En l’année 1754 les États de Bretagne, cela afin de faciliter les venues et départs des bateaux en le port de Dinan, allouèrent à la jeune commune de Lanvallay une somme d’argent importante afin de permettre le financement à 100% de la construction du quai Tallard ; pour permettre cette réalisation plusieurs bâtiments assis au plus près de la rivière seront détruits et il en sera ainsi pour le logis et les écuries du sieur Pierre Salmon marchand tanneur de son état. Fermier général des biens temporels du prieuré de la Magdelaine au pont à Dinan, pendant plusieurs belles et parfaites cueillettes, Pierre au lendemain de son expulsion s’installera en 1756 en le bas de la rue de la Madeleine faisant construite en 1756 pour ce faire l’actuelle maison sise au n° 21 de cette rue.
Et il en sera de même pour l’ancienne métairie des Clos.
Le port de Dinan connaitra son propre premier bouleversement urbanistique dès l’année 1736 lorsque sera pensé, ou repensé, le REAMENAGEMENT du quai antique.
La ville de Dinan devra à 100% financer de ses propres livres et deniers l’ensemble de ces travaux réalisés sur son propre quai.
Pendant des millénaires les marées ici même jour après jour venaient et ….
Le port de Dinan de tout temps fut un port de fond d’estuaire il est vrai et, avant l’apparition du canal d’Ille et Rance, la bonne profondeur de l’eau était toujours très fortement dépendante des grandes marées d’équinoxes.
Il faudra attendre la réalisation de ce même canal, canal commencé le 11/02/1804 et définitivement terminé en 1836, et l’installation de la grande plaine d’eau de Chantoiseau aussi, pour voir ici même, au port de Dinan, la présence d’une eau devenue étale et permanente d’une profondeur suffisante pour tous bateaux entrant et sortant (Sera établie entre mai et juin 1833 une « première navigation dite d’ESSAIE notre « propre partie fluviale » ayant elle été déjà menée à terme; à ce titre la toute première liaison en bateau à vapeur faite entre Dinan et Saint-Malo aura lieu le 16/03/1833 l’écluse du Châtelier au Lyvet étant elle terminée depuis 1832. Reprendre les chapitres consacrés à cette écluse et aux marnières de Chantoiseau).
Beaucoup plus même, cela presque au lendemain de l’ouverture de ce canal, il faudra vouloir la réalisation en 1843 du « haussement » du déversoir de l’écluse du Châtelier au Lyvet pour voir augmenter en la plaine fluviale de Taden sa propre profondeur d’eau, pour voir au port de Dinan la hauteur d’eau passée de 1.76 mètre à 3.94 mètres, pour voir enfin remonter régulièrement jusqu’au port de Dinan des bateaux beaucoup plus importants pouvant eux dépasser les 100 tonneaux (Au port de la Courbure, chantier à bateaux alors situé à l’entrée de port de Dinan, des bateaux marchands dépassant les « plusieurs centaines de tonneaux » seront réalisés en la première partie de la seconde moitié du XIX siècle ; ce chantier commencera son propre déclin dès les années 1870. Prendre le chapitre consacré à ce port).
Avec la réalisation du canal d’Ille et Rance du jour au lendemain de port de « fond d’estuaire » le port de Dinan était devenu en quelque sorte « port fluvial » ; aujourd’hui d’ailleurs, depuis quelques années seulement il est vrai, la partie « maritime » du canal d’Ille et Rance ne contient plus la plaine d’eau de Chantoiseau mais s’arrête dorénavant à l’écluse du Châtelier assise au port du Lyvet (Ainsi le droit de pêcher en rivière de Rance sans permis aucun a été déplacé du pont de Dinan à la dite écluse du Châtelier sise au Lyvet ; dorénavant, au delà de cette écluse, remontant la rivière, le permis de pêche est désormais obligatoire).
De fait le port de Dinan avant l’ouverture du canal d’Ille et Rance était un port de mer dépendant très fortement des marées d’équinoxes lesquelles, seules, permettaient à des bateaux de remonter tout l’estuaire ; cette profondeur d’eau au port de Dinan, très irrégulière et toujours dépendante des marées, pénalisait tous les bateaux dépassant un certain tonnage puisque seuls les bateaux ne dépassant pas les 40 tonneaux pouvaient naviguer jusqu’au port en dehors de toutes fortes marées. Avant la réalisation de ce canal seules les marées d’équinoxes permettaient en effet d’avoir une hauteur d’eau suffisante dans le port, eau profonde de 4.80 m, alors que les marées de Solstices permettaient quant à elles d’avoir seulement un étiage maximal de 2.90m (étiage : la hauteur d’eau d’une eau entre ses niveaux hauts et bas).
Pour le seul cabotage la réalisation de la dite écluse de Châtelier permettra aux bateaux de 60 à 80 tonneaux, et cela par TOUT temps ordinaire, de remonter dorénavant l’estuaire de la rivière jusqu’au pont de Dinan ; hier en effet seules le permettaient les fortes marées.
Economiquement avec l’aménagement du déversoir de l’écluse du Châtelier au port de Dinan tout va EXPLOSER…
Ainsi en 1854 le port de Dinan accueillera un cabotage de plusieurs milliers de tonneaux par des bateaux jaugeant eux les presque 90 tonneaux ; en effet à ce titre rien qu’en cette dite année 1854 entreront et sortiront ici même régulièrement des bateaux approchant allégrement pour certains les dits 90 tonneaux . Pour illustrer ce propos la situation de la marine marchande à Dinan en 1854 aura vu sortir du port 54 bateaux pour un total 1548 tonneaux (28.5 tonneaux chaque), 16 navires pour un total 413 tonneaux (26 tonneaux chaque), 36 navires à voiles pour un total 3160 tonneaux (86.5 tonneaux) quand entreront chargés au port par exemple 83 navires jaugeant les 2933 tonneaux (35 tonneaux) ainsi que 67 navires jaugeant les 1200 tonneaux (18 tonneaux).
La ville de Dinan vivait aussi de son port…
De visite à Dinan voici ce que dira en 1636 le sieur François-Nicolas Baudot seigneur Dubuisson-Aubenay (1590-1652) celui-ci ayant dans un ouvrage raconté sa propre venue au port de Dinan : …Enfin la marée arrive au pont à Dinan, bon bourg, au pied oriental du mont sur lequel Dinan est situé. La rivière y est peu large et au plus de 40 ou 50 pieds, le pont est de pierres, à 5 arches petites. Les grands bateaux qui sont de 30 à 40 pipes, c’est à dire 15 ou 20 tonneaux, ne passent point; mais les batelets et barquettes passent jusques à Léhon, voire 1/4 de lieue outre…
Les bateaux en ce temps là ne possédaient en moyenne en notre propre estuaire, cela en totalité, qu’une semaine par mois pour œuvrer « normalement » jusqu’au pont.
Malgré cette profondeur d’eau très changeante, puisque dépendante en effet des différentes marées, dépendante aussi des saisons, le port de Dinan connu toujours une activité portuaire certaine et cela même au moyen-âge ; au tout début du XIII siècle est-ce que les draperies de Dinan ne quittaient pas déjà notre région de Bretagne pour s’en aller au loin en sortant du port de Dinan ?
N’allaient t’elles pas déjà à Cadix et même au delà voyageant vers des régions beaucoup plus lointaine ? Il nous faut comprendre que le port de Dinan apparait très probablement en même temps que son pont et que celui-ci est déjà existant entre 1070 et 1110, période en laquelle le prieuré du PONT A DINAN sera fondé; le lieu était déjà alors un port de fond d’estuaire et le premier quai, qu’il soit talard ou autre, n’allait probablement pas tarder à apparaitre dans les pages de notre propre Histoire.
Et ainsi depuis la mer la ville de Dinan de tout temps fut principalement « alimentée » par la rivière ; séculairement relié à la Manche de cette façon par le port arriveront à Dinan, transportés par voie d’eau, la pierre, le sel, le plâtre, l’ardoise, le cuir, les planches de bois, le cidre, le beurre, les graines de lin, le bois de chauffage, les bestiaux etc.
Situé au plus profond de son estuaire le port de Dinan a toujours présenté un long corps rectiligne, un étirement certain ; en 1876, au XIX siècle, le quai du port à Dinan à ce titre s’étirera sur une longueur de 512 mètres de quais verticaux et sur une longueur de 164 mètres pour le perré (1) le tout possédant une longueur totale de 676 mètres là où prend fin aujourd’hui le ponton moderne à bateaux.
La partie la plus ancienne du quai propre à Dinan s’étire toujours sur une longueur de 326 mètres. Il prend naissance au débouché, sur le quai, de la grande descente du Jerzual ; en ce même endroit cette partie du quai « d’expression littéraire » au XVIII siècle sera présentée comme étant déjà « ANTIQUE ». Le quai originel, à l’extrémité de ses 326 mètres de long, devait s’arrêtait approximativement à l’actuel n°41 de la rue du Quai, à l’emplacement de l’ancienne briqueterie le bâti ici sur ce quai, cela jusqu’au début du XVIII siècle, s’arrêtant lui aussi un peu près au même endroit (Voir la série des premier plans cadastraux de 1811 et 1844) .
Dans le « Grand papier-terrier de Dinan », livre de « dénombrement » rédigé en 1678, sont ainsi répertoriées donnant sur le quai même, assis en la paroisse de Saint-Malo, treize logis et maisons tous proches de la rivière, treize logis ou maisons avec cour tous probablement à pans de bois et réalisés pour certains soit au XV ou soit au XVI siècle puisque deux d’entre eux seront dits « fait de neuf » en la dite année 1678 ; certains de ces logis seront même accompagnés de leur jardin respectif donnant eux directement sur le quai. La totalité de ce bâti aujourd’hui à presque entièrement DISPARU hormis le vieux moulin du prieuré ainsi que, assise sur le quai, la « Vieille maison » datant du XV siècle aujourd’hui nommée « la Capitainerie » ; reste toutefois aussi une grande maison à pans de bois, XVI siècle il me semble, qui est l’actuel restaurant « Chez Bongrain ». Pour ce quai toute une grande partie du bâti actuel est du XVIII siècle s’échelonnant effectivement entre 1736 et 1786 pour les derniers logis construits presque à l’extrémité du quai. L’autre partie de ces bâtis privatifs est plus récente, première moitié du XIX pour les uns puisque déjà présents en 1844 et seconde moitié du XIX siècle pour les autres ceux-ci ayant remplacés un bâti privatif plus ancien mais encore présent en 1844.
Ainsi en 1678 nous retrouvons ici même assis sur le quai de Dinan certains des grands notables de cette ville à savoir les Mesnage, les Vallée, les Durand, les Aoustin, les Serizay, les Savé, les Douillet, les Gigot, et même les Menard et les Serizay ; ces derniers seront possesseurs en la paroisse de Lanvallay du manoir de la Landeboulou pour les uns et du château de Grillemont pour les autres.
Ici sera possesseur aussi le prieuré du pont lui même et cela pour un logis nommé à la fin du XVIII siècle « le vieux Connant »; ce logis en 1786 sera l’objet d’une action judiciaire menée à l’encontre de la ville de Dinan par le prieuré lui même celui-ci se dressant de droit contre son expulsion des lieux les travaux du port obligeant la démolition de tout son bien.
La démolition de ce logis en effet de force entrainait une perte financière certaine pour le prieuré au regard d’un impôt féodal lequel, dorénavant, ne serait plus jamais perçu…Pot de terre contre pot de fer le prieuré de la Magdeleine perdit la partie.
Le quai de Dinan en sa partie première, la partie la plus ancienne, sa partie « antique » donc, va connaitre dès le début du XVIII siècle une première réhabilitation en profondeur et cela il est vrai au travers de son propre bâti également ; cette réhabilitation obligera ainsi la « démolition » de presque tout le bâti originel attesté « présent » ici même en la dite année 1678 puis sa reconstruction laquelle sera en effet échelonnée de 1733 à 1786.
Les plans nous manquent pour comprendre toute l’importance de l’étirement de ces travaux ; ceux du quai par eux même vont effectivement s’étirer tout au long du XVIII siècle, jusqu’en 1777, et cela dès l’année 1733 le premier plan dessiné lui apparaissant qu’en 1778 lorsque seront décidés les grands travaux d’Alignement à suivre au lendemain de la réalisation du nouveau grand chemin, ou l’actuelle rue du Général de Gaulle. Les plans les plus anciens que tous nous possédons sont les plans de 1701 réalisé par monsieur Carangeau ; ceux-ci nous montrent un quai de Dinan assez difforme à occident, côté habitations, celui-ci possédant à orient, sur la rivière, six cales dont trois beaucoup plus petites que les trois autres. Le bâti représenté sur ces plans datés de 1701 semble devoir dans sa propre longueur s’arrêter en effet à l’extrémité du quai premier.
A l’image de l’ancien moulin toujours partiellement présent aujourd’hui à fleur d’eau, le logement du meunier disparaissant lui au lendemain de 1786, certains bâtis originels étaient eux aussi probablement assis au plus près de l’eau.
Hormis le moulin toujours en activité le réaménagement du quai premier entrainera leur disparition comme le confirme d’ailleurs une ligne écrite par Mathurin Monier lui même dans l’un de ses livres consacré à Dinan : …Il n’y avait dans ce port que des cales en très mauvais état et en outre incommodes à cause de la présence de maisons avançant jusque sur la rivière…
Les travaux propres au quai, travaux accompagnés de ceux de démolition et de reconstruction du bâti premier, commencèrent peu avant 1736 puisque le petit immeuble assurant l’angle de la rue du Petit-Fort avec le faubourg du port lui est daté il est vrai de 1736 ; cette date est notre date de démarrage en dehors de toute autre information (3). Ce réaménagement du dit habitat « premier » semble avoir perduré pendant plusieurs longues années puisque le troisième immeuble, immeuble suivant le précédent, lui est daté de 1754, soit près de 20 années après. En vérité ces travaux « premiers » s’étireront jusqu’en 1786 comme l’atteste la dite procédure judiciaire susnommée et la dernière maison assise presque à l’extrémité du quai faite quant à elle qu’en 1786. L’année 1756 assistera à la reconstruction du très ancien mur du quai, la dite partie antique, celle-ci étant financée entièrement qu’avec les deniers de la ville de Dinan; l’année 1765 quant à elle voit la ville de Dinan être dans l’obligation de « déjà » reprendre certains travaux hier réalisés en 1756. Finançant depuis le début de cette campagne elle même ses propres travaux pour faire face à celle-ci Dinan en 1765 fera un emprunt s’élevant à la somme importante de 12.000,00 livres.
Dans leur globalité ces travaux perdureront jusqu’en 1777 pour le seul quai puisque pour pouvoir définitivement les terminer seront utilisées en réemploi les pierres issues de la démolition de la Porte de Saint-Sébastien de Dinan ; celle-ci située en avant de la porte du Jerzual sera en effet entièrement déposée en 1771.
La reconstruction du bâti assis en bordure du quai s’étirera quant à lui jusqu’en 1786 ce fait étant attesté par la présence des deux dernières maisons jumelées construites toutes deux presque à l’entrée du port ; celles-ci en effet sont datées de 1786.
En la paroisse de Saint-Sauveur l’année 1778 assistera à la sortie de la rue du Petit-Fort, vers midi, dans le prolongement du quai de Dinan et en amont de celui-ci, au delà de la « barrière » autorisant passage pour les marchandises non nécessaire à la vie (ou octroi) , à la construction d’un chemin neuf réalisé au travers de la vallée des Vaux; celle-ci, possédant terres et métairie, est alors desservie au moyen d’une galerie grevée de servitude, galerie couverte traversant tout un ensemble de logis ici même présents le nouveau chemin neuf devant dans sa fonction première relier directement le port de Dinan aux murs de la ville haute (La vallée des Vaux s’étirait déjà au XVII siècle en l’emplacement des actuels jardins ouvriers en s’avançant jusqu’à la Porte de Saint-Louis bien qu’elle était en autre du sieur Serizay; la rue actuelle du général de Gaulle n’existait pas encore il est vrai et en cet endroit, à l’endroit de la dite galerie, était alors présente la grande hostellerie des Trois Rois, hostellerie bien professionnel en la fin du XVI siècle du sieur Josselin Lechapellier)
L’adjudication de la somme de 86.500,00 livres pour ce faire fut faite entre les États de Bretagne et le Secrétaire d’État à la guerre, monsieur le prince de Montbarrey.
La réalisation de l’actuelle rue du Général de Gaulle obligera ainsi de procéder à la démolition de ce même ensemble de bâtis, ou maisons, dont la grande auberge dite « des Trois Rois »; avec celle-ci deux autres maisons assises au plus prêt de la rivière, maisons possédant droit d’encrage pour l’une d’entre elles, seront en effet elles aussi détruites (2). Un bâti neuf allait aussitôt apparaitre ici même en la partie basse de ce nouveau grand chemin dès l’année 1785…
Le siècle suivant, en 1835-36-37 exactement, les travaux du quai au travers de son propre prolongement reprendront allongeant celui-ci sur une longueur de 350 mètres dont 185 de quais verticaux le restant étant du simple perré ; le tout, depuis le fond de la rivière, possédera une hauteur totale de 4.50 suivant une décision ministérielle éditée le 21/03/1835. Et ainsi la seconde moitié du XIX siècle verra l’agrandissement, ou la « terminaison » définitive de ce même quai, et ainsi les deux maisons ici même édifiées en 1788 assisteront, elles aussi, à cette même « »terminaison ».
Les travaux du quai auront en tout et pour tout duré un peu plus d’un siècle entier.
Ce même prolongement du quai représentera un montant global de 48.100,00 livres. La nature du sol en le fond de la rivière est en effet une vase sans consistance et très mobile, vase possédant en propre une épaisseur de 2 mètres le sol dur et solide, rocheux et granitique, étant lui à 4 mètres de profondeur. Pour la reconstruction de ce mur antique, et pour le prolongement du quai originel, la technique consistera en la pose de pierres sèches, pierres possédant toute parement. Celles-ci seront assemblées les unes aux autres au mortier de chaux ; pour faire face à la nature du sol vaseux et mouvant sera réalisée une armature interne à ces pierres,, une ossature propre à elles mêmes. Pour ce faire il sera procéder à l’enfouissement dans le mur du quai, en son épaisseur et espacés tous les mètres, de longs pieux de 2.50 mètres de longueur tous maintenus les uns aux autres par un grillage de fer ; le tout de l’ouvrage possèdera ainsi une épaisseur totale de 0.85 mètre de profondeur.
(1) Un perré est un revêtement en pierre sèche ou en pierre liée que l’on aménage au pied ou sur le flanc d’un talus sujet à des glissements ou d’une tranchée susceptible d’être dégradée par les eaux.
(2) Ces maisons dont la dite auberge des 3 rois, avec leurs implantations et le dit droit d’encrage, seront décrits dans le grand Terrier de Dinan du XVII siècle.
(3) Ce nouveau logis sur cave totale qui sera édifié en 1732 remplaça il est vrai un logis originel beaucoup plus ancien encore présent que celui-ci sera en la dite 1678 ; celui-ci, dans le prolongement de l’actuel moulin, était alors assis avec sa proche voisine au plus près de la rivière. Leur existence à tous deux en effet est attestée dans le dit grand « terrier » établi en 1678. Ce nouveau logis fut un AGRANDISSEMENT sur le quai de l’actuelle « avant dernière maison » à pans de bois de la rue du Petit-Fort ces deux maisons n’en formant en réalité qu’une seule même si l’embats dès cette réalisation de tout temps fut à usage professionnel. Voici ce passage …Declaration et denombrement d’une maison que noble homme Pierre Mesnage sieur de la Villegrommil demeurant sur le quay à Dinan paroisse de Sainct-Malo tien et possede… Une maison situéé sur le quay du pont a Dinan exposéé au midy qui fait le coing dudit quay a aller au fort bourg de la Magdeleine du pont a Dinan paroisse de Sainct-Sauveur, consistant en une cave cauveau, cuisine et deux boutiques d’un costé et bout de la dite maison, deux chambres hautes et un grenier au dessus couvert d’ardoisses contenant du coste du quay de profondeur compris la devanture trente pieds sept poulces et de laise compris la devanture du coste du pont vingt pieds cinq poulces joignant de deux parts au pave et carouer du pont a Dinan, d’un coste a maison de Jan Lechapellier sieur de Cucillé et de derrière à la rivière du pont a Dinan avec le droit d’attache sur un pilier de pierre qui supporte la maison dudit Lechappelier et lautre coste du bras de la dite rivière qui fait moudre le grand moulin…