En Saint-Solen au Gué-Parfond…
Les petites carrières de moellons granitiques de Saint-Solen seront citées dès l’année 1845 par le grand géographe Ogée dans son ouvrage intitulé « Historique et géographique de la province de Bretagne ».
Aujourd’hui dans un large creux du Gué Parfond, creux large et profond, creux proche du hameau du même nom, très proche du ruisseau du même nom s’écoulant en son fond parmi les arbres vivants et morts, parmi les ronces et les reflets d’eaux claires et vives, dans un monde de racines, dans un monde désormais sauvage là où le Gué-Parfond est vraiment lui même, il y a les vestiges d’une ancienne petite carrière.
Cette carrière à ciel ouvert fut probablement que « familiale » tout au long de son activité, une carrière ouverte pour desservir en pierres extraites qu’une zone géographique très limitée, très restreinte, une zone géographique très proche du hameau du Gué Parfond lui même.
Cependant très proche du hameau du Chemin creux et du village de la Ville Arais cette petite carrière dû très probablement alimenter au XIX siècle la construction de certaines autres maisons aussi (déjà existante en 1844 cette carrière semble avoir été en activité pendant près d’un siècle, cela jusque dans le milieu du XIX siècle. Son existence dès le XVIII siècle ne serait pas impossible) .
Le hameau du Chemin creux dans son emplacement premier possède en sa barre d’habitation un ensemble de cinq petites maisons, toutes adossées et mutuellement s’appuyant les unes aux autres ; l’une d’entre elles est un petit petit logis fait au tout début du XVIII siècle, en 1728.
Celui-ci, réalisé pour un dénommé B.Lorre, un patronyme très répandu sur la paroisse de Lanvallay, aurait-il pu être construit avec des pierres en provenance de cette même petite carrière toute proche assise et alors déjà existante ?
À part les seuls habitants du Gué Parfond, 9 foyers aujourd’hui, qui parmi nous mêmes, parmi nos propres actuels élus, savent qu’hier dès la première moitié du XIX siècle la pierre de notre pays ici aussi était extraite !
D’après certaines mémoires encore dépositaires de ce passé cette carrière œuvrait encore entre les années 1940 – 1950 pour les besoins de certaines maisons du hameau lui-même.
Et pour ces mêmes mémoires certaines maisons du Chemin creux auraient été elles aussi il est vrai, peut-être même à une époque antérieure au XIX siècle, construites avec la même pierre ; il en irait de même pour certaines des maisons toujours présentes aujourd’hui à la Ville Arais.
L’homme d’hier était plus pragmatique et allait toujours chercher au plus près ce qu’il avait besoin pour lui même.
Cette carrière dès son ouverture fut desservie depuis le village de la Ville Arais, desservie par un chemin qui a presque perdu à cette heure présente jusqu’au souvenir même de son propre tracé; son amorce ce soir en effet n’existe plus effacée qu’elle fut il y a déjà longtemps par les champs eux mêmes.
Ce chemin, alors vicinal, est très clairement implanté sur les seconds plans cadastraux de 1844.
En 1844 il semble y avoir eu aussi un second accès et cela depuis le hameau du Gué Parfond lui même deux chemins ainsi la desservant; celui-ci cependant semble devoir s’arrêter bien en amont de la petite carrière.
Ainsi le Chemin creux et la Ville Arais devraient à cette même petite carrière certaines de leurs propres maisons !
Cette carrière peu après la dernière guerre fut définitivement abandonnée.
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C’est dans ce creux large et profond que Gué-Parfond est le plus beau.