XVI-XVII siècle. Le Manoir de Vauboeuf, bien seigneurial des Monterfil, Rolland et Taillefer.

Le très vieux manoir de Vauboeuf.
Le manoir de Vauboeuf bien seigneurial au tout début du XVI siècle des seigneurs de Monterfils possesseurs des seigneuries du Bois-Harouard et du Colombier en Lanvallay.

Le manoir de Vauboeuf, hier assis au plus prêt des terres relevant des seigneurs de Plouër, depuis toujours posé au Port Saint-Jean, est assis aujourd’hui en la Ville es Nonnais, en le département d’Ille et Vilaine.
Le Port Saint-Jean fut très longtemps nommé le Port d’Establehon (Ou Stablon) et se dressait tout proche, établit au plus de celui-ci, dès le 12ème siècle, un hospital ou commanderie ; celle-ci relevait du diocèse de Saint-Suliac, en l’évêché de Saint-Malo, possédant moult bénéfices ou recettes fiscales s’étirant sur plusieurs paroisses. L’un des bénéfices de cet hospital relevait du baillage des seigneurs de la Houssaye, en Plouer, dont l’un des seigneurs sera possesseur de terres étirant leurs étendues en Yvignac (voir le puits de Caverre en Yvignac décrit en fin de page) ; un autre baillage était celui de Vildé, terre assise en la seigneurie de Taden (Baillage : Circonscription fiscale et judiciaire en lequel s’exerçait le pouvoir d’un bailli. Le baillage de la ville de Troyes par exemple, l’un des plus grands du royaume en son temps, comprenait ainsi 1 président, deux lieutenants généraux, un particulier,  11 conseillers, un avocat général, un greffier, 1 procureur etc.
Bénéfice d’un baillage. les Bénéficiers satisfaisaient toujours aux charges et conditions auxquels ils étaient tenus le surplus des biens provenant de leurs bénéfices toutefois leur appartenant ; ils pouvaient ainsi comme bon leur semblaient utiliser ce même surplus ou, à défaut, en faire profiter aussi leurs propres héritiers. La gestion judiciaire du prieuré de la Magdeleine au pont à Dinan relèvera ainsi pour tout le XVI siècle du seul baillage de Beaufort attaché au seul château de la Garaye, en Taden).

Cet hospital sera également en possession de baillages divers dont certains s’appliqueront directement sur certaines maisons implantées derrière les murs fortifiés de Dinan; il sera aussi, et en autre, possesseur du baillage de Pont de Terre, possession situé en la paroisse de Pleudihen (Nous faut-il voir en ce dit Pont de Terre, cité au XII siècle, l’actuel Pont aux Cieux assis en Pleudihen ?).
Cet hospital, donc situé au pied même du manoir originel de Vauboeuf, sera cité dès l’année 1160 et cela dans une charte rédigée sous le règne du duc de Bretagne Conan IV laquelle reprenait, en autre, certains des biens relevant de ce même hospital. Celui-ci doit voir son origine propre dans l’établissement ici même, vers 1100, d’une communauté de chevaliers-hospitaliers ces derniers relevant alors très probablement de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem.  

Seconde moitié du XVII siècle.
Tourelle possédant un Colombier.
Reconstruit en 1669 sur les ruines d’un ancien colombier il sera stipulé en 1669 que l’on entrait en celui-ci par une petite porte et huysserie de pierre de Taille et que dans son intérieur était présents 14 rangs de trous pertuits et refuge à pigeons.

Les seigneurs de Plouër et leurs Maisons nobles
La seigneurie de Plouer, elle aussi hier importante dans notre propre région, apparait très tôt dans notre histoire de Bretagne, dès le XI siècle au travers de Brecel de Plouer, la fin du 14ème siècle nous présentant toujours des seigneurs nés « Plouër » dans différentes « Montres d’armes » (Trois Maisons nobles de Plouër auront des liens très serrés avec l’histoire de Lanvallay au travers du quartier de la Magdeleine et au travers du château de Grillemont lui même. A ce titre ci-dessous nous allons toutes vous les présenterons). Comprenant famille comtale cette grande seigneurie au XVI siècle possédera un nombre non négligeable de terres nobles possédant manoirs et familles seigneuriales toutes possédant Armoiries. Il en ira ainsi pour les Lambert de la Rigourdaine, les Follenay de la Herviais, les Vaux Saint-Cyr, les Beaumanoir, les Rochefort, les Saint-Paul de Plouër etc.
17 manoirs et seigneuries y seront légitiment comptabilisées tout au long de ce même XVI siècle.
La famille seigneuriale de Plouer, avant de ce fondre au 15ème siècle dans les seigneurs de la Moussaye, puis dans ceux des Gouyon, (Ces derniers devenant ainsi les Gouyon de la Moussaye) établira des unions tout au long des XIV et XV siècles dans les plus grandes familles seigneuriales de notre région à l’image de Pierre de Plouer qui prendra pour épouse une enfant issue de la famille seigneuriale de Dinan-La Bellière (Ainsi en 1346 Pierre II de Plouër prendra pour épouse Mahaut de Chastelier lorsque 250 ans après son propre parent, Jehan de Plouër, prendra lui épouse en la même famille lorsqu’il s’unira le 17/04/1501 avec Plezou du Chatelier; Alain de Plouër en 1364 prendra pour compagne Bienvennue de Lesquen fille de Guillaume et de Janne du Parc d’Avaugour; Ruellan de Plouër quant à lui, vivant en 1380, prendra pour femme une enfant issue de la Maison de Lancieux, Janne de la Roche ; Berthelot II de Plouër prendra lui pour épouse Marguerite de L’Argentaye famille seigneuriale originaire de Tredias La famille de Rosmadec elle aussi sera unie à la famille seigneuriale de Plouër par Jean 1er ; cette très noble et ancienne famille seigneuriale deviendra plus tard maison comtale sous les heures d’Amaury III Gouyon, marquis de la Moussaye lorsque celui-ci pris pour épouse, en 1490, Catherine de Plouër fille héritière de Pierre. Les Gouyon comtes de Plouër eux feront alliances maritales avec les nobles familles de Châteaubriand, de Guémadeuc, d’Acigné et Du Chastel ).

Liste des Maisons nobles de Plouër possédant devoir de foi, d’hommages, de rachapt et autres aventures de fief :
Rigourdaine bien des Sires de Rochefort (Sires aussi de la ville seigneuriale de Châteauneufla Noë) , des Lambert (Jean Lambert, Connétable de Dinan en 1553, prendra pour épouse Jeanne de Rochefort), de Varennes (En mai 1681 Jacques de Varennes, Ecuyer, sera en procédures menées à l’encontre du seigneur de Plouër pour des entraves menées par celui-ci, entraves portant atteinte à ses propres droits de justice relevant de sa seigneurie de la Rigourdaine), De la Haye comte de Plouër au XVIII siècle, les De Bizien (Vers 1770 Messire Toussaint-Marie de Bizien épousera Françoise-Marie-Rosalie de la Haye fille du comte de Plouër).
Saint-Paul ou Saint-Poul. La famille de Saint-Poul (la seigneurie des Saint-Poul citée ici même aux XV et XVI siècles possédait haute, moyenne et basse justice ; elle était presque aussi importante que celle des Plouër. Leur château était là où se dresse aujourd’hui le château de Plouër construit au XVIII siècle par le comte de Plouër De la Haye. Jacques III de Saint-Poul vendit sa propre seigneurie hérité de ses père et mère, Jean de Saint-Poul et Perrine Eider, à François de la Houssaye) ; François la Houssaye époux de Janne de la Touche-Québriac (Les Houssaye seront par alliance aussi possesseurs de la Maison noble de Caverre en Yvignac) ; Du Tiercent (Dlle de la Houssaye, fille du dit François, épousera en 1539 Gilles de Tiercent ; celui-ci vendra sa seigneurie le 26/12/1543 à Radegonde des Déserts) ; Des Déserts Radegonde épouse de René 1er de Tehillac (Pour sa seigneurie de Saint-Poul Radegonde rendra aveu le 25/10/1576) ; Gabriel de Tehillac (fils des précédent c’est lui qui vendu la seigneurie de Saint-Poul à Charles Gouyon de la Moussaye) .
Pignehel est aux puissants seigneur de Trémeureuc (Elle est très probablement née d’un détachement de la seigneurie de Trémeureuc-Plumazen).
La Garette. Olivier le Metayer en 1427; Jean de Monterfil et son épouse Richarde de Lesquen (Ou Richarde de Lescu. Jean de Monterfil sera avec son frère germain aussi seigneur du Bois Harourad en Lanvallay ; Alain de Plouër en 1364 prendra pour compagne Bienvennue de Lesquen fille de Guillaume et de Janne du Parc d’Avaugour faisant ainsi remonter la branche des Lesquen ou Lescu en la seconde moitié du XIV siècle) ; Herbert (Pierre-Charles Herbert, sieur de Chambéry, fils de Jean et de Perrine-Thérèse Piednoir de Saint-Malo, décède à la Garette le 28/11/1763) ; Brignon de Lehen (Aimée-Marie Herbert née en 1754 prendra pour époux Mr Brignon de Lehen originaire de Saint-Méloir des Ondes. Pierre Brignon leur fils supposé sera maire de plouër sous la Restauration et membre de la Chambre des Députés pour l’arrondissement de Dinan) ; Tombret de Marcillac (Cité par La Messelière comme étant propriétaire de la Garette au début XX siècle).
Les Isleaux. Amiot (Dès 1427 au travers de Geoffroy témoin noble de la paroisse de Plouër lors de la Réformation de la noblesse . En 1472 comparaitrons tous deux côte à côte lors de la Montre militaire du Sire de la Hunaudaye Guillaume Amiot des Isleaux et Ruallen tous deux jusarmier en brigantine ; les Amiot seront aussi possesseurs du Clos Chevrel ci-dessous présenté) ; Serizay (Les Serizay Sieurs de Grillemont en Lanvallay sortent de la terre des Isleaux par Alain fils de Guillaume Sieur des Grandschamps et des Isleaux celui-ci de sa charge étant Connétable de Dinan. En effet Guillaume Sieur de Grandville né au lendemain de 1554, fils de Guillaume et de Françoise de Serville, sera le premier Sieur Serizay des Isleaux ; suivra ainsi aux Isleaux le fils de ce dernier, Jean. frère du dit Alain. Le susdit Jean Serizay des Isleaux, Connétable de Dinan, prendra pour épouse Marie Macé dlle du Bignon ; Jean affranchira sa terre dite des Isleaux en 1609 de la rente due à la Seigneurie de Rigourdaine. Janne la fille de celui-ci, née en mars 1642, prendra pour époux Jean de Taillefer Connétable à son tour de Dinan; par son époux héritier de ses père et mère Janne entrera en la possession du manoir de Vauboeuf. Janne semble avoir eu une sœur laquelle pris pour époux un Anger sieur de la Haye ; par cette union les Isleaux passeront aux Angers) ; Anger ; Ferron (En 1789 Masitre François-Malo Ferron de la Cigonnière en Saint-Juvat afferme les 2/3 de la métairie des Isleaux à François Morel).
– Le Clos Chevrel. Chevrel (Les Chevrel donneront plusieurs prestres à la paroisse de plouër ; entièrement détruit au XIX siècle le Sieur du clos-Chevrel avait droit de Colombier et le privilège de posséder en l’église de Plouër deux tombes armoirées) ; Les Amiot (Déjà sieurs des Isleaux) ; Lefeuvre (En 1582 Gaubert Lefeuvre sieur de la Tremblay est cité comme sieur du Clos Chevrel aussi ; lors de la vente de la châtellenie de Saint-Poul de sa charge il sera le Secrétaire du Baron de la Moussaye) ; Les Humphry (Originaire d’Angleterre N.H. Humphry (1616-1716) épousera Elisabeth Lefeuvre. En ;

Peut être une image de mur de briques et plein air
Pierre armoriée en réemploi en le mur de l’ancienne métairie de Vauboeuf.

Seraient-ce ici les Armes des Monterfil- De Lescu seigneurs d’Harouard en lanvallay mais aussi seigneurs de Vaubeouf ?

Ces familles citées ci-dessus elles aussi prendront respectivement « alliance » au sein de leur propre cercle seigneurial à l’image des Monterfil. Ces familles, pour nombre d’entre elles, seront propriétaires de plusieurs manoirs aussi bien implantés en la seigneurie de Plouer qu’à l’extérieur de celle-ci et cela toujours à l’image des seuls Monterfils ces derniers étant également de grands seigneurs assis en Lanvallay.
Ainsi ces derniers seront propriétaires-seigneurs du manoir et terres nobles de Vauboeuf, ainsi ils seront aussi propriétaires-seigneurs du manoir et terres nobles et la Garette, ainsi ils seront aussi propriétaire-seigneurs des manoirs et terres nobles du Colombier et du Bois Harouard en Lanvallay
(Jean de Monterfil lors de la Réformation de 1513 sera dit être « Seigneur » et de la Garette en Plouër et du Bois-Harrouart en Lanvallay ; sa famille par alliance possédera également via les Lescu la terre noble de la Sansonnaye. Toujours par alliance elle possédera aussi, mais celadès 1478, la terre noble de la Tousche es Russeaux elle aussi en Lanvallay). Ces seigneuries auront toujours les devoirs de foi, d’hommage, de rachapt etc.

Le manoir de Vauboeuf en 1513 sera en effet la propriété de Jehan de Monterfil époux de Richarde de Lesquen (de Lesquen ou de Lescu. Richarde le Lescu semble devoir être la sœur de Françoise de Lescu la femme de Raoul de Monterfil le propre beau-frère de Richarde. De fait les deux sœurs nées « De Lescu » semblent avoir pris pour époux les deux frères nés « De Monterfil » . Ces derniers, par droits d’hérédité il semble, seront tous deux en Lanvallay dits « Seigneurs du Bois Harouard » Jean n’ayant toutefois sur celui-ci qu’un droit attaché à son seul vivant. En effet Richarde et Jehan au lendemain de 1513 ne transmettrons à leur propre enfant, à savoir Eustache de Monterfil, que Vauboeuf mais nullement la seigneurie du Bois-Harourd laquelle il est vrai ne sera héréditairement reçu que par l’héritier de Raoul de Monterfil et de Françoise de Lescu.
Note : Françoise et Richarde de Lescu semblent toutes deux devoir être les sœurs de Thomas de Lescu leque à la même ligne générationnellel, uni à Guillemette de Beauchesne, sera lui « seigneur de la Sansonnaye » terre seigneuriale aussi en Lanvallay. Prendre ou reprendre le chapitre consacré au Bois-Harouard).
Le couple « Jehan de Monterfil -Richarde de lescu » sera donc aussi en la possession de la noble de terre de la Garette, terre et Maison noble également assises en les terres seigneuriales des seigneurs de Plouër ; la terre de la GARETTE en effet relevait du comté de Plouër et avait Devoir de foi, d’hommages, de rachapt et autres aventures de fief.
Avant de devenir le bien de Jehan et de Richarde la Gerette fut en 1427 le bien d’Olivier le Metaer (Ou Olivier Le Metayer. Celui-ci en 1427 lors de la Réformation sera dit « Sieur de la Garette » ; il fut dit de lui qu’il était « témoin noble » pour ¨Plouër).
Comment Jehan et Richarde entrèrent t’ils toux deux en la possession de la Garette ?
Cela se fit t’il par simple acquêt ou bien par le seul droit de l’hérédité appliqué à l’un des deux ?
La famille des Monterfil ci-dessus nommés, seigneurs notamment assis en Lanvallay au XV siècle, semble par ses propres Armoiries devoir être une branche parente des Sires de Monterfil seigneurs de Monterfil; cette dernière seigneurie était assise entre Montfort sur Meu et Plelan.
Cette souche aisnée semble avoir eu pour Armes :
D’argent à trois fasce de gueules à l’épée renversée d’argent garnie d’or planté dans une montagne de sable, l’épée senestré d’un moucheture d’hermine de sable.
Les Monterfils seront ici même cités au XIV siècle (Histoire de la Bretagne. Dom Morice) .

Blason de Monterfil
Les Armes des Monterfil seigneurs de Monterfil.

Petit aparté pour les Isleaux en Plouër
Les Illeaux en Plouër, autre terre noble ayant appartenue en 1427 à la famille seigneuriale des Amiot, sera possession au tout début du 17ème siècle de la noble famille des Serizay ; dès les premières heures du XVII siècle nous retrouveront certains des propres enfants « Serizay » fort bien plantés en les terres actuelles du château de Grillement en Lanvallay puisque possesseurs de celles-ci ils seront, puisque concepteur de celui-ci aussi ils seront, cela vers 1616 (Leur cousin Jean Serizay en 1609, époux de Marie Macé, noble homme lui aussi, affranchira en effet sa terre dite des Isleaux de la rente due à la seigneurie de Rigourdaine ; les descendants Serizay sont toujours aujourd’hui en la possession de Grillemont. Famille seigneuriale ayant eut plusieurs enfants Connétables de Dinan celle-ci possédait pour Armoiries : Ecartelé au 1 et 4 d’azur aux trois roses dor à une fleur de lys d’argent en abyme ; au 2 et 3 d’argent à 3 guidons de gueules en pal.
Les Serizay donneront l’une de leur enfant à Vauboeuf puisque Jean-Baptiste de Taillefer, héritier de Vauboeuf par son propre père, prendra en effet pour épouse Marie-Janne Serizay fille du dit Jean Serizay susnommé ; celle-ci de ce fait deviendra à son tour « Dame de Vauboeuf ».
Et ainsi les Serizay, seigneurs en Plouër et en Lanvallay, entreront après les Monterfil et les Rolland eux aussi en contact avec Vauboeuf. L’histoire il est vrai relie toute chose ; l’Histoire il est vrai ne connait aucune frontière que celle-ci soit géographique ou généalogique).
En 1478 déjà seigneurs en Lanvallay par leurs terres nobles de la Samsonnais et du Colombier les seigneurs de Monterfil par Janne de Monterfils, compagne et épouse de Pierre Piron seigneur de la Pironnais, tous deux possesseurs de la Tousche es Russeaux, terre elle aussi assise en Lanvallay, seront tous… mais ceci est une autre histoire.

Peut être une image de mur de briques, arbre et plein air
Les Armoiries de Vauboeuf
Le dessus de la porte d’entrée du manoir de Vauboeuf aux Armories des Taillefer portant une épée la pointe en bas qui porte : de sable à l’épée d’argent, la pointe en bas. Au regard de cette porte armoriée ‘actuel manoir semble bel et être être une « reconstruction » du XVII siècle bien que le manoir premier fut des seigneurs de Monterfil seigneur de Lanvallay puis celui du couple Ferron-Rolland celui-ci aussi de la paroisse de Lanvallay au Pont de Dinan (Cependant ces Armoiries ne sont pas celle des dits Taillefer mais des dits Monterfil ; à tors on les prête aux susdits Taillefer e,t à ce titre, cette porte semble devoir être l’un des éléments les plus anciens du manoir de Vauboeuf si réellement le manoir actuel fut la « reconstruction » prêtée aux dits Taillefer seigneurs aussi de Belleisle en Taden).
Armoiries des Taillefer seigneur de Belleisle en Taden.
– Renée Miniac Dame de Belle-Isle et des Préaux née le 18/02/1593 épouse de Jan de Taillefer celui-ci de sa charge Receveur du roi à Dinan.
– N.H. Jan de Taillefer né vers 1620 époux de  Françoise Jamet. Voir Vauboeuf…Bachelier de la Sorbonne,  recteur et prieur de Saint-Suliac, chanoine de St-Malo et archidiacre de Dinan. Seigneur de Bellisle et de Vaudoré ; fils des précédents.
– Jean-Baptiste Taillefer né en  1642 qui épouse le 15/06/1656 Jeanne-Marie Serizay née en mars 1642 ; frère du précédent. Voir aussi Vauboeuf et Préaux…Sénéchal ou connétable de Dinan. Jeanne-Marie eu pour père et mère Jean Serizay connétable de Dinan et sieur des Illeaux en Plouer et Marie Macé ; Jeanne-Marie décédera le 12/05/1720.

Les familles de Monterfils et de la Houssayes seront toutes deuaussi seigneurs de terres en Yvignac puisque leurs armoiries seront trouvées en « mi-partie » sculptées dans le puits de Caverre, château ayant appartenu à la famille seigneuriale de Jarnigon (la famille de Jarnigon est présente dans la généalogie de la famille seigneuriale des « du Breil » reliés qu’est celle-ci à l’histoire des premiers seigneurs Chastel possesseurs de fiefs que ces derniers étaient en la paroisse de Saint-Solen). Déjà les « chiens » ne faisaient pas les « chats », déjà chez nous aussi les grandes familles nobles ou seigneuriales presque toujours entre elles faisaient seuls « mariages d’intérêts ». Il ne m’a pas encore été possible à ce jour de retrouver les 2 enfants ayant permis d’unir au manoir de Caverre en Yviniac les familles seigneuriales de Monterfil et de la Houssaye (Les seigneurs de la Houssaye semblent devoir remonter à Eustache de la Houssaye né vers 1330 lequel sorti des terres de Saint-Maden. Décédé le 14 avril 1381 celui-ci fut Chevalier Seigneur de la Houssaye à Saint-Maden ; de ses charges il fut Conseiller du duc de Bretagne et Lieutenant de Du Guesclin maréchal de Bretagne. Jeanne de la Houssaye, sa fille, épousera en première noce Lancelot Madeuc, seigneur de Vaumadeuc, fils de François Madeuc et de Madeleine de la Croix, puis en seconde union Raoul de Lanvalay seigneur de Lanvallay-Tressaint).

Bien de 1530 à 1563 des Monterfil le manoir et les terres nobles de Vauboeuf vers 1590 appartiendront à Janne Ferron et Rolland Roland, tous deux parents de Guillemette Rolland ; celle-ci prendra pour époux Macé Marot sieur du Cheminneuf en la rue de la Magdelaine au pont à Dinan procureur fiscal que celui-ci sera du prieuré de la Magdelaine.
Leur pierre de sépulture est aujourd’hui présente dans le bas de la rue de l’Abbaye au port de Dinan en Lanvallay.

Pour la transmission de Vauboeuf « Ferron-Rolland » lire en fin de texte. Propriétaires pendant quatre générations de ce manoir et de ses terres, biens qu’ils achetèrent en 1615, les Taillefer en seront encore possesseur plus d’un siècle après. En effet en sera le possesseur Laurent-Dominique de Taillefer celui-ci prenant pour épouse en la terre de Pelineuf (ou Pelineuc) en Lanvallay Marie-Rose Lesné (Laurent-Dominique naît le 10/08/1677 et décède à Dinan le 17/07/1741; de ses charges à l’image de son père il sera « connétable de la bourgeoisie de Dinan et Colonel de la milice ». Pour Vauboeuf Laurent-Dominique fut héritier de son père et de sa mère, à savoir héritier de Jean-Baptiste de Taillefer et de Marie-Janne Serizay ; celui-ci, Sieur aussi de Belle-isle, des Préaux et de Vauboeuf, sera en effet « sénéchal et connétable de Dinan. Jean-Baptiste lui même sera héritier de Vauboeuf par ses propres père et mère, à savoir Jean de Taillefer et Françoise Jamet tous deux unis devant Dieu le 31/03/1644. Marie-Janne Serizay susdite, née au mois de mars 1642, inhumée le 13/05/1720 sous le pupitre du Chœur de l’église, était la fille de Jean Serizay et de Marie Macé tous deux Sieur et Dame des Illeaux en Plouër ; Jean de sa charge fut lui aussi Connétable de Dinan.
Enfin nous en arrivons au premier « De Taillefer » acquéreur de Vauboeuf au travers de Jean de Taillefer, père du précédent. Celui-ci né vers 1580 par sa femme Renée de Miniac entrera en possession des dites terres de Belle-Isle et de Préaux Jean seul ou bien avec sa femme acquérant par acquêt Vauboeuf en la dite année 1615. Lui aussi de sa charge « Connétable de Dinan » Jean décède le 14/05/1642) .
Née en 1691 Marie-Rose Lesné fut la fille d’Hélène Jan et de Christophe Lesnée lequel, sieur de Pelineuf en Lanvallay, verra le jour au royaume de Lima au Pérou (Lire le chapitre consacré à Champs-Gallais. Comme le monde sera toujours petit si Hélène Jan ci-dessus fut la fille de Raoul Jan et de Marie Aoustin, tous deux Sieur et Dame des Portes, elle fut aussi la petite-fille de Julien Jan et de Gillette Marot Sieur et Dame de Granville en Taden mais aussi et surtout l’arrière petite fille de Macé Marot et de Guillemette Rolland « fille » héritière des dits Janne Feron et Rolland Rolland tous deux déjà ci-dessus cités, tous deux déjà possesseurs en 1587 du noble Vauboeuf).

Peut être une image de plein air
Pierre en crosse ancrée dans le pignon de l’ancienne métairie.

L’actuel manoir de Vauboeuf est une « reconstruction » faite en 1621 à l’emplacement du manoir originel bien des Monterfil dès le début du XVI siècle.
Cette reconstruction fut t’elle faite par Jean de Taillefer lui même, époux de la dite Miniac, ces derniers voyant le jour en effet vers 1580 ?
Epoux de Renée Miniac, tous deux aussi seigneurs de Préaux et de Belle-Isle, il est très fortement possible que ces derniers achetèrent Vauboeuf au dit Pierre Rolland celui-ci possesseur par droit d’hérédité de ce manoir de sa propre mère, la dite Janne Ferron (Pierre Rolland né vers 1585 prendra pour épouse Margueritte Baudry ; fils de Rolland Roland et de Jeanne Feron Sieur et Dame de la Croix-Verte et des Salles au pont à Dinan Pierre en tant que trésorier du prieuré de la Magdeleine sera Commanditaire de l’une des cloches de l’église de la Magdeleine. Il semble devoir vers 1609 recevoir Vaubeouf en partage avec sa mère et son frère, Nicolas. Celui-ci au décès de sa mère semble devoir recevoir tout le foncier assis à la Magdeleine au pont à Dinan Pierre recevant quant à lui Vauboeuf. Pierre Rolland uni le 14/07/1609 ne semble pas avoir vécut très longtemps ayant eu seulement que 4 enfants ; son décès correspondrait en effet aux alentours de la dite année 1615.

Janne Ferron et Rolland Rolland son mari naissent tous deux vers 1550-70 Janne étant encore en vie en 1609 puisque citée veuve en un acte d’imposition en effet elle sera ; tous deux semble de voir acquérir par acquêt Vauboeuf des mains de Gilles Gouyon Honorable Homme capitaine de Compagnie des Indes, en 1584).
La possession de cette seigneurie passa ainsi entre ces différentes mains, nobles et fortunées, dont les premières seront sans doute les seigneurs de Monterfil et cela dès la fin du 15ème siècle.

Détail de la lanterne de la tour du colombier reconstruit à neuf en 1669 par Jehan de Taillefer (photographies de Paulette Hervé).
En 1669 une procédure judiciaire va être engagée à l’encontre de Jehan de Taillefer par la Haute et Puissance Dame de Rieux, comtesse de Châteauneuf.
Jehan en effet voulait entreprendre le reconstruction de son colombier mais Madame de Rieux s’y opposera en prétextant que la maison était non noble et que le sieur Taillefer ne possédait pas assez de surface de terre pour pouvoir y prétendre. Jean fera remarquer que colombier 25 ans avant il y avait et fera déplacer des notaires sur place pour constater cette vérité. Voici ce que ces derniers arrivés sur place déclarèrent avoir vu : …nous nous sommes transportés au lieu noble de Vauboeufs où nous avons trouvé le sieur Taillefer lequel nous a fait vouïr et considerer une vieille masure et colombier dans laquelle masse et emplacement, ayant entrés par une petite orte et hyusserie de pierre de taille toultées, nous avons remarqué le nombre de quatorze rangs de trous pertuits et refuge à pigeons… La procédure durera pas moins de deux années et en 1671 la Haute et Puissante Dame de Rieux sera la Partie perdante de cette procédure. Elle y ira de cette déclaration écrite : …déclarons nous désister de l’opposition formée à la construction du colombier par le sieur de Taillefer, connétable de Dinan, à sa maison noble de Vaux-Boeufs…

Voila ce que dira l’abbé Auffret lequel, recteur de la Ville es Nonais, écrivit un livre décrivant en autre le manoir de Vauboeuf :

Le joli manoir aux murs épais que nous pouvons admirer aujourd’hui à Vauboeuf, maison d’habitation à un étage laquelle, flanquée d’une tourelle couverte d’un toit polygonal en dôme à deux ressauts ressemble à un vieux clocher d’église romane, est tout ce qui reste d’une construction datant de 1621 et déjà restaurée en 1671. Les armoiries gravées au-dessus de la porte d’entrée de la maison, côté sud, sont celles de la famille seigneuriale de Monterfil: De sable à l’épée d’argent, la pointe en bas, sont celles des Monterfil. Gravées dans cette pierre utilisée probablement en réemploi, elles datent probablement de la senconde moitiè du 15ème siècle. Malgré son charme d’à présent, ce manoir n’a plus son faste d’antan. Reportons-nous aux siècles passés pour le visiter au temps de sa splendeur. Ce vieux castel, avec la joliesse de sa Maison Noble et de son enclos ravissant, renfermant six hectares, son site enchanteur en flanc de coteau sur les bords de la Rance, ses droits féodaux, ses constructions élégantes et pittoresques, c’était bien la perle du pays. Il en imposait avec ses fortifications, ses murs de défense flanqués d’une grosse tour ancienne du côté de la mer, surveillant la grève, ses nombreuses tourelles; «avec ses parapets, vües, meurtrières et ouvertüres ». Surplombant les murs, trois allées plantées de charmes, de bouleaux, de chênes verts séculaires, s’étageaient en gradins. L’une conduisait à la grosse tour; les deux autres, dans les diverses parties de l’enclos. Au-dessus des allées, des jardins montaient jusqu’à son «moulin à vent tournant et moulant faisant farine ». Au flanc de la colline s’accrochaient ses vergers et fruitiers, « ses vallons, rochers, perrières, mottes à lapins et garennes », que couronnaient « ses bois de hautes futaies et de décorations ». Du côté du levant, s’élevait «son colombier garni de pigeons vifs volant et parvolant », venant se désaltérer dans leur abreuvoir au pied de «la Vieille-Métairie ». Plusieurs pavillons entouraient la cour d ‘honneur et la fontaine au fronton monumental, portant fièrement les armoiries du seigneur du lieu et, au-dessous de l’écu, le cadran solaire. Plus bas, les sources coulaient vers le vivier, près d’une petite chapelle bâtie vers 1767. Vauboeuf jouissait de droits féodaux. Il possédait en propre « le port et havre maritimes, des salines avec droit et usages immémoriables de pesches et pescheries, de tendre et tirer au canard et aultres oiseaux, de faire panager les bestiaux du dit lieu sur tous les marais jusqu’aux moulins de la Tourniolle et sur les verdières au delà du ruisseau fluant ». De la seigneurie de Vauboeuf dépendaient aussi la métairie des Rochaux et de nombreuses terres : «les Hurettes, la Marelle avec réservouër et receptacles d’eaux, le Radier, et autres quantités de terres en la Champagne d’Etabléhon et autres lieux ». Entre les expéditions militaires et les parties de chasse, vivre dans ce château n’était nullement monotone : la beauté du site variait selon les saisons et les marées; on avait ses occupations, ses soucis, et parfois même des anicroches avec ses voisines. Un long et curieux procès, dit «Procès du Colombier », s’engage en 1669 entre «Haute et Puissante Dame Pélagie de Rieux, Comtesse de Châteauneuf; contre Noble-Homme Jean de Taillefer, Seigneur de Vauxboeufs et Connétable de Dinan et Léhon ». La prétentieuse dame « expose devant Mes Seigneurs du Parlement de Bretagne que soub la banlieu et proche de son château de Châteauneuf l’appelé Jean de Taillefer a inové un coulombier au proche de sa maison de Vauxboeufs dans un lieu où il n’y en a jamais eut ni connu et qu’il y a deux choses qui lui manque pour pouvoir édifier une fuye, scavoir la qualité personnelle et le nombre de journaux de terre soit en domaine soit en fieff ». Le sieur Jean de Taillefer défend énergiquement ses droits, et surtout sa «qualité personnelle ». Il peut reconstruire un colombier, prétend-il, parce qu’il en existait un il y a moins de vingt-cinq ans. Il fait constater ses affirmations par des notaires de Dinan qui verbalisent ainsi leur visite domiciliaire: « Nous nous sommes transportés au Lieu Noble de Vauxboeufs … où étant avons trouvé le Sieur Jean de Taillefer, lequel nous a fait vouër et considérer une vieille et ancienne masse et emplacement de colombier … Dans laquelle masse et emplacement ayant entrés par une petite porte et huysserie de pierre de taille toultée avons remarqués le nombre de quatorze rangs de trous pertuits et refuge à pigeons … » Enfin en 1671, après bien des jugements «cassés et miettés » et bien des requêtes de la partie plaignante, dame Pélagie doit s’avouer vaincue, puis écrire et signer de sa main : «Nous … déclarons nous désister de l’opposition formée à la construction du colombier par le Sieur de Taillefer, Connétable de Dinan, à sa Maison Noble de Vauxboeufs ». Et Jean de Taillefer d’admirer enfin, en homme qualifié, ses beaux pigeons volant et parvolant!

La Maison noble de Vauboeuf jouissait de Droits féodaux lesquels s’appliquaient notamment au port lui même. Ainsi ses droits s’appliquaient sur les salines et les usages de pesches et de pescheries. Vauboeuf avait le droit aussi de tendre filets aux oiseaux et aux canards ains i que le droit de faire pâturer son bétail sur toute l’étendue des marais et cela jusqu’aux moulins de la Tourniolle en Pleudihen ; elle avait même le droit de les faire pâturer en les verdières.
Vauboeuf possédait aussi le droit de faire réservoirs et réceptacles d’eau ; d’elle relevait aussi la métairie des Rochaux ainsi que les terres de la Hurettes et celles de la Marelle.

Le manoir de Vauboeuf; peinture anonyme .

Tout au bord de la rivière, le joli manoir de Vauboeuf semble surveiller la plaine comme il l’a fait pendant des siècles. Flanqué d’une curieuse tourelle que son toit polygonal en dômes à deux ressauts fait ressembler à un vieux clocher roman, c’est là tout ce qui reste du vieux castel construit en 1621 par Jean de Taillefer (ce dernier remplacera alors, à cette même époque, un manoir plus ancien alors propriété hier de la famille seigneurial des Monterfil) écuyer seigneur des Préaux et de Belle-Isle (terre noble située en Taden) qui avait acquis cette terre en 1615.Elle avait appartenue aux siècles précédents aux Monterfil dont les armoiries  « de sable à l’épée d’argent , la pointe en bas » se voient encore au dessus de la porte du manoir… Visage de la Rance, année d’édition 1983.
1844
Avec ses anciennes dépendances voici tourné vers la mer l’ancien manoir de Vauboeuf (RE)construit au début du XVII siècle.

Notre propre histoire régionale aux XVI et XVII siècles lia ainsi intimement Vauboeuf à Lanvallay, lia intimement l’histoire de Lanvallay à celle de Vauyboeuf. Ainsi sera possesseur des deux la famille des dits De Monterfils, ainsi sera possesseur des deux la famille des Rolland, ainsi sera possesseur des deux celle des De Taillefer ou encore celle des Serizay même si pour cette dernière cela le fut par le jeu des alliances entre les dits Taillefer-Serizay (La famille Taillefer, demain possesseur de Vauboeuf, avant 1513 sera aussi déjà en la possession de la terre noble de Beauvais également assise en Lanvallay ; Beauvais par alliance « Taillefer-Le Chauff » avant 1513 sera en cette dite année 1513 le bien de la dite noble famille Le Chauff seigneur de la Motte au Chauffs en Saint-Coulomb).

Les divers possesseurs de Vauboeuf furent:

Vers 1492 Ecuyer Jean de Monterfil et demoiselle Richarde de Lesquen, seigneur et dame de la Ville-Roy, de Vauxhoeufs et du Bois-Harouart (Celui-ci en 1513 sera aussi le possesseur de la noble terre de la Garette en Plouër bien en 1427 de la famille Le Matayer).

– Noble Homme Eustache de Monterfil en 1530 (Fils supposé des précédents)

– Ecuyer Raoul de Monterfil, en 1563 (Fils supposé du précédent).

– Noble Homme Mathurin Rouxel, sieur de Launay et Vaux-Boeufs, en 1570.

– Honorable Homme Gouyon Gilles, capitaine de Compagnie des Indes, en 1584.

– Honorable Homme Rolland Rolland, sieur des Salles, en 1587.

– La veuve de Rolland Rolland en hérita avec ses enfants, en 1595.

– Honorable garçon Pierre Rolland le reçut en partage de sa mère, en 1609.

– Ecuyer Jean de Taillefer, sénéchal, et sa femme Renée Miniac, seigneur et dame des Préaulx et Bellisle, l’achetèrent en 1615.

– Honorable Homme Allain Chouesmet, sieur des Alleux, fils issu d’un premier mariage de Renée Miniac, le reçut en partage en 1640.

– Ecuyer Jean de Taillefer, colonel major commandant la Milice Bourgeoise, en 1668.

– Les enfants du précédent, en 1710.

– Honorable Homme François Gruel, sieur de la Marine, en 1749.

– Son fils Bernard en hérita en 1774, puis son petit-fils Joseph.

– Suliac Gruel, fils de Joseph, en hérita avec sa femme Olivette Brijard. Vieux, veuf, sans enfant et aveugle, Suliac Gruel légua Vauboeuf pour les bons soins reçus, à Mme Louis Plurien, en 1901.

– Vendu à :M. Chaussavoine, en 1956.

Le Puits de Caverre en l’ancienne demeure de Geoffroy Jarnoüen seigneur en Yvigniac à la fin du 15ème siècle.

René de Jarnoüen, ou de Jarnouan, Ecuyer, seigneur de Beaurocher en Guenroc, sera en 1454 aussi en possession de la terre et manoir de Caver en Yvignac ; il est probablement le père de Geoffroy susdit lui même père de Pierre (Pierre Jarnoüen est cité à Dinan en 1480 en une montre militaire; il représente alors son père Geoffroy Jarnoën seigneur de Beaurocher).
Caver restera au sein de la famille Jarnouan jusqu’en 1540 date du décès de Marie Jarnoüen Dame de Caver compagne et épouse de Jacques Bouuillé. Au regard de ce même écu les Historiens pensent que René aurait pu prendre pour épouse une enfant née De la Houssaye elle même veuve en première union d’un enfant né De Monterfil.
Ce puits comporte dans sa pierre deux écus tous deux en mi-parties. Le premier, celui ci-dessus montré, représente et les Armes de la famille seigneuriale des Monterfil (qui sont : Une épée en pal la pointe en bas » qui est Monterfil ) à gauche, et les Armes de la famille seigneuriale de la Houssaye (qui sont : Echiqueté d’Argent et d’Azur) ; ici sur ce puits les De Monterfil sont à gauche et les De La Houssaye sont à droite 
On trouve les Armoiries de Monterfil alliées à celles de la Houssaye sur le puits de Caverre en Yviginac…Henry Frotier de la Messelière; Manoir Breton des Côtes du Nord Edition1941...

Les Armoires des seigneurs De la Houssaye

Même puits.
Ici sur le second écus seraient les Armoiries en mi-partie de René Jarnoën et celle de son épouse, née Monterfil, veuve en première union d’un De la Houssaye
Nous devons cette information, quant à cette seconde alliance,  à la gentillesse de mr Gilles Jarnoüen de la Villetary.  
Si l’Epée et l’Echiquier sont tous deux reconnaissables sur les premières Armoiries, celles de Jarnoüen et de la Houssaye ici sont aujourd’hui toutes deux impossible à discerner (Les Armes des Jarnoën étaient 6 hameçons de gueules (3, 2, 1) sur argent
Pour d’autres historiens en ce second écu seraient les Armoiries des Bouillé alliées à celles des Jarnoüen Marie de Jarnouën prenant en effet pour époux Jacques de Bouillé.