La Hauterivière en Evran en passant par la Gastinais, la Besnardais, Grillemont, Boisfrouger…

Déjà cités par l’Histoire dès le début du XIV siècle les seigneurs Halna, seigneurs de Haute Rivière en Evran, apparaissent dans notre propre histoire locale qu’en la fin du XVI siècle par la naissance de Georges Halna Sieur de Haute Rivière seigneur né vers 1570.

Seconde moitié du XVIII siècle
Le château de Haute Rivière en Evran.
Photo de Turni Rozenn.

Petit-fils du susnommé Georges Halna, Raoul Halna époux de Lucrèce Marquer, Sieur de la Mitrie en Guguen, Sieur et Dame de la Hauterivière, greffier de la cour et juridiction du Besso en 1674, décédera à 57 ans à la Hauterivière le 28 janvier 1693 ; il sera inhumé le 29 dans l’église d’Évran.

1848

Halna du Fretay
Bretagne

ARCANA SERVANT (Ils gardent les secrets)
D’argent au chevron de sable, accompagné en chef de deux haches d’armes adossées du même
(Source de la description: Pol Potier de Courcy).
Jean Halna, vivant en 1441, épousera Perrine Malet.

La terre seigneuriale de Haute Rivière en Evran, ou Hauterivière, par certains de ses propres enfants est intimement reliée à la terre noble de Bois-Fougères en Lanvallay mais également à celle de Grillemont, elle aussi en Lanvallay, puisque certains de leurs propres enfants descendront effectivement AUSSI de celle-ci (De fait la Maison noble de Hauterivière sera également reliée à la Maison noble de la Foresterie de Lehon, Maison noble aussi nommée « la Gastinais » ; elle sera également reliée en effet et à Boisfrouger et à l’actuel château de Grillemont simple pavillon de villégiature en ses premières heures).
Tous les chemins ne
mènent t’ils pas à Rome !
Plus vieille que celle de Grillemont, mais cependant plus jeune que celle de Bois-fougère, la Haute Rivière au travers de l’Ecuyer Georges Halna est citée dès la fin du XVI siècle ; celui-ci prendra pour compagne et épouse Gilette Robiou
(D’un acte BMS ou notarial pour l’écriture de Halnatz nous trouvons souvent aussi écrit HALNA; au XVII siècle une partie de cette famille, elle tombée en quenouille, sera présente en la paroisse de Léhon).

Possédant dès leur première heure « Armoiries » les Ecuyers Halna(tz) en leurs différents enfants collectionneront eux aussi terres, charges et titres et seront ainsi dits Sieur de Haute Rivière en Evran, seigneurs des Portes en la paroisse de Saint-Melaine de Lamballe, Seigneurs de la Ville-Cadio en la paroisse de Saint-Glen, Seigneurs du Fretay et du Bosquilly en la paroisse de Maroué, de la Mitrie en la paroisse de Guguen, du Chenays et de Rivière en la paroisse de Mégrit, du Val et des Domaines en la paroisse de Corseul et baron aussi du Vieux-Chastel ; les Halna du Fretay existe toujours aujourd’hui.
Au XIX siècle l’un d’entre eux sera Chef d’escadron des Armées Navales, un autre sera Contre-amiral ; lancé dans la politique un troisième sera même Sénateur du Finistère.
Tout n’a t’il pas son propre passé !

Celle qui ici en ce court chapitre nous intéresse personnellement est celle de la Haute-Rivière celle-ci s’étirant pour nous entre le susnommé Georges Halna né vers 1570 et son arrière-petite-fille, Anne-Marie Halna, celle-ci prenant pour époux Jacques Le Forestier tous deux possesseurs de la susnommée Maison noble de Boisfrouger en Lanvallay.

De Grillemont à la Haute Rivière en passant par tous le autres chemins

La nièce de notre susdite Anne-Marie, soit Thérèse-Anne-Claude Halna qui naît à Evran le 24 mars 1717, par son propre mariage l’ayant uni à Evran le 30/07/1737 à l’Ecuyer Jean-Baptiste Prevost, va personnellement relier l’histoire des dits Halna de Haute Rivière aux Serizay de Grillemont en Lanvallay ces derniers apparaissant à la Landeboulou dès les toutes premières années du XVII siècle lors de la construction de la première Maison noble de Grillemont.
Alain Serizay Sieur des Grandchamps, avocat au parlement de Bretagne, époux d’Hélène Nicolas fille de Pierre, avec son épouse sera effectivement le concepteur du dit Pavillon de Grillemont (Pierre Sieur du Gislau en Saint-Piat sera de sa charge greffier d’office de la cour de Dinan) .

Ce couple aura notamment pour enfants Hardouine et Pierre tous deux nés à Grillemont, tous deux DITS de Grillemont sur différents actes B.M.S, Pierre Serizay transmettant personnellement au titre de ses droits d’aisnés la dite terre de Grillemont à son propre fils de lui héritier.
Hardouine Serizay, Dlle de Grillemont, prendra pour époux l’Ecuyer Pierre Prévost seigneur de la Saulaye
à Neant sur Yvet.
L’arrière-petit-fils d’Hardouine et de Pierre Prevost sera notre susnommé Jean-Baptiste Prevost époux de notre dite Thérèse-Anne-Claude Halna de Hauterivière née en effet à Evran le 30/07/1737 (L’Ecuyer Guillaume Prevost, fils du dit Pierre et aïeul du dit Jean-Baptiste, de sa charge en son vivant sera écuyer, seigneur de La Saulaye, et Lieutenant du Roi en la ville et château de Dinan ; par son épouse Marie de Bédée, Dame de la Touraudais, il transmettra la Soulaye à sa propre famille).

Les Armoirie des Prevost, seigneurs notamment de la Soulaye, étaient : …d’argent, au sautoir de gueules dentelé de sable, accompagné de quatre têtes de maures de sable, tortillées d’argent La seigneurie de la Soulaye était assise en la paroisse de Neant sur Yvet, ville située au nord-nord/est de Ploërmel ; elle relevait au XV siècle des seigneurs de Montauban ; lors de la Montre de 1464 le revenu du seigneur de Montauban était évalué à 1000 livres les autres seigneurs, tous de lui relevant, ayant eux un revenu s’étirant de 10 à 35 livres seulement.
Les Prevost seront ici même possesseur de la Saudraie, ou de la Soulaye, autre forme d’écriture, dès le dit XV siècle au travers de Jehan Le Prevost ; Prévost en certains actes BMS s’écriera aussi « Le Prévost » en effet, voir Le Provost en les toutes premières heures de leur histoire.
Au regard de ses Armoiries Pierre Le Prevost et les siens, ses propres ancestres, avaient t’ils des liens avec le pays mauresque ou bien avec celui de la Corse ?

– Ci-dessus sont les Armoiries de Pierre Prevost époux d’Hardouine Serizay Dlle de Grillemont ; Pierre par cause de sa femme entrera en la possession de la manoir de la Gastinaye en Léhon.
– Les Armoiries de Pierre II Prevost, fils des présents et frère de Louise Le Prevost de la Forestrie ; celle-ci sera la compagne et épouse de Jean Le Forestier Sieur de Boisgardon en Pleurtuit
(Jean en Evran eu probablement pour parent proche Charles Le Forestier « greffier de la juridiction du Hac » en janvier 1687) .
Jean prendra pour Armoiries au nom de son mariage, abandonnant en cela les Armories de sa propre famille, celle des dits « Prevost » ; il faudra attendre l’existence de son arrière-petit-fils, celle de François-Joseph-René Le Forestier pour voir les dits « Le Forestier » reprendre leurs propres Armoiries.

Alain Prevost, de la paroisse de Merdrignac, vivant en 1427, se dira noble ce que les paroissiens lui disputeront ; Jean Prevost sieur de la Saulaye , marié à Jeanne de Fesques , vivant en 1427, se dira « noble de Montfort ».
Les Prevost seront dits : Sieur de Bonneseaux, de Fleuré, de la Saulaye en la paroisse de Néant sur Yvet proche de Ploërmel , de la Touraudaye en la paroisse de Megrit proche de Jugon, de Beaubourg, de la Forestrie-Gastinais en Lehon, de la Ville-au-Prévost à Plenée-Jugon.

Ancienne extraction référencée en 1669 elle sera maintenue noble ayant pu présenter huit nobles générations successives ; les Prévost, ou « Le Prevost », paraitront ainsi aux Montres de 1426 à 1513 en les paroisses de Néant et Merdrignac pour l’évêché de Saint-Malo (Nobiliaire et armorial de Bretagne, Volume 2 Pol Potier de Courcy).
N.B
Il y a quatre formes d’écritures rencontrées pour cette famille seigneuriale.
Ainsi nous rencontrons le plus souvent Prévost, puis le Prévost, Leprovost et enfin Le Provost ; ces deux dernières semble devoir être les plus anciennes formes puisque en effet pour la paroisse de Neant sur Yvet nous rencontrons pour l’année 1426 la forme « Le Provost » pour le noble homme Jehan Le Provost à la Saudraye (Autre forme d’écriture pour la Saulaye) puis, en 1459, la forme « Leprovost » pour le noble homme Jehan Leprovost

Jean Le Forestier susdit, époux de Louise Le Prévost de la Foresterie ainsi susnommée lors de son propre mariage, tous deux Sieur et Dame du dit Boisgardon en Pleurtuit, auront pour fils puisné Jacques Le Forestier ; celui-ci prendra pour épouse Anne-Marie Halna Dame de la Mettrie la propre fille de l’Ecuyer Raoul Halna(tz) et de Lucrèce Marquer Sieur et Dame de Haute Rivière en Evran (De fait Raoul Halna, cela par ses père et mère « René et Laurence Jugan », était le petit-fils du susnommé Ecuyer Georges Halnatz le tout premier seigneur de la Maison noble de Haute Rivière cité au tout début de ce chapitre).
Jacques Le Forestier susnommé et son épouse, la susdite Anne-Marie Halna Dame de la Mettrie, en Lanvallay tous deux le 02/05/1709 seront déjà en la possession de la Maison noble de Boisfrouger puisqu’ils y mettront au monde leur enfant puisné, Jacques-Bonaventure Le Forestier le dit jour du 02/05/1709 (Lors de son mariage l’ayant uni à Pierre Le Prevost Louise sa mère sera dite en effet « Dame de la Forestrie Certificat donné le 2 juillet 1650 par messire François Diveu portant qu’en conséquence des permissions accordées par les sieurs recteurs des paroisses de Corseul et de Saint-Sauveur, en datte du 30 juin précédent, il avoit donné la bénédiction nuptiale de nobles gens écuyer Jean Le Forestier, sieur du Boisgardon et demoiselle Louise Le Prevost, dame de la Forestrie, ce certificat signé Diveu…).
N.B.
Lors de son décès intervenu tôt les enfants de susdit Jan Le Forestier, Sieur de Boisgardon, et de la Basse Gastinais en Lehon, seront confiés à la seule demande de leur
aïeul paternel à Jean Bonfils Sieur du Gislau en Saint-Piat parent des dits enfants que celui-ci était (En effet Thomasse Nicolas, la mère du dit Jean Bonfils, était la sœur germaine de Jehan Nicolas celui-ci de son vivant ayant été hier le Sieur de la Gastinais ; mais elle était aussi la sœur germaine d’ Alaine Nicolas épouse de Pierre Serizay de Grillemnt. De fait la dite Thomasse Nicolas, mère du dit Jean Bonfils, était la grande tante de Louise Le Prévost de la Forestrie susnommée celle-ci mère des dits enfants laissés orphelins de père).
Yves-Bonaventure Le Forestier, aisné du dit Jan, né quant à lui à Evran le 30 avril 1698, de sa charge Capitaine des Gardes côtes, sieur du Boisfrouger par ses droits d’aînesses, prendra pour épouse à Plouër le 19/05/1738 Julienne-Thérèze Gaudrion de la Sauvagère celle-ci lui apportant en dote le château de la Houssaye en Saint-Helen ; Yves-Bonaventure de fait sera possesseur et de la Maison noble de Boisfrouger et du dit château de la Houssaye.

L’enchainement de la vie voudra que l’arrière-petit-fils des susnommés Pierre Prévost et Hardouine Serizay, à savoir Jean-Baptiste Prevost, ou Le Prevost, né vers 1670, prendra pour compagne et épouse Thérèse Halnatz elle même c’est à dire la propre fille héritière du susnommé Etienne Halnatz lui même héritier de la Haute-Rivière d’Evran par Raoul son père.
Et ainsi la maison noble de la Haute Rivière à la fin du XVII siècle passa t’elle de la dite Maison d’Halnatz à celle de la dite Prévost.
La Hauterivière restera au sein de cette deuxième famille, continuité de la première il est vrai, pendant presque un siècle puisque à la fin du XVIII siècle en sera le nouveau possesseur « Louis Prévost de la Haute Rivière »; en 1793 celui-ci en effet laissera sa propre trace au travers d’un appel à la justice un recel d´effets lui appartenant.
En la première partie du XIX siècle Haute Rivière changera définitivement de propriétaire acheté que ses terres et château seront par la famille Marteville laquelle à demeure s’y installera ; Nicolas Marteville sera le maire d´Evran en 1837.
La famille Le Prevost sera en le courant du XVIII siècle le concepteur de l’actuel château celui-ci gardant quelques souvenirs de la Maison première du XVII siècle possédant encore aujourd’hui quelques éléments architecturaux en réemploi notamment dans certaines de ses portes et cheminées.

Armoiries des Serizay de Grillemont.
Alain Serizay de ses charges sera Avocat et Alloué de Dinan, Lieutenant général en la Cour de Dinan ; possesseur de la terre des Grandchamps à Dinan il prendra pour épouse Alaine Nicolas fille de Pierre Sieur des Gislau en Saint-Piat ; tous deux sont très probablement les « concepteurs » de la première Maison noble de Grillemont à la Landeboulou
(Grandchamps : sur cette terre se dresse aujourd’hui les Petites sœurs des Pauvres de Dinan)
.
Alain et Alaine auront notamment pour enfants Pierre et Hardouine ; Pierre épousera Françoise Lerenec et décédera comme étant le sieur de la Gastinais en Lehon sa sœur la dite Hardouine prenant quant à elle pour époux l’Ecuyer Pierre le Prevost (Pierre transmettra à son propre fils et la dite Maison noble de Grillemont, demain château, et la dite Gastinais ; il en sera de même pour son petit-fils. Lire ci-dessous).
…Ecartelé au 1 et 4 d’azur aux trois roses d’or à une fleur de lys d’argent en abyme, au 2 et 3 d’argent à 3 guidons de gueules en pal…


Armoiries qui sont Serizay de Grillemont

Au lendemain de 1600

Au lendemain de 1600 sera en effet édifié le Pavillon originel de Grillemont bien des susdits Alain Serizay et Alène Nicolas Sieur et Dame de Grandchamps
.
Jehan Nicolas susnommé, enfant baptisé en avril 1560, le propre frère d’Hélène (s’écrit aussi Alaine) susdite, tous deux enfants de Pierre Nicolas et Hardouine Hamon, homme noble dont le nom de son épouse est entièrement inconnue aujourd’hui, sera dit « Sieur de la Gastinais » le 12/12/1588 lorsqu’il nommera Hardouine Hamon un « petit cousin éloigné » .
Sans héritier Jehan Nicolas semble devoir transmettre la Gastinais à Alaine sa dite sœur faisant ainsi entrer en la Maison des Serizay/Nicolas la dite Maison noble de la Gastinais. Demain en effet la Gastinaye sera divisée en deux parties, l’une nommée la Basse Gastinais et l’autre la Foresterie, lesquelles parties seront reçues par deux des enfants du dit couple Alain Serizay /Hélène Nicolas ; à savoir à Pierre époux de Françoise Lerenec et Hardouine Serizay celle-ci prenant pour époux Ecuyer Pierre Prevost
(En effet les deux enfants héritiers des susnommés Hardouine et Pierre le Prevost, à savoir Louise Le Presvost de la Forestrie femme et compagne de Jan Le Forestier de Boisgardon, et Pierre II Le Prevost de la Forestrie époux de Janne Langlois, seront tous deux effectivement nommés « De la Forestrie ». Lors de son mariage il sera dit pour la dite Louise Le Presvost qu’elle était « Dame de la Forestrie ». Plus exactement il sera écrit : Louise Le Presvost Dame de la Forestrie sœur de Pierre le Prévost de la Forestrie
Pierre Serizay susnommé, frère de la dite Hardouine épouse de l’Ecuyer Pierre Prevost, prendra lui pour épouse Françoise Lerenec fille de Nicolas Lerenec Sieur de la Landeboulou.
Sieur de Grandchamps, possesseur par droit d’hérédité du dit Pavillon de Grillemont Pierre Serizay époux de la dite Françoise Lerenec en effet sera AUSSI possesseur de la dite Gastinais.
Les Armoiries des Sieurs Lerenec

… De gueules à trois feuilles de chênes, deux et une…
1554
Jacques de Saint-Cyre * Jehanne Aubry
Josselin, Sieur des Vaux, sera inhumé en l’église de Plouër le 29/10/1484.
Armoiries en mi-parti Lerenec / Saint-Cyre
Elles étaient présentes hier dans le dallage de l’allée centrale de la chapelle des Catherinettes de Dinan. Il s’agit ici du couple Guillaume Lerenec – Olive de Saint-Cyre Sieur et Dame de Beauchesne père et mère d’Antoine Lerenec Sieur des Croix en Lanvallay

La Gastinais – Forestrie et la Bénastais en Lehon.

La Gastinais
(Photographies de Véronique Orain)
ou la Basse Gastinais
Elément XVI siècle
Etage, fenêtre centrale, ébrasement intérieur et coussièges
à la Gastinais (Photographie Véronique Orain)
La cheminée monumentale de la Gastinaye.

A l’inverse de sa porte d’entrée qui possèdes des Armoiries presque effacées ici dans la grande salle sont des Armoiries MUETTES enfermées dans un quadrilobé.
En Bretagne aussi lorsque la « noblesse » exerçait une activité roturière, même provisoirement, elle devait mettre en « dormance » ses Armes lesquelles alors n’étaient pas représentées . A ce titre elles étaient en effet MUETTES.
Lors de la cessation de la dite activité « roturière les Armoiries réapparaissaient.
Le cheminée ici est donc POSTERIERE à la dite porte d’entrée.

Qui était ce noble homme qui n’exerçait plus un métier de Robe mais une simple activité roturière ?

XVI siècle
Le manoir de la Basse Gastinaye en Lehon

Après avoir été pendant trois générations le bien de la très notable famille Hamon, et cela dès le tout début du XVI siècle, après avoir été en 1560 le bien de noble homme Jehan Nicolas dit lui aussi « Sieur de la Gastinais », en la première moitié du XVII siècle la Gastinais sera le bien et de Pierre Serizay époux de Françoise Lerenec tous deux unis en 1632, tous deux dits « Sieur ET Dame de la Gastinais » en moult actes B.M.S
, ET le bien de sa sœur Hardouine Serizay épouse de Ecuyer Pierre 1er Prevost (De fait Pierre et Hardouine Serizay étaient les propres neveu et nièce du susdit Jehan Nicolas sieur de la Gastinais. Celui-ci décédé sans enfant, peut être même jamais marié, semble devoir laisser la Gastinais à sa propre sœur, la dite Alaine Nicolas femme Alain Serizay. Lire plus bas).
Alain Serizay et Alaine Nicolas, sieur et Dame de Grandchamps, père et mère des susdits Pierre et Hardouine, ce couple étant le probable concepteur de la Maison noble de Grillemont à la Landeboulou, semble en effet eux aussi devoir recevoir avant même leurs susdits enfants la dite Gastinais puisque celle-ci en effet sera distribuée en deux entités distinctes entre les dits Pierre et Hardouine deux de leurs propres enfants héritiers .
Au lendemain de ce partage Pierre, époux de Françoise Lerenec susdite, recevra en effet ce qui sera nommé la Basse Gastinais Hardouine sa sœur recevant quant à elle, après division il semble, la Forestrie nom nouveau donné à la partie haute de la dite Gastinais (Pierre Serizay transmettra à son propre fils la dite Maison noble de Grillemont, demain château, Hardouine sa sœur en certains actes BMS de Lanvallay étant dite elle aussi « Dlle de Grillemont » ; il en sera de même pour Jacques Serizay leur frère germain à tous deux. Avec Grillemont le dit fils héritier de Pierre recevra aussi la Gastinais, ou la Basse Gastinais, et plus tard il en sera ainsi aussi pour son petit-fils Hardouine transmettant de son propre côté sa propre moitié, à savoir la dite Forestrie).
Hardouine Serizay prenant pour époux Pierre Le Prevost, ou Pierre Prévost, semble devoir en effet donner à la partie de la Gastinais, par elle supposément reçue de son père Alain, le nom de « la Foresterie », ou Forestrye, celle-ci devenant de faite « la Haute Gastinais » ; le couple Prevost-Serizay aura deux enfants, à savoir Pierre II Prévost et Louise Prévost.
Par rapport à ce « partage » fait hier entre Pierre Serizay et sa
sœur, la dite Hardouine, la fille de celle-ci, la dite Louise Prévost, lors de son union avec Jan Le Forestier Sieur de Boisgardon sera dite en effet « Louise Le Prévost Dame de la Forestrie » ; Pierre II Prevost son frère germain, héritier de son père et époux de Janne Langlois, sera dit en même temps dans d’autres actes « Sieur de la Forestrie » (Louise présentée à son propre mariage comme étant la Dame de la Forestrie alors que son propre frère, dans d’autres actes, LUI AUSSI sera nommé « Sieur de la Forestrie » , implique le fait que tous deux étaient enfants nés  » de la Forestrie ».
De faite leur propre père et mère, la dite Hardouine Serizay et Pierre Prévost Sieur de la Soulaye, tous deux étaient AUSSI Sieur et Dame de la Forestrie même si aucun acte B.M.S ne le stipule).
Louise et son frère susdit, Pierre Prévost, auront tous deux notamment pour enfants « François le Forestier » pour Louise et « Jan-Pierre Prevost » pour Pierre ses deux enfants étant l’un pour l’autre « cousins germains ».
Pour épouses ces deux « cousins germains » prendront DEUX SOEURS au travers de Jeanne Conen Dame de la Touche pour François Le Forestier et de Marie-Elisabeth Conen pour Jan-Pierre Le Prevost, toutes deux sœurs germaines en effet.

N.B.
Bien avant, en 1557 exactement, cela lors d’un Dénombrement lequel sera réalisé pour déterminer les biens et héritages de Gervais de Goin, nouveau prieur commendataire de l’Abbaye de Lehon, sera cité comme étant possesseur de la Gastinais « Jehan Hamon sieur de la Gastinais« .
La Maison noble de la Gastinais existait déjà lorsque aura lieu aussi à Lehon la Réformation des titres de noblesse réalisée en 1446. Certains présentent la Gastinais comme ayant été le bien en la dite année 1446 de l’Ecuyer Raoulet Caradeuc : …Raoulet Caradeuc noble est a la guerre hors païs a l’hostel Frost Gastinaye….
Beaucoup plus tard, donc alors toujours présent à Lehon, l’un de ses propres descendants fera construire proche de la Gastinais le manoir de la Besnardais celui-ci devenu hier simple corps de ferme. En effet ce descendant de Raoulet sera le possesseur de la Maison noble de la Besnardais, aussi assise en Lehon, logis qu’il fera construire puisque cet ancien noble logis comprend toujours aujourd’hui au dessus du linteau de sa porte moulurée l’Ecusson de sa famille alliée, écusson ci-dessous représenté.

La Gastinais

Détail : armoiries presque effacées représentant toute fois les traces de deux épées , fenêtre et collage de maçonnerie à droite attestant de la première modification apportée à ce logis dès le XVI siècle
.

Pourrait t’il s’agir ici même des Armoiries de la famille Nicolas sieur du Gislau en Saint-Piat, Armoiries dont l’Histoire n’a gardé malheureusement aucune trace ?
La famille de Pierre Nicolas Sieur du Gislau était, il est vrai, très notable puisque si Alaine sa fille pris pour époux le dit Alain Serizay, si Jehan son fils fut dit « Sieur de la Gastinais », Jehan l’un de ses autres enfants, prenant lui pour femme Janne Martin, entrera par son propre mariage en la possession de TOUTE la seigneurie des Champsgéraux ; celui-ci de ses titres et charges fut Seigneur des Champsgéraux, sieur de la Touche, Alloué de Dinan et Conseiller du Roi au Présidial de Dinan.
Le Gisleau quant à lui sera reçu par Thomasse Nicolas l’un de ses autres enfants laquelle prendra pour époux le susnommé Jean Bonfils (Photo de madame Véronique Orain)

Le 12/12/1588
Jan Nicolas « Sieur de la Gastinais
(Gastinais)
Acte de baptême d’Hardouine Hamon citant comme étant « Sieur de la Gastinais » Jan Nicolas.


…Hardouyne Hamon fille de honorable gens André Hamon et Helaine Marot sa compagne Sieur et Dame de la Villeganteur a esté ce jour baptisee sur les fonds de l’église et tenu par discret prestre Missire dom Vincent Aubry secretain (sacristain) dicelle et la tenu sur les fonds dicelle eglise honorable personne maistre Jan Nicolas Sieur de la Gastinaye et pour témoin honorable personne Gillette Vallée Dame de la Ville au Viff ….et fut le Dimanche au soir environ les sept heures le douziesme jour de décembre mil cinq centz quatre vingt huict…

La Gastinais
Détail du XVI siècle: Fenêtre centrale de l’étage montrant à gauche le cavet avec tête sculpté ; cette fenêtre fut hier défendue par une grille de défense
(Photographie de Véronique Orain)
Armoiries de Robert Hamon époux d’Hélène Maingard  (fils de Jehan Hamon et Charlotte Bagot Sieur et Dame de la Besnardais en Léhon).

…D’azur, à trois annelets d’or, deux et un, au chef du même….
Armoires des Bagot présents en la paroisse de Tregueux entre 1569 et 1696.
En notre région très proche de Dinan leur première apparition faite au travers de nos propres BMS se fera au travers du couple Jehan Bagot et Richarde Picot tous deux Sieur et Dame de la Villeorieux en Saint-Samson.

Jean Hamon époux de Richarde Maingard, Sieur et de la Gastinais et de la Besnardais, et fils de Jehan Hamon et de Charlotte Bagot, sera l’un des petits-fils des susdits Bagot/Picot (Les Picot à l’image des Maingard, alliés à ceux-ci en la seconde moitié du XV siècle, et à l’image des Lambert aussi, semblent bel et bien également devoir sortir du Pays de Saint-Malo dès la fin du XV siècle).
  
….D’azur à la bague ou annelet d’or (Arm. 1696). ..     
Milieu du XVI siècle
L’ancienne maison rurale du sieur Pierre Rolland sieur du Gislau en Saint-Piat né vers 1530.

L’ascendance de Pierre Nicolas n’est point connu aujourd’hui même si nous connaissons parfaitement celle de son épouse, Hardouine Hamon, fille du très notable Jehan Hamon Sieur du Lesvay en Saint-Juvat. Il eut cependant très probablement pour sœur Guyonne Nicolas la propre femme et compagne du sieur de la Conninais, Olivier Vallée.
Lui même Greffier d’Office à la Cour de Dinan Pierre aura pour « beau-frère » Jehan II Hamon de Lesvay celui-ci étant de ses charges Conseiller du roi et son Procureur à Dinan.

,…Le logis de Gilault ou Gileau est caractéristique d’une typologie de maison rurale qui associe un logis à étage à une longère basse. Cette composition empruntée au manoir est adoptée dès le 16e siècle par les élites rurales ; Pierre Nicolas, qualifié du sieur de Gislaut est greffier d’office à la cour de Dinan. Sa chambre à l’étage à double orientation traduit aussi cette distinction… (Texte et photographie de Véronique Orain).

Liste des possesseurs de la Gastinais


Pour le manoir de la Gastinais, logis datant du XV siècle mais modifié dès le XVI siècle en effet, quel fut cet autre possesseur qui apporta les premières modification à ce même noble logis avant même qu’il devienne le bien propre des susdits Pierre et Hardouine Serizay ?
Peut-on le trouver dans la liste de ses premiers propriétaires connus ?



Avec l’aide des BMS de Lanvallay et de Dinan, ses deux paroisses confondues, voici la liste relevée des différents « Sieur » de la Gastinais connus :


1. En 1446 Raoulet Caradeuc sieur de l’Hostel Frost Gastinaye.

2. Laurent Hamon époux de Jehanne Lottin (Celui-ci en les très rares actes BMS le citant ne sera cependant jamais dit « Sieur de la Gastinais ». Toutefois au regard du fait que deux de ses propres enfants seront dits « Sieur de la Gastinais » tout peut laisser penser qu’en effet lui aussi fut possesseur de la noble Maison de la Gastinais).

3. Jéhan Hamon dit l’Ainé  et son épouse Marie Lambert tous deux nés vers 1510 (Celui-ci épousera Marie Lambert, Jehanne de Saint-Cyre et Jehanne Vincent ; il était le fils du susdit Laurent Hamon et de Jehanne Lottin celle-ci étant dite veuve le jour de son décès survenu le 09/01/1552. Sœur de N.de Saint-Cyre lui même époux de Janne Perrier Janne était la fille de Jacques de Saint-Cyre et Jehanne Aubry tous deux seigneurs des Vaux Saint-Cyr(e) en Plouër ; Josselin de Saint-Cyre, Sieur des Vaux, sera inhumé en l’église de Plouër le 29/10/1484; celui pour Armoiries avait : …D’or à la fasce de gueules accompagnée de 3 étoiles d’azur à la bordure engreslée d’azur...Les Vaux Saint-Cyre était « Maison noble dépendant de la Seignerie de Rigourdaine en Plouër ; plus tard au XVII siècle elle dépendra de la Seigneurie de la Pasquerais en Langrolais).

4. Julien Hamon « Sieur de la Gastinais » cité en octobre 1545 lors du baptême d’Hardouine Lerenec fille de Thomas Lerenec et de Marie Hamon Sieur et Dame de la Noë ; Julien Hamon n’a laissé aucune trace de lui hormis ce baptême ne sachant su celui-ci fut marié ou non, ne lui connaissant de ce fait aucune descendance personnelle (Frère présumé de Jehan Hamon ci dessus, fils présumé de Laurent Hamon et de Jehanne Lottin, finalement dans ce baptême il n’aurait été que le parrain de son propre neveu ce lien suffisant en effet à faire de lui le frère présumé du dit Jehan).

5. Charles Hamon né le 11/02/1540 ; il était le fils du dit Jehan Hamon né de sa seconde épouse, la dite Jehanne de Saint-Cyre (Celui-ci dit « Sieur de la Gastinais » sur son acte d’inhumation sera enterré le 30/10/1606 en l’église d’Evran).
6. Jean Hamon né en 1553 époux de Richarde Maingard (De fait celui-ci était le neveu du susdit Charles. Ce dernier sans enfant semble devoir transmettre il est vrai la Gastinais à son dit neveu, Jean Hamon. Jean de fait était le fils de Jehan Hamon et de Charlotte Bagot tous deux dits « Sieur et Dame de la Besnardais terre et métairie aussi assises en Lehon  » ; Jean prendra pour épouse Richarde Maingard et tous deux en les BMS seront dits « Sieur et Dame de la Gastinais.
A noter cependant que AUCUN de leurs enfants ne recevra ni ne transmettra la Gastinais celle-ci étant en fait très probablement reçu par acquêt par le susdit Jan Nicolas « frère d’Alaine femme et compagne du sieur Alain Serizay ; encore en vie le 12/12/1588 et décédé sans héritier celui-ci semble devoir laisser la dite Gastinais à sa propre sœur, Alaine Nicolas, puisque deux des enfants de cette dernière en seront tous deux héritiers chacun pour moitié.
Les Maingard, lire ci-dessous pour ces derniers, avaient pour Armoiries : … D’or à une fasce de gueules, un chêne arraché de sinople fruité, d’or brochant...).

7. Jan Nicolas, beau-frère de Pierre Serizay ci-dessous ; Jan Nicolas en effet en les BMS de Saint-Malo de Dinan sera cité le 12/12/1588 comme étant le « Sieur de la Gastinais.

8.  Pierre Serizay né vers 1560 époux d’Alaine Nicolas tous deux Sieur et Dame des Grandschamps. Représentées ci-dessus les Serizay avaient pour Armoiries : …Ecartelé au 1 et 4 d’azur aux trois roses d’or à une fleur de lys d’argent en abyme, au 2 et 3 d’argent à 3 guidons de gueules en pal...
Puis SURVIENT la dite Division en deux parties de la Gastinais, entre la Basse Gastinais et la Forestrie, deux parties reçues et par Hardouine et Pierre Serizay tous deux enfants des précédents.

Pour la Basse Gastinaye :
9. Pierre Serizay né en 1591, fils des précédents, et époux de Françoise Lerenec tous deux dits en les BMS « Sieur et Dame de la Gastinais » (Ou en vérité de la Basse Gastinais).

10. Pierre Serizay né en 1636 époux Marie Prioul, fils des susdits Pierre et Françoise Lerenec ; François-Hacinthe Serizay né le 30/06/1668 marié le 1er novembre 1701 avec Marie-Julienne de Miniac tous deux Sieur et Dame de Grillemont, fils des précédents.

11. Vente par acquêt très probablement établi François-Hyacinthe Serizay, fils des précédents, et son parent et voisin Jan-Pierre Le Prevost.

Pour la Forestrie :
12. Hardouine Serizay épouse de Pierre 1er Le Prévost seigneur de la Soulaye (Sœur du susdit Pierre Serizay sieur des Grandschamps et possesseur de la Haute Gastnais).

13. Pierre II le Prévost époux de Janne Langlois Sieur et Dame de la Forestrie ; fils des précédents et neveu du susdit Pierre Serizay.

14. Louise Le Presvost de la Forestrie femme et compagne de Jan Le Forestier Sieur de Boisgardon (Sœur du précédent ; lors de son mariage il sera dit de louise …Louise Le Prévost Dame de la Forestrie… tous deux auront notamment pour Enfant Jacques Le Forestier lequel, avec son épouse Anne-Marie Halna Dlle de HauteRivière, sera déjà en la possession de la Maison noble de Bois-Fougère en Lanvallay le 02/05/1709).

14. Jan-Pierre Prevost plus tard époux de Marie-Elisabeth Conen Sieur et Dame de la Forestrie (fils héritier des susdits Pierre II le Prévost et de Janne Langlois).

NB: Pour la Basse Gastinais il semble y avoir eu un acquêt établit entre le père du susdit François-Hacinthe Serizay et Jan-Pierre Prevost de la Forestrie puisque celui-ci entrera en effet en la TOTALITE de la Gastinaye, Haute et Forestrie, le dit François-Hacinthe Serizay ne transmettant il est vrai aucune la dite Basse Gastinais à ses enfants et cela quels qu’ils soient (En certains actes BMS Jan-Pierre sera en effet nommé « Jan-Pierre Prévost de la Forestrie sieur de la Gastinais »).

En 1811. la Gastinais comprend ses deux entités toutes deux alors « construites » l’une nommée « la Basse Gastinais », celle-ci comprenant le dit manoir ancien ci-dessus représenté, et l’autre nommée « la Haute Gastinais, soit la dite Foresterie, celle-ci comprenant alors déjà l’actuelle habitation néo-gothique ; le Basse Gastinais est alors le bien des héritiers Farcy domiciliés à Saint-Méen la Haute Gastinais, ou la Foresterie, étant ELLE le bien de Bertrand Rouxel (la veuve Farcy de St-Brieuc en 1811 sera ELLE l’un des plus gros propriétaires fonciers de Lanvallay).

En 1869. Sera propriétaire de la Basse Gastinais Charles Larère établi à Dinan (Charles était le fils de Jacques-Bernard Larère et de Anne-Marie Patard de la Charbonnière née à Fougères. Grande famille de notables assis à Dinan et en sa région très proche, originaire de Rennes, celle-ci achètera autour de Dinan une fois installée différents grand domaines.
A ce titre François Larère, notaire à Dinan, se portera acquéreur des terres et ferme de la Roulais en Brusvily Charles Larère susnommé lui achetant la ferme de Clermont et la « Gastinay-Foresterie » en Lehon.

Joseph-François-Marie-Jacques Larère, leur frère à tous deux, avec son épouse Marie-Jacqueline Boullier se portera acquéreur de Boisfrouger hier bien des susnommé le Forestier de Boisgardon..

Le 22/12/1669
Acte de baptême de Joseph Prevost attestant le fait que ses parents, sieur et Dame QUE de la Forestrie,
tous deux demeuraient alors en la dite Maison de la Gastinais.


Joseph Prevost fils d’Escuyer Pierre Prevost et de Damoiselle Janne Langlois, Sieur et Dame de la Forestrie, a esté ce jour baptisé sur les saints fonds baptismaux de l’église de notre Dame de Lehon par moi soussigné recteur d’icelle et a esté parrain Escuyer Jan Pierre Prevost fils aisné dudit Pierre Prevost et frère dudit Joseph et pour marraine Marie-Silvie de Pontual Dame de la Ville Guerin, tous deux demeurant à la Gastinaye paroisse dudit Lehon ; soubz le signe de la dite Dame de la Ville Guérin, dudit sieur de la Forestrie, et de plusieurs autres soubz signés tant du bourg dudit Lehon et de la paroisse que autres ce 22ème jour de décembre mil six cens soixante neuf. Marie-Silvie de Pontual, Jan Pierre Prevost, Pierre Prevost, Louise Prevost…
N.B. Au milieu du XVII siècle la terre de la Ville Guérin en Corseul était le bien de Guillaume Ferron né le 24 mai 1622 à Saint-Pierre de Plesguen celui-ci ayant pris pour épouse « Augustine Houitte » fille de Jan Houisse possesseur du Bois Fougère en Lanvallay ; le château actuel porte la date de 1667.
De fait Marie-Sylvie de Pontual, Dame de la Ville Guerin en la dite année 1669, marraine de l’enfant baptisé, était très probablement la tante de Georges de Pontual époux de Charlotte Le Forestier celle-ci étant la propre nièce de Pierre Prevost père dudit enfant nommé.
En effet la mère de la dite Charlotte Le Forestier était « Louise Le Prevost de la Forestrie » la propre sœur du père de l’enfant ci-dessus baptisé (Pour plus de compréhension ouvrir l’arbre de généalogie ci-dessous joint).
La Ville Guérin au milieu du XVIII siècle tombera dans l’escarcelle des Serizay puisque ce manoir sera le bien de Julien Serizay fils d’Alain Serizay Sieur de la Villeganteur lui même fils de Julien Serizay et de Jacquemine Leroy tous deux Sieur et Dame de la grande métairie des Clos à la Magdeleine au pont à Dinan.
Le mercredi 16 mars 1672.
Acte de baptême de Damoiselle Janne-Toussaint Prevost précisant que ses parents POSSEDAIENT ET la Forestrie ET la Gastinais
…Damoiselle Janne Toussainte Prevost fille de noble escuyer Pierre Prevost Sieur de la Foresterie ET de la Gastinais et de Dame Janne Langlois son épouse a esté ce jour tenu sur les saints fonds de la dite église de Notre Dame de Lehon par noble homme Toussaint Lucas sieur du Bois Levant pour parrain et pour marraine damoiselle Janne Prevost Dame de la Taurandais et le dit baptême faict par moy chapellain de la Marottais et y demeurant et a esté née le mardy vingtiesme dessus mois environ les onze heures du matin, tin(t) le dit Sieur du Bois Levant demeurant en la ville de Dinan rue de la Croix, paroisse de Sainct Malo dudit Dinan, et la dite Dame de la Touraudais au hault du Champs, paroisse de Saint Sauveur de Dinan. Mercredi sayziesme jour de mars mil six cents soysante et douze. Janne Prevost, Janne de Portal, Toussainct Lucas, Pierre Prevost…
La Haute Gastinais ou la Forestrie
Seconde moitié du XVIII siècle.
Existante avant 1811 (Photographie de Lambart Norbert).

Ecuyers parmi les Ecuyers les Sieurs Prevost de la Foresterie possédaient leur propre banc en l’église paroissiale de Léhon et cela il le sera très clairement dit le 28/12/1678 lors de l’inhumation de Carize Touraine femme de Julien Hubert. B.M.S de Léhon image 62.
Possédant banc en l’église de Notre Dame de Lehon les dits sieurs Prévost possédaient également en le Chœur même de l’église de Lehon, et cela en bien propre bien sur, plusieurs pierres tombales appartenant à leur seule Maison … Escuyer René Prévost aagé d’environ trois ans a esté enterré dans dans le choeur de l’église de notre Dame de Lehon soubs l’une des pierres appartenantes au Sieur et Dame de la Forestrye père et mère dudit René Prevost et la prochaine vers la chaire, en présence d’Escuyer Gustave Prevost frère dudit deffunct et de Bonaventure Le Prevost et plusieurs autres le treisiesme jour de septembre mil six cent quatre vingt un…
Le 17/07/1711
Acte de décès de l’Escuyer Pierre Prevost décédé en SA maison de Gastinaye

…Escuyer Pierre Prevost Sieur de la Forestrie agé d’environ septante et neuf ans et décédé à sa maison de la Gastinais après avoir receu les Saints Sacréments necessaire à salut et son corps à été inhumé soubs une des tombes de la maison la Forestrie proche du pilier, l’enterrement faict par le Révérent du prieuré dudit Lehon avec ses religieux en présence des soubs signants et plusieurs autres le 27 e de Juillet 1711. François-Louis Ferron de la Metrie…
Le 22/10/1716
Acte de décès de Janne Langlois femme de feu Pierre Prevost
.


… Dame Janne Langlois Dame de la Forestrie d’environ 83 ans est décédée après avoir receu les sacréments necessaires a salut et son corps a été inhumé dans le choeur de l’église de notre Dame dans l’une des tombes appartenantes à leur maison présence des soubs signants et plusieurs autres faict le 22 octobre 1716 apres vespres. Jan Briand sieur de Haute. ..

XVII siècle
La Besnardais (Façade arrière ; photographie de Véronique Orain).
XV siècle
Ci-dessus les Armoiries des Caradeuc
D’argent à la fasce de gueule chargée d’une molette d’or accompagnée de trois croissants de gueules...
XVI siècle.
Les Armoiries présentent au dessus de la porte de la Salle de la Gastinais portant les traces de deux épées en sautoir les pointes en bas
(Ces deux épées en partie basse, entre elles, semble devoir comporter un autre élément non identifié aujourd’hui; à qui pouvait bien appartenir la Gastinais en la fin du dit XVI siècle ?
Celles-ci pourraient t’elles être celles de Jan Nicolas cité « Sieur de la Gastinais le 12/12/1588 dont malheureusement nous ne possédons pas aujourd’hui les Armoiries ?. ).

La porte de la salle du 16e siècle de la Gastinais est surmontée d’un Ecusson portant pour Armoiries deux épées en sautoir les pointes en bas; celles-ci malheureusement sont presque entièrement effacées.
Les épées étant très largement utilisées dans l’Art armorial il est impossible aujourd’hui en dehors de toute ligne écrite de pourvoir mettre un nom sur le possesseur à la Gastinais de celles-ci.

XVII siècle à la Be(s)nardais
Seraient ici les Armoiries en mi-parti de la famille Caradeuc de la Besnardais
La deuxième famille en mi-parti est ici le bandeau supérieur composé de trois roses…le nom de celle-ci n’a pas été retrouvé à ce jour. Cependant…
Au regard de ces Armoiries la Bénardais semble donc avoir été construite par ce couple que celui-ci ait été Caradeuc/Saint-Meleuc ou bien Caradeuc/De Serville
(Lire ci-contre).

Il nous faut savoir toutefois que seront ici même possesseurs de ce bien, alors probablement encore non bâtit
,
Françoise Hamon et son époux, Guillaume de Serville, tous deux Sieur et Dame de la Vieille-Navières en Evran aussi.
Françoise étant la propre nièce de Jan Hamon et Richarde Maingard, également tous deux dits en leur propre vivant « Sieur et Dame de la Gastinais et de la Besnardais« , Françoise dû très probablement recevoir celle-ci de son dit oncle, Jan Hamon
Tout en gardant la Bénastais Jan Hamon semble effectivement devoir vendre la Gastinais au susnommé Jan Nicolas le propre « beau-frère » d’Alain Serizay époux d’Hélène Nicolas (Jan Nicolas en effet dans un acte BMS sera dit « sieur de la Gastinais » rappelons le).
Hélène et Alain susdits au lendemain du dit Jan Nicolas semblent tous deux devoir transmettre la Gastinais, cela par partage, entre deux de leurs deux enfants à savoir Pierre et Françoise. (Lire le texte dans son intégralité).
XVII siècle
Ci-dessus les Armoiries supposées en effet des Caradeuc de la Besnardais en Lehon.

Il pourrait s’agir ici d’une alliance Caradeuc/Saint-Medeuc ces derniers ayant été seigneurs en Plouër.

D’argent chargée d’une molette d’or accompagnée de trois croissants de gueules surmontés d’un bandeau de Gueules accompagné de trois roses d’or...
Raoulet cité « vivant » en la dite année 1446 semble devoir être le fils de Raoulet lui même fils de Raoul de Caradeuc époux de Marguerite Eider
(la famille Eider au milieu du XV siècle sera « seigneur en Plouër par le mariage établi entre Perrine Eider et Jehan de Saint-Poul possesseur du château Saint-Poul en Plouër; celui-ci sera en Plouër notamment possesseur de la terre noble de la Robardais).


N.B :
Il pourrait toutefois s’agir d’une alliance faite au sein de la famille des « De Serville » qui sont :
D’azur à trois roses d’argent en deux et 1

Finalement Françoise Hamon et Guillaume De Serville, tous deux nés vers 1550, tous deux « sieur et Dame de la Besnardais », auraient très bien pu avoir pour enfant héritier de la Besnardais une fille celle-ci ayant pris pour époux un dit Caradeuc ; ce couple seraient ainsi à l’origine de la construction de la Besnardais et seraient aussi à l’origine de ces mêmes Armoiries.
Ainsi pour les susdites Armoiries de la Besnardais les Croissants et la molette seraient CARADEUC et les trois Roses seraient DE SERVILLE.
Les Armoiries des seigneurs Grignart de Champssavoy.
Les « Croissant et Molette » seront toutefois eux deux aussi très souvent utilisés dans la construction armoriale aussi pour les Caradeuc de la Besnardais il nous faut rester prudent.
Reconstruite en grande partie à la fin du XIX siècle est ci-dessus La Benardais en Lehon (S’écrit aussi Besnardais)

Les liens ayant unis la Gastenais à la Besnardais

Tout au long du XVI siècle la Gastinais et la Besnardais semble toutes deux avoir fait partie d’un même bien foncier.
En effet Jehan Hamon dit l’Aisné, né vers 1500, se mariera deux fois ayant eu de ces deux mariages deux fils, tous deux « demi-frère » l’un de l’autre , à savoir Jan né de Marie Lambert et Charles né de Jehanne de Saint-Cyre. Ainsi Jan né vers 1530 et époux de Charlotte Bagot va LUI recevoir la dite Besnardais lorsque son demi-frère, le dit Charles, jamais marié, LUI va recevoir la Gastinais.
Non marié Charles décède à Evran et semble devoir transmettre la Gastinais à l’un de ses propres neveux, fils de son dit « demi-frère », et sera ainsi dit « sieur de la Gastinais » Jean Hamon époux de Richarde Maingard.
Jan Hamon susnommé, frère de Charles et époux de la dite Charlotte Bagot, lui va transmettre à deux de ses trois enfants la dite Besnardais ; ainsi seront ensemble dits « sieur de la Besnardais  » le susdit Jean Hamon époux de Richarde Maingard et le frère de celui-ci, Guillaume Hamon époux de Guillemette Gravé (Celui-ci cependant n’aura pour enfant qu’une fille et celle-ci ne transmettra point la dite Gastinais).  
Le troisième fils des susdits Jan Hamon et Charlotte Bagot, celui-ci frère des sudits Jan et Guillaume Hamon, aura pour prénom Robert ; ce dernier prendra pour femme Hélène Maingard la propre sœur de la susnommée Richarde femme de son frère Jan (De fait les deux sœurs Maingard avaient pris pour époux les deux frères Hamon)
Robert de semble devoir recevoir ni la Gastinais ni la Besnardais seule celle-ci le traversant pour être demain reçue par l’une de ses trois propres filles, à savoir Françoise Hamon femme et compagne de Guillaume de Serville sieur des Vieilles-Navières en Evran (Robert cependant sera l’un des grands personnages de Dinan ayant écrit sa propre page pour l’histoire de Dinan. Sieur des Granges en Lehon,  sieur de la Chapelle, en Taden sieur de la Penessais, Contre-garde de la monnaie pour Dinan, aussi le syndic de cette ville, au côté de François de Saint-Cyre prieur Saint-Malo de Dinan, tous deux accompagnés en leur geste par Raoul Marot alors le sénéchal de Dinan, va sous la Ligue ouvrir les portes de la ville de Dinan aux troupes armées d’Henry IV roi de France.
Hélène Maingard sa dite épouse en 1610 à Dinan sera la fondatrice du couvent des Ursulines.
Quant à Guillaume de Serville et son épouse Françoise Hamon, tous deux aussi susdits, ils auront pour enfant Guillaume de Serville lequel, Sieur des Vieilles-Navières à son tour, prenant pour épouse Françoise de la Haye, sera de sa charge le fermier général des biens temporels du prieuré de la Magdeleine; tous deux résideront à la Magdeleine en la rue du Four en l’actuelle ancienne tannerie. Guillaume décédera en voyage alors qu’il se rendait à Parie et Françoise elle sera à l’origine d’une procédure judiciaire l’ayant opposée à la grande Abbaye de Tours pendant deux longues années celui-ci se déroulant entre 1636 et 1638).

La Gastinais, bien du susdit Jean Hamon époux de Richarde Maingard, terre reçue par lui et ayant appartenue hier à son oncle, le susdit Charles Hamon, semble devoir être vendue par Jan lui même à Jan Nicolas le propre « beau-frère » de Pierre Serizay sieur des Grandchamps celui-ci étant possesseur à la Landeboulou en Lanvallay du tout jeune « Pavillon de Grillemont ».        

Ainsi les deux frères Hamon avaient épousé les deux sœurs Maingard !
Les deux sœurs Maingard appartiennent alors déjà à une très grande famille originaire de Saint-Malo de l’Isle; filles d’Olivier Maingard et de Julienne de Saint-Cyre, petites-filles d’Olivier Maingard et Charlotte Vincent tous deux nés vers 1510, leur père et aïeul étaient « sieurs de Saint-Guinoux » ville assise en le Pays de Saint-Malo (Charlotte Vincent était le fille de Jan de Vincent et de Charlotte Le Royer tous deux originaires de Vitré. Les Maingard de fait sont tous issus de la ville de Saint-Malo apparaissant en celle-ci dès le début du XV siècle le susdit Olivier Maingard étant l’arrière-petit-fils du fondateur des « cinq branches Maingard« .
Jan Maingard Sieur de la Huperie, aïeul de notre dit Olivier, de fait épousera en la cathédrale Saint-Pierre de Saint-Malo Janne Sarcel).
Les Maingard auront pour Armoiries …D’or à une fasce de gueule, au chêne arraché de sinople, brochant sur le tout et fruité de deux glands pendants sur la fasce...
Et ils auront pour Devise : UT RUPES NOSTRA ce qui veut dire : C’EST NOTRE ROCHER.

La liste des possesseurs de la Be(s)nardais :
(Lieu dit ne contenant encore qu’une seule maison en 1811.)

1- Jehan Hamon dit le Jeune né en 1530 époux de Charlotte Bagot.  Fils de Jéhan Hamon et de Marie Lambert Sieur et Dame de la Gastinais. Beau-père de Macé Mesnage Sieur de la salle en la rue du Four à la Magdeleine du pont à Dinan. Beau-frère de François Artur Sieur de la Coulebart en Léhon (Isabeau Bagot, sœur de Charlotte Bagot ci-dessus, sera dite Dame de la Nourais en Léhon).
2Guillaume Hamon né en 1560 époux de  Guillemette Gravé ; frère de Jan Hamon ci-dessous
3- Jan Hamon né en 1553 époux de Richarde Maingard ; fils des précédents. Il a aussi pour  frère Robert Hamon, époux d’ Hélène Maingard Sieur et Dame de la Grange, Chapelle et Pennezay  (Hélène Maingard, sœur de Richarde Maingard, sera la fondatrice du couvent des Ursulines à Dinan en 1610).
4- Françoise Hamon femme et compagne de Guillaume de Serville Sieur de la Benastais et des Vieilles Navières en Evran. Nièce des Précédents elle sera citée le 04/12/1587 au baptême de Guillaume Lerenec fils de Simon et de Guillemette de Serville Sieur et Dame du Boiscollin à Saint-Piat, aujourd’hui en Lanvallay.
5. Supposition des N.Caradeuc époux de N. de Serville nés vers 1590 et unis vers 1620; en cette supposition elle serait la fille des précédents (Constructeurs de la Besnardais possesseurs des dites Armoiries de la Besnardais).
6- Pierre Guérin né en 1655 fils de Hamon Guérin Sieur de Grandchamps.
7- Jacques Guérin né en 1651 époux de Jeanne Jéhanneau Demoiselle de la Maisonneuve. Frère du précédent.
8- Jacques Guérin né en 1681 époux de Jeanne Mustel Demoiselle de Boishalnay. Fils des précédents. L’un des trésoriers de la Fabrique de St-Sauveur en 1708.

9 – Jeanne Jehanneau citée en 1712 comme marraine de Jacques-Bernard Guérin (Epouse probable « Guérin »).
10- Guillaume-Jacques Guérin né en 1724  époux de Marie-Julienne Diveu ; fils des précédents.
11- Jeanne Rouault Demoiselle de la Richardais décédée le 23 janvier 1789 ; témoin lors de son inhumation monsieur Lohier dit « Sieur de la Bénardais » son mari supposé.

12- La veuve Guisnel.

La liste pour les Vieilles-Navières :

1- Denis Ollivier né vers 1510 et époux de Janne Pestel.
2- Robert Ollivier né vers 1530 et époux de Laurence Perrier ; fils des précédents.
3- Guillaume Ollivier né vers 1560  et époux de de Richarde Hamon; frère du précédent.
4- Janne Ollivier femme et compagne de Thomas de Serville ; sœur des précédents.
5- Jeanne de Serville femme et compagne de Guillaume Maingard ; fille des précédents. Ils sont les concepteurs de la dite mison des Vieilles-Navières.
6- Charles De Serville né vers 1560 et époux de Perrine Lemarchand ; frère de la précédente.
7- Guillaume de Serville époux Françoise Hamon ; frère des deux précédents.
8- Guillaume de Serville né vers 1590 et époux de Laurence de la Haye
(Neveu des trois précédents il sera avec son épouse le fermier général des biens temporels du prieuré de la Magdeleine; ils habiteront tous deux en l’actuelle rue du Four à la Magdeleine au pont à Dinan).

B.N :
Issus de Saint-Malo de l’Isle et de ses environs très proches dès le XV siècle on retrouve la présence des Maingard un peu partout autour de Dinan ; et ils seront notamment aussi présents en le Pays d’Evran possesseurs qu’ils seront de la Maison noble des Vieilles-Navières (En celle-ci trône encore de nos jours sur la cheminée leurs Armoiries en mi parti avec celles des « De Serville »).
Les Vieilles-Navières sont citées dès le milieu du XVI siècle au travers de Denis Ollivier inhumé en 1563  celui-ci ayant pris pour femme « Janne Pestel ».

Aux XVI et XVII siècles le principe du mariage entre deux mêmes fratries, cela à l’image des susdites sœurs Maingard, se rencontrera plusieurs fois au sein même de ces grandes familles de robes présentes à Dinan. Ainsi en la première partie du XVI siècle Jehan Hamon de la Gastinais dit l’Aisné et Jehan Hamon du Lesvay dit le Jeune tous deux prendront respectivement pour femmes Marie et Roberte Lambert toutes deux filles présumées de Jan Lambert de la Gicquelais seigneur en la paroisse de Saint-Servant du bailliage de la Gicquelais (Jan Lambert était le fils de Bertrand et de Laurence Billard Sieur et Dame de la Gicquelais ; Jan en décembre 1542 sera le parrain de Françoise Hamon fille des susdits Jehan Hamon et Roberte Lambert Sieur et Dame du Lesvay.
Le Pouillé de Rennes précisera le fait que le dit Bertrand Lambert le 05/04/1538 fit fonder deux messes par semaine à faire célébrer dans sa chapelle Saint-Lambert de la Gicquelais ; le père de Bertrand pourrait être Guillaume Lambert lequel, né vers 1460, pris pour femme Etiennette Maingard, encore une Maingard).
Tous deux nés vers 1500 et 1515 les susdits frères Hamon époux Lambert, Sieur de la Gastinais et de la Bénastais pour l’un, Sieur du Lesvay pour l’autre, seront tous deux à l’origine de tout un grand ensemble des plus grandes familles de notables de Dinan toutes attachées à la noblesse de Robe alliés que leurs propres enfants seront eux aussi avec ces dites grandes familles.

L’ancien noble manoir du Lesvay assis en Saint-Juvat et cité dès le XV siècle
En Bretagne sous l´Ancien Régime, le fouage est un impôt provincial exigé pour chaque feu sur les biens roturiers. Pour faire la chasse aux fraudeurs, le duc de Bretagne organisait périodiquement des réformations qui donnaient lieu à l´établissement par évêchés de rôles sur lesquels étaient inventoriés d´une part les nobles exempts de fouages, d´autre part les roturiers qui eux les payaient. Ces listes sont précieuses pour identifier les familles nobles et les sites de manoirs. Le registre de réformations pour l´année 1483 de l´évêché de Saint-Malo, mentionne le Levay, comme appartenant aux enfants du défunt Jehan Blanchart de Dinan, lesquels sont de « bas estat », alors que le lieu est mentionné noble ; y habite alors Johan Gautier métayer, franc de fouage…
…Ce logis reconstruit à la fin du 16e siècle, ou au début du 17e siècle, se détache du corpus des maisons rurales par ses proportions importantes, notamment le volume de la salle qui évoque davantage un logis manorial. L’usage et la distribution des parties utilitaires ne sont pas encore clairement identifiés. L’existence de plusieurs routoirs, au nord du ruisseau de Guinefort, près de la Roussais, indique en ce lieu une économie rurale tournée vers la culture et le traitement du lin et du chanvre comme le rappellent l’appellation déformée de certaines parcelles…

Jehan Hamon de Lesvay époux de Roberte Lambert sera possesseur de ce manoir le transmettant à son propre fils ; au lendemain de celui-ci le Lesvay, ou Levay, quittera définitivement l’escarcelle de cette famille très bourgeoise.
Le manoir de l’Ausmone en Evran (ou Laumône. Photographie Véronique Orain)

Bien de l’Ecuyer François-Hyacinthe Le Forestier époux de Marguerite-Julienne Chauchart du Mottay.
Né au château du Mottay, bien seigneurial de son futur beau-père, François-Hyacinthe Le Forestier, Sieur de Lausmone, Chevalier de l’Ordre royal, Capitaine des grenadiers royaux au régiment de Lespinasse, frère de Joseph-Bonaventure Le Forestier sieur de Bois-Fougère en Lanvallay, était le fils de Jacques Le Forestier et d’ Anne-Marie Halna son épouse la propre fille du dit Raoul Alna seigneur de la dite Hauterivière ici étudiée.

François-Hyacinthe Le Forestier et Marguerite-Julienne Chauchart du Mottay transmettront ensuite l’Ausmone à leur fils héritier Artur-Marie-Caliste Le Forestier de Laumône lequel Ecuyer, cela après une enquête de noblesse menée, sera à l’âge de 8 ans en 1772 admis au collège royal de la Flèche. Artur-Marie-Caliste décédé sans enfant c’est son propre cousin germain Louis-Joseph Le Forestier qui entrera en la possession d ce manoir ; celui-ci, fils de Joseph- Bonaventure le Forestier de Bois-Fougère en Lanvallay, prendra pour épouse à Pleudihen Françoise-Jeanne-Hélène-Fidèle de SAINT MELEUC .    
XVI siècle
Le Manoir de Saint-Meleuc en Pleudihen (Photographie de Véronique Orain)

Ce manoir sera le bien du beau-père Louis-Joseph Le Forestier de Laumône né Le Forestier de Bois-Fougère en 1751 à Plénée-Jugon.
Les Seigneurs de Saint-Meleuc s’établiront en Pleudihen en les toutes premières années du XVI siècle au travers de René de Saint-Meleuc deuxième du nom, seigneur du dit lieu, qui prendra pour épouse une noble enfant du Pays de Plouer, Claude Lenfant ; René sera à Pleudihen maintenu en 1513 dans sa propre noblesse.

Sa généalogie descendante parvenant à la dite Françoise-Jeanne-Hélène-Fidèle de SAINT MELEUC est : Le susdit
René de Saint-Meleuc deuxième du nom établit à Pleudihen ; Charles de Saint Meleuc époux de Marie Bonnet (Chevalier Seigneur de Saint-Meleuc, de Marival, de la Saudraye, de la Ville-Jean, de Vauclerie, de Beauvais, de Saint-Guinou) ; François de Saint-Meleuc époux de Janne Macé (Chevalier Seigneur de Saint-Meleuc, de Marival, de la Saudraye, de la Ville-Jean, de Vauclerie, de Beauvais, de Saint-Guinou) ; Eustache de Saint-Meleuc époux de Susanne Gauthier de la Benaudais ; Etienne-Sébastien de Saint-Meleuc époux de Françoise Malet (Chevalier Seigneur de Saint-Meleuc, de Marival, de la Saudraye, de la Ville-Jean, de Vauclerie, de Beauvais, de Saint-Guinou) ; Alain-Malo-Etienne de Saint-Meleuc époux de Thérèse de la Motte de Montmuran père et mère de la susdite Françoise-Jeanne-Hélène-Fidèle de SAINT MELEUC  femme et compagne du dit Louis-Joseph Le Forestier de Laumône né de Boisfrouger.

Les seigneurs de Saint-Meleux seigneur du dit lieu remonte au XIII siècle au travers de Jan de Saint Meleuc qualifié de MILES en 1296 ; ils avaient pour Armoiries …de gueules à dix roses d’or posées en 4-3-2-1 sous une couronne de comte…

De gueules à dix roses d’or 4, 3, 2 et 1 qui est Meleuc de Pleudihen
dix roses d’or, posées 4, 3, 2 et 1 sur fond de gueules
Armoiries des sieurs De Serville.
Charles de Serville époux de Françoise Marot, tous deux Sieur et Dame de la Benastais en Lehon, naîtvers 1530 ; il est contemporain de Jan Marot sieur du Cheminneuf à la Magdeleine au pont à Dinan.


D’azur à trois roses d’argent en deux et 1

Les De Serville prendrons « alliances » dans les familles les plus bourgeoises de Dinan s’alliant ainsi aux dits Marot, Hamon, Lerenec, Rolland, Maingard etc. (De fait Françoise Marot susdite SERA LA TANTE du dit sieur Jan Marot sieur du Cheminneuf).
D’argent à une fasce d’azur et trois molettes de même, deux et une qui est Ferré de la Garaye.
On présente à tors des molettes percées à six branches lorsque qu’en vérité elles sont à cinq branches.
D’azur à la main appaumée d’argent surmontée à senestre d’une étoile d’or (à cinq branches) qui est : Marot des Alleux à Taden.
N.B: On présente à tors la main des Marot comme étant une main appaumée.
Armoiries Marot/Ferré présentes en la tour d’escalier du château de la Garaye en Taden.
Ce couple n’est pas connu à ce jour ; on pense qu’il pourrait ‘agir de Françoise Ferré « épouse en première » supposée » de Guillaume Marot.
En église de Taden il y a ces Armoiries en mi-parti.
Si nous connaissons l’un des deux composants, celle de gauche qui est Marot, nous ignorons toutefois le deuxième qui est à droite
(Il pourrait s’agir ici de Jan Marot dont le nom de l’épouse n’a pas été retenue par notre Histoire régionale).
Celui-ci pourrait être les Saint-Meleuc de Pleudihen.
Ces Armoiries hormis les deux roses, peut-être en effet de « Saint-Meleuc », sont exactement les mêmes que celles de Macé Marot époux de Guillemette Rolland Sieur et dame du Cheminneuf à la Magdeleine au pont à Dinan
(Jan Marot son père, le premier Sieur du Cheminneuf de la Magdeleine cité par nos dits BMS, naît vers 1550 et décède jeune le 15/03/1581. Il ne peut pas ici s’agir du dit couple « Charles De Serville/Françoise Marot » les « Armes de l’homme se situant toujours à la gauche dans des Armoiries en mi-parti).
Les Armoiries de Macé Marot et Guillemette Rolland Sieur et Dame du Cheminneuf à la Magdeleine au pont à Dinan tous unis vers 1600.
Né vers 1575 Il était le fils de Jan Marot « Sieur du Cheminneuf » dont le mon de l’épouse malheureusement n’a pas été enregistré par les actes BMS ou autres ; Guillemette était la fille de Rolland Rolland et de Janne Ferron Sieur et Dame de la Croix-Verte, des salles, de Vauboeuf et la petite-fille de Bertranne Ferré Dame Dlle de la Garaye femme et compagne de Julien Ferron seigneur du Chesne en Calorguen
(Bertranne de fait était la fille de Bertand Ferré et de Peronnelle de Guémadeuc seigneurs des terres et château de la Garaye en Taden) .
C’est Armoiries logiquement en « mi-parti » ne semble pas avoir été terminées; il y manquerait en vérité les propres Armes de la famille Rolland.

En église de Taden il y a ces Armoiries en mi-parti
Les deux Roses représentent ici même en ces Armoiries en mi-parti la famille de l’épouse de ce dit « Marot » .

La Croix finalement n’est ici utilisée que pour « réunir » ces deux familles ; Si elles devaient être celle du dit Sieur Jan Marot du Cheminneuf les deux « Roses » pourraient très bien représenter la Maison seigneuriale des Saint-Medeuc de Pleudihen.
Le grand point ? de la Magdeleine.
Pierre tombale de Macé Marot et de Guillemette Rolland sa femme Sieur et Dame du Chemin Neuf.

Fils du dit Jan Marot « Sieur du Cheminneuf » l’inscription de cette pierre dit ceci :
CY EST LA SEPULTURE DE HONORABLES GENS MACE MAROT ET GUILLEMETTE ROLAND SA FEME LA DAME DU CHEMINNEUF. SANS HOIR. 1605.
(Hoir en terme notarial signifie encore aujourd’hui « enfant ». Ici « Sans hoir signifie sans héritier).

Cette pierre tombale à l’avantage de nous montrer les Armoiries Inachevées du dit couple Marot/Rolland nous montrant en effet que les Armes du dit Macé Marot. Pourquoi cela ?
Nous mentirait t’elle involontairement sur une partie de son inscription et sur sa date de 1605 aussi ?
En vérité ce couple eu plusieurs enfants à savoir cinq filles et deux garçons, dont Pierre, époux de Janne Tredehan, Macé décédant beaucoup plus tard que la dite date de 1605 puisqu’il rejoindra en effet ses propres pères le 16/04/1626
. Si la date du décès de Guillemette ne nous est pas connu nous savons toutefois que Pierre leur dernier né, Ecuyer, verra le jour en 1608 ; Guillemette en tant que témoin signera même des actes de baptêmes au lendemain de la mort de son époux, le dit Macé.
Alors pourquoi la dite date de 1605 et le « Sans Hoir ?
Il nous faut savoir qu’ils eurent pour second enfant Guillaume lequel, né en 1604, ne nous a laissé aucune information personnelle le concernant ni la date de son propre décès ; cette pierre inachevée dans ses Armoiries, réalisés pour ce couple BIEN AVANT leur propre mort, aurait t’elle pu servir en URGENCE avant même qu’elle soit terminée pour le dit Guillaume lequel serait décédé en très bas âge ?

Boisgardon et les Origines des seigneurs Le Forestier de Boisgardon.


Apparaissant pour la première fois dès les toutes premières heures du XVI siècle la métairie noble de Boisgardon va devenir le bien personnel des « Le Forestier seigneurs de Ré » en le milieu du XVII siècle ; probablement acquise par un acquêt établi entre Jan Le Forestier et l’héritier Goubin de Boisgardon lui même Jan Le Forestier, époux de Louise Le Prevost de la Forestrie, va abandonné le nom de sa terre originelle pour attacher à son propre nom celui de sa nouvelle terre acquise.
Ainsi de « Ecuyer Le Forestion sieur de Ré » Jan va se faire nommé « Ecuyer Jan Le Forestier sieur de Boisgardon ». Cette terre nouvelle va rester au sein de sa propre famille le temps de deux générations complètes et cela via son fils aisné.
Le frère puisné de celui-ci sera le nouveau possesseur de la Maison noble de Boisfrouger, ou Bois-Fougères, maison noble assise en la paroisse de Lanvallay dès la seconde moitié du XV siècle ; la branche Le Forestier de Boisfrouger perdurera quant à elle pendant trois entières générations et cela jusqu’à la fin du XVIII siècle, jusqu’au lendemain de la Révolution française.
La terre de Boisgardon assise en la paroisse de Ploubalay, terre relevant au XVI siècle des Seigneurs de Ray, sera citée par les écritures de l’Histoire dès le milieu du XV siècle au travers de son seigneur du moment,  » Alain Guillaume de Boisgardon », celui-ci étant cité « vivant » en l’année 1470...Par lettres patentes de juin 1680, les terres de Rays et du Plessis-Balisson sont unies ensembles et érigées en comté, sous le nom de comté de Rays (en Ploubalay), en faveur de François-Claude du Breil. Le 9 avril 1682, meurt sans descendant au château de la Mallerie (en Ploubalay) François-Claude du Breil, comte de Rays. Il a pour héritier son frère Guillaume-Dinan du Breil. Le 27 novembre 1747, Charles du Breil vend les terres du comté de Rays, avec la seigneurie du Plessis-Balisson, à Henry Baude, seigneur de Saint-Père…(La famille Baude sera notamment aussi possesseur du Marquisat de Chateauneuf, possesseur des Maisons nobles du Colombier, du Boisharrouard et de la Ville es Ollivier en Lanvallay et concepteur du château de la Touche Baude en Saint-Piat, aujourd’hui aussi en Lanvallay).

Alain Guillaume susnommé sera également possesseur de la métairie noble la Lande elle aussi assise en Ploubalay
Pierre Guillaume son fils, aussi « sieur de Boisgardon » par droit d’hérédité, de ses propres charges « Juge royal et sénéchal au Siège de Dinan », prendra pour épouse « Janne de Hirel » ; celle-ci descendait t’elle d’Olivier de Hirel celui-ci deux générations avant la sienne ayant été le premier possesseur de la métairie noble de la Tousche es Russeaux, métairie demain nommée « Boisfrouger » en Lanvallay ?
Son mari décédé avant le 26/02/1521 il sera dit d’elle qu’elle possédait alors également la métairie de Casnoual assise en Pleurtuit ; par lettre de change datée du 01/04/1521, lettre adressée par sa propre mère, la dite Janne Hirel, Jan Guillaume va recevoir pour bien propre la dite métairie de Casnoual Janne Hirel sa mère ayant été entrainée en des litiges judiciaires par ses certains de ses propres enfants ces derniers contestants ses propres droits de douaires. Marié à St-Malo de L’Isle avec Barthelemie Jocet, père d’Estienne et d’Allain le puisné Jan Guillaume susdit décédera avant le 14/04/1550.
Sur l’une des cases de cet échiquier va intervenir Joachim Goubin celui-ci entrant à son tour en contestation avec Estienne Guillaume susnommé, héritier de la dite métairie noble de Boisgardon en Ploubalay celle de Casnoual étant reçu semble t’il par son frère.
Joachim Goubin était t’il uni à une éventuelle sœur des deux frères pour pouvoir être à son tour en opposition avec Etienne ?
Toujours est t’il que le 03/06/1554 une sentence sera rendue entre les deux parties Joachim Goudin au lendemain de cette sentence reçue se nommant du nouveau nom de « Joachim Goudin de Boisgardon »
(La Terre de Boisgardon assise en Ploubalay, et relevant des seigneurs de Ray, en les premières heures du XVI siècle était une métairie noble assise près du château de la Mallerie, assis proche des limites de Plessis-Balisson).

A Lanvallay à la même époque était les sieurs Guyton seigneurs de Lechapt pour les uns, seigneurs de la Landeboulou pour les autres.
Un acte de baptême rédigé le 11/01/1593, acte de baptême de Claude Le Forestier enfant né de l’union ayant hier uni Briand Le forestier et Catherine Guitton, nous apprendra le nom de l’aïeule du dit enfant baptisé ; cette aïeule sera personnellement Guillemette Tireco(c) Dame de Boisgardon en ce même acte de baptême dite « veuve du sieur Guitton » et femme en seconde noce du sieur « Joachim Goudin de Boisgardon »
(Briand Le forestier et Catherine Guitton étaient Sieur et Dame du Rosais et des Alleux ; la branche de Briand Le Forestier Sieur de la Rosais et des Alleux n’est pas issue de Corseul à l’inverse des « Le Forestier seigneur de Ré ou de Boisgardon » . Raoul l’un de leurs autres enfant, frère du dit Claude susnommé, entrera en la possession de la Noble Maison seigneuriale de Coutances en Plouër; celui-ci sera de sa charge Procureur au parlement de Bretagne à Rennes) .

Demain Claude Le Forestier l’enfant baptisé susnommé, frère du dit Raoul, à cause de sa femme Gilette Piron, celle-ci « héritière d’une partie de Boisfrouger », entrera à son tour en la possession de celle-ci, en la possession des Landes Russaux. De fait Gillette était la sœur de René Piron tous deux enfants de Bertrand Piron Sieur de Boisfrouger métairie et terre nobles nommées en 1478 « La Toushe es Russeaux » en effet.
De fait Boisfrouger était constituée de deux entités, à savoir la Lande Russeaux et la Lande Boisfrouger Gillette recevant ELLE la Lande Russeaux et René son frère, LUI, la Lande Boisfrouger.
Au décès de Gillette Piron, épouse et compagne du susdit Claude Le Forestier, les deux entités, les deux landes formant Boisfrouger, seront de nouveau réunies la fille de René Piron, Claude, recevant la totalité de Boisfrouger.
Claude transmettra par son union celle-ci à son époux, Jacques Houitte de Boisfrouger, celui-ci de sa charge étant « sénéchal du marquisat de Coëtquen du moment. Leur enfant à tous deux, Jean Houitte de Boisfrouger, de sa charge aussi « sénéchal du marquisat de Coëtquen », semble devoir vendre Boisfrouger avant le 02/05/1709 au susnommé « Jacques Leforestier Sieur de Boisgardon
.
Uni à Anne-Marie Halna, fille de Raoul Sieur de la Hauterivière, Jacques Le Forestier de Boisgardon verra sa dite femme mettre au monde leur enfant puisné à Boisfrouger; cela se fera le dit jour du 02/05/1709 (Pour continuer l’histoire propre à Boisfrouger prendre le chapitre qui lui est entièrement consacré).

Généalogie des dits Le Forestier seigneurs de Ré, de Boisgardon etc.

Guillaume Le Forestier sieur du Ré, le père du susdit Jan Le Forestier époux de Louise Le Prevost de la Forestrie, avait pris pour compagne et épouse Mathurine Guydemer celui-ci choisissant pour Armoiries les propres Armoiries de sa femme qui étaient  » D’or à trois molettes d’éperon de sable, posées deux et une.
Jan susdit naît à Corseul le 19/09/1627. Ecuyer de son rang il sera le Trésorier de la fabrique d’Evran. Décédé jeune il laissera en bas âge trois enfants dont le susdit Jacques époux de la susdite Anna-Marie Halnatz ; lors de son décès ses trois enfants avec l’autorisation de leur aïeul le dit Guillaume Le Forestion sieur du Ré, seront confiés le 17/01/1655 à la tutelle de leur parent, Jean Bonfils sieur des Gileaux en Saint-Piat (Relire ci-dessus).

Comment Jean Le Forestier né à Corseul parviendra t’il a être le dit trésorier d’Evran ?
Les « Le Forestier sieurs de Ré » semble avoir très souvent pris pour Armoiries celles de leurs propres épouses respectives. Ainsi le père du susdit Guillaume, Julien Le Forestier époux de Cat(h)erine Gautier, Ecuyer et Sieur du Ré lui aussi, prendra pour Armoiries : D’argent à trois fleurs de lis d’azur, deux et une, et trois lozanges de même, rangées en chef.
De fait cela semble devoir commencer avec le dit « Julien Le Forestier » les Armoiries originelles attachées à cette famille dès le début du XV siècle étant : D’argent à un lion de gueules langué, armé et couronné d’or.
Comme déjà mentionné ci-dessus il faudra en effet attendre François-Joseph-René Le Forestier de la Galiotaye, enfant nommé à Gouray en le diocèse de St-Brieuc le 07/08/1734, pour voir réapparaitre ces mêmes Armoiries originelles (Les différentes preuves généalogiques apportées lors de l’entrées des enfants Le Forestiers comme « Elève officier à l’Ecole royale de la Flèche » feront toutes remonter l’affiliation de ces mêmes enfants à l’ Ecuyer Raoul Le Forestier et Guionne Harel, son épouse, tous deux dits en ces actes Sieur et Dame de Ré. De fait Raoul était le père du susdit Julien).

Si une « Montre » faite en 1443 nous apprend que les dits seigneurs le Forestier étaient déjà présents à Corseul, si cette même Montre nous dit qu’ils avaient déjà pour Armoiries D’argent à un lion de gueules langué, armé et couronné d’or, la grande Réformation de la Noblesse en 1513 nous présentera ici même à Corseul l’aïeul du susdit Raoul Le Forestier en personne.
Cela en effet se fera au travers de Julien Le Forestier « Sieur du Ré » lequel avait pris pour Compagne et épouse Guillemette de la Fontaine ; celle-ci était de faite HERITIERE de la dite terre de Ré par son propre père, Jean de la Fontaine, celui-ci de son vivant étant donc le tout premier Sieur du Ré par l’Histoire cité. 

Il sera dit en effet de Julien Le Forestier en cette même Réformation : Julien Le Forestier époux de Guillemette de la Fontaine à cause de sa femme tient près du bourg la maison et Métairie du . Tien aussi une maison noble en le bourg de Corseul en laquelle ils demeurent.
Jean de la Fontaine voit le jour vers 1430 et ceci n’est point une fable.
 
La même réformation de 1513 présente également présent à Corseul  le père supposé de ce dit Julien et cela au travers de la personne de Robert Le Forestier époux de Marguerite Tizon; celui-ci en effet avait pour Armoiries ces mêmes Armoiries ; Robert susdit était Sieur de la Ville ès Fou en Corseul (Robert sera cependant cité dès l’année 1473 en une Montre).

D’argent à un lion de gueules langué, armé et couronné d’or qui est : Robert le Forestier époux de Marguerite Tizon cité à la montre de Corseul en 1472 (Armoiries assez courantes rencontrées dans plusieurs familles seigneuriales).

Les Montres de 1473 et 1513
L’ensemble des seigneurs « Le Forestier » cités présents à Corseul en 1473 et 1513
Famille déjà importante et nombreuse la dite Montre de 1473 et la dite Réformation de 1513 citeront présents à Corseul aux côtés de Robert et de Catherine Tizon son épouse :

1. Le Sieur Tizon de la Villedeneu Raoul Tizon son fils tenant en 1513 la métairie noble de la Villedeneu en laquelle Raoul en 1513 résidait
(Raoul Tizon est ici probablement le propre beau-frère de Robert le Forestier).
 
2. Raoul Tizon le susnommé.

3. François Le Forestier frère du susdit Robert (Sieur de la Lande-Gruel François tiendra en 1513 à Pluduno la métairie de la dite Lande-Gruel ; fils héritier principal de Robert il possédera aussi en le bourg de Corseul une maison en laquelle alors il demeure. Il y possèdera également deux autres maisons ainsi que 30 journaux de terre). 
           
4. 
Gilles Le Forestier Sieur de la Ville ès Fou en 1473 (probablement le frère du dit Robert Le Forestier Sieur de la Ville ès Fou).

5. Bertrand le Forestier cité en 1513 comme étant le « beau-père » de Pierre de la Chapelle (Par cause de sa femme veuf  Pierre de la Chapelle tiendra en effet en 1513 la métairie noble de la Forestrie en Corseul).


6. N.Le Forestier compagne et épouse du dit Sieur Pierre de la Chapelle.

7. Guillaume Le Forestier Sieur de la Foresterie (Probablement le frère du dit Bertrand de la Forestrie susnommé).


8. Julien Le Forestier époux de Guillemette de la Fontaine (Celui-ci devient le nouveau Sieur du Ré par cause de sa femme héritière qu’était celle-ci de cette terre ; ancestre des « Le Forestier du Ré et du Boisgardon » ici étudiés).

9. Raoul Leforestier époux de Rolande Labbé (Par recoupement d’informations celui-ci fut éventuellement le fils supposé de Bertrand et de Catherine Tizon ; en effet il dû probablement avoir pour parrain Raoul Tizon le propre frère de sa mère supposée. Raoul Le Forestier tiendra en le bourg de Corseul une Maison noble, la métairie de la Ville Hus ainsi que 17 journaux de terre tenus en roture).

Listes des Ecuyers Le Forestier de Ré, de Boisgardon et Boisfougère

1. Ecuyer Raoul Le Forestier sieur du Ré en Corseul et époux de Guionne Harel. Décédé il y a la prise et le partage des biens de Raoul qui seront réalisés le 10/07/1568. Décédé après le prêt à lui accordé le 24/08/1544. 

2. Ecuyer Julien Le Forestier sieur du Ré et époux de Cat(h)erine Gautier. Nommé à Saint-Sauveur de Dinan le 06/03/1542. Fils des précédents. D’argent à trois fleurs de lis d’azur.


3. Ecuyer Guillaume Le Forestier sieur du Ré époux de Mathurine Guydemer Dame du Tertre. Né le 02/07/1585. Mariage réalisé le 13/07/1623. Décédé en 1659. D’or à trois molettes d’éperon de sable, posées, deux et une. Fils des précédents.


4. Ecuyer Jean Le Forestier du Boisgardon et époux de Louise Le Prevost de la Forestrie. Trésorier de la fabrique d’Evran. Né le 19/09/1627 à Corseul. Mariage réalisé le 24/06/1650 (S.M). Décédé avant le 17/01/1655. D’argent à un sautoir de gueules, engreslé de sable cantonné de quatre testes de Maures de même posées de profil, et ayant leurs bandeaux d’argent. Fils des précédents. Après son décès Jean Bonfils sieur des Gileaux en Saint-Piat à la demande de l’Ecuyer Guillaume ci-dessus nommé,
aïeul des enfants mineurs de Jan, sera nommé tuteur des dits enfants le 17/01/1655. 
  
5. Charlotte Le Forestier Dame du Verger épouse de Georges de Pontual. Mariage réalisé à Corseul  le 04/05/1650. Fille des précédents.
 

6.  Ecuyer François Le Forestier sieur de Boisgardon et époux de Jeanne Conen de la Touche de Saint-Helory , native du Pordic.  Nommé à Corseul le 04/04/1652. Il demeure à Dinan en 1678. Fils de l ‘Ecuyer Jan Le Forestier et de Louise Le Prevost susnommés (Les « Le Mintier » sortaient de Lancelot Le Mintier, écuyer, seigneur vers 1550 de La Ville-Morvan en Ploufagran. François Le Forestier prendra Armoiries celles de la famille de son épouse qui sont : Coupé d’or et d’argent, au lion de l’un en autre, armé, lampassé et couronné à l’antique et de gueules) .

7.   Ecuyer Jacques Le Forestier époux de Anne-Marie Halna de la Mitrie, sieur de la Noë. Capitaine d’Evran. Habite Dinan le 12/11/1678. Veuf en première noce de Charlotte de Lorgeril. Unis en la chapelle de la Haute-Rivière à Evran le 16/02/1696.  Fille de Raoul Halna(tz) et de Lucrèce Marquer sieur et Dame de hauterivière en Evran. Témoins à leur union : la dite Lucrèce Marquer et François Le Forestier de Boisgardon son frère germain. Habitent Boisfrouger le 02/05/1709. Né en 1649 et décédé le 28/06/1721. Née en Evran à la Haute-Rivière le 13/11/1673. Frère du Précédent.

8. Ecuyer François-René Le Forestier époux de Renée-Jeanne Le Mintier sieur et Dame de la Galiotaye. Mariage réalisé le 21/04/1725. Prise et partage entre lui même et René-François son frère, acte notarial réalisé le 22/12/1727 et portant sur les biens de feue leur mère Jeanne Conen de la Touche. Fils des susnommés François Le Forestier sieur de Boisgardon époux de Jeanne Conen de la Touche de Saint-Helory .

9. Ecuyer Yves-Bonaventure Le Forestier époux de Julienne-Thérèze Gaudrion de la Sauvagère.  Héritière par ses père et mère du château de la Houssaye en St-Hélen. Sieur et Dame de la Houssaye. Capitaine des Gardes côtes. Sieur de Boisfrouger. Né le 30 avril 1698 à Évran. Cousin germain du précédent. Fils aisné principal de Jacques Le Forestier et Anne-Marie Halna de la Mitrie ci-dessus cités. 

10.  Ecuyer Joseph-Bonaventure Le Forestier époux de Perrine-Jacques Desguetz de Plouër. Né au Boisfrouger le 02/05/1709. Décédée le 10/06/1761 à Plénée-Jugon. Décédé le 9 janvier 1762 aux Iffs. Frère d’Augustin-Julien né le 07/02/1711. Frère du précédent.

11. Ecuyer François-Hyacinthe Le Forestier époux Marguerite Chauchart du Mottay. Sieur de Lausmone. Chevalier de l’Ordre royal. Mariage réalisé le 06/06/1752. Fille de Chauchard du Mottay en Evran seigneur du Mottay. Née au Mottay le 01/11/1720. Capitaine des grenadiers royaux au régiment de Lespinasse. D’argent à un lion de gueules langué, armé et couronné d’or. Frère des deux précédents.

12. Ecuyer François-Joseph-René Le Forestier de la Galiotaye époux de Mlle Brunet du Guillier. Nommé à Gouray, diocèse de St-Brieuc, le 07/08/1734. Preuve le 06/06/1752 pour être élevé au titre de Page du roi dans sa grande Ecurie. Trois enfants tous n’ayant eu aucun héritier. D’argent à un lion de gueules, langué et couronné d’or. Fils des François-René Le Forestier et Renée-Jeanne Le Mintier susnommés.

13. Ecuyer Yves-Joseph-René Le Forestier époux de Jeanne-Charlotte-Rose Le Mintier. Sieur du Boisfrouger. Né à Pleudihen le 05/08/1743. Garde de la marine. Prend seul de chemin de l’exil au lendemain de la Révolution laissant seuls au pays femme et enfants. Sert sur le Royal-Louis et l’Alexandre. Décédé à l’hôpital de l’Ile de France en 1782 en les Iles. Fille de messire Augustin-André Le Mintier. Union faite à Sevignac 19/01/1763. Témoin à leur mariage son oncle François-René Le Forestier ci-dessus cité.  Fils d’Yves-Bonaventure et Julienne-Thérèze Gaudrion de la Sauvagère susnommés.
 
14.  Ecuyer Artur-Marie-Caliste Le Forestier de Laumône. Né le 23/03/1764. Admis au collège royal de la Flèche en 1772. D’argent à un lion de gueules langué, armé et couronné d’or. Fils François-Hyacinthe et Marguerite Chauchart du Mottay susnommés.  

15.  Ecuyer Louis-Joseph Le Forestier époux de Françoise-Jeanne-Hélène-Fidèle de SAINT MELEUC. Sieur de Lausmone.  Baptisé en 1751 – Plénée-Jugon. Marié le 26 septembre 1780, Pleudihen. Décédé le 13 mars 1829 à Rennes.  Fils Joseph-Bonaventure et Perrine-Jacques Desguetz susnommés. 

16. Dame Thérèse-Reine-Françoise Le Forestier femme et compagne d’Ecuyer Henri-Nicolas Maingard seigneur duTertre-Guy et de la Ville Gicquel. Mariés à Tressé en février 1779. Maire de Tressé.  Décédé à Tressé le 07/02/1806. Fils d’Ecuyer Nicolas-Jean Maingard et de Henriette Pauline Le Meur Sieur et Dame du Tertre Guy. Fille de François-Hyacinthe et de Marguerite Chauchart du Mottay susnommés. 

17.  Ecuyer François-Marie Le Forestier du Boisfrouger. Sieur de Boisfrouger. Né le 18/12/1764 à  Saint-Samson/Rance au château de la Houssaye. Elève officier à l’Ecole royale de la Flèche 18/10/1774. D’argent à un lion de gueules langué, armé et couronné d’or. Fils Yves-Joseph-René Le Forestier et de Jeanne-Charlotte-Rose Le Mintier susnommés. 

18. Augustin-Yves-Julien Le Forestier du Boisfrouger. Nommé à Pleudihen le 27/10/1763. Il semble devoir mourir avant 1827. D’argent à un lion de gueules langué, armé et couronné d’or. Frère aisné du précédent. 

19. Marie-Ange-Joseph Le Forestier. Frère des deux précédents. 

                                

Représentation des Armoiries Le Forestier

D’argent à trois fleurs de lys d’azur, deux et une, et trois losanges de même rangés en chef qui sont Gautier (Ou ici celles de Julien Le Forestier époux de Cat(h)erine Gautier Sieur et Dame du Ré et aïeux du susdit Jan Le Forestier Sieur du Boisgardon).
Coupé d’or et d’argent, au lion de l’un en autre, armé, lampassé et couronné à l’antique et de gueules qui sont les  Conen de Saint-Luc (Ou ici celles de l’Ecuyer François Le Forestier sieur de Boisgardon époux de Jeanne Conen de la Touche de Saint-Helory).
Elle avait pour phrase : QUI EST SOT A SON DAM
D’or à trois molettes d’éperon de sable, posées deux et une qui sont Guydemer (Ou ici celles de Guillaume Le Forestier  époux de Mathurine Guydemer du Tertre Sieur et Dame du Ré.
Père et mère du susdit Jean Le Forestier Sieur de Boisgardon).
D’argent à un lion de gueules langué, armé et couronné d’or qui sont les Armoiries originelles des tous premiers sieur Le Forestier de Ré (A savoir celles de Robert le Forestier époux de Marguerite Tizon tous deux cités à la montre de Corseul en 1472 et donc aussi celles des ancêtres des seigneurs « Le Forestier de Boisgardon » en Ploubalay).
Ces Armoiries premières seront reprises au XVIII siècle par tous les cousins germains Le Forestier tous issus des sieurs « Le Forestier de Ré et de Boisgardon ».
De gueules à une croix d’argent engreslée qui sont les Mintier (Ou ici celles de François-René Le Forestier de la Galiotaye époux de Renée-Jeanne Le Mintier Sieur et Dame de Galiotaye; il était le fils de François Le Forestier époux de Jeanne Conen de la Touche Sieur et Dame de Boisgardon et petit-fils de susnommé Jean le Forestier Sieur du Boisgardon en Ploubalay. François-René Le Forestier susnommé naît vers 1700 puisqu’il prendra pour femme le 24/04/1725 Renée-Jeanne Le Mintier).

Elle avait pour phrase : DEUS MEUS OMIA SUNT
TOUT OU RIEN

D’argent à un sautoir de gueules, engreslé de sable, cantonné de quatre testes de Maures de même, posées de profil, et ayant leurs bandeaux d’argent qui sont : Ecuyer Pierre Prevost époux d’Hardouine Serizay (Père et mère de Louise Le Provost de la Forestrie épouse de Jean Le Forestier ; ce dernier les reprendra à son compte).

Un arbre généalogique pour plus de compréhension va bientôt suivre va suivre…