Le port de Lanvallay ou l’histoire de son talard.

A gauche l’ancienne métairie des Clos avant qu’elle ne soit déplacée.
Huile sur toile d’Isidore Dagnan réalisée en 1830 . Peintre paysagiste marseillais   1788-1873
Le talard du port de Lanvallay

La ville de Lanvallay de tout temps posséda t’elle un port lié au commerce maritime ?

Si au port de « Dinan-Lanvallay » la ville de Dinan de tout temps a connu un pont, le pont à Dinan, puis un quai, quai prenant naissance dès le débouché de l’ancestrale rue du Petit-Fort, il n’en a pas du tout été ainsi de même pour notre ancienne paroisse de Lanvallay assise en permanence dans l’ombrage de Dinan ; l’appellation de notre petit prieuré du pont à Dinan sera elle aussi prisonnière de ce piège étant très tôt de ce nom également baptisée (le prieuré de la Magdeleine au pont à Dinan).

Ainsi dès ses premières heures notre prieuré assis en la paroisse de Lanvallay sera dénommé comme étant le prieuré de la Magdelaine « DU PONT A DINAN »; cette même appellation le suivra jusqu’à sa toute dernière heure rendue sous le Directoire.

En 1754, année en laquelle le premier quai à la gauche de la rivière de très longue date déjà était, seule la ville de Dinan possédait en effet un QUAI digne de ce nom. Aussi en présence de ce seul et unique quai le pont de Dinan, son port et toute son activité économique, cela pendant tout un pan immense de notre propre histoire pourtant commune, relèvera de Dinan, et toujours que de Dinan seul. Il faudra en effet attendre le début du XVIII siècle pour voir apparaitre proche de notre propre rive, tous alimentés ou desservis par un simple talard, tout un ensemble d’entrepôts tous à usage portuaire, tous assis en notre propre paroisse, tous recevant eux aussi les marchandises venues ici même depuis la ville de Saint-Malo par voie de mer, ou en partance pour celle-ci ou pour Rennes par exemple .

Le port de Lanvallay malgré son talard commençait alors réellement à naitre et en celui-ci déjà se faisaient entendre les pas des sieurs Salmon et compagnies (ainsi en le cheminneuf les anciennes écuries du noble logis Grillemont, bien au XVII siècle de noble homme Gilles Mouton seront, dès la « disparition de toute la bourgeoisie ici assise tout au long des XVI XVII siècles, toutes reprises et transformées en de très grands entrepôts par le propre gendre du dit Pierre Salmon, à savoir Christophe Leroux des Aulnais régisseur du marquisat de Coëtquen).

Rue de la Madeleine ci-dessus sont les anciennes écuries biens privatifs au XVII de noble homme René Mouton né vers 1655, il sera apothicaire, échevin et capitaine de la milice de la ville de Dinan . 

Au derrière du puits de Tourandel, assis en contrebas de cette actuelle fontaine par lui alimentée, était au XVIII siècle, en 1786, l’ancien magasin à chaux du sieur Felix Baguelin celui-ci étant situé juste au devant du « pressoir » assis en la cour de Tourandel. A sa droite en cette « barre « se dressaient alors, adossées au dit magasin à chaux, les anciennes écuries et entrepôts du sieur Christophe le Roux sieur des Aulnais et ceux de son épouse, Hélène née Salmon, fille de Pierre le propre fermier général alors en charge de la gestion des biens temporels du prieuré de la Magdeleine ; ce bien devenu professionnel sera à la fin du XVII siècle il est vrai celui du dit noble homme René Mouton.
Après la transformation de leur niveau +1 ces écuries et entrepôts furent remplacés par cette actuelle « barre d’habitation » laquelle fut en effet assise sur les grands entrepôts et écuries du dit sieur Christophe Le Roux (Tout au long des XVIII et XIX siècles en ces grands entrepôts tous proches du dit talard seront ainsi provisoirement entreposés beaucoup des produits divers arrivant au pont de Dinan, arrivant et en partant par la rivière, produits débarqués ou embarqués ici même à Lanvallay sur (ou depuis) son le talard)

Ci-dessous toute proche est
la très grande maison sur embats professionnels du dit sieur Christophe le Roux des Aulnais bien en 1844 du couple « François Moncoq et yvonne Lavergne » tous deux marchands de grains en tous genres.

Accolée à sa droite immédiate est la maison du dit Pierre Salmon bien en la dite année 1844 d’Yvonne Angot veuve Guillaume Teto.




La paroisse de Lanvallay devra en effet attendre la seconde moitié du XVIII siècle, la dite année 1754, pour se voir proposer la réalisation d’un premier quai presque digne de ce nom ; cela se fera pour une somme subventionnée à hauteur de 100% les travaux prévus se montant à un coût total de 12.000,00 livres. La réalisation de ce quai sera en quelque sorte « imposée » à notre paroisse par le nouvel développement économique du port cet essor apparaissant dès la première moitié du XVIII siècle en effet ; ce même « nouveau chantier portuaire » réalisé en notre propre paroisse accompagnera les grands travaux portuaires lesquels ici même tant résonneront entre 1732 et 1861.

Lors de ces mêmes travaux portuaire sera en effet réalisé dès 1736 la première réhabilitation du quai originel de Dinan; seront aussi réalisées dès 1736 le début de la destructuration, et celui de la reconstruction, de tout un pan du bâti ancestral hier ici présent sur le quai de Dinan ; sera aussi décidé en 1754 et en notre propre commune la réalisation du quai Talard ; sera aussi réalisé en 1778 le nouveau grand chemin reliant le port à la ville haute de Dinan et dès 1785 tout son nouveau bâti ; sera aussi réalisé dans cette continuité le « prolongement » haut de la rue de la Magdeleine ; sera aussi réalisé dès 1786 le réalignement très important de tout un ensemble de maisons assises en notre propre paroisse, et la restructuration de tout le bas de la rue de la Magdeleine ; sera aussi commencé en 1804 le nouveau canal d’Ille et Rance et le percement de la tranchée au port de la Courbure ; sera aussi réalisé au lendemain de 1829 le nouveau chemin de halage reliant le port au pont de Lehon ; sera aussi réalisé en 1852 le viaduc ou pont de Nemours et la nouvelle grande route du lion d’Or ; et l’année 1861 quant à elle verra le prolongement du propre quai de Lanvallay ainsi que le déplacement de la métairie des Clos pour le réaménagement du halage.
Pour nous même sur le plateau haut sera aussi réalisé dès 1844 tout le bourg neuf de Lanvallay accompagné de sa toute nouvelle église.

Qu’est-ce que j’ai bien pu encore oublier !

Au lendemain de 1862
Le quartier de la Magdeleine au lendemain de 1862 regardé depuis les hauteurs des Combournaises à Dinan (l’année 1862 sera l’année en laquelle en effet sera réalisée l’actuelle cale descendante du quai).

Le talard avant 1756 (travail personnel de la reconstitution du tisses urbain)

Le talard après 1862 (travail de reconstitution personnel)

Près d’un siècle et demi d’incessants travaux …

Alors que la ville de Dinan dû personnellement financer en totalité les travaux de ses quais, et cela par ses propres livres et deniers, il en ira tout autrement pour Lanvallay celle-ci recevant des aides financières se montant effectivement à 100% du montant global du marché; il est plus juste de dire que ce sont les États de Bretagne qui eux mêmes financèrent à 100% tous ces travaux.

Bien que la présence d’un talard soit attesté à droite de la rivière dès le 26 mars de l’année 1629 (1), au débouché du pont, en 1754, il n’y avait aucun libre passage puisque ici même sera présent un très grand entrepôt et logis appartenant tous deux au sieur Pierre Salmon de son état « fermier général » des biens temporels du prieuré de la Magdeleine mais aussi de profession « marchand tanneur » ; l’accès à la grande métairie des Clos, bien au XVII siècle des sieur Gigot, avant cette même date devait très probablement se faire par le petit trait d’union dénommé aujourd’hui la rue Jean Perquis, petit trait union reliant dès le dit XVII siècle la berge de la rivière au Cheminneuf de la Magdelaine celui-ci apparaissant très probablement dès les premières heures du XVI siècle.
Voilà l’origine même, la raison même de ce tout petit trait d’union… ou de notre actuelle toute petite rue reliant la dite rue de la Madeleine au port de Lanvallay lui même.

A l’angle de ce petit trait d’union sera en l’année 1693 cité sur le « talard » la présence d’un petit pavillon lequel de neuf sera construit par le sieur Lambert des Champguerard et des Salles riche notable de Lanvallay; ce petit pavillon aujourd’hui existe toujours sur le quai Talard. La terre et jardin de ce petit pavillon touchait déjà l’auberge en laquelle pendait alors l’enseigne du Lion d’Or, ou du « lit où l’on dort« , bien professionnel de Jan Asseline sieur de la Marre en la dite année 1693 de son vivant sieur du Cheminneuf (ou l’actuelle rue de la Madeleine).

 Le Talard du prieuré de la Magdelaine, ce mot s’identifiant avec le mot « talus », sera ainsi dénommé le 26 mars de l’année 1626 lorsque Jan Dehoria sera le prieur du prieuré. Cette appellation, laquelle apparait donc très tôt,  sera en la dite année 1626 relative à une rente de « Laquet » laquelle sera « exercée » sur le dit lieu du Talard.  
Ce dessin ou croquis non daté est l‘œuvre de François Agathon du Petit-Bois; 1773-1856
(à droite est le petit vide bouteille cité en 1693 bien alors du sieur Nicolas Lambert des Champsguerard en Lanvallay, petit logis assurant toujours aujourd’hui l’angle de la rue Jean Perquis avec le talard. De l’autre côté de la rivière est la petite vallée des Vaux et ses deux petites maisons lesquelles au XVIII siècle seront les maisons de Maitre et de la Brasserie et tuilerie-four à chaux toutes deux biens professionnels « Lenouvel-Maisonneuve » ).


XVII et XXI siècles.
Le talard et son quai
Située en contrebas du Cheminneuf, aujourd’hui rue de la Madeleine, voici la dite maison du noble homme Nicolas Lambert né vers 1620 de son vivant sieur des Champsguerard ; époux de Jeanne Guerin celle-ci est parente de Olivier Guérin époux ce Jeanne Jan tous deux née vers 1590, tous deux Sieur et Dame du Cheminneuf
(Jeanne Jan est la belle-sœur de Gillette Marot la propre fille de Macé Marot et de Guillemette Rolland tous deux Sieur et dame du Cheminneuf en la seconde moitié du XVI siècle.
Cet ancien petit logis sera entre 1994 et 2010 le bien de monsieur et de madame Claude et Jacqueline Argenté le père de monsieur Argenté ayant été de son vivant FABRICANT de cycles à Dinan);
A la gauche de ce très vieux petit logis, lui aussi n’apparaissant qu’au lendemain de 1844, est cette ancienne maison à deux niveaux et trois travées sous comble. En celle-ci œuvra tout au long d’une longue partie du XX siècle les Barthelemy père et fils tous deux « marchand de sable et de gravier », tous deux bateliers fluvial.

Pour la réalisation de ce quai monsieur Pierre Salmon se verra en 1754 être « saisi » en effet de tout son bâti ici même assis au plus près du pont. Aussitôt ce bien saisi, aussitôt cette surface rendue libre, au débouché du pont sera commencé ce nouveau quai entièrement offert à notre paroisse. Ce quai cependant dans sa propre réalisation sera un tout petit quai puisque celui-ci il est vrai, sans cale aucune, s’étirera sur seulement 170 mètres de long; se terminant en buté sur le talard originel il comprendra cependant en son extrémité un petit escalier de 5 marches menant sur la rive de la rivière comme l’atteste d’ailleurs un tableau peint réalisé avant 1862. Dans sa réalisation, sur le seul plan qualificatif, il était donc très loin d’être à l’image de celui de Dinan fait lui de pierres bien taillées et toutes appareillées, pierres possédant toutes un parement net et propre.

Ce nouveau quai relèvera en effet plus du type « talus tassé » que celui d’un quai digne de ce nom ; celui-ci notamment présentera jusqu’en 1861 une berge en permanence déformée et très irrégulière par sa nature même de « talard » , berge constamment modifiée et usinées lors des fortes marées. Certains tableaux peints ici même au port de Dinan, vers 1838, expriment à eux seuls il est vrai toute la pauvre qualité de cette réalisation exécutée hier au moindre coût ; ainsi cette vérité sera dite par un dessin de François Agathon du Petit-Bois, ainsi cette vérité sera aussi dite par deux tableaux réalisés par le peintre Isidore Dagnan présent à Dinan en 1835.

N’oublions pas que le seul prolongement du quai de Dinan en son temps, plus la reprise de son plus ancien mur de « quai », se feront moyennant une dépense totale de 60.000,00 livres, somme entièrement versée par la ville de Dinan, alors que l’ensemble des frais engagés sur la rive droite en Lanvallay ne s’élèvera qu’à 12.000,00 livres ; de plus cette somme sera entièrement versée par les seuls Etats de Bretagne sans aucune participation à charge pour la paroisse Lanvallay en effet.

Finalement dès le début de sa réalisation le premier quai de Lanvallay était destiné à n’être qu’un simple talard amélioré.

Toutefois ces travaux auront été tout de même très importants dans leur propre réalisation. En effet de ce côté de la rivière le lit était aussi vaseux que sous les quais de Dinan. Pour cette réalisation, et afin de pouvoir remédier là aussi à ce problème de sol très mobile, très mouvant, à l’abri d’un batardeau formé par la rive sera procédé à la création d’un immense lit de sable suivi d’un enrochement total portant ainsi la hauteur finie de l’ouvrage à 4 mètres par rapport au fond de la rivière; l’extrémité du quai à nord de terminera où se trouve aujourd’hui le milieu de l’ancienne cale de déchargement.

En 1754, au lendemain de cette réalisation, dès la sortie de terre du nouveau quai le talard cité en 1628 reprenait en fait par vents et marées tous ces droits naturels.

Le port de Dinan-Lanvallay vers 1910 ses deux quais alors entièrement terminés.

Ancien entrepôt apparaissant sur le talard qu’au lendemain de 1844 non représenté qu’il sera sur les seconds plans cadastraux.

En Italie la crise économique de 1929 alliée au renforcement totalitaire du régime fasciste de Mussolini va entrainer en France moult italiens tous ouvriers de ceci ou de cela. Certains parviendront jusqu’à Dinan ville en laquelle ils créeront des entreprises certaines appelées à devenir grandes demain. Il en sera ainsi pour deux beaux-frères, pour monsieur Borsa et pour monsieur Sancia.
Monsieur Borsa sera à l’origine de la grande entreprise de maçonnerie BORSA ayant beaucoup œuvrée pour la ville de Dinan elle même, entreprise toujours existante aujourd’hui.
En 1929 au lendemain de son arrivée sur Dinan monsieur Sancia personnellement s’établira ici même en ce grand entrepôt y ouvrant une fabrique de tuyau et de tôles en fibrociment concessionnaire en cela qu’il sera de la célèbre marque Eternit
(le petit-fils de celui-ci est aujourd’hui le couvreur Sancia établit à Pleudihen).
En les années 1980-90 occupera ce même bâtiment le club de canoë de Dinan-Lanvallay (après le départ de ce club en la rue proche du Four cet ancien entrepôt sera en 2006 repris par l’Office des HLM de Dinan lequel y aménagera en son embat une surface commerciale et en ses niveaux supérieurs plusieurs appartements locatifs).

Ce quai premier, finalement plus talard que quai digne de ce nom, quai s’étirant depuis le pont que sur une longueur de 170 mètres seulement, quai sans cale ni quai de déchargement, va ainsi perdurer pendant un peu plus d’un siècle.

En l’année 1862 ce quai sera effectivement entièrement revu, pour ne pas dire reconstruit de « talard » devenant véritable « quai ». Cette reconstruction verra ainsi la réalisation, au débouché du Vieux pont, d’une cale menant à la rivière, la pose de pierres sèches à parement pour le redressement du quai, la réalisation d’une grande cale de déchargement, demain sablière, ainsi que le prolongement du quai premier sur une longueur de 25 mètres ; ce rallongement portera ainsi le dit premier quai réalisé en 1754 à une longueur nouvelle de 195 mètres. Devant le toujours « peu de moyen » financier de la jeune ville de Lanvallay, hier encore paroisse, l’État pour un montant global des travaux s’élevant à 107.375,00 francs ira de sa participation personnelle à hauteur de 92.500,00 francs laquelle sera allouée le 09/11/1861.

La ville de Lanvallay personnellement achètera pour ce faire les terres nécessaires pour le rallongement du quai et prendra aussi à sa charge les cout de celui-ci. Ainsi elle donnera pour l’achat des terres nécessaires 9.275,00 francs + 5.600,00 autres francs pour les coûts propres au dit « rallongement » ; ce prolongement du quai premier, prolongement s’étirant sur 25 mètres, est la deuxième moitié de l’actuelle cale de déchargement. La réfection de ce quai, et le redressement rectiligne de toute sa rive, élargira ainsi par endroit le lit de la rivière de 20 mètres environ.

La ferme des Clos en la seconde moitié du XIX siècle, après la réalisation des œuvres de Dagnan et d’Agaton du Petit-Bois, après aussi la réalisation des seconds plans cadastraux réalisés en 1844, sera entièrement déconstruite pour être déplacée un peu plus haut, à l’emplacement qu’elle occupe aujourd’hui, cela afin de pouvoir permettre en cet endroit précis de réaménager le halage lui même. La ferme des Clos est aujourd’hui la Maison de la Rance.

Finalement aujourd’hui quand tous nous parlons du « port de Dinan » nous commettons tous une faute; il nous faudrait dire en effet : le port de Dinan-Lanvallay.

(1) Le Talard du prieuré de la Magdelaine sera ainsi dénommé en un acte rédigé le 26 mars de l’année 1626 lorsque Jan Dehoria sera le nouveau prieur du prieuré ; cette appellation est alors relative à une rente due au titre d’une activité de « laqué exercée sur le dit lieu du Talard ».

Avant 1852
Lithographie d’après un dessin de Pierre Henry Jamet
Dessin réalisé pour le projet du Viaduc avant la réalisation de ce dernier. 

 

1786
Plan de profil du mur de soutènement  du bas de la rue de la Magdelaine et montrant les différents travaux à réaliser au devant notamment des écuries et entrepôts Le Roux des Aulnais suite à la surélévation du Chemin-Neuf.
Sur ce plan réalisé en 1786 nous pouvons voir l’aqueduc amenant l’eau sortant du puits Tourendel ainsi que les différents murs de soutènement devant être réalisés sur le devant même de ce bâti et notamment les deux rampes d’accès.

Avant 1836
Dessin réalisé plus tard par Charles Rauch 1791-1857 [d’après une gravure originelle de Jean-Marie-Bachelot de la Pylaie. 1786-1856].

1854.
Le port de Dinan peint par Asselineau.

Immeuble et entrepôt édifié avant 1778 par Pierre Follen époux en seconde union de Guillemette Baguelin (il fut de son vivant l’un des eux trésoriers en charge de l’économie de l’église du prieuré).

Ce grand immeuble particulier et ces entrepôts furent édifiés avant 1778 sur le talard, biens édifiés après l’extradition du talard du dit Pierre Salmon, marchand tanneur, expulsé du dit lieu en la dite année 1756 pour la réalisation de l’actuel quai Talard
 (Aux XVI et XVII siècles seront ici même les jardins du noble logis de Grillemont bien de René Mouton apothicaire et Capitaine de la milice de Dinan en la seconde moitié du XVII siècle).
Tout cet ensemble en la dite année 1811 sera le bien du dit Pierre Follen alors déjà uni en seconde union avec Guillemette Baguelin ; Pierre Follen héritera notamment de ses propres père et mère de la Cour de Bretagne qu’il revendra en 1801 au sieur Robert Resmond Charron. Pierre Follen entre 1786 et 1811 habitera, en y étant propriétaire, l’ancien noble logis du sieur René Mouton, logis faisant l’angle du dit talard avec le pavé du carouël, noble logis assis à la gauche immédiate de ce même ensemble (Petit-fils du dit Pierre Follen plus tard Albert-Joseph-Marie Chauchix dans ce même entrepôt y installera sa propre activité de marchand de vin).
Décédé en ses terres de Quévert en 1807  Pierre Follen époux Baguelin  semble devoir transmettre le dit noble logis de Grillement à son propre fils, Pierre-Charles-Louis Follen, puisque celui-ci, né à Lanvallay le 20/06/1776
(celui-ci était né de la première épouse de son père, Anne-Marie Cabaret), en sera toujours propriétaire en 1825 comme le montre le « Registre des augmentations pour cette dite année 1825. Pierre-Charles-Louis Follen entrera en effet par voie de succession en la possession et du dit logis de Grillemont et du grand entrepôt que son père de son vivant fit probablement construire à nord du dit logis là où hier s’étiraient en la dite année 1693 dles jardins du dit logis de Grillemont. Il est possible toutefois que ce dit entrepôt fut édifié par Pierre-Charles-Louis lui même ce même entrepôt n’apparaissant très nettement dessiné que sur le plan napoléonien de 1811.                                                                        
Pierre Follen époux Cabaret et Baguelin 
(Celui-ci était le fils du dit Pierre Follen époux Chomené rappelons le) , père de Pierre-Charles-Louis Follen , en faveur de celui-ci se retira en effet en ses terres de la Tandais assises en la paroisse de Quevert, paroisse en laquelle il s’éteindra le 03/04/1807 ; il laissera ainsi à son fils le dit Pierre-Charles-Louis Follen l’ensemble de ses biens fonciers ici même assis à la Madeleine.