Entre four à chaux et brasserie à bière sur le quai de Dinan.

1858.
L’ancienne manufacture à bière « Lenouvel-Maisonneuve » (Alimentée par la fontaine public des Vaux assise en limite de propriété, soit toute proche, cette brasserie avait pour personnel trois ouvriers et possédait pour la faire fonctionner deux chaudières de 29.000 litres. Lire ci-dessous).


Au XIX siècle au port de Dinan les sieurs Lenouvel-Maisonneuve, Le Mire, et Moncoq, tous trois grands notables marchands, ont été…
Voici partiellement leur propre histoire.

AVANT PROPOS

La toute première brassera présente au pont de Dinan sera citée dès l’année 1610.
Le 12 juin 1610. Brasserie de bière au pont à Dinan.
Les B.M.S. de Lanvallay possède envers eux une petite pépite résidant au fond de l’un de ses actes de baptême.
Cet acte de baptême atteste en effet la présence ici même au pont à Dinan, cela en la dite année 1610, d’une BRASSERIE de bière.
Assassiné le 14/05/1610 nous sommes alors toujours au lendemain de la mort du roi Henry IV.
Cet acte nous apprendra que cette brasserie était tenue par Phelippe Pierces et sa femme, Allee Spierce, tous deux originaire d’Angleterre, et que tous deux était en train de faire baptiser sur les fonds baptismaux de l’église de la Magdeleine leur propre fils, Toussaint.
L’une des premières bières faites au pont à Dinan plongerait t’elle ainsi ses propres originaires en le pays d’Angleterre lui même !
Si cet acte BMS nous apprend que cette BRASSERIE DE BIERE était assise en effet au pont à Dinan à l’inverse il reste entièrement muet sur sa localisation exacte. Était t’elle assise en la paroisse de Lanvallay, sur ou proche de notre actuel talard, ou bien en celle de Saint-Malo de Dinan sur son propre quai.
Ci-dessous la transcription de cet acte que nous devons à monsieur Claude Bognet du Pavillon. Je le remercie ici très sincèrement.

… Tousaintz Pierces fils de Phelippes Pierces et Allee Spierce demeurantz a present en ce lieu du pont a Dinan et demeurant à la brasserie de bierre natisfz originaires d’Angleterre a este tenu le dict Tousaintz tenu sur les fons de ceans par honorable home Toussaintz Jugan sieur de la Filliere et pour tesmoig Guillemette Roland femme de Mace Marot sieur du Cheminneuf a este baptize par missire Francois Longlet subcure de ceans ce samedi douziesme de juing mil seix cent dix environ les huict heures du soir du dict jour.
Signent cet acte : Toussaint Jugan sieur de la Fillière, époux de Janne Lerenec ; Guillemette Rolland femme de Macé Marot sieur du Cheminneuf; Ollivier Aubry ; Josselin Lechapellier sieur du Cuccilé époux de Janne Lerenec tous deux possesseurs en le bas de la rue du Petit Fort de l’hostellerie des Trois rois ; Guillaume de Serville ; Jan Aubry ; Leforestier ; Pierre Rolland frère de la dite Guillemette Rolland ; R. Durant ; etc.


Lorsque la Généalogie lie et relie toutes choses
.
En des entrepôts à bois et à grains, en une grande distillerie de bière, en une grande tannerie, en une grande teinturerie et filature de laine, en deux grands fours à chaux et briqueteries successives l’une à l’autre, il est vrai qu’au port de Dinan-Lanvallay ces dits sieurs seront tous socialement très bien assis, seront tous de véritables acteurs ayant pleinement participés à l’écriture de notre propre histoire sociale et cela même si ce déroulement, il est vrai, n’est ici que « local » .
De fait accomplit ces familles susnommées maritalement seront toutes unies les unes aux autres enjambant en permanence notre vieux pont, unies géographiquement, unies généalogiquement et professionnellement parlant.

La Sainte Trinité en quelque sorte.

Ainsi François-Louis Moncoq, ci-dessous cité, prendra pour épouse Joséphine Lemire, fille de Pierre Le Mire et de Toussainte Bourrier (Tout comme son père François Moncoq, dit de son état « marchand de grains » en les listes nominatives de Lanvallay de 1841, François-Louis Moncoq son fils pour ces mêmes listes mais celles de 1846 sera lui aussi dit « marchand de grains en tous genres »; œuvrant très probablement avec son père François-Louis résidait alors avec sa jeune épouse en la rue de l’Abbaye au pont à Dinan, en Lanvallay.
François-Louis aura pour lieu de stockage de grands entrepôts assis sur la Quai de Dinan ; il partagera ces mêmes entrepôts avec son oncle, Charles Moncoq, celui-ci étant alors l’un des plus riches « marchand de bois » installé à Dinan. Leurs entrepôts seront assis au plus près de la Brasserie à Bière alors récemment construite par le sieur Lenouvel-Maisonneuve, seront assis au plus près de la fabrique de tuile et four à chaux alors récemment édifiés par madame Lenouvel-Maisonneuve le propriétaire de la brasserie à bière étant le propre fils de la propriétaire de la dite fabrique de tuiles et chaux. Les faits toujours unissent toute chose).

Jean-Baptiste Lemire, frère de la précédente, donc beau-frère du dit François-Louis Moncoq susnommé, de son état aubergiste en la rue de la Magdeleine en Lanvallay, sera via sa propre fille, Ernestine-Renée-Véronique Lemire, AUSSI le propre beau-père d’Eugène Lenouvel-Maisonneuve celui-là même qui se portera acquéreur en la même période de la grande tannerie elle aussi assise en la dite rue de la Magdeleine (Le propre père de Jean-Baptiste et de Joséphine Lemire, celle-ci femme du dit François-Louis Moncoq susnommé, sera possesseur quant à lui de la grande hostellerie de la Grande Croix Verte à la Magdeleine au pont de Dinan, à Lanvallay).
Ainsi au XIX siècle par les seuls liens professionnels et généalogiques tout était lié ici aussi au port de Dinan les familles notables et les différentes professions en un bal incessant se croisant et se recroisant sans cesse tissant ainsi avec vergogne une immense toile d’araignée.


Uni donc par la généalogie Pierre-Louis Lemire, le propre frère de la dite Joséphine Lemire susnommée, celle-ci étant la « femme » du dit François-Louis Moncoq, lui prendra pour épouse Azeline-Constance Moncoq fille de Joseph et de Servane-Renée Renaud SA PROPRE PARENTE par alliance
(Le dit Joseph Moncoq de fait était l’oncle directe de François-Louis et le propre frère et de François Moncoq époux Lavergne et de Charles Moncoq époux Gingast tous deux ci-dessous aussi cités).
Ainsi Pierre-Louis Lemire susnommé, époux de la dite Azeline Moncoq, de fait aussi oncle du dit Eugène Lenouvel-Maisonneuve celui-ci possédant la dite Tannerie assise en le bas de la rue de la Madeleine, sera en le bas de cette même rue cafetier dans un petit établissement professionnel adossée à l’hostellerie du Lion d’Or celle-ci aussi détenue par son propre neveu, le dit Eugène Lenouvel-Maisonneuve
.
Au delà de ce CAFE, établissement professionnel en effet tenu par le dit Pierre-Louis Lemire, très proche était assise la dite Maisonneuve de François Moncoq époux d’Yvonne Lavergne ; celui-ci, marchand de grain en tous genres de son métier, était le propre oncle germain de la dite Azeline Moncoq la propre femme du tenancier de ce café le dit Pierre-Louis Lemire.

Ouf…

Pour mieux illustrer ce principe d’union faite au sein même de grandes familles, riches et marchandes, Louis Moncoq, le frère du dit François-Louis Moncoq, tous deux fils du dit François Moncoq époux Yvonne Lavergne, prendra lui même pour épouse sa propre cousine germaine à savoir Virginie Moncoq fille du dit Charles Moncoq époux d’Angélique Gingast
(François Moncoq et son épouse Yvonne Laverne seront tous deux cités dès l’année 1836 en les listes nominatives de Lanvallay; ils sont alors cités aux côtés de leurs enfants déjà nés comme étant tous deux propriétaires de la dite Maisonneuve bien hier du sieur Christophe Leroux des Aulnais François étant dit de son métier « marchand de grains ; vivants alors effectivement sous le même toit familial seront aussi cités à leurs côtés leurs enfants , à savoir Joseph de son état peintre mais plus tard aussi marchand de grains, Yvonne de son état marchande et François-Louis lequel, alors tanneur, demain allait devenir lui aussi à l’image de son père « marchand de grains »).

Fin de l’AVANT PROPOS…

La brasserie de la Vallée des Vaux et sa « maison de maître » (
La Brasserie sera édifiée en 1858 par Adolphe-Eugène Lenouvel-Maisonneuve celui-ci faisant très probablement RECONSTRUIRE une nouvelle maison, sa maison de Maître, à l’emplacement d’une ancienne maison ELLE DEJA existante en 1811.

La brasserie.
Sur le quai de Dinan, en la Vallée des Vaux, Adolphe-Eugène Lenouvel va ouvrir en 1858 une grande brasserie de bière assise au plus près de la rivière ; la famille d’Adolphe-Eugène au travers d’Eugène-André-Marie son père, mais aussi au travers de Théodolinde-Jeanne Ledoux sa mère, d’Eugène-Louis son frère, de Marie-Joseph la sœur de celui-ci va, avec l’ensemble de tous les propres membres de sa propre famille, se lancer dès la première moitié du XIX siècle dans plusieurs activités industrielles toutes assises de part et d’autre de la rivière au port de Dinan. Et en celles-ci professionnellement seront concernées toutes ces mêmes personnes (Eugène-Louis LenouvelMaisonneuve lui sera propriétaire à son tour de la grande tannerie assise de l’autre côté d la rivière en le bas de l’actuelle rue de la Madeleine. La bière à Dinan, de fait en Dinan et en sa région aussi, en la fin du XIX siècle était en pleine vogue cette vague étant elle même AUSSI portée par l’importante présence à Dinan de moult anglais; deux industriels en Dinan compteront alors pour cette nouvelle industrie en plein essor, pour cette même vogue, à savoir Adolphe-Eugène Lenouvel-Maisonneuve lui même et Jean Geistdoerfer.
Ce dernier d’abord installé à Lehon en 1836 viendra ouvrir en 1839 une grande brasserie sur le quartier des Rouairies en les terres de la Salle Gourdine sa propre brasserie étant cependant un peu plus grande sur le seul plan du « personnel » que celle d’Adolphe-Eugène; en effet M.Geistdoerfer aura à la journée pour tout personnel 3 hommes et 2 femme et Adolphe-Eugène, lui, seulement 2 hommes et 1 femme tout en produisant en hectolitres un peu moins.
En effet Jean en 1860 aura à la sortie de sa propre brasserie une production annuelle de 508 hl Adolphe-Eugène lui sortant cependant 650 hl, ou 65.000 litres .
D’origine alsacienne Jean Geistdoerfer, brasseur MAIS aussi négociant en vin à Dinan, sera le dernier brasseur à Dinan lorsque M.Dibard, repreneur par acquêt d’Adolphe Lenouvel-Maisonneuve en 1864, boira le bouillon en 1874 soit seulement 10 années après.
Grand-oncle de Michel Geistdoerfer élu DEPUTE-MAIRE pour Dinan en 1929 Jean cessera quant à lui définitivement son activé en les premières heures du XX siècle)(1)

La famille Lenouvel-Maisonneuve, en la seconde moitié du XIX siècle, sera en Dinan initiatrice de deux activités industrielles importantes liées à la brasserie de bière et à la chaufournerie toutes deux assises au bord de la rivière au port de Dinan (Chaufournerie = activité liée à la production de la chaux. Il existe alors déjà sur le quai de Dinan en son extrémité un four à chaux en puits édifié entre 1811 et 1843 par Louis Bonnier ce four accompagnant au lendemain de sa propre naissance l’ouverture définitive du canal d’Ille et Rance ; pour ce faire le 22/08/1820 lettre par monsieur Louis Bonnier sera adressée au préfet des Côtes du Nord en vue de l’obtention de l’autorisation de la construction du dit four le dit sieur Bonnier y allant de ses propres argumentations.
L’apparition de ces fours à chaux en notre région suivra également de très près l’amendement très sols de culture très acides de notre région ; la plupart seront à bois et les besoins en fagots pour certains annuellement se montaient à 60.000,00 ou 80.000,00 fagots.
Pour celui-ci les ateliers, le bureau et le logement du chaufournier seront en partie basses, assis sur le quai le bureau, ou l’actuel Vignolette, servant plus tard aussi d’octroi..
Sur les hauteurs la maison patronale de monsieur Louis Bonnier, maison construit aussi par celui-ci vers 1834, sera très tôt par le même vendue ; détaché de cette Maison de maitre le four continuera de fonctionner tout un pan de la seconde moitié du XIX siècle même si sa date de fermeture aujourd’hui reste non su.
Construite légèrement en contrebas de l’ancienne noble maison du sieur Laurent Aoustin de son vivant « fermier général du Chapitre de Saint-Malo de Dinan, la dite maison de maitre sera choisi en 1935 comme maison d’habitation par le peintre Yvonne Jean-Haffen).

Ici assise sur le quai de Dinan, en l’une des trois partie de l’antique vallée des Vaux, est donc toujours assise aujourd’hui l’ancienne brasserie d’Adolph-Eugène Lenouvel-Maisonneuve laquelle sera en effet édifiée en l’année 1858 sur une surface totale de 3500 mètres ² ; Adolphe-Eugène était le fils d’Eugène-André-Marie Lenouvel-Maisonneuve, de son état marchand de bois de construction à Dinan, et de Dame Théolinde-Jeanne Ledoux, ou Le Doux.
Au titre de son activité professionnelle Eugène-André-Marie Lenouvel semble donc devoir faire partie intégrante lui aussi de toutes ces activités professionnelles nouvelles qui vont pleinement se développer tout au long du XIX siècle et pleinement participer ainsi au plein développement économique de Dinan, son port inclus bien sur.

Par son activité professionnelle intimement liée au port et à la rivière, et à tout ce que celle-ci sur elle pouvait transporter, il est fort probable que ce soit Eugène-André-Marie Lenouvel lui même qui se soit porté acquéreur de la dite Vallée des Vaux puisque son épouse, en l’une de ses moitiés, en l’une de ses parcelles, y fera édifier en 1861 une chaufournerie et que leur fils à tous deux, le dit Adolphe-Eugène Lenouvel, lui sur l’autre moitié y fera construire peu avant, en 1858, la dite brasserie à bière.
Eugène-André-Marie Lenouvel et son épouse, respectivement marchand de bois et maitresse de four à chaux, avec leurs propres enfants avaient donc aussi sur le quai de Dinan, pour très proche voisin tous les jouxtant, Charles et François-Louis Moncoq eux aussi riches marchands ; le premier le sera dans le bois de construction et le second, lui, dans le commerce des grains en tous genres. Généalogiquement Charles était l’oncle germain de François-Louis .

Vendue en 1864 à monsieur Dibart par Adolphe-Eugène Lenouvel et sa sœur, Marie-Joseph Lenouvel épouse de Noël-Emile Rosse, (2) celui-ci Capitaine au long cours, elle sera définitivement fermée par le dit Dibart pour cause de faillite survenue en 1874 celui-ci ayant alors en charge la vie d’une dizaine d’ouvriers (La mère d’Adolph-Eugène, sous le nom « Lenouvel », en la Vallée des Vaux sera présente sur l’autre partie de la dite vallée en la parcelle jouxtant celle de son propre fils, le dit Adolph-Eugène. Sur celle-ci elle fera construire au lendemain de 1861 un four à chaux et briqueterie; en 1872, lors du mariage de son autre fils, à savoir Eugène-Louis Lenouvel, celle-ci et son époux seront tous deux déclarés DEJA DECEDES A DINAN.
Le dit Eugène-Louis Lenouvel-Maisonneuve, donc le frère d’Adolphe-Eugène, se portera acquéreur quant à lui en 1862, cela soit deux années avant la propre vente de la brasserie de son frère Adolph-Eugène, de la grande tannerie assise rue de la Magdelaine au pont à Dinan bien professionnel en 1811, avant sa propre acquisition, des héritiers du sieur Jacques Salmon (Au lendemain des dits héritiers de Jacques Salmon cette tannerie de 1820 à 1830 sera le bien professionnel de monsieur Lebreton puis celui des établissements d’Olivier Delaunay cela entre 1831 et 1838).
Eugène-louis Lenouvel après l’acquisition de cette tannerie aura ici même en la rue de la Magdeleine pour très proche voisin le dit François Moncoq (Celui-ci, époux d’Yvonne Lavergne, était le propre frère du dit Charles Moncoq et le propre père du dit François-Louis Moncoq ces deux dernier étant eux aussi également assis sur le quai de Dinan ; à ce titre Charles et François-Louis il est vrai avaient tous deux pour très proches voisins les dit Lenouvel-Maisonneuve possesseurs et de la dite brasserie et de la dite chaufournerie.
Charles Moncoq marchand de bois, époux d’Angélique Gingast, fut en effet ici même sur la quai de Dinan possesseur de 12 grands entrepôts jouxtant l’emplacement du futur four à chaux, entrepôts jouxtant aussi l’emplacement de la future brasserie, entrepôts en lesquels son propre neveu, le dit François-Louis marchand de grains et époux de Joséphine Lemire, entreposera à ses côtés ses propres grains en tous genres).

Nous devons retenir que le propre père d’Adolphe-Eugène et d’Eugène-Louis Lenouvel, possesseur des dites parcelles de la Vallée des Vaux sur lesquelles seront édifiés et le four à chaux et la brasserie, la brasserie par son fils et le four par sa propre épouse mère du dit fils, était lui aussi marchand de bois tout comme son très proche voisin du moment, le dit Charles Moncoq.
Charles et Angélique auront pour enfants une fille et Louis ; ce dernier, par sa sœur « beau-frère » d’Eugène-Aimé Giffard, avec celui-ci achètera en 1866 les fours à chaux assis en Lanvallay sous le Bois-Harrouard. Par l’Economie au port de Dinan, et cela tout au long des XVIII et XIX siècles, toutes les activités professionnelles seront toutes liées les unes au autres surtout que toutes ces grandes familles entre elles très souvent par les liens du mariage aussi s’unissaient les unes au autres.
A son tour la tannerie d’Eugène-Louis Lenouvel fera faillite en 1886.

Cette brasserie sera construite sur une ancienne vallée citée en 1678 sur le Papier Terrier de Dinan, la Vallée des Vaux, vallée alors déjà desservie par une fontaine publique possédant un chemin greffé d’un devoir de servitude (La Vallée des Vaux au début du XIX siècle, avant l’apparition des entrepôts de Charles Moncoq eux déjà existants en 1844, avant l’apparition de la brasserie d’Alphonse-Eugène Lenouvel en 1858, avant l’apparition du four à chaux créée par la mère de celui-ci en 1861, étaient alors composées d’une grande vallée assise en partie haute, au pied du rocher ; tout au long du devant de celle-ci un ensemble de plusieurs jardins tous finissaient sur le quai. Desservie en effet par une allée de servitude était en cette vallée des Vaux, au XVII siècle, une fontaine publique ; celle-ci se nommait alors la fontaine des Vaux. Elle servira demain en eau la dite brasserie Lenouvel-Maisonneuve).

Devant peut-être faire face à un problème financier Adolphe-Eugene Lenouvel-Maisonneuve vendra pour une moitié sa distillerie à sa propre sœur, Marie-Joseph Lenouvel épouse Rosse, Marie ayant en effet pris pour époux Noël-Emile Rosse de sa charge « capitaine au long cours » (Marie Lenouvel avec sa sœur, au décès de leur mère, était entrée en possession du four à chaux réalisé hier en 1862 par celle-ci ; avec son époux Noël-Emile Rosse et sa sœur ils transformeront le four à chaux, four JOUXTANT la brasserie de leur frère Adolphe-Eugène Lenouvel, en une société nommée « les Soeurs Lenouvel-Rosse).
Cet acte de vente sera établi le 17/09/1859 pour la somme de 15.200,00 francs (De faite Adolphe-Eugène Lenouvel-Maisonneuve avec son beau-frère, le dit Noël-Emile Ross, seront tous deux propriétaires « associés » de cette brasserie à bière. D’ailleurs Noël Rosse, de sa charge « capitaine au long cours », en la liste nominative de1866 de sa fonction sera dit : Brasseur.
En 1872 lors du mariage d’Eugène-Louis Lenouvel, frère d’Adophe-Eugène Lenouvel son propre beau-frère, alors âgé de 50 ans Noël-Emile Rosse sera dit « maitre de port » et « beau-frère de l’époux »).

En l’année 1864, soit 6 années seulement après sa création, la brasserie pour une somme de 21.000,00 francs sera en sa totalité vendue à monsieur Dibart.
Cependant tout va très vite continuer à s’enchaîner et en 1874, vingt années seulement après, le dit Dibart est déjà en faillite totale ; sa brasserie s’étirant sur toute l’ancienne vallée des Vaux, établissement professionnel comprenant alors tout un ensemble de bâtis divers, à savoir des bureaux, celliers et magasins, logement patronal sur rue, atelier de brassage, cour etc. va être mis en liquidation.
Le tout, avec ses chaudières, tonneaux, bassins et tuyaux par adjudication pour la somme presque dérisoire de 7.000,00 francs sera en effet acquit par le propre directeur de l’usine à gaz voisine, monsieur Théophile Ray (A savoir l’ancienne usine à gaz proche située sous l’aplomb du viaduc ; celle-ci au travers de son dernier bâtiment déconstruit disparaitra entièrement du paysage que dans les premières années 1980).

Vers 1960-65. A droite assise en l’amorce de l’ancienne vallé des Vaux est l’usine à gaz de la ville de Dinan avec sa grande cheminé.
Cette usine présente ici même en la seconde moitié du XIX siècle aujourd’hui n’existe plus…


Revendue en 1884 la brasserie va être acquise une nouvelle fois par messieurs Léopold Scardia et François Pesnelle ; changeant cependant entièrement d’activité l’ancienne brasserie va se transformer en une grande teinturerie et filature de Laine à façon dont le siège social sera lui établi aux numéros 3 et 5 de la Grande Rue de Dinan. ; celle-ci sera encore en activité au lendemain de 1920.
L’année 1910 sera l’année en laquelle les établissements Scordia se verront décernés une médaille d’or lors de l’exposition de Nantes consacrée à la draperie dinanaise ; l’entreprise cesse définitivement toute activité en 1920.
Après avoir été au XX siècle une grande entreprise de menuiserie vers 2000 une restauration menée très en profondeur implantera ici même des appartements privatifs ainsi que les bureaux d’un architecture d’intérieur, le Cabinet Michel…celui-ci définitivement fermé tout ce bâti est devenu depuis qu’un grand ensemble d’appartements.

(1) Son frère Eugène Lenouvel-Maisonneuve sera maire de Lanvallay en 1881. Maire de Lanvallay Eugène Lenouvel-Maisonneuve sera élu en mars 1881 et décèdera à ce poste en 1886. Né à Dinan le 13/05/1840 Eugène Lenouvel prendra à Corseul pour épouse Ernestine-Renée-Véronique-Marguerite Le MIRE (ou Lemire) ; fille de Jean-Baptiste Lemire et de Véronique Pépin par son aïeul « Pierre Pepin » Ernestine descend alors des riches et nobles hommes « Pepin sieurs de la Renardière » en Léhon et possesseurs de son manoir.
De son côté paternel Ernestine eu aussi pour aïeul Jean-Pierre Le MIRE 1771-1838. Celui-ci sera Adjudant dans les équipages d’artillerie en 1798, puis débitant et roulier à Rennes entre 1806-10. Arrivé à Lanvallay il y sera aubergiste en 1811 et choisi comme premier adjoint au maire de Lanvallay.
(2) Le lien de FRATERNITE établi entre Adolphe-Eugène Lenouvel, propriétaire de la brasserie de bière avec son beau-frère « capitaine au long cours, le dit Noël-Emile Rosse, et Eugène-Louis Lenouvel « maire de lanvallay et propriétaire de la tannerie rue de la Magdeleine, est ATTESTE par le propre mariage établi le 01/05/1872 à Corseul entre Eugène-Louis Lenouvel et son épouse, Ernestine-Renée-Véronique-Marie Lemire ; en effet sera témoin de leur mariage le dit Noël-Emile Rosse lequel, âgé de 50 ans, maitre de port, sera alors présenté comme étant le BEAU-FRERE de l’EPOUX.

Ancienne briqueterie et four à chaux présents au port de Dinan , ensemble industriel réalisé par la mère du dit Adolphe-Eugène Lenouvel (Cette maison assise au devant de la cour en laquelle était le dit four à chaux est cependant plus ancienne dans ses racines ; en effet, probablement édifiée par Dame Théolinde-Jeanne Ledoux mère du dit Adolphe-Eugène Lenouvel, elle semble elle aussi avoir été édifiée à l’emplacement d’un bâti premier beaucoup plus ancien et déjà présent en 1811. ici sera aussi en effet la briqueterie vers 1770 du sieur Jean Teto époux de Jane Arot ; il est troublant toutefois de savoir que Jane Arot ici citée eu pour propres père et mère Laurent Arot et LOUISE LENOUVEL).

Cette image a un attribut alt vide ; le nom du fichier est gognmycew2rcnz3-ff-_wil9qv0.jpg
Ce dessin ou croquis non daté est l‘œuvre de François Agathon du Petit-Bois; 1773-1856
A droite est le petit vide bouteille cité en 1693 bien alors du sieur Nicolas Lambert des Champsguerard en Lanvallay, petit logis assurant toujours aujourd’hui l’angle de la rue Jean Perquis avec le talard.
De l’autre côté de la rivière est la petite vallée des Vaux et ses deux petites maisons lesquelles au XVIII siècle seront les maisons de Maitre et de la Brasserie et tuilerie-four à chaux toutes deux biens professionnels « Lenouvel-Maisonneuve » ).

En le bas de la rue de la Madeleine voici l’ancienne tannerie bien professionnel AUSSI des Lenouvel de la Maisonneuve (Cette tannerie en effet sera le bien en 1811 des héritiers de feux Jacques Salmon puis celle du sieur Lebreton. ; mais ceci est une autre histoire).