XVIII siècle. Pierre Salmon marchand-tanneur au pont à Dinan.

Les logis sis au 19 et au 21 de la rue de la Madeleine.
La maison de 1756, celle portant l’actuel n°21, celle qui fut édifiée par Pierre Salmon au lendemain de son expulsion du talard, est celle de droite.
Celle de gauche qui lui fait suite et portant donc l’actuel n° 19, nommée la « maison neuve » à la fin du XVIII siècle, est celle qui sera édifiée par Christophe le Roux gendre du dit Pierre Salmon avec l’obligation « d’alignement ». Pour les « Listes nominatives » de 1841 celle-ci construite donc sur un total embat professionnel sera le bien de François Moncoq et de son épouse Yvonne née Lavergne. Tous les deux seront en cette grande maison « Marchand de Grains. A leurs côtés à tous deux ici même ils auront 3 enfants tous trois en activité professionnelle. Ainsi Français « fils » sera lui avec ses parents aussi « marchand de grains quand ses deux frères Joseph et Louis seront pour le premier « peintre » de métier et l’autre TANNEUR ; leur sœur Yvonne, elle ici aussi présente avec tous les siens, sera en ces mêmes listes « nominatives » dite « Marchande ».

Le port de Dinan-Lanvallay possède en son sein toute une richesse qui lui est propre, que celle-ci soit sociale ou autre. Et le bâti ici présent, qu’il ait été hier professionnel ou privatif, en fait entièrement partie et à ce titre celui-ci aussi mérite d’être vu et entendu.
Se dressent donc toujours de nos jours en le bas de notre rue de la Madeleine les n°19 et le 21 hier à la fois logis et maisons professionnelles comprenant boutique en leur embat respectif.
Ce présent chapitre leur est entièrement consacré au travers de certains de leurs propriétaires respectifs tous liés très intimement.
La maison de droite portant l’actuel n° 21 fut édifiée en 1756 par le sieur Pierre Salmon dit l’Aisné celui-ci voyant le jour le 20/05/1701 à Vitré (Il était l’un des enfants de Michel Salmon et d’ Olive Belouin établis à Vitré; Michel Salmon de son métier était Tanneur- blanconnier, ou encore mégisseur soit « blanchisseur de peau de mouton » ). Pierre définitivement quittera Vitré terre natale de ses parents accompagné en cela de son frère puisné…
Originaire de cette ville pour s’établir plus tard à Lanvallay Pierre passera par Saint-Pierre de Pleguen ville en laquelle il se mariera le 03/05/1734 avec Demoiselle Hélène Lemée ; il s’installera un temps en le pays de Saint-Malo, à Châteauneuf de la Noë, ville en laquelle naitra en effet son fils aisné, Pierre dit aussi l’Aisné. Pierre et Hélène seront tous deux déjà présents à Lanvallay en 1738 comme en témoigne la naissance de leur second fils, Julien ; Pierre de son vivant fut avec son épouse, Hélène Lemée, le fermier général des biens temporels du prieuré de la Magdelaine pendant plusieurs baux de bonnes et parfaites cueillettes.

le 23 octobre 1744 Pierre prend pour la première fois la gestion des biens temporels du prieuré signant ce même jour son tout premier bail et cela pour une durée de 9 parfaites cueillettes, ou de 9 parfaites années si nous préférons ; moyennant une redevance annuelle fixée à 2000 livres en faveur de Marmoutier Pierre gérait pour lui même toutes les fermes relevant de notre prieuré (A titre d’information au XIX siècle le grand logis de la Cour de Bretagne assis en le bas de la rue de la Magdeleine était estimé pour une valeur de 4.000,00 francs son revenu financier annuel, pour un ensemble de deux appartements distincts, lui à 250 francs. Nous voyons très bien ici toute l’importance financière annuelle de la ferme du sieur Salmon ).
Cette redevance était dû en deux termes versés pour l’un au mois de janvier et pour l’autre au mois de juillet, et cela chaque année (En déduction Pierre devait toutefois s’acquitter des décimes et autres impositions dû au clergé; de même il se devait aussi de payer en déduction la somme de cent cinquante  livres dû au chapelain pour la rétribution du service divin réalisé dans l’église dudit prieuré).

Fermier général du prieuré pendant presque trente années, un bail durant neuf ans, ce bail sera donc reconduit moult fois malgré plusieurs litiges ayant opposés Pierre Salmon et le prieur du prieuré lui même au travers de son cellerier, à savoir la personne de « Dom Sageon ».
Pierre Salmon en effet, peu avant la fin de son 1er bail, demandera en 1754 à l’Abbaye de Marmoutier une diminution de sa « redevance annuelle » pour un montant de 200 livres, soit 10% de la valeur annuelle de son bail, ce dernier estimant le montant du bail de sa ferme trop élevé par rapport à son profit né de la seule gestion de sa dite ferme. 
Pierre Salmon cette année devra faire face à sa propre « expropriation » du talard (A la suite de cette expropriation Pierre Salmon s’installera en la rue de la Magdeleine et fera construire l’une des deux maisons ici étudiées)  

Suite à cette demande Marmoutier fera établir une enquête afin de pouvoir estimer au plus juste de sa valeur le bien temporel réel devant être géré ; ce désaccord s’apaisant et se rallumant régulièrement sera l’objet de tout un échange d’écritures notamment quand Pierre refusera de financer sur ses propres recettes les grandes et les menues réparations devant être ensemble réalisées en les différents bâtis relevant tous du bien temporel du prieuré. A ce seul titre Pierre Salmon sera traité par Marmoutier de « mauvaise foi financière » (En effet  en l’année 1761 Pierre Salmon « sous affermera » l’ensemble du prieuré à la munitionnaire alimentaire des armées du roi celles-ci étant à Dinan en vu de reprendre à l’Angleterre Belle-Isle en Mer. La rente perçue alors par Pierre Salmon, rente versée par l’intendance des armées du roi, semble avoir été très nettement supérieure à la rente qu’il reversait lui même au titre de sa ferme à Marmoutier son propre bénéfice ainsi explosant. Il est vrai aussi que malgré sa perte financière estimée par lui de 20.000,00 livres au lendemain de son expulsion du talard il fera en même temps, en 1756, et construire le petit immeuble sis au n°21 de la rue de la Magdelaine MAIS qu’il acquerra aussi, au titre des « biens nationaux, la terre et métairie du Clos des Oliviers en Pleudihen. Sa mauvaise fois financière n’était donc plus à démontrer ; on ne pouvait plus que la constater ).

Pierre et Hélène seront tous deux les « avant derniers » fermiers généraux la ferme du prieuré étant en effet en 1771 affermée au sieur Jean-Baptiste Rimoneau et à son épouse, Anne-Louise Maubousin ; l’année 1789 avec sa Révolution sonnera en effet le glas pour moult prieurés et monastères en France et en Navarre…                   
En même temps que la gestion de sa « ferme » au pont à Dinan Pierre Salmon de sa profession fut aussi l’un des plus riches « marchand tanneur » et commerçant de peaux » assis en Dinan et en sa région proche; au titre de « marchand-tanneur » Pierre Salmon était indépendant et décidait donc seul de l’achat de ses peaux et des prix de ses reventes.
Notable ici même reconnu de ses pairs lors de son inhumation faite en l’église du prieuré de la Magdelaine, le 10/01/1774 exactement, officiera personnellement la cérémonie et sa messe Messire Lecorvaisier prestre de la paroisse de Saint-Malo ; lui aussi grand notable ce dernier en nom propre possédait notamment la terre noble de Saint-Vallay en Taden.

Initialement avant 1756 le logement et les entrepôts initiaux de Pierre se trouvaient assis au plus près de la rivière, face au moulin du prieuré, soit en face aujourd’hui du restaurant « L’Atelier gourmand » ; la cale descendant sur la rivière alors n’existait pas et l’accès du talard se faisait par la présente rue Jean Perquis le bâti de Pierre de fait obstruant l’amorce actuelle du quai.
Pour les besoins du réaménagement du talard, qui deviendra plus tard le Quai Talard, Pierre Salmon sera exproprié par la ville de Dinan et devra ailleurs faire reconstruite maison, entrepôts etc. Ce problème fera l’objet d’une lettre adressée à Marmoutier en laquelle Pierre Salmon expliquera sa situation de moment, lettre dans laquelle il exprimera sa volonté de faire construire une autre maison toujours assise en la juridiction du prieuré au Pont, donc toujours relevant de sa seule justice et cela tant sur le plan de l’imposition féodale que autres.
Dans ce courrier Pierre estimera son préjudice financier à 20.000,00 livres. Pour leur nouveau logement et ses entrepôts Pierre fera édifier le petit immeuble sis au 21 de la rue de la Madeleine celui-ci comportant un embat professionnel et deux niveaux étagés sous comble comportant pièces à feu ; en la cour au derrière il y fera aussi construire des dépendances celles-ci comportant également un petit appartement servant aussi d’écurie en son propre embat.
Une tannerie comportant des cuves multiples ainsi qu’un pressoir seront également cités lors de l’énumération de ses biens énoncés au lendemain de sa mort. Lire en fin de chapitre cette même énumération.

Pierre semble devoir y décéder le 10/01/1774 (…jusqu’en celle où décéda le jour d’hier Noble homme Pierre Salmon en son vivant négociant sise près le faux bourg de la Magdelaine paroisse de Lanvalay où étant j’y ay trouvé Dlle Hélène Lemée veuve dudit…).
Décédé à la Madelaine en sa maison en 1774, inhumé en le cimetière de la Madelaine, lors de l’énumération de ses biens seront trouvées ici mêmes, autres que meubles et ustensiles usuels, 96 douzaines de peaux de veaux laminées et corroyées, 59 paires de peaux de vaches et de génisses corroyées ; dans la tannerie seront aussi retrouvés dans neuf cuves la composant plus de cent cuirs de vaches et de génisses…et dans les fonds de tiroirs 19.000, 50 livres en or et argent.
Cet acte établira le fait que Monsieur Pierre Salmon possédait aussi plusieurs petits appartement tous assis sur le quai du pont à Dinan (parmi ce bien il y aura très probablement l’actuelle maison sise au 1 rue du Quai, maison réalisée dès l’année 1736, puisque Jacques-Philippe Salmon son fils en sera le propriétaire en 1786. Jacques en la dite année 1786 sera également propriétaire de l’actuel restaurant « le Zac » en lequel il y aura alors « magasin et auberge »; il sera aussi propriétaire juste en face, de l’autre côté de la rue, juste derrière l’actuelle pâtisserie de la rue du Petit-Fort, du grand immeuble sis au n°4 y possédant alors sa propre maison et une écurie accolée à celui-ci. Jacques Salmon sera aussi en la possession de la grande tannerie sise rue de la Magdeleine et aussi du grand hôtel particulier y attenant. Cette même tannerie et cet hostel particulier, biens en 1811 des héritiers de Jacques-Philippe, seront par ces derniers vendus à monsieur Paul Larère de Dinan celui-ci en étant le seul propriétaire en 1844. Jacques Philippe naît le premier may 1754 jour de son baptême ; il prendra pour épouse à Pleudihen, le 4 frimaire an 9, soit le 19 novembre 1800, Julie Henriette Raoul de Champmanoir fille de Jean Baptiste Raoul de Champmanoir, médecin de son état à Dinan et y demeurant, et de Marguerite Richard. Jacques-Philippe sera dit être « cultivateur » sur son acte de mariage son épouse signant « Julie Raoul de la Roche au Lion ». En 1791 Jacques-Philippe, dit alors « le sieur Salmon des Clos » est scrutateur lors de l’élection du maire puis, quelques jours plus tard, il est élu au premier tour officier municipal avec 74 suffrages à la mairie de Pleudihen. Père de plusieurs enfants Jacques-Philippe de son père entrera par droit d’hérédité en la possession de la terre, maison et métairie du Clos-Oliviers que Pierre l’Aisné son père avait acheté à Pleudihen en 1756 au titre des biens nationaux. Au lendemain de cette succession Jacques-Philippe prendra le nom de Jacques Salmon des Clos. Lire ci-dessous la liste énumérant quant à elle l’ensemble des ses enfants).

A titre de comparaison en 1720 la Manufacture des Glaces vendit à l’ambassade du Siam 3500 glaces pour un montant de 65.000,00 livres, soit l’équivalent aujourd’hui de presque 585.000,00 euros… Pour environ 9 euros la « livre d’argent » à la veille de la Révolution, cela en dehors de toutes ses peaux retrouvées chez lui pour une montant 19.000,50 livres, il fut retrouvé chez Pierre Salmon en or et en argent l’équivalent de presque 180.000,00 de nos actuels euros.
Tout de même !
Le revenu de sa ferme temporel relevant du prieuré annuellement représentait quant à elle la somme de 3540 livres, soit environ 31.860,00 de nos euros, pour une redevance dû de 2000 livres soit un bénéfice sur la dite « ferme » de 1540 livres net, bénéfice net pour le seul dit sieur Pierre Salmon.
NB. La facture des messes en l’église du prieuré, revenu ou bénéfice net pour le prieur, pour une année entière se montait quant à elle à 180 livres soit environ 1620 euros par an ; chacune de nos messes en effet était célébrée pour un cout d’environ 34 de nos euros. .. Et ouiii.

Cette maison sise au 21 de la rue de la Madeleine sera, cela après la division des biens du feu Pierre Salmon, héréditairement reçue par Hélène Salmon sa fille ; celle-ci, unie à Lanvallay le 12/02/1760 avec le sieur Christophe Leroux des Aulnay, régisseur du marquisat de Coëtquen, apportera ainsi sa propre dote. Transmise héréditairement jusqu’à sa petite-fille, Yvonne Turpin, celle-ci, demeurant alors à Saint-Jouan des Guerets avec son époux « chirurgien » de son état, vendra cette même maison en 1832 ; cette vente sera faite en faveur de madame Marie-Yvonne Angot alors veuve du sieur Guillaume-Julien Této (Guillaume-Jaulien était le fils de Jan Teto et de Janne Arot le fameux « fabricant de tuiles » au port de Dinan. Lire ou reprendre le chapitre consacré à cette fabrique de tuiles).
Noble homme de son état, « marchand » mais aussi régisseur général des terres et seigneuries de Foulquest relevant du marquisat de Coëtquen, Christophe Le Roux sieur des Aulnays résidait alors au château du dit lieu, c’est à dire au château de Coëtquen lui même puisque régisseur de celui-ci aussi il était (Le 5 avril 1775 à Dinan Christophe Le Roux se portera aussi acquéreur de la terre et métairie de La Bourdonnais, biens assis en la paroisse de Taden à Trélat.
Celle-ci consistera en une maison de fermier composé de deux rez-de-chaussée, deux greniers au dessus, une écurie, deux étables aussi avec greniers au-dessus, une grange, un refuge à porcs, un puit et un four. Les logements ci-dessus en partie couverts d’ardoises et partie en paille, un jardin au derrière des logements, une petite pièce de terre au côté de la grange appelée La Jannais actuellement défrichée, le dépôt au devant de la maison et une petite plantation de châtaigniers, le tout contenant trois journaux vingt et une cordes (1 ha. 52 a.); Suivent tous énumérés huit clos plantés, une lande et deux prés).
Christophe Leroux sera à son tour l’un des plus riches marchands assis au pont à Dinan. A ce titre ici même de ce côté du port il fut multipropriétaire en entrepôts ; et en le bas de la rue de la Magdeleine, à l’actuel n°19, et cela dans le prolongement de la maison de son beau-père, le dit sieur Pierre Salmon, il fera faire construire la grande maison assise sur un embat totalement professionnel.

La mort du dit Christophe le Roux survenant ici même à Lanvallay, le 12/02/1789, cette grande maison est donc forcément antérieure à cette même date ; celle-ci lors de la demande d’autorisation de sa construction dans son projet sera imposée dans son propre alignement celui-ci devant être fait dans la continuité de la première maison déjà présente en le bas de cette rue, dans le prolongement de celle que son beau-père, le dit sieur Pierre Salmon, avait fait construite bien avant lui en 1756. Finalement tout déjà se tenait.

Sera héritier de cette maison le propre fils aisné de Christophe Leroux des Aulnais et d’Hélèné Salmon, à savoir Pierre Leroux dit « l’Aisné », sa mère gardant toutefois au nom de son douaire la maison de droite hier construite par son propre père.
Pierre Leroux l’Aisné sera l’un des tous premiers « maires » de Lanvallay, cela en l’an X de la République. En les BSM de Lanvallay il laisse sa place de Maire peu avant le 05/11/1802 jour en lequel signe pour la toute première fois le nouveau maire élu, le sieur Jacques-Joachim de Serville des Maretz alors propriétaire par sa femme du Pavillon de la Landeboulou.
Celui-ci demain deviendra le château de la Landeboulou.

Listes des enfants de Pierre Salmon et d’Hélène Lemée :

  • Pierre Salmon dit « Pierre Salmon fils » ; il se marie le 10 janvier 1763 à Dinan avec Perrine Janne Busson. Né le 12 septembre 1736 à Châteauneuf-d’Ille-et-Vilaine il sera de son état marchand-tanneur et aubergiste. Décédé le 24 fructidor an XI (11 septembre 1803) à Dinan.
  • Jan-Marie Salmon sieur de la Goupillière en Trélat, Taden. Né le 14 avril 1740 à Lanvallay celui-ci achète sa dite terre de la Goupillière lui aussi au titre des Biens nationaux.
  • Hélène Salmon qui prendra pour époux le 02/02/1760 à Lanvallay le dit Christophe Leroux sieur des Aulnays. Née le 20 avril 1743 à Lanvallay,
  • Jan Salmon sieur de la Touche Salmon ; ilsemble devoir acquérir du sieur Pierre Follen époux Choméné l’actuel petit immeuble sise au n°29 de la rue de la Magdelaine en Lanvallay qu’il semble devoir peu après revendre au dit Jan Teto et Jane Arot fabriquant de tuiles au port de Dinan.
  • Julien Salmon sieur du Margo; né le 06/02/1738 et décédé et inhumé à la Magdeleine âgé de 27 ans le 30/10/1765 . Témoin de baptême : Jacques Giffard.
  • Louise-Françoise Salmon née le 10/02/1739.
  • N.H. Guillaume-François Salmon né le 08/04/1741 et qui prendra pour épouse le 08/07/1775 Hélène-Thomasse Daniel fille de noble homme François-Louis Daniel et de Thomasse-Françoise Leroux.
  • François-Gilles né le 20/03/1742. Témoin Gilette Lesage « belle-soeur » de Pierre.
  • Joachim-François-Pascal Salmon né le 04/04/1744.Témoin Pierre Salmon.
  • Julien-Bernard Salmon né le 13/01/1745.
  • Jeanne Salmon née le 30 septembre 1747 à Lanvallay
  • Marie-Françoise-Toussainte Salmon née le 30 octobre 1748 à Lanvallay ; elle prendra pour époux N.H. maistre Sébastien-Augustin de la Mare de la Ville Allée de Hédé. Conseiller du roi et son procureur au Siège royal de Hédé. Leur fils tiendra en la rue du Four une tannerie bien au XIX siècle des sieurs Sabot.
  • Guillaume-François Salmon né le 1er décembre 1749 à Lanvallay et qui prendra pour épouse le 08/07/1775 Hélène-Thomasse Daniel fille de noble homme François-Louis Daniel et de Thomasse-Françoise Leroux. Il sera dit « sieur de la Ville Mainguy ». ; il Décède le 26 février 1815 à Saint-Pierre-de-Plesguen.
  • Dominique-Ange-Auguste Salmon né à Lanvallay le 22/02/1752 et décédé à le 7 décembre 1810 à Dol-de-Bretagne. Maitre de postes à Dol. Marié le 29 août 1775 à Dol-de-Bretagne avec Marie-Charlotte-Perrine Pernelle.
  • Jacques-Philippe Salmon né à Lanvallay le 21/04/1754. Marié à Pleudihen-sur-Rance avec Julie-Raoul de Champmanoir. Sieur des Clos. Décédé le 5 septembre 1808
  • Yves-Guillaume Salmon né le 29/04/1757 qui prendra pour épouse Anne Tardif. Tout comme son père l’avait fait Yves-Guillaume au titre des biens nationaux acheta sous le Directoire tout un ensemble de biens dont notamment les anciennes dépendances du prieuré du pont que son épouse plus tard, devenue veuve, revendra au sieur Rémond charron établit au 25 rue de la Madelaine à Lanvallay. Au titre des mêmes biens nationaux il achètera aussi la maison de maitre, ou petite malouinière, de Rigonan assise en Taden ; il signera sur les actes BMS …le Fresne Salmon ou le Salmon du Bas frêne… il décède le 15 novembre 1809 à Dinan.
L’Ancien hôtel du Lion d’Or.
Ci-dessus le nouvel hôtel du Lion d’Or bien en 1811 des héritiers de Jacques Salmon fils de Pierre Salmon et d’Hélène Lemée (ce bien sera accompagné de la grande tannerie) . En sa cour intérieure est toujours aujourd’hui l’ancienne auberge du Lion d’Or citée dès l’année 1693. A sa droite en contrebas s’aperçoit en un seul ensemble la maison du dit Pierre Salmon et celle de son gendre, Christophe le Roux des Aulnais bien en 1841 pour celle-ci du dit François Moncoq « marchand de grains ».

CI-DESSOUS SONT LES PREUVES
…ou actes écrits en annexes :

Le 24/02/1832.
Acte de vente de la maison que Pierre Salmon fit construire en 1756 :
24/02/1832. Par devant Ange Alberge et son collègue, notaires à Dinan département des Côtes du Nord, soussignés furent présents Dame Adélaïde Jeanne Turpin et François Bertin son mari, chirurgien, pour l’autoriser demeurant au bourg commune de Saint-Jouan des Gerets lesquels ont par ces présentes avec garantie de tous troubles évictions, hypothèques et autres empêchements, vendu et transporté en pleine propriété : A Dame Marie Angot, veuve du Sieur Guillaume Této vivant de ses revenus, demeurant en cette ville de Dinan, place des Cordeliers, à ce présente, acquéreur et acceptant : Une maison située sur le Chemin neuf à la Magdeleine, commune de Lanvallay, près de Dinan, ayant sa façade vers occident consistant en un embas avec caveau en dessous de l’escalier, ayant porte et ouverture de boutique sur la rue ou Grande-route un premier étage composé d’une chambre et cabinet, la chambre servie par une porte au derrière, à l’orient sur le jardin et par une autre porte avec escalier intérieur au nord avec une sortie sur l’allée couverte ci-devant mentionnée une chambre et un cabinet au second étage avec grenier au dessus. Un jardin au derrière et midi de cette maison ayant deux portes ouvrantes l’une au nord sur la cour de monsieur Pierre Leroux l’Aisné où est le puits commun, et l’autre au midi. Enfin une autre maison à orient du dit jardin, autrefois servant d’écurie, composé d’une embas, une petite chambre au dessus éclairée de deux fenestres, l’une à l’occident sur le jardin, l’autre à l’orient sur la propriété de monsieur Le Roux l’Aisné, la quelle fenestre ouvrante continuera de subsister, grenier au dessus avec droit à l’égout à l’orient sur le terrain de Le Roux l’Aisné, tout ce que dessus se tenant, joignant du nord, avec mitoyenneté de pignon à la maison de monsieur Le Roux l’Aisné, avec mur privatif depuis la maison de ce dernier jusque y compris la porte ouvrante près du puits; et ensuite mitoyen à cour et bâtiment du dit sieur Le Roux Aisné, avec droit de passage tant pour le service de la maison et du jardin et pour puiser de l’eau au puits par l’allée couverte de la maison du dit sieur le Roux et à laquelle est une porte fermante sur rue ou chemin droit au puits à charge d’entretenir par moitié. Au midi du dit jardin est une autre porte pour se rendre sur la voie publique par une ruelle de un mètre huit centimètre de large étant entre partie de ce jardin et celui du sieur Resmont, charron, communiquant à la cour de ce dernier et des enfants Merel, pour passer et repasser par la dite cour et portail de ceux-ci conformément au partage du dix huit octobre mil sept cent soixante quinze passé entre Pommeret et Lefranc alors notaires à Dinan, y controlé le même jour. Cette propriété joint encore d’orient la cour et bâtiment Le Roux, d’orient encore et partie midi, avec mur mitoyen à terre de madame Veuve Denoual Du Plessis (il s’agit ici de la grande vallée de Bretagne située au dessus de la rue de la Madeleine. En 1782 Monsieur Denouald du Plessix, avocat au Parlement, sera propriétaire de la terre et métairie des Clos à la Magdelaine aujourd’hui l’actuelle « maison de la Rance »; la matrice cadastrale de 1811 le cite ici même en ce lieu toujours « tenant ». Il transmettra celles-ci à son fils Monsieur Denouald de la Houssaye celui-ci les transmettant ensuite à sa propre fille. Celle-ci, femme du sieur François de la Bigne de Villeneuve sera propriétaire à son tour et de cette terre avec métairie MAIS aussi de la dite vallée de Bretagne bien hier des sieurs Asseline de la Marre possesseurs de l’ancienne auberge du Lion d’Or; En 1842 cette vallée nommée « de Bretagne » sera le bien Paul-Marie de la Bigne de Villeneuve héritier celui-ci comme ses pères ayant DROIT DE PASSAGE par la cour Salmon-Leroux avec l’accessibilité de cette même vallée) ensuite du midi à maison du dit sieur Resmont auquel sont les murs, vers occident à la petite ruelle séparée par un mur dépendant du jardin, de retour vers midi au bout de la dite ruelle le magasin et maison du dit sieur Resmont auquel le mur appartient, moins celui en face de la dite ruelle où se trouve la porte et jusqu’au mur et du surplus vers occident à la rue ou grande route. Et généralement les dits biens ainsi qu’ils se contiennent et comportant avec leurs circonstances, avec leurs égouts, mitoyennetés, objets privatifs, servitudes apparentes et non apparentes, droits actifs ou passifs, sans réserve de même enfin qu’ils appartiennent à la dite dame Adélaïde-Jeanne Turpin et qu’elle avait le droit d’en jouir comme lui convenant de la succession de feue dame Hélène Salmon veuve Christophe le Roux son aïeul maternelle, décédée à Lanvallay le quatre juin 1826. En vertu des partages testamentaires des 09/11/1821 et 16/11/1824 au rapport du dit Alberge, enregistré les 13 et 14 juin 1826 et suivant que les dits biens décrits à… du 20/10/1821, annexé au premier acte ci-dessus mentionné. Pour la dite dame acquéreur être en plein et entière propriété de ce jour des dits biens, les prenant dans l’état où ils se trouvent, comme à en jouir le jour de la St-jean Baptiste prochain, continuant le bail existant, sauf à prendre tel qu’elle verra bon être avec le locataire acquitter les contributions du premier janvier dernier et à l’avenir quitte du passé. Cette vente est faite pour la somme de quatre mille quatre cent francs en numéraire, que les sieur et dame vendeurs ont déclaré et reconnu avoir touché et reçu de la dite dame acquéreur, à la quelle ils consentent bonne et valable quittance. Dont acte: Fait et passé à Dinan, en l’étude du dit Alberge ce jour treize avril mil huit cent trente deux et après lecture faite, les parties ont signé avec nous dits notaires, signé sur la minute Marie Angot « veuve Této »; Bertin née Turpin; F.Larère et Alberge notaires. Enregistré à Dinan, le dix huit avril mil huit cent trente deux, follio 150, recto cases 6 etc. Reçu pour vente deux cent quarante deux francs pour cautionnement résultant du mari vendeur, vingt deux francs et pour décimes vingt six francs quarante centimes. Signé : Prigent. Mandons et ordonnons à tous huissiers, sur ce requis, de mettre ces présentes à exécution, à tous commandants et officiers de la force publique d’y prêter main forte lors qu’ils en seront légalement requis, à nos procureurs généraux et à nos procureurs près les tribunaux de première instance d’y tenir main, en foi de quoi nous avons fait sceller ces présentes, dont la minute est demeurée au dit Alberge, notaire soussigné. Transcrit littéralement sur l’expédition de l’acte par moi conservateur soussigné : Prigent. Arrêté les 24 et 25 avril 1832. 

Acte de baptême de Jan-Guillaume-Helen Le Roux citant Christophe Leroux sieur des Aulnais comme étant le « régisseur » du marquisat de Coëtquen ; cet acte précise aussi que le dit sieur Leroux résidait alors au château de Coëtquen.

En l’année 1827 le registre des Augmentations et des Diminutions donne comme étant propriétaire du dit numéro 19 de la rue de la Magdelaine Pierre Leroux fils aisné du feu sieur Christophe sieur des Aulnays. Madame Hélène Salmon sa veuve, mère du dit Pierre semble donc avant la dite année 1827 avoir déjà héréditairement transmis le dit n°19 à son fils aisné; elle dû toutefois au nom de son droit de douaire garder pour elle même le dit n°21 puisque personnellement elle vendra ce même bien en 1832 à madame Angot veuve Této. Le n° 19 quant à  lui, bien quelques années après du dit François Moncoq, en 1841 exactement, semble donc avoir été entre les dites dates de 1827 et 1841 l’objet d’une transaction de vente qui sera établie entre les dits Pierre Leroux et François Moncoq les « Listes nominatives » de 1836 assoyant toujours ici même le dit Pierre Leroux alors âgé de 66 ans.
Pour les « Listes nominatives » de 1841 celle-ci construite donc sur un total embat professionnel sera en effet le bien en 1841 de François Moncoq et de son épouse Yvonne née Lavergne. Tous les deux seront en cette grande maison « Marchand de Grains. A leurs côtés à tous deux ici même ils auront 3 enfants tous trois en activité professionnelle. Ainsi Français « fils » sera lui avec ses parents aussi « marchand de grains quand ses deux frères Joseph et Louis seront pour le premier « peintre » de métier et l’autre TANNEUR ; leur sœur Yvonne, elle ici aussi présente avec tous les siens, sera en ces mêmes listes « nominatives » dite « Marchande ».

 Correction : Paul Larere ici cité n’est pas avocat mais MEDECIN à Dinan. Registre de Augmentations et Diminutions de Lanvallay. D’après ce même registre il entre ici en possession de ce bien en l’année 1838 (né à Dinan le 21/09/1804 et décédé à Dinan le 07/12/1873 Paul-Anne-Joseph Larère eut pour père et mère Joseph-François-Marie Larère et Marie-Jacqueline Boullier ; son père se portera acquéreur de la terre et manoir de Boisfrouger ou Bois fougère en Lanvallay).
En 1844 la dite Vallée de Bretagne sera le bien du dit François Moncoq ci-dessus cité après avoir été en 1811 le bien du dit sieur Plessix Denouald ci-dessus aussi cité.
La grande maison sur embats professionnels du sieur Christophe le Roux des Aulnais bien en 1844 du couple « François Moncoq et yvonne Lavergne ».
Accolée à sa droite immédiate est la maison de Pierre Salmon bien en la dite année 1844 d’Yvonne Angot veuve Guillaume Teto.

1811.
Tannerie des héritiers de Jacques Salomon fils de Pierre Salmon.
Cette tannerie faisait alors partie intégrante de la nouvel hostellerie du Lion d’Or bien en 1844 de Paul Larère médecin à Dinan.

Plan de 1786 relatif aux différents alignements à suivre.
Ce plan assoit sur le Quai du port ainsi que sur le nouveau grand chemin reliant le port à la ville haute de Dinan les différents biens de Jacques Salmon.

En le bas de la Rue de la Madeleine.
Ci dessus à gauche, proche du puits de Tourandel, est l’ancien magasin à chaux du sieur Felix Baguelin lequel était situé juste au devant du « pressoir » de Tourandel. A droite se dressaient adossées les anciennes écuries et ruines de Christophe le Roux sieur des Aulnais et ceux de son épouse Hélène née Salmon.
Ces écuries et ruines furent donc toutes remplacées par cette actuelle « barre » laquelle fut assise sur de grands entrepôts, aussi écuries, du dit sieur Christophe Le Roux réemployées alors en sous-bassement de stockage. Ces derniers reçurent en leur niveau supérieur ces maisons respectives aujourd’hui toujours associées et assises en surélévation.
Les 3/4 de ces mêmes entrepôts toujours « décaissés » récemment ont été transformés en pièces de vie seule restant en « cave » la partie du soubassement supportant  le niveau d’habitation comprenant et la porte et la fenêtre toutes deux ici de couleur rouge. A gauche de cette photo, en premier plan, on aperçoit la fontaine de l’ancien puits Tourandel lequel est situé en contre-bas, au plus près de l’actuel trottoir. Avant l’apparition de ce second bâti, celui que nous pouvons voir aujourd’hui, le bâti originel  englobait en son sein depuis des temps séculaires le dit puits Tourandel
Positionnement en 1786 des écuries du sieur Le Roux.
Les écuries étaient alors côté rue assises en face du jardin du puits Tourandel, jardin déporté appartenant au sieur Pierre Baguelin propriétaire de la cour de Tourandel et de l’auberge nommée demain de l’Ecu. En leur derrière, face à la rivière, nulle construction alors; au regard de la présence du petit jardin les écuries étaient donc toutes desservies par leur derrière, face à la Rance et à son port. Lorsque sera construit les logements supérieurs par le dit sieur Bourguigon celui-ci gardera les anciens accès des vieilles écuries donnant sur le derrière de celles-ci puisque ses sorties étaient encore existantes en année 2000. Ces sorties donnaient en une venelle de servitude laquelle, hier encore, desservait aussi la cour du dit puits Tourandel; cette venelle de servitude prenait elle naissance en l’actuelle rue de Jean Perquis pour venir finir sa course en la dite cour de Tourandel.

Acte relatif à la première ferme de Pierre Salmon :
Le prieuré de la Magdeleine du pont à Dinan, dont est titulaire dom René Marie, dépendant de l’abbaye de Saint-Florent de Saumur, situé dans le diocèse de Dol, consiste en la chapelle, maison priorale et autres bâtiments, jardins, coulombier, four à baön, granges, écuries en dépendantes, un moulin à eau sur la rivière de Rance, proche et joignant le pont à Dinan, la grande préee du Prieuré située le long de la rivière de Rance, plusieurs droits de dixmes; seavoir en la paroisse de Pleudihen, le trait Morel; les dixmes de bled à prendre sur les dixmes des Quatre gentilhommes en la paroisse de Crehen seavoir moitié froment moitié métillon mesure de Plessis-Balisson au sortir du ventoir; celles de Minaic-Morvan et de Tautes; en rentes de revenus dépendants des fiefs et baillage du pont à Dinan; le fauxbourg de la Magdeleine;  et la Jossaye en la paroisse de Taden. Et autres rentes de quelque nature qu’elles soeint, lods et ventes et autres droits et devoirs seigneuriaux; la ferme du greffe de la justice dudit prieuré; autres circonstances et dépendances sans rien exepter ny réserver. Affermé au sieur Pierre Salmo, et demoiselle Helaine Lemée son épouse, à la charge d’en jouir en bons pères de famille; de charger le Greffier sortant de remettre ses registres et minutes au Greffier entrant; d’entretenir lesdits logements, four et moulin en général de grosses et menues réparations et les tournantset virants dudit moulin parce que le tout sera mis en bon état, sans cependant être tenus de celles ocasionnées par les ouragants, tonnerre, vétusté, caducité, inondations et autres cas fortuits; et outre payer en deux termes et payements égaux et chacun mille livres l’un du 15 janvier et l’autre au 15 juillet et chaque année, à l’exception cependant du dernier terme qui sera payé le vingt septième may avant leur sortie; d’acquitter en déduction les décimes et autres impositions du clergé; de même aussi de payer en déduction la somme de cent cinquante  libvres au chapelain pour rétribution du service divin de la chapelle dudit prieuré; en considération de quoy le sieur Prieur accorde audit sieur Salmon le pouvoir de retirerpar puissancede fief. Le bail reçu devant Egault et le Maistre, nottaires de Dinan, le 23 octobre 1744. pourf 9 années commencées au 28 may 1745 et finissant à pareil jour 1754. Premier terme 15 janvier 1746 pour 1000 livres; deuxième terme 15 juillet 1746 pour 1000 livres; dernier terme le 27 may 1754. Archives d’Indre et Loire. H.369 page 112.  Pièce confiée par monsieur Claude Bonnier, Lanvallay.

Régie » qui sera rendue le 1 juillet 1762 lors de la fin du deuxième bail de Pierre Salmon lorsque celui-ci OSERA demander une diminution sur ses rentes annuelles à devoir :  
Premier juillet mil sept cent soixante deux le révérend père Dom René Roüaud, prieur du monastère, ayant fait assembler ses senieurs dans sa chambre, leur a dit que le sieur Salmon, fermier du prieuré de la Magdeleine du pont à Dinan, diocèse de Dol en Bretagne, dépendant de l’abbaye de Saint-Florent de Saumur et dont nous jouissons par abandon confirmé au chapitre général de l’année 1751, ayant demandé deux cent livres de diminution sur le prix de son bail prêt à expirer et qui est de deux milles livres par an, cette demande avoit engagé le père cellerier à faire des recherches les plus exactes de la véritable valeur des biens et dépendances dudit prieuré; que selon le résultat des découvertes qu’il a faites ce bénéfice consiste en deux parties: l’une aux environ de la maison prioralle, dont le détail de recette monte à la somme de dix neuf cent soixante quatre livres suivant les instructuions du sieur Lohier, procureur fiscal dudit prieuré, et l’autre partie dans dix huit traits de dixmes sittués dans la paroisse de Miniac-Morvan affermés par ledit sieur Salmon; douze cent livres et montant par le détail à une recette de quatorze cent vingt six livres qu’ainsi pouvant tourner à notre profit, l’exédent d’une pareille recette sur le prix courant du bail actuel, il conviendroit de mettre ledit prieuré en régie: scavoir les dixmes de Miniac entre les mains du sieur Delatouchelau , notre receveur de la manse prioralle de Lehon voisin des dittes dixmes, et de l’autre partie en celles dudit sieur Lohier ou autres personnes capables du canton à qui on donneroit le sol pour livre net de la recette effective qu’ils feroient. Sur ce délibéré, vu le profit considérable qui résultera de la ditte régie, nous avons unanimement arrêté et conclu qu’on fera la régie dudit prieuré de la Magdeleine à la fin du bail courant, et qu’à cet effet le père cellerier qui est fondé de la procuration généralle et spécialle de Dom Dehen, prieur titulaire, subxtituera en son lieu et place lesdits sieurs Delatouchelau et Lohier ou autres personnes intelligentes sur les lieux qu’il avisera bon être, à qui il donnera tous les pouvoirs à ce nécessaires. La présente délibération arrêtée sous les seings dudit Révérend père prieur et de ses seniers soussignés le jour et an que dessus et plusieurs autres. R.Rouaud prieur; frère François Laisnier, sous-prieur; François de Sageon senieur. A.D d’Indre et Loire. H 386 page 73 V° à 74 V° . Pièce confiée par monsieur Claude Bonnier, Lanvallay.

Acte de Décès de Pierre Salmon inhumé dans l’église de la Magdelaine.

Acte de décès d’Hélène Salmon.
Elle ne sera pas inhumée au côté de son époux en l’église mais dans son cimetière, à l’extérieur.

La maison de maître avec métairie de Rigouman bien de Yves-Guillaume Salmon sieur de Bas frêne fils de Pierre.
Yves-Guillaume époux d’Anne Tardif sera aussi propriétaire au port de Dinan de l’ensemble des anciens bâtiments conventuels relevant du prieuré, bâtis qu’il acquerra des Biens nationaux.

Les différentes correspondances et attestations que Pierre Salmon Lainé a échangé avec le cellérier de l’Abbaye de Marmoutier:  

Jay receu de Pierre Salmon fermier de la Magdelaine trante livres pour bois tourné et facon de la porte et de la bonde du moulin et pour curer le chienal pour coucher la porte et la bonde au dessus; a Dinan le trois septembre 1758. Germot.

Faisant la recette du Bailliage de la Grand Ville depandant de la Garaye -Beaufort en Dinan pour lan mil sept cent cinquante cinq et pour lan mil sept cent cinquante neuf  jé ce jour reçu davec monsieur Salmon la somme de dix neuf sols quatre deniers qu’il a payé pour le moulin de la Magdelaine situé sur la quay du pont à Dinan dont quitance pour les deux ditte années, .à  Dinan ce jour II février 1761. M.Riou.

Je reconnois avoit reçu de monsieur salemon fermier du prieuré de la Magdelaine de Dinan la somme de huit cent livres à valoir de laquelle somme je le quitte et promets faire quitte. A Rennes le vingtiesme juin mil sept cent soixante

Jay receu de maistre Salmon la somme de trante sols vente et la raison de chaux que jay fourny pour reparation fait au Coeur de l’eglise de la Magdelaine le mois juillet dernier 1761 je quitte le dit sieur Salmon sauf son recours, au pont à Dinan le 22 juillet 1761. Lohier.

Je reconnois avoir recu de monsieur Salmon Lainée la somme de huit sols pour un crochet de fer et piton que jay mis a la grande porte de la grange servant de magasin pour le roy  et dont quitance a Dinan le 31 octobre 1761. François Perin.

J’ay recu pour la pension de… …curés pour mil sept cent soixante et mil sept cent soixante et un trente deux sous a raison de seize sous par an de maistre Salmon fermier du prieuré de la Magdelaine à quoy le dit prieuré est imposé ce 19 octobre 1761.

A Dinan le 11 décembre 1761.
Monsieur, et Reverens Paire jé resus loneur des deux vautres  dans la quel vous me marques de laicer quatres cent livres entre les mains du fermier des dixmes de Miniac, jé toujours atendus comme les demandes a cette fin de les donner mes  presantemant je  vais recrire au fermier qui tien la dixme de Miniac, au sieur paire Bigot proceureur de la Beis du Tronchet, luy a trois annee qui ne nous pas payes ces pour quoy il se forons bien en estas de payer cest somme dans le reverans paire. Donneras un quitanse au fermier comme vous me le marquer et qui me paseras pour allois  ne cest pas ma faute mais je panse qui me loreus demandes quar jé demandes a plusieur de la paroise de Miniac [car j’ai demandé à plusieurs de la paroisse de Miniac] siy lon travallet a pres le Coeur il mons repondus qui ne le pancent pas, je ne pas peus me trans portes sur les lieux rapor que je me trouve pas commode et que les chemis sont mauvais, je suis mortifies mr de vautre painee [je suis désolé monsieur de votre peine] et je suis chermes  de pouvoir vous randre quelque pestis services jé loneur destre Monsieur, vostre tres afesione serviteur Salmon Lainé.                                                             

Au reverans paire Sageon cellerie de la bei de Marmoutie. Monsieur.  Je vous prie de compter de l’année de votre ferme dont le deuxième terme echoit au 15 au courant au sieur pere Dom Giron prieur du prieuré les rentes qui est actuellement a dinan et qui vous remettra la presente. Il vous donne bonne et valable quittance de la somme que vous lui compterez et vous l’allourai.              
J’ay lhonneur detre avec toute la consideration. Monsieur. Votre tres humble et absent serviteur. frere dom Sageon cellerier . Marmoutier le 3 juillet1762.                                                            Monsieur Salmon Lainé, marchand, Receveur du prieuré de la Magdelaine au Pont à Dinan à Dinan. Bretagne. Faisant la cueillette du bailliage de la Grande Ville pour 1762 avec quittance d’Allain Grignard et consorts je reconois avoir receu de maistre Salmon dix sols tournois pour le petit moulin du pont dont quittance sauf une plus grande rente en cas de deu. Le 9 aoust 1763. Jacques Corseul

Faisant la cuillette du bailliage de la Grande Ville pour mille sept cent soixante un avec quittance de Jullien Corseul et consort institué et en faire la cuillette jay ce jour reçu de mademoiselle Salmon la somme de huit sols monois  qui est celle de dix sols que jay recu pour l’article de monsieur le prieur de la Magdelaine pour le petit moulin qui est impayé [qui était à ce jour impayé] au dit rolle dont quittance , à Dinan le 3eme mars 1762. Jacques Corseul.

Je receu du sieur Pierre Salmon fermier du prieuré de la Magdelaine douze livres pour avoir currer creu et fossé de la prée du prieur à Dinan 1759. Rouxel.

Je soussigné reconnois avoir reçu de monsieur Salmon Lainé fermier du prieuré de la Magdelaine du pont à Dinan la somme de mille livres à compte [en acompte] sur ce qu’il peut devoir à la communeauté Marmoutier à raison de la ditte ferme. a Lehon ce premier aoust mil sept cent soixante deux. Frère Jean-Baptiste Giron. Benedictin prieur de Pirmil.

Faisant la recepte de la cotisation pour les reparations du presbitere de Crehen jay recû de monsieur Salmon et en acquit du prieur de Magdelainne et ont quittance sauf la reprise. Le 30 octobre 1762. Ruellan. Interligne : quatre livres approuvé Ruellan.

Faisant loffice du grand bailliage de Lanvallay dependant de la seigneurie de la Garais pour lannée 1761 jai recu de monsieur Salmon en acquit du sieur prieur de la Magdelainne pour son moulin du pont a Dinan la somme de neuf sols dont quittance sauf au sieur Salmon de se faire rembourser comme il voira. Le 23 juillet 1762. Beaupied.  

Faissant la ceuilliette du grand bailliage de Lenvallay dependant de la seigneurie de la vicomté de la Garaye pour le sieur Dutertre Macé et consort institué sergent du bailliage pour lannée mil sept cent soixante deux, reconnois avoir ce jour recu du sieur Pierre Salmon en aquit du sieur Prieur de la Magdelaine la somme de neuf sols sept deniers pour son imposition au rolle du Grand bailliage dont quittance à Dinan  ce 7 février 1763. Lebourguignon.

Comme chaplain de la Magdelene du pont à Dinan jay receu du sieur du sieur Pierre Salmon, fermier du prieuré, la somme de quatre vingt dix livres, pour six mois echus le vingt huit may dernier des honnoraires de messes dittes à la décharge du prieur. Dont quitance à Dinan le cinq juin mil sept cent soixante trois. Berthelot.

Jay receu du sieur Pierre Salmon fermier du prieuré de la Magdelene pont à Dinan la somme de quatre vingt dix livres pour six mois, echus du 28 may dernier, des honoraires de messes du dit prieuré dont quitance à Dinan le treize juin mil sept cent soixante deux. Berthelot prestre.

Jay receu du sieur Pierre Salmon fermier du prieuré de la Magdelene pont à Dinan la somme de quatre vingt dix livres pour six mois dhonoraire echeu le 28 octobre dernier pour les messes que jay desservies au dit prieuré pour et en lacquit du sieur prieur dont quitance a Dinan le premier octobre mil sept cent soixante un . Berthelot prestre.

Je reconnois avoir receu du sieur Pierre Salmon fermier du prieuré de la Magdelene pont à Dinan la somme de quatre vingt dix livres pour six mois d’honoraires des messes que jay desservies au dit prieuré terme echu du 28 novembre dernier et aussy pour lentretien de la lampe. Dont quitance a Dinan le 5 octobre mil sept cent soixante deux. Berthelot prestre.

Comme couvrer de la ville de Dinan jé resust de salmon Lainée fermier de la prieuré la somme de vingt quatre livres pour pour relever les … et lates pouris par vellese et quadusité et en maitre dautre dans la plase et cloust et ardoise pour les maisont de la prieuré, à Dinan le 22 may mil sept cent soix cente  trois. Charle Flaut.

Dinan le 31 décembre 1762 Monsieur et Reverend pere
au renouvellement de cette année permettez moi de vous la souhaitter toutes des plus heureuses, une santé parfaitte ma femme prend la liberté de vous faire les mesmes souhaits; a l’égard de vôtre ferme vous aviez donné ordre au pere procureur de Lehon de l’affermé ce qu’il n’a point fait mais il a donné ordre a votre procureur fiscal d’affermer. Ce qu’il n’a point fait ainsy qu’il a dit a ma femme depuis huit jours ainsy. Si vous voulés me faire l’honneur de me marquer de votre sentiment a ce sujet nous pourrons encore faire ferme ensemble. J’attend votre reponse et suis d’un profond respect.                                                                                                
Monsieur et reverend Pere. Votre très humble et tres obeisanst serviteur. Salmon  Lainé. Tres reverend Pere Dom Sageon procureur cellerier de l’abbaye royale de Marmoutier prez de Tours a Marmoutier.

Dinan le 21 janvier 1763. Monsieur et Reverend Pere.
J’ay receû l’honneur de la vostre en datte du 10 du courant par laquelle vous me marqués que la recette du prieuré se monte a la somme de trois mil cinq cents quarante livres neuf deniers et que vous le seavez par des gens de probité. Ceux qui vous l’ont dit ce sont trompés j’en suis plus instruit que personne puisque j’en ay joui deux fermes et pour preuves je ne vous demande que cent francs par chaque année pour vous faire tous les mauvais deniers …et vous remettres toutes les fermes que le seray en main ainsy vous verrez clair a combien sera votre prieuré, et vous me donnerez en oustre les lods et rentes au cas qu’il y en ait comme dans ma ferme avec droit de retirer, tous les ans je vous envoyerez votre argent et les quittances de decimes et autres choses et pour les reparations ainsy vous verrez votre argent net, si je ne recoit point d’avec vos fermiers cela ne vous regardera point javancerez pour eux ; jay bien des ennuis on ma fait jeter ma maison ou je demeurais a bas mais jen ay fait bastir une autre sous votre fief qui me coutera plus de vingt mille livres, a l’egard de votre bien vous pouvez compter que je prandray vos interets comme les miens propres car le suis sur les lieux mais pour de prandre la ferme tel que vous le dittes, a payer tout et faire grosse et menüe reparation, c’est une chose que je ne feray jamais, lisez la ferme des Haÿes qui estoit avant moy , il n’en avoit que quatorze cents livres qui etoit votre fermier, ou de moins il tenoit davec maitre le Maistre [alors le procureur fiscal du prieuré] et d’ailleurs vous etes toujours en sureté avec moy n’y ayant rien a perdre, vous aurez la bonté de me faire  reponce et de me marquer si monsieur de la Touche Leau et monsieur Lohier ont affermez. J’ay l’honneur d’estre avec respect.  Monsieur et Reverend Pere. Votre tres humble et tres obeissant serviteur Salmon Lainé. 

Monsieur. Malgré le malheur déplorable arrivé à M.Lohier que je viens d’apprendre avec le plus grand chagrin; les affaires convenües entre vous et lui n’en iront pas moins leur train. J’envoye procuration au jeune Lohier son fils avec un mandement de procureur fiscal. Si cela ne vous gene point d’avancer de quelque temps le payement de vos termes qui pour la dernière année echoient je crois au mois de mai. Vous me ferez plaisir de profiter de l’occasion du venerable pere prieur de Lehon qui doit partir après Pasques pour venir au Mans à notre assemblée. Quand on a son argent on profite volontiers de ces sortes doccasions  qui evitent l’embarras des lettres de changes et le cout du transport dargent. Je salue mademoiselle Salmon.                       J’ay l’honneur d’etre parfaitement.                  
Marm… le 21 mars 1763. Votre tres humble et absent serviteur.. Pere Sageon Cellerier. Monsieur Salmon Lainé, marchand, Receveur du prieuré de la Magdelaine au Pont à Dinan à Dinan. Bretagne.

1774.
Inventaire des Biens de feu Pierre Salmon, ancien fermier général du prieuré De la Magdelaine du Pont à Dinan.

L’an mil sept cent soixante quatorze le dix janvier aux cinq heures
Du soir, nous Louis Joseph Lefranc procureur du siège royal de
Dinan greffier de la juridiction du prieuré de la Magdelaine
Du Pont à Dinan, certifions en justice à qui appartiendra qu’à
La requête et sur le réquisitoire de Mr François Marie  Lohier
Procureur fiscal de cette juridiction, nous nous sommes ce
Jour transporté de notre demeure que nous faisons centre
Ville de Dinan près la rue du Grand Marchix paroisse de
St-Sauveur, jusqu’en celle où décéda le jour d’hier
Noble homme Pierre Salmon en son vivant négociant sise
Près le faux bourg de la Magdelaine paroisse de Lanvalay
Où étant j’y ay trouvé Dlle Hélène Lemée veuve dudit
Sieur Pierre Salmon, et les sieurs Pierre et Jan Salmon,
Noble homme Christophe Leroux mary de Dame Hélène Salmon
Et maître Sébastien Delamarre adt mary de Dame Marie Salmon
Aux quels proches nous avons délivré le sujet de notre
Commission, qui est que nous entendons faire bref
Inventaire des meubles, effets et marchandises
Dépendant de la ditte succesion, et communauté
D’entre elle et le dit feu sieur Salmon, même apposer
Les feuillets sur les ………………………….et pour la
Conservation des droits des mineurs qui se trouvant absents
Des droits de cette seigneurie et de tout autre qu’il appartiendra
A quoy ils m’ont répondus n’avoir aucun moyens si
Opposants, en conséquence avons procédé à notre
Présente commission  comme faict.
Et premier dans la cuisine.
Une crémaillère, deux grilles, trois réchaux, trois trois
Pieds, un tournebroche avec sa broche et ses pieds, une
Poile grasse, deux landiers, une pince à feu et une
Tourmotte, deux grilles, deux souflets, une table longue,
Quatre bassins, cinq pouelles de différentes grandeurs,
rois chaudrons, une petite table de cuisine avec
Son buffet ouvert dans lequel sest trouvé  dix
Neuf plats, trente quatre assiettes d’étain et deux autres
Assiettes percées, vingt trois assiettes et saladière de
Fayance, une pendulle et une horloge, deux cofres
De cuivre, une bassinoire, un vase privé
Un lit clos à deux étages, une petite tablette ronde,
une couverture, Un bore à vesselle, deux marmmittes de fert, quatre
Casserolles. Dans la boulangerie
Deux ….., une usé à boulanger, huits clercs
Jouchées, deux marches pieds , deux grands trois pieds.
Dans l’appartement à coté de la
Cuisine sest  trouvé un lit à guenouille garny
De ridaux verts, couette, deux oreillers, deux
Couvertures, un brouet, un traversier, un
Lit à tombeau ou il y a seulement une paillasse,
Un lit clos garny d’une couette paillasse et …..
Et deux couvertures et deux…
deux coffres et un banc, un meuble
A eguiser.
Dans la cha……
Il y a été renfermé cenct cinq draps de lits tant
My usés que neuf, une tapisserie
Dans un cabinet pratiqué dans la ditte chambre
Deux coffres dans le plus grand duquel il
A été renfermé les habits et hardes à l’usage
Du dit sieur Salmon sur lequel jay apposé
Le sceau……………………de moy chiffré
Sous scellé  d’un cachet en cire rouge gravé
Des armes de l’abbaye de notre Dame du
Tronchet au deffaut des armes de la seigneurie
Et dans l’autre les coueffes salles de la dite  Dlle veuve
Salmon, un petit lit à tombeau garny de ses
Rideaux, deux couettes, paillasses, deux petits
Oreillers et un grand, un mattellat  et deux
Couvertures, un prie Dieu à deux battant
Et un caisson dans lequel il ne seit rien trouvé.
Dans un cabinet pratiqué au côté vers
Occident de la maison seit trouvé une armoire dans
Laquelle sont tous et chacuns les actes titres, papiers
Et enseignements dépendant de la communauté des dits
Sieur et Dlle Salmon et sur laquelle jay apposé le sceau
En la forme précédente et me suis saisy saisy de la
Clé, de plus dans le dit appartement un bol pour mettre
Des papiers dont il se nest trouvé quelques rolles
Qui sont inutiles n’ayant eu pour objet que
Les négossations passées du dit feu sieur Salmon, une
Petite brouëtte fermant à clef ou il ne seit rien
Trouvé, cinq pistolets dont trois de poches et
Deux de selles, un fusil et plusieurs volumes de différents livres,
Quinze cueillères et quinze fourchettes
D’une part,  une cuillère à potage, sept cueillères
A caffés, six goblets, trois pers de bouttons
De manche d’argent, une boucle d’argent, et la
Somme de dix neuf mille cinq cent soixante neuf  livres
D’argent monnayé tout en Or, argent blanc que billets
Que j’ai laissé en la libre disposition de la dicte demoiselle
Veuve Salmon pour faire la présentation du tout
Fait en argent ou quittances.
Dans la chambre du milieu
Sait trouvé quatre vingt seice douzaines et cinq
Paux de veau, laminées et corroyées, cinquante neuf
Pairs corroyés de vaches et genisses corroyées.
30 cotés de cuirs de femelles, trente livres
De lainne de mouttons, un crochet à viande ;
Dans la chambre au bout vers midy de la
Precedente, j’ai trouve un lit à lange, garny de
Rideaux rouge de sarge, une paillasse, une couette,
Un matellat, deux grands oreillers, trois couvertures
De lainne, une table a caissons dans laquel il n’y a
Rien, une glace a carré de bois dorée, une armoire
A deux battants dans laquelle il y a deux tiroirs,
Dans laquelle armoires est trouvé cent
Soixante dix draps de lit neufs et my usés,
Une autre armoire a deux battants dans la quelle
Il y a deux caissons où il sest trouvé deux couvertures
De verre et une piquée, deux couvertures de lainne
Blanche, trois douzaine de draps a faire des
Torchons, quatre petits ridaux aux fenestres,
Une tapisserie soupeint de bougie
Dans le grenier il ne s’y est rien trouvé.
Dans la cave il sest trouvé deux tonnaux
Rempli de cidre de l’avant derniere année, trois
Tonnaux vides de differentes grandeure et plusieurs
Barriques, dans une cave sous lescalier sest trouvé
Un bary empli de lar et frais sel, un autre
Barry a moitie remply de beure et cinq houllée de
Dans la boutique sest trouvé deux tables
Plusieurs coutaux à fil vert, canettes et paumelles.
Dans le pressoir s’est trouvé un pressoir à vis
Avec un couteau à mar, une auge de pierre.
Dans la tannerie s’est trouvé environ cent
Cuirs de vache de genisses tant dans les cuves quedans
Les fosses et neuf cuves tant bonnes que mauvaises
Servant à la tannerie.
Dans au pressoir cy devant s’est trouvé un peu
De gros bois et un peu de fagot, grenier au dessus ou il
Y a quelques cuirs en pail, employés dans le nombre
Cy devant specifié.
Dans un petit appartement au joignant le
Precedent servant d’ecurie s’est trouvé une cruche,
Un rateau, dans le grenier au dessus, s’est trouvé
Quelques vieux bois de lit de nulle valeur.
Dans un autre appartement au bout vers
Occident de celuy ou est le pressoir, dont la colombage
Devanture est en bois, il n’y  a rien.
Dans la cour il s’est trouvé plusieurs pilles de
Planches que la dtte Salmon nous a declaré
Vendu a monsieur desaulnais.
Leroux et qu’au surplus il y a quelques morceaux
de bois  depandant de sa communauté avec le dit sieur
En cet endroit j’ai interpellé la dite dlle Salmon de nous
Déclaré si elle ne connoit autres meubles et effets
Et marchandises dependants de leur communauté que lune
Cy devant employés, elle nous a déclaré qu’elle jouit
De quelques appartements de la maison située sur le quay
Du pont à dinan dont le surplus est occupé par François
Dupuy, auquel lieu nous etant transporté en
Compagnie des sieurs Salmon l’Aisné et Destouche
Nous avons trouvé premierement dans la cour
D’entre le devant et le derriere de la maison,
Quatre vingt pierre de moulage que le dit Dupuy a
Dit avoir connaissance que le dit sieur Salmon, avoit
Vendu a un particullier du côté de Lamballe
Qui avoit payé trante six livres à valoir.
Dans le cellier au côté vers nord  de la ditte
Cour  s’est trouvé plusieurs pierres de moulage  sans en
Seavoir le nombre etant en morceau.
Dans l’appartement ou magasin de derriere
Servant de cave au dit Dupuy s’est trouvé plusieurs
Morceaux de pierres de moulage et de platre
Sans en seavoir le nombre.
Dans le premier grenier au dessus du dit magasin
S’est trouvé cinquante boucheaux d’avoinne grasse,
Vingt boucheaux de seigle, quinze boucheaux
De blé noir, un quart, une pelle et deux
Cribles et environ un boucheau de…………..
……………………………………………..
Dans le second grenier au dessus du premier
S’est trouvé ving cinq boucheaux de paummelle,
Vingt quatre boucheaux de froment et tout
Ce qui s’est trouvé dans la ditte maison depeand de la ditte
Communauté.
L’interpellée de voix declare si elle n’a point encore
D’autres effets mobilliers que ceux cy devant employés,
Elle nous a declaré qu’il y avoit à la métairie des Vaux
Des bestiaux, nous y etant transporté  avec les dits
Sieurs Salmon et des Touches ou il s’est trouvé dans l’embas
Du dit appartement une fille servant au
Cheval  du paumeau. Dans l’ecurie un cheval au poil
Brun, dans l’étable aux vaches six menues vaches,
Trois genisses de differents ages et un torreau. Dans
Le grenier dessus lembas, un morceau de paille et
Dans le grenier sur l’étable il y à environ deux
Chartées  de foin.
De plus, la ditte dlle Salmon nous a déclaréqu’elle
A donné trente quatre livres de fil de brin de lin
Pour faire……….chez le nommé Percevault
A la lande boulou en cette paroisse de Lanvalay.
Et enfin qu’il y a ………….au sieur des Aulnais
Au château de Coëtquen  deux couëttes  et deux oreillers
Et qu’il y a en la paroisse de Pleudihen, une métairie
Nommée les Clos Olliviers qui est a…………….
……..avec Macé Rouillé où il y a peu de meubles
De bois dans une chambre et les vaches et genisses
Et un cochon, où nous réservons de nous
Transportés sur les lieux par faitte
De sa connaissance aussitôt la cloture du présent
Pour en faire le détail.
L’interpellé pareillement de voix declare ce qui
Peut être dû à la ditte communauté à répondu ne
Pouvoir en faire l’inventairement, attendu que les
Credits sont partie portés sur des livres de marque,
Actes et rolles renfermés avec les autres papiers, tel qu’il est
Cy dessus rapporté .
La ditte demoiselle Salmon nous a tout presentement déclaré
Que le nombre de quatre vingt seize douzainnes et cinq
De peaux de vau portés au present  sont vendus par le dit
Sieur Salmon le quatre février présent mois au sieur Julien
Durant et que les trois cent cuir au prix cy devant
Marquer son vendu par les dits freres Salmon  par
Etant tant les meubles, effets et marchandises
Que la ditte demoiselle veuve Salmon nous a déclaré
Dependre de sa communauté avec les dits frères sieurs
Salmon, de la garde et conservation de tout quoy
Nous l’avons chargée et luy avons laissée, la
Detention  des choses de chaque appartement et
Fermeture ( ?) a l’exeption de celles de l’armoire et
Du coffre cy devant mentionnés  ou nous avons
Apposé les sellés, de la garde et conservation
De tout ce qui est cy devant spécifié, la ditte demoiselle
Salmon s’est chargé pour les répresenter en
Pareil état lorsque requis sera.
De tout quoy, nous greffier soussigné
Avons fait et conclud le présent et donné lecture
De tout sous le seing de la ditte demoiselle
Veuve Salmon et le notre le dit jour.
L’an mil sept cent soixante quatorze le onziesme jour du mois
De janvier, nous Loüis Joseph Le Franc greffié de la ditte
Juridiction du prieuré de la magdelaine du pont a
Dinan, soussignés, sommes aux fins et en vertu du
Renvoy du jour d’hier transporté au lieu de la
Metairies des clos Olliviers ou étant arrivé environ
Les huit heures du matin, nous y avons trouvé Massé Rouillé
Fermier de la ditte métairie au quel parlant nous luy
Avons déclaré le sujet de notre commission qui est que
Nous entendions faire bref inventaire et apposition
Des meubles et effets dependants de la
Communauté qui fut entre le feu sieur Pierre
Salmon et demoiselle Helaine Lemée son épouse
A quoy le dit Rouillé nous a déclaré n’avoir aucuns
Moyens opposant, et nous a déclaré être saisy de la
Clef de la porte de la chambre de……..par les dits
Sieurs Salmon et demoiselle Salmon et nous y étant transporté
En la compagnie du dit Rouillé qui nous à ouvert
La porte, il s’y est trouvé un bois de lit à
Quenouille, un autre bois de lit à tombeau garny
De rideaux verts et d’une paillasse, une petite table ronde
Une barique et un tierson vide, une broueste,
Une bancelle, quatre chezes gauchées,  deux boites
De planches et est tout ce qui s’est trouvé dans la ditte
Chambre et avons apposé le seillé par une bande de
Papier sur le manteau de la cheminée de la ditte
Chambre sous le sceau des armes de l’Abbaye de
Notre Dame du Tronchet au defaut du cachet
De cette seigneurie et ensuit le dit Rouillé à fermé
La porte de la ditte chambre. De plus, le dit Rouillé
Nous a déclaré qu’il à à titre de moitié et my croit
Onze menues vaches, six genisses et un toreau, de différents
Poids et âges, de la garde et conservation
de tout quoy nous avons chargé de dit Rouillé
Pour les répresenter lorqu’il en sera requis.
Fait et rapporté sous le seing de Gilles Rouillé
Fils du dit Marc qui à déclaré ne seavoir signé
De ce interpellé suivant l’ordonnance et le notre
Le dit jour et an.
Signé : Le Franc greffier