Beauvais et son étude…
ou la maison noble de Beauvais entre 1478 et 2023.
Avant propos.
Au travers de ses seigneuries diverses nommées Beauvais, Sansonnais, Bois-Harouard ou Colombier la paroisse de lanvallay dès la toute première heure du XVI siècle sera intimement reliée à la Paroisse de Saint-Coulomb, proche de Saint-Malo de l’Isle, et cela au travers de la seigneurie de la Motte au Chauff assise en cette dernière.
Ainsi dès l’année 1513 les seigneurs « de Monterfil », « de Lescu ou Lesen », « de Taillefer » et « de Le Chauff » seront toutes possesseurs ET en la paroisse de Lanvallay ET en la paroisse de Saint-Coulomb (Deux seigneuries présentes alors AUSSI en la paroisse de Lanvallay échapperont cependant à cette « union »; il s’agira des maisons nobles et de Landeboulou et de la Tousche es Russeaux, aujourd’hui Bois-Fougères).
Leurs enfant furent:
– Raoul de Monterfil époux de Françoise de Lescu pour leurs seigneuries du Colombier et du Bois-Harouard en Lanvallay.
– Jehan de Monterfil leur fils, seigneur du Bois-Harouard, représentant en 1513 son père pour celui-ci; Jehan sera aussi cité en la paroisse de Saint-Coulomb pour sa terre noble du Vieux-Chastel possesseur qu’il sera également en Saint-Coulomb de la métairie du Lac.
– Guillaume de Lescu époux de Guillemette de Monterfil, Dame du Colombier et sœur du précédent, celui-ci seigneur de la Sansonnays en la paroisse de Lanvallay.
– Guillaume de Taillefer seigneur de la maison noble de Beauvais en la paroisse de Lanvallay; il sera en 1513 représenté pour Beauvais par son gendre, Jehan Le Chauff, celui-ci ayant épousé sa fille, Gillette de Taillefer. Procureur de la Cour-Laye en le Pays de Dol Guillaume sera également cité pour sa métairie de Belestre assise en la dite paroisse de Saint-Coulomb.
– Jehan Le Chauff époux de la dite Gillette Taillefer; au nom de dit beau-père en 1513 il sera cité pour Beauvais seigneur de celui-ci qu’il sera demain par sa femme ; il sera également seigneur de la Motte au Chauff et de la Ville-Brehault cette dernière assise en Saint-Coulomb également. De plus en 1513 Jehan représentera Rolland de Lescu pour sa terre de la Sansonnays, en la paroisse de Lanvallay, le dit Rolland de Lescu étant le propre beau-père de son fils, Gilles Le Chauff, celui-ci ayant pris en effet pour épouse Anne de Lescu Dlle de la Sansonnays .
– Gilles Le Chauff susdit, époux de la dite Anne de Lescu. Seigneur de la Motte au Chauff, en la paroisse de Saint-Coulomb comme il vient d’être dit, en 1513 Gilles représentera Rolland de Lescu, Lescu ou Lesen, pour ses seigneuries du Colombier et de la Sansonnays en la paroisse de Lanvallay. Gilles sera aussi seigneur du susdit Beauvais par sa mère, la susdite Gillette de Taillerfer ; Gilles héritera donc également de la seigneurie de la Sansonnays par sa femme, la dite Anne de Lescu.
– Bertranne Le Chauff sa tante, sœur de son père et femme et compagne de l’écuyer Guillaume des Goignets ; celui-ci sera également cité en 1513 pour son bien propre assis en la dite paroisse de Saint-Coulomb.
– Guillaume Le Chauff époux de Catherine Le Chauff, sa propre cousine germaine. Arrière-petit-fils des susdits Gilles Le Chauff et Anne de Lescu Guillaume, par son propre père, sera seigneur et de Beauvais et de la Sansonnays la dite Catherine Le Chauff, sa dite femme, héritant quant à elle par son propre père de la dite seigneurie de la Motte au Chauff en Saint-Coulomb. Ainsi les seigneuries de Beauvais, de la Sansonnays et de la Motte au Chauff seront toutes trois réunies sous la dite Catherine. Celle-ci, donc Dame de Beauvais par son époux, en 1658 vendra à l’Ecuyer Pierre Grout, seigneur de la Ville Jaquin, seigneurie aussi assise en Saint-Coulomb, sa dite seigneurie de la Motte au Chauff ; elle semble devoir vendre également au même Pierre sa seigneurie de Beauvais. Catherine s’unira deux autres fois, une deuxième fois à l’Ecuyer Gilles de Saint-Gilles, sieur du Gage. Il ne faut pas confondre Catherine avec Catherine Le Chauff tante de son époux, Dame unie à Jean Michaël de la Bourgonnière ; lors de la Réformation de 1668 celle-ci sera dite « Dame de la Bourgonnière » . Du vivant de Catherine, la dite épouse de Guillaume le Chauff, Beauvais disparait en effet définitivement de l’escarcelle des dits seigneurs le Chauff et cela à l’image de la dite seigneurie de la Motte au Chauff ces deux seigneuries intégrant il est vrai la propre escarcelle du susdit Pierre Grout.
– Pierre Grout, seigneur de la Ville Jaquin en la paroisse de Saint-Coulomb. Celui-ci se portera acquéreur en 1658 de la seigneurie de la Motte au Chauff assise en la paroisse de Saint-Coulomb, seigneurie vendue par la susdite Catherine Le Chauff en la dite année 1658.
– Nicolas Grout seigneur de Beauvais, époux de Dlle Boulain, né au lendemain de 1661 ; fils du susdit Pierre Grout, frère puisné de Pierre Grout seigneur de la Motte au Chauff par son père, Nicolas sera le premier enfant Grout de la Ville-Jacquin à entrer en la possession de Beauvais. Sa propre descendance prendra le nom des « Grout de Beauvais » (Catherine, si vente il y a eu, semble devoir vendre séparément et la maison noble de beauvais et la métairie en relevant. En effet les B.M.S de la paroisse de Lanvallay citent en 1723, comme étant sieur de Beauvais et possesseur de la dite métairie, le noble homme Jan-Baptiste-Thomas Anger une naissance ayant eu lieu en sa dite métairie).
– Jean-Georges-Alain Grout époux de Marie Thérèse Bernardine Morrogh, arrière-petit-fils du susdit Pierre Grout acquéreur de la Motte au Chauff, nommé à Saint-Malo le 14/03/1744, décédé à Saint-Coulomb en 1825, frère germain de Nicolas-Bernard Grout de la Motte au Chauff celui-ci décédant décapité à Paris le 18/06/1793, semble devoir être le dernier « Grout de Beauvais ».
– Armant-Constant-Robinot de Saint-Cyr, fils légitime de Jacques Robinot capitaine de navire et de Guillemette Ozou, son épouse, verra le jour à B(e)auvais le douze septembre 1790.
Pour la comprehension de ces faits prendre l’arbre de généalogie ci-dessous proposé.

Sur l’ancienne terre noble de Beauvais assise au dessus de la Rance, face au très vieux chasteau de Lehon, de la Maison noble originelle de Beauvais, maison noble déjà citée en la seconde moitié du XV siècle, il ne reste malheureusement plus rien du tout aujourd’hui (Les parties les plus anciennes de l’actuel chasteau de Beauvais, à savoir les anciennes fenestres en arc segmentaires donnant sur la cour, semble devoir remonter au XVIII siècle et non au XIX siècle, les Grout de la Ville Jaquin en étant les possesseurs depuis 1658 ; ceux -ci semble devoir rester en la possession de Beauvais jusqu’à la veille de la Révolution. Hormis les dites fenêtres segmentaires la façade actuelle, probablement du XIX il est vrai, travaux réalisés entre 1811 et 1844, semble donc devoir être une modification en profondeur de la première façade du dit XVIII siècle. La dite maison noble citée en 1473 semble devoir disparaitre pour certains historiens à la toute dernière fin du XVI siècle lors de la guerre de la Ligue).
Aspecté à midi, et donc assis juste au dessus la rivière, est donc ci-dessus l’actuel château de Beauvais accompagné de son ancienne petite chapelle mais aussi accompagné de sa nouvelle église en Croix latine, église réalisée en une ancienne dépendance longitudinale ; cette église à part entière apparaitra en effet au lendemain de l’année 1976 année en laquelle le château sera acheté par la Fraternité sacerdotale Saint-Pie IX.
A remarquer la magnifique tourelle de vie à pans coupés laquelle n’est pas un escalier (Celle-ci fut très fortement modifiée au lendemain de 1844, au lendemain du dessin réalisé par Henry Lorette. Lire ci-dessous).
Pour l’ancienne maison noble réédifiée au dit XVIII siècle seul existe en 1811 l’actuel petit corps central du château, la chapelle seigneuriale et deux longs corps de dépendances assis en vis à vis dans la cour l’un comprenant la dite chapelle.
En la fin de la première moitié du XIX siècle, avant 1844, le dit « petit corps central » édifié au dit XVIII siècle semble devoir être modifié en profondeur celui-ci recevant en effet à chacune de ses extrémités un agrandissement ou petit pavillon ; au lendemain de cette reprise le château actuel par lui même apparait donc qu’entre 1811 et 1844 (Pour l’auteur de cette modification faite effectivement entre 1811 et 1844 prendre la généalogies des possesseurs de Beauvais proposée ci-dessous).
Apparaitra également dans cette continuité en les communs, celui-ci faisant face à la ferme, un troisième corps de dépendances assis en L ; ce dernier a presque entièrement disparu aujourd’hui.
En le jardin de mémoire, sauf erreur de ma part bien sur, il doit y avoir une sépulture.
Voir les deux plans cadastraux ci-dessous…

Le château et sa grande cour
L’ancienne chapelle ici à Gauche, aspectée vers le château, probablement édifiée elle aussi au XVIII siècle, chapelle aujourd’hui désaffectée, chapelle adossée à d’anciennes dépendances devenues de nos jours chambres d’accueil pour le dit prieuré, est presque tout ce qui reste de la noble Maison ; en face de celle-ci, aspecté à septentrion, est le château et sa façade comprenant au RDC sa salle de réception, ou hall d’entrée, grande entrée réalisée en la première partie début du XIX siècle, entre 1811 et 1844 (XVIII siècle toutefois pour les quelques fenêtres segmentaires monolithiques toujours existantes aujourd’hui aux premier et second niveaux ; au RDC les deux fenêtres segmentaires présentes de part et d’autre de l’entrée et de son hall, arcs segmentaires réalisés en pierres appareillées, semble devoir être en effet du XIX siècle. Le XIX siècle, entre 1811 et 1844, assistera en effet à la reprise de la façade originelle avec le rajout et du dit hall d’entrée, et des deux dites fenêtres assises de part et d’autre, ainsi qu’à la réalisation du frontispice haut assis en le comble; seront aussi alors réalisés les deux petits pavillons assis de part et d’autre du dit logis ou maison).
Pour information : L’ancienne terre noble de Beauvais semble devoir comprendre aujourd’hui deux ensembles distincts, à savoir pour le premier son actuel château, son ancienne chapelle et son actuelle église et autres dépendances compris, et pour le deuxième ensemble la métairie ou l’ancienne ferme de Beauvais édifiée quant à elle probablement au XIX siècle, au lendemain de 1844, même si la terre noble de Beauvais, sa maison et sa métairie toutes deux nobles comprises, sont toutes trois citées dès l’année 1473 ; cette dite « métairie noble de Beauvais », citée en 1473, ne semble jamais avoir été assise en la Cour de l’actuel château.
Et pourtant dès l’année 1473 apparaitra en effet la terre noble de Beauvais, la maison noble de Beauvais, ainsi QUE SA métairie noble elle aussi (Cette maison noble première et sa métairie semble toutes deux devoir disparaitre à la fin du XVI siècle le XIX siècle voyant apparaitre quant à lui, très proche du dit actuel château, un nouveau bâti, une nouvelle ferme, une nouvelle métairie, nouvel ensemble édifié sur le modèle des petits manoirs de campagne du XVII siècle ; à savoir l’actuelle ferme de Beauvais. Le début du XVIII siècle assista t’il quant à lui, par sa reconstruction, au déplacement géographique de la première noble maison de Beauvais citée en effet dès 1473 ? ).
Absente sur les deux premiers plans cadastraux, à savoir sur les plans de 1811 et 1844, la première métairie de Beauvais a t’elle pu exister à l’emplacement même où se dresse aujourd’hui la dite ancienne ferme de Beauvais ?
Il semble en effet y avoir eu, ici même, la présence d’une ancienne métairie puisque celle-ci sera en effet citée en l’année 1723.
Il ne nous faut donc pas confondre aujourd’hui le chasteau de Beauvais avec la dite ferme de Beauvais ces deux entités ayant été séparées l’une de l’autre avant 1723 même si toutes deux relèvent encore aujourd’hui il est vrai, par leur propre appellation, de la terre de Beauvais.
En effet ainsi sera cité en 1723 le « noble homme Jean-Baptiste-Thomas Anger » dit « sieur de Beauvais » ; cela se fera lors du baptême de Bénigne-Marie-Louise Leroy, Dlle des Clos à la Magdeleine au pont à Dinan, Jean-Baptiste-Thomas Anger étant alors propriétaire de l’actuelle ancienne ferme de Beauvais, ferme ou métairie, et non de la dite Maison noble de Beauvais (Image A.R. Lanvallay image n°567).
De même, et cela 10 années après seulement, sera cité présent en 1733 à la métairie de Beauvais la famille du sieur Guillaume Paris époux de Reine Lemonier tous deux alors probables métayers de Beauvais (Ces derniers semble devoir tenir la métairie de Beauvais jusqu’en 1744. La château de Beauvais, le deuxième, celui reconstruit au XVIII siècle et qui comprendra les dites fenêtres segmentaires, semble devoir être le fruit de la volonté du noble homme Jacques Robinot de Saint-Cyr Officier marin; prenant pour épouse Guillemette Ozou leur fils, Armand Robinot de Saint-Cyr, verra en effet le jour entre les murs même de Beauvais le 12/09/1790.
Le chateau actuel, dans sa grande patrie reconstruit au XIX siècle entre 1811 et 1844, semble quant à lui devoir être le fruit des la famille des Le Moniez de Sagazan).
… Laurence Paris fille légitime de Guillaume Paris et de Reine Lemonier, née ce jour à la métairie de Beauvais, a été tenue sur les Sts-fonds en présence des soussignants le 13 octobre 1736…
…Benigne-Marie-Louise LeRoy, fille légitime Louis Leroy sieur des Clos et damoiselle Janne Chevillard ses père et mère, a esté baptisé par moy soussignés et l’ont tenues sur les Sts fonds baptismaux Noble homme Jan-Baptiste-Thomas Anger sieur de B(e)auvais et damoiselle Perrinne Guerin en présence des soussignants le 29 aoust 1723 la dite Leroy née…
… Benigne-Marie-Louise LeRoy, fille légitime Louis Leroy sieur des Clos et damoiselle Janne Chevillard ses père et mère, a esté baptisé par moy soussignés et l’ont tenues sur les Sts fonds baptismaux Noble homme Jan-Baptiste-Thomas Anger sieur de B(e)auvais et damoiselle Perrinne Guerin en présence des soussignants le 29 aoust 1723 la dite Leroy née…
…Laurence Paris fille légitime de Guillaume Paris et de Reine Lemonier , née ce jour à la métairie de Beauvais, a été tenue sur les Sts-fonds baptismaux en présence des soussignants le 13/10/1736. Laurent Lemonier – Julien Roullois – Henry Bellay – J.Hiard recteur…
Alors que sera en effet cité « sieur de Beauvais » en l’année 1723 le dit sieur Jan-Baptiste-Thomas Anger, celui-ci possédant alors la métairie de Beauvais, à la fin du XVII siècle semble alors devoir posséder la dite « maison noble de Beauvais » la noble famille Grou(t) déjà seigneur de la Ville Jaquin en Saint-Coulomb. Pierre Groult, né en 1622, époux de Guyonne Seré, se portera acquéreur en 1658 de la seigneurie de la Motte au Chauff qu’il recevra par contrat des mains de Catherine Le Chauff ; Nicolas Groult son fils, né vers 1645-50, héritier de celui-ci pour la Motte au Chauff, sera le nouveau possesseur de Beauvais.
La famille Groult semble avoir été possesseur de Beauvais jusqu’à la veille de la Révolution de 1789 l’année 1790 voyant naitre en les murs de Beauvais Armand Robinot de Saint-Cyr ce dernier étant nommé exactement le 12/09/1790 (Lire ci-dessous la généalogie proposée pour Beauvais).

XIX siècle.
Le XIX siècle connaitra comme ayant été possesseurs de Beauvais : la famille Adam/Bazin ; la famille d’Eugène Serizay pour l’année 1856, parent que le dit Eugène était des Serizay de Grillemont assis à la Landeboulou ; les Rolland de Fricon et enfin les Moniez de Sagazan.
Le logis ayant été remanié en profondeur en son intérieur, pour certains vers 1900, les dits Moniez de Sagazan passent pour avoir été les « concepteurs » du château de Beauvais en son actuel intérieur; le château en son extérieur apparait dans ses présentes dimensions, les deux petits pavillons assis de part et d’autre donc compris, entre 1811 et 1844.
Alfred-Léon Adam, époux de Célestine-Marie-Caroline Bazin, tous deux entrés en la possession de Beauvais avant 1846, listes nominatives de Lanvallay obligent, fut t’il le concepteur de l’actuel château dans son dit extérieur si celui-ci ne fut pas réalisé plus tôt par le susdit Armand Robinot de Saint-Cyr ?
Célestine-Marie-Caroline Bazin susdite semble pouvoir être raccordée à la grande famille dinanaise des Bazin de Jessey Jules Bazin de Jessey décédant à Dinan le 05/06/1870.
Alfred-Léon Adam décédera à Paris le 11/07/1852 ; Eugène Serizay susdit sera au lendemain de ce décès le nouveau possesseur de Beauvais, peu avant 1856 listes nominatives de Lanvallay obligent encore.

Le château de Beauvais en Gévézé.
Il ne nous faut pas confondre le Beauvais assis en notre paroisse de Lanvallay avec le château de Beauvais assis en la paroisse de Gévézé, proche de Rennes.
Le hasard d’une rencontre, et seulement ce hasard là, voudra qu’au tout début du XVII siècle, dans les toutes premières heures de celui-ci, Gilles de Lescu, seigneur du Colombier en Lanvallay, ce dernier de ses charges multiples ayant été Conseiller au Parlement de Bretagne entre 1610 et 1640, puis Procureur syndic des Etats de Bretagne, prenne pour femme et compagne Perrine Biet fille héritière de Bonabé Biet seigneur de Beauvais en Gévézé.
Le château de Beauvais en Gévézé ainsi sera transmis au lendemain de cette union au sein même de la dite famille de Lescu laquelle, définitivement implantée à Rennes, se délaissera à jamais de notre dit Colombier de Lanvallay; la transmission du Beauvais de Gévézé sera ainsi transmise au sein de la famille « De Lescu » jusqu’ à la fin du XVIII siècle Lescu.
Un deuxième hasard voudra que Perrine Grout, fille du susdit Pierre Grout de la Ville-Jaquin, celui-ci ayant été en 1650 l’acquéreur de la seigneurie de la Motte au Chauff, mais aussi acquéreur de Beauvais en Lanvallay il me semble, prenne pour époux Nicolas Jagon ; du fruit de cette union sortira Anne Magon celle-ci prenant pour époux Gilles de Lescu, seigneur héritier de Beauvais en Gévézé, le propre fils des susidts Gilles de Lescu et Perrine Biet.
Et ainsi les Lescu du Colombier en Lanvallay s’unir, eux aussi, aux dits Grout de la Ville Jaquin en Saint-Coulomb, et ainsi les Lescu de Lanvallay sortirent définitivement de notre paroisse de Lanvallay pour s’asseoir définitivement au plus près de Rennes.
Beauvais (Gévezé, 35) Terre et maison nobles – Châtellenie d’ancienneté. En 1429, l’Hôtel de Beauvais appartient à Mathelin d’Acigné ; en 1448 à Jehan d’Acigné, sieur des Forges ; en 1513 à Julien du Bourgneuf « noble et exempt de tous temps ». Le 9 avril 1594, Beauvais est vendu par dame Louise Marquer, mère de Messire Jean de Bourgneuf, sieur de Cucé, à noble homme Bonabes Biet, qui y meurt en 1619, et dont la fille Perrine les porte à son mari, Messire Gilles de Lescu, seigneur du Colombier, qui mourut en 1642, et elle-même en 1647, inhumés dans l’église de Toussaints de Rennes. Peu de temps avant sa mort, le 29 juin 1639, Messire Gilles de Lescu, ayant joint à sa terre de Beauvais la maison et la terre de la Touche-Huet
et quelques baillages, obtint du roi des lettres patentes d’union et la fit ériger en 1680 en chatellenie avec le titre de comté et ses descendants continuèrent à jouir de la seigneurie et du comté de Beauvais jusqu’au décès de haut et puissant Messire Gilles de Lescu, seigneur comte de Runefaut, mort à Rennes sans enfants et inhumé le 21 avril 1779 dans le cimetière de Gévézé, à la suite duquel la terre fut acquise par Messire Jean- Jacques Dacosta, Conseiller Secrétaire du Roi, Maison et Couronne de France, qui en prit possession le 26 février 1780, vint y mourir le 6 août 1784 et fut enterré dans le choeur de l’église sous une des pierres tombales des seigneurs. Le dernier possesseur de la seigneurie de Beauvais fut Messire Jean-Baptiste Lakanal, ancien Procureur au Parlement de Paris, époux de dame Marie-Françoise de Meneville, dont une fille, Angélique-Louise-Marie-Antoinette, née le 20 août 1791 au château de Beauvais, y fut baptisée le lendemain. Haute, moyenne et basse justice, qui s’exerçait sans doute à Gévezé, mais qui envoyait ses prisonniers au geôlier royal. Droits de fondation et de supériorité dans l’église de Gévezé : bancs, enfeu et pierres tombales, proche la chapelle Sainte-Anne et dans le choeur, etc… La façade et les toitures du château de Beauvais sont classées Monument Historique depuis 1956.

De fait elle semble donc devoir être postérieure à la dite année 1844.
Non existante en effet en 1811 et en 1844 a t’elle pu, ici même, remplacer la métairie de Beauvais citée en la dite année 1723 bien alors du dit Noble homme Jan-Baptiste-Thomas Anger dit « sieur de B(e)auvais » ?
Voir les dits plans cadastraux ci-dessous…
Photographie de Dominique Bognet.

Les vieilles dépendances du château accolées à l’ancienne chapelle.

Détails de la façade, ses petit pavillons compris, au travers de des différentes fenêtres à arcs segmentaires.
De fait il semble y avoir eu 4 étapes successives propres à l’histoire de Beauvais. A savoir une toute première construction antérieure à l’année 1473, années en laquelle l’existence de la Maison noble de Beauvais, sa métairie comprise, sera citée; celles-ci semble devoir disparaitre lors des Guerres de la Ligues leurs emplacements géographiques exactes n’étant point connus aujourd’hui .
La deuxième étape concerne au lendemain de la dite Ligue la construction de la deuxième maison noble de Beauvais ; celle-ci sera probablement vendue en 1658 au dit Pierre Grout de la Ville-Jaquin après la dite vente de la Motte au Chauff.
La troisième étape concerne la construction avant 1811 du petit corps central de l’actuel château, corps central comportant il est vrai des ouvertures en arcs segmentaires propres au XVIII siècle.
La quatrième étape est la modification en profondeur de la maison de Beauvais édifiée avant 1811. Construits entre 1811 et 1844 apparait effectivement les deux petits pavillons latéraux, l’entrée principale, le front-price haut etc.
Le château de Beauvais alors apparait.

La ferme de Beauvais, ici à droite, semble devoir apparaitre dès le début du XVII siècle, en 1723 exactement, et cela malgré le fait que son actuelle construction semble devoir apparaitre qu’au lendemain de 1844 ; en effet les plans cadastraux de 1811 et 1844 ne font état ici même d’AUCUN bâtiment, d’aucune construction. Logiquement le bâti actuel par la force des choses serait donc forcément POSTERIEUR à la dite année 1844.
Soit en 1811 et 1844 était présent ici même à la ferme qu’une simple ruine, ruine donc non implantée sur les deux premiers plans cadastraux, soit alors aucune construction de l’actuelle ancienne ferme n’existait encore.
La ferme de Beauvais, et cela malgré l’architecture de sa tour propre au XVII siècle, semble donc devoir être récente par rapport au château, c’est à dire qu’elle ne semble devoir apparaitre que dans la seconde moitié du XIX siècle en effet.
Si ainsi cela devait avoir été alors la métairie noble de Beauvais, bâti citée dès l’année 1473, aurait très probablement été assise au plus près de sa maison noble et peut-être ici même.
De toute façon il est impossible aujourd’hui de pouvoir implanter géographiquement, cela avec exactitude, le tout premier emplacement de la dite » maison noble de Beauvais » citée en 1473 ses reconstructions successives l’ayant très probablement régulièrement déplacée.
Entre généalogie et Histoire…

Le château de Beauvais, petit château probablement réalisé soit à la demande d’Armand-Constant Robinot de Saint-Cyr soit à la demande du dit couple Adam/ Bazin, et cela entre les dites années 1811 et 1844, est déjà né (la tourelle de vie fera en sa partie haute l’objet d’une campagne de travaux de restructuration abaissée qu’elle sera en la seconde moitié du XIX siècle, après 1840; la date de cet abaissement n’est pas connue. Remarquez, ici même, la présence en limite du grand jardin, assis face à la Rance, de deux petits pavillons de jardin.
A noter, ici même, en 1844, toujours l’absence flagrante de l’actuelle ancienne ferme dite de Beauvais …
De ces deux petits pavillons assis en bordure de la ravine descend sur le halage une longue promenade descendante. La chapelle du château, juxtaposée aux dépendances, est ici représenter par une X).

Hormis le petit pavillon central l’actuel château de Beauvais n’existe pas du tout en 1811 et seules sont présentes, situées en vis à vis du dit petit pavillon, les deux longs corps de dépendances encadrant la grande cour.
Non représentée la chapelle semble cependant devoir déjà exister par sa propre délimitation à la cour ; là où se dresse aujourd’hui le château est donc présenté le dit petit pavillon, petit manoir de campagne apparaissant probablement au XVIII siècle. Ce petit « pavillon » lui même dû très probablement remplacer une construction plus ancienne les « maison et métairie nobles » de Beauvais étant ici même cité il est vrai dès l’année 1473 (Ne pas confondre cette dite première « maison noble » avec le petit manoir existant tout proche, à savoir l’actuelle ancienne ferme de Beauvais ; celle-ci en 1811 de plus n’est pas du tout implantée; et il en ira de même pour le plan de 1844) .
Les premières heures de Beauvais :
Citée lors de Réformation de la Noblesse réalisée en 1513 pour les évêchés de Dol et de Saint-Malo, cela deux années avant que ne se déroule la célèbre bataille de Marignan, la terre noble de Beauvais en les premières heures du XVI siècle fut très intimement liée et reliée à la terre noble de la Sansonnais toutes deux assises en Lanvallay (De fait avant 1513 un « mariage » sera établit au sein même de ces deux maisons les unissant ainsi toutes deux pour demain sous une seule et même tête).
Et il en ira donc de même pour certains de leurs premiers seigneurs respectifs, les lescu pour la Sansonnais, et les Taillefer et les Le Chauff pour Beauvais, tous trois côte à côte assis en la paroisse de Lanvallay par leur propre terre respective, tous trois en la dite année 1513 cités côte à côte lors de la tenue de cette même Réformation … Jean Le Chauff par cause de sa femme possède le manoir de Beauvays qui fut à Guillaume Taillefer… / … Jean Le Chauff représentant Gilles de Lesen… / …Bonanes de Lesen représentant Gilles de Lesen possède le manoir noble de la Sansonnaye... /…Jean de Monterfil, écuier, possède le manoir du Boays-Harouat que possédoit auparavant noble écuier Raoul de Monterfil avec celuy du Coulombier… / …Item Françoise de Lesen pour raison de douaire possède une maison sortie du Boays-Harouart…
Et ainsi les Taillefer de Beauvais s’unir aux Le Chauff déjà seigneurs en Saint-Coulomb ; et ainsi les Le Chauff de Beauvais s’unir au de Lescu (ou de lesen ou de Lestic) de la Sansonnais; et ainsi les Lescu de la Sansonnais s’unir aux Monterfil seigneurs du Boays Harouat et du Colombier ; et ainsi les Monterfil s’unir aux Piron d’origine roturière il est vrai mais déjà seigneurs de la Tousche es Russeaux (Ou l’actuelle ancienne noble terre de Bois-Fougère, terre assise proche du ruisseau du Gué-Parfond mais prochement aussi de l’actuel ruisseau du Gué-Carousseau ; nous DEVONS faire ici un RAPPROCHEMENT orthographique entre RUSSEAUX et CAROUSSEAU. Roturier de sa condition sociale Pierre Piron seigneur de la Pironnais en Ploubalay par acquêt, concepteur aussi par acquêt du manoir originel de Bois-Fougère en effet était roturier par son père Eon et son aïeul, aussi nommé Pierre, père du dit Eon ; Pierre fils de Eon tenait alors en 1478 et la Métairie noble de Bois-Fougères et une hostellerie assise au pont à Dinan. Lire ci-dessous…) .
Mais AVANT les dites familles « Taillerfer et Le Chauff », toutes deux « seigneur de Beauvais » avant et après 1513, quelles ont pu être les identités des personnes, personnes nobles ou roturière, qui ont pu être en amont possesseurs de la Maison noble de Beauvais si déjà en effet celle-ci existait ?
Et la Maison noble de Beauvais, sa métairie comprise bien sur, a t’elle pu exister en tant que telle (Ici en tant que Maison noble) avant même l’apparition des dits Taillefer – Le Chauff, c’est à dire avant même qu’apparaisse le MILIEU du XV siècle ?
Assise à Lanvallay en ce présent chapitre est l’histoire de cette terre qui hier fut noble, sa propre histoire au travers ses différents âges, au travers ses différents seigneurs et au travers ses différents possesseurs aussi (Finalement en ce chapitre nous apprendrons qu’en 1478 existait déjà la totalité des seigneuries ayant existées en Lanvallay ; ainsi l’année 1478 cite en effet comme DEJA existantes la Landeboulou, le Boays Harourt, la Sansonnaie, le Colombier, Beauvais et la Tousche es Russeaux).

Milieu XV siècle, les fouages et les Maisons nobles .
Quand en 1478 les Maison et métairie de Beauvais, toutes deux nobles de souche, appartenaient au boucher du roi…
Lanvallay. 6 juin 1478. …Perrotin Caro homme de bas état, boucher du duc, contributif es tailles à Dinan, a une métairie nommée Beauvoirs, maison noble, quelle il a acquise d’Allain le Provost, noble homme…
Une enquête de fouage rédigée en tout le Pays de Dol le 6 juin de l’année 1478 va en effet nous apporter la réponse à ces différentes questions puisqu’elle va nous faire savoir que la terre de Beauvais dès l’année 1478 existait déjà AU TRAVERS de sa MAISON NOBLE mais également au TRAVERS de sa METAIRIE elle aussi NOBLE et que DEJA elle avait été l’objet d’une vente (La Maison noble de Beauvais de fait en 1478 appartenait au boucher du roi, Perrot Caro, homme de bas état, assis en Dinan, celui-ci l’ayant lui même acquise du noble homme Alain Le Provost. Ce boucher du roi, homme roturier ou personne de bas état puisque commerçant, était au titre de son activité professionnelle contributif aux tailles de Dinan et payait donc fouages ou impôts ; cependant sa Maison noble de Beauvais, sa nouvelle acquissions, échappait entièrement à toutes formes de contributions).
Et en cette même année 1478 existe alors déjà AUSSI en la paroisse de Lanvallay, en cette même seconde moitié du XV siècle (Anne de Bretagne, duchesse de Bretagne et future Reine de France venait juste de naitre l’année auparavant), les maisons nobles du Colombier bien de Raoul de Monterfil, le Boaisharouart bien du même et la Sansonnaie bien de Gilles de Lestic toutes trois non contributives aux fouages ou taxes …Rapport fait par les trésoriers de Lanvallay du nombre des maisons nobles étant en ladite paroisse es mains de gens nobles et esquelles selon le rapport desdits trésoriers, les nobles sont en possession de tout temps d’avoir et tenir en icelles métayers francs et exempts de fouages. Le Colombier de Raoul de Monterffil, le Boaisharouart, la Saussonaie à Gilles de Lestic… (ou Gilles de Lesen ou encore Gilles de Lescu pour celui-ci. Raoul de Monterfil et son épouse Françoise de Lesen, ou de Lescu, seront les père et mère de Jehan de Monterfil époux de Marguerite (de) Malterre ; en plus du Bois-Harouard ces deux derniers seront aussi possesseurs du manoir de la Garette en Plouer, de la terre noble et manoir du Vieux Chastel en Saint-Coulomb et de la métairie du Lac aussi en Saint-Coulomb. Ainsi en la paroisse de Saint-Coulomb en MEME TEMPS en 1513 vont se croiser et se recroiser , les dits Le Chauff et les dits Monterfils tous deux aussi seigneurs en Lanvallay, tous deux exemptés des fouages et en Saint-Coulomb et en Lanvallay ).
En fait, comme nous le verrons un peu bas, en 1478 avec Beauvais existent DEJA en la paroisse de Lanvallay toutes les autres MAISONS NOBLES possédant chacune sa propre métairie par définition celles-ci aussi nobles puisque toutes non CONTRIBUTIVES aux fouages.


Le principe de la Roture et des hommes de bas état
En plus de nous apprendre qu’en 1478 la Maison noble de Beauvais appartenait avec sa métairie à maistre Caro Perrot (Charles Perrot) , de son état boucher du roi à Dinan en effet, celui-ci l’ayant lui même acquise de Noble homme Alain Le Provost, cet acte nous apprend également la présence en vérité de 6 Maisons nobles toutes assises en la paroisse de Lanvallay puisque cet acte nous présente de plus la Maison NOBLE de la Landeboulou ainsi que celle de la Tousche es Russeaux (Tousche es Russeaux pour Touche aux ruisseaux ; celle-ci est très certainement l’actuel ancien manoir de Bois-Fougères de tout temps contenu entre deux ruisseaux, entre le Gué Carrousseau et le Gué Parfond. Lire ci-dessous…).
Par sa lecture cet acte nous apprendre aussi qu’en la dite année 1478 des gens de bas état pouvaient personnellement posséder des Maisons nobles et que des gens nobles, à l’inverse, pouvaient eux aussi posséder des maisons ou métairies en roture (Roture : bien bâti ou terre qui est soumis à l’impôt féodal; pour la dénomination de gens de bas état il s’agissait en faite des personnes non nobles toutes soumises aux différentes taxes contributives, impôts, fouages etc. tous applicables aux biens bâtis et non bâtis. Finalement ce qui DIFFERENCIAIT les gens de bas état des gens nobles était NON PAS le fait d’être propriétaire d’un bien, quel qu’il soit, mais le fait surtout d’y être ou non imposé à la taxe, à l’impôt suivant la nature même de ce même bien ; en 1478 la Maison noble du Pavillon, sa propre métairie comprise, ne semble alors ne pas devoir exister lorsque cette enquête portant sur les fouages en l’évêché de Dol sera réalisée ; en effet le Pavillon ne sera aucunement citée ni dans l’énumération des biens nobles ni dans ceux relevant des rotures).
Un homme de bas état en toute légalité pouvait détenir un bien noble mais en contre partie celui-ci pouvait très bien être mandé à servir militairement à l’inverse des autres hommes de bas état possédant eux nul bien noble...et que par raison de ce il sert à la guerre le duc en habillement d’archer lorsque les gens de bas état tenant fiefs nobles sont mandés...
Ainsi un propriétaire de bas état pouvait très bien être assujettit aux fouages tout en étant exemptés de ces derniers pour certains de ses autres propres biens, pour certaines de ses autres métairies ELLES achetées nobles et toutes en métayages.
Toutefois dans certains cas cette non imposition sur les métairies dites nobles étaient appliquées non pas sur le possesseur lui même mais sur le métayer œuvrant en la dite métairie noble le possesseur devant alors seul le fouage dû au titre de son seul état bas.
Les nobles à l’inverses se retrouvaient DEVOIR IMPOTS sur les métairies tenues en simple roture qu’ils possédaient, métairies ROTURIERES et donc non nobles qu’ils avaient pu acquérir soit par droit d’hérédité soit par simple acquisition immobilière.
A ce seul titre certains nobles seront assujettis à féage pour leur(s) propre(s) métairie(s) déclarée(s) NON noble(s) ; certains iront même jusqu’à contester cette dernière classification de façon à pouvoir échapper à l’impôt ainsi réclamé de droit.
La plupart des ces métairies nobles, métairies relevant soit d’un possesseur noble OU de bas état, étaient pour ainsi dire toujours confiées à un couple de métayers l’homme très souvent la tenant avec son propre fils.
La seule détention d’une métairie noble n’était pas forcément signe de richesse et certains de ces mêmes nobles n’avaient pas forcément l’argent nécessaire pour passer par le principe de métayage ; en effet en 1513 certains d’entre eux, DECLARES portant nobles, tacheront eux aussi au derrière de la charrue ...CHERRUEIX. Jehan Le Voyer, quel est noble homme et néanmoins va à la charrue…).
Lorsque certaines de ces dites métairies nobles étaient acquises par des hommes de bas état ceux-ci très souvent y incorporaient LEURS propres terres, terres tenues en roture et quelques fois héréditairement obtenues, celles-ci de fait agrandissant ainsi les terres nobles relevant de la seule métairie nouvellement acquise, métairie noble de naissance ; le métayer franc et exempté de fouage pour la métairie noble œuvrait alors et en des terres nobles et en des terres tenues en rotures.
L’homme étant en effet transportable d’une terre à une autre, moyennant en compensation un nombre de boisseaux annuellement versés bien sur, en quelque sorte les terres tenues en rotures ainsi à leur tour devenaient nobles …Perrotin Caro homme de bas état, boucher du duc, contributif es tailles à Dinan, a une métairie nommée Beauvoirs, maison noble, quelle il a acquise d’Allain le Provost, noble homme, pour lors elle contenait 40 journaux de terre, il y a adjoint les héritages qui ensuivent, savoir 24 journaux de terre roturière, et sont métayers en icelle métairie Guillaume Ogier l’aîné et Guillaume Ogier son fils, et les a tenus francs et exempts de fouages. Ledit Caro, afin de les y tenir francs pour tant qu’est homme partable transigea avec les paroissiens à 3 boisseaux de froment de rente, ce que ledit Caro a reconnu…
Pour cette NON IMPOSITION il en sera aussi ainsi en 1478 pour la métairie de la Touche es Ruisseaux de Lanvallay, métairie de noble homme, Ollivier de Hirel, avant que celui-ci, par acquêt, la vende au sieur Pierre Piron, homme de bas état professant comme hostellier au pont à Dinan.
Pierre Piron possesseur par acquêt de la Maison noble de la Tousche es Russeaux, en roture pour son activité d’hostellerie tenue au pont à Dinan puisque fouages il devait, était par sa naissance NON noble à l’image de son père et aïeul prénommés respectivement Eon et Pierre ; malgré qu’il ait été déclaré être de bas état en cette dite année 1478, en cet acte de fouages, son activité d’hostellerie lui permettra cependant d’acquérir en effet la dite Tousche es Russeau, maison noble, ce même achat lui permettant de sortir des gens dits de bas état.
Pierre fils d’Eon prendra en effet femme dans la grande famille noble des Monterfil ; prenant Armoirie il sera le premier sieur Piron seigneur de la Pironnais autre terre assise et acquise quant à elle en la paroisse de Ploubalay …pour ce que ledit Piron ni ses prédécesseurs n’étaient anoblis mais seulement la métairie… Pierre Piron, homme de bas état, fils Éonnet Piron, ledit Éonnet était fils de Perrot Piron, quels payaient les fouages, ledit Perrot était hôtelier au Pont à Dinan et acquit d’Ollivier de Hirel, noble homme, une métairie nommée la Tousche es Russeaux…

Aussi ci-dessus actuellement est l »ancien manoir à 11 travées de Bois Frougers, aujourd’hui Bois-Fougère.
Le bâti actuel est du XVIII réalisé qu’il fut dès l’année 1776 par les sieurs Le Forestier propriétaires des lieux dès l’année 1772 (Reste cependant à l’intérieur quelques traces originelles dont une cheminée monumentale au RDC). La dite maison noble ayant avant 1478 appartenu à noble Alain de Hirel fut probablement une première refaite au XVII siècle par Pierre Piron lui même ci-dessous cité en cet acte.
En le rez-de-chaussée en effet est toujours une grande cheminée du 16e siècle comportant en son linteau deux écus armoriés tous deux en mi parti dont le deuxième à droite fut très probablement réalisé pour rappeler un passé, ou une Origine. Sur le premier en sa gauche se lisent les armoiries de la famille Piron de la Pironnais qui sont : d’azur à la face d’or, accompagné en chef de trois fleurs de lys d’argent et en pointe de trois coquilles du même; à sa droite sont les Sieurs Piedevache qui sont : d’argent à trois pieds de vache de gueules .
Le deuxième blason, situé à la droite du premier, comprend toujours en sa gauche les Armoiries Piron de la Pironnais ; en sa droite pour la deuxième famille est l’Epée des Monterfil qui sont : de sable à l’épée d’argent, la pointe en bas ; nous retrouvons celle-ci en le manoir de Vauboeuf au Port Saint-Jean. Ces deux blasons indiquent la filiation du côté paternel, parents et grands parents, du dit sieur Bertrand Piron.
Les dits sieurs Piron semblent devoir posséder cette noble maison de 1478 à 1653 année en laquelle sera cité en les BMS de Lanvallay sieur de Bois-Fougères Jan Houitte ; celui-ci le 12/09/1653 verra le mariage en Saint-Helen d’Augustine Houitte dite de Bois-Fougère unie que celle-ci sera à Guillaume Ferron sieur de la Ville-Guerin.
L’année 1772, quatre avant que ne soit réalisé l’actuel manoir, sera ici possesseur du bien second un sieur Le Forestier dit sieur de Bois-Fougère ; transformé au lendemain de la Révolution française en exploitation agricole cette terre avant 1844 sera le bien du très notable bourgeois de Dinan Joseph Larère bien de sa veuve qu’elle sera en la dite année 1844.



Piron de la Pironnais (Entre 1513 et 1668)
d’Azur à la face d’or, accompagné en chef de trois fleurs de lys d’argent et en pointe de trois coquilles du même Dictionnaire héraldique de Bretagne. 1855.
Pol Louis Potier de Courcy
Ces Armoiries composées trouvent t’elles l’ origine de leur propre construction en les familles Le Forestier/Piron.

d’Argent à trois pieds de vache de gueulle armés d’or (La couleur Or des sabots est non représentée ici)

de Sable à l’épée d’argent, la pointe en bas.
(Pour cette famille reprendre la chapitre consacré au manoir de Vauboeuf au Port Saint-Jean).
Voici partiellement cet acte rédigé le 06/06/1478 ; celui-ci dans sa totalité fera l’objet d’un chapitre attitré propre aux fouages :
Rapport fait par les trésoriers de Lanvallay du nombre des maisons nobles étant en ladite paroisse es mains de gens nobles et esquelles selon le rapport desdits trésoriers, les nobles sont en possession de tout temps d’avoir et tenir en icelles métayers francs et exempts de fouages... Rapport d’autres maisons nobles étant es mains de gens de bas état et des maisons roturières étant es mains des gens nobles et du nombre des autres exempts de fouages étant en ladite paroisse, nobles ou non nobles.
– Perrotin Caro (Pierre Caro) homme de bas état, boucher du duc, contributif es tailles à Dinan, a une métairie nommée Beauvoirs (Beauvais), maison noble, quelle il a acquise d’Allain le Provost, noble homme, pour lors elle contenait 40 journaux de terre ; il y a adjoint les héritages qui ensuivent, savoir 24 journaux de terre roturière, et sont métayers en icelle métairie Guillaume Ogier l’aîné et Guillaume Ogier son fils, et les a tenus francs et exempts de fouages. Ledit Caro, afin de les y tenir francs pour tant qu’est homme partable transigea o les paroissiens à 3 b (boisseaux) de froment de rente, ce que ledit Caro a reconnu. – Jehan Burgalle, homme de bas état, payant les fouages en ladite paroisse, a en icelle acquis de Messire Françoys Juete (François Ivete) une métairie nommée Landeboulou, bien noble maison, contenant le tout environ 24 journaux de terre en bon pays et a joint ledit Burgalle depuis celui acquêt les terres qu’il a acquises de gens de bas état, montant à 9 journaux et trois quarts de journal de terre, tient celui Burgalle, Allain Corbelen et sa mère francs et exempts de fouages et dit vouloir défendre sa métairie par son droit, pource qu’il et autres gens de bas état et condition sont en possession de tenir leurs métayers francs et exempts de fouage, et que par raison de ce il sert à la guerre le duc en habillement d’archer lorsque les gens de bas état tenant fiefs nobles sont mandés.
– Pierre Piron, homme de bas état, fils Éonnet Piron (Eonnet pour Eon Piron), ledit Éonnet était fils de Perrot Piron (Perrot Piron pour Pierre Piron Perrot étant l’ancienne écriture de Pierre), quels (lesquels) payaient les fouages ; ledit Perrot (ledit Pierre Piron ; il s’agit ici du père d’Eon lui même et donc de l’aieul de Pierre fils du dit Eon) était hôtelier au Pont à Dinan et acquit d’Ollivier de Hirel, noble homme, une métairie nommée la Tousche es Russeaux (La dite métairie de la Touche es Russeaux en cette même 1478 est alors en effet le bien de Pierre Piron. Au XVI siècle sera possesseur de la terre noble et manoir du Bois Frouger (Bois-Fougères), biens bordés par les ruisseaux du Gué Parfond et du Gué Carousseau, Maison noble assise proche de la Touche de Saint-Piat, Bertrand Piron de la Pironnais ; celui-ci, seigneur de la Pironnais en la paroisse de Ploubalay, né vers 1580, sera en 1610 cité en les BMS de Lanvallay lors du baptême de Bertrand Guebriat. Ici ces deux biens semblent bel et bien devoir être tous deux une seule et même entité) , qui était maison noble, et y a adjoint ledit Perrot (Charles Perrot susnommé) les héritages roturiers jusques à 9 journaux de terre, tant en bois que autre, ne contient ladite métairie qu’environ 35 journaux de terre et y sont métayers Guillaume et Jehan Le Touzé son fils, qui ont été exempts les bans derrains et eussent été imposés 20 sous par an.
En procédant vers ledit Piron à l’interrogatoire fait vers lui touchant le rapport ci-dessus, à savoir s’il était véritable ou non à reconnu que oui, fors que son père nommé Éonnet ne paya jamais aucun, fut franc par vertu d’un mandement du duc et par transaction faite entre il et les paroissiens, à deux b (boisseaux) de froment de rente, quels il a promis apparoir dans huit jours.
Environ un mois après, il a apparu les lettres qui ne sont valables, pour ce que ledit Piron ni ses prédécesseurs n’étaient anoblis mais seulement la métairie, ainsi ne doit jouir que les métayers du privilège concédé par le duc. Jehan Amice, homme de bas état, a été paravant trois ans en cause d’être franc archer, et depuis ce temps a été exempte par requête du sire du Vauruffier, fils aîné du sire de Couesquen (Coetquen), eût été bien imposé 20 sous par an.
– Le sire du Châteauneuff a de tous temps un sergent franc en ladite paroisse et es paroisses de Saint-Sulyan (ici Saint-Solen; ne pas confondre avec Saint-Sullya qui est Saint-Suliac ) et Tressaint au tour et au rang en chacune.
– Le sire de Couesquen a en ladite paroisse de longtemps et puis trente ans un sergent franc et paravant celui temps, n’y avait point.
– Jehan May et sa femme (Il me semble que son épouse doit être Marie Guitton veuve de Macé de la Monneray ci-dessous cité) , gens de bas état, demeurant à Dinan, et paient la taillée, sont marchands, et usent de bourse coutumière, ont en ladite paroisse à cause d’icelle femme la métairie Guiton, contenant 40 journaux de terre, du nombre desquelles il a acquis 7 journaux de gens de bas état, tiennent en icelle Estienne Fresnel, métayer, cinq ans a franc.
Marie Guitton, femme de feu Macé de la Monneraye (Monneraye : Famille originaire de la paroisse de Miniac, on les trouve depuis 1478. Macé de La Monneraye de sa charge sera lieutenant de Dinan ; son épouse Marie Guitton bien qu’étant déclarée être une femme de bas état peut t’elle avoir eu un lien familial quelconque avec les futurs Guitton de la Landeboulou et ceux déjà existants de l’Echap en Lehon ? Pierre de La Monneraye leur fils, seigneur de la Riolais, décédé en 1557, prendra pour femme Jeanne Courget. Ils avaient pour Armoiries : D’or à la bande de gueules chargée de trois têtes de lion arrachées d’argent et accostée de deux serpents ailés d’azur.) en son vivant lieutenant de la cour de Dinan, est celle Marie femme de bas état, a en ladite paroisse une maison et hébergement qui fut à un nommé Bardoul, homme de bas état, à laquelle a adjoint 12 journaux de terre qui lui étaient advenus par partage fait entre elle et la femme dudit May de ladite métairie Guyton, tient en icelle Berthelot Dynannuet et Jehan le Duc, métayer(s), ledit le Duc y est allé puis l’an pour s’exempter des fouages, y a plègement entre celle Marie et ceux paroissiens touchant l’imposition faite par lesdits paroissiens desdits métayers au fouage. Signé Alles et Y Brullon…

L’ancienne église du Vivier-sur-Mer renfermait dans le chœur au 18è l’enfeu des seigneurs de la Mettrie en Cherrueix,
Fin XV siècle. Guillaume de Taillefer le troisième possesseur de la maison noble de Beauvais.


Les Taillefer du Pays de Dol : Ancienne extraction ; 4 générations de noblesse entre 1427 et 1668. Hier aussi assise en la paroisse de Lanvallay la seigneurie de Beauvais est donc également une très ancienne Maison noble, maison noble qui est une « page à part entière » de l’histoire de notre actuelle commune puisqu’elle remonte en effet en la seconde moitié du XV siècle ; ses quatre premiers possesseurs connus furent : avant 1478 Noble homme Alain Le Provost ; en 1478 le boucher du roi, Caro Perrot ; avant 1513 noble homme Guillaume Tailler et, en la dite année 1513, le gendre de celui-ci, Jean Le Chauff époux de sa fille Gillette.
En la presque toute première heure de cette Maison, alors déjà noble, cette même remontée généalogie prend effectivement naissance en la personne de Gillette de Taillefer laquelle, héritière de Beauvais par son père Guillaume, prendra pour époux Jehan Le Chauff déjà seigneur de la Motte au Chauff en Saint-Coulomb (Proche de l’actuelle anse Duguesclin la Motte au Chauff est quant à elle beaucoup plus ancienne puisqu’elle apparait dès l’année 1030, année ne laquelle sera cité en une charte Hervé Le Chauff seigneur de la Motte au Chauff. En 1427 elle donnera aussi au travers de Charles Le Chauff un grand Capitaine à la Ville de Rennes de sa charge aussi Grand Chambellan de Jean V Duc de Bretagne, Comte de Montfort et de Richemont ; Charles prendra pour épouse Janne Boutier de la Maison de Châteaudacy. Très apprécié du Duc Charles obtiendra pour récompense de ses propres faits et gestes moult avantages financiers, financiers puisque de NON IMPOSITION, avantages financiers tous appliqués sur l’ensemble de ses propres biens, maisons, métairies etc. … Acte par lequel Jan, duc de Bretagne, exente les mettayryes, maisons et hérittages appartenans audit Charles Le Chauff, père dudit Guillaume, et ses fermiers, de tout fouages et subsides, tailles et autres subventions, en faveur des services rendus par ledit Charles le Chauff, son féal et bien amé chevallier et Chambellan, en datte du 20e juin 1428 ; signé par le Duc et de son commandement et en Conseil, présent les Archidiacres de Rennes du Decot, messire Jean de Trauvellon, doyen de Fougères et autres plusieurs conseillers présans et sellé de sop de cire verde…
A ce titre la terre de Beauvais n’a donc rien à envier ni à l’ancienne seigneurie du Colombier, ni à l’ancienne seigneurie du Bois Harouard, ni à celle de la Sansonnais ; de toute façon pour un même territoire géographique au sein de ces grandes familles seigneuriales tous finissaient tôt ou tard par se croiser, et même souvent par se marier.
La famille seigneuriale de Taillefer en notre région apparait en la première partie du XV siècle lorsque viendra au monde, vers 1430, le futur Maistre Jehan de Taillefer.
Seigneur de la Mettrie en Cherrueix (ou la Mettrie-Taillefer), terre noble assise en la Pays de Dol, proche du Vivier sur mer, ses parents ne sont pas connus aujourd’hui ; il semble avoir eu lui succédant deux enfants mâles au travers de Jehan II et de Guillaume le dit Jehan II entrant à son tour en la possession de la dite Mettrie (Jehan sera cité en 1513 comme noble homme de son rôle sénéchal de Dol ; époux de Jeanne Troullon il possède alors aussi la métairie du Pont proche de Hirel et du Vivier, métairie appelée en 1513 la métairie du Vivier Hirel, plus quelques autres terres toutes tenues en roture en la même paroisse …Jean de Taillefer homme noble, sénéchal de Dol, et Jeanne Troublon, damoiselle, sa compagne, possèdent le manoir de la Meterie...).
Guillaume de Taillefer, son frère supposé, lui sera assis proche en la paroisse de Saint-Coulomb en laquelle était alors aussi seigneurs de leurs terres les sieur Le Chauff de la Motte au Chauff ; en cette paroisse Guillaume possédera la métairie de Belesve (ou Belestre) et de sa charge sera le Procureur de la Cour-Laye (Laye pour laïc ; ici la Cour laïque de l’évêché, Cour attitrée aux affaires laïques, Cour pour traiter ou juger toutes les affaires non religieuses) pour l’évêché de Dol.
Notre Guillaume de Taillefer semble devoir être le père de Gilette de Taillefer laquelle prendra pour époux Jehan le Chauff seigneur de la Motte au Chauff ; à ce titre Guillaume sera donc aussi possesseur de la Maison noble de Beauvais en Lanvallay.
En les toutes premières heures du XVII siècle cette famille elle aussi fera partie intégrante des grandes familles nobles toujours assises en le pays de Dinan ; à ce titre Guillaume de Taillefer, alors possesseur du manoir de Vauboeuf en la Ville es Nonais, sera cité en Janvier de l’année 1625 à la charge de Conseiller du Roi en son siège de Dinan.
Jean Taillefer son père, né vers 1580, sera lui Connétable de la ville de Dinan ; ce dernier achètera vers 1615 le dit manoir de Vauboeuf à Janne Ferron alors veuve de Rolland Rolland hier aussi sieur des Croix et des Salles, deux autres biens fonciers et bâtis tous deux assis au pont de Dinan en Lanvallay.
Jean de Taillefer ici cité, connétable de Dinan, est très certainement apparenté à Guillaume de Taillefer susnommé possesseur attesté avant 1513 de la Maison noble de Beauvais en Lanvallay.
Notre Guillaume Taillefer ci-dessus, procureur de la Cour-Laye en l’évêché de Dol, possesseur de la métairie de Belestre en Saint-Coulomb, de la Maison noble de Beauvais en Lanvallay, père de Gillette femme du dit Jean 1er Le Chauff de la Motte au Chauff en Saint-Coulomb (ils seront tous trois cités en la dite année 1513) NE FUT PAS le concepteur de la toute première Maison noble de Beauvais ; celle-ci en effet en tant que Maison noble sera avec sa propre métairie citée en un acte rédigé le 6 juin de l’année 1478 au travers de ses deux autres premiers possesseurs en cet acte se succédant mutuellement l’un à l’autre …Perrotin Caro homme de bas état, boucher du duc, contributif es tailles à Dinan, a une métairie nommée Beauvoirs, maison noble, quelle il a acquise d’Allain le Provost, noble homme, pour lors elle contenait 40 journaux de terre, il y a adjoint les héritages qui ensuivent, savoir 24 journaux de terre roturière, et sont métayers en icelle métairie Guillaume Ogier l’aîné et Guillaume Ogier son fils, et les a tenus francs et exempts de fouages. Ledit Caro, afin de les y tenir francs pour tant qu’est homme partable transigea o les paroissiens à 3 bo de froment de rente, ce que ledit Caro a reconnu…

1513 – 1668 : Les « Le Chauff « seigneurs de la Motte au Chauff, de Beauvais et de la Sansonnais
La Sansonnais s’est écrit de différentes façons et à ce titre nous la retrouvons sous les formes de Sampsonnais, Samsonnaye, Sansonnaye, Sansonnais etc.
Né vers 1490 Jean 1er Le Chauff époux de Gilette de Taillefer, sieur de la Motte au Chauff par ses pères mais aussi de Beauvais par le CHEF de sa femme, père du sous nommé Gilles 1er Le Chauff, beau-père d’Anne de Lescu par le propre mariage de celui-ci, va en 1513 lors de la Réformation AUSSI REPRESENTER, mais pour la terre de la Sansonnais cette fois, Gilles de Lesen (Gilles de Lescu) le propre beau-père de son fils, le père présumée d’Anne de Lescu.
Jean 1er Le Chauff fera cette seconde REPRESENTATION dans la continuité de sa première par laquelle en effet il représentera Guillaume Taillefer son beau-père pour la terre noble de Beauvais. Voici ce que dira de la famille Le Chauff le grand historien Pol Poitier de Courcy en 1862 : … Chauff (Le) Seigneur de la Motte au Chauff et de la Ville Brehault en la paroisse de Saint-Coulomb; de la Sansonnais, de la Houssière (?), de Beauvais en la paroisse de Lanvallay ; de la Brosse, de la Bouëtardais, des Granfs prés en la paroisse de Cancale; de la Barrière, de Lehellec, de la Bellangerais, de la Ravillais, de la Motte, de Kerguennec en la paroisse de Saint-Molff ; de la Motte Aleman en la paroisse de Saint-Nazaire. Ancienne extraction, référence 1668, huit générations, références et montres de 1480 à 1513 paroisses de Saint-Coulomb et Lanvallay, évêché de Dol; et Saint-Meen de Cancale paroisse de Saint-Malo…
La famille seigneuriale Le Chauff sera en 1668 maintenue noble au travers de Guillaume II Le Chauff dit sieur de Beauvais … Guillaume Le Chauff escuier, sieur de Beauvais, fils aisné et héritier de noble d’escuier François le Chauff sieur de la Sampsonnaye…
Pour sa demande de maintien dans la noblesse 8 générations et différentes Montres militaires effectuées en 1467 et 1513 seront par Guillaume et les siens toutes présentées ; cette famille seigneuriales était alors toujours assise en les paroisses et de Saint-Coulomb et de Lanvallay (A l’inverse de Beauvais au lendemain de François Le Chauff, enfant baptisé le 23/10/1586, plus jamais la terre noble de la Sansonnais ne sera par l’Histoire citée).
Jean 1er le Chauff. Jean 1er Le Chauff ci-dessus nommé, né vers 1490, le deuxième seigneur connu par l’Histoire de la terre hier noble de Beauvais, cela par sa dite épouse la susdite Gilette de Taillefer, sera lui aussi pour celle-ci cité en la Réformation de la Noblesse de 1513.
Comme il le sera DIT lors de cette même Réformation Jean 1er Le Chauff pour la terre de Beauvais représentera en effet en Lanvallay Guillaume de Taillefer, le père de sa propre femme, la dite Gilette ; cette précision implique aujourd’hui que le premier seigneur connu de cette ancienne terre seigneurial fut bel et bien le propre père de Gilette, à savoir Guillaume de Taillefer lui même (Guillaume 1er le Chauff aïeul du dit Jean 1er Le Chauff, Guillaume 1er voyant le jour quant à lui vers 1430-40, apparaitra personnellement en une Montre militaire en l’année 1467).
Il semble y avoir eu à Saint-Coulomb un AVANT Jean 1er Le Chauff bien que la généalogie Le Chauff ne le raccorde pas ; je le soupçonne cependant d’avoir été l’oncle de Jean 1er ici cité.
Il s’agit de Jehan Le Chauff en effet lequel sera nommément cité dans un acte rédigé le 07/06/1478 ; celui-ci doit voir le jour vers 1440 et doit donc être l’un des frères du dit Guillaume 1er lui même aïeul du dit Jean 1er Le Chauf.
Jehan Le Chauff en cet acte rédigé en 1478 est présenté comme étant alors en Saint-Coulomb le possesseur de deux métairies nobles , à savoir celle de la Trénité et celle de la Motte-Flourie … Du 7 juin l’an 78...Rapport fait par les trésoriers de Saint-Coulomp du nombre des maisons nobles étant en ladite paroisse es mains de gens nobles et en quelles lesdits nobles sont en possession d’avoir et tenir leurs métayers francs et exempts de fouages sans aucun débat es temps passésLa Trénité, la Motte-Flourie, à Jehan le Chauff…
Personnage socialement important, Ecuyer de son rang possédant aussi Armoiries, Jean 1er Le Chauff était en effet également seigneur en le Pays de Saint-Malo possesseur qu’il était en Saint-Coulomb de la terre noble de la Motte-au-Chauff bien hier de ses père, aïeul et bisaïeul (Jean 1er, par son père Massé époux d’Henriette Le Porc, était le petit-fils de Guillaume 1er et l’arrière-petit-fils du chevalier Charles 1er susnommé, celui là même qui en 1428 fut Capitaine à la Ville de Rennes mais aussi par sa charge Grand Chambellan de Jean V Duc de Bretagne, Comte de Montfort et de Richemont).
Portant le nom de ses possesseurs dès la première heure de son existence la Motte au Chauff verra en 1660 édifier sur son propre sol l’une des toutes premières malouinière du pays d’Alet laquelle fera ECOLE ; celle-ci est toujours existante aujourd’hui.
Jean 1er Le Chauff et Gilette Taillefer eurent pour seul héritier, leur survivant à tous deux, Gilles 1er le Chauff ; celui-ci par ses parents sera donc seigneur de la Motte au Chauff par son père et seigneur de Beauvais en Lanvallay par sa mère (les Armories des Le Chauff étaient : D’argent à un pigeon d’azur membré et becqué de gueulles, accompagné en chef de deux croissants de gueulles adossé).
Gilles Le Chauff. Né vers 1520 Gilles 1er Le Chauff susnommé, seigneur en Saint-Coulomb et donc en Lanvallay aussi, va au détour d’un hasard de la vie déclarer sa flamme à Anne de Lescu la propre fille héritière du seigneur de Lescu de la Sansonnaye, seigneurie aussi assise en Lanvallay ; au nom de ses père et mère, et au nom aussi de son épouse, la dite Anne de Lescu, Gilles 1er va ainsi devenir seigneur de la dite Motte au Chauff en Saint-Coulomb, sieur de Beauvais en la paroisse de Lanvallay mais aussi, en celle-ci, possesseur la seigneurie de la Sampsonnaye cette dernière ayant en effet été obtenue par son propre mariage avec la dite Ann de Lescu, écrit aussi de Lesen pour son père.

Gilles 1er Le Chauff de la Motte au Chauff, seigneur aussi et de Beauvais par son père et de la Sansonnais par sa mère, décédera le 28/06/1572 en ayant eu d’Anne de Lescu 3 garçons et une une fille ; à ce titre Jean II, Pierre et Gilles II seront ses trois garçons.
Jean II Le Chauff, son fils aisné, semble devoir naître à Beauvais puisqu’il sera nommé le 05/11/1557 par Gilles Dufresne Sieur de Grillemont en Lanvallay ; celui-ci uni à Perrine Cheville semble devoir hériter de la dite terre de la Sansonnais, Gille II son aisné LUI de Beauvais et Pierre quant à lui de la Motte au Chauff .
Il me semble y avoir eu en vérité une redistribution postérieure des biens hérités entre les différents frères survivants puisque Pierre, sans descendance apparemment, fils CADET, semble devoir laisser la Motte au Chauff à Gilles II, son aisné ; dans cette même redistribution la Sansonnais reviendra un peu plus tard elle aussi à Gilles II en provenance de Jean II.
Pourquoi cette renonciation, pourquoi l’abandon de la Sansonnais en faveur de Gilles fut t’elle faite par Jean II ?
En effet Jean II, un temps possesseur de la Sampsonnaye, de son épouse Perrine Cheville eu pour héritier principal Alain Le Chauff celui-ci seigneur héritier par sa propre mère de la seule terre de la Houssière.
Alain, aussi de son rang Ecuyer, laissera pour lui succéder, tous nés de son épouse Jeanne Riaud, 3 enfants, tous trois aussi ECUYER, à savoir Isaac, Jean III et Charles II.
Issac héritera de la Houssière et acquerra la Boutardière par sa propre mère, la susdite Jeanne Riaud, Jean III lui acquerra la Barrière et Charles II, LUI, la Lohellec ; aucun des trois en effet ne possédera la Sansonnais.
Ainsi de Gilles 1er se fit sa succession successorale, succession établie entre ses 3 enfants, Gilles II, Pierre et Jean II.
Les deux premiers tous deux prendront part à la très triste guerre de Religion opposant le Roi aux Guise placés qu’il seront sous l’autorité première du marquis de Coëtquen, leur Capitaine ; celui-ci était alors le Lieutenant-Général du roi en Bretagne …Autre acte de passeport du seigneur de Couesquin, capitaine de cinquante hommes d’armes, lieutenant pour Sa Majesté en Bretagne, conceddées au sieur de la Motte-au-Chauff, frère puisné dudit Gilles, en datte du 27e mars 1584…).
Pierre, né le 05/12/1560, prendra pour épouse Barbe de Peillac le 08/05/1586 ; fautant maritalement plusieurs fois il semble avoir laissé plusieurs enfants naturels non héritiers de ses biens.
Donc Gilles II, déjà possesseur de Beauvais par son père, par son frère Pierre entrera probablement en la possession de la Motte au Chauff ; donc Gilles II déjà possesseur et de Beauvais et de la Motte au Chauff entrera aussi par son autre frère, Jean II, en la possession de la Sansonnais. Tout le domaine seigneuriale, une nouvelle réunie sous une seule et même tête, celle de Gilles II, demain va être de nouveau redistribué entre les deux premiers fils de celui-ci, à savoir entre François le puisné et Gabriel l’aisné (Gilles II en 1583 recevra « commission » par René Tournemine, alors baron de la Hunaudaye, de la charge des ports, havres et côtes de mer pour tout l’évêché de Dol hormis pour les ports de Pleudihen et de Saint-Jacut alors enclaves de l’évêché de Saint-Malo ; à ce titre il aura la charge de visiter l’ensemble des vaisseaux et navires entrants et sortants des ports et havres du diocèse de Dol ; par ses propres fonction René Tournemine était alors capitaine de 50 gens en armes, vicomte de Pleharel, de Montafilan, chevalier de l’Ordre du Roi, Conseiller en ses conseils d’Etat et privé, Lieutenant-général pour le Roi au Gouvernement de Bretagne).
Ainsi transmises à ses deux premiers enfants la Motte au Chauff sera personnellement reçue par Gabriel lorsque Beauvais et la Sampsonnay, tous deux assises en la paroisse de Lanvallay, le seront toutes deux par François.
Ainsi François, enfant né le 23/10/1586, frère et de Gabriel et de Louis, sera le nouveau et seul possesseur des deux seigneuries assises en lanvallay (Quand Gabriel fils aisné né vers 1585 recevra la Motte au Chauff Louis son puisné, le tout dernier né, pour sa part semble ne rien devoir recevoir faisant lui même sa propre fortune au travers de l’acquisition de la terre de La Bresse ; Gabriel par partage, déjà dit en 1623 Gabriel de la Motte au Chauff, semble devoir être le père de Catherine celle-là même qui en 1658 vendra la seigneurie de la Motte au Chauff à Pierre Grou de la Ville Jaquin. Lire ci-dessous …
Guillaume II Le Chauff seigneur de Beauvais, fils de François et neveu des dits Gabriel et Louis, celui là même qui sera le Demandeur de son propre maintient dans la noblesse en 1668, sera le tout dernier Le Chauff possesseur de Beauvais. Ayant épousé sa cousine germaine, la dite Catherine fille du susdit Gabriel seigneur de la Motte au Chauff en Saint-Coulomb, celle-ci lui apportant en effet la dite Motte au Chauff, cette dernière vendra en effet en la dite année 1658 la dite Motte au Chauff au dit Pierre Grout déjà seigneur de la Ville-Jaquin en Saint Coulomb celle-ci aussi …Induction d’actes dudit escuier Guillaume le Chauff signiffiée au Procureur Général du Roy, demandeur, le 16e octobre 1668, tendente à estre maintenue dans la qualité d’escuier par luy prise et ses prédécesseurs, comme noble et sorty de toutte antiquitté de noble race, de gouvernement noble et de partage avantageux, comme les autres nobles de la Province, et de jouir en outre de tous droicts, honneurs, privilèges, presséances et prérogatives annéxées au tiltre de noblesse et enrollé comme tel et enregistré au nombre et catalogue des personnages nobles de la Province…
Possesseur aussi de Beauvais par son dit époux Catherine semble devoir également vendre au dit Pierre Grout « Beauvais » cette seigneurie quittant définitivement elle aussi l »escarcelle des dits Le Chauff pour mieux intégrer celle des dits Grout de la Ville-Jaquin.
Né d’une famille militaire François Le Chauff ci dessus cité sera nommé par le duc de Richelieu à la garde et à la protection des côtes s’étirant entre Saint-Malo et le Mont-Saint-Michel… Lettres de provisions de la charge de capitaine et garde coste depuis Sainct-Malo jusques au Mont Sainct-Michel, concedées et données audit escuier François Le Chauff, père dudit Guillaume deffendeur, par le cardinal duc de Richelieu, en considération de ses services, du 13e febvrier 1633 ; signé : Armand cardinal de Richelieu.. .
Quelques mois après une autre lettre, presque identique à la précédente, lui sera remise, toujours au titre de Capitaine des dites côtes, adressée que celle-ci lui sera par le Duc de La Mailleraye … lettres de provision de la mesme charge de capitaine garde coste données audict François Le Chauff par le seigneur duc de La Meilleraye. Exemption de logement de gens de guerre, fournissement de vivres et fourages de la paroisse de Saincte-Colombe par le duc de la Trimouille sujet à la garde coste qui estoit soubs la conduitte dudit escuier François Le Chauff, du 1er octobre 1633…
Et il en sera aussi ainsi pour ses deux frères Louis et Gabriel celui-ci son aisné … Acte de pourvoyance et d’élection de la personne d’escuier Louis Le Chauff, sieur de la Bresse, frère dudit François, pour la charge de capitaine et enseigne de l’armée navalle de Bretagne, par le seigneur de Rasilly, commissaire lieutenant du Roy pour cet effect, du 4e septembre 1621. Autre commission de capitaine garde-coste depuis Sainct-Malo jusques au Mont Sainct-Michel, donnée par le sieur de Thémines, gouverneur pour le Roy de cette province de Bretagne, à escuier Gabriel Le Chauff, sieur de la Motte, frère aisné, principal et noble, dudit François, en datte du 29e avril 1623…


Catherine Le Chauff fille de Gilles II Le Chauff seigneur de la Sansonnays en Lanvallay mais seigneur aussi de la Motte au Chauff en Saint-Coulomb, sœur de François Le Chauff héritier de la dite Sansonnays, tante de Guillaume II Le Chauff seigneur de Beauvais en Lanvallay, vendra en 1658 à son proche voisin Pierre Grout, seigneur de la Ville Jaquin aussi assis en Saint-Coulomb, sa seigneurie héritée de la dite Motte au Chauff donc elle aussi en Saint-Coulomb.
Demain Nicolas Grout de la Ville Jaquin, fils héritier du susdit Pierre acquéreur de la dite Motte au Chauff via la susdite Catherine Le Chauff , sera lui personnellement en possession de Beauvais cette notre terre apparaissant pour la première fois au sein de sa propre famille.; sa propre descendance au lendemain de cette acquisition prendra pour nouveau patronyme : Grout de Beauvais. Tout me laisse penser qu’il puisse s’agir ici en effet du susdit Beauvais bien seigneurial en Lanvallay des susdits Le Chauff. les dits Grout s’étant en effet portés acquéreurs, cela via les dits Le Chauff, ET de la Motte au Chauff en Saint-Coulomb et de Beauvais ; pour cette dernière l’assise géographique jamais ne fut précisée. Il est vrai qu’à la même ligne générationnelle Beauvais quittera définitivement l’escarcelle des dits Le Chaff pour être retrouvée dans celles des dits Grout et cela à l’image de la dite seigneurie de la Motte au Chauff.
Aussi dans le cas de cette possibilité regardée au seul regard de leur proximité commune, et seulement de cette proximité, voici maintenant ci-dessous partiellement leur propre généalogie …

1658 – 1792 Les Grou(t) de la Ville Jaquin seigneurs de la Motte au Chauff, de Volembert, de Beauvais et l’échafaud de la Révolution
Originaire de Hollande (Josselin Grout semble devoir venir passer de la Hollande à Saint-Malo en 1430. Lors du passage dans la ville de François 1er, en 1538, il fit tenir en son nom sur les fonds de Baptême, par Galeas de Saint Sève, grand écuyer de France, le fils de Jean Grout, l’un des principaux habitants de Saint Malo) .
Les dits Grout, établit en Bretagne, à Saint-Malo donc, semble en effet devoir remonter qu’aux premières heures du XVI siècle et pour cela ils seront déboutés de leur noblesse lors de la Réformation de 1668. Tout au long des XVI, XVII et XVIII siècles ils seront Sr du Closneuf , de Moutier, de Princé, de Bellême, de Saint-Georges, de la Ville Jaquin en la paroisse de Saint-Coulomb, de la Grassinays, de Fourneaux (Olivier Grout de Fourneaux cité en 1538) en la paroisse d’Availles en Ille et Vilaine, de Campaneux (Mathurin Grout de Campaneux, « capitaine de cavalerie au régiment du roi, gentilhomme ordinaire de la chambre des rois Louis XIV et Louis XV, mort en 1742 au château de Saint-Germain-en-Laye; Il était le fils de Pierre Grout (1622-1712), écuyer, sieur de la Ville-Jacquin en Saint Coulomb, et de Guyonne Séré. Pierre susdit sera l’un des armateurs de Saint-Malo), de Saint-Paër en le Vexin français assis en l’actuel département de l’Eure, de Beauvais, de la Motte Jean et de la Motte au Chauff aussi en la paroisse de Saint-Coulomb, des Rivières et du Meurel ce dernier assis en la paroisse de Plevenon.
Les Grout avaient pour Armoiries initiales : Ecarté aux 1 et 4, de sable à trois têtes de Leopard d’or (pour alias ils auront aussi : d’argent à trois fusées rangées et accolées de gueules).
Sur seulement deux générations successives les seigneurs Le Chauff par deux fois s’uniront entre cousins/cousines germains François Le Chauff le premier son propre fils étant le second celui-ci prenant copie sur son père. François, possesseur de la Sansonnais et de Beauvais prendra en effet pour épouse le 12/10/1621 en la chapelle de Clermont en Lehon, chapelle toute proche assise de Beauvais, sa propre cousine germaine à savoir Julienne Le Chauff; cette damoiselle, fille de Jehan et de Perrine Cheville, avait effectivement pour grand-parents Gilles Le Chauff et Anne de Lescu, c’est à dire les propres grand-parents que ceux de son époux, le dit François.
En cet acte François sera dit « Ecuyer, seigneur de Beauvais » ; François transmettra Beauvais à Guillaume Le Chauff son fils aisné, le dit DEMANDEUR en 1668 de son maintient dans la Noblesse.
Guillaume, seigneur de Beauvais, prenant en effet copie sur son père, à son tour prendra pour épouse sa propre petite-cousine germaine à savoir Catherine Le Chauff celle-ci étant par son père, le dit Gabriel Le Chauff époux de Guyonne de la Haye, héritière de la dite seigneurie de la Motte au Chauff. Ainsi Catherine par son père était seigneur de la Motte au Chauff et par son propre époux seigneur aussi de Beauvais ; les arrière grands parents paternels de Catherine étaient en effet les susdits Gilles et Anne de Lescu, à savoir les mêmes bisaïeux que son époux, le dit Guillaume.
Guillaume sera DEMANDEUR en 1668 de son maintien dans la noblesse et c’est par cette démarche que nous pouvons aujourd’hui connaitre son affiliation avec exactitude.
Guillaume Le Chauff et Catherine Le Chauff auront pour enfants héritiers que deux enfants, un garçon et une fille, et aucun des deux ne percevra ni la Motte au Chauff ni Beauvais la seigneurie de la Sansonnaye ayant été très probablement déjà vendue par le père de Guillaume lui même, c’est à dire par le susdit François Le Chauff, puisque jamais il ne sera dit de Guillaume, seigneur de Beauvais, qu’il était aussi seigneur de la Sansonnaye.
Le 26/02/1658 Catherine Le Chauff susdite, donc épouse du dit Guillaume, cèdera par acquêt sa seigneurie de la Motte au Chauff, terre possédant Droits de basse et moyenne justice, à Pierre Grou celui-ci écuyer de son rang et déjà par ses propres pères seigneur de La Ville-Jaquin.
Cette vente semble devoir se faire après le décès de Guillaume la dite Catherine prenant alors pour deuxième époux le « chevalier » Louis de Saint-Gilles, seigneur du Gage en Pleugueneuc (Les seigneurs de Saint-Gilles deviendront possesseur de Pleugueneuc lorsque Guyonne de Lorgeril, femme et compagne de Jan de Rohan, cèdera aux dits De Saint-Gilles Pleugueneuc et ses droits attachés à son église déjà possesseurs du Gage en cette même paroisse que les dits Saint-Gilles étaient; les de Saint-Gilles seront en effet possesseurs du Gage par le mariage de Gilles de Saint-Gilles et de Janne Racton Dame du Gage. A savoir que Janne Racton était la petite-fille de Charles de Lanvallay, seigneur de Tressaint-Lanvallay, par sa propre mère, Françoise de Lanvallay, femme et épouse de François Racton seigneur du Gage) .
Et pour la vente de Beauvais alors ?
Catherine, peut-être déjà remariée au dit Louis de Saint-Gilles, semble devoir se séparer aussi de la seigneurie de Beauvais, bien seigneurial relevant hier de feu son premier époux ; ayant en effet déjà vendue en 1658 sa propre seigneurie de la Motte au Chauff au dit Pierre Grout, seigneur de la Ville Jaquin en saint-Coulomb, elle semble devoir aussi lui vendre Beauvais puisque nous retrouvons cette seigneurie déposée entre les mains de Nicolas Grout, le propre fils du dit Pierre Grout.
Catherine Le Chauff, autre Catherine, la propre tante de feu son premier époux, sera personnellement citée en 1668 lorsque les Le Chauff demanderont en la dite année 1668 leur maintien dans les rangs de la noblesse ; cette citation concernera un acte judiciel rédigé en 1643, acte judiciel portant sur la demande de sa propre majorité. …Acte judiciel portant la majorité de dame Catherine Le Chauff, dame de la Bourgognière, dans laquelle lesdicts François et Louis Le Chauff y sont évocquez escuiers comme les autres gentilshommes y mentionnez, du 5e mai 1643...le rappel de la dite vente Le Chauff – Grou : …Requeste dudit escuier Guillaume Le Chauff, aux susdittes qualitéz servant de réponses aux susditcs contreditz signiffiés au Procureur Général du Roy, demandeur, et mise au sac par ordonnance de laditte Chambre le 24e de ce présent mois d’octobre 1668, avec le contract de vante de la terre de la Motte-au-Chauff du 16e février 1658 y attaché…

Ainsi avec Catherine Le Chauffe la terre noble de Beauvais et la seigneurie de la Motte au Chauff quittèrent toutes deux définitivement sa propre famille pour être reçues par les Grou de la Ville Jaquin.
Pierre Grou semble donc également devoir recevoir les terres nobles de Beauvais des mains même de Catherine Le Chauff puisqu’en effet son fils héritier, Nicolas Grout, en sera effectivement le nouveau possesseur attesté.
Et c’est peut être ainsi que l’écuyer armateur Malouin Pierre Grou et son épouse, Guyonne Seré, entrèrent probablement en la possession de Beauvais et cela peu avant ou peu après la Motte au Chauff (Il est possible toutefois que cette même acquisition fut faite non par Pierre mais par Nicolas son fils, lui même) .
Pierre Grou(t) susnommé, seigneur de la Ville Jaquin, né en 1622, époux de Guyonne Seré, acquéreur en 1658 de la seigneurie de la Motte au Chauff qu’il reçoit par contrat des mains de Catherine, est le probable concepteur de l’actuelle malouinière de la Motte au Chauff cette dernière comportant en effet en l’une de ses pierres la date de 1660; fils parmi ses fils Nicolas Grout, né vers 1645-50, héritier de celui-ci pour la Motte au Chauff, sera le nouveau possesseur de Beauvais.
Chevalier de l’Ordre militaire et royal de Saint-Louis, époux de Demoiselle Boullain, Nicolas sera le premier Groux de Beauvais dit par les actes et titres : Seigneur de Beauvais (Son enfant unique lui succédant, Perrine, prendra pour époux François de la Bouexière Conseiller au Parlement de Bretagne ; celle-ci malheureusement par son statut de FEMME ne semble pas recevoir la terre noble de Beauvois puisque celle-ci sera finalement reçu par son oncle, le Messire Jacques Grou de Volembert, déjà seigneur de la Motte au Chauff ; époux de Guillemette-Prudence de Cervelle, et aïeul de François Grou ci-dessous, Jacques Grou de Valembert va transmettre ainsi à son seul fils lui succédant, Messire Bernard Grou de Valembert, la seigneurie de la Motte ainsi que la terre noble de Beauvais).
Fils de Pierre susnommé, Nicolas Grout décédé, la seigneurie de la Motte au Chauffe ainsi que la terre noble de Beauvais toutes deux seront reçues par Bernard Grout le propre neveu de Nicolas; au lendemain de cette réception Bernard sera dit Seigneur de la Motte et Seigneur de Beauvais. Epoux de Jeanne-Georgine Morrogh, décédé le 09/10/1782, Bernard laissera pour héritiers lui succédant plusieurs enfants dont Jean-Georges-Alain, François et Nicolas Bernard les deux premiers définitivement emportés par la Révolution (Nicolas-Bernard Grout seigneur de la Motte au Chauff et de la Motte Jean en Saint-Coulomb; Jean-Georges-Alain Grou seigneur de Beauvais PUIS de la Motte au Chauff qui épouse sa cousine Marie-Thérèse-Bernardine Morrogh et François-Bernard, chevalier, seigneur de Beauvais. En 1793 Nicolas-Bernard se liera au marquis de La Rouërie dans le but d’une conspiration ; arrêté il sera décapité avec les victimes de la Fosse-Hingant. Du mariage établi entre Jean-Georges-Alain et Marie-Thérèse-Bernardine, tous deux avec tous leurs enfants rentrés au pays au lendemain du rétablissement de la monarchie naitra aussi Athalie ; celle-ci hérita de la Motte-Chauff. Par mariage le domaine passera ensuite dans la famille de Lehen de laquelle il sera bien jusqu’en 1998).
Naitra aussi Bernard leur frère à tous trois qui lui, dit sieur de la Motte, mort en 1793, semble comme François et Nicolas-Bernard rouler sous le fléau de la Révolution ; conçu sur sa terre natale Jean-Georges-Alain, le seul survivant des quatre frères par sa propre fuite, sera le père de Colomban Grou(t) de Beauvais celui-ci voyant le jour à Saint-Malo le 10/10/1791 avant son propre départ de l’exil ( Jean-Georges-Alain décèdera à Saint-Coulomb en 1825 et son épouse, sa propre cousine germaine, Marie-Thérèse-Bernardine Morrogh, elle à Saint-Brieuc en l’année 1828).
Rentrés en Bretagne avec les siens, peut-être en 1814, au lendemain du sacre de Louis XVIII, Jean-Georges-Alain ses propres fonds en partie récupérés semble devoir acquérir la gentilhommière de la Motte Jean elle aussi assise en Saint-Coulomb ; cette acquisition fut apparemment obtenue par simple acquêt établi entre lui même et la famille Potier de la Houssaye.
Le souvenir de Beauvais allait pouvoir continuer à perdurer…

La gentilhommière de la Motte Jean en Saint-Coulomb va rester au sein de sa propre famille, et cela jusqu’à début du XX siècle, le cadastre de 1913 de Saint-Coulomb indiquant en effet : … Henri Grout de Beauvais du Meurtel, mineur sous la tutelle de sa mère au château du Meurtel, commune de Plévenon…
Dès le rétablissement de la monarchie moult expatriés de la Révolution seront financièrement à terme indemnisés par la couronne elle même ; ainsi, au titre de ces indemnités, déclarée veuve, Marie-Thérèse-Bernardine Morrogh se verra allouer le 10/08/1827 une indemnité s’élevant à 11.176,50 livre le tout accompagné d’une rente annuelle de 335 livres.
Par % cette indemnité sera répartie entre Marie-Thérèse-Bernardine Morrogh elle même et l’ensemble de ses 4 enfants et petits-enfants à savoir notamment François-Edouard, Edmond, Colomban et Jean-Marie leur propre mère recevant dix vingtiesme du tout + un vingtiesme pour son fils Anatole alors probablement déjà décédé, soit 11/20 en tout pour elle personnellement ; pour tous les enfants et petits-enfants du dépossédé il leur sera laissé en tout et pour les 9/20 restant.
L’importance de cet acte est le fait qu’il attribue aussi les différents patronymes de ses différents garçons ; ainsi François-Edouard et Edmond seront tous deux nommés Grout de Beauvais, Colomban lui Grout du Meurtel et Jean-Marie Grout du Brignon.
Les trois premiers enfants de Bernard Grout et Jeanne-Georgine Morrogh , tous trois ROYALISTES , tous trois chevalier de l’Ordre du roi, tous trois commandant de la Cavalerie royale étrangère, seront emportés par la Révolution.
François décèdera en la prison en laquelle il sera à la Révolution enfermé; Nicolas-Bernard lui sera guillotiné à Paris parmi tant d’autres, le 18/06/1793, quand son frère Bernard, lui aussi, décèdera en 1793.
Seul Jean-Georges-Alain parviendra à s’expatrier à Jersey en le courant de l’année 1791 accompagné de sa jeune femme, alors tout juste sortie de l’enfantement, et leur jeune fils né en effet quelques mois auparavant seulement.
Une nouvelle société allait bientôt naitre, la Terreur elle même n’allait pas tarder à naitre et Armand-Constant Robinot de Saint-Cyr lui même allait voir le jour, la Bastille à peine prise, en les murs du château de Beauvais lui même ; nous étions le jour de sa naissance le 12/09/1790.
En pleine Révolution la terre noble de Beauvais fut t-elle vendue au père d’Armand-Constant Robinot par simple acquêt et si oui avec lequel de ces trois frères ?

Le plan de 1844 montre encore assis au devant de cette tourelle, positionnés aux abords de la ravine, deux pavillons de jardin ; ne reste plus aujourd’hui que les vestiges de l’un d’entre eux.
Une promenade alors magnifique, ou petit chemin de jardin, descendait alors sur la rivière en lacets.
Les Robinots de Saint-Cyr
Jacques Robinot de Saint-Cyr fut Officier marin; il prendra pour épouse Guillemette Ozou et leur fils, Jacques, sera en effet Capitaine de navire marchand et il occupera en la ville de Dinan la fonction de procureur-Syndic du district de Dinan. Epoux de Guillemette-Julienne Ozou des Verries il sera aussi JUGE au tribunal de 1ère instance de Dinan ; Jacques décèdera en 1820…Armant-Constant-Robinot fils légitime de Jacques Robinot capitaine de navire, et de Guillemette Ozou, né à B(e)auvais le douze a deux heures de relevée, et baptisé le treise septembre mil sept cents quatre vingt dix, a eu pour parrain François-Sébastien Robinot lieutenant dans la milice national oncle paternel et pour marraine Suzanne-Marie-Anne…BMS de Lanvallay.
Armand-Constant Robinot de Saint-Cyr fils du précédent. On possède quelques informations intéressantes sur Armand-Constant Robinot de Saint-Cyr ; sa famille étant originaire de Paris Armand voit le jour en le manoir de Beauvais, en Lanvallay, le 12/09/1790 et cela en plein trouble révolutionnaire (Armand a t-il vu le jour alors que ses parents étaient en visite chez des amis ou parents ou bien Armand a t-il vu le jour dans la maison de ses propres parents ? Nous n’avons pas la réponse aujourd’hui à cette même question).
Ce lieu de naissance sera aussi attesté le 28/01/1861 quand Armand, alors déjà vieil homme, fut cité sur un acte civile ; cette citation sera écrite sur papier lorsque sera décidée la Liquidation de certaines pensions financières, liquidation décidée par le ministre secrétaire d’état des finances en exercice; règne alors en notre pays l’empereur Napoléon III (Bulletin des Lois de L’Empire Français. 1861).
Armand connu une carrière politique digne de ce fait et cela en tant que Maire de la ville de Rennes en laquelle Armand décèdera en 1867, dans sa 71ème année ; Armand fit réaliser de grands travaux en cette même ville de Rennes dont certains furent pensés alors qu’il n’était que Conseiller en cette ville.
Il en sera aussi ainsi de la déviation de la rivière la Minette et de la réalisation de l’Aqueduc dit de la Minette lequel, Aqueduc, permit d’amener l’Eau en l’intérieur même de la ville de Rennes; aujourd’hui il existe un quai de Rennes, longeant la Vilaine, lequel porte toujours son nom ; il s’agit du Quai Robinot de Saint-Cyr.
En tant que « Maire de Rennes » Armand procédera aussi à l’agrandissement du Grand Jardin, jardin connu de tous aujourd’hui à Rennes, le grand Jardin du Thabor; il en sera de même pour les Champs dits de Mars.
Homme instruit et fidèle il sera aussi un fervent ami de la Société d’Archéologie de la ville et à ce titre, probablement peu de temps après son décès, le grand historien de Bretagne que fut Artur le Moine de la Borderie, l’un de ses amis, assistera, assis auprès de ses pères, à son éloge funèbre laquelle sera prononcée par ce même vieil et fidèle ami.
Maire de Rennes il fut, en tant que Recteur, Président de l’Académie de cette ville. Est-ce à ce titre qu’il recevra la décoration de l’Instruction Publique et est-ce à ce titre aussi qu’il recevra également la Légion d’Honneur ?
Président Honoraire de la Cour Impériale décédé à Rennes, en 1867, Armand Constant semble devoir vendre Beauvais, hier obtenu par droit d’hérédité il me semble, à Alfred-Léon Adam ci-dessous nommé puisque les titres nominatives de Lanvallay de 1846 en fond en effet le tout nouveau possesseur.

Les Adam dit « sieurs de Beauvais »
Avant la dite année 1846 Alfred-Léon Adam à son tour entrera en la possession, par acquêt en effet il me semble, de Beauvais.
Epoux de Célestine-Marie-Caroline Bazin il décèdera à Paris le 11/07/1852.
Propriétaire du lieu et y résidant en 1846 seront aussi présents, cités à ses côtés sur les lignes nominatifs, et sa femme et son fils, à savoir Alfred-Marie-Joseph Adam seul futur héritier ; sur le sol de la propriété sous son nom seront aussi, chacun œuvrant à sa tache respective, deux domestiques et un JARDINIER (il doit probablement y avoir je pense un lien de généalogie quelque conque entre Célestine-Marie-Caroline Bazin et les Bazin de Jessey eux-mêmes alors présents et à Dinan et à Lanvallay ; je n’ai pu cependant remonter le courant de la source ; Alfred-Leon Adam semble devoir mourir jeune, à Paris, le 11/07/1852).
Probablement au lendemain de la mort d’Alfred-Léon le bien de Beauvais sera une nouvelle fois vendu par ses héritiers, Célestine-Marie-Caroline et Alfred-Marie-Joseph, puisque les lignes nominatives de 1856, soit quatre années seulement après le dit décès de Adam père, sera présent à Beauvais comme nouveau propriétaire de la dite terre Eugène Serizay ; celui-ci était le frère d’Anne Serizay possesseur quant à lui du château de Grillemont en Lanvallay.
Alfred-Marie-Joseph partira en la région d’Orléans ville importante dans laquelle il laissera ses propres empreintes, ses propres traces.
Très riche négociant, professionnellement établi à Orléans pendant plus de vingt années, entre 1888 et 1908, il sera le maire de Saint-Laurent des Eaux ville toute proche ; ayant acheté un grand domaine assis en Crouy-sur-Cosson il y fera construite l’actuel château et chapelle de Basse-Fontaine son bien foncier comprenant alors 1200 hectares de terre et 7 fermes. Il y aura pour titre : … le comte de Baulieu…
Les Serizay
Eugène Serizay, frère d’Anne Serizay seigneur de Grillemont aussi en Lanvallay, propriétaire de Beauvais et époux d’Angélique De Péan de la Villehunault, sera le nouveau possesseur de cette terre déjà très ancienne et cela dès l’année 1856 il est vrai; Anne semble devoir rendre son ultime souffle la première puisqu’en 1872 seul Eugène sera ici même cité en les lignes nominatives de Lanvallay l’année 1876 voyant s’installer en cette même terre, château compris, François Rolland de Fricon, le nouveau marquis de Fricon par son père ( Nous n’avons pas la nature de la passation de Beauvais Serizay-Rolland de Fricon; fut t’elle faite par simple acquet ou bien par transmission héréditaire ? Probablement par simple acquet il me semble. Les De Péan de la Villehunault par Jean De Péan de la Villehunault étaient alors AUSSI possesseurs de la terre et château de la Tiemblay en Saint-Samson. Personnellement je ne possède pas de plus amples informations sur Eugène Serizay; le nom de son épouse me reste inconnu).

Les Rolland de Fricon
La liste nominative de 1876 de Lanvallay nous donne comme étant possesseur de Beauvais, et alors y résidant, François Rolland (de Fricon) et sa femme, Thérèse Hucher de Quénétain, celle-ci étant ainsi ECRITE ou DENOMMEE.
Hors Thérèse de Quénétain était de son nom véritable et complet Thérèse-Marie-Laure Huchet de Quénétain et son mari lui, dans sa totalité, François Rolland de Fricon marquis de Fricon ; François Rolland décèdera à Orléans jeune, en 1896, laissant seule et sans aucun enfant né de lui son épouse, Thérèse-Marie-Laure.
Celle-ci décédera quant à elle beaucoup plus tard, en 1920 exactement.
Thérèse Huchet de Quénétain, fille d’Ange Huchet de Quénétain, était issue d’un milieu très bourgeois et très fortuné puisque son père de son vivant sera en effet possesseur des terres et château du Puy du Fou ; et là est notre UNION Beauvais – Puy du Fou puisque ce bien familial et considérable sera laissé en INDIVIS entre Thérèse-Marie-Laure et son frère et cela à la seule volonté de leur père le dit Ange Huchet de Quénétain (En 1850 le château du Puy du Fou et ses 477 hectares de domaine sera mise en vente par Antoine Louis René Godart de Belbeuf ; son neveu, Ange Louis Huchet de Quénetain, s’en porta acquéreur et, à ce titre, deviendra le nouveau propriétaire du château du Puy du Fou. C’est ainsi que Thérèse ci-dessus citée, sa fille, pour sa moitié en hérita son frère lui recevant sa propre moitié. Thérèse-Thérèse-Laure semble devoir revendre un plus tard sa propre moitié à son propre neveu fils héritier de son frère).
Dans la continuité de cette vente Thérèse-Marie-Laure semble aussi devoir vendre Beauvais et cela au Comte Aristide-François-Marie de Sagazan alors époux de Marie-Amélie Perquet de la Ferronnière.
Le couple Moniez de Sagazan – Perquet de la Ferronnière
Aristide le Moniez de Sagazan nait le 11/05/1846, à Plounez, proche de Paimpol, et il meurt en ses domaines Beauvaisiens de Lanvallay le 18/12/1905; avec certains des siens il sera inhumé en notre actuel vieux cimetière.
La liste nominative de Lanvallay pour l’année 1906 donne ici, comme étant alors le propriétaire du lieu et le nouveau chef de famille, son épouse, Marie-Amélie Perquet de la Ferronnière laquelle naît en 1859 à Pont L’Evesque, en Normandie ; à ses côtés sont aussi citées leurs deux filles à savoir Marthe-Francine Lemonier de Sagazan née, à Caen en 1888, et Marie-Thérèse Lemonier de Sagazan née à Bourges, en 1890. Seront aussi cités, alors présents cités à leurs côtés, 4 domestiques tous demeurant au château à savoir 1 cocher, 1 femme de chambre, 1 cuisinière et 1 jardinier.
Marthe-Francine Le Monies de Sagazan susnommée épousera le comte Robert-Louis de Brye, comte de Brye ; elle décédera à Plancoet en sa maison le 12/07/1962 et sera elle aussi ainsi que son époux inhumée aux côtés de son père et de sa mère en l’actuel vieux cimetière de Lanvallay (Robert de Bryes son époux, né à Nancy en 1879, lui aussi décédera à Plancoët mais beaucoup plus tôt, le 02/02/1948 exactement ; de métier il était ingénieur établit professionnellement à Plancoët en effet).
Leur(s) enfant(s) héritier(s) et successeur(s) semble(nt) semble devoir vendre Beauvais quelques années seulement après 1966, c’est à dire après le décès de Marthe-Amélie, à M.et Me Doat ces derniers le revendant à leur tour, en 1973, à une Fraternité religieuse.
En effet le château de Beauvais depuis 1976 accueille la Fraternité sacerdotale Saint-Pie IX.
Pour faire face à cette nouvelle renaissance spirituelle le château fut alors transformé en prieuré… l’actuel prieuré Sainte-Anne.


