La gentilhommière de la Levrette en Yvignac.

Ce texte en ses grandes lignes peut s’appliquer également à l’ancienne gentilhommière du Pont Rénais…aussi en Yvignac.

Origine orthographique ou histoire de saisine

Pour faciliter la compréhension de ce texte ouvrir l’arbre de généalogie des seigneurs « Guillaume » proposé en fin de page. Merci.

L’écheveau d’Ariane
Lorsque nous avons plus de questions que de réponses !
Apparaissant ainsi écrite dès 1569 l’appellation « la Levrette » par transformation grammaticale, ou bien par simple erreur orthographique, pourrait t’elle trouver sa propre origine dans le patronyme Lebret, ou Le Bret, le B ayant été remplacé par le V comme souvent cela fut le cas dans nombre d’appellations diverses ?
Pour construire cette supposition il nous faudrait pour ce faire pouvoir trouver un acte écrit, qu’il soit notarial ou autre lequel acte, antérieur forcément à 1569, nous permettrait de pouvoir relier ainsi orthographiquement l’ancienne gentilhommière de la Levrette au dit patronyme Lebret, ou Le Bret ; cette même gentilhommière en la dite année 1569 sera en effet le bien de l’Ecuyer Jehan Guillaume dit « sieur de la Levrette »
(Celui-ci fait « papa » en l’année 1569 par un acte de baptême doit lui même naître vers 1540 ; si son propre père, né vers 1500-10, fut probablement « également possesseur » de cette gentilhommière en fut t’il le « concepteur » ?
Nous apprendrons un peu plus bas que cette « Maison noble » en 1513 n’existait pas encore).

Cette pièce écrite semble devoir exister…elle serait ou est notariale
(En fait deux pièces allant dans ce sens existent. L’une est une saisine successorale, saisine antérieure en effet à la dite année 1569 ; l’autre est une déclaration de baptême trouvée en les B.M.S d’Yvignac, déclaration rédigée en l’année 1574).

Une saisie
(saisine) notariale et successorale sera effectivement demandée et réalisée au lendemain du décès de Jehan Guillaume, seigneur de Boisgardon, saisine faite le 03/01/1550 à la requeste du seul René Le Bret seigneur du Bost en personne, seigneur du Bost ou du Bosq suivant les actes étudiés; d’autres pièces disent du dit René qu’il était aussi par sa mère sieur de Villeneufve et qu’il était originaire de la ville de Saint-Servan celle-ci relevant de Saint-Malo.
Cette saisine, déposée par René Le Bret, concernera LA TOTALITE de la succession ayant alors déjà été perçue par Estienne Guillaume de Boisgardon au lendemain du décès de son père, Jehan Guillaume (Etienne Guillaume de Boisgardon et Jehan Guillaume de la Levrette auront tous deux le même arrière-arrière grand-père au travers de Joachim Guillaume seigneur en Ploubalay alors possesseur en sa paroisse de « l’Hostel Joachim » ; cela le sera dit le 16/12/1449) .

Cette « saisine » plus d’un siècle après sera en effet remémorée au mois de janvier de l’année 1668 (De fait il est facile de confondre les mots saisie et saisine : dans l’un de ses sens la saisine s’entend du fait de saisir des biens. Or, la saisie en matière successorale n’a rien à voir avec la confiscation, ou la saisine qu’a le syndic des biens du failli, ou la mise sous séquestre, ou encore la saisie-arrêt en tant que prise de possession d’un bien par un créancier en vue d’obtenir paiement de sa créance ou d’en faire disposer judiciairement, ce qu’on appelle la saisie mobilière ou immobilière. Ainsi l’héritier testamentaire à l’inverse est « saisi » de plein droit par la mort du testateur. En outre, l’exécuteur testamentaire peut se saisir, comme les héritiers, des biens dont le testateur lui a conféré la saisine ; en ce cas la saisine lui est accordée pour qu’il puisse veiller à la bonne exécution du testament).
…Une saisie faitte à la requeste de noble homme René le Bret, sieur du Bost, le 3e Janvier 1550, sur les heritages apartenant aud. Estienne Guillaume, par laquelle il et qualiffié ecuyer, heritier principal et noble de noble homme Jean Guillaume, son pere ; led. acte signé : de Prez, sergent. Sentence rendue entre Estienne Guillaume, heritier principal et noble, sieur de Boisgardon, et Joachin Goubin, le 3e Juin 1554, pour les causes y mentionnees, signee : Huon…

Aussi à quel titre le dit René Le Bret en 1550 demandera t’il cette saisine au lendemain de la succession de Jehan Guillaume de Boisgardon, succession ayant déjà été perçue par Estienne Guillaume fils de celui-ci, puisque aucun lien de parenté directe ne semble n’avoir jamais uni les seigneurs Le Bret aux seigneurs Guillaume ?
René Le Bret fut t’il ni plus moins que le simple « exécuteur testamentaire » du dit Jehan Guillaume, père du susnommé Etienne, ou bien fut t’il ici même tout à fait autre ?
Sil fut effectivement l’Exécuteur testamentaire de Jehan Guillaume alors quels furent les liens personnels ayant pu unir ces deux personnages ?
Cependant à la lecture du texte notarial relatant cette saisine celle-ci fut faite effectivement au lendemain de la perception de ce même héritage ; à ce titre, et à ce seul titre, Jehan Le Bret ne semble donc ne pas avoir été le simple exécuteur testamentaire supposé puisque lors de son apparition en cette histoire le dit héritage en effet déjà avait été perçu et distribué.
Alors pourquoi cette saisine demandée au lendemain même de cette dite perception par celui-ci et que ce dernier vint t’il faire ici même dans cette dite succession ?

A défaut d’avoir été l’exécuteur testamentaire de feu Jehan Guillaume une ou plusieurs acquisitions au cours de cette même succession furent t’elles établies entre les dits Guillaume/Le Bret le dit Etienne Guillaume vendant peut être au dit René certains de ses propres héritages récemment perçus ? (Il en ira ainsi il est vrai pour Joachim Goubin celui-ci lui achetant au lendemain de la dite année 1554 la seigneurie de Boisgardon ; à ce titre quelques années après de la veuve de Joachim Goubin il sera de celle-ci qu’elle était alors « veuve du Joachim Goubin seigneur de Boisgardon ». Aussi, en ce cas, quels furent les biens mobiliers ou immobiliers que René acquis d’Etienne avant la dite année 1550 si celui-ci effectivement en avait acquis ?).
Si oui parmi ces biens la future terre de la Levrette en fit t’elle alors partie ?
Est-ce au même titre de Joachim Goubin que René apparaitra en effet en la dite saisine de 1550 si celui-ci ne fut pas que le simple exécuteur testamentaire du dit feu Jehan Guillaume ou bien au titre d’une réclamation personnelle éventuelle ?

Finalement la sentence qui sera rendue pour la dite saisine, demande déposée hier par René Le Bret, elle sera prononcée quelques années après, le 03/06/1554 exactement, et elle sera établie entre le dit Estienne Guillaume, celui-ci toujours jeune homme âgé de 28-30 ans seulement, et Maistre Joachim Coubin alors nouvel intervenant en cette affaire ; en aucun cas elle ne sera en effet établie entre les dits Estienne Guillaume/René Le Bret les premiers à comparaitre.
Pourquoi en cette même sentence rendue il y aura donc et la présence du dit Joachim Coubin et l’absence de René Le Bret ?
Pourquoi en cette même sentence le dit Coubin semble t’il devoir remplacer le dit Le Bret ?
Le dit Coubin, demain dit « sieur de Boisgardon, se serait t’il saisit peu avant cette même sentence de certains des biens hier acquis par le dit René si celui-ci en effet ne fut pas que simple Exécuteur testamentaire ?

De fait René Le Bret semble devoir quitter la grande scène de l’Histoire au lendemain de cette même année 1550, avant 1554.

Le sieur Joachim Coubin de son côté entre effectivement en la possession de la seigneurie de Boisgardon au lendemain du dit jour du 03/06/1554 ; au lendemain de cette même date la seigneurie de Boisgardon en effet sortira à jamais du patrimoine des dits « Guillaume ».
Estienne Guillaume n’aura pour tout enfant « non héritier » que des filles et, à ce titre, l’ensemble de ses biens semblent avoir été de son vivant dispersés par celui-ci ; Estienne vendra il est vrai d’une façon certaine sa seigneurie de Boisgardon au même susdit notable Joachim Coubin, alors deuxième époux de Guillemette Tirecoq, puisque ce fait en effet sera attesté en une déclaration de baptême (Il est vrai qu’en les BMS de St-Malo de Dinan Guillemette Tirecoq le 11/01/1593, cela lors de baptême de Claude LeForestier son petit-fils, sera dite « veuve de son second époux le noble homme Joachim Coubin de Boisgardon »).

Donc pour pouvoir expliquer la présence de René Le Bret lors du dépôt de la dite saisine, saisine déposée le dit jour du du 03/01/1550, ne peut t’on pas supposer qu‘en effet il y eu un éventuel acquêt contracté entre le dit Etienne Guillaume et le dit René Le Bret ?
Cependant cette saisine concernera l’ensemble des biens hérités par Etienne Guillaume et non pas qu’une seule et même partie …Une saisie faitte à la requeste de noble homme René le Bret, sieur du Bost, le 3e Janvier 1550, sur les heritages apartenant aud. Estienne Guillaume…
A la lecture de cette information de « globalité » peut t-on à l’inverse penser qu’il y eut entre ces deux hommes des liens de parenté construits par une alliance maritale quelconque contractée au sein même de leur propre famille respective obligeant ainsi la tenue d’une saisine au lendemain même de cette dite succession ?
L’Histoire n’a gardé aucune trace de l’épouse d’Etienne ; celle-ci aurait t’elle pu avoir pour père le dit René Le Bret ?
René n’eut t’il pas plusieurs filles dont les noms de leurs époux respectifs n’ont pas été retenus non plus par la même Histoire
(A savoir à Saint-Servan Françoise Le Bret nommée le 27/07/1544 ; Janne Le Bret nommée le 13/01/1531 ; Louise Le Bret nommée le 07/02/1548 et Guillemette Le Bret nommée le 06/09/1552) ?
Une question de plus qui restera très probablement pour toujours sans réponse …

Quel est le rapport maintenant entre les Guillaume de Boisgardon et les Guillaume de la Levrette ?
Est t’il généalogique ?

J’y viens.

Au regard de cette même saisine, pour l’avoir demandé au lendemain du dit décès, ce décès de fait interviendra forcément avant la dite date du 03/01/1550 ; à la lecture de cette pièce successorale le dit René Le Bret, sieur du Bosq, aurait t’il pu avoir une fille qui fut en effet « 
femme et compagne » du dit héritier Estienne Guillaume de Boisgardon ?
Il sera dit des susnommés seigneurs Guillaume de Boigardon qu’ils étaient aussi seigneurs de la Chaiza ou Chaise et du Pourpris tous deux en la paroisse de Saint-Jouan-des-Guérets ; de la Maison noble et métairie du Boisgardon en Ploubalay ; possesseur de la Maison noble et métairie de la Lande aussi en Ploubalay ; possesseur de la métairie noble de Casnoual en la paroisse de Roz de par Janne Hirel ; seigneurs de la Vieuville, de la Corbinaye en Ereac ; de Saint-Régent en la paroisse de Lanrelas.
Les seigneurs Guillaume de Boisgardon donneront notamment un général des finances en Bretagne en 1672; un évêque de Saint-Brieuc et abbé de Carnoët, en 1727 et un évêque de Bayonne †celui-ci décédant en l’année 1734. 
Hors l’existence du dit René Le Bret du Bosq, demandeur de la dite saisine successorale, apparait deux générations avant celle de Jehan Guillaume Sieur de la Levrette cité que sera celui-ci pour la toute première fois en la dite année 1569.
Si cette supposition devait se révéler être juste, le dit René le Bret voyant le jour vers 1510, cette gentilhommière n’étant toujours pas réalisée en l’année 1513, année de la grande Réformation de la noblesse pour les évêchés de Dol et de Saint-Malo, la Leuvrette devrait alors avoir été réalisée très probablement vers 1540 la dite année 1569 la voyant déjà déposée en entre les mains du dit Jehan Guillaume dit « sieur de la Levrette ».
Ainsi la gentilhommière construite à la demande du dit sieur René Le Bret, ou un parent de lui très proche telle une sœur supposée, entre 1540 et 1569, nommée certainement en ces toutes premières heures le logis « Le Bret », serait par une simple déformation orthographique devenue la gentilhommière Le Vret, puis Levrette avant 1569 pour cette deuxième appellation.
En ce cas la transmission de la dite Levrette entre « Le Bret / Guillaume » se fit t’elle sur un plan marital, sur un plan successoral ou bien par simple acquêt établit toujours entre ces deux mêmes familles ?
Malgré les concordances unissant les dits Le Bret aux dits Guillaume tout cela ne reste bien sur aujourd’hui qu’un ensemble de suppositions).
Cependant si nous ne posons aucune question !

En vérité il y aura aussi un second lien franc, un lien familial indirect certes, mais lien franc comme même, lien qui sera établit plus tard entre le dit écuyer René Le Bret, seigneur du Bosq, et le dit écuyer Jehan Guillaume, sieur de la Levrette, lorsque Jehan Le Bret du Bosq, fils de notre susdit René, sera choisi en 1574 pour être le parrain du propre fils du dit Jehan Guillaume sieur de Levrette (Ainsi René Le Bret et son fils furent tous deux généalogiquement « unis » et aux Guillaume de Boigardon et aux Guillaume d’Yvignac, l’un par cette dite saisine successorale et l’autre par un acte de baptême) .

N.B.
Pour René Le Bret susdit il s’agit en fait de René Le Bret, seigneur du Boscq et de Villeneufve, fils de Francois le Bret et de Janne Le Prevost elle même fille héritière de Guillaume Le Prevost sieur de Villeneufve (Janne Le Prevost ou Le Provost suivant les actes étudiés. François Le Bret susdit, fils de Guillaume et de Olive Ledvocat, seigneur temporel du Bosq en Saint-Servan mais aussi de la Villeneufve, par sa femme, tiendra en 1513 en Pleurtuit une Maison noble d’ancienneté ; de sa charge François sera Procureur des Cours de Saint-Malo et de Chateauneuf. Son petit-fils Jehan Lebret en les actes BMS d’Yvignac sera cité le 29/01/1574 comme étant le parrain de Jehan Guillaume lui même fils de Jehan Guillaume sieur de la Levrette ; il sera dite de Jehan Lebret qu’il était alors « sieur de la Villeneufve ») .
Le nom de l’épouse de René Le Bret nous a été transmis ; il s’agit de Perrine Callo et avec celle-ci René aura huit enfants dont la plupart naitront tous en Saint-Servan ; René aura notamment pour enfant l’écuyer Jehan Le Bret seigneur de Villeneufve LEQUEL, en effet, sera choisit pour être le parrain le 29/01/1574 de Jehan Guillaume le propre fils de Jehan Guillaume sieur de la Levrette en Yvignac. Ce baptême réuni formellement à lui tout seul les dits Guillaume de Ploubalay aux dits Guillaume d’Yvignac (le susdit Jehan Le Bret, parrain en 1574 de l’enfant susdit Jehan Guillaume, apparaitra sur plusieurs actes de baptêmes d’Yvignac).
René Le Bret, seigneur du Bosq et de Villeneufve, sera « expulsé de Saint-Malo » pendant la ligue à cause de ses attaches avec le parti du roi de Navarre » ; la plupart des ses enfants naitront tous il est vrai à Saint-Servan, entre 1533 et 1552 (La 1ère ligue commencera au lendemain de 1570 et se terminera en 1580 avant de renaitre en 1584 ; René semble donc devoir quitter Saint Servan dès le début de la ligne alors âgé d’environ 60-65 ans. L’année 1552 sera l’année en laquelle Guillemette naitra à Saint-Servan le 6 septembre. Mémoires de Nicolas FROTET sieur de Landelle).
Expulsé de Saint-Malo, venant peut être s’établir à Yvignac puisque son fils Jehan sera en effet rencontré plusieurs en ses registres BMS, ne doit t’on pas attribuer la construction de la dite gentilhommière de la Levrette au dit René Le Bret ?
Si la gentilhommière de la Levrette fut en effet édifiée à la demande d’un Le Bret, homme ou femme, il ne peut pas s’agir de l’oeuvre de Jehan Le Bret fils du dit René puisque celui-ci sera en effet nommé le 29/11/1546 cette gentilhommière étant en la dite année 1569 déjà déposée entre les mains du dit Jehan Guillaume sieur de la Levrette.
René « chassé » de Saint-Servan, âgé d’environ 50 ans, et disparaissant au lendemain de la dite année 1554, la gentilhommière de la Levrette est alors probablement déjà construite.
– Le 28/6/1510 une sauvegarde sera faite pour François Le Bret et Jeanne Le Prévost sa femme sieur et Dame de Villeneufve » . G. de Kerangat (Blancs-Manteaux 22318: Table analytique des registres de la Chancellerie de Bretagne p680).
– Voir l’acte de baptême en fin de page de Jehan Guillaume fils de Jehan Guillaume sieur de la Levrette ; acte tiré des BMS d’Yvignac.

XVI siècle.
La Levrette

L’ancien gentilhommière de la Le(u)vrette ainsi nommé dès la seconde moitié du XVI siècle, en 1569 exactement, citée pour la première fois qu’elle sera en les BMS d’Yvignac.

Apparition de la gentilhommière de la Levrette

En 1569 la gentilhommière de la Levrette sera en effet le bien de l’Ecuyer Jehan Guillaume que nous pouvons penser avoir été le petit-fils de Maistre Olivier Guillaume lui même seigneur du Pont-Renais » (ou Pont-Regnays) maison noble aussi présente en Yvignac (la gentilhommière du Pont Renais, maison noble, était assise juste en contrebas de la Levrette, tout de suite après le ruisseau) .
La gentilhommière de la Levrette semble devoir apparaitre qu’au lendemain de 1513 puisque en cette même année cette « Maison noble » ne sera point citée en cette même année lorsque sera établie la Réformation de la noblesse pour les évêchés de Dol et de Saint-Malo (Existe alors déjà en 1513 en Yvignac la Maison noble de Pont Bague bien déjà des dits premiers Guillaume d’Yvignac).
Les seigneurs « Ecuyer Guillaume » existent cependant déjà en la paroisse d’Yvignac, et cela depuis le milieu du XV siècle, cité que sera en celle-ci Regnaut Guillaume en 1469
; celui-ci en Yvignac possédera alors la maison noble de Pont de Bague ; possédant colombier puisque noble le manoir du Pont de Bague, aujourd’hui disparu, se dresserait au lieu dit de la Ville-es-Ray.
Le souvenir de ce manoir existe toujours au travers de l’appellation de la rue Bague celle-ci se dirigeant vers le ruisseau de Kerneuf et l’un de ses petits étangs…

Extrait de la Société archéologique et historique des Côtes du Nord. Saint-Brieuc. Edition 1890.
Le souvenir du l’ancienne maison noble du Pont de Bague bien en 1469 et 1513 des Guillaume d’Yvignac ; elle serait proche de l’ancienne gentilhommière de la Levrette.
L’actuelle Rue de la Bague en 1836 s’appelait : le chemin Pont de Bague ; celui-ci il est vrai y menait au travers de la Vallée es Anges

1836
Implantation au nord/est de la Levrette de la Cour Bague alors encore existante bien en 1473 de l’Ecuyer Jehan Guillaume.

1836
Au sud/est de la Levrette est ci-dessus la gentilhommière ou l’ancienne Maison noble du Pont Rénais bien en 1513 du dit Olivier Guillaume fils de Jehan Guillaume seigneur de la Cour Bagues ; la gentilhommière de la Levrette, apparaissant logiquement au lendemain de 1550 et bien en 1569 de Jehan Guillaume, est assise juste en son dessus.
1836
En 1836 l’une des actuelles anciennes dépendances de cette gentilhommière, dépendance hier corps de ferme, n’est pas encore représentée sur ce plan cadastral de 1836.
Existe alors une simple petite bâtisse avancée sur la cour et adossée à la petite parcelle cadastrale 414 ; ce bâti sera assis en la parcelle cadastrale 414 en limite de la chemin vicinal.




L’ancien corps de ferme, aujourd’hui logis, absent en la dite année 1836.



Les Guillaume d’Yvignac

Jehan Guillaume, possesseur de la gentilhommière de la Levrette en la dite année 1569, descendait de Regnaud Guillaume lequel, né vers 1440, représentera sa mère en une Montre déroulée en1473; Regnaud apparaitra lors de cette Montre en Yvignac vêtu en archer portant brigantine ; celui-ci apparaitra une seconde fois, en 1480, comme teneur de fief, toujours archer portant brigantine mais aussi armé d’une justarme (Dans la construction de notre arbre généalogique Regnaud semble devoir être l’arrière-grand-père de notre dit Jehan).
Possédant un revenu annuel de 10 livres celui-ci est alors nommé : Regnaud Guillaume sieur de Pont de Bague
(L’Armorial de Courcy cite les Guillaume possesseur de Pont de Bague et y résidant dès l’année 1513).
Regnaud Guillaume de Pont de Bague susdit, le Pont de Bague étant aujourd’hui « la Ville au Ray » en Yvignac, fut la souche des Guillaume d’Ivignac au travers de son fils très probable, « Maistre Olivier Guillaume » susdit, seigneur du Pont Regnays aussi assis en Yvignac donc ; Olivier aura pour frère puisné Pierre Guillaume celui-ci possédant aussi en Yvignac plusieurs terres tenues en roture et donc toutes non nobles.
Olivier Guillaume susnommé semble devoir être en effet le propre aïeul de notre dit Jehan Guillaume celui-ci cité, rappelons le, et en 1569 et en 1570 en les actes BMS d’Yvignac ; en ces mêmes actes BMS d’Yvignac Jehan sera dit à plusieurs reprises comme étant le Sieur de la Levrette
(A défaut de son père la parenté proche de notre Jehan, Jehan Guillaume sieur de la Levrette, devrait pouvoir être retrouvée en les registres des Baptêmes, Mariages et Sépultures d’Yvignac au travers de certaines déclarations citant soit des témoins soit des parrains pour un même baptême ; pour ce faire il nous faudrait entièrement étudier l’ensemble des actes B.M.S d’Yvignac en leur première tranche celle-ci commençant en effet en la dite année 1569. Généalogiquement il serait tout a fait possible que la propre mère de notre même Jehan Guillaume sieur de la Levrette ait été une sœur du susdit René Le Bret; pourrait ainsi s’expliquer pourquoi Jehan Guillaume, fils du dit René, fut choisit pour être le parrain de Jehan Guillaume fils, le propre fils de Jehan Guillaume sieur de la Levrette).

Les Guillaume de Ploubalay

A défaut d’avoir été son frère notre susdit Regnaul fut un très proche parent d’Alain 1er Guillaume seigneur de Boisgardon, maison et métairie nobles assises en Ploubalay ; le père d’Alain 1er , donc souche de la maison de Boisgardon, sera de fait aussi la touche de tous les écuyers « Guillaume » d’Yvignac (Pour cette souche il s’agit ici très probablement de Joachim Guillaume lequel, né vers 1410, sera cité le 16/12/1649 lors de l’ …Enqueste et réformation suivant la commission du duc, du VIème jour de Febvrier 1448
Il sera en effet énuméré lors de cette enquête l’existence de l’hostel de Joachim Guillaume et que celui-ci avait un fils qui y habitait … L’hostel Joachim Guillaume a un sien fils mineur et y demeure…
Après une vente laquelle sera réalisée en la charnière des XVI et XVII siècles nous retrouverons les nouveaux possesseurs de la seigneurie de Boisgardon : les Goubin de Boisgardon ; ces derniers seront par les baptêmes affilés à la généalogie de la terre noble de la Landeboulou, en Lanvallay).

Alain né vers 1540 et cité vivant et résidant en 1470 en la paroisse de Ploubalay, cela en le dit Hostel Joachim Guillaume, sera à la huitième génération l’ancestre direct de « Guillaume de la Vieuville » évêque de Saint-Brieuc décédé en 1727
(Pierre 1er Guillaume, fils du susdit Alain 1er, prendra pour épouse Janne de Hirel de la paroisse d’Hirel en le Pays de Dol; de ses propres charges Pierre, seigneur de Boisgardon et de Chaeze aussi en Ploubalay, sera juge royal et sénéchal au Siège Présidial de Dinan. Janne Hirel apportera en dot à son époux la métairie de Casnoual assise en la paroisse de Roz; Janne sera en procédure judiciaire avec leur fils Jacques lequel disputera à sa mère le partages aux acquêts au titre de la communauté établie hier entre elle même et feu son époux. Jacques ayant pour seul héritier une fille les biens de Boisgardon, de Chaeze et de Casnoual seront ramassés par son puisné, Jehan. Celui-ci quittera la paroisse de Ploubalay pour s’assoir en la ville de Saint-Malo y prenant en 1523 pour épouse Barthélemie – Catherine Jocet fille du maloin Jan Jocet et de Guillemette Picot Sieur et Dame de Villebriand. Jehan susdit semble devoir être le petit-neveu de Jehan Guillaume celui-ci possédant, et alors y résidant, le manoir de la Pommeraye assis en Trédias, au plus près d’Yvignac ; Tredias et Yvignac toutes deux ont une frontière commune).

Alain, Ecuyer, paraitra archer à l’arrière ban en 1481 équipé de deux chevaux ; un contrat de vente du 10e Mars 1506 sera passé entre ledit Allain Guillaume, premier du nom, et noble homme Gilles Hingant sieur du Treiff et du Boishux, par lequel contrat ledit Allain Guillaume est qualifié de noble homme, sieur du Boisgardon (Treiff pour Tresse; Boishux pour Bois Huë. Par Gilles Hingant sieur du Boishux, terre assise en la paroisse de Lanhélin, nous faut t’il voir un parent proche de Charles Hingant alors possesseur du château du Hac ?
Lors de la Réformation de 1513 paraitront côte à côte pour Lanhélin Gilles Hingant du Treiff et Charles Hingant sieur de la Tremblaye en Saint-Samson celui-ci possesseur du dit Hac en effet).

Avant 1513 Pierre 1er Guillaume susdit, fils du susnommé Alain 1er, sera en Ploubalay possesseur et de la maison noble et métairie de Boisgardon celle-ci possédant alors chapelle, et de la maison noble et métairie de la Lande ainsi que de la maison roturière de Chaeze (la Chaise) plus en complément différentes autres pièces toutes tenues aussi en roture.
Pierre anoblit avant 1513 la métairie de Chaeze deviendra un bien noble échappant ainsi à la taxation s’appliquant sur les biens roturiers ; lors de la dite Réformation de 1513 de la métairie de Chaeze, métairie alors vendue, il sera dit ceci : … La maison de la Chaere qu’à Me Hervé Fesan et les héritiers susnommés, quelle maison etoit à feu Pierre Guillaume et etoit roturière mais fut exempte parce que le dit Guillaume apporta le rabat de deux tiers de feu à la ditte paroisse (de Saint-Jouan-des-Guerets) depuis quoi, plusieurs terres roturières y ont été annexées. Pierre Guillaume demeurant à Saint-Malo à la maison de la Chaese annolie depuis naguère…
Pierre 1er susdit sera cité le 20/08/1488 en la liste des principaux imposés lors de la Capitation de la ville de Saint-Malo et cela pour un revenu de 70 livres celui-ci correspondant à la moyenne approximative des dits imposés.

Le manoir de Boisrobert en Tredias
Le manoir de la Pommeraye en Trédias bien en 1520 de Jehan Guillaume seigneur de Boisgardon en Ploubalay.

Jehan Guillaume susdit, seigneur en autre de Boisgardon, aura notamment pour enfants males Estienne Guillaume celui-ci étant l’un des deux acteurs de la dite saisine « René Le Bret/Estienne Guillaume », et Alain II Guillaume qui prendra pour épouse Perrine Eon.
Jehan pour fille Jehan aura Mathurine Guillaume laquelle prendra alliance dans la très notable famille des Maingard de Saint-Malo ; Mathurine prendra en effet pour époux Jehan Maingard Sieur de la Ville-es-Offrans (Géographiquement assis à seulement une lieue d’Yvignac le manoir de la Pommeraye en Tredias, existant très probablement à la fin du XVème siècle, appartenait en 1513 à la maison du Boisrobert, à savoir à noble écuyer Bertrand Levoyer l’un des seigneurs de Tredias ; puis vendu le manoir de la Pommeraye sera en 1520 le bien du dit Jehan Guillaume. Cette maison noble semble avoir été presque systématiquement l’apanage d’un cadet … Nob. escuier Bertrand Le Voyer, sr de Tregommarch, a une maison nomée le Bouais ; il a des rotures acquises. Plus, a led. Gilles du Bouais une maison nob, nomée la Paumerais… La maison noble de Boisrobert quant à elle était la plus grande maison noble, la plus importante de Trédias ; ce manoir était situé entre les communes de Trédias et d’Yvignac).

Estienne susdit aura pour petit-fils Pierre II Guillaume celui-ci ayant été de ses charges Connétable et Capitaine des ville et château de Saint-Malo; le même Pierre II Guillaume aura pour fils Joseph celui-ci de sa propre charge ayant été Trésorier de France en Bretagne (Il sera le père du susdit Guillaume de Vieuville évêque de Saint-Brieuc. De fait l’aïeul de celui-ci, Bertrand Guillaume, lui même fils du susdit Estienne, sera à l’origine des Guillaume de Vieuville).


La Levrette

Les Guillaume avaient pour Armoiries: de Gueule à un lion d’argent couronné d’or.

Le logement de droite
Déjà existant en la dite année 1569 la gentilhommière de la Levrette semble donc devoir être édifiée au plus tard en le milieu du XVI siècle puisque non citée en dite année 1513 lors de la Réformation de la noblesse réalisée pour les évêchés de Dol et de Saint-Malo ; celle-ci, grande gentilhommière pour l’époque, semble devoir être l’association de deux corps de logis associés l’un à l’autre l’antériorité semblant devoir revenir au corps de droite si antériorité il y a.
L’écu de la Levrette toujours présent aujourd’hui surmonte la fenêtre basse ici assise à la gauche de la porte d’entrée.
Le dit Jehan Guillaume sieur de la Levrette pris pour épouse Janne Rolland.

L’ancien corps de ferme ou métairie apparaissant au lendemain de 1836.


GUILLAUME – RÉFORMATION DE LA NOBLESSE (1668)

Extrait des registres de la Chambre establie par le Roy pour la reformation de la Noblesse en la province de Bretagne, par lettres patentes de Sa Majesté du mois de Janvier 1668, veriffiees en Parlement le 30 juin dernier :
Entre le Procureur General du Roy, demandeur, d’une part.
Et Pierre Guillaume, escuyer, sieur de la Vieuville, faisant tant pour luy que pour Joseph Guillaume, escuyer, son fils aisné, led. sieur de la Vieuville connestable et capitaine du guet des ville et chateau de St-Malo, deffendeur, d’autre part.
Veu par lad. Chambre :
L’extrait de presentation faite au Greffe d’icelle par led. sieur de la Vieuville, le 14e Novembre dernier, qui auroit declaré, tant pour luy que sondit fils aisné, vouloir soustenir la qualité d’escuyer par luy et ses predecesseurs prise, et porter pour armes : De gueulle à un lyon d’argent, couronné d’or ; ledit extrait signé : le Clavier, greffier.
Induction d’actes et pieces dud. sieur de la Vieuville, sur son seing et de Me Georges Justel, son procureur, concluant par icelle à ce qu’il plut à lad. Chambre le maintenir et garder, et sesdits enfans, dans les qualites, rangs, honneurs et prerogatives d’ecuyers et de nobles d’extraction, et comme tels inscrits au roolle et catalogue des nobles ; ladite induction du 20e Novembre 1668 et signiffiee au Procureur General du Roy par le Page, huissier, le meme jour.
Pour etablir la justice desquelles conclusions, articule à faits de genealogie qu’il est decendu originairement d’ecuyer Allain Guillaume, sieur de Boisgardon, qui vivoit en l’an 1470, qui eut pour fils Pierre Guillaume, escuyer, sieur dud. lieu du Boisgardon, lequel espouza damoiselle Jeanne de Hirel, et d’iceux issurent escuyer Jacques Guillaume, sieur du Boisgardon, ainé, Jean Guillaume, escuyer, sieur du Casnoual, puiné, lequel Jacques n’eut qu’une fille, nommee Jeanne Guillaume, et dud. Jean, puiné, et de damoiselle Barthelemie Jocet est issu escuyer Estienne Guillaume, ainé, et Allain Guilaume, puisné, second du nom ; lequel Estienne n’a eu que des filles, et dud. Allain, puisné, et de damoiselle Perrine Eon est issu un seul fils nommé Bertrand Guillaume, escuyer sieur de la Vieuxville, lequel espouza damoiselle Olive le Fer, et d’iceux est issu escuyer Pierre Guillaume, second du nom, sieur de la Vieuxville, conestable de St-Malo, produisant, lequel a espouzé damoiselle Jacquette Richome, et de leur mariage sont issus escuyers Joseph Guillaume, ainé, Pierre Guillaume, troisieme du nom, puiné, ses enfans.
Sur le degré dud. Allain Guillaume, premier du nom, est raporté :
L’extrait de la Chambre des Comptes de Bretagne, par lequel se voit qu’icelluy Allain estoit demeurant dans la paroisse de Plouballay et que parmy les lieux appartenans aux nobles de lad. paroisse il est parlé de l’hotel Joachin Guillaume, appartenant à un sien fils mineur, nommé Allain Guillaume, lequel en l’an 1481 comparut comme noble à l’arriere ban convoqué dans la ville de Dinan, et au fol. 3, recto, dudit extrait se voit qu’il a comparu et presenté André le Clerc, archer en brigandines, à deux chevaux, et fait le service, et deux ans apres lad. annee 1481 se fit une seconde convocquation ou ce meme Allain comparut en personne, comme archer en brigandines, à deux chevaux. Led. extrait daté au delivrement du 26e Novembre dernier 1668, signé : Bourdin, Vincent Beaujouan.
Un contrat de vente du 10e Mars 1506, passé entre led. Allain Guillaume, premier du nom, et noble homme Gilles Hingant, sieur du Treiff et du Boishux, par lequel contrat led. Allain Guillaume est qualifié de noble homme, sieur du Boisgardon, et signé : G. Hingant, Allain Guillaume, de Taillefer et R. le Sacher, passe.
Sur le degré dud. Pierre, premier du nom, fils dud. Allain, est raporté :
Une transaction passee entre luy et le sieur de la Robelinaye, en laquelle il est qualifié de noble homme, sieur du Boisgardon, fils ainé, heritier principal et noble de feu Allain Guillaume, et prend en payement deux pieces de terre nobles ; lad. transaction du 22 Janvier 1510, signee : Gobly (?), V. Feron et Jac. Ollivier, passe.
Ledit Pierre Guillaume, escuyer, sieur du Boisgardon, estoit juge royal et senechal au siege de Dinan et en cette qualité rendit sentence audit siege entre Jean l’Evesque, le jeune, et Allain Josselain, se portant controlleur et receveur d’une taillee faite et egallee sur les paroissiens contributifs à fouage de la paroisse de Plouballay ; lad. sentence du 2e May 1516, signee : Jac. Ollivier, passe, ecritte sur veslin.
Apres le deceds. de ce Pierre il y eut contestation entre Jeanne de Hirel, sa veuve, et Jacques Guillaume, leur fils ainé, soit pour le partage des acquets de la communauté de lad. de Hirel, soit pour le remplacement de ses propres, et sur toutes ces pretentions lad. de Hirel transigea avec le seul Jacques, ainé, qualiffié heritier principal et noble ; icelle dattee du 16 Juin 1517, signee : Le Breton, passe, ecrite du veslin.
Un contrat d’echange passé entre laditte Jeanne de Hirel et led. Jacques, son fils, de quelques heritages qu’elle possedoit en la paroisse de Ros, avec la mettairie de Canoual, laquelle appartenoit à sond. fils, dans lequel contrat led. Jacques est qualifié de noble ecuyer, et signé : Lucas, passe, datté du 20e Avril 1518.
Autre contrat de vente passé entre le meme Jacques Guillaume, qualiffié escuyer, seigneur du Boisgardon, par lequel il transporte un fief à Raoul le Champion ; led. contract du 10e Octobre 1520, signé : le Roy et Dumas, passes ; avec la quittance au pied dud. contrat, du 17e Septembre 1523, signee : du Maz et Jac. Ollivier, passes, dans laquelle il prend les memes qualites.
Le deffendeur n’estant descendu de Jacques, mais de Jean, son puisné, lequel Jean a esté partagé par son aisné, comme se voit par l’acte du 26 Fevrier 1521, de la succession de Pierre, pere commun ou ledit Jacques est qualiffié aisné, heritier principal et noble, et estoit saisy de toutte la succession, et promet assoir une somme de trois cents livres de rente aud. Jean son puiné, pour son droit, part et portion de ce qui luy appartenoit dans la succession dud. Pierre, leur pere ; ledit acte signé : Jac. Ollivier, passe, et sellé, ecrit sur veslin.
Un acte d’echange du 1er Avril 1521, par lequel se voit que Jeanne de Hirel transporte à Jean Guillaume, son fils puiné, la mettairie noble de Canoual, led. acte signé : Marot et Martin, passe, ecrit sur veslin et sellee.
Une ferme passee entre led. Jean Guillaume, qualiffié escuyer, seigneur de Casnoual, et Georges Maulnier et sa femme, de lad. metterie de Canoual, et signee : de Rocher, datee du 26 Aoust 1523.
Un contrat d’aquets fait entre Jean Baslé, de la terre que possedoit la damoiselle du Puis, en St-Servan, et led. Jean Guillaume, qualiffié escuyer, seigneur de Canoual, et dattee du 17e May 1533, signé : E. Garault, ecrit sur veslin.
Lequel Jean Guillaume quitta la paroisse de Plouballay, lieu de son origine, et se maria à St-Malo, y espouza Barthelemee Jocet, sa femme, de laquelle il eut deux enfants, sçavoir Estienne et Allain, comme se voit par leurs extraits de baptesmes, ou ils sont qualiffies enfans de noble homme Jean Guillaume et de Berthelemee Jocet ; lesd. extraits dattes des 1er May 1526 et 27 Mars 1536, signes : L. Denos.
Un acte de curatelle du 14 Avril 1550, par lequel se voit qu’Estienne Guillaume, fils ainé de noble Jean Guillaume, prend charge et garde de Allain Guillaume, second du nom, son frere puiné, a esté institué son tuteur ; led. acte signé : J. le Veillart.
Une saisie faitte à la requeste de noble homme René le Bret, sieur du Bost, le 3e Janvier 1550, sur les heritages apartenant aud. Estienne Guillaume, par laquelle il et qualiffié ecuyer, heritier principal et noble de noble homme Jean Guillaume, son pere ; led. acte signé : de Prez, sergent.
Sentence rendue entre Estienne Guillaume, heritier principal et noble, sieur de Boisgardon, et Joachin Goubin, le 3e Juin 1554, pour les causes y mentionnees, signee : Huon.
Un proces verbal et information faite par le juge de St-Malo, chargé de la deposition des principaux habitans de St-Malo, d’une maison apartenante aux pere et mere dud. Pierre Guillaume, laquelle fut incendiee ; led. proces verbal du 29 Mars 1634, signé : Jocet.
Une transaction du 29 Avril 1548 entre nobles gens Jean Guillaume, sieur de Canoual et de la Lande, et damoiselle Jeanne Guillaume, dame du Boisgardon, touchant quelques proces qu’ils avoient ensemble ; lad. transaction signee et garantie.
Lequel Allain Guillaume, fils puiné de Jean, espouza damoiselle Perine Eon, et d’iceux est issu Bertrand Guillaume, pere du produisant, comme se voit par l’extrait de l’age dudit Bertrand, ou il est qualiffié fils de noble ecuyer Allain Guillaume, sieur de la Lande, et de Perrine Eon, sa femme, dattee du 21 Avril 1577, signé : J. Denos.
Led. Bertrand Guillaume, fils d’Allain, second du nom, espouza damoiselle Olive le Fer, desquelles est issu escuyer Pierre Guillaume, deffendeur, comme se voit par l’extrait de l’age dud. Pierre, du 5e septembre 1616, signee : Desnos.
Led. escuyer Pierre Guillaume, à present sieur de la Vieuville, a esté pourveu d’une charge considerable dans une place comme St-Malo et a receuilly seul les successions de ses pere et mere, noblement et avantageusement.
Lettres de provision de lad. charge de connestable, avec un arrest du Conseil et actes de receptions dud. escuyer Pierre Guillaume, sieur de la Vieuville, des 9 et 24 Avril, 11, 12, et 15 Mars 1652 et 21 Septembre 1666, signes et garantis et selles.
Requete presentee à lad. Chambre par led. sieur de la Vieuville, deffendeur, faisant pour luy et escuyer Joseph Guillaume, son fils ainé, par laquelle il remontroit que dans son induction il a induit des extraits de baptemes non certifies par les juges des lieux, mais comme il a apris qu’il en estoit besoin, il a tiré lesd. extraits par devant les juges de St-Malo, et requeroit qu’il plut à lad. Chambre voir lesd. extraits tires par devant les juges de St-Malo, des 1er May 1526, 27 Mars 1536, 21 Avril 1577, 5e Septembre 1616 et 5 fevrier 1645, qui est celuy dud. Joseph Guillaume, fils du produisant, et en consequence ordonner estre icelle signiffiee et mise au sac pour en jugeant y avoir egard.
Arrest rendu sur lad. requete, par lequel la Chambre a ordonné estre icelle signiffiee et mise au sac, l’11 Novembre 1668.
Autre arrest rendu en la meme Chambre, entre le Procureur General du Roy et Pierre Guillaume, escuyer, sieur de la Vieuville, faisant tant pour luy que pour escuyer Joseph Guillaume, son fils ainé, par lequel la Chambre, avant de faire droit sur l’instance, a ordonné et ordonne que led. Pierre Guillaume se pourvoira à la Chambre des Comptes de ce pais pour en presence du Procureur General du Roy y lever l’extrait de la reformation des nobles faite pour l’eveché de St-Malo, en l’an 1513, pour ce fait, ordonner ce qu’il apartiendra. Led. arrest du 20 Septembre 1668, signé : Malescot, greffier.
Autre induction du sieur de la Vieuville, sur son seing et de Me George Justel, son procureur, concluant à ce qu’il plut à lad. Chambre le maintenir et les siens dans les qualites d’escuyer et de noble et dans les honneurs et prerogatives et au roolle et cathalogue d’iceux ; lad. induction du 8e Decembre dernier et signiffiee au Procureur General du Roy le mesme jour, par laquelle induction il induit l’extrait de la Chambre des Comptes par laquelle se voit que les sieurs du Boisgardon Guillaume sont nobles et de toute antiquité se sont toujours comportes noblement et ont comparu aux monstres, bans et arriere bans de lad. province. Ledit extrait datté au delivrement du 26 Novembre 1668, signé : Bourdin.
Et tout ce que par led. deffendeur a esté mis et produit pardevers ladite Chambre, conclusions du Procureur General du Roy, et tout considéré.
La Chambre, faisant droit sur les instances, a declaré et declare lesdits Pierre et Joseph Guillaume, pere et fils, nobles issus d’ancienne extraction noble, et comme tels leur a permis et à leurs decendans en mariage legitime de prendre la quallité d’ecuyer et les a maintenus au droit d’avoir armes et ecussons timbres appartenant à leur quallité et à jouir de tous droits, franchises, preeminences et privilleges attribues aux nobles de cette province, et ordonne que leurs noms seront employes au roolle et cathalogue des nobles de la senechaussee de Rennes.
Fait en laditte Chambre, à Rennes, le 15e de Décembre 1668.
Signé : Malescot.
Copie ancienne, signée : Bory, conseiller secrétaire du Roi – Bib. Nat. – Cabinet des titres, Cabinet de d’Hozier, vol 179.)

Cette ancienne gentilhommière est aujourd’hui le bien de madame Dein, l’artiste sculpteur.

Armoiries des Guillaume en 1668
Seigneurs de la Vieuville, de Canoual, du Boisgardon, etc
Qui sont : de Gueulle au lion d’or d’argent couronné d’or

  • Jehan Guillaume noble homme Sieur de la Levrette sera cité en 1569 comme témoin lors du baptême de Françoise Martel fille de Jehan et de Thomasse Bessart. BMS d’Yvignac. Année 1569.
  • Jehan Guillaume et sa femme « Damoiselle Janne Rolland seront tous deux cités en 1570 lors du baptême de leur fille Anthomine Guillaume. BMS d’Yvignac.

Sources : Mémoire de la Société Archéologique et Historique des Côtes du Nord. 1890. et B.M.S d’Yvignac.

L’écus effacé ou lisse de la Levrette.
Le Bret ou Guillaume ?

Les Armoiries Le Bret qui pour de Courcy sont :
de Sable à trois coquilles d’argent

XVI ou XVII siècle
Porte d’entrée en plein cintre de l’une des anciennes dépendances ; celle-ci assise sur la cour est adossée à la grande terre portant en 1836 le numéro cadastral 412.
1570. Acte de baptême d’Anthonime Guillaume
BMS d’Yvignac
…Anthonime Guillaume fille de noble hôme Jhn Guillaume et damoiselle Jhanne Rolland sa compaigne sr et dame de la Leuvrette…
1569. Yvignac.
Acte de baptême de Françoise Martel fille de Jehan et de Thomasse Bessart, enfant nommé par « noble homme Jehan Guillaume Sieur de la Leuvrette ».
Le 29/01/1574
Acte de baptême de Jehan Guillaume fils de Jehan Guillaume sieur de la Levrette. Témoin Jehan Lebret sieur de Villeneusve
.
BMS d’Yvignac.
Le vingt et neufiesme jour du dit an que dessus fut baptise Jehan fils d’escuyer Jehan Guillaume sieur de la Levrette et sa compagne le tint sur fonds escuyer Jehan Lebret sieur de Villeneufve…

Généalogie des dits Guillaume