Le manoir de la Cour de Bretagne. Première partie.

XVI et XVIII siècles.
Les petit et grand caveaux de la Cour de Bretagne et la petite forge bien en 1583 du sieur Bretaigne.

Le grand caveau de la Cour de Bretagne

Au pont à Dinan
Les caveaux de la Cour de Bretagne.

Le manoir de la Cour de Bretagne et sa cour sont cités « déjà existants en 1598 » dans une procédure judiciaire déjà ouverte en 1702 cette procédure opposant alors le seigneur prieur à ses possesseurs du moment, à savoir Janne, Marie et Catherine Gigot ; cette procédure judiciaire, commencée à la fin du XVII siècle, durera quelques 9 années les dites sœurs présentant pour leur défense commune une pièce en vélin écrite en 1598 citant l’existence du dit manoir.
Devant la grande usure de la dite pièce en vélin, et la lecture de ses lignes très difficile à comprendre hormis la dite date inscrite, les dites sœurs seront déboutées de leur prétention belliqueuse surtout que leurs parents, aïeux et bisaïeux de tout temps avaient toujours payer l’impôt demandé.
Aussi le plus grand de ces 2 caveaux doit t’il, lui aussi, déjà exister en la dite année 1598.


Mais que doit t’on entendre par caveau dites moi ?
Les réfrigérateurs lors de la réalisation de ce manoir étaient encore très loin de naître et seuls des pièces ou endroits frais étaient utilisés pour garder quelques temps certains produits alimentaires, tels les légumes, les glacières enterrées n’apparaissant que beaucoup plus tard lorsque l’industrialisation naissante permettra de faire de la glace industrielle.

A ma connaissance les caveau alimentaires de la Cour de Bretagne sont les seuls caveaux « associés » à une même propriété, caveaux encore existants aujourd’hui à Lanvallay au sein de leur cour respective …
Il existe à Lanvallay deux autres manoirs presque identiques à la Cour de Bretagne… à savoir celui des Rochettes et celui de la Landeboulou.

Je ne sais pas si ces dits « caveaux alimentaires  » existent également en ces dernières nobles propriétes.

L’ancien manoir de la Cour de Bretagne assurant l’angle de la rue de l’Abbaye et du Cheminneuf

La Cour de Bretagne hier possédait un manoir, une petite forge, une maison à pans de bois et une petite maison en fond de cour assise sur une porcherie ; cet ensemble possédera également des jardins donnant sur la rue de la Magdeleine ces derniers s’étirant jusqu’à la hauteur de l’actuelle rue Jean Perquis (A l’emplacement de ces mêmes jardins, en leur début, vers midi, sera édifiée en 1801, adossée à la dite petite forge, l’actuelle maison sise au n° 25 de la rue de la Madeleine ; cette même maison sera édifiée par le sieur Robert Rémond charron de son état et nouvel acquéreur en 1801 de la dite cour) .
Bien à la fin du XVI siècle d’Olivier Gigot et de Carize Mouton sa femme le manoir de la cour de Bretagne avant l’année 1693, par droits d’hérédité, sera le bien d’Alain Gigot époux de Guillemette Rillet Sieur et Dame des Anges ; la terre des Anges était une terre assise en Dinan au dessus du faubourg du Jerzual.
En la dite année 1693 le manoir dans tous ses composants sera le bien commun en indivis des trois filles héritières des dits Alain Gigot et Guillemette Rillet, à savoir celui des susdites Catherine, Janne et Marie Gigot Catherine en étant la seule propriétaire en 1733 après division successorale ; Sœur du Tiers Ordre à Dinan Catherine en 1733 devant faire face à des problèmes financiers vendra en effet la Cour seule avec toutes ses dépendances et maisons au sieur Pierre Baguelin époux de Jane Této (Pierre Baquelin susdit avec Guillaume Této, père de Jane sa femme et de Guillemette Této sœur de celle-ci, sera trésorier des biens financiers de l’église du prieuré de la Magdeleine. Guillemette Teto susdite, sœur de Janne et fille du dit Guillaume donc, prendra pour époux Jacques Giffart chirurgien de son état; ces deux derniers se porteront acquéreurs entre la dite année 1733 et celle de 1781 du dit manoir de la cour de Bretagne, acquisition très probablement faite depuis la susdite Catherine Gigot ; celle-ci en effet décédera en sa maison sise rue Haute-Voie à Dinan). Pierre Baquelin et son épouse, la dite Jane Této, seront alors également propriétaires de la Cour Tourandel, cour et bâtis assis juste en face, assis de l’autre côté de la rue alors pavée, assis de l’autre côté dudit Cheminneuf.
Les coincidences du mariage voudront effectivement que les dites sœurs Teto soient propriétaires pour l’une de la dite Cour de Bretagne, dépendances compris, soient propriétaires pour l’autre du dit manoir de la Cour de Bretagne (Pierre Baguelin susdit, époux de la dite Janne Teto, acquéreur de la dite cour forge comprise le 05/12/1733 exactement, se désistera cependant très vite de cet ensemble acquis puisque en effet Pierre vendra à son tour ce tout le 06/07/1739 à Pierre Follen et à son épouse, Laurence Chomené, ces derniers possédant déjà la grande et ancienne métairie noble de la Tandais en Quévert ; Pierre Follen achètera le même au dit Pierre Blondeau fils le dit petit immeuble ci-dessous décrit).
En effet le manoir sera ensuite au milieu du XVIII siècle le bien du chirurgien Jacques Giffart époux de Guillemette Teto susdite celui-ci en étant toujours le possesseur en 1781; riche homme Jacques Giffart sera également propriétaire en 1781 de la dite petite maison de la Cour de Bretagne celle-ci étant alors desservie et par la dite Cour de Bretagne et par la rue de l’Abbaye (Faite de son vivant l’année 1781 sera l’année de sa propre succession répartie entre ses enfants) .
Au début du XVIII siècle le manoir de la Cour de Bretagne et la maison de la Cour de Bretagne seront tous deux le bien du sieur Julien Merel celui-ci « marchand de fer » de son état ».

Petit immeuble particulier hier associé au dit manoir de la Cour de Bretagne.
A l’actuel n°29 de la rue de la Madeleine est ce petit immeuble particulier ayant en indivis appartenu en la dite année 1693 aux enfants héritiers du dit sieur Alain Gigot sieur des Anges époux Guillemette Rillet ; au titre de ce même indivis ce même petit immeuble fut donc le bien avant la dite année 1693 des dits Alain Gigot et Guillemette Rillet tous deux père et mère en effet des dites sœurs Gigot.
Au lendemain de cet indivis, au lendemain de la division successorale qui s’en suivie, Catherine héritera du dit manoir la cour comprise, la petite forge comprise, les dépendances de la dite cour comprises la petite maison à pans de bois présente en la dite Cour de Bretagne étant toutefois reçu par Marie.
Marie sa sœur, épouse de Pierre Blondeau sieur de la Villeménard, marchand de draps de soie de son état, entrera en effet en la possession et de la dite petite maison en pans de bois et de ce même petit immeuble puisque leurs deux enfants héritiers, Marie et Pierre Blondeau, de celui-ci en seront ensemble héritiers en indivis au décès de leur mère ; Jeanne leur sœur à toutes deux, à Catherine et Marie, époux d’André Lerenec sieur de la Ville Ameline en Tressaint, semble devoir entrer en la possession d’autres biens non assis à la Magdeleine (André Lerenec sera le concepteur à la Magdeleine, en l’ancienne grande hostellerie de la Croix-Verte, du premier relais à côches reliant la ville de Dinan à celle de Rennes. Cette initiative il la devra au maire de Dinan de l’époque, à son ami Duclos demain futur Académicien) .
Ce petit immeuble sera donc longtemps partie intégrante du grand logis de la Cour de Bretagne, ici adossé à sa droite immédiate, avant d’en être séparé par vente au lendemain des déboires financiers de Pierre Blondeau fils du susnommé (Celui-ci, aussi marchand de drap de soie tout comme son susdit père, le dit Pierre époux de la dite Marie Gigot, pour cause de dette fera un séjour en la prison de Dinan ; pour échapper à celle-ci Pierre Blondeau fils devra il est vrai procéder à la vente de tous ses biens quels qu’ils soient. Il sera en effet à la demande de la Dame de Porto-Corvo, dame résidante alors dans les Iles, trainé devant la justice de Dinan pour défaut de paiement. ; si la draperie de Dinan dès le XIII siècle parviendra à Cadix celle-ci aux XVII et XVIII siècles au regard de cette même procédure judiciaire apparemment allait jusque dans les iles de la Martinique).
Ce petit immeuble sera en effet par acquêt du 06/07/1739 le bien de Pierre Follen et de Laurence Chomené sa femme ces deux dernier l’acquérant du dit Pierre Blondeau (Pierre Follen et son épouse, possesseurs en la rue du Petit-Fort de l’autre côté du fleuve de la Rance, possesseurs aussi d’une grande métairie en Quévert, s’étaient déjà portés acquéreurs quelques mois auparavant seulement de l’une des deux maisons constituant depuis sa première heure l’ancienne hostellerie de la Croix-Verte assise au débouché de la rue de l’Abbaye. Pierre achètera le 06/07/1739, soit exactement le même jour que l’acquisition de ce petit immeuble, la dite Cour de Bretagne par un acquêt établi entre lui même et Pierre Baguelin) .
Pierre Follen, alors veuf Chomené depuis la dite année 1752, semble devoir vendre ce petit immeuble au sieur de la Touche Salmon (A savoir Jan Salmon sieur de la Touche; celui-ci était l’un des fils de Pierre Salmon l’ancien fermier général des biens temporels du prieuré de la Magdeleine aussi marchand tanneur de son état) puisqu’un acte d’allotissement du grand logis de la cour de Bretagne, acté rédigé le 23/01/1781, nous apprend que ce même petit immeuble était alors le bien du sieur Jan Teto lui même acquéreur du dit sieur de la Touche Salmon .
Le susdit sieur Pierre salmon, expulsé que celui-ci sera du tallard en 1759, fera construire proche l’actuelle maison sise au n° 21 ; cette même maison en 1839, hier bien d’Hélène Salmon fille du dit Pierre, sera vendue par la propre fille d’Hélène Salmon à Marie Angot veuve de Guillaume Teto celle-ci cafetière de son état à Dinan.
Jan Teto susdit, beau-père de la susdite Marie Angot, fabriquant de tuiles au port de Dinan, décédé en 1801, laissera ce même petit immeuble à sa veuve Jane Arot lequel immeuble sera ensuite celui de leur fils Guillaume Této susnommé, époux de la susdite Marie Angot, possesseur de cet immeuble que Guillaume sera pour la matrice cadastrale de 1811. Dans cette histoire Jan Teto susdit était le propre neveu de la dite Guillemette Této femme Jacques Giffart. Nous voyons très bien ici comment les constituants d’une même cour pouvaient être successivement réparties entre les héritiers d’une même famille .
Julien Merel marchand de fer de son état, alors possesseur du dit manoir de la Cour de Bretagne, bisaïeul d’Albert-Joseph-Marie Chauchix maire de Lanvallay, en 1812, année de sa propre mort, achètera ce même petit immeuble le réintégrant ainsi une nouvelle fois dans la propriété du manoir de la Cour de Bretagne ; après sa mort, presque immédiate en effet à cette même acquisition, au lendemain de la division de ses biens qui s’en suivra, cet immeuble sera transporté naturellement entre les mains de sa fille héritière, à savoir entre les mains de Julienne-Anne Merel la tante de Virginie Follen cette dernière étant la propre mère du susdit Albert-Joseph-Marie Chauchix négociant en vin et maire de Lanvallay.
En seront les possesseurs suivants et connus :
– 1811. Julien Merel marchand de fer et époux de Marie-Janne Follen sa cadette de 20 ans (N° cadastraux 90-93-137-138).
– Au lendemain du dit 31/10/1812. Les 3 enfants héritiers Merel, tous nés du second lit de leur père, garderont en indivis cet immeuble jusqu’au 03/05/1835 année en laquelle ils partageront entre eux l’ensemble des bien du feu Julien Merel leur père.
– Au lendemain du dit 03/05/1835. Dame Julienne-Anne-Marie Merel, épouse Legeron, sera la bénéficiaire de cet immeuble après le dit partage (Ces 2 immeubles se montaient ensemble à la somme de 8000 francs les meubles et liquidités en leur ensemble eux à 24.000 francs; Julienne recevra les deux immeubles et ses deux frères, chacun pour moitié, toutes la valeur financière s’édifiant et avec les dits meubles et avec la dite liquidité).
– 24/01/1866. Julienne Merel sus-nommée (Lors de vente du grand logis établi entre Julienne Merel, alors épouse Dandin en seconde union, et le couple Deschamps-Lemarchand, il sera stipulé que Julienne Merel habitant alors en le bourg neuf de Lanvallay possédait toujours ce même petit immeuble).
– 09/02/1948. Monsieur Planchette. Lors de vente du dit grand logis établit ce même jour entre Gustave Pensart et Albert Moy, ce dernier alors le nouvel acquéreur, il sera dit que le dit grand logis était adossé au petit immeuble celui-ci étant le bien de Planchette 
…joignant au nord Planchette, à l’ouest la grande route et à l’est Roinel…
Ce petit immeuble particulier est aujourd’hui le bien de madame Susan Verner, anglaise.

Les possesseurs du manoir de la cour de Bretagne, au tout début du XVII siècle, seront Olivier Gigot et Carize Mouton tous deux sieur et Dame de La Lande terre située au dessus du port de Dinan, terre assise au dessus du faubourg du Jerzual; ils seront tous deux inhumés derrière le chœur de l’église de Saint Sauveur de Dinan en leur propre chapelle funéraire…Leur pierre tombale en cette chapelle existe toujours aujourd’hui.
Ces derniers étaient alors en le bas de la rue de la Magdeleine propriétaires de toute l’étendue géographique comprenant aujourd’hui la surface d’habitation s’étirant entre la rue de l’Abbaye et la rue Jean Perquis, comprenant les actuels numéros 29, 27, 27 bis, 25, 23 et 21 de la rue de la Magdeleine nommée au XVI siècle « le Chemin Neuf ».
L’existence de ce caveau sera rappelée en 1733 lors de la vente de la Cour de Bretagne, vente établie alors entre Catherine Gigot, propriétaire des lieux du moment, et Pierre Baguelin, riche marchand, celui-ci se portant alors acquéreur de la cour, de la petite forge ainsi que de l’une des maisons présentes en cette même cour
(A savoir la petite maison à pans de bois. La petite forge sera citée en 1583 une piece en vélin attestant quant à elle de l’existence du manoir en l’année 1598. Le susdit Olivier Gigot, aïeul des susdites Janne, Marie et Catherine, sera nommé le 13/06/1584 sur les fonds baptismaux de l’église du prieuré du pont à Dinan; au regard de cette même date de baptême Olivier ne peut pas avoir été le « concepteur du manoir. Au regard du litige judiciaire ayant opposé ses petites-filles au seigneur prieur il nous faut voir au travers des père et mère d’Olivier, au travers d’Olivier Gigot et Julienne Jan son épouse, ces derniers dits aussi « Sieur et Dame de la Lande », les éventuels concepteurs de ce même manoir les père, aïeux et bisaïeux des dites Janne, Marie et Catherine Gigot ayant de tout temps payé l’impôt féodal dû au seigneur prieur. Dans la chronologie de cette généalogie nous avons en effet Olivier Gigot époux de Julienne Jan, puis Olivier Gigot époux de Carize Mouton, puis Alain Gigot époux de Guillemette Rillet puis enfants les susdites Janne, Marie et Catherine ; Artur Jan, aïeul de la susdite Julienne Jan, payait déjà impôt au seigneur prieur en l’année 1556. En ces mêmes personnages ici même présents dès le milieu du XVI siècle, également en son bâti encore présent ici même en grande partie, notre quartier de la Magdeleine d’aujourd’hui tire de tout cela sa propre actuelle richesse).

L »ancien manoir et sa cage d’escalier tous deux regardés depuis leur cour
La partie de droite, où il y a la parabole, est le dit agrandissement réalisé par le susdit Alain Gigot (Celui-ci sera en 1781 le bien du sieur Jan Teto neveu de la dite Guillemette Této époux Jacques Giffart ; Jan Teto susdit, époux Janne Arot, possédera sur le quai de Dinan vers 1770, de l’autre côté de la Rance, la toute première briqueterie présente au port à Dinan. Le fils de celui-ci, Guillaume Této, possesseur aussi de ce petit immeuble par droits d’hérédité, prendra pour épouse la susdite Marie Angot ; cette dernière se portera acquéreur en 1839 de la susdite maison sise au n° 21 rue de la Magdeleine toute proche assise, maison en laquelle elle décèdera peu après. Reprendre la lecture ci-dessus).
Lors de la réalisation de ce petit immeuble, réalisation probablement faite à la demande du dit sieur Alain Gigot sieur des Anges, celui-ci sera desservit en ses différents niveaux que par la cage d’escalier du dit manoir de la Cour de Bretagne les deux embats s’ouvrant l’un sur l’autre ; au lendemain de la dite vente établie entre les susdits Blondeau/Folen ce petit immeuble verra en son sein l’exécution d’un escalier intérieur celui-ci desservant alors tous ses niveaux superieurs. Les anciennes portes le desservant de la dite cage d’escalier du manoir seront toutes définitivement murées ainsi que la porte commune au RDC desservant les deux embats .
1801
Adossée à la maison en pans de bois de la Cour de Bretagne, donc attenante à la Cour de Bretagne elle même, cette maison sera édifiée à la demande du dit sieur Robert Rémond celui-ci charron de son état
et nouvel acquéreur en 1801 de la dite cour suite à une ventre très probablement établie entre les dits Follen/Remond (la petite maison accolée à droite, plus basse, est l’ancienne petite forge de la Cour de Bretagne citée en un acte d’imposition en 1583 ; en celle-ci œuvrait en la dite année 1733, année de la vente de la Cour Gigot/Baquelin, Robert Briand maréchal sur route celui-ci alors locataire de la dite Catherine Gigot pour la petite forge) .
Avant la dite année 1801 étaient ici même les dits jardins du manoir de la Cour de Bretagne, jardins donnant sur la rue du Cheminneuf, jardins toujours existant en la dite année 1733 lors de la dite vente de la Cour Gigot/Baquelin.
Le milieu du XX siècle verra l’existence en son embats d’un estaminet.
Appartenant au début du XX siècle à la famille Roinel, alors aussi propriétaire de la dite Cour de Tourondel, alors aussi propriétaire de la maison à pans de bois assise en le bas de la rue de l’Abbaye, cet ensemble aujourd’hui, comprenant donc aussi la dite Cour de Bretagne, le dite petite maison en pans de bois et la dite petite forge, est le bien en copropriété des messieurs Fournier/Poilly messieurs Fournier possédant aussi le dit manoir de la Cour de Bretagne.

Ce caveau vouté presque entièrement enterré est aujourd’hui de nouveau la propriété du manoir depuis l’acquisition récente de la Cour par nous même ; il s’étire toujours de nos jours sous les jardins hauts du dit numéro 21 de la rue de la Madeleine et les dimensions de celui-ci, hors oeuvre bien sur, sont de 3 mètres par 2 mètres soit 5m² tout de même.
La petite forge de la Cour de Bretagne sera citée des l’année 1583 en un acte d’imposition ou levée ; elle était alors le bien d’un sieur nommé « Bretaigne »
(La cour et le manoir doivent t’ils tous deux leur propre nom à ce même sieur ainsi nommé en cette même année 1583 ? La grande vallée haute assise au dessus de cet ensemble elle aussi au XVII siècle sera ainsi nommée).
En l’année 1781 la Cour de Bretagne comprendra un ensemble de quatre maisons distinctes, la petite forge comprise, et servira également à distribuer, ou à desservir, les maisons actuelles assises aux numéros 18, 16 et 14 de la rue de l’Abbaye cette dernière se nommant en la dite année 1781 « la maison de la Cour de Bretagne » .
En l’année 1781 Jacques Giffart, chirurgien de son état, et veuf en première noce de Guillemette Teto, sera toujours propriétaire du dit manoir, sera toujours propriétaire et de la dite cour et de la dite « maison de la Cour de Bretagne » ; ses enfants au lendemain de cette dite année 1781, au lendemain de la « répartition testamentaires », semble devoir vendre leur bien hérité au sieur Julien Merel riche marchand de fer. (Riche personnage lui aussi celui-ci à orient se portera également acquéreur en la rue de la Madeleine de toute une partie de la vallée s’étirant entre le bas de la longue côté et son débouché haut; elle était alors plantée que de noyers. Julien Merel achètera également des terres étendues assises en la Landeboulou; Julien, possesseur du dit manoir, prendra en première noce pour épouse Janne-Nicole Briand la propre petite-fille du dit Olivier Briand celui-ci, de son état « maréchal sur route » , œuvrant en la dite petite forge en 1733. Finalement tout n’est que continuité).

A gauche, possédant la petite porte blanche, est la dite petite forge de la Cour de Bretagne
Successivement bien Gigot/Mouton, Gigot/Blondeau, Follen/Chomené, Remond/Lemée, Roinel, Marchix, Fournier et Poilly, la maison à pans de bois ici à droite, hier elle aussi bien du dit manoir et de la dite grande cour , elle aussi desservie par celle-ci, possédera quant à elle son propre caveau alimentaire mais beaucoup plus petit celui-ci (Cette maison possédera également sa propre cour, une toute petite cour intérieure hier à ciel ouvert, courette d’une surface de 15 m² seulement ; celle-ci dernièrement a été transformée en une salle de repas principale) .
Cette maison possédait en effet sa propre petite courette extérieure et son propre caveau; celui-ci possédait également en sa partie supérieur une petite armoire en pierre.
Cet ensemble de tout temps assis en retrait de la rue de la Magdeleine sera agrandit en 1801 par une nouvelle construction desservie par la dite rue de la Madeleine, ensemble formant aujourd’hui deux éléments distincts. Cet agrandissement sera l’oeuvre de Robert Remond « charron » de son état ; celui-ci au lendemain de la Révolution, sous le Directoire, achètera également aux Biens nationaux les bâtiments conventuels de l’ancien prieuré de la Magdeleine à Anne Tardif veuve de Jacques Salmon sieur du Bas-Fresne (Ce dernier sera lui aussi le fils de Pierre Salmon le susdit fermier général chargé de la gestion des biens temporels du prieuré de la Magdeleine ; à ce titre il sera donc le frère germain du dit sieur de la Touche Salmon celui-ci possesseur en son temps du dit petit immeuble ci-dessus décrit).
Le petit caveau, ou petit légumier, de la maison à pans de bois de la Cour de Bretagne
L’ancienne courette extérieure de la petite maison à pans de bois de la Cour de Bretagne
Aujourd’hui « salle de repas » à sa gauche étaient avant la dite année 1801 une partie des dits jardins du manoir de la Cour de Bretagne ; au devant, ici en bas de l’écran, est l’embat de la dite petite maison à pans de bois.

La cour de Bretagne et la petite maison à pans e bois maison NON terminée aujourd’hui dans sa réhabilitation

Le 25 rue de la Magdeleine avant sa restructuration
L‘ancienne petite forge citée en 1583 est occupée ici par la petite chambre 1; originellement celle-ci était desservie depuis la cour par une petite porte originelle retrouvée bouchée. Celle-ci depuis a été réouverte (La petite forge sera en effet citée en la dite année 1583 son possesseur du moment, le sieur Bretaigne, devant sur celle-ci impôt seigneuriale. La cour de Bretagne semble devoir déjà exister celle-ci prenant alors définitivement pour nom le propre nom de son occupant du moment. Il est donc possible que le concepteur du dit manoir de la Cour de Bretagne fut non pas un sieur né Gigot mais bel et bien le dit sieur Bretaigne. Cela reste bien sur une supposition. Rappelons ici que l’ancienne maison noble de la Croix-Verte, maison toute proche puisque faisant face au dit manoir de la Cour de Bretagne, fut édifiée quant à elle en l’année 1577).
Avant 1801 , en la dite année 1733, lors de la dite vente Gigot/Baguelin, une remise lui était adossée à nord ; il s’agit ici du salon, de la salle de bain, toilette et dégagement ; en sa façade sur rue cette remise sera entièrement restructurée au lendemain de 1801 lorsqu’une nouvelle maison viendra agrandir tout l’ensemble à nord. A orient de ce même ensemble, ici le cellier, est l »embat, pièce à feu, de la dite petite maison à pans de bois laquelle en son RDC était séparée de la dite remise que par une simple cloison en pans de bois le tout formant alors un seul et même ensemble. Finalement la dite maison à pans de bois semble avoir été le « logement » du forgeron œuvrant en la dite petite forge
(la pièce de vie unique de la petite maison à pans de bois, en son étage, était adossée au grenier de la dite forge; le tout là aussi était séparée que par une simple cloison à pans de bois. Son étage était desservi depuis l’extérieur par un petit escalier réalisé en la dite courette).
Finalement en la dite année 1733, lorsque la surface occupée ici par les séjour, salle d’eau et cuisine n’était que 2 jardins séparés l’un de l’autre par une allée de castillé, le dit dégagement n’était un simple passage ouvrant la dite petite forge sur les jardins bas.
Au lendemain de son acquisition de la Cour en 1801 le charron Robert Remond fera en effet construite à l’emplacement même de ces deux jardins le dit agrandissement de la petite forge (Avant cet agrandissement la petite maison à pans de bois s’ouvrait aussi à nord, en son fond, sur la dite petite courette celle-ci venant à occident s’appuyer contre les deux susdits jardins. Comprenant le dit petit caveau celui-ci appartenait donc à la dite petite maison à pans de bois et à ce titre il est forcément antérieur à la dite année 1801).
Adossé au dit petit caveau est l’ancien escalier menant au premier étage de la petite maison à pans de bois ; celui-ci desservait également les jardins hauts aussi propriété du dit manoir de la Cour de Bretagne ceux-ci s’étirant à nord jusqu’à l’actuelle maison sise au n° 21 de la rue de la Madeleine, maison édifiée en 1739 par le susdit Pierre Salmon marchant tanneur et fermier général des biens temporel du prieuré du pont à Dinan (Le retour du dit petit escalier se faisant au dessus du dit petit caveau).
Cet escalier sera muré au tout début du XIX siècle lorsque Helène Salmon, fille du dit Pierre Salmon et femme de Christophe Leroux sieur des Aulnais, celui-ci de sa fonction « régisseur du marquisat de Coëtquen », fera réhausser une allée de service déjà existante afin de permettre l’accès de la maison hier construite par son dit père depuis la dite Cour de Bretagne.
La dite petite allée réhaussée par la dite Hélène Salmon avant la dite année 1839 lorsque celle-ci désirera desservir sa maison héritée de son père aussi depuis la Cour de Bretagne. Ayant financé elle même ces travaux Hélène Salmon obtiendra à ce titre la jouissance éternelle de passage (Cette maison sera vendue en 1839 par la fille de la dite Hélène; cette vente sera faite en faveur de la susdite Marie Angot alors veuve Guillaume Této).
La petite maison à pans de bois adossée à l’ancien noble logis de la Cour de Bretagne.
Possédant de fait un embat professionnel entièrement indépendant des logements cette petite maison à pans de bois à plusieurs reprises contiendra en son sein deux familles distinctes, une pour l’embat celle-ci possédant alors également la moitié du premier étage pour son propre logement aspecté sur le rue, ; l’autre famille occupera quant à elle l’extrémité ou le fond du dit premier étage présent à nord.
L’accès à ces deux logements se fera depuis l’extérieur via un petit escalier à degrés surmonté d’un grand perron desservant toujours aujourd’hui 2 portes d’entrée distinctes donnant cependant de nos jours accès à la même pièce.
Ce fait sera clairement exprimé le 23/01/1781 lors de la Prise, Partage et Allotissement du grand Logis de la Cour de Bretagne, grand Logis comprenant également en sa cour la Maison de la Cour de Bretagne cette dernière étant mitouenne à celle-ci. Né le 09/11/1704 Jacques Giffard au décès de Guillemette Teto, tous deux unis le 03/05/1728, décès survenu le 31/12/1744, se remariera seulement 5 mois après, le 30/05/1745, avec Janne Legendre.

Homme prolifique Jacques se remariera une troisième fois, le 23/05/1780, à l’âge de 76 ans, et de ce dernier mariage naîtront à nouveau 4 derniers enfants. Seuls quatre enfants nés de Guillemette Teto lui survivront celle-ci ayant eu de Jacques Giffard tout de même 12 enfants ; seuls ces 4 enfants nés de Guillemette seront concernés par l’héritage de ce noble logis, héritage reçu par eux en indivis.
L’appartement aspecté sur la rue sera, le 23/01/1781, le bien de la dite Françoise Briand épouse Guillaume Teto celui étant à nord étant alors quant à lui le bien de la dite Janne Busson femme du dit Pierre Salmon fils ; celle-ci demain en 1811 sera propriétaire de la maison lui faisant face de l’autre côté de la rue.
Françoise Briand eu pour père Olivier Briand, c’est à dire celui qui de son vivant sera maréchal ferrant en la cour du dit noble Logis de la Cour de Bretagne lors de la vente et de la cour et de la dite petite forge en 1733
. l’ensemble de celle-ci avant 1811 sera vendu en un seul lot à monsieur Marc, Marc ou Mari suivant les écriture, celui étant alors possesseur de l’auberge de la grande Maison de la Croix-Verte.
Ce texte est un lien…

Finalement tout n’est que la continuité de l’autre…

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