1832-1843. L’écluse du Châtelier et son déversoir.

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Ci-dessus est l’écluse du Châtelier et son déversoir tous deux responsables de la disparition de l’argile marneuse en la plaine de Taden en la première moitié du XIX siècle (la deuxième partie sera consacré aux marnières de Chantoiseau).
Peut être une image de pont
La première passerelle au Livet . A gauche est son débouché en la Vicomté sur Rance le regard ici étant projeté vers Saint-Samson; le bâti en face est toujours présent aujourd’hui assis qu’il est au pied de l’écluse.

Première partie du XIX siècle.

L’écluse du Châtelier après sa réalisation reliera les communes de Saint-Samson et de Pleudihen, aujourd’hui Saint-Samson et la Vicomté sur Rance; cela se fera via un pont premier, plus « passerelle piétonne » que pont en vérité. Il reste aujourd’hui de cette dite passerelle « métallique » le très grand soubassement en béton en amont de l’actuel pont.

Cette écluse fut réalisée pour les besoins de la réalisation du canal d’Ille et Rance lequel, pour contrer le blocus anglais, fut commencé dès l’année 1804. Après moult péripéties, arrêts et reprises, ce canal sera terminé et inauguré en 1832; la passerelle métallique première, ici aussi représentée, est plus tardive, réalisée qu’elle sera vers 1894.

Dernière écluse sur 48 avant d’arriver à Saint-Malo l’écluse du Châtelier dès sa mise en service a commencé à modifier en amont tout le fond de l’estuaire en stabilisant une hauteur d’eau devenue alors permanente. L’exhaussement de son déversoir fut réalisé afin d’améliorer la navigation fluviale dangereuse en les très fortes marées d’équinoxes, notamment lorsque les bateaux naviguaient à vide ; il sera aussi réalisé afin de pouvoir approfondir la hauteur d’eau au port de Dinan. Cet exhaussement sera envisagé dès l’année 1837 l’écluse étant alors déjà entièrement terminée.

Entièrement terminé en 1836 lors de la mise en fonctionnement total du canal d’Ille et Rance le port de Dinan présentait le long de ses quais un étiage (la profondeur d’eau la plus basse) de 2.18m de profondeur seulement, et encore cela que pendant la moitié de l’année, alors que la mer en eaux vive était susceptible quant à elle d’apporter un niveau de flottaison bien supérieur; côté mer l’écluse du Châtelier outre ses portes possédait alors un déversoir de 69 mètres de long et un vannage de 8 m de haut. Devant la venue de la navigation à vapeur et désirant voir en son port des bateaux jaugeant les 200 tonneaux Dinan et son port voulurent tous deux aussi leur propre bassin d’eau, leur propre plaine d’eau digne de ce nom. Le 16 janvier 1843 fut définitivement déposé un projet devant augmenter au port de Dinan l’étiage existant portant ainsi le tirant d’eau normal de celui-ci à 3.94 mètres.

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1844. Seconde série des plans cadastraux.

Devant l’impossibilité financière de creuser en profondeur et à vif le roc de la Courbure il fut décidé de l’augmentation du niveau d’eau de la plaine de Taden, et donc du haussement du dit déversoir au Châtelier (voilà l’origine même du rehaussement du déversoir de l’écluse). Cette réalisation allait définitivement enlever à toute une agriculture toute la jouissance des bancs formés d’argile marneuse, ici présents, puisque celle-ci systématiquement allait surélever la hauteur de toute la plaine d’eau de Taden (cette argile marneuse était utilisée pour amender les sols trop acides inaptes à la cultures de céréales nobles notamment ; elle sera au lendemain de cette hauteur d’eau apportée en la plaine fluviale de Taden remplacée par la chaux calcique) . Dès le projet de la réalisation de l’exhaussement du déversoir les marais d’argile marneuse de la Pétrole étaient à très court terme définitivement condamnés ainsi que l’exploitation professionnelle du moulin à marée de la Falaise en Saint-Helen. Cela allait pleurer dans les chaumières …

Depuis la réalisation du barrage marémotrice, inauguré lui en 1966, la marée sur tout l’estuaire de la Rance est devenue entièrement artificielle puisque entièrement régulée. Alimentant en électrique une ville comme Rennes, environ 300.00 âmes, le barrage de Saint-Malo fut à l’origine d’un bouleversement biologique ici très important même si depuis est apparu en tout l’estuaire un tout nouveau biotope.
Depuis 1966 un écosystème originel premier, plus que millénaire, ici même en effet a pratiquement disparu par la seule absence de la force des marées naturelles; ainsi la plage de sable fin hier réputée à la Ville Ger a été entièrement avalée par les dépôts sédimentaires successifs plus évacués par la mer descendante désormais ici même trop régulée par le barrage de Saint-Malo.

L’envasement du lit naturel de la rivière en sa partie hier maritime amena la disparition des carrelets ici nombreux avant la dite année 1966 etc. Pour apaiser les conscience il sera dit du barrage que celui-ci amena un nouvel écosystème…un nouveau biotope.
Je veux bien…

Peut être une image de texte qui dit ’CSte d'Emeraude 3306. Environs de Dinan La Rance au Châtellier F. F.’
Ancienne métairie assise au port du Lyvet ; face à celle-ci est l’ancien petit village du Livet aujourd’hui aussi port fluvial.

Peut être une image en noir et blanc de pont et arbre
L’écluse du Châtelier vers 1960 et sa passerelle métallique. La mer est ici à gauche la remontée de l’estuaire étant elle à droite. S’aperçoit ici très bien la dite métairie.