En la rue de l’Abbaye histoire d’une petite maison de forgeron.

En le bas de la rue de l’Abbaye
A gauche est assis l’ancien noble logis de la Cour de Bretagne ; à sa droite immédiate est la dite petite maison à pans de bois (la maison en pierre faisant face à celles-ci, de l’autre côté de la rue, en 1693 n’existait pas encore ; était alors présent en ce même emplacement la barrière, ou octroi, en le bas de cette rue ici même citée en la dite année 1693).

XVI siècle. Maison de forgeron.
Jusque dans les années 1930-40 il y avait encore en la rue de l’Abbaye, écrite aussi « rue de la Baye au XVII siècle », deux maisons à pans de bois, toutes deux sœurs jumelles l’une de l’autre. Aujourd’hui malheureusement il ne nous reste plus que celle-ci
.

Adossée à occident au noble Logis de la Cour de Bretagne, adossée à nord à la Cour de Bretagne bien jusqu’en 1733 du dit noble Logis, aspectée à midi sur la rue de l’Abbaye mais aussi aspectée à orient sur la venelle de servitude desservant la grande Vallée de Bretagne cette maison sera également citée en l’année 1693 dans un acte référençant tout le bâti présent à la Magdeleine ; cet acte, énumérant les tenanciers ici même assis, sera établir pour pouvoir référencer en une même liste tous les biens bâtis et non bâtis, tous imposables Ensuite les noms des tenantiers du forbourge de la Magdelainne du pont a Dinan…
Il sera dit de cette maison, en la dite année 1693, qu’elle appartenait en bien commun aux héritiers d’Alain Pontfily et de Carize Horel, son épouse.
En certains actes BMS il sera dit d’Alain Pontfily que celui-ci de son métier était maître boucher à Dinan
…De l’aultre costé de la rue, proche la barrière, Joseph et Alain Ponfily et Thomasse Angers, les enfants d’Ollivier Pontfily et Carize Horel, uune maison, cellier, cour, fontaine et petit jardin desrière…
Cette maison à pan de bois, citée en plusieurs actes de ventes successifs, de tout temps fut bordée en effet par une venelle de servitude desservant pour le menu la vallée de Bretagne et la fontaine Clairet assise probablement à l’extrémité de la venelle elle-même ; cette venelle de servitude et sa fontaine seront toutes deux cités le 22/05/1799 lors d’une vente qui sera établie entre les sieurs Jacques Gruel et Julien Merel de son état marchand de fer et veuf en premières noces de Janne Briand
… une autre masure de maison située en la rue de l’Abbaye faisant l’encoignure du costé vers orient du chemin conduisant à la fontaine Clairet…un petit jardin au derrière de cette dernière masure joignant la dite masure, au midi au chemin de la fontaine Clairet, d’occident à la rue de l’Abbaye et du nord et orient à l’acquéreur…
De fait en la dite année 1799 le dit sieur Jacques Gruel en la rue de l’Abbaye tenait ici même ces biens de sa femme laquelle, Janne Marvereau, était héritière après partage de sa propre mère, madame Marie Augeard.

1811.
Le noble logis de la Cour de Bretagne est ici au n° parcellaire 90 ; la petite maison en pans de bois en sa totalité aux deux n° parcellaires associés 91 et 92; la Maison de la Cour de Bretagne le n° parcellaire 96.

Les deux masures appartenant encore au dit sieur Gruel le dit jour du 22/05/1799, masures non représentées ici même en 1811, présentes cependant en le n° parcellaire 97, seront au soir du même jour, après la vente réalisée, le bien du sieur Julien Mérel celui-ci déjà en possession de l’un des n° 91/92 à savoir le n° 165 en 1844 (monsieur Julien Merel au lendemain de son remariage contracté en 1802 entrera également en la possession du noble logis de Bretagne ici assis en le dit n° parcellaire 90) .
Le chemin menant à la fontaine Claret et à la vallée de Bretagne en 1799 est le petit chemin d’accès séparant ici même les dites maisons n° 91/92 et 96 de la dite parcellaire 97 (ces deux mêmes masures, toujours existantes, seront toutefois implantées sur le plan cadastral de 1844 celles-ci portant alors les n° parcellaires 163 et 164. Voir le second plan parcellaire ci-dessous).
Les dits n° 90 et 91, numéros formant ensemble notre petite maison à pan de bois, seront respectivement déjà le bien le dit jour du 23/01/1781 de Janne Busson épouse de Pierre Salmon fils et celui de Françoise Briand épouse Guillaume Teto (avant le jour susdit du 22/05/1799 Julien Merel, alors déjà veuf en première noce de Janne Briand, sœur de la susdite Françoise, sera en possession du bien de celle-ci).
En 1811 de l’autre côté de la rue de l’Abbaye, au n° 89, numéro faisant face à la dite petite maison à pans de bois assise au n° 91/92, sera le bien de la dite Janne Busson alors veuve de Pierre Salmon fils ; celle-ci le dit jour du 23/01/1781 sera aussi en possession du dit n°91, maison en pans de bois en effet faisant face à celle-ci.
Le 17 de la rue de l’Abbaye
En 1811 le n°89 bien en 1811 de Janne Busson veuve de Pierre Salmon fils.
Le 16 de la rue de l’Abbaye
Assise juste en vis à vis est ici la petite maison à pans de bois implantée en 1811 aux n° 91 et 92.

Le n° 91, comportant et l’embat et au premier étage l’appartement aspecté sur la rue sera, le 23/01/1781, le bien de la dite Françoise Briand épouse Guillaume Teto ; le n° 92 sera quant à lui le bien Janne Busson femme du dit Pierre Salmon fils celle-ci demain en 1811 propriétaire de la maison ci-contre. Françoise Briand ayant eu pour père Olivier Briand, celui-ci de son vivant maréchal ferrant en la cour du dit noble Logis de la Cour de Bretagne, œuvrant en sa petite forge, fut peut être lui même possesseur de cet embat et appartement.



La petite maison à pans de bois adossée à l’ancien noble logis de la Cour de Bretagne.

Possédant de fait un embat professionnel entièrement indépendant des logements celle-ci à plusieurs reprises contiendra en son sein deux familles distinctes, une pour l’embat et la moitié du premier étage pour son propre logement aspecté sur le rue, l’autre à nord, la seconde famille, occupant quant à elle l’extrémité ou le fond du dit premier étage.
L’accès à ces deux logements se fera depuis l’extérieur via un petit escalier à degrés surmonté d’un grand perron desservant toujours aujourd’hui 2 portes d’entrée.
Ce fait sera clairement exprimé le 23/01/1781 lors de la Prise, Partage et Allotissement du grand Logis de la Cour de Bretagne, grand Logis comprenant également en sa cour la Maison de la Cour de Bretagne
(Né le 09/11/1704 Jacques Giffard au décès de Guillemette Teto, tous deux unis le 03/05/1728, décès survenu le 31/12/1744, se remariera seulement 5 mois après, le 30/05/1745, avec Janne Legendre. Jacques se remarie une troisième fois, le 23/05/1780, à l’âge de 76 ans et de ce dernier mariage naîtront à nouveau 4 derniers enfants. Seuls les quatre enfants nés de Guillemette Teto et lui survivant, celle-ci ayant eu de Jacques Giffard 12 enfants, seront concernés par l’héritage de ce noble logis reçu par eux quatre  en indivis).
 

 

Plan cadastral de 1844.
La maison de la Cour de Bretagne est ici le n°162 et la maison à pans de bois, ancienne maison de forgeron, elle aux n° 165 et 166 la rue de l’Abbaye étant à midi, ou au sud, la rue de la Magdeleine étant assise quant à elle à occident, ou à ouest.

A occident la maison de la Cour de Bretagne, le n°162, touche le n°166, ou celle de la dite « demoiselle Janne Busson » veuve en 1811 de Pierre Salmon fils ; en conséquence le n° 165, maison possédant aussi tout l’embats professionnel, est donc celle de la dite Françoise Briand veuve Guillaume Teto.

Ainsi pour le dit grand logis il sera dit le dit jour du 23/01/1781: …La dite maison joignant au surplus du bout occident au pavé de la rue du faubourg de la Magdeleine conduisant au chemin neuf, du midi à la rue de l’Abbaye et d’orient à la maison de demoiselle Janne Busson et d’autresAinsi pour la Maison de la cour de Bretagne le même jour en le même acte  il sera aussi dit : ……joignant du nord à maison du sieur Folain , du midi à la maison de demoiselle Jane Busson ET à Françoise Briand veuve Teto, d’orient au penhari et d’occident à la dite demoiselle Busson..
Janne Busson ici citée sera l’épouse de Pierre Salmon tous deux aussi propriétaires en effet, à midi, de la maison assise en vis en vis, de l’autre côté de la rue de l’Abbaye, maison déjà traitée dans une autre chapitre.
Françoise Briand quant à elle aura pour père Olivier Briand celui-ci en 1733, de son état maréchal ferrant sur route, oeuvrant  en la petite forge relevant du dit Logis de la Cour de Bretagne. Françoise prenant pour époux le dit Této, Guillaume de son prénom, deviendra de fait la belle-fille de Guillaume Této lequel, père de son époux, fut de sa charge l’un des deux trésoriers en charges de l’économie de l’église du prieuré
(de fait celui-ci aura pour enfants deux filles et un garçons ; ces enfants seront  Janne,  Guillemette et Guillaume. Janne prendra pour époux Pierre Baguelin acquéreur de la Cour de Bretagne en 1733 vendue seule par Catherine Gigot propriétaire du dit Logis de la Cour de Bretagne ;Guillemette prendra pour époux le sieur Jacques Giffard tous deux acquéreur du dit logis de la Cour de Bretagne ;  Guillaume lui épousera la dite Françoise Briand possesseurs que tous deux seront d’une partie de la maison en pans de bois ici étudiée. Ces deux derniers multipropriétaires à la Magdeleine en 1786 seront aussi pour une moitié propriétaire de la grande auberge de la Croix Verte assise en contre bas de la dite rue de l’Abbaye).


La rue de l’Abbaye vers 1900 nommée aussi la rue aux ânes.

En la dite année 1693 biens détenus en indivis par les héritiers des dits Alain Pontfily et de Carize Horel son épouse, biens détenus en 1781 par les dites Jane Busson épouse Salmon ET à Françoise Briand épouse Teto, je ne possède pas envers moi le nom du ou des propriétaires pour toute la période intermédiaire s’étirant entre les dites années 1693 et 1781.

Au lendemain de la Révolution française, le 15/09/1794 exactement, originaire du Moulin La Marche, commune située en le jeune département de l’Orne, arrivé au pont à Dinan François-Michel-Alexandre Marc avec son épouse, Jacquemines Domalin, se portera acquéreur de la dite grande Auberge de la Croix-Verte ; en 1811 nous retrouvons être toujours propriétaire de celle-ci MAIS AUSSI être propriétaire de la moitié de la petite maison à pans de bois sa veuve, la dite Jacqueline Domalin (Monsieur Marc, écrit aussi Mars sur certains actes notariaux, celui-ci s’établissant « cultivateur » lors de son arrivée à Lanvallay, se portera acquéreur le 15/09/1794 pour la somme de 4.230,00 livres et de l’église de la Magdeleine et de son très vieux cimetière les bâtiments conventuels du prieuré étant eux acquis par le sieur Yves-Salmon sieur du Bas-Frêne celui étant le fils de l’ancien fermier général des biens temporels du prieuré, à savoir Pierre Salmon hier aussi de son état marchand-tanneur à la la Magdeleine ; le dit Sieur du Bas-Frêne se portera également de la métairie de Saint-Nicolas aussi en Lanvallay.
En toute logique le dit Marc ou Mars au lendemain de la dite année 1794 semble devoir acheter l’un des deux composants constituant ensemble cette maison, à savoir la moitié qui en 1781 fut le bien de la dite Janne Busson épouse de Pierre Salmon, celui-ci à la Magdeleine aubergiste et marchand tanneur de son état ; l’autre moitié est alors peut être déjà en la possession du sieur Julien Merel. Lire ci-dessous pour celui-ci).
Décédé donc avant 1811 François-Michel-Alexandre Marc se portera également acquéreur de la Maison du prieuré assise en l’extrémité de la cour de l’Auberge de la Croix-Verte, acquisition probablement faite via les Biens nationaux ; au travers de cet individu nous voyons très bien l’opulence financière de certains des acteurs qui seront ici même présents à la Magdeleine au lendemain de la dite Révolution française.


Au lendemain de la mort de son époux Dame Jacquemine Domalain, donc épouse communière de ce dernier demeurant toujours en cette auberge avec certains de ses enfants encore mineurs, mettra en vente cette même auberge et l’ensemble des biens y attenant également ; lors de cette mise en vente faite par adjudication sera présent à ses côté le sieur Pierre-Charles-Louis Folen nommé « tuteur spécial » de ses trois enfants alors toujours mineurs.
Pierre-Charles-Louis Follen avait pris pour épouse, le 27/07/1802 exactement, Janne-Marie-Merel la propre fille de Julien Merel enfant née de son premier lit ; Julien Merel décèdera le 29/10/1812
(Par cette union Pierre-Charles-Louis Follen, cela au nom de sa femme, semble devoir entrer en la possession de la moitié de la petite maison à pan de bois dès le lendemain de la mort de son dit beau-père) .
Décédant à Lanvallay en son noble logis de la Cour de Bretagne Julien Merel lors de l’acte de vente Gruel-Merel, acte établi rappelons le dit jour du 22/05/1799, Julien étant déjà veuf de sa première femme, était t’il déjà entré en la possession du dit noble Logis de la Cour de Bretagne bien immobilier en 1781 du dit Jacques Giffard ?
Lors de cet acte établi entre Gruel et Merel ce dernier, alors en effet veuf de Janne Briand, semble devoir être déjà en la possession de l’une des deux parties constituant la petite maison à pans de bois biens rappelons le, en la dite année 1781, des dites Jane Busson ET Françoise Briand (De fait, seuls les enfants nés de son second lit héritant de ce noble logis, Julien Merel semble devoir par un acquêt établi entre lui-même et le dit veuf Jacques Giffard entrer en la possession du dit noble logis de la Cour de Bretagne qu’au lendemain de son second mariage contracté le 27/07/1802).
Comment Julien Merel était t-il entré en la possession d’une partie de cette petite maison à pans de bois avant le dit acte établi entre lui même et le dit Gruel ?

Marié en première noce à Janne Briand cette dernière était t’elle la sœur de la dite susnommée Françoise Briand propriétaire pour moitié de celle-ci ?
Déclaré veuf en première noce de Janne Briand le dit jour du 22/05/1799, cela lors du dit acte de vente Gruel-Merel, Julien Merel au lendemain de ce même acte de vente se remariera en seconde union, le 27/07/1802 exactement, avec Marie-Janne Follen la propre sœur de son gendre, le dit Pierre-Charles-Louis Follen susnommé
(De fait ensemble, et donc côte à côte, et cela lors de la même cérémonie, la fille et le père nés Merel, à savoir Janne-Marie et Julien Merel, épousèrent pour l’une le dit Pierre-Charles-Louis Follen Julien Mérel, père de la mariée,  lui épousant quant à lui Marie-Janne Follen la propre sœur du marié).

Le petit escalier en pierre et son grand perron desservant toujours aujourd’hui les deux anciens logements hauts de cette petite maison à pans de bois (aujourd’hui ce premier étage ne comprend plus qu’une seule et même pièce depuis la dépose de la cloison séparative originelle ; de nos jours tout cet ensemble, embat compris, ne forme plus qu’une seule et même propriété).
En fond d’écran est la Maison de la Cour de Bretagne précédemment étudiée.

En 1813 la susdite veuve Marc, la dite Jacquemine Domalin, sera avec ses enfants encore mineurs toujours propriétaire de la moitié de la petite maison à pans de bois «le tuteur spécial » de ses enfants, le dit Pierre-Charles-Louis Follen, décédé avant 1844, étant lui même propriétaire de l’autre moitié cela via sa femme, Janne-Marie Merel.
Par un acquêt qui fut très certainement réalisé avant 1844 la partie de la petite maison à pans de bois qui fut hier le bien de la dite veuve Marc est alors le bien propre de monsieur Jean Picquelais celui-ci résidant alors à Dinan ; l’autre moitié de cette maison, celle qui fut le bien hier du dit feu Pierre-Charles-Louis Follen époux de Janne-Marie Merel, est alors le bien de Janne-Marie Follen, l’une de leurs filles, celle-ci dite dans les actes notariaux la concernant : la veuve Follen.
Pierre-Charles-Louis Follen et Janne-Marie Merel susnommés auront en effet des enfants, à savoir Jeanne-Marie ET Virginie Follen ; Virginie va prendre pour époux Joseph Chauchix
(Janne-Marie Merel la susnommée, née du premier lit de son père, à savoir de Janne Briand première épouse de Julien Merel, n’héritera de ces deux derniers que de la partie lui revenant de sa mère, à savoir que de la moitié de cette petite maison à pans de bois le grand logis de la Cour de Bretagne lui échappant entièrement. Pourquoi cela ?
Au regard de cette information tout laisse à penser que Julien Merel se porta acquéreur de ce même noble logis qu’au lendemain de son remariage, qu’au lendemain de la dite date du 27/07/1802 les enfants de sa seconde épouse, Marie-Janne Follen, étant les seuls héritiers ce noble logis ; celui-ci restera plusieurs longues années en indivis entre eux.

De son époux le dit Pierre-Charles-Louis Follen, frère de la deuxième épouse de son père, Jeanne-Marie Merel laissera à ses deux filles susnommées, à savoir les susdites Virginie et Jeanne-Marie Follen, un patrimoine certain celui-ci étant sur le Quai Talard et l’actuel secours catholique et l’ancien hôtel-restaurant nommé l’Harlequin).

A l’inverse de sa sœur Virginie, laquelle épousa le dit Chauchix, nous avons près peu d’informations sur la susdite Jeanne-Marie Follen née en 1813 ne connaissant du tout si elle fut, ne serait-ce qu’un seul jour, mariée ; les BMS de Lanvallay nous informent seulement qu’elle décéda le 11/11/1896 à l’âge avancée de 85 ans.
Nous avons cependant envers nous un acte notarial retrouvé lequel est une reconnaissance de dette pour une somme d’argent qu’elle accorda le 23/02/1866, à l’âge de 75 ans, aux consorts Jean-Louis Deschamps et Julie Lemarchand tous deux alors locataires en le dit noble logis de la Cour de Bretagne et souhaitant l’acquérir
(la vente du logis et son acquisition par les dits consorts faite le jour même de l’emprunt le paiement sera fait et enregistré le 30/07/1866. Ce logis mis en revenus locatifs lors de son adjudication en 1884 il en sera établi le revenu locatif suivant : 100 francs par an pour son RDC alors loué à monsieur Lefort de son état forgeron ; 65 francs par an pour son premier étage loué à madame Bigaré et 2 x 30 francs annuel pour son second étage loué en deux lots distincts et à madame Mautendre et à madame Lejas le revenu locatif global annuel s’élevant ainsi à la somme de 250,00 francs pour une valeur du bien de 4.000,00 francs représentant environ 16 années de locations pleines).

L’acte de son adjudication saisi que sera ce logis au lendemain du décès du dit Jean-Deschamps nous apprends que la dite Jeanne-Marie Follen octroiera deux autres prêts aux dits consorts ; ainsi le 20/12/1882 et le 13/12/1883 elle prêtera de nouveau à ces derniers deux autres prêts s’élevant à eux deux à la somme de 1.044,58 francs.



Rappelons que ce logis fut hier le bien de son propre aïeul, le dit Julien Merel, ce dernier convolons en secondes noces avec la propre tante de Jeanne-Marie, à savoir la susdite Marie-Jeanne Follen sœur de son propre père (Rappelons également que le dit Julien Merel, son aïeul, celui-ci n’achetant le dit noble logis de la Cour de Bretagne qu’au lendemain de son remariage, ne laissera sur celui-ci aucun droit d’héritage à sa fille Jeanne-Marie Merel sa fille née de son premier mariage, à savoir à la propre mère de Jeanne-Marie. Le hasard voudra que celle-ci preta de l’argent aux dits consorts Deschamps-Lemarchand ces derniers financièrement non assez pourvus voulant se porter acquéreurs du dit noble logis en lequel alors ils résidaient en tant que simples locataires, logis duquel sa mère, hier, légalement avait été par la loi déshéritée).

Cette reconnaissance de dettes nous apprendra que Jeanne Marie Follen, célibataire, résidait à Lanvallay au pont à Dinan, à la Magdeleine, que celle-ci était « rentière » et que la somme d’argent prêtée pour prêt aux dits Deschamps-Lemarchant, celui-ci de son métier « Maitre d’Hôtel à Dinan », s’éleva à 1000 francs ce couple désirant acquérir pour la somme de 4.000,20 francs le dit logis de la Cour de Bretagne (En garantie du prêt les dits consorts acceptèrent d’affecter par hypothèque spéciale leur nouveau bien acheté, logis acheté à madame Julienne-Anne Merel fille du dit Julien Merel).
Son neveu Albert-Joseph-Marie Chauchix, fils de sa sœur Virginie, celui-ci s’installant demain professionnellement en les entrepôts de feu son aïeul ce dernier ayant laissé à sa mort sur la Talard comme héritages et les dits entrepôts et un grand immeuble privatif, tout laisse à penser que Jeanne-Marie reçut comme héritage de son propre père le dit grand immeuble privatif puisque celle-ci semble devoir en effet y résider le jour en lequel elle accordera le dit prêt aux dits consorts Deschamps-Lemarchand...lesquels ont par ces présentes reconnu devoir bien et légitiment à Mademoiselle Jeanne-Marie Follen, rentière demeurant au pont en la commune de Lanvallay ici présente et qui accepte…

De fait sa sœur, la dite Virginie femme du dit Joseph Chauchix, semble en effet devoir recevoir quant à elle et les dits entrepôts et la petite maison à pans de bois puisque lors du prêt accordé aux dits consorts par Jeanne Marie, sa sœur, il sera dit que le grand logis de la Cour de Bretagne était à orient adossé à madame Chauchix …communiquant à la maison et de même construction le tout joignant vers nord, Rémont et autre vers midi la rue de l’Abbaye, vers occident la grande route et vers orient Mme Marchix et autres; droit à la cour…

Le susnommé Jean-Louis Deschamps décédant avant le remboursement de sa dette, décès survenu le 27/08/1884, le logis de la Cour de Bretagne au titre de sa succession sera saisi et mis aux enchères par adjudication à la bougies avec une mise à prix de 3.500,00 francs (somme légèrement inférieure à celle de son acquisition par les dits consorts ceux l’ayant acquis rappelons le pour la somme de 4.000,00 francs ; leurs enfants, à savoir Jean-Louis vétérinaire à Dinan et ses deux sœurs, ensemble avec leur mère, celle-ci héritière pour 1/4, renonceront à l’héritage).
La troisième bougie éteinte cette vente faite par adjudication sera finalement remportée par le susnommé Albert-Joseph-Marie Chauchix en personne, à savoir le propre neveu de la créancière, celui-ci remportant la dite vente par adjudication pour la somme de 3.500,00 francs (En cet acte il sera dit de la mère d’Albert-Joseph-Marie Chauchix que celle-ci était alors déjà veuve de son époux, Joseph Chauchix …joignant vers nord monsieur Rémont, et autres, vers midi la rue de l’Abbaye, vers couchant la Grande route et vers Oriant la veuve Chauchix et autres. Droit à la cour…).
Albert-Joseph-Marie Chauchix, sitôt l’affaire remportée, remboursera à sa tante la dite Jeanne-Marie Follen les trois emprunts par elle hier accordés aux dits consorts lui restituant ainsi la somme globale de 2.130,78 francs ; cet acte fut enregistré à Dinan le 23/09/1885.
Celui-ci ainsi au lendemain de cette acquisition se trouva être propriétaire ET de la petite maison à pans de bois héritier qu’il était de celle-ci par sa mère, la dite Virginie, et du dit logis de la Cour de Bretagne par l’adjudication ci-dessus expliqué ; il était aussi propriétaire sur le talard des dits entrepôts Chauchix celui-ci entrant aussi probablement en la possession du grand immeuble privatif au décès de sa tante, la susnommée Jeanne-Marie-Follen.
Très riche famille de Lanvallay les Chauchix se feront ériger en le cimetière un véritable petit mausolée.

La concession à perpétuité Chauchix.

L’ancienne auberge de la Croix-verte bien en 1794 de l’aubergiste François Marc, époux de Jacquemine Domalin, tous deux aussi propriétaires de la petite maison à pans de bois pour une moitié (ici à gauche, en premier plan, est l’ancien noble logis de la Cour de Bretagne).



 
Albert-Joseph-Marie n’arrêtera cependant pas là puisqu’il achètera également la dite cour de Bretagne avec toutes les maisons y relevant, à savoir l’actuelle maison sise au n°25 de la rue de la Madeleine, sa cour comprise.

Epoux de madame Marie-Angèle Coudert  le riche marchand Albert-Joseph-Marie décédera veuf en ce grand logis le 01/01/1905 en laissant pour enfants héritiers sous indivis Joseph-Angèle-Virginie Chauchix, épouse Léon-Jean-René Lemercier, et Albert Chauchix son frère celui-ci de son métier avocat (La division des biens entre ces deux héritiers, division qui mettra fin au dit indivis, ne sera faite que le 03/06/1913).

Cette maison à pans de bois fera  l’objet en 1964 d’un acquêt passé entre madame Renée-Amélie Roinel épouse de Felix-Lucien Vellutini, militaire, et monsieur Philippe-Marcel-René-Marcel Busson céramiste de son état ; vendue pour la somme pour cinq mille sept cent cinquante francs, 5.750,00 fs, elle sera ainsi décrite : …une maison de construction ancienne en pierres et colombages, sous ardoises, ayant au rez de chaussée une grande pièce et un cellier ; au premier étage deux pièces auxquelles on accède par un escalier extérieur en pierres, grenier au dessus…
Cette ancienne maison de forgeron sera ainsi cité le 22/11/1957 lors de la succession de feu Auguste-René-Jean Roinel ..Article deuxième. – Une maison de construction ancienne construite en pierres et colombages, couverte d’ardoises, comprenant au rez de chaussée une grande pièce autre fois à usage de forge, au premier étage deux pièces avec grenier au-dessus, auquel premier étage on accède par un escalier de pierres, petite cour au derrière…

Vendue pour la somme de 1.500,00 francs le 01/02/1924 aux susnommés monsieur et madame Roinel-Lucain par madame Marie-Joseph Chauchix celle-ci alors déjà veuve de monsieur Lemercier, héritière de cette maison  par son père Albert-Joseph-Marie Chauchix, madame Chauchix demeurait alors en le grand logis y attenant, ici à sa gauche immédiate, à savoir l’ancien grand logis de la Cour de Bretagne. Marie-Joseph sera en effet aussi propriétaire de ce  noble logis qu’elle recevra effectivement pour moitié au décès de son père celui-ci y décédant le 1/01/1905 déjà veuf qu’il était de la dite madame Marie-Angèle Coudert son propre frère recevant quant à lui l’autre moitié.
La vente de la maison en pans de bois par Marie-Joseph ne sera pas accompagnée de la vente du dit grand logis madame Chauchix veuve Lemercier vendant celui-ci que le 15/09/1945 pour la somme de 25.000,00 francs (rappelons que la valeur de celui-ci en 1884 s’élevait à 4.000,00 francs).
Par cette seconde vente le dit Logis de la Cour de Bretagne sera vendu presque 20 fois plus cher que la dite petite maison à pans de bois.

Les autres biens de Pierre Follen assis aussi à la Magdeleine

L’Immeuble privatif et les entrepôts édifiés avant 1778 par Pierre Follen alors trésorier de l’église du prieuré.
Ce grand immeuble particulier et ces entrepôts furent édifiés entre 1756 et 1811 sur le talard, biens édifiés après l’extradition du talard de Pierre Salmon, marchand tanneur, expulsé du dit lieu en la dite année 1756 pour la réalisation de l’actuel quai Talard (Aux XVI et XVII siècles seront ici même les jardins du noble logis de Grillemont).
Tout cet ensemble en la dite année 1811 sera le bien du dit Pierre Follen alors déjà uni en seconde union avec Guillemette Baguelin ; Pierre Follen héritera notamment de ses propres père et mère de la Cour de Bretagne qu’il revendra en 1801 au sieur Robert Resmond Charron. Pierre Follen entre 1786 et 1811 habitera en y étant propriétaire l’ancien noble logis du sieur René Mouton, logis faisant l’angle du dit talard avec le pavé du carouël.
Aïeul d’Albert-Joseph-Marie Chauchix celui-ci, son propre petit-fils, dans ce même entrepôt y installera sa propre activité de marchand de vin.
Décédé en ses terres de Quévert en 1807  Pierre Follen époux Baguelin  semble devoir transmettre le dit noble logis de Grillement à son propre fils, Pierre-Charles-Louis Follen, puisque celui-ci, né à Lanvallay le 20/06/1776 (celui-ci était né de la première épouse Anne-Marie Cabaret), en sera toujours propriétaire en 1825 comme le montre le « Registre des augmentations pour cette dite année 1825. Pierre-Charles-Louis Follen entrera en effet par voie de succession en la possession et du dit logis de Grillemont et du grand entrepôt que son père de son vivant fit probablement construire à nord du dit logis là où hier s’étiraient en la dite année 1693 dles jardins du dit logis de Grillemont.
Il est possible toutefois que ce dit entrepôt fut édifié par Pierre-Charles-Louis lui même ce même entrepôt n’apparaissant très nettement que sur le plan napoléonien de 1811.                                                                        
Pierre Follen époux Cabaret et Bagueli , père de Pierre-Charles-Louis Follen , en faveur de celui-ci se retira en effet en ses terres de la Tandais assises en la paroisse de Quevert, paroisse en laquelle il s’éteindra le 03/04/1807 ; il laissera ainsi à son fils, le dit Pierre-Charles-Louis Follen l’ensemble de ses biens fonciers ici même assis à la Magdeleine.
Logement d’habitation de Pierre Follen époux Baguelin entre 1786 et 1811 puis, en 1825, celui de son fils héritier le dit Pierre-Charles-Louis Follen époux Merel.

XVI siècle. Assis sur le talard et donnant aussi sur le pavé du carouël voici l’ancien noble logis du dit sieur René Gigot René Mouton né vers 1640-50 (Ce logis depuis TRES FORTEMENT modifié à sud et à occident sera sous l’appellation logis de Grillemont cité dès la seconde moitié du XVI siècle ; né vers 1640-50,  N.H. sieur du Plessis, apothicaire, échevin et capitaine de la milice de Dinan en sera le propriétaire y déposant ses propres Armoiries. Au lendemain de 1700 il semble devoir être le logis de Nicolas Briand de la Feillée et Françoise Aubry son épouse tous deux aïeuls des grands frères Lamennais).
Ce logis noble en ses toutes premières heures entre 1786 et 1811 sera la maison du dit Pierre Follen et Guillemette Baguelin (Elle était la fille de Pierre et de Rose Leforestier ; le demi-frère de Guillemette né du premier mariage ayant uni Pierre Baguelin son père à Jane Teto sera lui en la dite année 1786 le propriétaire de l’auberge de l’Ecus, auberge assise sur le carouel au plus près de cet ancien noble logis).
En 1828 Pierre-Charles-Louis son fils sera le nouveau possesseur de ce logis, nommé de Grillemont en 1608, malgré que l’on n’est pas envers nous l’acte d’acquêt qui fut établi entre Pierre-Charles-Louis Follen lui même et Pierre Salmon époux de Janne Busson possesseur de celui-ci en 1786.
La possession en 1828 du logis de Grillemont par Pierre-Charles-Louis en effet est démontré en un acte notarial établi pour la vente de la dite auberge de l’Ecu, auberge  accolée à orient, à sa droite immédiate, vente faite par Yvonne Angot veuve de Guillaume Teto en faveur de François Moncoq époux de Yvonne Lavergne.