Histoire de maison…le 1 rue de l’Abbaye.

Histoire de maison…

Entre 1811 et 1844, en haut de la rue de l’Abbaye, au n°1 actuel, fut édifiée cette ancienne jolie maison enjambant partiellement la vieille rue de l’Abbaye tel un aiglon voulant quitter son nid; enfin il me semble.

Absente sur les premiers plans napoléoniens réalisés en 1811 cette belle grande maison apparaît sur les seconds plans cadastraux eux établis en 1844 ; dans la logique des faits cette maison fut donc édifiée en la première partie du XIX siècle, quelques années seulement avant que soit crée le pont de Nemours lui même, ou l’actuel viaduc. Celui-ci sera inauguré en 1852.

Ici, à la gauche immédiate de cette maison, donc à la droite de l’actuelle étroite amorce du chemin de l’Envay, aujourd’hui le chemin du Mont en Va, est sa grande cour non représentée sur les dits « seconds plans cadastraux » de 1844.

En son amont le panorama tout au long de l’année, le regard lancé au dessus des vieux remparts de Dinan présents au loin depuis le XIII siècle, est ici vraiment magnifique et toujours étiré sous le seul trait de l’horizon; le petit chemin dans sa remonté, aujourd’hui devenue sauvage, tel un trait union vous relie à des émotions subites et chasseresses, toutes « évasions fortes et personnelles » mais malheureusement pour trop d’entre-nous toujours éphémères.

Seule la lumière de l’automne ici même pour tous est inoubliable…et toujours le sera.

Au lendemain de la réalisation de la maison sa grande cour actuelle donc n’existait pas encore; en effet sur ce sol était le début du chemin de l’Envay et son amorce, alors vicinale, était l’entrée d’un chemin mille fois ancien, un chemin menant depuis presque mille ans au vieux bourg de la commune. En 1811 cette amorce était beaucoup plus large et donc beaucoup plus spacieuse qu’elle ne l’est aujourd’hui.

Dans la continuité de la réalisation du Pont de Nemours, le dit viaduc, sera forcément réalisée pour sa desserte l’actuelle grande route du Lion d’Or ; cette maison, hier desservie que par la rue séculaire de l’Abbaye et son prolongement, sera du jour au lendemain ainsi elle aussi desservie par cette toute jeune et nouvelle route.

La route du Lion d’Or tire son nom des auberges en lesquelles on trouvait alors « lit pour dormir », du « lit où l’on dort »; et oui. Et celle-ci dans sa propre utilisation nouvelle participa t’elle à sa façon, et cela malgré la présence de la Vieille côte de la rue de l’Abbaye assise au plus près de lui, à une « mise au banc » de ce même vieux chemin déjà si séculier en 1852 ?

Et dire que celui-ci pendant tant de longs siècles inlassablement relia directement le quartier de la Magdelaine au bourg de Lanvallay lui même !

Cette mise au banc de ce chemin alors vicinal sera t’elle à l’origine même de la réalisation de cette grande cour ?

En 1693 à la place de cette maison était assise une terre labourable beaucoup plus grande, beaucoup plus riche et généreuse puisque celle-ci descendait en effet jusqu’à la rivière; elle appartenait au sieur de la Villeneuve Maingard, Alain de son prénom, celui-ci voyant son premier jour le 06/01/1618 ; elle s’appelait alors la vallée des Clouges. Je n’ai pas pu retrouver l’origine de cette appellation…

En 1811, toujours dans sa totalité première, alors bien foncier du sieur Thomas Huers, celle même terre aura pour nouveau nom : la vallée des noyers…L’actuelle petite maison assise en son fond, au plus près du canal, sera elle réalisée en 1834 cette même construction amenant de faite une nouvelle division parcellaire de cette même terre.

NB. La plus ancienne forme écrite du chemin du Mont en Va, ainsi dénommé aujourd’hui, date de 1671; elle est alors en effet écrite sous la forme : le chemin de Lenvay.Dans l’écriture de cette appellation il nous faut probablement lire « l’amorce » du nom de Lanvallay…ou celui du « chemin menant en Lanvallay ».


Peut être une image de arbre et nature
Peut être une image de carte

Le mot Lenvay est ici écrit en l’emplacement de l’actuelle cour de cette maison.