Les déboires des Cimetières de Saint-Solen…leur histoire commune.

En l’ancien Clos Richaume ci-dessus est le nouveau cimetière édifié route du Mezeray en 1902, cimetière édifié sur un terrain appartenant alors à monsieur Yves Lucas.
Celui-ci sera inauguré au mois de mai 1903 …Inauguration du nouveau cimetière. Monsieur le Maire expose au Conseil que les travaux sont terminés à l’exception des murs qui seront commencés incessamment à l’aide d’une subvention de 500 francs accordée par le département. Le Conseil considérant que ces travaux ne peuvent être commencés que dans quelques mois, considérant que le cimetière actuel est insuffisant pour les inhumations, décide de commencer dès maintenant les inhumations dans le nouveau cimetière, y prie faire le nécessaire à ce sujet…

Les causes profondes de la réalisation du nouveau cimetière de Saint-Solen

La réalisation d’un nouveau cimetière, cimetière ouvert en la rue du Mezeray en Saint-Solen, se fera en un terrain acquis de monsieur Yves Lucas.
Mais qu’elles furent les raisons profondes de sa réalisation ?
La venue de ce nouveau cimetière éloigné de son église fut t’elle volontaire ou forcée ?
En vérité le cimetière entourant l’église avait déjà atteint son seuil de saturation dès la fin du XIX siècle l’année 1901 voyant déjà les exhumations illégales se succéder les unes aux autres afin de pouvoir recevoir les nouveaux défunts, corps exhumés en toute infraction puisque exhumations réalisées bien avant terme.
Plus, même, puisque les croix posées sur les tombes posaient elles même « problème » sur le seul plan « emplacement » celles-ci occupant beaucoup trop de place au regard de l’ exiguïté du cimetière. A ce titre il sera décidé le 24/11/1901 de donner à toute croix posée sur une tombe sans concession une durée de « vie » que de 10 années seulement… le Conseil municipal, considérant que le cimetière est à peine suffisant pour faire les inhumations dans les délais réglementaires…considérant que jusqu’à ce jour les inhumations ont été faites sans aucun ordre, certaines personnes ayant été exhumées sans avoir atteint les délais exigés par la loi et considérant qu’il y a lieu d’y mettre un terme pour éviter toute réclamation de la part des familles le Conseil municipal décide qu’à l’avenir les inhumations seront faites suivant le rang et sans partialité. Considérant en autre que les croix placées sur les tombes par des familles n’ayant pas acheté de concession et qui occupe beaucoup de place vu l’exiguïté du cimetière le Conseil est d’avis que pour les personnes n’ayant pas acheté de concession les croix devront être enlevées au bout de dix ans délai maximum, au fur et à mesure des besoins, suivant le désir exprimé par la famille du dernier inhumé…
De fait le cimetière entourant l’église était de longue date devenu si exigu qu’il empêchait dorénavant les Concessions à perpétuité ; devant le manque permanent de places disponibles la Mairie en 1866 fut dans l’obligation de jouer sur les prix des emplacements mortuaires, de surtaxer fortement les dites concessions à perpétuité cela afin de pouvoir libérer régulièrement le maximum de places déjà occupées. A peine inhumé votre dernier lit était déjà convoité la commune préférant avoir en son cimetière des concessions renouvelables ou temporaires seule solution pour répondre à l’exiguïté du cimetière.
En 1902, le nouveau cimetière ouvert, la population de Saint-Solen demandera l’abaissement du prix excessif de la « Perpétuité » hier établi par nécessité en l’ancien cimetière …Monsieur le Maire expose au Conseil qu’il a reçu de plusieurs personnes de la commune des demandes concluant à l’abaissement du tarif des concessions dans le nouveau cimetière. La délibération du 30 septembre 1866 approuvée par Monsieur le Sous-préfet a fixé à quatre vingt francs le mètre carré de terrain pour les concessions à perpétuité, quarante francs le mètre carré pour les concessions trentenaires et vingt francs le mètre carré pour les concessions renouvelables ou temporaires. Ces tarifs trop élevés avaient été pris à cause de l’exiguïté de l’ancien cimetière qui ne permettait d’accorder que très peu de concessions. Aujourd’hui les raisons ne sont plus les mêmes, la commune possède un cimetière plus vaste, 14 ares de terrain, ce qui permet d’accorder un plus grand nombre de concessions. Monsieur le Maire demande au Conseil si dans ces conditions il n’y a pas lieu d’abaisser les tarifs précédents…Cette mesure donnerait satisfaction à la population sans nuire aux intérêts de la commune puisque les concessions deviendraient plus nombreuses. Après avoir délibéré le Conseil décide de fixer à cinquante francs le mètre carré de terrain pour les concession à perpétuité et à trente francs le mètre carré pour les concessions trentenaires…
Et puis l’état des murs du cimetière était également en très mauvais état ...Monsieur le Maire expose ensuite au Conseil l’état dans lequel se trouve le cimetière de la commune dont les murs sont en très mauvais état ce qui permet aux animaux d’y pénétrer librement. Il importe d’y faire d’urgence les réparations nécessaires afin de faire cesser cet état de choses

En vérité il y aura AUSSI un litige en la dite année 1902 lequel éclatera entre la mairie de Saint-Solen et monsieur le Vicomte de Ferron de la Vairie ce dernier réclamant, de droit, une « gratuité » en l’ancien cimetière pour sa propre famille, gratuité hier promise il est vrai (Alain-Louis-Joseph vicomte de Ferron susnommé, Général de Division, Commandeur de la Légion d’Honneur qui fut aussi maire de Saint-Solen de 1912 à 1925; né en 1838 et décédé en 1933, fils du susdit Amédée-Marie-René, il eut pour épouse Marie-Julie-Anne Le Couedic vicomtesse de la Vairie. Les Registres communaux le nommeront toujours : le Général de Ferron).
Monsieur le Vicomte Ferron de la Vairie en 1883 avait offert en effet à la commune de Saint-Solen un terrain pour l’agrandissement de son cimetière celui-ci arrivant à saturation; ce don ou ce cadeau avait été fait effectivement en contrepartie d’une compensation financière promise.
Celle-ci de la part de la mairie en ce vieux cimetière ne sera jamais tenue.

Suivant cet accord établit entre les deux parties Monsieur de Ferron, en échange de ce même don, devait de droit recevoir en le vieux cimetière la gratuité d’une concession « perpétuelle » pour plusieurs tombes réservées à sa seule famille alors toujours vicomtale; le tout premier maire de Saint-Solen né « Vicomte » ne joua t’il pas en culottes courtes dans le parc même du château de la Vairie ?

Ce leg n’ayant en la dite année 1902 toujours pas été confirmé par monsieur le Préfet des Côtes du Nord, nouveau réel seigneur de toute notre région depuis la Révolution française, monsieur de Ferron de droit réclama le retour en sa possession de la dite terre hier par lui même offerte pour l’agrandissement du cimetière; devant la promesse non tenue par son ancienne mairie monsieur de Ferron s’estimait ÊTRE en effet toujours possesseur de cette parcelle ayant en « droit » la possibilité d’en disposer à son gré malgré tombes et fleurs déjà présentes en celle-ci…L’an mil neuf cent deux le 6 du mois de juillet le Conseil de la commune…la séance ouverte monsieur le Maire expose au Conseil municipal la situation où se trouve actuellement la commune de St-Solen par rapport à son cimetière. Monsieur de Ferron réclame comme lui appartenant une partie du cimetière communal dont il avait fait don à la commune en 1883 à la condition d’y avoir une concession de plusieurs tombeaux gratuite pour sa famille. Le legs n’ayant pas été accepté par Monsieur le Préfet, Monsieur de Ferron se déclare toujours possesseur du terrain et veut en disposer à son gré. Après en avoir délibéré, et devant l’attitude et les agissements de Monsieur de Ferron, le Conseil décide qu’il y a lieu de faire l’acquisition d’un terrain pour y placer le nouveau cimetière…

1811
Eglise de Saint-Solen, son cimetière et ses tombes.

1844
En 1844 la parcelle n°595 adossée au cimetière de l’église relève déjà de celle-ci. La parcelle offerte en 1883 à la commune de Saint-Solen par monsieur de Vicomte de la Vairie fut t’elle celle portant ici le numéro parcellaire 599 ?
Devenue depuis privative la susdite parcelle n° 595 possède aujourd’hui un grand corps de logis postérieur à 1844.

L’église aujourd’hui et son ancien presbytère en son devant.

Devant l’attitude de monsieur de Ferron, et devant aussi ses agissements orageux, le Conseil municipal décidera le 06/06/1902 de l’acquisition d’un nouveau terrain de 14 ares assis sur la route du Mezeray terrain alors bien de monsieur Yves Lucas.

Une commission de 4 membres sera aussitôt désignée pour s’entendre avec le propriétaire du terrain retenu en vu de sa très prochaine acquisition. Le 17 aout 1902 monsieur le Médecin des Épidémies ayant reconnu les bonnes conditions de ce nouveau terrain, avec l’acceptation de Monsieur le Préfet et à l’unanimité du Conseil municipal, la Mairie de Saint-Solen décidera de l’acquisition de ce terrain et décidera en ce nouvel Eden du « transfèrement » de l’ancien cimetière.

Le 15 février 1903 le Conseil municipal souhaitera édifier autour de ce nouveau cimetière un mur de clôture projet confié à monsieur Chevalier hier, en 1890, déjà constructeur de la nouvelle école des filles. Toutefois la construction de la dite nouvelle école terminée en 1900, et les frais du transfert de l’ancien cimetière associés, avaient tous deux fortement grevé la commune dans ses finances.
Devant la nécessité absolue de cette clôture le Conseil municipal se tournera une nouvelle fois vers le Préfet afin d’obtenir de ce dernier sa bienveillance puisque les ressources financières de la commune de Saint-Solen était alors absolument nulles; la commune n’ayant en effet aucune ressource le Conseil municipal décidera également du déplacement du Calvaire originel de l’ancien au nouveau cimetière cela afin d’éviter les frais propres à l’acquisition d’une nouvelle Croix …M.le Président expose à l’assemblée qu’il serait urgent de procéder à la construction d’un mur de clôture au nouveau cimetière mais déclare que les ressources de la commune en raison des nombreux sacrifices qu’elle a eu à s’imposer pendant ces dernières années pour la construction d’une école de filles, et la translation du cimetière, ne lui permettent pas de faire face à la dépense qui d’après un devis dressé par monsieur Chevalier est évalué à… …Le Conseil municipal considérant l’absolue nécessité de la construction en question vote l’exécution des travaux et sollicite de la bienveillance de M. le Préfet un recours aussi élevé que possible pour aider la commune dont les ressources sont absolument nulles, à supporter cette dépense…

Ayant obtenu du Département une aide financière de 500 francs, mais les travaux d’édification demandant plusieurs mois de réalisation, devant les emplacements insuffisants en l’ancien cimetière pour les nouvelles inhumations le Conseil municipal décidera de recevoir immédiatement en le nouveau cimetière la réception de toutes les nouvelles inhumations malgré l’absence du pourprin commandé mais non encore réalisé (pourprin : mur d’enceinte).
Les dimensions du mur ayant été décidées par le Conseil messieurs Jungné Olivier et Bellard Jean, tous deux Conseillers municipaux, seront tous deux chargés par monsieur le Maire de l’achat direct des pierres de construction.

Trois années ensuite passeront…
Ouvert en 1902 le cimetière le 7 avril 1905 ne possédait toujours pas une seule concession
quelle qu’elle soit réalisée en son sein le prix des dites concessions, hier abaissé, étant toujours trop élevé pour les habitants de la commune. Devant ce manque de ressources financières la Mairie fut dans l’obligation de revoir une seconde fois ses prix à la baisse …Fixation d’un nouveau tarif pour les concessions à perpétuité. Le Conseil après avoir délibéré considérant que depuis la construction du nouveau cimetière aucune demande de concession de terrain n’a été faite et que la commune se trouve privée d’une ressource qu’elle avait un peu escompté, estimant que la fixation du prix à 50 francs le mètre carré est une cause de l’absence de demandes de concessions, et qu’une diminution du tarif est susceptible de provoquer des demandes, décide à la majorité d’abaisser le prix à 40 francs le mètre carré pour les concessions à perpétuité…
Finalement devant le prix jugé par tous beaucoup trop excessif pour un simple trou,  fut t’il confié pour toujours à l’Éternité, la mairie devant sa propre situation financière n’avait pas d’autre choix que de se renier.
Donc la mairie dans l’urgence de sa situation financière fut dans l’obligation de remodifier certains de ses prix « mortuaires » et cela à la seule fin de pouvoir relancer l’acquisition de nouvelles concessions dites à « Perpétuité » !
L’espoir ainsi fut mis dans la mort pour réinsuffler un peu de vie dans les finances vacillantes de la commune.
Au lendemain de cette décision prise les demandes réellement commenceront et des concessions allant de 2.40 mètres carré à 3.45 mètres carré lentement apparaitront.
L’ancien cimetière « condamné » la famille hier seigneuriale des « De Ferron de la Vairie » obtiendra dans ce nouvel Eden un nouveau lieu de repos pour les siens déplaçant par la force des choses tous ses feux parents.
Augmentation de la vie obligeant 20 années après, le 22 juin 1926 exactement, la concession à perpétuité de 40 francs passera à 120 francs ; apparaitra ce même jour la concession centenaire celle-ci pour un prix de soixante francs la concession trentenaire passant quant à elle à 30 francs. Les concessions temporaires établies pour une période de 15 années seulement et pour un montant de 15 francs le mètre carré ne seront à partir de ce jour là plus jamais renouvelées.

Le cimetière premier, le « Vieux cimetière », sera encore présent autour de l’église le 03 mars 1935 puisque des croix privatives y seront encore dressées la mairie ayant cependant plusieurs demander à qui de droit de les faire enlever ; les concessionnaires jamais ne répondront à ces appels.
La commune ayant besoin de faire réaliser en son nouveau cimetière un caveau communal de deux places le travail sera réalisé en toute gratuité par monsieur Lejar celui-ci acceptant de faire ce travail en échange des dites croix
« confisquées » …Le Maire propose ensuite au Conseil s’il accepte de faire construire un caveau communal à deux places, caveau qui ne coutera rien à la commune, qu’il y a une vieille croix dans le cimetière actuel et trois croix dans l’ancien, et qu’il a fait publier par trois fois différentes que les familles à qui appartiennent ces croix étaient priées de les faire enlever, et qu’elles restaient toujours là, et que monsieur Lejard Jean-Baptiste proposait, pour en être le propriétaire, de construire ce caveau. Le Conseil, après avoir ouï l’exposé du Maire, s’être transporté sur les lieux pour visiter les croix…

La concession à perpétuité des Ferron de la Vairie
Les Vicomte De Ferron de la Vairie descendaient des seigneurs des : De Dinan ; des seigneurs de : De Plouër ; des seigneurs des : De Lesquen ; et des seigneurs Ferré de la Garaye.
Cette concession semble avoir été faite vers 1930 à la demande du susnommé Général Alain-Louis-Joseph de Ferron inhumé ici même en 1933 ; celui-ci fut Maire de Saint-Solen de 1912 à 1925.

Ci dessus est la concession familiale des Vicomte Ferron de La Vairie…à l’immense croix bourdonnée offerte aux vents de l’Eternité.

Le château des Ferron de la Vairie fut vendu il y a quelques années seulement; désormais les cris de joie des enfants des « De Ferron de la Vairie » plus jamais ne rebondiront sur les pierres du château ni ne s’égareront entre les arbres de son parc.
Désormais tout ne sera que souvenirs pour ceux qui encore sauront.
De ce silence Il en ira très probablement de même en ce nouveau cimetière, sauf à honorer encore la mémoire de Guillaume de Ferron sous cette pierre le tout dernier inhumé en 2018.

Sont ici inhumés en ce nouveau cimetière beaucoup ayant été déplacés entre 1902 et 1933 :
Louis-Henri vicomte de Ferron de la Vairie né en 1772 et décédée en 1841 ; il sera élu maire de Saint-Solen au lendemain de son frère aisné, le chevalier Henri-Malo De Ferron (Epoux de Marie Anne de MALTERRE née en 1766 et décédée en 1809 Louis-Henri fut le fils de Louis-René- François de Ferron celui-ci Seigneur de La Vairie, Chevalier, Officier au Régiment de Normandie, Lieutenant pour le Roi au gouvernement de Dinan, né le 25/12/1738 au château du Chesne-Ferron en Calorguen et décédé en 1817, et de Henriette Marie Jeanne de Gennes née en 1755 et décédée en 1834.
Louis-René-François de Ferron susdit, son père, fut le tout premier « de Ferron » maire de Saint-Solen celui-ci signant son tout premier compte rendu municipal le 14/05/1809; Il sera Maire de Saint-Solen de 1808 à 1813. A ce poste lui succèderont successivement ses trois fils héritiers, à savoir le dit chevalier Henri-Malo de Ferron de 1813 à 1817, Jean-Augustin de Ferron de 1817 à 1819 et le dit Louis-Henri de Ferron de 1826 à 1831.
Le propre fils du susdit Louis-Henri, à savoir Amédée-Marie-René de Ferron, sera demain lui aussi choisit à son tour pour être le nouveau maire de Saint-Solen. Maire de Saint-Solen de 1875 à 1890 c’est sous son mandat que sera réalisée la nouvelle église paroissiale. Au début du XX siècle le Général Alain-Louis-Joseph de Ferron de la Vairie, le propre fils du susdit Amédée-Marie-René sera lui même aussi Maire de Saint-Solen son propre mandat s’étirant de 1912 à 1925. Les « de Ferron Vicomte de la Vairie donneront ainsi en 4 lignes générationnelles successives 6 Maires à Saint-Solen. Presque une dynastie).
– Victorine-Marie-Louise de Ferron,née en 1805 à Saint-Solen et décédée le 15/09/1876 à Saint-Solen ; fille des précédents (Cousine germaine d’Henry-César de Ferron sieur de Lechapt à Lehon) .
– Amédée-Marie-René vicomte de Ferron de la Vairie né en 1808 et décédé en1891, avocat ; frère de la précédente il pris pour épouse Marie Louise Sévère ROUXEL de LESCOËT née en 1816 et décédée en 1892. Maire de Saint-Solen de 1875 à 1890 (Frère de Marie-Joseph-Henri de Ferron du Chesne, seigneur du Chesne-Ferron en Calorguen, Amédée Marie René de Ferron, celui-ci de son vivant aussi « maire de Saint-Solen », sera lui à l’origine de la construction de la nouvelle église paroissiale
de Saint-Solen; en celle-ci leur banc hier seigneurial, puisque sculpté de leurs propres lettres, prérogatives religieuses obligeant, existe toujours aujourd’hui. Amédée-Marie-René eut notamment pour oncle le chevalier Henry-Malo De Ferron époux de Dame Marie-Thérèse de la Motte de la Motte Rouge Sieur et Dame de Lechapt en Lehon).
– Marie-Louise-Sévère Rouxel de Lescouet ; femme du précédent.
– Adèle-Marie-Thérèse de Ferron née en 1817 et décédée en 1844; sœur du susdit Amédée-Marie-Renée vicomte de Ferron de la Vairie.
– Marie-Thérèse-Henriette de Ferron née en 1821 à Lehon et décédée en 1846 à Saint-Solen demeurant alors à la Vairie
(Cousine germaine du susdit Amédée-Marie-René Marie-Thérèse-Henriette fut la fille d’Henry-Malo de Ferron Sieur de Lechapt en Lehon et de Dame Marie-Thérèse de la Motte de la Motte Rouge).

Alain-Louis-Joseph vicomte de Ferron de la Vairie, général de Division, Commandeur de la Légion d’Honneur et maire de Saint-Solen de 1912 à 1925. Né le 7 août 1838 à Saint-Brieuc et décédé en 1933 il fut l’époux de Marie-Julie-Anne Le Couedic ; fils des susdits Amédée-Marie-Renée et Marie-Louise-Sévère Rouxel de Lescoët.
– Marie-Julie-Anne Le Couedic vicomtesse de Ferron femme et compagne du précédent; née en 1849 et décédée en 1925.
Louise-Anne-Marie-Henriette de Ferron, 1842-1843 (sœur du susdit Alain-Louis-Joseph vicomte de Ferron elle décède à l’âge de 2 mois le 10/01/1843 à la Vairie).
Renée-Amédée-Marie de Ferron, 1874-1907.
Angèle-Pauline-Henriette de Ferron, 1876-1896.
Marthe-Victorine-Marie de Ferron, 1878-1900.
Joseph-Fernand-Pierre de Ferron, 1879-1899.
– Colonel vicomte de Ferron de la Vairie, 1883-1964.
Annie-Paule-Marie de Ferron, 1885-1892.

– Georges-Alain-Marcel vicomte de Ferron de la Vairie né en 1913 et décédé en 1953.
Le Vicomte Guillaume de Ferron de la Vairie, 1952-2018.

En le même cimetière mais sous deux autres pierres tombales sont :
La Vicomtesse Charles Raoult de Rudeval née Louise de Ferron en 1871, décédée en1963 (Elle fut la fille des susdits Alain-Louis-Joseph et Marie-Julie-Anne Le Couedic) .
La Vicomtesse Alain de Ferron née Marie-Louise de Bonnière de Wierre (femme du suivant, née en 1890 et décédée en 1969).
Alain-Marie-Arthur vicomte de Ferron, avocat à la Cour d’Appel de Paris, époux de la précédente, né à Vannes le 21/01/1887 et décédé en 1973 (Epoux de la précédente il fut le fils des susdits Alain-Louis-Joseph et Marie-Julie-Anne Le Couedic).

Le cimetière de Saint-Solen édifié en 1902 sur le terrain du sieur Yves Lucas
Milieu XIX siècle.
Une œuvre d’Art en le cimetière de Saint-Sole
n
.
C’est le vieux Calvaire de l’ancienne cimetière de Saint-Solen laquelle hier avec grande fierté rivalisait avec l’If millénaire. Celui ci, œuvre de monsieur Yves Hernot, fut déplacé dans le nouveau cimetière quand celui-ci fut réalisé ; son déplacement sera décidé en le Conseil municipal tenu le 15/02/1803
...M. le Président demande ensuite au Conseil municipal à transporter dans le nouveau cimetière le Calvaire qui se trouve dans le cimetière actuel. Le Conseil considérant que la commune n’a pas les fonds suffisants pour faire la dépense d’un nouveau Calvaire est d’avis de se conformer à la demande de M. le Maire….



Yves Hernot père et fils

Milieu XIX siècle.
Une œuvre d’Art en le cimetière de Saint-Solen.
C’est le vieux calvaire de l’ancienne cimetière de Saint-Solen lequel hier avec grande fierté rivalisait avec l’If millénaire. Celui-ci, œuvre de monsieur Yves Hernot, fut en effet déplacé dans le nouveau cimetière en 1803 au lendemain de sa réalisation.
Père et fils tous deux sculpteurs à Lanion, entre 1844 et 1929, les Hernot étaient tous deux spécialisés dans la création d’œuvres mortuaires, caveaux et calvaires ; au nombre de 517 l’un d’entre eux est ici même devant nous quand d’autres sont en les cimetières de Coutances, Caen, Tréguier , Saint-Brieuc et Saint-Solen bien sur.

Parmi leurs œuvres il faut retenir le tombeau de Messire Augustin Le Mintier, évêque de Treguier, et celui de l’Amiral sénateur Jules de Monjaret de Kerjegu ; Yves Hernot père naît à Plouaret le 14/02/1820 et meurt le 17/02/1890 à Lannion.
Je n’ai personnellement pas pu retrouver la moindre trace de la facturation de cette sculpture dans les registres des Conseils municipaux ; il est cependant presque certain qu’elle représenta pour Saint-Solen, commune à la limite de la pauvreté, un coût certain…et pour elle très important.

Déjà pauvre en 1875, fortement endettée en 1903, voilà donc l’origine même de sa «récupération» en la dite année 1903.
La commande de cette œuvre, cela au seul regard de la grande pauvreté de la commune tout au long du XIX siècle, dû très probablement être le fruit de la générosité d’un mécène; jamais la commune de Saint-Solen n’aurait eut en effet les moyens de…

Aussi il est possible, en raison même de l’absence de toute facturation, en raison même de cette pauvreté presque endémique que connaissait alors Saint-Solen , que cette Croix fut personnellement financée par monsieur Amédée de Ferron, alors maire de Saint-Solen, lorsque sera réalisée en 1875 la toute nouvelle église paroissiale de la commune.
Il est également possible que cette œuvre d’art ait été le fruit du travail de Yves fils celui-ci voyant lui le jour en 1861…à défaut d’avoir été le fruit d’un travail fait en commun entre le père et le fils tous deux artistes sculpteurs.
Lorsque qu’Yves fils reprendra le flambeau de son père l’atelier comprenait alors 80 salariés ; on doit à ce fils le très beau calvaire de la Protestation de Tréguier mais aussi le calvaire Breton de Lourdes ; Yves fils fera également la statue humaine de l’Amiral Abraham Duquesme marquis de Quedme pour la Ville de Concarneau
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Le manoir de Lechapt en Lehon bien au début du XIX siècle d’Henry-Malo de Ferron et de Dame Marie-Thérèse de La Motte de la Motte Rouge Sieur et Dame de Lechapt en Lehon.
Les Guitton de l’Echapt font partie de la noblesse d’ancienne extraction de la région de Dinan.
Il sera fait mention de Jocelin Guyton, demeurant en « l’hôtel de l’Echpat ». Les Guyton ne possédaient ni le droit de fief, ni le droit de haute et basse justice sur leur domaine, qui était inclus dans le fief du baillage du prieuré, lequel était la véritable seigneurie ecclésiastique.
Au 16e siècle Thomas Guyton de l’Echapt est chargé de prélever « la taille » sur le domaine de l’abbaye. En 1557, il occupe l’office de sergent féodé de la paroisse de Léhon.

Une inscription sculptée sur un linteau réemployé dans la maçonnerie de l’ancien logis indique une campagne de travaux à l’Echapt par MATHURIN GVITON ET CLAUDE FERRON en l’an 1622.