Les Britons-romains évangélisateurs ou  Nos propres origines bretonnes

Travail personnel

et la naissance de nos paroisses de …Saint-Malo, Saint-Servan, Saint-Tual, Saint-Briac, Saint Brieuc, Saint-Juvat, Saint-Vital ou Saint-Viaud, Saint-Helen, Saint-Samson, Saint-Solen, Saint-Aubin, Saint-Suliac, Saint-Jacut, Saint-Pern, Tressaint, Ploubalay, Lanvallay etc.

Commentaire de la carte ci-dessus :                                                                                      
Les celtes, à l’âge du bronze et à l’âge du fer, occupaient un territoire immense, l’Eurasie, territoire correspondant à notre actuelle Europe à peut près.

Faisant partis des peuples indo-européens (les peuples indo-européens parlaient des langues différentes lesquelles, néanmoins, étaient toutes issues d’une même langue ancienne et originelle) les celtes à ce titre constituèrent l’une des civilisations de la protohistoire (le terme de protohistoire est utilisé pour toute civilisation n’ayant pas possédée l’écriture mais dont les faits et gestes ont pu être reportés par une autre civilisation ou peuples contemporains possédant déjà, quant à eux, la maitrise de la dite Ecriture).

L‘apogée de la civilisation romaine, et la soumission à son autorité de l’ensemble des peuples celtiques, furent l’une des causes premières de leur disparition ces derniers se fondant dans l’extension permanente de Rome ; les gaulois constituèrent l’un de ces peuples celtiques lequel s’étirait alors sur un très grand territoire correspondant à la France, l’Allemagne, la Suisse, la Belgique et l’Italie réunies.
En Armorique les celtes formèrent les tribus des Osismes (l’actuel pays de Carhaix), des Venetes (Vannes), des Namenetes (Nantes), des Redones (Rennes) et des Coriosolites (Corseul), correspondant, un peu près, à nos cinq actuels départements de la Bretagne d’aujourd’hui.
C’est à dire les départements du Finistère, du Morbihan, de la Loire Atlantique, de l’Ille et Vilaine et celui des Côtes d’Armor.
Si le peuple des Redones devait très probablement toucher la mer, bordé ainsi par toute la baie actuelle du Mont-Saint-Michel, il devait aussi de fait étirer ses frontières plus au loin au soleil couchant touchant la rivière de Rance.
En effet quant César écrivit son histoire sur les Gaules il présenta géographiquement ce peuple comme ayant des « entités » chacune atteignant  l’Océan : Venetos, Unelos, Osismios, Curiosolitas, Esuvios, Aulercos, Redones, quae sunt maritimae civitates, Oceanumque attingunt …sont des cités maritimes touchant l’océan…César.II.34. 
 
Si Jules César lors de sa venue en Bretagne énumère dans son livre les différentes cités, ou peuples ici même présents, il ne cite pas pour autant les noms des différentes villes « capitales » propres à ces peuples.
Ainsi le nom de la ville des Coriosolite, ou Curiosolites ces deux formes d’écriture se rencontrant, n’apparait pour la toute première fois que sur une borne milliaire trouvée proche de Corseul, à Saint-Aubin des Bois exactement ; réalisée et gravée probablement dans le courant du 3ème siècle après J.C son inscription comporte le nom de cette ville :
Civitas Coriosolitum.
Arthur Le Moyne de la Borderie se basant sur ce même écrit de César pense que le peuple des Curiosolites devait être délimité à l’orient par la rivière de Rancia et cela quand Aleth, assise en face, n’était pas encore devenue la nouvelle capital de ce peuple.
Les Redones, si nous tenons compte de cette pensée émise par cet grand historien de la Bretagne, étaient donc délimités à l’ouest, cela quand la capitale des Curiosolite était encore à Corseul, par cette même rivière dite de Rancia le peuple des Redones comprenant alors tout le Pagus Racter aussi soit les actuels Pays de Dol et de Saint-Malo compris.
Hier nommée Alet(h) la ville de Saint-Malo aujourd’hui relève effectivement de la préfecture de Rennes en Ille et Vilaine et non pas du département des Côtes d’Armor et Idem pour le Pays de Dol.
Lorsque la jeune activité humaine et commerciale d’Aleth dépassera, cela en importance, la capitale des Curiosolites, Corseul, on assistera alors comme un aimant attire la limaille de fer au déplacement géographique de la capitale de cet ancien peuple celtique sur la jeune région d’Alet grossissant ainsi ce nouveau ilot humain les Curiosolites traversant pour ce faire la rivière de la Rance
.

Quel fut aussi le réel facteur qui incita les Curiosolites à se déplacer sur le futur Pays d’Aleth ?
Fut t-il sociologique, politique, économique, intérêts commerciaux maritimes ?
La capitale des Curiosolites avaient t-elle atteint démographiquement sa propre apogée ?  

Et quand ce déplacement des Curiosolites s’est -il précisément passé ?


Si monsieur Arthur Le Moyne de la Borderie est dans la vérité absolue concernant l’agrandissement de l’influence du peuple des Curiosolites, influence ayant poussée ce peuple à déplacer leur capitale à Aleth rappelons le, ce même déplacement n’aurait pas pu avoir lieu avant la rédaction par César de son livre sur la Guerre des Gaules puisque ce dernier, pour certains historiens encore aujourd’hui il est vrai, positionna indirectement sans la nommer la ville d’Aleth dans le territoire relevant du peuple des Redones et non pas dans celui des Curiosolites.

Ce même déplacement de la Capitale des Curiosolites aurait donc eu lieu après 44 AV.J.C, année en laquelle Jules César trouva la mort assassiné.
Voir la carte proposée ci-dessous.

Travail personnel
Sur cette carte reprenant la pensée de l’Historien « Le Moine de la Borderie » le pays des « Redonnes  » INTEGRE aussi tout le Pays d’Aleth, pays qui intégrera par la suite le peuple des Curiosolites « lui même » lorsque celui-ci se déplacera ici même à Saint-Servant ; pour Le Moine de la Borderie la Rance finalement, avant la venue des Curiosolites ici même lorsque ces derniers étaient toujours établis à Corseul, semble devoir séparer géographiquement ces deux peuples.

Cette seconde carte, ou ce dessin, montre l’emprise éventuelle du peuple des Redones appuyée à la mer pour Arthur Le Moine de la Borderie, emprise géographique laquelle aurait alors aussi contenue notre actuel pays de Dol notamment.
Nous pouvons remarquer sur cette carte, en suivant cette pensée émise par ce très grand historien de la Bretagne que fut « de La Borderie » , que la future seigneurie de Dinan relèvera géographiquement de l’ancienne emprise du peuple des Curiosolites, assise que celle-ci était à la gauche de la Rance, quand celle de Lanvallay relèvera quant à elle, assise à la droite de la Rance, de l’ancienne emprise du peuple des Redones
(Délimitées l’une de l’autre par la rivière de Rance au XIII siècle l’église paroissiale de Saint-Malo de Dinan relèvera de l’évêché de Saint-Malo alors que l’église de Lanvallay relèvera quant à elle de l’archevêché de Dol. L’église paroissiale de Saint-Sauveur de Dinan relèvera quant à elle de l’abbaye de Saint-Jacut. L’église du prieuré du pont à Dinan en ses TOUTES PREMIERES heures sera ELLE une enclave de l’évêché de Saint-Brieuc tout en relevant de l’Abbaye Mère de Saint-Florent le Vieil, ou Saint-Florent de Saumur. Et pourquoi cette enclave géographique ici même pour celle-ci ?).
 Les différents peuples celtiques ou autres, très souvent, furent géographiquement séparés les uns des autres par des frontières naturelles tels les forêts, les rivières, les fleuves, les monts etc. Il en sera de même demain, toujours en Bretagne, pour certains Plous.
La position géographique des différents diocèses de Bretagne, diocèses créés dans la continuité de cette même évangélisation, correspondent étrangement  encore aujourd’hui et à l’emprise de ces différents peuples celtiques et à nos actuels départements.

Pourquoi cela ?
Le passé et le présent ne forment-ils pas toujours, réunis et ensemble, le Devenir de demain ?


Mais
D’autres auteurs, à l’inverse d’Arthur Le Moyne de la Borderie, prêtent à Aleth sur Corseul une plus grande antériorité et cela aussi bien sur un plan politique que commerciale, ville gauloise ayant été pour ces derniers probablement érigée vers 250 A.V.J.C .
En la première moitié du 17ème siècle fut écrit un ouvrage relatant déjà partiellement l’histoire connue et ancienne de Saint-Malo; l’auteur de cet ouvrage fut Mr Nicolas Frottet de la Landelle lequel écrivit ses Mémoires (celui-ci sera nommé à Saint-Malo le 14/09/1589) .
Dans l’un des chapitres de son ouvrage il relata l’un de ses souvenirs d’enfant, celui d’avoir vu démolir ce qui restait des ouvrages fortifiés Gallo-Romains de la ville d’Aleth ; en ce même ouvrage il relata aussi la découverte de nombreuses monnaies de l’empereur des Gaules Caïus Pius Esuvius Tetricus lequel régna seulement 2 années, entre 271 et 273.
Mais plus important encore il relate la découverte d’un nombre important de Rouelles en plomb, au nombre de 30, lesquelles furent toutes retrouvées sous la cité de Saint-Servan
 (Histoire de la cité d’Aleth de Charles Cunat. Edition 1851). 
Rappelons ici que les rouelles, tout comme les haches à douilles trouvées quant à elles à Saint-Solen, en Lanvallay, sont considérées également par certains spécialistes comme pouvant avoir été de la Pré-monnaie celtique. Cette même découverte peut en effet confirmer une éventuelle antériorité de la ville d’Aleth sur celle de Corseul. 
Allant jusqu’à combattre le rôle et l’importance de la ville de Corseul dans l’histoire du peuple des Curiosolites ils prêtent à Aleth dès ses premières heures le rôle de Capitale pour ce même peuple.
Qui peuvent des uns ou des autres bien avoir raison ?

Toujours est-il que leur premier argument est le fait que les peuples Gaulois -Armoricains, positionnés géographiquement en bordure de mer, semblent avoir toujours choisi d’implanter leur capitale commerciale respective en bordure de la dite mer, tout comme le furent Vannes, Quimper, Nantes etc.
Pourquoi en aurait-il été autrement pour les Curiosolites ?
Pourquoi ces derniers auraient-ils choisi d’établir leur ville première non pas à l’embouchure de la Rance mais loin de la mer, en l’actuelle Corseul, pour mieux la déplacer ensuite ?

Il est vrai aussi que quand les premiers évêques évangélisateurs ont établit en Armorique leurs assises religieuses respectives tous semblent l’avoir fait en respectant mutuellement les différentes délimitations géographiques naturelles lesquelles, de tout temps, délimitaient déjà ces mêmes peuples.
Ils semblent ainsi avoir établi de ce fait leurs sièges administratifs religieux respectifs au sein même des différentes villes hier capitales de chacun de ces mêmes peuples.
L’évêché d’Aleth trouverait ainsi son origine en la capitale des Curiosolites celle-ci hier la véritable capitale de ce peuple.
Il est vrai aussi que les embouchures maritimes, quelles qu’elles soient, ont toujours respectivement été une position très avantageuse pour tout échange commercial.

Ainsi pour ces mêmes auteurs la ville de Corseul aurait donc été édifiée au lendemain même de la guerre des Gaules lorsque la Gaule armoricaine fut romanisée et elle n’aurait jamais été, au sens propre, la capitale de ce même peuple nommé Curiosolite mais elle en aurait simplement porté le nom.
Il est vrai que Corseul aujourd’hui, au travers de la mise en valeur de ses vestiges, et au travers des différentes explications émises sur ses ruines, nous laisse apercevoir sur son site naturel les restes d’une ville entièrement gallo-romaine, aucun élément seulement Gaulois y apparaissant seul.                                      
Hier, au 19ème siècle, toute la proche région de cette ville était encore pleine d’éléments gallo-romains.

Le Temple de Mars croqué avant 1850



 Si influence de Corseul réellement en son temps il y eu, peut-être que l’origine de celle-ci doit être recherchée dans le simple fait que cette ville Gallo-Romaine se trouvait être positionnée sur la grande voie romaine reliant alors Aleth à Carhaix cette même importance ayant probablement participée au fait que l’on ait toujours prêté à Corseul le rôle de ville capitale des Curiosolites (état que l’on continue encore aujourd’hui à lui prêter)
Qui de Corseul ou d’Aleth a donc été la véritable capitale de ce même peuple ?
Corseul en tant que « capitale » semble devoir disparaitre de la grande scène de l’histoire dans le déroulement du 4ème ou 5ème siècle.
Pourquoi cela ?
Est-ce avec la venue des premières vagues migratoires des bretons insulaires ?

Est-ce avec l’érection de la ville d’Aleth en évêché au début du VI siècle que Corseul commença politiquement et socialement à disparaitre ?
De toute façon la Gaule Romaine au 5ème siècle eu à faire face à l’implacable invasion des francs assistant de ce fait et à la déchéance de l’empire occidentale de Rome et à la disparition de sa propre société.

Corseul, comme tant d’autres villes Gallo-Romaines, disparue probablement au cours de ces mêmes invasions franques lesquelles finirent par instaurer, dans toute une grande partie de l’ancienne Gaule Romaine, une nouvelle société, celle des mérovingiens.
Aleth en tant qu’évêché perdura et sur les ruines de cette ancienne ville curiosolite, aujourd’hui Corseul, la vie sociale de nouveau allait ressurgir.  

                                                        
En 1864, dans la revue Revue d’Archéologie-nouvelle série-de Janvier à Juin 1884 Tome 9 , l’éventualité que le peuple des Redonnes ait pu être délimité à l’ouest par la rivière de Rance est de nouveau mis à mal par un autre ouvrage réalisé celui-ci par un collectif d’archéologues.
Ces derniers affirment en effet dans leur ouvrage, avec forte certitude, que l’emprise géographique du peuple des Curiosolites de tout temps a englobé Aleth et que les origines respectifs des diocèses de Dol et d’Aleth relevaient de ce peuple et non de celui des Redones.
Lorsque Jules César écrit son ouvrage sur la guerre des Gaules (Caius Julius Caesar; Commentaril de belio gallico, II, XXXIV) rappelons qu’il ne dit aucunement en effet que les Cités qu’il énumère ont un port sur l’océan; il donne simplement pour information que ces mêmes cités maritimes touchent la mer ou qu’elles sont en communication avec elle : …Eodem tempore a P. Crasso (Publius Licilius Crassus) , quem cum legione una miserat ad Vanetos, Unellos (peuple celte établit dans l’actuel département de la Manche), Osismos, Coriosolitas, Esuvios (l’actuel Calvados) , Aulercos (les Diablintes lesquels ont donné leur nom à Jublains en Mayenne) , Redones, quae sunt maritimae civitates Oceanimque attingunt, certior factus est omnes eas civitates in deditionem potestatemque populi Romani esse redactas… 
Traduction: …dans le même temps, P.Crasius avec une légion avait été envoyé vers les Vanetos, Unellos, Osismos, Coriosolitas, Esuvios, Aulercos, Redones lesquelles sont des cités  maritimes qui touchent l’Océan, information a été faite que ces états ont demandé la reddition et que leur pouvoir a été porté au peuple romain…
D’ailleurs l’une d’entre elles, la tribu des Aulercos, est positionnée dans les terres et donc éloignée par la force des choses de la mer.

Il est vrai que l’étendue de la terre des Redones était toutefois traversée par l’actuelle rivière de la Vilaine laquelle, une fois sortie de la terre des Redones, continuait déjà à s’écouler vers la mer pour venir se diluer dans l’Océan à proximité de l’actuelle ville de la Roche-Bernard.
La cité de Redones par l’actuelle Vilaine était donc bel et bien reliée à l’Océan et touchait donc effectivement, économiquement parlant, les eaux de ce même Océan.
En ce cas César aurait donc eu AUSSI RAISON de présenter les Redones comme étant un peuple touchant la mer même si au nord ces derniers venaient mourir sur les frontières naturelles du pays de Dol sans jamais avoir touché l’actuelle baie du Mont-saint-Michel.
En cette supposition hier émise par ces même auteurs les Redonnes touchaient donc la mer en dessous de leur sud, et cela grâce au cour de la Vilaine, et non au nord éloignés qu’ils étaient de la rivière de Rancia
 (leur territoire néanmoins semblait presque pouvoir toucher au nord les eaux salées de la Manche, proche qu’il était de l’actuel baie du Mont-St-Michel en l’une de ses extrémités).

Pierre tomale Gallo-Romaine de Corseul déposée en son église.
Transcription de Prospère Mérimée: Consacré aux dieux Mânes. Sillicia Mamggide qui de l’Afrique sa patrie animée par une tendresse admirable, suivie son fils, repose en ces lieux. Elle a vécue 65 ans. Cénéeus Janearius son fils lui a élevé ce tombeau.
D.M.S.
SILLICIA. NA
M GID DE DO
MO AFRIKA
EXIMIA PIETATE
ILLIUM  SECVTA
HIC SITAEST
VIXIT. AN-LXV
CN. IANVARI
VS FIL POSUIT
Travail personnel.
Les différentes tribus celtiques de la Bretagne insulaire présentes sur cette ile lorsque fut menée la 1ère compagne militaire romaine en 43.AP.J.C.
En couleur vert jaune sont les terres conquises lors des campagnes militaires menées entre 43 et 47 bien après mais dans la continuité toutefois de celles des Gaules lesquelles furent menées, quant à elles, par Jules César en 57-51 AV.J.C
Travail personnel

Commentaire des 2 cartes                                                                                  
Dans le déroulement des 4ème et 5ème siècles après Jésus-Christ les brito-romains sont acculés à la mer par les Scots, tribu celtique elle aussi, lesquels Scots, venant d’Irlande et envahissant leur sol originel les forcèrent à fuir vers la mer.
Les Scots s’installeront par ce fait en certaines de ces terres ainsi désertées et cela peut-être même en limite du pays de Galles 

Quelques années plus tard, vers 430, et dans la continuité de ces premières vagues déferlantes, les Scots parviendront à pousser les Pictes hors de chez eux en  pénétrant et en s’établissant définitivement en Calédonie laissant à cette région, nommée aujourd’hui Scotland, leur empreinte à jamais; à savoir leur nom (d’autres envahisseurs, germaniques quant à eux, viendront également un peu plus tard s’établir à leur tour un peu partout dans toute la partie de la Bretagne hier romanisée finissant ainsi de chasser les derniers Briton-romains originels.
Les Angles et les Jutes viendront ainsi s’établirent sur les côtes est de l’ile quand les Saxons viendront s’établirent, quant à eux, dans la partie sud-est de l’ile. Cela fut possible et cela fut fait qu’après 410 lorsque la totalité des légions romaines quittèrent définitivement la Bretagne insulaire laissant probablement derrière elles de nombreux Briton-romains).


Parvenant de l’autre côté de la mer, notamment en Armoriqueles premiers Britto-romains s’y établirent avec la bienveillante acceptation du César des Gaules pénétrant ainsi dans un premier temps tout ce nouveau grand territoire (entre 292 et 306 l’ile insulaire de Bretagne est placée sous l’autorité première de Constance Chlore lequel de César parviendra au rang d’Auguste. Sous sa tolérance manifestée envers la jeune religion chrétienne le christianisme va pouvoir essaimer à l’intérieur même de l’ile de Bretagne laquelle, éloignée géographique de Rome échappera aussi aux persécutions menées notamment par Doclétien.
La Révélation de Dieu manifestée à Constantin permettra aussi le développement de cette nouvelle religion permettant ainsi à certains prédicateurs de propager la Parole de Dieu.
Saint Patrick verra sa tache grandement facilité.
La première moitié du 6ème siècle, un peu plus tard,  fut l’heure de l’Evangélisation de la Bretagne armoricaine. Lorsque Saint Tugdual traverse la mer accompagnant alors son père et sa mère obligés de s’expatrier devant l’envahisseur Angle il le fera aussi avec tout un ensemble de disciples au nombre important ; ainsi par exemple nous retrouvons présent à ses côtés Saint Briac.
Tous ensemble ils joueront un rôle très grand dans la christianisation de la Bretagne armoricaine.
Comment la Foi a t-elle pu être si importante en Bretagne insulaire pour comprendre, en ce début du 6ème siècle, un nombre si important d’évangélisateurs obligés de quitter leur ile ?
Le travail d’évangélisation de l’Irlande, réalisé 1 siècle plus tôt par Maewyn Succat, ou Saint Patrick, avait il été si conséquent et si influent ?).

Dans ce mouvement colonisateur allait bientôt se fondre les différentes tribus ou nations celtiques toujours présentes en Armorique alors région de la Gaule Lyonnaise romaine (elles mêmes en effet s’étaient déjà et depuis très longtemps romanisées au contact de Rome la Gaule d’hier devenant ainsi gallo-romaine après la guerre des Gaules menée dès 57 par Jules César et cela à l’image des Curiosolites et de leur temple de Mars).
La Domnonée armoricaine allait bientôt naitre, la Cornouaille armoricaine elle aussi; une nouvelle société formée de Breton-celtes christianisés allait très bientôt émergée en Bretagne Armorique.

Travail personnel.
Travail personnel.
Les mouvements migratoires dû au déplacement des Scotts. Ceux-ci chassent les Pictes (les hommes peints) lesquels envahissent à leur tour les Briton-romains ces princes de derniers s’enfuyant alors en le Pays de Galles, en Cornouailles et aussi en la Petite Bretagne traversant pour ce faire la Manche.

Vers 430 a lieu la pénétration des Scots en Albanie, région de la Bretagne aussi nommée Calédonie, région du sud de cette ile appartenant alors aux Pictes (ces derniers, repoussés, sortirent de leur sol natal et il en ira de même pour les Cornalii et les Domnonéens) et à leur tour poussèrent les Briton-romains lesquels, par la seule force des choses, s’installèrent chassés qu’ils étaient dans l’actuel pays de Galles ; parvenus dans le sud-ouest de l’ile de Bretagne ils donneront à cette région le nom de Cornwall, ou Cornouaille.
Certains bretons, dès cet épisode, franchirent probablement déjà la mer pour s’en aller en Armorique, en Petite Bretagne. Peut-on raisonnablement penser que certains échanges commerciaux se firent alors aussitôt entre le sud de la grande ile de Bretagne et la petite Bretagne Armoricaine cela dès cette même période de l’histoire ? 
En effet il semble bien que des échanges commerciaux par voies de mer se firent très tôt entre l’ile des Britons et le sud de la Bretagne Armoricaine, chez les Venetes notamment, puisque ce peuple celtique maritime possédait déjà au temps de Jules César une flotte commerciale importante et reconnue.
Lors de sa guerre menée en Gaule, en 57 A.V.J.C., Jules César reconnaitra la puissance de ce peuple de marin par la puissance de leurs échanges commerciaux réalisés avec l’ile de Bretagne.
En effet, et cela afin de pouvoir mieux combattre ces celtes « Venetes », César donnera l’ordre à son fidèle général, Publius-Crasius, alors commandant de la 7ème légion, de la construction sur la Loire de galères dans le but très probable de mieux  pouvoir anéantir leurs forces fluviales.

Travail personnel
Carte montrant les invasions germaniques dans le courant du 5ème siècle, invasions ayant provoquées un grand déplacement des bretons en Armorique ; ces derniers, parvenus de l’autre côté de la mer, fondèrent ainsi une nouvelle principauté, celle de la Domnonée.
Riwall 1er et Riwall II, tous deux princes en leurs anciennes terres respectives, furent alors, tous deux accompagnés de nombreux disciples tous croyants, tous œuvres de Saint-Patrik (ce dernier ayant christianisé toute l’Irlande, hier terre des Scots) et portant déjà ses premiers fruits.
Les Jutes, les Angles et les Saxons, furent à leur tour christianisés dans la seconde moitié du siècle suivant, au 6ème siècle, par Saint-Augustin lequel fut en son temps le plus grand prédicateur ou évangélisateur de cette terre insulaire bretonne.

Le mur d’Adrien

Commentaire de la photo :                                                                                           
Le mur d’Hadrien, long de près de 120 km, s’étirait de l’Est à l’Ouest, de l’embouchure du Tyne  dans le New-Castel à Solway Firth.  Aelius, choisi comme fils adoptif par l’empereur Hadrien, en 136,  ne règnera pas et il décédera même avant son père adoptif, en 138.
En son honneur son nom fut donné au premier fort s’élevant  près de l’embouchure du Tyne, fort nommé Pons Aelius.
Lucius Verus son fils, né en décembre de l’année 130, sera adopté par Antonin le Pieux en même temps que Marc Aurèle dont il épousera, un peu plus tard, sa fille devenant ainsi le propre gendre de celui-ci ; ces deux hommes adoptés  régneront plus tard conjointement jusqu’en l’année 169
 (Antonin le Pieux avait pris pour épouse Faustina, la nièce de l’épouse d’Hadrien. A la demande de ce dernier, il adoptera Marcus Aelius Aurelius Verus, ou Marc Aurèle). 
Le mur d’Hadrien fut probablement érigé avec l’aide de la 20ème Légion qui sera présente en Bretagne insulaire pendant près de trois siècles, cela entre l’an 74 et le début du 4ème siècle ; cette légion, nommée la  Légion XX Valeria, fut peut-être la 1ère légion romaine à s’établir en l’ile de Bretagne insulaire s’assoyant à Camulodunon avant de se déplacer, très peu de temps après, plus au nord-ouest, entre les actuelles villes de Liverpool et Chester (Camulodunon : nom celtique signifiant : la forteresse de Camulos. C’était la probable capitale de la tribu celtique des Trinovantes Camulos donnant demain le terme Camelot dans le roman de Chrétien de Troyes ).
Après son départ une cité romaine fut érigée à cette même place (elle fut la première cité romaine érigée en Bretagne insulaire, capitale de cette nouvelle province romaine).

Cette cité est présentée dans la légende Arturienne comme ayant été  le siège du château de Camelot, le siège du légendaire roi Artur.
Aujourd’hui encore au plus près du siège de ce royaume, légendaire il est vrai, celui de Camelot donc, là où se dressait il y a très longtemps la 20ème légion, se dresse la très vieille ville citadelle de Colchester et son château ; celui-ci semble avoir été bâti sur les vestiges d’un ancien temple romain et dans la structure de ce château-donjon on retrouve encore aujourd’hui de nombreux éléments d’architectures romaines tous en réemploi (ColchesterArcheological Trust. …Reste ici aujourd’hui les traces d’un théâtre, d’un temple ainsi que l’implantation des thermes…). 
Le hasard, et le hasard seulement, voudra que le gouvernement militaire de ce château et de sa région soit confié aux XII et XIII siècles, donc cela sur plusieurs générations, à la seule famille seigneuriale de Lanvallei.
Nous étions alors aux 12ème et 13ème siècles il est vrai (William de Lanvallei avait été choisi par le roi Henry II pour prendre pour épouse sa pupille royale, Guenora de Saint-Clair. Le père de ce dernier, en effet, avait offert sa vie en protégeant la royale personne du roi lequel avait été visé par un carreau d’arbalète. Mourant dans les bras de son suzerain il demanda à son roi sa royale protection pour son enfant encore mineure. Guenora de Saint-Clair, devenue par ce fait pupille du roi Henry II, était la fille de Hubert de Saint-Claire lequel fut nommé connestable du castel de Colchester à la mort d’Eudes Dapifer; il héritera aussi de presque tout l’ensemble des biens du feu Eudes. William 1er de Lanvallei, oncle de Jean de Lanvallay possesseur de la terre d’Harel dans le comté du Comte de Bretagne, héritera par son union avec Guenora de Saint-Clair de la seigneurie de Colchester. Cette importante charge militaire fut ainsi héréditairement transmise à son fils aisné ainsi qu’à son petit-fils. Ainsi William 1er et William II et William III de Lanvallei seront tous trois et entre autres choses les « Gouverneurs héréditaires » du castel de Colchester).

Mais cela est une autre histoire…