Fin XVI siècle. Des Champs-Gallais à la maison noble de Pelineuc.

Lorsque vers 1570 Julien Oren choisira pour épouse Janne Legallais les Champs-Gallais en la paroisse de Lanvallay ne pouvaient que naître…

Note d’information :
Afin de vous aider dans la lecture de ce chapitre voici un lien pour aller sur une page extérieure permettant de télécharger l’arbre généalogique des familles Oren et Lesné Sieurs et Dames des Champs-Gallais et de Pelineuc.

Les Champs Gallais et leur origine orthographique.

Pierre Oren né vers 1590, marié le 15/05/1608, mort « naufragé  » et inhumé le 11/01/1632, sera le premier « Sieur de Champs-Gallées cité par nos propres BMS.
Son père découvert est Julien Oren dit le Jeune lequel, avant 1571, prendra pour épouse Janne Le Gallais.

En effet lors du baptême de sa nièce Etiennette nommée le 25/04/1604, fille du sieur Antoine Oren de la Hamelinaye en Evran, celui-ci de son état marchand de draps de soie, son propre frère, le prénom du père de Pierre nous sera donn
é.
(Les actes BMS sont pour nous très importants puisque effectivement ils présentent et attestent certaines affiliations non directement citées par rapport à un même individu; cela se fera toujours au sein des différents parrains ou marraines alors toujours présents lors des baptêmes les choisissant personnellement.
Ainsi le père de Pierre Oren, jamais cité dans les BMS concernant personnellement son fils, LE SERA dans un autre B.M.S celui-ci le citant personnellement ; en effet cela se fera lorsque Pierre sera choisi pour être le parrain d’Etiennette Oren sa nièce, fille d’Antoine Oren son frère. ...Etiennette, 25 avril 1604, nommée par Pierre Oren fils de Julien…
Ainsi au travers d’un simple parrainage le nom du père de Pierre Oren sieur des Champs-Gallais nous sera enfin délivré.
Les B.M.S sont les registres paroissiaux en lesquels les prêtres et recteurs enregistrons les actes de Baptêmes, de Mariages et de Sépultures ordonnés en 1539 par décret ; ces enregistrements OBLIGATOIRES seront ordonnés par le roi François 1er lors du décret de Villers Cotteret. Les registres de la paroisse de Lanvallay commencent en 1596 lorsque ceux de Saint-Sauveur de Dinan EUX comment en 1539).
Le père de Janne Le Gallais naît vers 1530. Probable premier propriétaire de cette terre, celle-ci aujourd’hui assise en plein centre ville de Lanvallay, ce père apparait donc en notre propre paroisse dès le milieu du XVI siècle ; la terre des Champs-Gallais apparait donc en notre propre paroisse dès le milieu du dit XVI siècle.

Le début de la rue de Rennes vers 1910.

Est ici à gauche l’extrémité droite, vers midi, de l’ancienne Redoute ou hostellerie qui demain, vers 1950, sera déjà « l’hôtel-restaurant » de la Pomme d’Or.
Au devant de celle-ci vers midi, au delà de l’appentis, nous avons en effet l’ancien presbytère puis la mairie et l’église ; à la gauche se voit la lucarne haute de l’actuel bureau de poste, l’ancien presbytère.
L’ hôtel-restaurant de la Pomme d’or vers 1900 était bel et bien une hostellerie ouverte à tous voyageurs descendant en ses murs aussi bien à pied qu’à cheval (cet établissement professionnel disparaitra en les dernières années de XX siècle ; il fut il y a peu transformé en appartements privatifs possédant en son RDC une surface professionnelle occupée actuellement par la banque du Crédit agricole).
A droite, à occident, est notre Place d’Alsace alors entièrement enfermée derrière son pourprin.
Lorsque seront réalisés les seconds plans cadastraux de 1844 tout le bâtit de droite n’existait pas encore, et encore moins la dite Place bien sur ; seules seront ici même déjà présentes l’église, encore non terminée très probablement, et la dite auberge en laquelle DEJA on devait descendre aussi bien à pied qu’à cheval en effet.
Et des vaches en plein centre ville !

Et OUI…c’était hier.
Vers 1930 voici l’ancienne « Redoute » ou le vieux Restaurant-Hôtel de la Pomme d’Or, bâti construit entre 1811 et 1844.
Au XV siècle il sera donné aux premières orange le nom de Pomme d’Or…

Assis juste en face de la métairie des Champs-Gallais voici vers
1950 L’hôtel-Restaurant de la Pomme d’Or assis à l’angle de la rue de la Boule d’Or et de la rue de Rennes ; il était alors le bien professionnel de Fernand Briot né à Lanvallay en 1891 et celui de son épouse, Valentine Guguen, née aussi à Lanvallay en 1897.
Cités tous deux sur les listes nominatives de 1931 Fernand sera dit patron débitant avec 1 domestique.
En ce même emplacement était en 1811 la REDOUTE (L’inscription laquelle en 1910 stipulation qu’en ce lieu on y logeait à Pied et à Cheval n’existait plus).

Les Champs-Gallais et la Maison noble de Pelineuc dans le grand déroulement des actes B.M.S.
Dès le XVII les Champs -Gallais seront cités par notre propre histoire local ; entre le XVII siècle et aujourd’hui les Champs-Gallées et leur propre métairie seront plusieurs fois rencontrés en sein même de nos propres B.MS. ces derniers nous indiquant toujours le nom de leur propriétaire ou occupant du moment.
Ainsi un plan d’aménagement rédigé vers 1780-90 assoira personnellement ici même leur metairie.


…Rose Bouesnard âgée d’environ vincinq ans décédée dhyers aux Champs Gallées munie des saints-sacréments a esté inhumé dans cette église présants les sous signants et grand nombre d’autres personnes ce vingt six décembre 1754. François Lorre, Julien Bouesnard et Pierre-Thomas Burgeaux curé d’offices.

…Honorable femme Marie Lorre agée d’environ soixante dix ans, décédée d’hyer aux Gallées, munie des sacrémens, a été inhumée dans le cimetière de cette paroisse, présents les sous signans et plusieurs autres qui ne signent, ce vingt septembre 1759. Lenouvel. Michel Regnault. Jean Bouesnard. Bourgeaux curé…B.M.S de Lanvallay.

Par un acte de B.M.S de Lanvallay il en ira de même pour Pelineuc lorsque celui-ci nous apprendra que Pelineuc était non pas une simple métairie mais qu’à l’inverse elle était une « Maison noble ».

01/01/1738. Acte de décès de François de Hauteville époux de Françoise Lesné fille héritière de la Maison noble de Pelineuc

Noble home François de Hauteville, Sieur de Pelineu(c), décédé d’hyer à la maison noble de Pelineu en age denviron 47 ans a esté inhumé en cette eglise en presence du cletgé et des soussignants le 1er janvier 1738. Girotte chapelain de lhopital de Dinan. Signent : Girotte lainé. Lionnais Macé. Ménard de la Landeboulou (Il s’agit ici de Toussaint-Jacques Ménard né en 1682 possesseur par droit d’hérédité des manoirs et pavillon de la landeboulou). Pierre de Serville (Pierre-Marc de Serville Sieur des Marets en la rue du Four au pont à Dinan) Dutertre Macé. Vaugrenat (Recteur alors en charge de la paroisse de Lanvallay).


Pelineuc

…Sous la cinquième tombe brisée par la moitié où il y a une petite concavité, à commencer au tronc de Ste-Rose, le corps du sieur de Pellineuc natif du Pérou au royaume de Lima…

Ainsi un enfant maistre en ses terres de Lanvallay, par droit d’hérédité, au XVII siècle vit le jour au Royaume de Lima, au Pérou !
Tout chose possède il est vrai sa propre histoire ; la « preuve ».
Et ici en ce présent chapitre nous allons tenter de jeter un tout petit rayon de lumière sur ce que furent les anciennes métairies nobles des Champs-Gallais et de Pelineuf (Pélineuf ou Pélineuc suivant les BMS lus) toutes deux assises en notre propre Lanvallay.

Implantation géographique des Champs-Gallais :

1811
Les Champs-Gallais en le milieu du XVI siècle, alors bien du sieur Le Gallais celui-ci de son vivant aïeul de Pierre Oren sieur des Champs-Gallais, semble devoir s’étirer de part et d’autre du chemin menant à Dol, notamment ici sur le plan de 1811 en les parcelles n° 317 et 322 (La rue de la Prévalaye semble devoir apparaitre que dans la fin du XVIII siècle, vers 1790, lorsque sera entièrement réhabilité le Cheminneuf aujourd’hui la « Rue de la Madeleine » ; cette même réhabilitation favorisera ainsi l’apparition de Montplaisir lequel s’assoit de part et d’autre de la nouvelle route ouverte.
Avec Monplaisir apparaitra, ici en pointillés en 1811, un chemin de service celui-ci débouchant à l’entrée de la Landeboulou ; vers 1950 le tracé de ce chemin de service sera repris en totalité pour la réalisation de l’amorce de l’actuelle Route de Normandie).

En pointillés en 1811 la future amorce de la Route de Normandie laquelle débouche aujourd’hui à l’extrémité oriental de la rue de la Boule d’Or.

Lorsqu’ils apparaissent au XVI siècle les Champs-Gallais géographiquement sont assis en limite du grand chemin allant de Lanvallay à Dol puisque déjà ce grand chemin était ; ce grand chemin est l’actuelle rue de la Boule d’Or menant toujours à Dol, Saint-Malo, Avranches etc.
A la fin du XVIII siècle avec Monplaisir, terre nouvellement apparue, les Champs-Gallais sont toujours contenus entre le méandre de la rivière et le dit grand chemin menant à Dol ; au midi ils sont depuis peu aussi bordés à l’ouest par le nouveau grand chemin menant à Rennes (Au milieu du XVIII siècle l’actuelle rue de la Prévallay n’existait pas encore puisque celle-ci ne sera réalisée que vers 1790 lorsque sera réaménagée dans sa partie haute l’actuelle rue de la Magdeleine.
Avant 1790 la courbe actuelle de la rue de la Magdeleine en effet n’existait pas encore et le débouché Haut de cette rue, nommée au XVI siècle « le Cheminneuf », se faisait alors sur la plateau par l’actuel petit chemin du Rocher ; celui-ci, prolongé par l’actuelle rue du Chemin-Vert, venait s’accroché ensuite à la sortie du village des Croix celui-ci aussi desservit depuis le port par le rude chemin de la Baye. Bifurquant vers Dol, à orient, il prenait l’actuelle rue des Accacias avant de passer au plus près de la métairie des Champs-Gallais pour s’enfuir ensuite sur Dol-Saint-Malo-Avranches.

A la sortie du village des Croix, continuant tout droit vers midi sans bifurquer sur Dol, il allait sur Rennes via le bourg originel de Lanvallay, via sa très vieille église et son très vieux cimetière ; il était alors le grand chemin ayant toujours relié hier le port de Dinan à la « ville capitale » de Rennes.
Ce chemin ancestral vers 1780-90 perdra sa fonction première lorsque sera en effet réaménagée toute la partie haute de la rue de la Magdeleine, ou l’ancien Cheminneuf, rue reliant depuis le XVI siècle le port de Dinan au plateau haut de Lanvallay.
La réalisation de celle boucle, ou le prolongement de la côte de la Magdeleine, amènera la réalisation de l’actuelle rue de la Prévalaye et tout son actuel prolongement linéaire qu’est qu’est aujourd’hui notre rue de Rennes. Devant cette nouvelle percée rectiligne, hier faite, sera décidé en 1840 par Monsieur Julien-Malo Bouesnard, « maire de Lanvallay » alors en fonction, la réalisation d’un nouveau bourg ; après l’apparition au lendemain de 1790 du Pigeon-Vert, de Montplaisir, et de la Redoute, tous trois déjà existants en 1811 en la partie basse de cette dite percée rectiligne, le nouveau bourg surgira de terre de part et d’autre de celle-ci telle une fourmillière).

1780-90. Plan proposant le futur aménagement de la boucle de la rue de la Magdeleine au travers des terres de monsieur Hervagot et celles des héritières Dlles de Serville et de celle de monsieur Dubois Lechien (les parcelles de terres attestent par elles mêmes la NON existence de cette boucle ; les habitats de Monplaisir et du Pigeon-Vert n’existent alors pas encore) .

Plan réalisé vers 1780-90 pour le réaménagement de la boucle, de la partie haute de la rue de la Magdeleine.

Dès le milieu du XVIII siècle des plaintes sérieuses furent émises plusieurs fois par l’intendance des armées laquelle se plaignait du très mauvais état carrossable de la longue côte de la Magdelaine.
Il lui était impossible il est vrai de transporter en charrettes depuis le port de Dinan des boulets de canon sans voir nombre de ces derniers déverser en les bas côtés du chemin avant même d’avoir atteint les hauteurs de Lanvallay; tel était le très mauvais état de cette remontée.


Le cheminneuf et la veuve Farcy à Rennes, la plus riche Dame de Lanvallay en 1811.
Antérieur au premier plan cadastral réalisé en 1811 ce plan avec celui de l’aménagement du méandre de la rivière à la Courbure est le plus vieux plan de notre commune; il est également antérieur aux différents plans d’aménagement du port de Dinan tous réalisés au lendemain de 1776.
Il est également intéressant dans la mesure où il nous donne trois patronymes ici même tous propriétaires dont notamment le sieur Hervagot, ou Hervagault, lequel semble bien devoir être vers 1762, en notre paroisse de Lanvallay, l’un des plus importants notables propriétaires fonciers du moment.

40 années après que ce plan fut dessiné le premier plan cadastral, réalisé en 1811, donne comme étant le plus grand possesseur foncier de TOUTE notre commune la dite : Veuve Farcy à Renne (Celle-ci sera donc ici même propriétaire de la terre en laquelle demain apparaitra avant 1811 le Pigeon-Vert en la nouvelle boucle de la Magdeleine) .

L’Histoire nous l’apprendra qu’elle était la fille héritière du susnommé sieur Hervagot, de son état noble homme, maistre et écuyer, et de Marie-Rose Chevalier ; le Sieur Harvagault, de son nom complet Julien-Francois Hervagault, par ses propres charges fut Conseiller du roi, juge magistrat civil et criminel au Présidial de Rennes, membre du Grand Orient de France et commissaire des États de Bretagne en 1771, 1773, 1774, 1776 et 1778. Propriétaire par droits d’hérédité de presque toutes les terres s’étirant ici même depuis le méandre de la rivière Julienne-Marie-Rose Hervagault, sa fille, épousera en effet à Rennes le 07/12/1774 le chevalier Louis-Ange-Francois Annibal de Farcy de Saint-Laurent (Lors de son inhumation il sera inscrit pour celui-ci 14/09/1789 : …Inhumation de messire Louis-Ange-Francois-Annibal de Farcy de Saint-Laurent, chevalier, seigneur de Saint-Laurent, Augan, Beaurepaire, Beauvais, etc. Associé et propriétaire par indivis des forges, forêt et châtellenie de Brecilien et partie du comté de Montfort en Paimpont, conseiller en la grande chambre du Parlement de Bretagne, décédé en son hôtel à Rennes, transporté et inhumé en la paroisse d’Augan...

Ce plan cite parmi ces dits trois propriétaires les demoiselles de Serville
(Elles sont les filles héritières du sieur Jacques-Joachim de Serville et de Louise-Hyacinthe-Rosalie Rolland épousée le 09/07/1762 tous deux Sieur et Dame de la Landeboulou et Sieur et Dame des Marets à la Magdeleine du pont à dinan ; Il s’agit de Marie-Julienne-Janne nommée le 04/11/1783
, Thomasse-Rosalie nommée le 07/10/1787 et Joséphine-Marie-Françoise nommée le 01/03/1798. Celle-ci seront donc ici même propriétaires de la terre en laquelle demain apparaitra avant 1811 Monplaisir).






Entre 1780-90 et 1811
La partie occidentale de Lanvallay et le village de la Magdeleine au pont à Dinan.
Ci-dessus la représentation des biens fonciers des deux plus grands propriétaires terriens pour toute la partie occidentale de Lanvallay; à savoir en 1811 pour l’un et vers 1780-90 pour l’autre.
Pour 1811 ainsi en couleur fuchsia nous avons toutes les terres labourables et non labourables relevant de Jean-François-Marie Denoual du Plessix, avocat à Dinan et au Parlement à Rennes; celui-ci épousera à Rennes, en 1783, Marie-Joseph-Émilie Bidard de la Morinais la propre sœur de son cousin germain, Jan-François-Marie Denoual de la Houssaye, demain son héritier. Au lendemain de son mariage contracté en 1783 Jean-François-Marie Denoual du Plessix sera en 1787 le nouveau responsable de l’économat de l’hospice de Dinan en fonction; il deviendra également par la suite lieutenant de mairie et membre du Comité permanent ; Député suppléant de la sénéchaussée de Dinan aux États Généraux il sera présent à Paris en 1790 comme Délégué de la fête de la fédération. Commissaire central du Directoire exécutif auprès de l’Administration centrale des Côtes du Nord il sera nommé en 1799 Directeur des Contributions à Saint-Brieuc. Apres la Restauration il rentre à Dinan en sa maison paternelle; il y rendra son dernier souffle le 30/09/1815 après avoir fait parti en effet des 600 plus gros contribuables du département des Côtes du Nord (ce bien comprenait la grande métairie des Clos bien au début du XVI siècle de Guillaume Serizay et d’Hélène Gillier sieur et Dame du Ruzy et de Cussé et la métairie des Salles bien à la même époque de Dame Janne Ferron ; de fait monsieur Denoual du Plessix possédait toutes les terres assise à la Magdeleine y compris la Grande Vallée de Bretagne).

En ocre les terres de noble homme, maistre et écuyer Julien-Francois Hervagault celui-ci de ses charges Conseiller du roi, juge magistrat civil et criminel au Présidial de Rennes, membre du Grand Orient de France et commissaire des États de Bretagne en 1771, 1773, 1774, 1776 et 1778. De son épouse, Marie-Rose Chevalier, Julien-Francois aura pour enfant Julienne-Marie-Rose Hervagault laquelle épousera en effet à Rennes, le 07/12/1774, le chevalier Louis-Ange-Francois Annibal de Farcy de Saint-Laurent chevalier, seigneur de Saint-Laurent, Augan, Beaurepaire, Beauvais, etc. Celui-ci sera associé et propriétaire par indivis des forges, forêt et châtellenie de Brecilien et d’une partie du comté de Montfort en Paimpont ; conseiller en la grande Chambre du Parlement de Bretagne il décédera le 14/09/1789 en son hôtel à Rennes. En 1811 sa veuve, toujours en vis sous le nom de « la Veuve Farcy à Rennes » , sera en possessions de toutes ces terres (De fait celle-ci, et son père aussi avant elle très probablement, possédait la très vieille métairie des Croix dans sa propre escarcelle.
En gris sous les terres sur sieur de Serville Sieur de Marets maire en 1811 de Lanvallay de son vivant propriétaire du chateau de la Landeboulou ; il faut voir en ces terres marécageuses l’origine même de sa terre nommée des Marets bien hier de son ancestre Guillaume de Serville. Celui-ci, né le 28/10/1594, époux de Laurence de la Hayes, tous deux Sieur et Dame des Vieilles-Navières en Evran, seront tous deux les fermiers généraux des biens temporels du prieuré de la Magdeleine au pont à Dinan. Leur fils héritier, Jacques, sera le premier à transmettre au sein de sa famille cette terre faites que de Marais et, de génération à génération, les Serville ensuite transmettrons ces sols marécageux jusqu’en l’année 1811).

Aujourd’hui lotissement au centre le l’image sont les anciennes terres agricoles des Champs-Gallais et de Montplaisir traversées en leur milieu par l’actuelle nouvelle route de Normandie hier, en 1811, simple chemin de service pour desservir les terres ayant appartenues, vers 1780-90, au dit sieur Hervagot.

En rouge sont les anciens tracés routiers antérieurs à à la fin du XVIII siècle; en BLEU est la prolongation, le prolongement, de l’ancien Cheminneuf qui sera décidé vers 1780-90 et qui n’apparaitra qu’au lendemain de cette même période.
La métairie des Champs-Gallées, aujourd’hui Champs-Gallais, de haut en bas, ou de nord à midi, devait en effet très probablement s’étirer entre le méandre de la rivière et les terres nobles de la Samsonnais et de gauche à droite, ou d’occident à orient, depuis l’actuelle rue de la Prévallay au terres nobles du Château de Grillemont ; celui-ci pour info au XVIII siècle sera aussi possesseur des dites terres de la Samsonnais.
De nord à midi les terres du château des premiers seigneurs de Lanvallay se trouvaient être assises entre le dit Cheminneuf et les Croiries et d’occident à orient entre la rivière de Rance et la dite rue de la Prévallay soit tout le quart gauche de ce plan approximativement.
1844.
En les nuances vertes sont les terres relevant en 1844 des Sieurs Serizay de Grillemont ; à la gauche, vers occident, elles viennent mourir en le ruisseau de la Samsonnaye celui-ci les séparant et de la métairie des Champs-Gallais et de Montplaisir ce dernier n’apparaissant qu’au lendemain de 1790 lorsque sera réalisée la « boucle » de la Côte de la Magdeleine.

Champs-Gallais et Monplaisir sont eux délimités à orient par le dit ruisseau de la Samsonnais et, à occident, par le tout petit ruisseau de Monplaisir.


De tout temps la terre des Champs-Gallais semble avoir existé…
Celle-ci sera cependant citée pour la toute première fois qu’en le début des toutes premières heures du XVII siècle bien qu’en effet, et cela très probablement, elle existasse déjà en le courant du XVI siècle lui même (Le bâti actuel des Champs-Gallais est édifié en L le bâtiment parallèle à la rue de la Prévalaye étant tout ce qui reste de l’ancienne métairie partiellement implantée sur le plan propre au prolongement de la rue de la Magdeleine, plan réalisé vers 1780-90. Implantée ou dessinée dans sa totalité en 1811, en le premier plan cadastral, son grand logement d’habitation parallèle à la rue de la Boule d’Or semble devoir être une restructuration d’une partie de la métairie laquelle sera réalisée lorsque le nouveau bourg va sortir de terre).
Toujours présente aujourd’hui, au nord de la rue de la Boule d’Or, au début du XIX siècle la métairie des Champs-Gallais « reconstruite » semble avoir eu des terres labourables également assises de l’autre côté de cette même rue, au midi de celle-ci, terres alors contenues du nord au midi dans l’espace allant de la dite rue de la Boule d’Or à l’actuelle église ; d’orient à occident elle semble s’être étirée de l’actuel Foyer logement à la dite rue de Rennes (De fait au XVI siècle ces terres devaient ici même s’étirer jusqu’à celles de la métairie noble de la Samsonnais citée par écrit pour la première fois en 1473. Monplaisir au XVI n’existant pas encore il est fort possible qu’en ce même endroit aussi était assises certaines terres relevant de Champs-Gallais).

Lors de l’apparition des Champs-Gallées notre église alors n’existait pas encore, le bourg neuf n’existait pas encore ; il faudra en effet attendre le lendemain des années 1780-90 pour apparaitre au plus près d’elle les trois maisons, les trois feus, les trois foyers formant ensemble Monplaisir (Monplaisir se positionnait en 1811 de part et d’autre du nouveau grand chemin comprenant de fait les deux fermes toutes deux assises en vis à vis l’une de l’autre).
Avant 1811 s’assoira assise en face d’elle, à la croisée des chemins, à l’angle et du vieux chemin menant à Dol et de la nouvelle route menant à Rennes, la Redoute.
Déjà existante elle aussi en 1811 l’apparition de petite chapelle Sainte-Anne assise en l’extrémité des Champs-Gallais, assise elle aussi au bout dit chemin menant à Dol, nous reste entièrement inconnu.
A occident de la métairie, proche de la descente menant au port de Dinan, était toujours assis vers les dites années 1780-90 tel un misérable moulin de Dom Quichotte le corps très usé du très vieux moulin à vent de Lanvallay lui aussi dit alors MASURE (Ce moulin à vent était assis en l’extrémité de l’actuelle rue du Chemin-Vert, là où s’amorce aujourd’hui l’ancien petit chemin qui mène toujours au port ; encore existant vers 1780-90, cela au travers de sa seule masure, en 1811 sera à sa place un calvaire puisque la parcelle sur laquelle hier il avait été présent, parcelle appartenant à la Commune en la dite année 1811, se prénommait alors le Calvaire.
En des temps un peu plus anciens se laissaient encore apercevoir, assises proches du moulin, les ruines du vieux château-fort des premiers seigneurs Lanvallay. En le village des Croix, sur les terre de sa métairie, le colombier seigneurial sera encore existant en 1811 puisque implanté sur la parcelle 150 appartenant elle aussi à la dite veuve Farcy, de Rennes ; la terre sur laquelle toujours il était assis en 1811 s’appelait le Clos du Colombier.

En effet pour permettre la construction de la nouvelle église sera le 02/08/1840, cela lors d’une séance du Conseil municipal présidée par monsieur Julien-Malo Bouesnard, alors maire en exercice, proposer au possesseur de la métairie des Champs Gallais un « échange de terres » valant une surface de 30 ares pour la construction de la nouvelle église ; ce monsieur recevra en échange des terres assises de l’autre côté de la dite rue à nord, derrière ses « Maison et métairie », terres alors appartenant à monsieur Dervaux de Dinan (Fils de Julien Bouesnard et de Michelle Mousset, époux de Janne Richard et décédé le 27/12/1868 Julien-Malo Bouesnard en 1840 sera le maire de Lanvallay en fonction ; habitant à la Croix Cocherel au dessus du port de Dina-Lanvallay pour nos propres Liste Nominatives Julien-Malo de son métier était « agriculteur ».
Père de 4 enfants, dont deux fils, aucun de ces derniers ne prendra la suite de leur père ; en effet Jean-Baptiste sera « clerc d’Avoué et Armand, son frère, « marin ».
L’actuel quartier des Croix, hier village de la paroisse de Lanvallay, comprenait alors 3 entités le tout formé par la Croix Cocherel, la Haute Croix et la Croix Rolland dite aussi par erreur en 1841 la Croix Laurent.
La Croix Rolland trouve son origine orthographique au travers de la famille Rolland « Sieur des Croix à la fin du XVI siècle et dans la première moitié du XVII siècle aussi ; fFrère de Rolland Rolland Sieur de la Croix-verte au pont, oncle de Nicolas Rolland Sieur des Croix et de la Vieille-fosse en la paroisse de Lanvallay, Jacques Rolland en 1584 sera cité en un acte notarial lequel stipulera que celui-ci était possesseur de terres assises au dessus de la rue de l’Abbaye).
Très fortement il me semble cependant qu’au XVII siècle les terres de Champs Gallées aient été positionnées de part et d’autre de cette dite rue, en notre bourg alors seul grand chemin se rendant de Dinan à Saint-Malo-Dol, terres de fait s’étirant effectivement de nord au sud entre Monplaisir et les dites terres de la grande métairie de la Samsonnais (En l’actuelle rue de la Boule d’Or, à orient vers Saint-Malo, hormis la petite chapelle il n’y avait pas de maison et le Chien maigre lui n’existait pas encore. Prendre le chapitre consacré à cette même petite chapelle).
En ses premières heure lorsqu’elle fut construite la petite chapelle « Sainte-Anne » semble avoir été assise en limite des terres du dit Legallais.
Mais des actes toujours nous manquerons il est vrai.

1844.

Implantation en la parcelle n° 266 de la Redoute, le futur Hôtel-Restaurant de la Pomme d’Or, redoute assise alors juste en face de la métairie de Champs Gallais ; en 1844 n’existe en cette grande rue reliant la métairie des Champs-Galais
(orthographie de 1844) et l’actuel quartier des Chevrins, hier ancienne métairie aussi, que la dite Redoute et la toute jeune église de Saint-Meens probablement toujours en construction ( Celle-ci sera édifié de 1844 à 1847 en la parcelle n° 269 portant le doux nom du « Tertre à la Perche » la même parcelle voyant en 1850, à son extrémité ici à gauche, l’édification de la Mairie-Ecole. L’année 1869 verra apparaitre quant à elle, en la parcelle 268, assis dans le prolongement haut de l’église, le Presbytère).
L’actuel « Bar-Restaurant de la Boule d’Or » assis aujourd’hui assis juste en face de la dite Pomme d’Or n’existait alors pas encore.

Peut être une image de plein air
Vers 1950.
Tout en bas et à gauche l’ancien restaurant de la Pomme d’Or

La Redoute ou l’ancien restaurant de la Pomme d’Or.

En 1811 en l’actuelle rue de la Boule d’Or, route se dirigeant depuis les temps les plus séculaires sur Saint-Malo, Dol et Avranches, via Saint-Piat, hormis la métairie des Champs-Gallais et la petite chapelle Sainte-Anne il n’y avait en effet aucune maison, aucune ferme; il nous fallait il est vrai attendre d’arriver sur Saint-Piat, via les Portes et la Touche, pour rencontrer en cette ligne droite le premier bâti, la première ferme, la première maison (Depuis l’entrée occidentale de la rue de la Boule d’Or, à gauche vers nord, l’actuelle rue de Normandie n’existant pas encore, les terres de Monplaisir et des Champs-Gallais venaient buter sur celles de la métairie du Rehanet et celles du châteaux de Grillemont tous deux assis à la Landeboulou).
Il faudra attendre l’espace temporel situé entre 1811 et 1844 pour voir s’édifier juste en face de la métairie des Champs-Gallais, assurant alors ainsi l’angle des actuelles rue de la Boule d’or et rue de Rennes, un corps de logis appelée en 1844 la Redoute ; devenu restaurant au XX siècle celui-ci dès l’année 1861 se nommera la Pomme d’Or auberge alors qu’il était (Le terme REDOUTE n’est pas forcément donné qu’à une petite fortification ou poste de garde avancé; en le vieux français il est vrai qu’il désigne également un lieu de fêtes, un lieu en lequel on dansait, en lequel les fêtes se déroulaient; pour allez au bal on disait : le bal de la Redoute, aller à la Redoute ; alors qu’en est t’il ici même ?
Cette dite Redoute présente ici même en 1811 était t’elle un poste avancé, un poste de contrôle, ou bien un lieu de détente et de danse ?
Très sincèrement je l’ignore … Dans ce second sens linguistique ce terme n’est plus du tout aujourd’hui utilisé) .

En 1846, au lendemain du déplacement du bourg originel, le BOURG NEUF en les listes nominatives ne comprendra en tout et pour tout que 5 habitations e, parmi ces 5 habitations deux seront dites débitant de boissons et une sera dite aubergiste ; celle-ci sera alors tenue par Julienne Bouenard et Mathurin Chehu (Le bourg neuf cependant allait très vite s’agrandir accompagné dans son propre développement par l’ouverture de la grande Rue du Lion d’Or réalisée pour la desserte du Viaduc ; cette nouvelle PORTE desservant Dinan allait aussitôt s’accompagnée de deux « quartiers nouveaux » cités dans les dites listes nominatives, à savoir le Viaduc et le Pigeon-vert.
L’église et les toutes premières maisons du bourg neuf semble avoir été édifiées par des pierres extraites d’une carrière proche celle- ci se trouvant alors à la place de l’actuelle ‘Place d’Alsace »).

En 1841, seulement cinq années auparavant, cela bien sur hormis le quartier de la Magdeleine qui lui depuis toujours foisonnait d’auberges et de débitants de boissons, Lanvallay par lui même ne possédait aucune auberge, ne possédait qu’un seul « débitant de boisson » lui assis en son bourg originel, en son bourg premier, en l’actuel « Vieux Bourg » ; celui-ci était alors tenu par la dite Julienne Bouesnard susnommée et encore non mariée.
Les Listes nominatives de Lanvallay ne commençant qu’en 1836 Il nous faut probablement voir au travers du dit couple « Bouesnard-Chenu » les premiers tenanciers de la dite Redoute déjà implantée en 1811 sur les premiers plans cadastraux ; ces mêmes tenanciers ont très probablement dû quitter le bourg originel de Lanvallay, bourg déjà dénommé le Vieux bourg en les dites listes nominatives de 1846, pour se positionner en le tout nouveau bourg à peine commencé dans sa propre construction.

Louis XI et la Boule d’Or

Seize années vont ensuite passer et en 1861 le nouveau bourg comprendra une deuxième nouvelle auberge, soit deux auberges toutes deux prochement assises et respectivement tenues par François Bossard et Pauline Launay pour l’une, et par Pierre Bouesnard et Perrine Pringault pour l’autre ; en vis à vis elles seront TOUTES DEUX assises au lieu dit de la Boule d’Or et le terme  Redoute plus jamais ne sera utilisé.
Au lendemain de cette année 1861 le terme Boule d’Or également n’apparaitra plus dans aucune liste nominative et cela jusqu’en 1936 ; l’année 1861 est en fait la seule année en laquelle l’appellation de la Boule d’Or sera écrite en les listes nominatives noyé qu’il sera toujours par la suite dans les lignes consacrées au bourg.
La Boule d’Or ne sera plus différenciée du nouveau bourg tous deux ne formant plus qu’une seule et même entité.

Quelle est l’étymologie ou l’origine du nom donné à l’avenue de la Boule d’Or lorsque l’on sait qu’au XV siècle il sera donné aux premières oranges cultivées le nom de Pomme d’Or ?

Tentons une explication au seul regard des appellations multiples que furent les
L’ Auberge de l’Ecu, l’Auberge du Besant, l’Auberge de la Pomme d’or, l’Auberge de la Boule d’or
Sous Louis XI les premiers relais de poste apparaissent en la seconde moitié du XV siècle, vers 1465. Quelques années après seulement, vers 1500, le roi Louis XII va les ouvrir, mettre aussi à la disposition des voyageurs ces mêmes relais de poste ; du jour au lendemain un très grand nombre d’entre eux feront ainsi également office d’auberges pour les voyageurs.
Avec ses « relais de poste-auberge » vont donc apparaitre tout un ensemble d’appellations propres et toujours attachées à cette fonction de « poste-logis » ; ainsi vont ce lire un peu partout tant en France que en Navarre les inscriptions du « Cheval Blanc », celle de la « Croix-Verte », celle des « 3 Rois », celle du « Lion d’Or », celle de « l’Ecus », celle du « Croissant », celle du « Besant », celle de la « Pomme d’or », de la « Boule d’or » etc. toutes servant à designer ces mêmes établissements et que ceux-ci.
De toute façon ne fallait t’il pas déjà pouvoir attirer l’œil du voyageur tel qu’aujourd’hui le fait un grand panneau publicitaire ?

Ainsi en le cheminneuf de la Magdelaine en 1693 sera utiliser l’expression suivante pour désigner une auberge en cet endroit assise : « la maison où pend l’enseigne du Lion d’Or« .
La publicité serait t’elle née avec l’apparition des premiers relais de poste ! Je plaisante. L’appellation de la Boule d’Or ainsi se retrouvera très souvent, ou toujours donnée, soit à des cafés, soit à des restaurants, soit à des « cafés-restaurants, soit à des auberges, soit à des hôtels ou des relais de voyageurs et nombreux sont en France certains de ces mêmes établissements portant toujours aujourd’hui cette dernière appellation pour ne citer que celle là : : Hôtel de la Boule d’Or (L’appellation du Lion d’Or ne serait finalement que le jeu de mot du Lit où l’on dort) .

En héraldisme il y a une Arme, un élément armorial, lequel représente le besant, le besant d’or, ce dernier correspondant toujours au sou d’or ; nombres d’Ecus ou Armoiries ainsi s’armeront. Toujours en héraldisme cet élément s’appelle quelques fois, mais cependant très rarement il est vrai, la « Boule d’Or ».
Peut-on aujourd’hui faire lancer un pont d’or entre cette Boule d’Or et ces mêmes lieux souvent de perdition morale en lesquels on perdait bon gré mal gré au seul contact de la piquette aigre-douce son dernier sou, son propre besant d’or, sa propre boule d’or ?

Je pense que c’est ce même restaurant, très certainement avant hostellerie, qui donna un jour son nom à la rue et que cela ne fut pas l’inverse.

Il faudra attendre l’année 1921 pour voir apparaitre les trois premières maisons assises en la dite rue de la Boule d’Or, maisons assises proches de la petite chapelle Sainte-Anne, maisons assises en cet endroit alors appelé : « le Chien maigre ».
Cette appellation ou dénomination entre 1921 et 1936 ne sera plus jamais reprise elle non plus en nos dites listes nominatives.

Peut être une image de plein air, monument et texte qui dit ’3649. Environs de DINAN LANVALLAY G.F. F. Côte d' Emeraudo S’
La Rue de Rennes
Ici notamment est l’église de Lanvallay » en la rue de Rennes ; photographie postée le 17/03/1912.
En 1912, à gauche, assise au plus près de l’église alors entièrement clos de murs, est la Mairie – Ecole originelle.
A la droite immédiate de l’église, au delà du puits, est alors la maison de Mr Cocheril en ce temps « bourrelier et débitant » de son état
(Stanislas né en 1871 à Plorec unis qu’il sera avec Joséphine Doublet née à Lanvallay en 1874. Stanislas lui tiendra la bourrellerie et Josephine le magasin « débitant de boissons ») .
A la droite immédiate de monsieur Stanislas Cocheril est la maison ou l’établissement « Leguen » aujourd’hui l’actuel « magasin floral »
(madame Anne-Marie Leguen probablement veuve puisqu’elle sera dite « patronne et chef de famille » sur « les listes nominatives » de 1911 ; elle nait à Languenan en 1866).
La maison ici nommée Leguen sera entièrement déposée en 1968 par Me et Mr Chouan-Bodin lesquels, tous deux ici même « pharmaciens », assoiront une officine pharmaceutique (avant d’aller vivre dans le logement qu’ils avaient fait aménager au dessus de leur officine monsieur et madame Bodin-Chouan occupaient leur maison en le vieux bourg de Lanvallay, à savoir l’ancienne « Ecole-Presbytère ») .
La grande maison dite ici « Cocheriel » existe toujours de nos jours; elle est aujourd’hui un « cabinet médical associé »

1844.
1811
L’ancienne métairie des Champs Gallais et l’ancienne NOBLE métairie de la Samsonnais toutes deux proches l’une de l’autre, toutes deux déjà existantes en 1811.
La petite chapelle de Sainte-Anne, nommée aussi la Chapelle du Chien maigre, est ici tracée en bleu en le n° parcellaire 103
(A remarquer en la parcelle n°321 la NON EXISTENCE du bâti de la Redoute, futur Restaurant de la Pomme d’Or, bâti apparaissant avant 1844. La future église construite sous la mandature du dit sieur Julien-Malo Bouesnard, elle aussi non encore existante en 1811, sera édifiée en la parcelle cadastrale 323).

La métairie et maison des Champs-Gallais et ses tous premiers Sieurs et Dames

Honorable famille les sieurs Orens au XVII siècle seront soit marchand de drap de soie pour les uns soit docteur en médecine ou en théologie pour les autres.
Ainsi sera cité pour la première fois le nom des « Champs-Gallais » au travers de la personne de l’honorable homme « Pierre Oren sieur des Champs-Gallées » lequel, né vers 1585, prendra pour épouse Jacquemine Picot ; Jacquemine Picot en effet s’unira à Pierre Oren le 15/05/1608.
Aux travers de certains baptêmes les BMS de l’ancienne paroisse de Lanvallay démontre que Pierre Oren Sieur des Champs-Gallées était le frère d’Antoine Oren Sieur de la Hamelinaye en Evran
(Réunie par la seule généalogie à la très honorable famille Denoual, elle même unie à celle des ‘Bigne de villeneuve », la famille de Pierre Oren avec les siens, les dits Denoual et Bigne de Villeneuve, entre le XVII siècle et le XIX siècle ne comprendra pas moins de 8 docteurs en médecine dont un épidémiologiste ; 4 d’entre eux professeront même à Paris avant de venir professionnellement s’établir à Rennes).

Epoux d’Amaurye Lucas Antoine Oren, sieur de la Hamelinaye, né vers 1580, parrain de Guillemette Oren fille du dit Pierre Oren sieur des Champs-Gallées, sera de son état à l’image d’autres grands notables de Dinan lui aussi marchand de drap de soie ; au XVII siècle cette activité sera toujours omniprésente dans tout un pan de la bourgeoisie « professionnelle » de Dinan celle-ci très tôt, cela dès le XIII siècle, exportant ses draps fins aussi en Espagne, à Cadix .
Cette terre évrannaise sera transmise au sein de cette même famille jusque dans les premières années du XVIII siècle cela via Pierre Oren fils des susdits et époux de Jeanne Lambert.
Leur fils Antoine lui aussi sera dit Honorable bourgeois celui-ci de ses charges étant A LA FOIS et marchand ET Procureur au siège royal de Dinan
(Janne Lambert susnommée sera la Tante de Jan Lambert Sieur du Pré ; celui-ci , Syndic de Dinan, Doyen des Procureurs de Dinan, sera possesseur en la rue du Four à la Magdeleine du pont à Dinan d’un bien immobilier au travers de sa femme, Laurence Lechapellier, celle-ci héritière de son père Jan Lechapellier lui aussi grand notable de la bourgeoisie de Dinan.
Josselin Lechapellier sieur de Cuccillé, père du dit Jan, ne sera t’il pas pas le possesseur de la grande hostelerie des 3 Rois en le bas de la rue du Petit Fort au port de Dinan ? ).

Pierre Oren sieur des Champs-Gallées, fils des susdits Pierre et Jacquemine Picot, de sa charge « Docteur en médecine », tout comme Thomas son frère lui aussi «Docteur en médecine », prendra pour épouse en la chapelle de Saint-Anne assise au plus près de ses propres terres sa très proche voisine, Janne Lesné  Dlle de Pelineuc .
Janne Lesné décédera jeune, à l’âge de 38 ans seulement, le 07/05/1661, laissant ainsi lui survivre seul et très longtemps Pierre Oren son dit époux ; celui-ci décédera en effet trente et une années plus tard. Jamais Pierre Orenne se remariera.
Fille de H.H. Roger Lesné de Pélineuf et de Françoise Denoual notre susdite Janne par sa mère était la petite fille de Guillaume Denoual et Thomasse de Trémaudan Sieur et Dame du Plessix également très nobles gens. Marié avec Thomasse à Bécherel le 28/01/1591 Guillaume Denouald Sieur du Plessix fut en effet de son vivant « l’un des châtelains de Bécherel » pour son manoir du Plessix en Langolnay ; Guillaume Denoual son neveu, avocat au Parlement, sera de son côté le « sénéchal de Bécherel »
(Janne Lesné Dlle de Pelineuc, fille de Robin Lesné et de Marguerite de Trémaudan tous deux Sieur et Dame de Pelineuc , aussi soeur de Roger Lesné et de Françoise Denoual tous deux Sieur et dame de Pelineuc, aussi tante de Janne Lesné épouse de Pierre Oren tous deux Sieur et Dame des Champs-Gallais, avait trouvé pour époux Julien Lebret celui-ci étant de son état Maistre-Chirurgien établit en la dite ville de Langolnay. Finalement la généalogie comme l’histoire enjambe toute chose).
Bien des dits Sieurs Denoual le manoir du Plessix en Langolnay, lequel hier possédait encore « chapelle », a été entièrement reconstruit en le courant du XVIII siècle.


Petit apparté sur les « Denouald » et les « De La Bigne de Villeneuve
« :

En 1782 Jean-Francois-Marie Denoual Du Plessix, l’un de ses descendants, avocat au Parlement, époux de Marie-Joseph Emilie Bidard de la Morinais, sera propriétaire au pont à Dinan de la métairie des Clos hier bien de Françoise De Serville inhumée en le cimetière de la Magdeleine au pont à Dinan le 19/12/1763, soit l’actuelle Maison de la Rance. En 1811 la matrice cadastrale de Lanvallay donne à son fils, alors résidant à Saint-Brieuc, la même métairie ou ferme (A la Magdeleine du pont à Dinan ces derniers seront aussi en la possession de la métairie des Salles assise juste au dessus des dits Clos).
Celui-ci sera l’un des deux propriétaires possesseurs de toutes les terres bordées par la rivière situées entre l’actuelle Vieille rivière et le port de Dinan puisque possesseur des Salles en la haut de la rue de la Magdeleine aussi en effet il sera ; on comprend à ce titre pourquoi il fit partie intégrante entre l’an XI et l’année 1815 des 600 contribuables les plus imposés du jeune département des Côtes du Nord.

Les Denoual et les De La Bigne de Villeuneuve seront deux grande famille et d’hommes politiques et de Docteurs en Médecine professant et à Paris et à Rennes. Jean-Francois-Marie Denoual du Plessix naît à Dinan le 25/02/1757 ; il était issu de l’une des plus anciennes familles nobles appartenant à l’évêché de ST-Malo.
Fils du très notable Jean-Guy-Yves Denoual du Plessix ce dernier fut pendant 46 ans, de 1744 à 1789, Sénéchal de Dinan succédant à cette charge à son propre beau-père , monsieur Couppé de la Fougeraie ; Jean-Guy-Yves sera aussi par ses charges multiples Conseiller du roi, Premier juge criminel de la Sénéchaussée de Dinan et Lieutenant général de la Police de Dinan.
Avocat à Dinan et au Parlement à Rennes Jean-François-Marie Denoual du Plessix, son dit fils, épousera en effet à Rennes, en 1783, Marie-Joseph-Émilie Bidard de la Morinais la propre
sœur de son cousin germain, Jan-François-Marie Denoual de la Houssaye (En fait les pères de Jean-François-Marie Denoual du Plessix et de Jean-François-Marie Denoul de la Houssaye n’étaient pas frères germains l’un de l’autre mais « demi-frères » puisque l’un était issu du premier mariage de leur père lorsque l’autre, lui, l’était du second. Voir l’arbre de généalogie en tête de chapitre proposé).
N’ayant rien à envier à son père au lendemain de son mariage contracté en 1783 Jean-François-Marie Denoual du Plessix sera en 1787 le nouveau responsable de l’économat de l’hospice de Dinan en fonction; il deviendra également par la suite lieutenant de mairie et membre du Comité permanent ; Député suppléant de la sénéchaussée de Dinan aux États Généraux il sera présent à Paris en 1790 comme Délégué de la fête de la fédération. Commissaire central du Directoire exécutif auprès de l’Administration centrale des Côtes du Nord il sera nommé en 1799 Directeur des Contributions à Saint-Brieuc.
Apres la Restauration il rentre à Dinan en sa maison paternelle; il y rendra son dernier souffle le 30/09/1815 après avoir fait parti en effet des 600 plus gros contribuables du département des Côtes du Nord.
Décédé sans héritier les Denould du
Plessix avec lui s’éteindront et son nom perdurera au travers de son cousin germain, Jan-François-Marie Denoual de la Houssaye époux de Janne-Marie Bidard de la Morinais, son seul héritier (Les deux sœurs Bidard de la Morinais, toutes deux épouses des deux cousins germains « Denoual du Plessis et de la Houssaye », virent le jour à l’Ile Maurice leur père, Noël-François Bidard de la Morinais, étant « Officier dans la Compagnie des Indes; à son retour en Bretagne, ces deux filles se mariant à Rennes, il sera le Fermier général des Devoirs de la Province et du duché de Penthièvre)
.
Celui-ci, Conseiller au Présidial de Rennes, Lieutenant de gendarmerie en 1804, nommé Capitaine de ce corps en 1808, anoblit en cette même année avec le titre de Chevalier d’Empire, décédera la même année laissant de sa propre élévation pour héritiers son fils noble homme François -Marie-Alexandre et la sœur de celui-ci, Marie-Angélique-Victoire Denoual de la Houssaye.
François-Marie-Alexandre Denoual de son état écrivain d’œuvres littéraires, mais aussi archéologiques , sera confirmé par Napoléon dans l’anoblissement hérité de son père ; il sera chef de bureau de la justice criminelle, grand juge puis ministre de la justice. Il décédera jeune ne laissant également aucune descendance ; son unique héritière sera sa propre sœur : Marie-Angélique-Victoire.
Marie-Angélique-Victoire de ce fait entrera donc en la possession de tout le bien financier hier détenu par son oncle et notamment ceux assis ici même en la paroisse de Lanvallay.
Elle épousera en 1808 le sieur Jean-Marie-Marie de la Bigne de Villeneuve lui même « Docteur en Médecine » ; de cette union naîtra Paul de la Bigne de Villeune celui-ci voyant le jour à Rennes le 31/08/1613.

Celui-ci en 1842, rédacteur du « Journal de Rennes« , archéologue et historien lui aussi reconnu, sera également possesseur par droit d’hérédité de la dite grande vallée de Bretagne s’étirant au dessus de la Magdelaine au port de Dinan -Lanvallay; Paul de la Bigne de Villeune sera également possesseur en la dite année 1842 de la dite métairie des Salles assise quant à elle en le haut de la même rue (Cette métairie en 1780-90 fut le bien du dit Sieur Dubois le Chien; Paul de la Bigne de Villeneuve, fils de Jan-François de la Bigne et Charlotte Regnault du Bignon par sa naissance était issu d’une famille de Louvigné-du-Désert ; celle-ci comptera parmi ses enfants plusieurs médecins et avocats puisque son propre père sera Docteur épidémiologie à Ploërmel et Malestroit . En 1858 le grand historien breton Arthur de la Borderie épousera l’une des nièces de Paul celui-ci de ce fait devenant l’oncle par alliance de ce grand historien).
Fin de l’aparté « Denoual ».


Revenons aux dits Oren des Champs-Gallais.
De l’union ayant unie Pierre à Janne Lesné Dlle de Pelineuc , tous deux Sieur et Dame des Champs-Gallais, sortira Thomas Oren né en 1649 lequel, prêtre et Docteur en théologie, Scholastique et vicaire général et official de Dol, sera lui aussi possesseur par droit d’hérédité des Champs-Gallais sieur de cette terre qu’il sera cité en certains actes BMS (Pierre Oren susdit décédera le 30/08/1692 TOUJOURS Sieur des Champs-Gallée ; Thomas son fils semble devoir lui même vendre les Champs-Gallées puisque en son lendemain la famille Oren plus jamais ne sera dite « Sieur des Champs-Gallées. Le frère aisné de Thomas, lui aussi nommé Pierre, enfant baptisé le 16/02/1647, ne recevra aucunement les dits Champs-Gallées ; en effet celui-ci marié et à Renée Cardel et à Jacquette Bazin sera dit « Sieur de la Davias terre assise en les Champsgéraux. Celui-ci à l’image de son père Pierre, à l’image de son oncle paternel Thomas, mais à l’image aussi de son cousin Rodolphe fils du dit Thomas, sera également « Docteur en médecine ; ainsi les « Oren de Champs-Gallés en propre, cela sur seulement deux Générations, furent tout au long de ces deux générations une famille de Médecins)

Acte de décès de Pierre Oren dit Sieur des Champs Gallées lors de sa rédaction.

Inhumé en l’église de Saint-Malo de Dinan le dit jour du 30/08/1692 assisteront à la cérémonies les « Clercs officiers des Chœurs de l’église de Saint-Sauveur et de Saint-Malo de Dinan; ce derniers en leur représentation seront à leur tour assistés des Révérends et des Jacobins de Dinan et des Cordeliers de Dinan.
Janne Lesné Dlle de Pélineuc sa femme était alors déjà décédée depuis plus de 31 ans…


Le 22/03/1681 Pierre Oren  fils susnommé, sieur des Champs-Gallais et Docteur en médecine, sera cité sur un acte qui reprendra, ou énumèrera, l’ensemble des acquisitions faites par les religieuses des Catherinettes de Dinan, acquisitions établies pour l’augmentation de leur propre enclos.
Nous apprendrons ainsi que le dit Pierre Oren, lui aussi multipropriétaire, était possesseur au plus proche du tout nouveau couvent des Catherinettes, d’une maison assise en la rue « Haute-voie » en laquelle alors il devait probablement et professer et résider.
Aux XVII, XVIII et XIX siècles en notre région aussi nombreuses seront les métairies, certaines accompagnées de leur propre maison, qui seront ainsi le bien propre de cette même bourgeoisie Dinannaise que celle-ci ait été une bourgeoisie « commerçante » ou bien une bourgeoisie de « Robe » ; leurs propriétaires du moment, très souvent multipropriétaires, qu’ils aient été « noble homme » ou bien « homme honorable » très souvent résidaient à l’intérieur même des murs de Dinan confiant de ce faite à leur seul métayer la gestion baillée de leur propre métairie.
Ainsi capitalisant nombreux seront ces mêmes notables qui posséderont en effet plusieurs métairies, ou plusieurs maisons comme cela le sera en les faubourgs de Dinan.
Pour notre propre paroisse il en a été ainsi pour les métairies des Champs Gallées, de la Samsonnais, de Conican, de Pélineuf, du Colombier, de Bon-Espoir, du Bois-Harouard, de Fromentel, de la Ville Oris, du Gileau, de la Touche Carcouët etc. (Eloignés de la ville certains d’entre eux parviendront quelques fois cependant à rendre en leur propre noble maison « des champs » leur tout dernier souffle confié à Dieu ; il en ira ainsi pour l’un des sieurs de Pelineuc).

Les ainsi
Ainsi à la fin du XVI siècle Robin Lesné époux de Marguerite Trémaudant, lui même fils de Robert Lesné Sieur de Pelineuc, sera en possession de la maison noble de Pelineuc; ainsi à la même époque Amaury Richeux né vers 1550, époux de Janne Bodot, sera en la possession de la terre du Lohier maison comprise ; ainsi Gilles Pleuvier né vers 1550, époux de Guillemette Bagot, sera le possesseur de la terre de la Ville Ameline la maison comprise ; ainsi en la fin de ce même XVI siècle la terre du Gileau sera l’un des biens de Pierre Nicolas et Hardouine Hamon son épouse, Greffier d’Office de la Cour de Dinan de sa charge, Sieur et Dame aussi de la Touche ; ainsi à la fin de ce même siècle Raoulet Sarcel Sieur des Croiryes sera possesseur des Croix en Lanvallay (son fils, héritier de lui, fera construire le manoir du Pavillon au bas de l’actuelle rue Anne) ; ainsi en la première moitié du XVII siècle Guillaume Porée né en 1619, époux de Thomasse Bonfils arrière petite-fille de Pierre Nicolas ci-dessus nommé, sera le possesseur de la terre de Fromentel sa maison comprise ; au XVII siècle François Ernault de sa charge « Conseiller du roy au siège présidial » sera avec son épouse Françoise Richaume possesseur de la terre noble du Colombier maison comprise ; ainsi Henry Ernault né en 1629, époux de Catherine Moysan de Kervegan, frère de François Ernault susnommé,  juge criminel à Rennes de sa charge, sera possesseur de la terre noble de la Ville es Olliviers la maison comprise ; ainsi Jacques Houittes époux de l’héritière Claude Piron, de sa charge sénéchal du marquisat de Coëtquen, sera en possession de la noble terre de Bois Frouger maison comprise bien en 1478 de Pierre Piron seigneur de la Pironnais ; toujours au XVII siècle ainsi l’Ecuyer François Le Chauff époux de Julienne Le Chauff, Sieur de la Sansonnaye en Lanvallay aussi, mais aussi seigneur de la Motte au Chauff en Saint-Coulomb, sera possesseur de la terre noble de Beauvais sa maison comprise ; ainsi à la fin du XVII siècle le petit manoir de la Touche Carcouët sera le bien de Bertranne Pleuvier épouse de Joseph-Laurent de Cargouët (celle-ci était l’une des descendantes directes du susnommé Gilles Pleuvier possesseur à la fin du XVI siècle de la terre et maison de la Ville Ameline) ; ainsi la terre de Conican en les premières heures du XVII siècle, maison comprise, sera le bien de « noble homme » Bertrand Percevault époux de Raoulette Labbé ; ainsi au XVIII siècle François-Joseph Baude, anoblit en 1713 par sa charge de secrétaire du roi, fera construire la malouinière de la Touche Baude aujourd’hui la Touche Dutertre (son fils Etienne-Auguste Baude de Vieuville, marquis de Chateauneuf la Noë, sera aussi le possesseur du chateau du dit Chateauneuf le Noë ; la Touche Baude sera au XIX le bien de la famille Dutertre riche famille commerçante de Dinan d’où son nom actuel) etc.

Ces grands notables tous appartenant soit au Commerce ou soit à la Robe, tous MULTIPROPRIETAIRES en somme, habitaient très souvent au derrière les hauts murs de Dinan possédant ainsi et Maison en Dinan et Maison de villégiature à la Campagne (Finalement outre l’assise sociale la multipropriété venait aussi des successions successives et des mariages toujours organisés dans le seul intérêt de deux familles. Au XVII siècle les « nobles hommes » Blondeau et Porée, deux familles unies l’une à l’autre, seront de pères en fils pour certains de grands « marchands de draps de soie ; les dits Blondeau eux le seront sur trois entières générations).
Les différents terriers de Dinan rédigés en la seconde moitié du XVII siècle établissent très bien ce principe de la « Multipropriété » pour toute cette même bourgeoisie …et au dessoubs en l’endroit du dit jardin faisant le reste du dit enclos au bas de la dite rue de la Haute Voye quatre vingt pieds aussi de profondeur comme les dits héritages se joignent et confrontent par le bout d’ahaut vers occident aux maisons de noble homme Guillaume Cohue sieur de la Billardais et enfants, Jan Gaubert sieur du Serizay, Pierre Oren sieur de Champs Gallée…

Lorsque ces mêmes terres ne possédaient que métairies sans posséder aucune « maison ou logis noble, sans manoir ou château, elles avaient alors pour seuls occupants au travers d’un bail que le métayer du moment celui-ci accompagné sa propre famille.
Au XIX siècle l’ensemble de ces métairies devenues fermes deviendront pour la plupart d’entre elles le bien propre de famille de simples laboureurs, laboureurs travaillant sur deux générations successives très souvent en famille ; toutefois celles possédant Maison nobles ou manoirs, ou château, posséderont néanmoins toujours un personnel domestique vivant alors souvent au sein même de la famille (Il en ira ainsi pour le manoir de la Ville es Ollivier celui-ci possédant dans sa cour et la métairie et le logement de son métayer).


N.B.
En la région de Dinan à la fin du XVI siècle, mais aussi au tout début du siècle suivant, la plupart des maisons et terres seront toutes dites appartenant à « honorable homme » ; un peu plus tard chacun de leurs propres enfants sera presque toujours présenté comme étant un « noble homme » celui-ci attachant systématique à son propre patronyme le nom de sa propre terre (le qualificatif de noble homme servira surtout à faire la distinction sociale entre les plus riches et les hommes socialement que honnête mais en aucun ne servira un désigner un état réel de Noblesse. Ainsi en la Grand Terrier de

Dinan la plupart des possesseurs fonciers seront tous dits Noble homme).
Ainsi vont apparaitre les « Noble homme » de ceci ou les « Noble homme » de cela, certains possédant souvent terres multiples avec ou sans métairie.
Moults de ces Nobles hommes très souvent auront une fonction sociale liée aux métiers de la Robe l’un étant notaire quand l’autre sera avocat à la Cour de Dinan, quand l’un sera procureur au Parlement de Rennes et l’autre lui au siège royal de Dinan. Certains seront procureur fiscal attaché à une seigneurie que celle-ci soit religieuse ou tout autre, seront syndics ou échevins de Dinan ou bien connétables ou sénéchaux en cette même ville, trésoriers de paroisse ou directeurs de l’hôpital, lieutenants ou capitaines de la milice bourgeoise de Dinan, alloués de Dinan ou bien conseillers du roi, marchands de draps de soie, médecins ou apothicaires (ces Nobles hommes très souvent posséderont « Armoiries et il en ira ainsi pour les Cohüe, les Lerenec, les Denoual, les Serizay, les Nicolas, les Marot, les Leforestier, les Rolland, les De Serville, les Launay, les Maingard, les Apuril, les Taillefer etc. D’autres seront il est vrai véritables seigneurs en leur terres et châteaux à l’images des Ferron, des Ferré, des Martins, des Chauchard du Mottay, les Lecu, les Monterfil, les Piron de la Pironnais, ou autres).
Les autres les maitres boulangers ou maistres bouchers, les maistres tailleurs ou les maistres cordonniers à l’inverse seront souvent titrés d’honorables hommes quoique socialement toujours reconnus.

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Information pour Conican.
Cornican, ou Conican ou Coniquan, ou encore Cosniquan, « maison noble » citée à Lanvallay dès les toutes premières heures du XVII siècle, Maison noble possédant aussi métairie, sera le bien de noble homme Bertrand Percevault époux de Michelle Maingard fils des susnommés « Bertrand Percevault – Raoulette Labbé .
Michelle Maingard née en 1574, décédée en 1643, verra le jour au sein d’une famille malouine très notables. Michelle en effet était la petite fille du navigateur – explorateur et maître d’équipage de l’ Emerillon lorsque ce navigateur participa au deuxième voyage de Jacques Cartier son propre cousin et meilleur ami. De fait quatre Maingard accompagneront dans son voyage Jacques Cartier tous partis de Saint-Malo pour le Canada le 16/05/1535, tous partis avec la Petite et Grande Hermine deux autres navires. Source : Dominique Bognet descendant de la dite Michelle Maingard.
Les actes BMS de la Magdelain du pont à Dinan à la fin du XVI siècle, ainsi qu’au tout début du XVII siècle, seront pour beaucoup d’entre eux aussi signés par « noble homme Guillaume Frotet Sieur de Millefrancs » ; celui-ci était le parent de Michel Frotet établi à Saint-Malo lui aussi uni à la dite famille malouine « Maingard ».
Bertrand né vers 1580 sera cité au baptême de Bertranne Barbier née en 1615… Archive de Lanvallay, image 231 ; Cornican sera ensuite héréditairement transmise à Bertrand Percevault leur fils celui-ci prenant pour épouse Raoulette Labbé. …Julienne Mouton veufeu d’André Hedeard , originaire de la paroisse de Savigny, évesché d’Avranches, décédée d’hyer en notre paroisse en la métairie de Cornican où elle est tombée malade, a été inhumée en notre cimetière en présence de Julienne Hedeard sa fille, de Toussaint Fouché chez qui elle est décédée…le 25/10/1736…
Au lendemain de la famille Percevault la métairie et maison de Conican au XVIII siècle sera le bien du chasteau de Grillemont son voisin tout proche assis vis à vis).

Peut être une image de plein air et monument
Vers 1940.
La rue du Lion d’Or réalisée au lendemain de 1850 pour la desserte du viaduc de Lanvallay-Dinan.

La réalisation de cette rue amènera la construction de quelques maisons nouvelles lesquelles seront comptabilisées en les dites lites nominatives dès 1856.

1844. La ferme de Pelineuc ancienne maison noble.

La Maison noble de Pelineuc 

...Honorable femme Janne Boësnel Dame de Pelineuf (femme de Jan-François de Hauteville dite aussi Dame de Pelineuc en d’autres actes B.M.S) agée d’environ 60 ans décédée d’hyer a été inhumé dans le cimetière de céans présents les sous signants et autres ce sept septembre 1767. Du Tertre Macé..Jean Lor; Pierre Delahay

Nicolas Jan Felix Lorre fils légitime de Jullien Lorre et Jullienne Hue né d’aujourd’hui au Bois Hallouard a esté baptisé par moy soussignant et a eu pour parrain Nicolas Lorre et marraine Janne Bouesnel Demoiselle de Hauteville le 30 may 1741. Janne Bouesnel. Nicolas Lore. Jan-François de Hauteville. Jan-Baptiste Macé.

La terre noble de Pelineuc en Lanvallay, écrite parfois aussi « Pelineuf », sera citée pour la première fois quant à elle au travers de Robin Lesné sieur de Pélineuf né vers 1570-80 ; mentionné vers 1610 celui-ci prendra pour épouse Margueritte Trémaudan.
De cette union sortira honorable homme Roger Lesné qui lui prendra pour épouse François de Noual, ou Denoual, fille de Guillaume Denoual sieur du Plessix de cette union naissant notre dite Janne susnommée.
Maurice Lesné frère de la dite Janne, sieur de Pelineuc et du Rouvres, né le 11/09/1627, l’un des capitaines de la ville de Dinan, inhumé le 01/10/1699, prendra pour épouse une noble espagnole, Françoise Aria de Monteil ; celui-ci entreprendra un long voyage qui l’emmènera à Lima, ville du Pérou (Aussi avocat au parlement de Rennes pour l’un d’entre eux les Denoual en la fin du XVIII siècle compteront à Lanvallay parmi les plus riches propriétaires terriens du moment possédant notamment la grande métairie des Clos et la grande Vallée de Bretagne toutes deux assises au pont de Dinan).

Françoise-Aria de Monteil en cette ville d’Amérique latine mettra au monde très loin de Dinan Christophe Lesné lequel demain à son tour sera dit en nos B.M.S. …Sieur de Pélineuc... Françoise-Aria de Monteil était t’elle, elle même, native de cette lointaine terre ?
Ses parents rentrés à Dinan, uni le 31/03/1668 à Hélène Jan Dlle de Grandchamps, fille de Raoul Jan sieur des Portes, Christophe Lesné lui aussi Capitaine de Dinan sera inhumé encore jeune le 07/01/1703 aux Jacobins de Dinan ; il n’avait alors que 34 ans. 
Inhumé en le Couvent des Jacobins de Dinan, véritable cimetière pour les nobles et bourgeois de cette ville, voila ce qui sera inscrit sur le registre de ce couvent lors de sa dite inhumation : le 7 janvier 1703 fut inhumé dans la nef de cette église, sous la cinquième tombe brisée par la moitié où il y a une petite concavité, à commencer au tronc de Ste-Rose, le corps du sieur de Pellineuc natif du Pérou au royaume de Lima. Il était l’un des cing capitaines de cette ville. Il se rendit religieux du Tiers Ordre de Saint-Dominique, fist profession dans son lict de mort. Requiescat in pace. 
Le Noble homme Christophe n’aura pour enfants que deux filles dont Marie-Rose née le 11/03/1691 celle-ci prenant pour époux Laurent-Dominique de Taillefer connétable et colonel de la milice bourgeoise de Dinan ((Maurice, père du dit Christophe, semble devoir se remarier avec Gillette Meraut celle-ci lors de son décès ayant été dite en effet « Dame de Pelineuc ». Décédé en sa maison sise rue de l’Horloge à Dinan Laurent-Dominique, gendre de Christophe, était le frère de Jean de Taillefer possesseur du noble manoir de Vauboeuf. Voir le chapitre consacré à ce manoir).

La Maison noble de Pelineuc sera reçue par le frère aisné de Christophe Lesné, Guillaume Lesné, dit lui aussi honorable homme, dit lui aussi de son vivant sieur de Pelineuc. Père aussi d’une enfant, Françoise née le 24/01/1652, il transmettra la maison noble de Pelineuc au mari de celle-ci, à savoir à Noble homme François de Hauteville sieur de Pelineuc ; l’union de Françoise et François aura lieu le 28/02/1672 (François décèdera le 01/01/1738 en sa maison dite « Noble » de Pelineuc ; âgé d’environ de 47 ans il sera inhumé en l’église paroissiale de Lanvallay. A.R. Lanvallay image 117. Leur fils à tous deux prénommé Jan- François, François de Hauteville sieur de Pelineuc dit noble homme tout comme son père, sera cité au côté de son épouse, Janne Boisnel, lors du décès de leur enfant survenue le 12/07/1741. A.R. Lanvallay image n°159 ; Marie-Janne-Julienne-Laurence de Haute Ville, fille de Jan-François et de Janne Bouesnel, sera baptisée le 24/10/1730 à la Magdeleine). La terre de Pelineuc en sa première heure sera dite « Maison noble » à défaut d’avoir été un manoir ; au titre de ses terres elle possédait très certainement une métairie par définition elle aussi noble. Transformée en « ferme noble » cette dite « Maison noble », ainsi encore présentée en 1738, possédera jusqu’à la fin ses propres terres originelles elles aussi hier nobles ; ses pièces intérieures étaient des pièces à feu et en sa cour proche il y avaient des soues à cochons toutes en pierres proprement appareillées, cour possédant aussi four à pain etc. Au lendemain de 1738, année en laquelle François de Hauteville de Pelineuc décèdera en sa dite « noble maison » celle-ci, comme autres nobles domaines échoira à son fils héritier le susnommé Jan-François époux Bouesnel.
La Maison noble de Pelineuc restera au sein de leur union jusqu’à la morte de Janne puisque celle-ci le jour de son inhumation sera encore dite « Dame de Pelineuc ; Janne sera inhumée le 7 septembre 1767.
Ainsi la Maison noble de Pelineuc restera au sein d’une seule et même famille depuis le premier jour de son apparition en nos actes B.M.S. jusqu’au dit jour du 07/09/1767 ; à savoir entre la fin du XVI siècle, Robin Lesné sieur de Pelineuc étant cité vivant vers 1610, et la dite année 1767. Au décès du survivant du dit couple « Bouesnel- Hauteville » de quelle façon et par qui fut reçue cette noble terre la Maison comprise ?
Nous retrouvons 1 siècle plus tard, en 1897 exactement, cette terre et Maison noble toutes déposée entre les mains d’une vieille famille de Dinan elle aussi très notable ; elle sera alors le bien des Aubry grande famille de notaires établie à Dinan de père en fils. Elle aussi « multipropriétaire » celle-ci sera aussi en possession de deux fermes du Gué-Parfond en Saint-Solen.
Les fermes du Gué-Parfond seront en les années 1950-60 vendues par monsieur Aubry, lui aussi héritier de ses pères ; l’une d’entre elles le sera à monsieur Rucay le fils de l’ancien métayer de la dite ferme lui même en celle-ci nouveau métayer à son tour. Passez de simple métayer à propriétaire de terres monsieur Ruçay, toujours vivant à ce jour, parvenu à la retraite arrêtant l’activité de sa ferme et vendit certaines de ses terres. Sa ferme d’hier est sa maison d’habitation aujourd’hui. L’autre ferme, elle aussi donc vendue, en cette heure présente est toujours en activité. Très prolifique la famille Aubry sera présente en les BMS de Lanvallay et de Dinan dès la fin du XVI siècle.

La très notable famille des Aubry de Dinan en 1897 possédera « pignon sur rue » à Dinan puisque en effet en celle-ci elle sera possesseur d’une vieille étude notariale (En 1897 les Aubry seront déjà de longues dates des notables de Robe le XVII siècle les citant déjà comme notaires).
Ainsi en 1897 l’ancienne maison noble de Pelineuc sera le bien de Maître Louis-Marie-Laurent Aubry époux d’Adrienne-Marie-Anne Guynot notaire à Dinan de 1894 à 1903 ; son fils, Louis-Joachim-Marie Aubry, prendra la succession de l’Etude notariale de son père mais décèdera pendant la Grande guerre.

Proche d’elle, de l’autre côté du chemin vicinal alors la desservant, va apparaitre au XVIII siècle un long corps de logis lequel comprendra associées deux habitations un second corps de ferme au delà s’asseyant lui aussi ; cet établissement donnera naissance au tout petit village de Pelineuc d’aujourd’hui.
Apparaissant au XVII siècle la Maison noble de Pelineuc sans aucune considération fut il y a quelques années seulement entièrement détruite pour la réalisation des nouveaux bureaux et usines des Gavottes de Taden ; cela fut fait semble t-il malgré une promesse qui fut émise par le projet lui même pour la sauvegarder ; promesse en effet avait été faite de la « maintenir sur le site » pour en faire un musée de la Pâtisserie.
Ce jour là un pan de nous propre histoire local fut à jamais définitivement déconstruit.
Le groupe Loc Maria Biscuits présidé par Aurélie Tacquard, fille des fondateurs, et dirigé par Laurent Huynh…

FIN