Le chemin de Lestra et le plateau de Lanvallay à l’âge du fer.

Les sites de l’âge du fer répertoriés en la commune de Lanvallay

Des prospections aériennes faites en 1989 lors d’une grande sècheresse ont révélé en les terres de Lanvallay de nombreux enclos datant de l’âge de fer, vers 600 avant J.C. L’ensemble de ces enclos répertoriés forment tous en quelque sorte une sorte un grand maillage alimenté depuis un axe principal en provenance de ce qui demain sera Corseul. Arrivé au passage à Gué de l’actuel pont de Léhon il gravit notre rue Anne (hier la rue aux ânes) pour parvenir sur le dessus de notre plateau côtissois.
A la Mercerie, se dirigeant vers Saint-Solen, il prend alors la direction de Rennes. Toujours à la Mercerie, allant cette fois tout droit, il parvient au devant de Port Josselin via la Touche Carcouët ; à droite via la Guerche il se dirige vers le Pays d’Alet et aussi vers Pays Avranchin via le Pays de Dol lorsque tout droit, franchissant la rivière à port Josselin il se redirige via le vicus de Taden sans retournant ainsi vers l’actuelle Corseul.
Ces enclos ici représentés, par la force des choses tous DESSERVIS, confirment ainsi et ensemble la présence sur le plateau côtissois de la présence d’un début de vie en société et cela en effet dès l’âge du fer (de faite en micro-sociétés locales et agricoles).
Au 1er siècle A.J.C, citée par l’Histoire en 57, Corseul, la capitale des curiosolites par la terre était très probablement reliée à Alet mais aussi aux autres villes capitales telles les actuelles villes de Rennes, Avranches etc. Elle sera aussi reliée à la mer par la Rance le vicus de Taden l’attestant à lui seul
(au port Josselin sera retrouvée au XIX siècle, enfoncée dans la vase depuis des siècles, une ancre gallo-romaine en granit).
Si au temps de l’âge de fer en les terres il est plus sage d’envisager des passages à gué pour franchir les rivières, comme à Lehon par exemple, à l’époque de la Gaule Romaine à l’inverse les ponts déjà étaient assis partout.
En 1982 aussi en la Plaine de Taden sera par voie aérienne exactement aperçu le VICUS celui-ci comprenant plusieurs villas et aussi un temple sur sa propre surface ; archéologiquement fouillé en celui-ci seront faites des découvertes monétaires du IV siècle. L »ensemble des fruits retrouvés lors de ces fouilles attesteront l’occupation de ce vicus pour une période s’étirant quant à elle de la fin du I siècle au milieu du dit IV siècle
(seront nombreuses les villa-gallo-romaines qui s’assoiront à l’emplacement même d’anciens enclos).
Carte personnelle implantant les différents sites retrouvés et répertoriés en Lanvallay. La nature des différents sites reconnus ainsi que de leurs différentes voies de communication supposées sont : (t) tégulae; (E) Enclos; (O) Objets divers; (C) habitation, tous repositionnés sur une carte aérienne de notre commune. Carte réalisée depuis le travail de Catherine Bizien-Jaglin, Patrick Galliou et Harvé Kerébel, Carte Archéoloqique de la Gaule; ouvrage édité en 2002 sous la responsabilité de Michel Provost.
Peut être une image de herbe, arbre et nature
L’ancien chemin de Lestra à Port Josselin

En cet endroit magique qu’est devenu le Port Josselin, magique et magnifique, au fond d’un creux sauvage boisé, boisé de bois presque tous à demi-morts, est de nos jours en notre propre commune tout ce que personnellement il nous reste du chemin deux fois millénaires de Lestra
.
Elle n’est plus il est vrai que le souvenir d’un vieux chemin vicinal reliant encore au XIX siècle Taden et Lanvallay.
Notre grand plateau au Port Josselin effectivement fut en des temps très séculaires l’un des éléments d’une via importante pour notre région d’alors, l’un des éléments d’une importante route reliant à l’époque deux points de la grande Rome, espace toujours aujourd’hui ouvert sous le ciel, surface encore pleine de toute sa largeur originelle, de sa largeur première de 12 mètres s’il vous plaît.


Carte géographique aérienne reconstituée établissant les sites de l’âge du fer s’étirant entre Corseul et le Vicus de Taden.

La temple de Mars est représenté par le second point rouge situé à la sortie Sud-Est de Corseul.
Ont été représentés en bleu les différents sites gallo-romains et enclos assis en la commune de Quévert; en jaune ceux de Taden, en orange ceux de Léhon et en violet ceux de notre commune de Lanvallay. Cette carte représente très bien les deux voies gallo-romaines sortant de la capitale des curiosolites, à l’Est, pour se retrouver ou se rejoindre aux ports acteuls de Josselin et de la Providence là où hier s’élevait de Vicus de Taden, seconde concentration importante de notre actuelle région de Dinan après la capitale des Curiosolites.
On pense généralement aujourd’hui qu’une autre voie secondaire était également raccordée sur le chemin de Lestra, peut-être à la hauteur du Pont aux Planches en Taden, et que cette dernière devait très probablement se diriger vers la ville actuelle de Plouer desservant ainsi les actuelles villes de Pleslin, Langrolay etc. Cette voie seconde elle aussi devait se diriger vers Saint-Malo et enjamber la rivière de Rance à la hauteur de l’actuel Pont de Châteaubriant au près duquel fut prospecté un site relatif à une ferme très importante s’étirant sur plusieurs hectares et évoluant dans sa structure même tout au long de l’âge du Fer.
Ainsi les communes de Pleslin, Langrolay et Plouer en autres contiennent, elles aussi, un nombre très importants d’enclos et de sites ayant tous révélés des objets que ces derniers soient de la tégulae, des tessons de poteries ou des objets divers.
A noter qu’à l’ouest de Corseul une voie importante partait, opposée au chemin de Lestra allant au Port Josselin, sur la ville actuelle de Carhaix via Plancoët. On se rend très bien compte ainsi, en regardant ce plan, que toute la Bretagne était elle aussi très bien desservie par tout un réseau de voies, et principales et secondaires, lesquelles toutes reliaient entres elles les différentes cités gallo-romaines.
Cette carte est un travail personnelle…

Les enclos de l’âge du fer

Six siècle avant l’âge du Christ comment pouvait bien se présenter notre futur plateau côtissois devant l’homme qui alors y passait, qui seulement y passait ou qui y habitait ?
De nombreux enclos de l’âge du fer aussi en la région de Dinan furent découverts, et cela par prospections aériennes il y a un peu plus de 40 années déjà (L’âge du fer : Au lendemain de l’âge de bronze « l’âge de fer » est une période archéologique assez élastique commençant en notre région, en Europe, vers 800-700 ans).

Par la force des choses tous ces enclos sont antérieurs à la civilisation gallo-romaine même si sur certains d’entre eux moult villas propres à cette nouvelle civilisation seront dans leurs cercles édifiées
(par définition Rome apparait vers le 5 siècle AV.JC la conquête de la Gaule ayant commencée en 58 AV.J.C.).
Par obligation ils étaient forcément desservis par des voies de communication alors toutes « chemins naturels » ; aux premières heures de la conquête de notre grande Gaule par Rome certaines des premières voies gallo-romaines réalisées seront ainsi établies à l’emplacement même de ces chemins tous déjà pluri-centenaires .
Pour notre commune j’ai essayé d’implanter les différents enclos de l’âge du fer répertoriés ainsi que les différents sites gallo-romains eux aussi répertoriés par la prospection aérienne de 1989. Nous pouvons ainsi suivre tracée en rouge, depuis ce qui était alors qu’un simple passage à gué, au pont actuel de Léhon, la 2ème voie gallo-romaine en provenance de Corseul sortant en son dessous et passant alors au plus près du temple de Mars.

Du 1er siècle proche de la ferme du haut Becherel voici Le temple de Mars en Corseul
Celui-ci au X siècle servira de carrière pour la construction de l’abbaye de Lehon.



Gravissant les hauteurs de Léhon par l’actuelle rue Anne (en vérité de son véritable nom la rue aux ânes), elle traversait ensuite tout le plateau côtissois pour se diriger sur Rennes, via Saint-Pierre de Plesquen, et cela dès la sortie du Mezeray village proche de Saint-Solen.
Pour pouvoir arriver à ce point géographique elle traversait en amont les terres étendues de l’ensemble des lieux dits d’aujourd’hui que nous connaissons sous les appellations de la Bruyères , de la Mercerie, de Saint-Nicolas, du Gué-Parfond, du Mezeray puis, à partir de cet autre point géographique précis, elle continuait sur Rennes (à la Bruyère, à ce point géographique une voie secondaire prenait la direction de Bel-Air, sur la gauche, afin de se diriger sur les Champs Hingant et sur la Ville es Olliviers terres en lesquelles ont été répertoriées deux enclos. Un peu en amont des Bruyères une autre voie secondaire prenait la direction quant à elle du Puits Harel, sur la droite, afin de retourner au plus près de la rivière via la Croix Gohel, tous points géographiques sur lesquels plusieurs sites et enclos ont été aussi répertoriés).

Partie du chemin de Lestra au dessus du « Pont aux planches » en Taden

Au débouché du Pont aux Planches en Taden voici ce qui reste originel de l’ancien chemin de Lestra reliant encore, au 19ème siècle, la petite ville de Corseul à Port Josselin en Lanvallay.
Hormis ce petit tronçon et son très court prolongement il ne reste presque plus rien aujourd’hui de ce très vieux chemin 2 fois millénaires.
Au plus près se trouve le petit manoir de campagne de Rigounan bien au XVIII du sieur Salmon de Fresne alors aussi possesseur des anciens bâtiments conventuels du prieuré de la Magdeleine du pont à Dinan que celui-ci achètera au Biens Nationaux pendant la période du Directoire.



En amont du Mezeray, en ce même lieu, une branche seconde tournait sur la gauche pour, descendant par Saint-Piat, rattraper les directions du pays Alet
(h) aujourd’hui le Clos Poulet, de Dol et d’Avranches.
Une autre bifurcation, peu avant Saint-Piat, toujours sur la gauche, permettait de retourner sur Corseul via Taden et Dinan en passant à gué la Rance au Port Josselin
(cela toujours à Saint-Piat mais en son amont, depuis le point de géographie en lequel se rencontrait les deux voies gallo-romaines sortant de Corseul. Au-dessus du Port Josselin une voie seconde retournait peut-être sur le plateau côtissois afin de se diriger vers le hameau actuel de la Lande-Boulou, elle-même menant peut-être également à Pelineuc, Pelineuc terre sur laquelle différents enclos ont eux aussi été répertoriés en effet.
Nous avons ici en ce même point, en lequel hier se positionnait le port Josselin, la rencontre des deux voies principales lesquelles, toutes deux, quittaient Corseul en son côté Est)
.
.
La première voie, celle dite de Lestra, celle-là même qui passait par Dinan et Taden, permettait principalement de relier la cité des Coriosolites à la mer les différents produits venant par les eaux de la mer étant alors en effet déchargés au port actuel de la Providence avant d’être acheminés, par voie de terre, jusqu’à Corseul ( ou au vicus de Taden le niveaux d’eau empêchant à partir de ce point géographique de continuer le transport des marchandises par voie d’eau en dehors des marées d’équinoxes).

Entre l’actuel port de la Providence positionné juste en face du port Josselin, entre l’Asile des pêcheurs et la cale de Taden, s’est très tôt édifiée ici même, probablement accompagnant l’apparition de la ville capitale des Curiosolites une petite « agglomération » ou cité gallo-romaine
(le dit vicus de Taden).

Le chemin de Lestra en amont et en aval du port Josselin (le point rouge à l’extrémité du tracé bleu est le dit vicus de Taden).

Le terme « lestra » est un mot nominatif que nous pouvons encore retrouver sur certains plans napoléoniens de 1811. Il sert alors à nommer de très vieux chemins vicinaux hier anciennes voies gallo-romaine.

Ce mot est la déformation linguistique du mot latin Strata lequel, traduit, donne le mot VOIE.
Ici en tracé rouge est l’implantation de l’ancienne voie gallo-romaine de Lestra reliant toujours en 1811 l’ancienne ville coriosolite de Corseul au port de la Providence ou au port Josselin situé juste en vis en vis de celui-ci.
Ainsi cette voie, nommée en 1811 le chemin de Lestra sur nos propres plans napoléoniens de 1811, en les temps gallo-romains permettait une fois au vicus de Taden la rivière franchie de se diriger soit sur l’actuel pays de Rennes, soit sur le pays avranchin.
Les Coriosolites, ou Curiosolites, à une époque encore aujourd’hui pas très bien définie, délaisseront en partie leur « capitale » régionale, aujourd’hui Corseul, pour aller s’installer définitivement au plus près de la mer.
Alet(h) allait alors bientôt naitre et tout son pays avec et, de fait, tout le Plou Alet aussi; Plou Alet donnera demain le terme Clos Poulet aujourd’hui le pays d’Alet, ou toute l’actuelle région de Saint-Malo celui-ci descendant jusqu’à l’ancienne ville seigneuriale de Châteauneuf le Noë.

Ainsi se sont très tôt assis en ce lieu tout un ensemble de bâtis divers, ainsi en ce lieu de Taden au plus près de la rivière beaucoup plus tard furent découverts des tessons de céramiques sigillées toutes estimées avoir été réalisées entre le 1er et le 4ème A.P.J.C.
Ont été également mis à jour plusieurs pièces de monnaies datées de la même période et cela quand la prospection aérienne trouva elle-même très proches plusieurs enclos quadrilatères par définition séculairement beaucoup plus anciens
(La présence ici même proche de la rivière de ce point de déchargement, cela pour toutes les matières premières remontant de la « mer », impliquait forcément l’apparition tôt ou tard d’une agglomération, ou cité, si petite soit-elle, cité liée directement quant à elle à cette même activité « portuaire »).


Et comme en effet toutes les époques semblent toujours parfaitement devoir s’emboiter les unes au autres sur le site ici gallo-romain furent également trouvées des tessons de poteries protohistoriques
(la « Protohistoire » par définition est la période pendant laquelle les traditions d’une même société ne se transmettaient QUE oralement et cela en dehors de toute écriture, ou période pendant laquelle l’écriture en MEME civilisation DONNEE n’existait pas encore) .


La commune de Saint-Solen elle aussi renferme également sa propre page reliée à notre très VIEILLE HISTOIRE.

Au lendemain de la conquête des Gaules par Jules-César notre Bretagne celtique en effet fut très fortement modifiée dans ses structures les plus profondes ce qui allait permettre l’émergence ici aussi d’une nouvelle civilisation, celle de la Gaule Romanisée.
Avec l’émergence de Corseul, capitale des Curiosolites, capitale aussi de toute une région désormais autant romaine que gauloise, va apparaître des voies nouvelles de communication principales tant à l’est que à l’ouest lesquelles vont très tôt, au lendemain de cette même émergence, relier à l’est notre actuelle région de Corseul-Dinan à d’autres villes également en train de naitre, comme par exemple Aleth, Avranches ou Rennes pour ne citer que ces celles-ci
(Corseul serait à l’origine de tout le pays d’Alet lorsque cette cité se positionnera au plus près de la mer. Ainsi c’est Corseul qui serait à l’origine du pays d’Alet et non pas l’inverse).


Au débouché oriental de la ville des Curiosolites deux voies gallo-romaines permettaient donc toutes deux de relier ces mêmes villes citées ci-dessus. L’une, située plus au nord, permettait par la zone des Alleux, zone artisanale actuelle située sur les communes de Taden et de Dinan, de relier Corseul à Aleth et, en passant près de Dol, d’aller aussi sur Avranches. L’autre, située plus au sud, permettait de rattraper la ville actuelle de Rennes en franchissant la Rance à gué au pont actuel de Léhon.
La première, s’écoulant de Dinan puis de Taden parvenait au plus près de la rivière de Rance au niveau de l’ancien port de la Providence lequel aujourd’hui, très agréable promenade en bordure de l’eau de Rance les beaux jours venus, est situé en contrebas de l’a magnifique église paroissiale de Taden.

Traversant cette rivière à gué elle franchissait ensuite les hauteurs de l’actuel bourg de Saint-Piat, au Port Josselin, sur l’autre rive faisant face à ce même port dit de la Providence.

Sortie des hauteurs surplombant en cet endroit la rivière cette voie gallo-romaine, nommée en 1811 le chemin de Lestra, permettait enfin d’aller soit sur Aleth ou soit sur Rennes.
Elle rencontrait ainsi, un peu plus haut, l’autre voie de communication issue elle de Corseul celle-ci parvenant ici même après avoir traversé la rivière de Rance en amont, légèrement en dessous de l’actuel très vieux château-fort de Léhon.
Les hauteurs de la rivière en cet endroit gravies cette seconde voie trouait dans sa continuité tout notre plateau Côtissois du moment et cela en traversant les lieux dits formés aujourd’hui par les hameaux de Bel-Air, les Bruyères, la ferme de Saint-Nicolas, le Gué Parfond etc.
Parvenue dans notre actuelle commune de Saint-Solen cette même voie permettait, par deux directions distinctes, d’aller soit sur Rennes via Saint-Pierre de Plesguen, soit de retourner sur Alet en prenant la direction de notre actuel village de Saint-Piat logeant ainsi les terres sur lesquelles demain apparaitra la seigneurie de Bois-Fougères.


Certaines de ces voies gallo-romaines, présentes notamment ici aussi, ont été ainsi réalisées sur d’anciennes voies de communications naturelles encore plus anciennes remontant, quant à elles, à un âge beaucoup plus reculé, à savoir celui de l’âge du fer.
En effet sur notre propre plateau côtissois cette même voie Gallo-Romaine, la voie de Lestra, semble avoir été bien avant une immense arête de poisson desservant alors sur notre hauteur tout un ensemble d’enclos datant de l’âge du fer aujourd’hui tous répertoriés (L’âge du fer est une période de la protohistoire positionnée juste après l’âge du bronze. Période humaine élastique, l’âge du fer est donc propre à chaque région du monde et, pour le nord de l’Europe, cette même période commence au 8-7ème siècle AV.J.C.
C’est pendant ce même âge qu’apparait les premières concentrations humaines et sociales accompagnées d’échanges commerciaux au sein même de l’Europe. Ces échanges seront confirmés dès le 2ème avant J.C. par la présence, en différents lieux, d’une même poterie sigillée estampillée portant le sceau d’un même atelier. Il existait avant la romanisation de notre Gaule, chez nous en notre propre région aussi, de nombreux enclos dit de l’âge du fer. Ces derniers présentaient différentes structures et formes. Ces enclos avaient chacun leur propre fonction. Ainsi certains de ces enclos servaient simplement à séparer les différentes parties réservées à l’habitation, des champs, ou des voies de communication quand d’autres enclos servaient, quant à eux, à un usage funéraire culturel ; et d’autres aussi à un usage purement agricole. Les différentes formes photographiées nous montrent des dessins géométriques simples ou parfois très complexes certains enclos allant jusqu’à s’emboiter les uns dans les autres; de formes ovales pour certains, rectangulaires pour d’autres, et parfois de formes très irrégulières quelques fois aussi. Dans leur réalisation ils étaient de simples talus de terre élevés pour certains quand d’autres étaient fait de simples fossés emplis de végétation. D’autres enclos pouvaient être aussi des élévations de terre plantées de poteaux régulièrement espacés et parfois même contenant un parement extérieur réalisé avec des pierres appareillées et montées à la terre sèche. Leurs dimensions étaient également très variables d’un enclos à un autre mais dépendaient généralement de leur propre utilisation.
Ainsi les enclos inférieurs à 150m² ont pu aussi des enclos funéraires les plus grands probablement QUE des constructions à usages liés à l’habitat ou à l’exploitation agricole. Ceux de dimensions vraiment beaucoup plus importantes et de formes imparfaites, ou irrégulières, étaient très certainement des enclos séparatifs. Lire le livre suivant : Traces, Typologie et Interprétation des enclos à l’âge du Fer de O.Buchsenschutz-année 2000.

Par son axe et ses différentes arêtes toutes presque perpendiculaires tout un nombre d’enclos néolithiques situés de part et d’autre de ce même axe central seront ainsi distribués, alimentés, ce même axe formant beaucoup tard, qu’en certaines parties il est vrai la dite voie gallo-romaine.

Les différents enclos de l’âge du fer répertoriés en notre commune de Lanvallay

Ainsi, sur notre plateau côtissois, par des prospections aériennes réalisées lors de la sècheresse de 1989, différents enclos datant de l’âge du fer en effet ont pu être de cette façon répertoriés.
Ils sont :
La Ville es Ollivier
Il en est ainsi de la Ville es Oliviers où fut aperçu un enclos orthogonal ayant 80 m x80m; ces mêmes empreintes cependant laissent supposer l’implantation ici même d’une ancienne structure gallo-romaine.

L’enclos quadrilatères de Ville es Olliviers


Saint-Nicolas

A Saint-Nicolas fut aperçu un enclos ovale ayant pour dimension 80 m x 30 m,- A la Lande-Boulou deux enclos distincts ont eux aussi été répertoriés.
Croix Gohel

A la Croix Gohel des empreintes, laissant supposées un établissement gallo-romain, ont été aussi signalées ; elles dessinent elles aussi des traces orthogonales de 50 m par 80 m. Que dire encore ?
Pelineuc

A Pelineuc, trois enclos sur cette même terre ont été signalés dont deux courbes et un rectangulaire de 160m x 60 m.
Champs Hingants

Aux Champs Hingants ont été aperçues aussi différentes traces géométriques laissant elles aussi évoquer un établissement gallo-romain. Ces mêmes enclos en effet ont souvent vu l’établissement, beaucoup plus tard sous la gaule romanisée, l’implantation de villas gallo-romaines lesquelles sont ainsi venues se greffer sur ces mêmes anciens enclos de l’âge du fer l’habitation gallo-romaine succédant ainsi à une implantation humaine beaucoup plus ancienne.
Tressaint

– Il a en été ainsi à Tressaint au plus près de l’actuelle église ; ont été en effet trouvés en cet endroit, cela en la seconde moitié du 19ème siècle, des morceaux de Tegulae ou tuile romaine.
Puits Harel

– Le Puits-Harel, toujours en Tressaint, est un site reconnu sur lequel différents objets ont été retrouvés que ces derniers soient du mobilier de poteries ou autres tels ce gobelet et ce plat datant tous deux du 2ème siècle après Jésus-Christ.
Bourg

– Au bourg, près de l’église, fut trouvé aussi des fragments d’enduits peints.
Mercerie

– A la Mercerie, proche de la ferme de Saint-Nicolas, fut trouvé en 1853 un pot lequel contenait près de 300 petits objets tous réalisés en bronze lesquels, aussitôt, intégrèrent le musée de Dinan rachetés qu’ils furent par monsieur Odorici en personne.
Haut champ

– Au Haut Champ, en 1864, fut découvert un ensemble de 40 haches à douille (Hache à douille. Petites haches creuses portées en pendentif. On suppose que les haches à douilles faisaient office de moyen d’échange ou de troc au temps du néolithique en la période de l’âge du Bronze, et cela avant l’apparition du principe même de la « monnaie » . Elles seraient donc, en quelque sorte, un système pré-monétaire. D’une longueur de 8 à 11 cm, à peu près, elles avaient un poids variable s’étirant de 100 à 350 grammes environ).
Au Meseray

– Au Meseray fut trouvé des éléments de tegulae ; il en sera de même pour Saint-Solen sur la terre de laquelle fut découvert un trésor, en 1856, enfermé dans un vase lequel contenait un collier réalisé en cornaline (calcédoine rouge aux reflets orangés) accompagné en autre de monnaies gauloises diverses dont une en or. Entre notre église de Saint-Solen et l’ancienne mairie ou Presbytère fut trouvé aussi un sarcophage plein en calcaire coquiller (calcaire contenant des organismes fossilisés) dont le corps, replié sur son côté, reposait encore sur des branches de chênes, ces deux découvertes ayant été relatées le 10 décembre de l’année1856 .…Monsieur Danjou présente un collier gaulois trouvé dans un champ à Saint-Solain, près de Dinan. Ce collier se composent de dix sept cornalines, longues d’environs deux centimètres, épaisse d’un centimètre, assez irrégulièrement taillées, percées dans le sens de leur longueur, et dont quelques unes ont conservé à l’intérieur des débris du cordon qui les rattachait entre elles. Elles étaient enfermées avec plusieurs pièces grossièrement taillées, que l’on suppose êtres des amulettes dans un vase de pâtre grossière, qui contenait en outrequinze monnaies gauloises, en potin, offrant le type armoricain, le cheval conduit et attelé, la lyre renversée, la tête à trois grosses boucles de cheveux ; le même vase renfermait une autre pièce gauloise, en or, marquée de signes symboliques. Monsieur Danjou ajoute à cette intéressante communication quelques renseignements sur la découverte d’un cercueil au Châtellier, entre le Presbytère et l’Eglise. Ce cercueil, en calcaire coquillier, était orienté de l’Est à l’Ouest : l’ouverture fut faite en présence du vicaire, monsieur Gillot. Le squelette qu’on y trouva était couché sur le côté droit et reposait sur des branches de chêne. Il avait été enveloppé dans un suaire, dont on reconnaissait encore quelques débris. Société Archéologique d’Ille et Vilaine. Rennes.1857. Page n°183…

Les haches à douilles de Colchester

Les Haches à Douilles ne sont pas propres à une région mais correspondent à une même époque et à une même civilisation.
Ici les Haches à Douilles exposées en le musée du castel de Colchester, en Angleterre; reconstitution d’une éventuelle Haches à Douille dite d’apparat.



Par les différents enclos répertoriés nous savons ainsi que notre plateau côtissois fut donc très tôt lui aussi occupé par une population autochtone très ancienne et cela dès l’âge du fer, ces différents enclos ayant été très probablement reliés les uns aux autres d’une façon ou d’autre.
Il en a été aussi ainsi pour notre commune de Saint-Solen laquelle doit voir elle aussi, et cela au travers de certains de ces multiples enclos répertoriés, la trace première de son habitation quelle que soit cette dernière, la plus part de ces mêmes enclos ayant été les fondations mêmes des différents villages côtissois ayant formés plus tard, mais vraiment beaucoup plus tard, notre dit commune de Saint-Solen puis aujourd’hui tout notre grand Lanvallay en sa totalité
(nous avons personnellement découvert, aux abords de Bois-Fougères, l’implantation d’une villa gallo-romaine non répertoriée il nous semble ayant trouvé dans un champ, après les labours, des éléments multiples de tégulae accompagnés, malheureusement, que de quelques trop rares éléments de poterie).

Corseul.
Reconstruction de l’empreinte du temple de Mars sur la photo aérienne.

Le temple de Corseul sera dans sa plus grande partie détruit au IX siècle quand Nominoë décidera de la réalisation d’un nouvel monastère : celui de Saint-Magloire. Celui-ci permettra l’émergence de la paroisse de Lehon.

Les deux voies gallo-romaines principales sortant de Corseul et se dirigeant sur Rennes, sur Alet et sur le Pays Avranchin via l’actuel pays de Dol.

Peut être une image de nature et arbre
Le chemin de Lestra toujours au port Josselin
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