdit. Et si certains des Vingt-cinq Barons devait décéder, sortir du pays, ou être empêché de quelque façon d’accomplir les susdits devoirs, le reste des vingt-cinq Barons, à leur loisir, en éliront un autre à sa place, et il sera assermenté de la même façon que les autres. Concernant les devoirs pour lesquels ces vingt-cinq Barons ont été nommés : si les vingt-cinq Barons, qui sont présents pour une cause, avaient des différences d’opinion au sujet d’une cause quelconque, ou si certains de ceux qui ont été convoqués, ne voulaient pas ou ne pouvaient pas être présents, ce que la majorité de ceux qui sont présents, détermineront et décréteront, sera aussi ferme et valable que si tous les vingt-cinq avaient été d’accord. Et les susdits vingt-cinq Barons jureront d’observer et de faire observer fidèlement de tous leurs pouvoirs tous les susdits devoirs. Et Nous n’obtiendrons rien de quiconque, par Nous même, ni par l’intermédiaire d’un autre, quoique ce soit qui pourrait révoquer ou abroger ces droits et libertés. Et si telle révocation ou abrogation était procurée, elle serait invalide et nul. Et ne Nous en servirions jamais ni par Nous même, ni par l’intermédiaire d’un autre.
(62) Nous avons pleinement restitué et pardonné à tous les hommes la mauvaise volonté, la rancœur et les ressentiments, qui ont surgis entre Nous et Nos sujets, le clergé et les laïques, depuis le début de cette discorde. De plus, toutes les infractions qui Nous concernent et qui ont été occasionnées par ladite discorde, par le clergé ou les laïques, depuis Pâques durant la seizième année de Notre règne [1215] jusqu’à la conclusion de la paix, ont entièrement été pardonnées. Et, de plus, Nous avons fait faire des lettres patentes pour le Seigneur Stephen, Archevêque de Canterbury, le Seigneur Henry, Archevêque de Dublin, et aux susdits Évêques, et à Maître Pandulph en témoignage de ces garanties et de ces susdites concessions.
(63) Par conséquent, il est de Notre volonté et Nous ordonnons fermement que l’Église d’Angleterre soit libre et que les hommes de Notre Royaume aient et gardent les susdites libertés, droits et concessions, en paix librement, paisiblement, et entièrement, à eux et à leurs héritiers, de Nous et de nos héritiers, en tous lieu et occasion, à perpétuité, tel que susdit.
Il est aussi juré de Notre part et de la part des Barons que toutes les susdites conditions seront observées de bonne foi, et sans mauvaises intentions.
Donné de Notre main, en présence des susdits témoins et plusieurs autres, dans la Prairie de Runnymede, entre Windsor et Staines, le quinzième jour de juin, durant la dix-septième année de Notre règne. »

Et lorsque l’histoire de Lanvallay est rattrapée par un lai…
Dans l »étude des armoiries on a à tors donné à William III de Lanvallei les insignes de la maison De La Val lesquelles sont d’Hermines à deux barres Vertes et cela au lieu du Lion d’Or Passant sur fond de Gueule. Cette erreur est probablement due au fruit de la confusion faite entre William et Gilbert de La Val ce dernier ayant été lui aussi l’un des barons en armes lesquels se soulevèrent contre le roi Jean, en l’an 17 de son règne, c’est à dire en 1216-1217
Dans différents ouvrages très anciens ou anciens, écrits en latin médiéval puis en vieux françois, et en anglais ancien ancien aussi, les William ou Guillaume de Lanvallei ont été, tout au long des 12ème et 13ème siècles, présentés orthographiquement sous différentes formes écrites.
Ainsi nous avons : Willelmus de Lanvalaio, Willo de Lanualeia, Willelmum de Lanualei, Willus de Lanvaley, Willm de Lanualey, Willielmo de Lanualei, Willielmo de Lanualey, Willielmi de Langvale, Willelmum de Lamval, Lamvalay, Hawise de Laungval ou de Lamvallet, Will de Lanval ou de Lanual, William de Langvale, William de Lanvale, William de Lanvalei [plus rarement de Lanvallei. Nous utiliserons cependant ces deux dernières écritures] et enfin le nom actuel de notre ancienne paroisse Lanvallay sont celles que nous connaissons aujourd’hui.
Jean de Lanvalei quant à lui, neveu de William ou Guillaume 1er, sera lui même présenté sous la forme suivante dans l’un des nombreux actes relatifs à la spoliation de la paroisse de la Petite Abington: Johe de Lanualai l’écriture de ce patronyme étant à l’origine de notre patronyme Lanvallay le V ayant remplacé le U et le Y le I.
Aussi, au travers de ces multiples écritures, certains historiens ont hier fait un lien originel entre l’Histoire de William 1er de Lanvalei, [cela au travers de son mariage l’ayant uni avec Guennora de Saint-Clair] et le chevalier Breton William de Lanvale personnage héroïque et légendaire, William de Lanvale [William de Lanvale est le principal héros du Lai de Marie de France laquelle, soeur à moitié du roi Henry II d’Angleterre, écrivit cette histoire bretonne du vivant même de William 1er de Lanvalei. Cette histoire relate une histoire d’amour impossible entre deux jeunes nobles gens].
Alors quant est-il aujourd’hui exactement ?
Lanvallay veut-il toujours dire « la paroisse de Balao ?
Il n’existe aujourd’hui en France et à l’étranger, et cela dans quel pays que ce soit, aucun être encore en vie portant le patronyme de Lanvalei ou Lanvallay et seule notre commune ainsi qu’une rue dans le district de Colchester gardent en elles seules le souvenir impérissable de cette noble famille ancienne et disparue.
Pourquoi cet injuste oubli ?
Les preuves
Les preuves de Wrangle
Juin 1197 – Décembre 1198
Objet : Confirmation par Simon II le Bret des donations accordées hier en sa présence, et avec son autorisation, par son père Simon le Bret ; ces donations concerneront les revenus des églises de Wrangle et de la Petite Abington.
Cette confirmation concerna également en Wrangle plusieurs parties des Rives destinées à la réalisation des marais salants ainsi qu’une partie des près et pâturages comme cela avait été dit ou stipulé dans la charte rédigée du vivant de son père. Omnibus Christi fidelibus ad quos presens scriptum pervenerit Symon filius Symonis le Bret salutem. Notum sit volis omnibus quod presens fui et consentiens ubi Symon le Bret pater meus dedit et concessit et carta sua confirmavit canonicis de Waltham in puram et perpetuam elemosinam ad proprios usus eorum ecclesiam de Wrengle et ecclesiam de Abinton cum omnibus rebus et libertatibus et possessionibus ad illas pertinentibus et quandem partem greve in villa de Wrengle sicut mercata est ad faciendas salinas cum quadam parte prati et communi pastura sicut in carta patris mei continetur quam fecit predictis canonicis de Waltham. Et quia nec debeo nec esse volo contra voluntatem et donationem partis mei quam fecit eisdem canonicis de Waltham et contra consensum meum predictam donationem patris mei de predictis ecclesiis et de prefato prato et communi pastura et de omnibus que continentur in carta patris mei quam fecit prenominatis canonicis de Waltham pro salute anime sue et salute mea et omnium nostrorum ratam habeo et presenti carta mea confirmo Hiis testibus Magistro Ricardo cancellario domini Cantuariensis, Magistro Symone de Sywell, Magistro Willelmo de Sumercote, Magistro Godefrido de Insula, Willelmo Sparleng, Roberto de Bristoll, Abraham de Wtengle, Analo clerico, Willelmo de Belm, Thomas de Boemb, Rogero Bigod, Marcallo Iohanne de Basingeham, Nicholao filio Walteri de Waltham, Ricardo de Ringsted, Thoma de Brancestre clericis. Traduction :
Pour tous les fidèles du Christ à qui le présent écrit parviendra, Symon fils de Symon le Bret Salut. Par cette présente je consens ce que mon père Symon le Bret a donné aux chanoines de Waltham et accorde et confirme par cette charte, en aumônes pures et perpétuelles, pour leur propre usage, l’église de Wrengle et l’église d’Abington, avec toutes les choses qui les concernent, leurs libertés et leurs possessions, et une partie des grèves de la ville de Wrengle comme le droit d’y faire le sel et avec une certaine partie des prairies et pâturage commun comme cela est dit et contenu dans la charte que mon père a fait aux dits chanoines de Waltham. Et par ce que je ne veux et ne dois pas aller contre cette volonté, je fais don de ces mêmes parties aux chanoines de Waltham, par mon consentement, des mêmes dons des dites églises faits par mon père, ainsi que le dit pré, le pâturage commun et tout ce qui est contenu dans la charte de mon père et tout ce qui est ci-dessus nommé aux chanoines de Waltham, pour le salut de mon âme, de ma santé et pour ratifier l’ensemble de cette charte sont témoins : Maître Richard chancellier de l’archevêque de Canterbury, Maître Symone de Sywell (ou Symone de Siewell, Simon de Suwel), Maître William de Sumercote, maître Geoffroy de Lisle, William Sparleng, Robert de Bristol, Abraham de Wrengle, Alain clerc, William de Belm, Thomas de Boemb, Roger Bigod (Décédé en 1107, Roger 1er Bigod est un seigneur normand lequel fut récompensé au lendemain de la bataille d’Hasting en recevant toute une partie de l’Est de l’Angleterre. Son fils aîné, William, périra le 26/11/1120 lors du naufrage de la Banche Nef et c’est son frère cadet, Hugh Bigod, qui sera le 1er comte de Norfolk ayant acquit en autre les faveurs d’Henry 1er roi d’Angleterre. Roger II Bigot, né en 1144 et décédé en 1221, fils d’Hugh 1er ci-dessus et ici présent en cette charte, sera le 2ème comte de Norfolk. Hugh II Bigos, 3ème comte de Norflok et fils de Roger ici témoin prendra pour épouse Maud le Maréchal fille de Guillaume. Par cette union Hugh II deviendra parent de Gervaise de Dinan cette Dame prendra pour Richard ler Maréchal le propre frère de Maud pour époux.) Marcel-Jehan de Basingeham, Nicolas fils de Walter de Waltham, Richard de Ringsted, Thomas de Brancestre du clergé.
1201.
Wrangle. Confirmation des donations faites à l’église de Waltham par Simon le Bret fils de Simon, donations faite en faveur du repos de l’âme de sa femme dite en celle-ci « Elveve fille d’Ailmari » (Alveva femme de Simon le Bret est présentée elle aussi sous différentes formes d’écritures et cela d’une charte à l’autre. Nous la retrouvons écrite ainsi sous les formes suivantes : Alveve fille Heymeri, Alveva fille d’Ailmari ou bien encore Elvive fille d’Heymeri. La procédure judiciaire de la Little Abington écrira : Alveve filie Heymeri).
Omnibus hominibus suis et vicinis Francis et Anglis presentibus et futuris salutem Notum sit vobis omnibus me dedisse et concess[iss]e et hac presenti mea carta confirmasse deo et ecclesie Sancte Crucis de Waltham et canonicis regularibus ibidem deo servientibus pro salute mea et antecessorum meorum in puram et perpetuam elemosinam totum servicium quod Alveva filia Ailmari michi debebat per annum ad duos terminos scilicet ad Pascha xij denarios et unam libram incensi et ad festum Sancti Michaelis xii denarios de tota bovata terre cum pertinenciis suis quam Magnus filius Oukes tenuit et de Thormadeho et de tota terra quam habui ad Culperdich infra fossatum et extra fossatum et de vj acris prati que abutissant super antiquum Fendich propinquiorem mari et de octo acris prati in Witecrofth iuxta Fendich versus aquilonem et de tota illa pastura quam habui inter pratum quod fuit Iohannis filii Eudonis de Beniton et inter terram quam Reginaldus de Benitone tenuit de me in longitudine de Withecroft usque ad Sandifordrift et de tota greva que iacet inter grevam quam dedi canonicis de Dierham et Cricam in orientali parte et de octo acris greve ex alia parte predicte Crike versus orientem et latitudine cum longitudine quadraginta percarum a capite greve Roberti de Paris versus Mare et de duabus manneslothz terre quas eis concessi quas Gippus filius Guarini tenuit de me et de homagio Late que fuit uxor predicti Gyppe et filiorum et filiarum suarum et quicquid homagii et servicii michi debuerunt et de una pastura in Wthoft que iacet in longitudine de terra quam dedi Estgat usque ad viam que venit inter terram quam dedi Ricardo de Ulsebi et terram quam dedi Martino de Eschalers cum latitudine de fossato Alvive uxoris Henrici de Fanthorp usque ad terram arabilem sine ullo retenemento et de libera communi de villa de Wrengle et de Leka a mari usque in mariscum Et sciatis me attornasse ipsam Alvivam et Iohannem filium suum post obitum ipsius Alveve quem de me habuit Quod si predictus Iohannes obierit sine herede corporis sui concessi seniori filiorum predicte Alvive qui filii si omnes obierint seniori filiarum predicte Alvive quas habuit de me ut faciant predictum servicium prefate ecclesie de Waltham Quapropter volo et presenti carta confirmo quod eadem Alveva et sui prenominati faciant fidelitatem predicte ecclesie et abbatibus illius loci in perpetuum et quieti sint a fidelitate michi prius et heredibus meis debita de prenominatis tenementis ita quod ipsa Alveva et sui prefati de antedictis tenementis vel de serviciis eorum michi vel heredibus meis in nulla re teneantur respondere Hiis testibus Girardo de Beniton etc .Originally Dated: 1201 Source: Early Charters of Waltham Abbey, ed. R. Ransford, Bury St.Edmonds, 1989.
Traduction :
Pour tous les hommes et voisins français et anglais présents et futurs, salut. Il vous faut tous noter ce que j’ai donné et concédé, et ces dons ma charte les confirme, à Dieu et à l’église Sainte-Croix de Waltham, et au canon régulier qui en ce même lieu sert Dieu, en pures et perpétuelles aumosnes, tout le service que je donne par an pour Alveva fille d’Ailmari en deux termes, savoir à Pâques douze deniers et une livre de parfum, et à la feste de Saint-Michel le prix d’un bovate de terre qu’avec pertinence Magnes fils d’Oukes tient de Thormadelo, de sa terre de Culperdick entre le fossé intérieur et le fossé extérieur, et 6 acres de prairie qui jouxtent Fendich proche de la mer, et environ 8 acres de prairie en Witercroft-Fendich vers nord, et toute la pâture en la prairie que tient Jean fils d’Eudonis de Benitone, et une terre que Reginaldus de Benitone tenait de moi le long de Withecroft jusque Sandifordrift, et l’ensemble de la grève qui se trouve entre les grèves que j’ai donné aux chanoines de Dierham et qu’il la traverse à l’est, et 8 acres de grèves situés sur l’autre côté de Crike vers l’est avec une largeur de 40 perches à la tête de la grève de Robert de Paris vers la mer, et 2 bonnes terres que m’a accordé Gippus fils de Guerin qui la tien de moi, et le grand hommage de l’épouse dudit Gyppel et de leurs fils et leurs filles, et quels que soient les hommages que j’aurai dû avoir, et une pâture en Wthoft qui se trouve dans la longueur de la terre que j’ai donné à Estgat qui vient de la sorte être en la terre que j’ai donné à Richard de Uselbi, et 1a terre que j’ai donné à Martin de Eschalers avec la grande fosse d’Alvive femme d’Henri de Fanthorp jusqu’aux terres arables sans réserve, et la commune liberté des villes de Wrangles et de Leke depuis la mer jusqu’aux marais.
Et vous devez savoir que je nomme Alvive (ici son épouse Alveve) et qu’après la mort de Jean, que la même Alvive a eu de moi, si le dit Jean meurt sans héritier de corps, et que si tous ses fils meurent, et bien que les filles aisnées qu’elle a eu de moi fassent précisément le dit service à l’église de Waltham.
Par conséquence je veux par cette présente charte confirmer la même Alvive et qu’il soit dit que nous serons fidèle en permanence à l’église et aux abbés et que si ce serment de fidélité est abandonné que mes héritiers de la susmommée Alveve soient débités de leurs biens. Et en tout ce qui a été susmentionné sur mes biens et services mes héritiers sur nulle chose ne pourront prétendre. Pour témoin Gerard Beniton.
Charte de Wrangle orthographiant la femme de Simon Le Bret fils de Simon : Alveve filie Heymeri.
ciant presentes et futuri quod ego Symon le Bret filius Symonis le Bret concessi et hac presenti carta mea confirmavi deo et ecclesie Sancte Crucis de Waltham et canonicis regularibus ibidem deo servientibus in puram liberam et perpetuam elemosinam terras tenementa homagia et servicia subscripta que habent de dono et concessione Symonis patris mei in villis de Wrengle et de Lek videlicet totam partem greve maris que iacet inter salinam quam dictus Symon pater meus dedit Alexandro de Pointon et salinam Abrahe de Ponte que greva habet in latitudine quadraginta et unam perticam mensurata pertica xx pedum et in longitudine incipit a greva Magni filii Ouke et durat usque ad portum de Wrengle et ad salinas sufficientem pasturam in communi pastura de Wrengle et duas croftas ex orientali parte ecclesie de Wrengle et unam partem tofti quam Alanus clericus dedit predictis canonicis ad incrementum curie sue in Wrengle et quatuor acras prati in Witecroft et octo acras prati in Roberdescroft et undecim acras pasture in Wdetoft et unam partem tofti quam Robertus Slegman aliquando tenuit et totum clausum prati quod dicitur Osmundescroft et totum Sandisfordrift et xii acras terre arabilis in Lek Neweland et in Lek essewiam de Fenhe et totam partem communis pasture quam pater meus habuit in Lek et totum pratum quod pater meus habuit in Claimeresdeil et quatuor perticatas terre ad incrementum curie sue que fuerunt Reginaldi filii Iohannis et Walteri Fabri et duas bovatas terre cum omnibus pertinenciis que fuerunt Radulfi filii Arnoldi et unam tentam in greva de Wrengle que fuit eiusdem Radulfi et totum tenementum Henrici de Gardino quod ipse tenuit de ecclesia de Waltham de dono patris mei et totum tenementum Thutgot et Magni filii eius quod ipsi tenuerunt de eadem ecclesia et totum tenementum Ricardi filii Bive quod tenuit ipse de eadem ecclesia Item tenementum et servicium Alveve filie Heymeri in Wrengle et tenementum ac servicium Iordani filii Oukes et tenementum ac servicium Oukes filii Roberti et tenementum ac servicium Ricardi Mercatoris (il est cité au moi de mai 1181 en une Bulle du Pape Alexandre III, Bulle confirmant les privilèges du prieuré de Boscachard ou Bourg Achard) et tenementum ac servicium Alani clerici et tenementum ac servicium Iohannis le Bret (Johannes le Bret lequel est le fils de Simon le Bret et d’Alveve fille Haimeric. Ces différentes chartes ici présentes sont relatives à des dons de Terres et de Salines que Simon le Bret fit à l’Abbaye de Watham. Simon fit aussi des dons de certains salines de Wrangle à l’abbaye Dereham avec lesquelles il donna aussi toutes les servitudes nécessaires aux dites salines. Ces dons faits à la dite abbaye de Dereham ont été réalisés entre 1193 et 1205. Settlement and Sociéty: A study of the early agrariam History par Herbert Enoch Hallam. 1965) et tenementum ac servicia Roberti et Radulfi fratrum eius et tenementum ac servicium heredum Luce de Lek Preterea sciant omnes quod concessi et hac eadem carta confirmavi dictis canonicis similiter in puram et perpetuam elemosinam terras et tenementa et homagia et servicia que habent de dono liberorum hominum de feodo antecessorum meorum in villis de Wrengle et de Lek videlicet unum toftum quod vocatur Hailildtoft de dono Thome filii Ricardi et duas percatas prati de dono Iohannis filii Alberti et unam deilam de dono Gileberti filii Andree et quicquid Ricardus filius Alani habuit in Cornfen et quicquid idem habuit in Labetoft et unum clausum in Wrengle de dono Galfridi filii Wace et unam deilam in Wrengledeiles de dono Willelmi filii Astini et quinque percatas in Wrengle deiles de deila Eudonis filii Tove et quatuor acras terre arabilis de dono Ricardi filii Oukes et unam partem terre in clauso de Neucroft de dono Huberti filii Willelmi et unam terram iacentem inter Swetemere et terram Alani Basse de dono Ricardi filii Gileberti et terram de Siwatemures et terram in Reddeiles de dono Gunwati filii Herlewin et terram in clauso de Neucroft de dono Alani Kenet Item tenementum et servicium Alani filii Radulfi de dono Radulfi filii Arnoldi et unam salinam cum tofto et greva de dono Ricardi Britonis et tenementum ac servicium Walteri filii Deifler de dono Eudonis filii Tove et tenementum ac servicium Roberti de Fenna de dono Hugonis de Pessi et tenementum ac servicium heredum Willelmi le Marcaunt de dono Abraham de Ponte et tenementum ac servicium Ricardi le Marcant de dono Baldewini filii Bernardi et tenementum ac servicium Ricardi le Marcand de dono Willelmi filii Astini et tenementum ac servicium Aldus de dono Abrahe de Ponte Volo igitur ut predicta ecclesia et canonici ibidem deo servientes hec omnia suprascripta sine omni exactione vel perturbatione et seculari demanda bene integre et pacifice in perpetuum habeant et possideant Ego vero Symon le Bret et heredes mei warantiza predictis ecclesie et canonicis omnia predicta contra omnes homines et feminas in perpetuum Hiis testibus Petro de Hereford (ou Pierre de Aigleblanche lequel est cité en 1240 dans un droit de taillage de Cestertone) de Iohanne Iuvene de Nasynge Philippo filio Herevi de Cesstrnt Henrico filio Alcheri Willelmo de Bosco de Thaidon Ricardo Masculo Henrico de Kersebroch Simone Magno Thoma de Halyfeld (Thomas de Hellifield) Willelmo le Poer Roberto filio Iohannis Iuvenis Gilberto de Eppyng Herevico Ridel et aliis habuit.
Traduction :
Sachez tous aujourd’hui et demain que moi, Simon Le Bret fils de Simon, j’ai confirmé et concédé par cette présente charte à l’Eglise de Waltham et aux moines lesquels en ce lieu servent Dieu, en aumônes pures et perpétuelles, les terres et dépendances, les louanges, les services et donations de la liste ci-dessous qu’ils doivent à Simon mon père dans mes villes de Lek et de Wrangle, et toutes les terres situées entre les grèves et les salinières comme mon père l’avait dit à Alexandre de Pointon, la salinière d”Abraham du Pont d’une largeur de 40 perches mesure de perche de 20 pieds de long qui commence à la grève de Magnus fils d’Ouke et qui s’étire jusqu’au port de Wrangle, et suffisamment de sel de pâturage pour le pâturage commun de Wrangle, et 2 petites fermes situées à l’est de l’église, et une terre qu’Alain, clerc, a donné pour l’expansion de Wrangle, et 4 acres de terre en Witecroft, et 8 acres de prairies en Roberdescraft, et 11 acres de pâturage en Wdetof,t et une terre que Robert Slegnan a une fois tenu, et toute la prairie enclos, et tout ce qui est nommé Osmundescroft, et tout Sandisfordrift, et 12 acres de terres arables en Lek Neweland, et en Like, et toute la partie commune de pâturage qu’il y a à Like, et tout le pré que le père de mon père avait dans le Claimeresdeil, et les 4 perches de terre qui ont servi à l’augmentation de sa Curie lesquelles étaient à Réginal fils de Jean et à Walter Fabri, et 2 bouées de terre avec toutes leurs dépendances qui appartiennent à Radulfi fils d’Arnold, et la grève de Wrangle qui est tenue par le même Radulfi, et tout ce Henry de Gardino [fils d’Alveve et de Richard de Wrangle et frère de Thomas] tien en l’église de Waltham du don de mon père, et tout les biens que Thutgot et Magne ses fils possèdent en la même église, et tous les biens que Richard fils de Bive possède dans le Service de la même église, plus les biens et services d’Alveve fille Heymeri (ou Alveva fille d’Haimeric sa femme) en Wrangle, et les biens et services de Jourdain fils d’Oukes, et les biens et services d’Oukes fils de Robert, et les biens et services de Richard Mercatoris, et les biens et services d’Alain clerc, et les biens et services de Jean le Bret (probablement Jean le fils de « William fils de Simon » le propre cousin de Simon ici cité), et les biens et services de ses frères Robert et Ralph et les biens et services des héritiers de Luce de Lek Preterea.
Et cette charte confirme tout ce que nous concédons en pures et éternelles aumosnes au Canon, en terres et en biens, hommages et services faits par tous les hommes libres de mes ancestres en les villes de Wrengle et de Lek, et un brulis qui est appelée Hailidtoft don de Thomas fils de Richard, et 2 perches de prairies don de Jean fils d’Albert, et un don de Gilbert fils d’Andrée, et quel que soit ce qu’il possède en Labertoft, et puis un don en Wrangle de Geoffroy fils de Wace, et un autre don dans le Wrangledeis don de William fils d’Asyini, et 5 perches de terres arables don de Richard fils Oukes, et une partie de terre enclos de Neucroft don de Hubert fils de William, et une terre située entre Siwetemures et la terre d’Alain Basset don de Richard fils de Gilbert, et une terre de Siwatemures, et une terre en Reddeiles don de Gunwati fils d’Herlewin, et une terre enclos de Neucroft don d’Alain Kenet, item les biens et services d’Alain fils de Radulfi don de Radulfi fils d’Arnould, et une saline et grève don de Richard Breton, et les biens et services de Walter fils Deifler don d’Eudes fils de Tove, et les biens et services de Robert de Fenne don d’Hugues de Pessi, et les biens et services des héritiers de William le Marcant don d’Abraham du Pont, et les biens et services de Richard de Marcant don de William fils d’Astini, et les biens et services d’Alde don d’Abrahe de Ponte-Volo don en l’église précitée
E tous les canons au service de Dieu comme il est écrit ci-dessus, toutes ces choses sans aucune perturbation ni exaction à notre demande intègres et pacifiques possèderont à perpétuité. Moi, Simon Le Bret, et mes héritiers, garantissent à l’église canonique tout ce qui précède contre tous les hommes et femmes à perpétuité.
Sont témoins Pierre de Hereford, Jean Iuvene de Nasynge, Philippe fils d’Hervé de Cesstrnt, Henry fils d’Acheri, William Kersebroch, Simone Magne, Thomas de Halifelf, William de Poer, Robert fils de Jean Iuvenis, Gilbert de Eppyng, Hervé Ridel, Alviva tante de Robert Derberi père de William et plusieurs autres.
Les preuves de l’abbaye de Vieuville sous Dol :
Le contentieux ayant opposé Jehan de Lanvallei aux moines de l’abbaye de Vieuville sous Dol : Universis Christi fidelibus ad quos presentem cartulam perveneri, capitulum ecclesie dolensis salutem.. Notum vobis facimus contentionem que erat monachos Veteris ville et Johanem de Lanvalai pro stagno eorumdem monachorum esse sopitam, scilicet dimisit Johames monachis terram quam habebat in Harelleria ipse et homines ejus a via Dolensi usque in alveum Guidioli liberam omnino etc. hanc autem donationem seu dimissionem juravit, et Hamo Cognatus ejus, et Apollonuis sororius ejus, et Willelmus filius Alani avunculus ejus, pro hac nero dimissione sepedictus Johannes X liv. Andeg. A monachis habuit etc. unum et hoc adjiciendum quod ipse Johannes, ant unus ex propri. Qui oribus ejus ad monachatum in cenobio recipietur, et ut hec omnia etc. Sigillo S.Samsonis munivimus etc.
Traduction : A tous les fidèles du Christ auxquels s’adresse la présente lettre le chapitre de l’église de Dol, salut. Nous vous faisons connaître le contentieux qui opposa les moines de la Vieilleville et Jean de Lanvalay afin que celui-ci soit recouvré et mis en sommeil pour ces mêmes moines. A savoir que Johames a laissé aux moines la terre qu’il avait à Harel, ainsi que ses hommes depuis la route de Dol jusqu’au lit du Guidoli, libres de tout etc.. Il jura cette donation, ou libération, ainsi que Hamon son parent par le sang (Guidoli pour l’actuel petit fleuve nommée Guyoult qui traverse Dol et ses marais. Hamon ici cité est le neveu de Jehan a savoir le « fils d’Alain frère ainé de Jehan ») et Apollonios sa sœur (femme de l’écuyer Radufus de Flachéio celui-ci par sa mère, Agnès de Subligny, descendant du premier vicomte d’Avranches), et William fils d’Alan son oncle (William 1er de Lanvallei sénéchal de Rennes en 1168 pour le roi Henry II d’Angleterre). Pour cette démission susdite Jehan a eu pour les moines 10 livres d’Angers etc.
Il y avait des moines, etc. Et cette seule chose doit être ajouté c’est que Jean lui-même de sa bouche (de sa volonté), est devenu l’un des leurs et admis comme moine dans le couvent etc. Nous avons fortifié avec le sceau de Saint Samson, etc (Finalement la dite Appolinius, sœur de Jehan de Lanvallei et épouse du dit Radufus de Flacheio, ou Raoul du Flachet, par son propre époux était apparentée aux seigneurs de Dol. En effet la mère de son époux, Agnès de Subligny, était la propre sœur du seigneur de Dol, la propre sœur d’Hasculphe II de Subligny).
Donation de la mine d’étain : Universis christy fidelibus capitulum ecclesie dolensis salutem. Noveritis quod Johannes de Lanualei dimisit monachis Veteris ville stannum eorumdem monachorum quam donationem jure jurando firmavit hoc ipsum juravit Hamo cognatus ejus, et Appollonius sororius ejus, . Chartrier de Vieuville.
Traduction : Pour tous les fidèles du Christ du chapitre de Dol, Salut. Il vous faut savoir que Jehan de Lanvalei a donné aux moines de Vieuville son étain. En plus aux mêmes moines ont juré sur la loi et confirmé ce don Hamon son parent uni par le sang ; et Appolonius sa sœur et William fils d’Alain son oncle.
Donation de la terre d’Harel assise en le Pays de Dol : Johannes dei gracia dolensis electus, omnibus Christi fidelibus , notum facimus Jouannem de Lanvalei terram Harelie monachis Veteris ville in perpetuam elemosina dedisse, istam vero donationem concessi ego Johannes dolensis electus, concesserunt filii et filie ejusdem, johannis de Lanvalei et heredes sui quorum nomina singulariter exprimere utile duximus, seilicet hamo filius Alani, et filii ejus, et filii Apollonii nepotes ejusdem Johannis, et alii nepotes ejus filii, scilicet sororis ejus qui Redonia habitat, actum anno ab Incarnacione dui 1193. Testes : Willelmus arche.dolensis, Hamon filius Alanii, Radulfus de Flacheio milites et multi alii. Chartrier de Vieuville.
Traduction : Jean par la Grâce de Dieu électeur de Dol, à tous les fidèles du Christ nous notifions que Jehan de Lanvalei a donné en perpétuelles aumosnes la terre d’Harel aux moines de Vieuville ; moi Jehan électeur de Dol je concède ce don, concèdent les fils et les filles du même ; Jehan de Lanvalei et ses héritiers dont nous avons naturellement jugé utile d’exprimer les noms, à savoir Hamon fils de Alain, et ses fils (fils de Hamon) , les fils d’Apollonii neveux du même Jehan, et ses autres neveux fils de sa sœur qui habite Rennes. Fait en l’année 1193. Témoins : Jehan arche. de Dol, Hamon fils de Alain, Raoul de Flacheio chevalier et plusieurs autres.
Les preuves d’Abington :
Dans le Domesday book.
Terra Alani comitis Ipse com’ ten’ Abintone. Ibi V hid’. Trav’ e. VIII car’. In d’nio II hid. et dim’ et ibi sunt III car’. Ibi XI uill’i et V bord. eu’ V car.’ Ibi IIII servi. et I mol. de VI sol et VIII denar’ . Ptu’ II car’ . Silua XX porc’. Int. tot. val’ et u’luit X lib. Hoc tenuit Eddew’. ou bien sans aucune abbréviation latine : Terra Alani comes tenet Abintone ibi V Hidae et VIII carrucae in dominio; II hidae et dimidia et ibi sunt III carrucae . Ibi XI villani et V bordariis eum V carrucis ibi IIII servi et I molinus de VI solidos et VIII denariis. Pratum II carrucae. Silva XX porcis. Inter totum valet et valuit X libras. Hoc manerium tenuit Eddeuua.
Traduction : Le comte Alain tient la terre d’Abington ou il y a 5 hides de terre et 8 charruée en la seigneurie; 2 hides et demi où il y a 3 charruées; où il y a 11 fermes et 5 bordées avec 5 charruées où il y a 4 serviteurs et 1 moulin de 6 sols et 8 deniers; prairie de 2 charruées et forêt pour 20 porcs; le tout vaut dans l’ensemble 20 livres. Ce manoir était tenu par Edewa.
Preuves judicaires de la Little Abington
Acte 1. Simon le Bret debet X marcas , pro habenda inquisitione , quid catalla quae Johannes de Lanvalei ei abstulit valuerunt, et pro habendo recto de catallis illis versus praedictum Johannem; Et pro habenda Recognitione Novae Dissaisinae apud Westmonasterium , quae aramiata est inter illum et Willelmum le Bret et Alexandrum de Puinton coram justiciarijs itinerantibus in Lincollscira. Ib.Rot.17.a.tit.Linc.nova Oblata.
Traduction : Simon le Bret doit 10 marks pour qu’il soit enquêté sur le chastel qui a été enlevé à Jehan de Lanvalei ; et pour que le susdit Jehan ait pour lui droit sur le chastel et qu’il ait l’enregistrement d’une nouvelle possession de ses biens en le Westmonasterium il y aura traité entre lui et William Le Bret et Alexander de Pointon justicier itinérant du Lincolnshire
Actes 2.Customs they did in time of king Henry II Simon le Bret fined in 10 marks, to have an enquest to find, what was the value of those chatells which John de Lanvalei took from him; and to have right done him for those chatells against the said John; and that the verdict might be taken at Wesminster, in a novel disseisine which was arraigned between him and William le Bret and Alexander de Puinton before the justices en Eire in Incolnshire…The Hirtory and Antiquities of the Echequer of the Kings of England; Thomas Madoc. 1711

Acte 3. Traduction :
Plaidoyer avec Winminster en Octobre le jour de Saint-Hilaire 10 année du règne du roi Jean (Soit en 1209.
Jehan de Lanvalei demande de droit 5 hides de terre à Abington à Simon le Bret de qui Alan, fils de Henry son grand-père, fut saisi sous Henry 1er.
Simon est venu et il a défendu son droit, et il a dit que le même Jehan a deux neveux, les fils de son oncle, nés de son frère aîné, qui de droit devraient être plus insolents et qu’ils sont les héritiers plus directs que Jehan de Lannaley, et il ne veut pas répondre à ce sujet etc. à moins que le tribunal ne le considère.
Et Jehan est venu et a reconnu qu’il a un certain neveu, Hamon, d’un fils nommé Alain, né de son frère aîné, mais que celui-ci lui a cédé tous les droits qu’il a sur lui en la cour de Bretagne, et qu’il pourrait s’y tenir. Et Simon demande la considération du tribunal, mais il sait que Jehan va partir de là à la fin de la journée.
Acte 4. Customs they did in time of king Henry II Simon le Bret fined in 10 marrks, to have an enquest to find, what was the value of those chatells which John de Lanvalei took from him; and to have right done him for those chatells against the said John; and that thr verdict might be taken at Wesminster, in a novel diffeisine which was arraigned between him and William le Bret and Alexander de Puinton before the justices en Eire in Incolnshire…The Hirtory and Antiquities of the Echequer of the Kings of England; Thomas Madoc. 1711.
Traduction : Comme au temps du roi Henry II, Simon le Bret marqua de 10 marcs les biens cédés à Jean de Lanvalei pour faire valoir son droit sur ses biens contre Jean et officialiser le verdict à Wintminster ce qui traduirait en justice Jean, William le Bret et Alexandre de Puiton à Lincolshire. L’Histoire et l’Antiquité de l’Echiquier des Rois d’Angleterre; Thomas Madoc 1711.
Actes 5. John de Lanvalei demands agains Simon le Bret 80 marks of the chastels of which Simon le Bret disseised him in the Court of the count of Brittany. John recovers agains Simon le Bret, Simon his son and William le Megre. R. Cur. Regis I.451.
Traduction : Jean de Lanvallei demande contre Simon le Bret 80 marks pour ses biens et meubles qui lui ont été saisis par Simon le Bret en la Cour du comte de Bretagne. Jean récupère (gagne) contre Simon le Bret, Simon son fils et William le Mègre.
Acte 6. John de Lanvalei demands agains Simon le Bret 80 marks of the chastels of which Simon le Bret disseised him in the Court of the count of Brittany. John recovers agains Simon le Bret, Simon his son and William le Megre. R. Cur. Regis.
Traduction : Jean de Lanvallei demande contre Simon le Bret 80 marks pour ses biens et meubles qui lui ont été saisis par Simon le Bret en la Cour du comte de Bretagne. Jean récupère (gagne) contre Simon le Bret, Simon son fils et William le Mègre
Actes 7. Johannes de Lanvalei petens et Willelmus filius Willemi de Lanvalei tenens concordati sunt de medietate ville de Abinton per sic quod idem Willemus concessit eidem Johanni et heredibz suis si quos habuerit de Christiana sorore Roberti de Meleton uxore sua, tenendam de eo et heredibus suis per servitium dimidii militis, salva medietate ecclesie de Abinton que ad illam medietatem specta que remanet eidem Willelmo et heridibus suis ; et, si idem Johannes non habuerit heredm de predicta xpiana post decessum ejusdem Johis illa medietas pdicte ville quieta revtet eidem Willi et heredibz suis Ita tamen quod predict Willus et heredes sui reddent annuatim heredibz pdicti Johis qui non suerint de pdicta xpiana III marc imppetuun de pdicta tra. Christiana, post decessum ejusdem Johannes ila mediatas predicte ville
Traduction : Jehan de Lanvalei, et William fils de William de Lanvalei, font un accord concernant la moitié de la ville d’Abington. William subventionne (le lègue à…) Jehan et ses héritiers nés de Christiana, fille de Robert de Moleton sa femme, pour 1/2 frais (pour une demie part) de l’église d’Abington appartenant à cette moitié de la ville qui doit revenir à William et à ses héritiers. Si par défaut il n’y a pas de « délivrance » (si par défaut il y avait la demande) de Christiana il restera à William et à ses héritiers de rendre aux héritiers de Jehan 4 marks annuels.

Acte 8. Willus de Lannalei qui infra etatem est assisam ultime presentationes ad medieta ecclie de Abinton ujus abbatem de Waltham qui venit et vocavit inde ad warantionem Simon Le Bret qui veni et warantizavit abbi donum quod fecerat et dicit quod tempe Regis Richard hoc fecit. E contra Willus dicit quod placit fuit int Johan de Lannnalei et Simon Le Bret de medietate ville de Abinton et de dampno quod receperat debuit solvere eidem Johan LXXX marc et fuerunt attornate ille LXXX marc Willo de Lannaleipatri suo et debito illo quiet eidem Willo medietate ville de Abinton cum pertinen et hac ratione petit medietate ejusdem.
Traduction : William de Lanvalei étant alors âgé récupère sa présentation sur la moitié de l’église de Abington contre l’abbé de Waltham lequel fait appeler Simon le Bret pour que celui-ci vienne à lui se justifier. Simon le Bret dit qu’il reçu cette terre de Richard lequel le lui donna. William de Lanvallei a fait un plaidoyer; Jean de Lanvallei contre Simon le Bret, pour la moitié de la ville d’Abington; il devra livrer ce qu’il a reçu et qu’il devra payer au même Jean de Lanvallei 80 marc et la même chose à son avocat, 80 marcs, William de Lanvallei son parent, et que la dette éteinte laissera au même William de Lanvallei cette même moitié de la ville d’Abington.
Acte 9. John de Lanvalei and William son of William de Lanvalei make an agreement concerning a moiety of the vill of Abington : William grants it to John and his heirs by Christina de Moleton daughter of Robert de Meleton, his wife, to hold for 1/2 fee, saving the mediety of the church of Abington, belonging to that moiety of the vill, which shall remain to William and his heirs; remainder, in default of issue by Christiana, to William and his heirs who will in that case render to John’s heirs by another wife 4 m.yearly; IB.72.
Traduction : Jean de Lanvalei et William fils de William de Lanvalei, trouve un accord concernant la moitié du village d’Abington. William le lègue à Jean et à ses héritiers nés de Christiana fille de Robert de Meleton, son épouse, pour conserver la moitié de l’Usurfruit de l’église d’Abington, faisant partie de cette moitié du village, qui reviendra à Guillaume et ses heritiers ; ou à défaut à Jean et à ses héritiers par alliance si Christiana le stipule à condition de verser une indemnité annuelle de 4 marcs
Acte 10. …Willus de Lanvaley recupat psentacoem (prasentationem) suam ad medietatem ecclie de Abinton usus abbem de Waltham qui vocabit inde ad waran’ Simonem le Bret etc...
Traduction : Willelm de Lanvaley a récupéré la présentation (a récupéré le bon droit des droits qu’il représente) sur la moitié de l’église d’Abington après que l’abbé de Waltham est appelé à la raison Simon le Bret…Rotulis 3 in dorso.

