Histoire d’un quai au port de Dinan.

1736
En premier plan l’actuelle maison en pierre sise au n°1 de la rue du Quai

La maison assise au n° 1 de la rue du Quai, maison faite en 1736 entièrement de pierre, atteste par sa propre exitance les grands travaux portuaires ici même réalisés en la première moitié du XVIII siècle. Assurant à nord l’angle de la rue du Petit-Fort avec la dernière maison de celle-ci, elle à pans de bois, elle forme avec cette dernière un seul et même ensemble le RDC du n°1 étant aussi l’embat de celle à pans de bois
. Finalement
(La cave de la maison en pierre cependant ne s’avance point en dessous de la maison à pans de bois ; ce fait à lui seul semble devoir confirmer l’antériorité de la maison à pans de bois sur celle en pierre ; les étages de ses deux maisons adossées l’une à l’autre communiquent tous ensemble une cage d’escalier commune les distribuant).
Les niveaux RDC, +1, +2 et +3 de ces deux maisons emboitées l’une dans l’autre forment en effet qu’un SEUL et MEME bien bâti, ensemble possédant un seul appartement au premier étage et un second au deuxième étage celui-ci possesseur à lui tout seul des niveaux 2 et 3 (Ainsi pour l’appartement du premier étage la cuisine et la salle de bain sont toutes deux assises en la maison à pans de bois lorsque les chambres et salon sont eux assis en la maison faite de pierre. Tout laisse à penser, et cela jusqu’en la dite année 1736, que la maison à pan de bois sise en le bas de la rue du Petit fort descendait en effet sur le quai lui même ; pour le besoin du réaménagement de celui-ci cette même maison en 1736 vit très probablement sa façade orientale assise sur le quai entièrement déposée pour être ensuite remplacée par l’actuelle structure en pierre le tout relevant toujours de la même propriété).
Lorsque en 1976 je vins pour la première fois au pont pour découvrir des grands-parents qu’alors je ne connaissais pas encore , en l’embat de cette maison, aujourd’hui « restaurant », était un magasin d’alimentation pourvoyant au NECESSAIRE du tout le quartier du pont, les deux rives réunies, VERITABLE lien social unissant TOUS les riverains de ce faubourg. Et tenait alors ce magasin Maryvonne, notre Maryvonne.
Ce magasin d’alimentation était le bien de la famille Castel dont le chef de famille était monsieur ADOLPHE CASTEL. Celui-ci sera aussi maire de Lanvallay de ses fonctions ; Lanvallay lui doit ses premiers lotissements de pavillons .
Monsieur Adolphe Castel, négociant en vin et sirupeux établit à Lanvallay, possesseur des chais de Lanvallay sis rue des Acacias, achètera ce magnifique ensemble dans les années 1960 à Charles Miniac hier famille de notables déjà assis en notre quartier en la seconde moitié du XIX siècle ;déjà présent à la Magdeleine vers 1880 les Miniac seront possesseurs de ce bien pendant 4 générations entières.
Monsieur Adolphe laissera notamment pour enfants héritiers Yves et Marie-Yannick cette dernière entrant par droits d’hérédités en la possession de ce bien ; celle-ci vendra ce même bien hérité, à savoir ces deux maisons associées, il y a quelques année seulement ; son frère Yves, « liseur de maison », est aujourd’hui l’historien attitré de la ville de Lanvallay (Sources : Danielle Malemanche petite-fille du dit Charles Miniac).

En l’année 1754 les États de Bretagne, cela afin de faciliter les venues et départs des bateaux en le port de Dinan, allouèrent à la jeune commune de Lanvallay une somme d’argent importante afin de permettre le financement à 100% de la construction du quai Tallard ; pour permettre cette réalisation plusieurs bâtiments assis au plus près de la rivière seront détruits et il en sera ainsi pour le logis et les écuries du sieur Pierre Salmon marchand tanneur de son état. Fermier général des biens temporels du prieuré de la Magdelaine au pont à Dinan, pendant plusieurs belles et parfaites cueillettes, Pierre au lendemain de son expulsion s’installera en 1756 en le bas de la rue de la Madeleine faisant construite en 1756 pour ce faire l’actuelle maison sise au n° 21 de cette rue.
Et il en sera de même pour l’ancienne métairie des Clos.

Le port de Dinan connaitra son propre premier bouleversement urbanistique dès l’année 1736 lorsque sera pensé, ou repensé, le REAMENAGEMENT du quai antique.
La ville de Dinan devra à 100% financer de ses propres livres et deniers l’ensemble de ces travaux réalisés sur son propre quai.

Les actuels n°5 et 7 et 9 rue du Quai

La maison n° 7 est datée de l’année 1756 ; non datée sera CONSTRUITE aussi à neuf la maison n° 5 celle-ci ayant probablement été faite peu avant ou peu après .
La maison à pans de bois, sise au n° 9 , est quant à elle beaucoup plus ancienne, probablement du XV siècle ; elle est l’actuel restaurant « Chez Bon grain ».

A noter, ou à remarquer, que l’embat du n°7, aujourd’hui le restaurant « les Voyageurs », se trouve toutefois être AUSSI l’EMBAT du n° 5 celui-ci divisé servant également à accéder à ses propres étages.

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Ci-dessus à gauche, en crépis « très abimé » , est l’actuelle belle maison à pans de bois sise au n°9, l’actuel restaurant « Chez Bon grain » ; sa réfection transformera grandement son aspect premier par la modification très importante de ses ouvertures ou fenêtres donnant sur la rue; comparez les deux photographies.
Peut être une image de plein air
Le Bar des Vedettes sis à l’actuel n°11.

A la gauche du dit Bar des Vedettes au tout début du XX siècle les numéros 5 et 7 en leurs embats respectifs ne formaient, « associés déjà qu’ils étaient, qu’un seul et même établissement.
Là était alors le « Café – Restaurant d’Ille et Rance » bien professionnel alors de monsieur François Robert ; à la fin de ce même siècle, toujours associés l’un à l’autre, ce même embats était le Relais des Corsaires…Aujourd’hui c’est l‘actuel « Restaurant des voyageurs ».
Le « Bar des Vedettes » qui fait suite à nord, aussi bien au début du XX siècle du « poète-écrivain-antiquaire » Eugène Lessilour, homme né en 1888, semble devoir être le fruit, via une transformation qui fut probablement hier commune, de l’association de deux maisons, deux maisons en leurs premières heures indépendantes l’une de l’autre toutefois (La maison qui fait suite au dit Bar des Vedettes, toujours à nord, maison assise à l’actuel n°13, se trouve être adossée à nord à la belle et grande maison, maison ou immeuble, ayant été le bien du dit Eugène Lissilour ; multi-propriétaire sur le port celui-ci sera aussi possesseur et du dit Bar des Vedettes et de l’actuelle boulangerie-pâtisserie assise en bas de la rue du Petit-Fort. En cette dernière monsieur Lissilour personnellement logera).




Vers 1840 le port de Dinan.
Dessin gravé Albert Robida, lithographie Belfond, Paris, dans la Vieille France, vers 1900. Gravure de la rue du Jerzual à Dinan. Archives de la bibliothèque municipale de Dinan (Tout à fait à droite, le bateau à roues à aubes lui faisant face, est l’extrémité gauche de l’actuel Bar des Vedettes assis au n° 11 de la rue du Quai. Celle-ci dans sa propre façade n’a plus rien à voir aujourd’hui).

1844.
Le n° parcellaire 167 est l’actuelle capitainerie du port de Dinan sise au n° 17 ; le n°170 est l’actuel n°15 de la rue du Quai ou la maison d’Eugène Lissilour antiquaire ; le n°171 l’actuel n° 13 ; les n°173 et 172 réunis l’actuel n°11 ou le Bar des Vedettes ; le n°174 est l’actuel n°9 ou le restaurant « Chez Bon grains maison en pans de bois ; le n° 175 est l’actuelle maison sise au n° 7 faite tout en pierre en 1756 ; le n° 176 est l’actuel n° 5 ; le n° 177 est l’actuel n° 3 et le n° 178 l’actuel n° 1 refait en 1736.

Vers 1920-30.
Au n°1 de la rue du Quai est un magasin d’épiceries et de vin ; aux n°3 et 5 est assis « le Café du Port » et au n°7 le café d’Ille et Rance.
Les n° 3 et 9 sont deux maisons à pans de bois , façades à cette époque entièrement recouvertes d’enduit (la maison au numéro 3, cela il y a quelques années seulement, a vu la réfection complète de l’ossature bois de sa façade ; la maison au n°9 ne connaitra personnellement que la modification importante de ses propres ouvertures).

Pendant des millénaires les marées ici même jour après jour venaient et ….

Le port de Dinan de tout temps fut un port de fond d’estuaire il est vrai et, avant l’apparition du canal d’Ille et Rance, la bonne profondeur de l’eau était toujours très fortement dépendante des grandes marées d’équinoxes.
Il faudra attendre la réalisation de ce même canal, canal commencé le 11/02/1804 et définitivement terminé en 1836, et l’installation de la grande plaine d’eau de Chantoiseau aussi, pour voir ici même, au port de Dinan, la présence d’une eau devenue étale et permanente d’une profondeur suffisante pour tous bateaux entrant et sortant (Sera établie entre mai et juin 1833 une « première navigation dite d’ESSAIE notre « propre partie fluviale  » ayant elle été déjà menée à terme; à ce titre la toute première liaison en bateau à vapeur faite entre Dinan et Saint-Malo aura lieu le 16/03/1833 l’écluse du Châtelier au Lyvet étant elle terminée depuis 1832. Reprendre les chapitres consacrés à cette écluse et aux marnières de Chantoiseau).

Beaucoup plus même, cela presque au lendemain de l’ouverture de ce canal, il faudra vouloir la réalisation en 1843 du « haussement » du déversoir de l’écluse du Châtelier au Lyvet pour voir augmenter en la plaine fluviale de Taden sa propre profondeur d’eau, pour voir au port de Dinan la hauteur d’eau passée de 1.76 mètre à 3.94 mètres, pour voir enfin remonter régulièrement jusqu’au port de Dinan des bateaux beaucoup plus importants pouvant eux dépasser les 100 tonneaux (Au port de la Courbure, chantier à bateaux alors situé à l’entrée de port de Dinan, des bateaux marchands dépassant les « plusieurs centaines de tonneaux » seront réalisés en la première partie de la seconde moitié du XIX siècle ; ce chantier commencera son propre déclin dès les années 1870. Prendre le chapitre consacré à ce port).
Avec la réalisation du canal d’Ille et Rance du jour au lendemain de port de « fond d’estuaire » le port de Dinan était devenu en quelque sorte « port fluvial » ; aujourd’hui d’ailleurs, depuis quelques années seulement il est vrai, la partie « maritime » du canal d’Ille et Rance ne contient plus la plaine d’eau de Chantoiseau mais s’arrête dorénavant à l’écluse du Châtelier assise au port du Lyvet (Ainsi le droit de pêcher en rivière de Rance sans permis aucun a été déplacé du pont de Dinan à la dite écluse du Châtelier sise au Lyvet ; dorénavant, au delà de cette écluse, remontant la rivière, le permis de pêche est désormais obligatoire).

 De fait le port de Dinan avant l’ouverture du canal d’Ille et Rance était un port de mer dépendant très fortement des marées d’équinoxes lesquelles, seules, permettaient à des bateaux de remonter tout l’estuaire ; cette profondeur d’eau au port de Dinan, très irrégulière et toujours dépendante des marées, pénalisait tous les bateaux dépassant un certain tonnage puisque seuls les bateaux ne dépassant pas les 40 tonneaux pouvaient naviguer jusqu’au port en dehors de toutes fortes marées. Avant la réalisation de ce canal seules les marées d’équinoxes permettaient en effet d’avoir une hauteur d’eau suffisante dans le port, eau profonde de 4.80 m, alors que les marées de Solstices permettaient quant à elles d’avoir seulement un étiage maximal de 2.90m (étiage : la hauteur d’eau d’une eau entre ses niveaux hauts et bas).

Pour le seul cabotage la réalisation de la dite écluse de Châtelier permettra aux bateaux de 60 à 80 tonneaux, et cela par TOUT temps ordinaire, de remonter dorénavant l’estuaire de la rivière jusqu’au pont de Dinan ; hier en effet seules le permettaient les fortes marées.

Economiquement avec l’aménagement du déversoir de l’écluse du Châtelier au port de Dinan tout va EXPLOSER…

Ainsi en 1854 le port de Dinan accueillera un cabotage de plusieurs milliers de tonneaux par des bateaux jaugeant eux les presque 90 tonneaux ; en effet à ce titre rien qu’en cette dite année 1854 entreront et sortiront ici même régulièrement des bateaux approchant allégrement pour certains les dits 90 tonneaux . Pour illustrer ce propos la situation de la marine marchande à Dinan en 1854 aura vu sortir du port 54 bateaux pour un total 1548 tonneaux (28.5 tonneaux chaque), 16 navires pour un total 413 tonneaux (26 tonneaux chaque), 36 navires à voiles pour un total 3160 tonneaux (86.5 tonneaux) quand entreront chargés au port par exemple 83 navires jaugeant les 2933 tonneaux (35 tonneaux) ainsi que 67 navires jaugeant les 1200 tonneaux (18 tonneaux).
La ville de Dinan vivait aussi de son port…

De visite à Dinan voici ce que dira en 1636 le sieur François-Nicolas Baudot seigneur Dubuisson-Aubenay (1590-1652) celui-ci ayant dans un ouvrage raconté sa propre venue au port de Dinan : …Enfin la marée arrive au ponà Dinan, bon bourg, au pied oriental du mont sur lequel Dinan est situé. La rivière y est peu large et au plus de 40 ou 50 pieds, le pont est de pierres, à 5 arches petites. Les grands bateaux qui sont de 30 à 40 pipes, c’est à dire 15 ou 20 tonneaux, ne passent point; mais les batelets et barquettes passent jusques à Léhon, voire 1/4 de lieue outre…
Les bateaux en ce temps là ne possédaient en moyenne en notre propre estuaire, cela en totalité, qu’une semaine par mois pour œuvrer « normalement » jusqu’au pont.

Malgré cette profondeur d’eau très changeante, puisque dépendante en effet des différentes marées, dépendante aussi des saisons, le port de Dinan connu toujours une activité portuaire certaine et cela même au moyen-âge ; au tout début du XIII siècle est-ce que les draperies de Dinan ne quittaient pas déjà notre région de Bretagne pour s’en aller au loin en sortant du port de Dinan ?
N’allaient t’elles pas déjà à Cadix et même au delà voyageant vers des régions beaucoup plus lointaine ? Il nous faut comprendre que le port de Dinan apparait très probablement en même temps que son pont et que celui-ci est déjà existant entre 1070 et 1110, période en laquelle le prieuré du PONT A DINAN sera fondé; le lieu était déjà alors un port de fond d’estuaire et le premier quai, qu’il soit talard ou autre, n’allait probablement pas tarder à apparaitre dans les pages de notre propre Histoire.
Et ainsi depuis la mer la ville de Dinan de tout temps fut principalement « alimentée » par la rivière ; séculairement relié à la Manche de cette façon par le port arriveront à Dinan, transportés par voie d’eau, la pierre, le sel, le plâtre, l’ardoise, le cuir, les planches de bois, le cidre, le beurre, les graines de lin, le bois de chauffage, les bestiaux etc.

A droite est un ancien petit immeuble particulier déjà existant en 1844, déjà dessiné vers 1860, immeuble en la première partie du XX siècle bien professionnel du poète – écrivain Eugène Lissilour ici même antiquaire de son état.
Possédant alors en effet et l’actuelle boulangerie et le « Bar des Vedettes son petit immeuble est l’actuel immeuble privatif sis au n°15 rue du Quai ; sur le plan de 1844 il porte le numéro cadastral n°170 (Aujourd’hui, bien de madame Ginette Schivi, à sa droite immédiate est l’ancienne « Capitainerie du port de Dinan » ; maison du XVI siècle, elle aussi en pans de bois et à encorbellement, cette dernière sera le bien professionnel vers 1920-25 de l’artiste peintre Louis Carembat. La maison du dit Eugène Lissilour possède une belle cour intérieure ouvrant sur un autre grand bâti hier grand logis ; à l’intérieur de celui-ci en le milieu du XX siècle sera installée une petite chapelle temporaire pour les besoins spirituels des résidants du quartier du port celle-ci depuis longtemps n’existant plus).
En la dite ancienne « capitainerie », sise au n° 17 de la rue du Quai, originaire de Paris le dit Louis Carembat ouvrira vers 1920-25 un magasin d’ art, magasin d’art et de bibelots multiples, voisin qu’il sera ainsi d’ Eugène Lissillour lui même. Décorateur de théâtre à Paris, et y possédant un atelier dans le XVème arrondissement, Louis Carembat, artiste décorateur né en 1866, peintre d’art à Dinan, au décès de sa femme retournera définitivement vivre à Paris rejoignant de ce fait ses propres enfants.
En 1860 était présente, adossée à la dite « Capitainerie », une seconde maison à Pans de bois et à encorbellement elle aussi ; de fait elle était presque identique à la « Capitainerie » (Voir les cartographies explicatives ci-dessous).
Pour le petit immeuble sis à l’actuel n° 19 de la rue du Quai monsieur Louis Carembat semble en avoir été également le possesseur puisque ce même ancien logis sera lui aussi nommé « la Vieille maison » (Cette seconde maison en un dessin réalisé vers 1860 est montrée comme étant alors une maison à pans de bois et encorbellements en ses deux niveaux hauts. Au début du XX siècle elle n’existera plus en tant que telle puisque remplacée qu’elle était déjà en 1911 par une simple maison faite de pierre ; en sa partie haute sa façade, hier façade à pans de bois en effet, était alors entièrement constituée que de pierres. Cette dernière, maison donc très fortement modifiée en sa façade sur rue aux alentours de 1920-30, est l’actuel « Bar-Crêperie le Ty Coz »).
Le dessin de la » Vieille Maison » réalisé par Louis Carembat

A l’actuel n° 17 de la rue du Quai , aujourd’hui adossée à l’actuel « Ty Coz », voici la « Vieille Maison » à pans de Bois bien de Louis Carembat, maison par lui même dessinée.
Aujourd’hui la statue haute n’existe plus ni la pierre d’étal basse remplacée que celle-ci sera, avec sa propre fenêtre, par une grande porte d’entrée à deux vantaux .
Sur ce dessin Louis Carembat lui donnera pour enseigne la « Vieille maison » nom qu’elle devait très certainement alors déjà porter.
Celui-ci cependant ira de sa propre interprétation pour l’amorce à gauche de la maison d’Eugène Lissilour, amorce qu’il représentera avec une structure en bois alors qu’en vérité celle-ci, représentée sur un tableau peint exécuté vers 1860, est faite toute de pierre (Interprétation de l’Artiste obligeant sur ce dessin, à droite, là où se dresse aujourd’hui l’actuel Bar – crêperie  » le Ty Coz » , est absent le petit bâtiment en pierre représenté en 1911, petit bâtiment qui fut en 1860 une véritable « vieille maison aussi à pans de bois en ses deux niveaux superposés).


Ci-dessus le muret haut en pierre de la Vieille maison alors pierre d’étal ; ce muret, aujourd’hui entièrement disparu, fut remplacé par l’actuelle grande porte-fenêtre à deux vantaux.
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Vers 1930.
Les DEUX « Vieille maison » la première à gauche étant celle de Louis Garembat la seconde étant aujourd’hui l’actuel Bar-Crêperie nommé « le TY COZ »; la première Vieille Maison est l’actuelle « Capitainerie » (à noter sur le retour de l’ancienne filature du sieur Josselin, entrepôts de matériaux de construction Botta vers 1980, la publicité peinte citant la « Vieille Maison).
Le muret « pierre d’étal » n’existe déjà plus…
Vers 1910-20
De gauche à droite : la maison d’Eugène Lessilour et la Vieille Maison bien de monsieur Louis Carembat (Celle-ci avec son petit muret ne s’appelle pas encore « la Vieille maison » ).

La « Vieille Maison » photographiée entre 1914 et 1936.

Vers 1920-30
la deuxième maison ici assise à droite, elle aussi nommée la  » Vieille maison », fut t’elle par son nom elle aussi le bien professionnel du dit Louis Carembat ?
A la droite immédiate de celle-ci est l’ancienne filature du sieur Josselin, demain les entrepôts « Botta ».
Le Photographe Raphaël Louis Félix Binet, auteur de cette photographie, né le 18 mars 1880, après avoir été élève à  l’Ecole des beaux-arts reprend à Rouen l’activité de cartographie de son père.  Partant de Rouen pour venir s’établir en Bretagne Raphaël le 16 avril 1914 se marie à  Saint-Brieuc ville en laquelle il finira par s’établir de nouveau professionnellement. En 1936, Raphaël s’installe à  Rennes ville en laquelle il décèdera le 26 septembre 1961.

Vers 1920-30 de gauche à droite la maison d’Eugène Lissilour, aussi « antiquaire » de son état, et les deux Vieilles Maisons (La deuxième « vieille maison », ici à droite, est le petit bâtiment quelconque apparaissant ici même avant 1911, petit bâtiment édifié à l’emplacement d’une vieille petite maison à pans de bois assise en ce point précis vers 1860) .
L’Intérieur de l’embat de la première « Vieille maison » à savoir celle qui fut le bien du dit Carembat

Magasin d’antiquité vers 120-1930 voici les cheminée et vaisselier de son premier étage

Le pont à Dinan avant 1860

L’année 1862 fut l’année en laquelle sera réalisée la cale sur la talard de Lanvallay, cale ici toujours inexistante ; remarquez la présence d’un petit escalier de 5 marches permettant de descendre au bord de l’eau.
A droite de la rivière se reconnait très bien la grande maison qui sera vers 1920 le bien d’Eugène Lissilour ; elle est suivie à sa droite immédiate de deux maisons à pans de bois toutes deux nommées en 1920 « Vieille maison ». Celle de droite, à pans de bois en ses niveaux hauts; aujourd’hui disparue, est l’actuel Tycoz.

Situé au plus profond de son estuaire le port de Dinan a toujours présenté un long corps rectiligne, un étirement certain ; en 1876, au XIX siècle, le quai du port à Dinan à ce titre s’étirera sur une longueur de 512 mètres de quais verticaux et sur une longueur de 164 mètres pour le perré (1) le tout possédant une longueur totale de 676 mètres là où prend fin aujourd’hui le ponton moderne à bateaux.

La partie la plus ancienne du quai propre à Dinan s’étire toujours sur une longueur de 326 mètres. Il prend naissance au débouché, sur le quai, de la grande descente du Jerzual ; en ce même endroit cette partie du quai « d’expression littéraire » au XVIII siècle sera présentée comme étant déjà « ANTIQUE ». Le quai originel, à l’extrémité de ses 326 mètres de long, devait s’arrêtait approximativement à l’actuel n°41 de la rue du Quai, à l’emplacement de l’ancienne briqueterie le bâti ici sur ce quai, cela jusqu’au début du XVIII siècle, s’arrêtant lui aussi un peu près au même endroit (Voir la série des premier plans cadastraux de 1811 et 1844) .

Dans le « Grand papier-terrier de Dinan », livre de « dénombrement » rédigé en 1678, sont ainsi répertoriées donnant sur le quai même, assis en la paroisse de Saint-Malo, treize logis et maisons tous proches de la rivière, treize logis ou maisons avec cour tous probablement à pans de bois et réalisés pour certains soit au XV ou soit au XVI siècle puisque deux d’entre eux seront dits « fait de neuf » en la dite année 1678 ; certains de ces logis seront même accompagnés de leur jardin respectif donnant eux directement sur le quai. La totalité de ce bâti aujourd’hui à presque entièrement DISPARU hormis le vieux moulin du prieuré ainsi que, assise sur le quai, la « Vieille maison » datant du XV siècle aujourd’hui nommée « la Capitainerie » ; reste toutefois aussi une grande maison à pans de bois, XVI siècle il me semble, qui est l’actuel restaurant « Chez Bongrain ». Pour ce quai toute une grande partie du bâti actuel est du XVIII siècle s’échelonnant effectivement entre 1736 et 1786 pour les derniers logis construits presque à l’extrémité du quai. L’autre partie de ces bâtis privatifs est plus récente, première moitié du XIX pour les uns puisque déjà présents en 1844 et seconde moitié du XIX siècle pour les autres ceux-ci ayant remplacés un bâti privatif plus ancien mais encore présent en 1844.

XV siècle ?

A gauche à pans de bois, sur un embat édifié en pierre, est l’actuelle « Capitainerie » sise au n° 17 de la rue du Quai nommée vers 1920-30 « la Vieille maison »; en les dites années 1920-30 elle sera le bien de l’artiste peintre Louis Carembat (Cette maison sur le plan de 1844 porte le n° cadastral 167. La grande porte vitrée de gauche est la transformation d’une simple fenêtre en porte-d’entrée principale la réalisation de celle-ci ayant entrainée la disparition de la dite grande margelle en pierre citée ci-dessus).
Sur le quai occidental du port de Dinan n’existe plus aujourd’hui que 4 maison à pans de bois
(la dernière semble devoir être beaucoup plus récente).
Le bar le Ty Coz , assis à la droite immédiate de cette très vieille maison à pans de bois, remplace aujourd’hui la deuxième « vieille maison » elle aussi représentée sur le tableau peint avant la dite année 1862 (Celle-ci disparaitra et cela avant 1911 ; en effet cette même année 1911 verra à sa place un simple petit bâtiment quelconque édifié TOUT en pierre) .
Zoom du tableau peint réalisé avant 1862

A droite extrême est la dite deuxième « Vieille maison » elle aussi alors à pans de bois
en sa partie haute ; entièrement disparue avant 1911 elle est aujourd’hui l’actuel Bar-Crêperie « le Ty Coz ». Comparez (A sa gauche immédiate est l’ancienne « Capitainerie » ou la Vieille Maison » bien professionnel vers 1920-30 de Louis Carembat ; et à la gauche de celle-ci est le petit immeuble privatif ayant appartenu, toujours vers 1920-1930, à monsieur Eugène Lissilour « antiquaire » de son état. Celui-ci comporte en son sein 4 appartements, à savoir1 par niveau).

1911

Se remarquent ici très bien de gauche à droite : l’ancien immeuble privatif d’Eugène Lissilour ; puis la future « capitainerie » ou la première « Vieille Maison » qui sera le bien vers 1920-1930 de monsieur Louis Carembat, puis enfin une simple maison/entrepôt qui fut hier la dite deuxième « Vieille maison » ; à son emplacement sera construite entre 1911 et 1930 l’actuel Bar-Crêperie le Ty Coz bâti aussi nommé vers 1920-30 la « Vieille Maison » (A ce titre fut t’elle, elle aussi, le bien personnel du dit Louis Carembat ?).
A la droite TOUTE est l’ancienne filature de monsieur Josselin Hilaire citée en 1847 sur un acte publicitaire.

Ainsi en 1678 nous retrouvons ici même assis sur le quai de Dinan certains des grands notables de cette ville à savoir les Mesnage, les Vallée, les Durand, les Aoustin, les Serizay, les Savé, les Douillet, les Gigot, et même les Menard et les Serizay ; ces derniers seront possesseurs en la paroisse de Lanvallay du manoir de la Landeboulou pour les uns et du château de Grillemont pour les autres.
Ici sera possesseur aussi le prieuré du pont lui même et cela pour un logis nommé à la fin du XVIII siècle « le vieux Connant »; ce logis en 1786 sera l’objet d’une action judiciaire menée à l’encontre de la ville de Dinan par le prieuré lui même celui-ci se dressant de droit contre son expulsion des lieux les travaux du port obligeant la démolition de tout son bien.
La démolition de ce logis en effet de force entrainait une perte financière certaine pour le prieuré au regard d’un impôt féodal lequel, dorénavant, ne serait plus jamais perçu…Pot de terre contre pot de fer le prieuré de la Magdeleine perdit la partie.

Le quai de Dinan en sa partie première, la partie la plus ancienne, sa partie « antique » donc, va connaitre dès le début du XVIII siècle une première réhabilitation en profondeur et cela il est vrai au travers de son propre bâti également ; cette réhabilitation obligera ainsi la « démolition » de presque tout le bâti originel attesté « présent » ici même en la dite année 1678 puis sa reconstruction laquelle sera en effet échelonnée de 1733 à 1786.

Les plans nous manquent pour comprendre toute l’importance de l’étirement de ces travaux ; ceux du quai par eux même vont effectivement s’étirer tout au long du XVIII siècle, jusqu’en 1777, et cela dès l’année 1733 le premier plan dessiné lui apparaissant qu’en 1778 lorsque seront décidés les grands travaux d’Alignement à suivre au lendemain de la réalisation du nouveau grand chemin, ou l’actuelle rue du Général de Gaulle. Les plans les plus anciens que tous nous possédons sont les plans de 1701 réalisé par monsieur Carangeau ; ceux-ci nous montrent un quai de Dinan assez difforme à occident, côté habitations, celui-ci possédant à orient, sur la rivière, six cales dont trois beaucoup plus petites que les trois autres. Le bâti représenté sur ces plans datés de 1701 semble devoir dans sa propre longueur s’arrêter en effet à l’extrémité du quai premier.

A l’image de l’ancien moulin toujours partiellement présent aujourd’hui à fleur d’eau, le logement du meunier disparaissant lui au lendemain de 1786, certains bâtis originels étaient eux aussi probablement assis au plus près de l’eau.
Hormis le moulin toujours en activité le réaménagement du quai premier entrainera leur disparition comme le confirme d’ailleurs une ligne écrite par Mathurin Monier lui même dans l’un de ses livres consacré à Dinan :
…Il n’y avait dans ce port que des cales en très mauvais état et en outre incommodes à cause de la présence de maisons avançant jusque sur la rivière…

Josselin Hilaire

Site déjà occupé en 1844 par un bâti premier ici même sera l’ancienne filature de Josselin Hilaire citée en 1847 ; en cet actuel bâtiment déjà représenté dès 1910 seront en 1970-80 les Etablissement Botta, fournisseurs en matériaux du bâtiment, avant de devenir un peu plus tard le bien professionnel de l’entreprise de maçonnerie Clément en les année 1980-90 (Voir le chapitre consacré au dit sieur Josselin Hilaire. Probablement modifié en son aspect premier cette filature en 1844 sera composée de deux bâtis distincts mais accolés, à savoir les n° parcellaires 165 et 162).
 Cet ensemble sera entièrement réhabilité au début du XXI siècle en appartements privatifs + embat commercial

1777

Logis construit en 1777 lors de la réalisation des grands travaux portuaires.
Cet ensemble, constitué de deux entités toutes deux ne formant aujourd’hui qu’un seul et même ensemble en son RDC, porte gravée en l’une de ses pierres la dite date de 1777.
En le plan cadastral de 1844 cet ensemble est assis en les n° parcellaires 161 et 160 (à remarquer les très jolis corbelets en pierre recevant le soubassement de la toiture ainsi que l’admirable petite tourelle ardoisée assise au derrière, à occident. La petite venelle protégée par derrière livre accès aux appartement des second et troisième niveaux du petit logis de droite intégré à ce même ensemble ; en effet l’embat n’appartient qu’au seul actuel restaurant) .

Les travaux propres au quai, travaux accompagnés de ceux de démolition et de reconstruction du bâti premier, commencèrent peu avant 1736 puisque le petit immeuble assurant l’angle de la rue du Petit-Fort avec le faubourg du port lui est daté il est vrai de 1736 ; cette date est notre date de démarrage en dehors de toute autre information (3). Ce réaménagement du dit habitat « premier » semble avoir perduré pendant plusieurs longues années puisque le troisième immeuble, immeuble suivant le précédent, lui est daté de 1754, soit près de 20 années après. En vérité ces travaux « premiers » s’étireront jusqu’en 1786 comme l’atteste la dite procédure judiciaire susnommée et la dernière maison assise presque à l’extrémité du quai faite quant à elle qu’en 1786. L’année 1756 assistera à la reconstruction du très ancien mur du quai, la dite partie antique, celle-ci étant financée entièrement qu’avec les deniers de la ville de Dinan; l’année 1765 quant à elle voit la ville de Dinan être dans l’obligation de « déjà » reprendre certains travaux hier réalisés en 1756. Finançant depuis le début de cette campagne elle même ses propres travaux pour faire face à celle-ci Dinan en 1765 fera un emprunt s’élevant à la somme importante de 12.000,00 livres.
Dans leur globalité ces travaux perdureront jusqu’en 1777 pour le seul quai puisque pour pouvoir définitivement les terminer seront utilisées en réemploi les pierres issues de la démolition de la Porte de Saint-Sébastien de Dinan ; celle-ci située en avant de la porte du Jerzual sera en effet entièrement déposée en 1771.

La reconstruction du bâti assis en bordure du quai s’étirera quant à lui jusqu’en 1786 ce fait étant attesté par la présence des deux dernières maisons jumelées construites toutes deux presque à l’entrée du port ; celles-ci en effet sont datées de 1786.


La Porte de Saint-Sébastien

Ci dessus en le n°5 est la porte de Saint-Sébastien, porte assise au devant de la porte du Jerzual
(4) pour protéger celle-ci; en cet endroit cette porte devant la Porte réduisait dans sa largeur la rue du Petit-fort faisant ainsi office, en quelque sorte, de poste avancé.
En 2 est la Porte de Saint-Malo ouvrant à la ville son propre faubourg celle-ci possédant en 1 elle aussi son propre poste avancé ; en 3 est assise la Tour du Gouverneur (démolie en 1771 les pierres de la Porte de Saint-Sébastien resserviront en 1777 pour la terminaison de la réhabilitation du dit Quai antique. Travail de reconstitution personnel).

En la paroisse de Saint-Sauveur l’année 1778 assistera à la sortie de la rue du Petit-Fort, vers midi, dans le prolongement du quai de Dinan et en amont de celui-ci, au delà de la « barrière » autorisant passage pour les marchandises non nécessaire à la vie (ou octroi) , à la construction d’un chemin neuf réalisé au travers de la vallée des Vaux; celle-ci, possédant terres et métairie, est alors desservie au moyen d’une galerie grevée de servitude, galerie couverte traversant tout un ensemble de logis ici même présents le nouveau chemin neuf devant dans sa fonction première relier directement le port de Dinan aux murs de la ville haute (La vallée des Vaux s’étirait déjà au XVII siècle en l’emplacement des actuels jardins ouvriers en s’avançant jusqu’à la Porte de Saint-Louis bien qu’elle était en autre du sieur Serizay; la rue actuelle du général de Gaulle n’existait pas encore il est vrai et en cet endroit, à l’endroit de la dite galerie, était alors présente la grande hostellerie des Trois Rois, hostellerie bien professionnel en la fin du XVI siècle du sieur Josselin Lechapellier)
L’adjudication de la somme de 86.500,00 livres pour ce faire fut faite entre les États de Bretagne et le Secrétaire d’État à la guerre, monsieur le prince de Montbarrey.
La réalisation de l’actuelle rue du Général de Gaulle obligera ainsi de procéder à la démolition de ce même ensemble de bâtis, ou maisons, dont la grande auberge dite « des Trois Rois »; avec celle-ci deux autres maisons assises au plus prêt de la rivière, maisons possédant droit d’encrage pour l’une d’entre elles, seront en effet elles aussi détruites (2). Un bâti neuf allait aussitôt apparaitre ici même en la partie basse de ce nouveau grand chemin dès l’année 1785…

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Avant 1778.

Plan de reconstitution personnellement réalisé assoyant le débouché du faubourg du Jerzual. Il implante la dite hostellerie des Trois rois avant le percement du grand Cheminneuf, ou de l’actuelle rue du Général De Gaulle
(erratum : le moulin ici n’est pas à TAN mais à BLEDS le moulin à tan étant celui de Baudouin assis à l’extrémité du quai à la Courbure).

Le siècle suivant, en 1835-36-37 exactement, les travaux du quai au travers de son propre prolongement reprendront allongeant celui-ci sur une longueur de 350 mètres dont 185 de quais verticaux le restant étant du simple perré ; le tout, depuis le fond de la rivière, possédera une hauteur totale de 4.50 suivant une décision ministérielle éditée le 21/03/1835. Et ainsi la seconde moitié du XIX siècle verra l’agrandissement, ou la « terminaison » définitive de ce même quai, et ainsi les deux maisons ici même édifiées en 1788 assisteront, elles aussi, à cette même «  »terminaison ».
Les travaux du quai auront en tout et pour tout duré un peu plus d’un siècle entier.

1788

Les actuelles maisons sises aux n° 81 et 83 rue du Quai, maisons édifiées en 1788 lors de la terminaison de l’agrandissement du quai (à la droite immédiate de ces deux propriétés était en 1844 une troisième grande maison aujourd’hui entièrement disparue ; ne reste aujourd’hui de celle-ci que son souvenir dans le pourprin séparant l’actuel jardin de la rue).
Sur ce quai en 1678, cela bien avant les tous premiers travaux d’aménagement portuaire commencé avant 1736, sera citée en le grand terrier de Dinan la présence d’une grande auberge nommée l’Auberge du Cheval blanc ; seront aussi citées la présence d’un four banal et d’un pigeonnier par définition très probablement seigneurial.

Ce même prolongement du quai représentera un montant global de 48.100,00 livres. La nature du sol en le fond de la rivière est en effet une vase sans consistance et très mobile, vase possédant en propre une épaisseur de 2 mètres le sol dur et solide, rocheux et granitique, étant lui à 4 mètres de profondeur. Pour la reconstruction de ce mur antique, et pour le prolongement du quai originel, la technique consistera en la pose de pierres sèches, pierres possédant toute parement. Celles-ci seront assemblées les unes aux autres au mortier de chaux ; pour faire face à la nature du sol vaseux et mouvant sera réalisée une armature interne à ces pierres,, une ossature propre à elles mêmes. Pour ce faire il sera procéder à l’enfouissement dans le mur du quai, en son épaisseur et espacés tous les mètres, de longs pieux de 2.50 mètres de longueur tous maintenus les uns aux autres par un grillage de fer ; le tout de l’ouvrage possèdera ainsi une épaisseur totale de 0.85 mètre de profondeur.

XVIII siècle ?

Assise au n° 65 de la rue du Quai cette maison est la dernière Maison à pans de bois édifiée au port de Dinan; elle est t’elle antérieure ou bien postérieure aux deux maisons ci-dessus édifiées en 1788
?
La maison adossée à sa droite immédiate, maison nommée aujourd’hui le « Rocher » , semble devoir apparaitre qu’au lendemain de 1844.

1844.

La dite maison en pans de bois sur son embat en pierre est ici contenue en le n°134 les deux maisons édifiées en 1788 portant elles les n° 132 et 131
(la grande maison aujourd’hui disparue à l’extrémité du quai est assise au n° parcellaire 129 ; le n°107 n’existe plus non plus).

(1) Un perré est un revêtement en pierre sèche ou en pierre liée que l’on aménage au pied ou sur le flanc d’un talus sujet à des glissements ou d’une tranchée susceptible d’être dégradée par les eaux.

(2) Ces maisons dont la dite auberge des 3 rois, avec leurs implantations et le dit droit d’encrage, seront décrits dans le grand Terrier de Dinan du XVII siècle.

(3) Ce nouveau logis sur cave totale qui sera édifié en 1732 remplaça il est vrai un logis originel beaucoup plus ancien encore présent que celui-ci sera en la dite 1678 ; celui-ci, dans le prolongement de l’actuel moulin, était alors assis avec sa proche voisine au plus près de la rivière. Leur existence à tous deux en effet est attestée dans le dit grand « terrier » établi en 1678. Ce nouveau logis fut un AGRANDISSEMENT sur le quai de l’actuelle « avant dernière maison » à pans de bois de la rue du Petit-Fort ces deux maisons n’en formant en réalité qu’une seule même si l’embats dès cette réalisation de tout temps fut à usage professionnel. Voici ce passage …Declaration et denombrement d’une maison que noble homme Pierre Mesnage sieur de la Villegrommil demeurant sur le quay à Dinan paroisse de Sainct-Malo tien et possede… Une maison situéé sur le quay du pont a Dinan exposéé au midy qui fait le coing dudit quay a aller au fort bourg de la Magdeleine du pont a Dinan paroisse de Sainct-Sauveur, consistant en une cave cauveau, cuisine et deux boutiques d’un costé et bout de la dite maison, deux chambres hautes et un grenier au dessus couvert d’ardoisses contenant du coste du quay de profondeur compris la devanture trente pieds sept poulces et de laise compris la devanture du coste du pont vingt pieds cinq poulces joignant de deux parts au pave et carouer du pont a Dinan, d’un coste a maison de Jan Lechapellier sieur de Cucillé et de derrière à la rivière du pont a Dinan avec le droit d’attache sur un pilier de pierre qui supporte la maison dudit Lechappelier et lautre coste du bras de la dite rivière qui fait moudre le grand moulin…

Les actuels n° 9-11-15-17 et 19 rue du Quai

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Le talard de Lanvallay

Ce dessin ou croquis non daté est l‘œuvre de François Agathon du Petit-Bois; 1773-1856
A droite est le petit vide bouteille cité en 1693 bien alors du sieur Nicolas Lambert des Champsguerard en Lanvallay, petit logis assurant toujours aujourd’hui l’angle de la rue Jean Perquis avec le talard.
De l’autre côté de la rivière est la petite vallée des Vaux et ses deux petites maisons lesquelles au XVIII siècle seront les maisons de Maitre et de la Brasserie et tuillerie-four à chaux toutes deux biens professionnels « Lenouvel-Maisonneuve »