L’Origine des seigneurs de Lanvalei. Chapitre n°1 « Présentation ».

Eudes de Rie dit aussi Eudes Dapifer nait vers 1055 et il décède en 1120. Fils de Hubert II de Rie, il est nommé lord de Colchester vers 1076 année en laquelle semble commencer l’édification du castel de Colchester. Nommé par Henry 1er au poste de sénéchal d’Angleterre lequel fut couronné roi en 1100, il sera aussi à l’initiative de la construction de l’abbaye de Saint-Jean de Colchester. Hubert de Saint-Clare, héritier d’une grande partie des biens ayant appartenus hier à Eudes Dapifer sera lui aussi un bienfaiteur de cette même abbaye donnant aux moines de celle-ci son manoir de Greenstead. William  de Lanvalei deviendra ensuite le gouverneur du château de Colchester à la demande d’Henry II roi d’Angleterre mais pour ce faire il devra quitter, semble t-il, son poste de Sénéchal de Rennes. William 1er de Lanvalei remplacera à ce poste militaire son parent et beau-père celui-ci ayant reçu du roi une très grande partie de l’héritage du dit Eudes Dapifer, à savoir Hubert de Saint-Clare (ou de Saint-Clair, Saint-Clare puis Sainclair).

J’aimerai maintenant pouvoir commencer à aborder l’Histoire des tous premiers seigneurs de Lanvalei mais le dossier est si vaste et si complexe que je ne sais trop « ni comment ni OU » poser mon premier pas pour ce récit.

Apparaissant dès la fin du XI siècle, la « racine » de tous les seigneurs de Lanvallay « attestée » par l’Histoire naissant en effet vers 1070, assis de part et d’autre de la Manche seigneurs qu’ils seront « de ceci ou de cela », ayant une histoire aussi complexe en Bretagne qu’en Angleterre, et devant EN PLUS effacer une certaine image préconçue, image chez nous attachée à leur(s) origine(s) par nos historiens, il est vrai que la tache me parait ce soir, tout au moins pour commencer, un peu-beaucoup ou énormément décourageante. En effet le tout premier personnage « souche » des dits Lanvalei, et cela il est sûr à 100%, naît vers 1070 en MEME TEMPS que Geoffroy 1er de Dinan, en même temps que son frère Riwallon dit le Roux tous deux nés vers 1060-70 alors que le prieuré du Pont à Dinan encore n’existait pas. Nous savons aujourd’hui avec une très forte certitude que ce tout premier personnage ne fut aucunement un « bourgeon » des seigneurs de Dinan mais plus probablement une branche « naturelle » des seigneurs de Penthièvre eux-mêmes (il est vrai cependant que le fils de cette racine, de cet individu, prit « peut-être » femme en la maison des seigneurs de Dinan via une enfant « inconnue » à ce jour du dit Riwallon le Roux possesseur que celui-ci « sera » de toute une terre aujourd’hui assise en Lanvallay. Si cela est « vrai » alors ce bougon formant sa propre dynastie en sa première heure se fera de façon cognatique, c’est à dire par la « femme »).

Gisants d’Henry II  d’Angleterre et de la reine Alienor d’Aquitaine, parents de Geffroy Plantagenêt. Abbaye de Fontevraud.
Les gisants d’Isabelle d’Angoulème femme de John Laxckand et de Richard Cœur de Lion, frère de Jean et enfant d’Henry II d’Angleterre. Abbaye royale de Fontevraud dans le Saumurois.

Comment dois-je présenter ce travail ?

Les premières heures des seigneurs de Lanvalei sont toutes liées à « l’après Hasting » puisque elles aussi accompagneront sur cette terre nouvellement conquise les premiers « allés et venus » des comtes de Bretagne avant que certains de ses propres enfants définitivement s’y établissent quand d’autres, eux, peut-être définitivement en repartiront (Ainsi Raoul 1er de Lanvalei le propre frère « aisné » de William 1er, seigneur de Blagrave en autre et cela après Josce de Dilham, ou Josselin de Dinan, « du jour au lendemain » disparaitra d’Angleterre comme par magie de toutes les chartes, religieuses ou autre, ne laissant derrière lui aucun héritier, aucune trace, aucun acte ayant enregistré son propre décès, aucune empreinte. A l’inverse avec la même magie apparait quelques années après au prieuré du pont à Dinan « Guillaume fils de Raoul » lequel, mort au prieuré du pont à Dinan et inhumé en l’abbaye de Vieuville sous Dol, est déclaré être le père du tout premier seigneur de Coëtquen Olivier ; ce dernier sera le tout premier seigneur de Coëtquen cité par l’Histoire possesseur de tout un fief assis en la paroisse de Lanvallay possédant en celle-ci certains droits féodaux dont celui notamment de la « table ». Olivier à ce titre sera aussi possesseur du pressoir seigneurial installé au plus près du prieuré du pont à Dinan lui même).

Ici « sceau en cire » et charte de Jean de Lanvalei retrouvés en Angleterre par monsieur Peter Sinclair en le « Collège royal de Cambridge ». Ce sceau et sa charte sont les quelques très rares pièces authentifiées et matérialisées  de Jehan de Lanvalei l’un des tous premiers seigneurs de Lanvallay. Comme la plus part des sceaux de la même époque il représente un chevalier à cheval tenant en sa main droite son épée. Les quelques lettres épargnées par le temps sont :SIGILI  IOHANIS  pour le sceau de Jehan ». Peu après 1209 Jean de Lanvalei finira ses jours en l’abbaye de Vieuville sous Dol celui-ci prenant en icelle l’habit monastique après le règlement d’un « profond différent » l’ayant opposé à la dite abbaye de Veteris-ville assise en le Pays de Dol proche de Dol ; il y sera inhumé alors qu’en celle-ci était déjà inhumé le corps de « Guillaume fils de Raoul » père d’Olivier de Coëtquen premier seigneur de Coëtquen par l’Histoire cité.
Le sceau par lui même.

Aussi aborder leur origine commune et personnelle sans traiter certains sujets, tel l’Honneur de Richemond par exemple, nouveau « comté » créé par Guillaume de Normandie pour les comtes de Bretagne, serait être non précis et « volontaire » imprécis (cette seigneurie bretonne en le tout jeune royaume Anglo-Normand » dans sa globalité possédait alors en terme de bénéfices, ou de rentes, un revenu financier supérieur au duché de Bretagne lui-même. Avant l’édit de Geoffroy Plantagenet lequel mettra un terme « définitif » à la « répartition égalitaire » d’un même fief hérité entre les différents enfants « tous » héritiers à part entière de ce même fief, l’étude des transmissions successorales est très intéressante puisque en remontant les différentes répartitions d’une même seigneurie nous obtenir à la fin, ou au tout début, l’étendue première de cette même seigneurie. Il en sera ainsi pour celle de la « paroisse d’Abington » au sein des tous premiers seigneurs de Lanvalei ). Il en va également ainsi pour certaines villes assises en Angleterre telle la terre seigneuriale de Blagrave bien de Raoul de Lanvalei PUIS celle de son frère puisné William 1er, telle la paroisse d’Abington, telle la paroisse de Walkern, mais il en va AUSSI ainsi pour certaines terres telle la terre d’Horel assise quant à elle en le grand Pays de Dol de Bretagne. Et il en va une nouvelle fois ainsi pour différents patronymes que nous ne pouvons pas ici « ne pas présenter » puisqu’ils sont autant de « pierres d’édifices » apportées à cette histoire à l’image des « Lebret » seigneurs importants généalogiquement rattachés aux dits seigneurs « de Lanvalei ». Seigneurs très importants dans le Wrangle, ils seront aussi « riches » possesseurs dans le dit comté de Bretagne nommé plus communément « l’Honneur de Richemont«  (Wrangle est une ville située sur la mer proche de Boston, à la hauteur de Nottingham, dans le Lincolnshire. Epoux d’Alveva fille d’Heymeri Simon Lebret père de Simon sera, par sa femme Alveva, le propre cousin-germain de William II de Lanvalei et, toujours par celle-ci, le beau-frère d’Alain et de Jehan de Lanvalei ce dernier étant dans son bien seigneurial d’Abington directement spolier par celui-ci).

Heureusement qu’il nous reste les procédures judiciaires et les dons religieux de la fin du XII siècle, et du tout début du siècle suivant aussi, pour essayer d’établir un semblant de fil conducteur. Le litige ayant amené à cette procédure, assis en la paroisse d’Abington, commencera sous le règne du roi Richard pour ce terminer peu après 1209 sous le règne du roi Jean ce litige de très nombreuse années opposant Jehan de Lanvalei à son propre beau-frère « Simon Lebret » et au père de celui-ci nommé déjà Simon (Richard dit le Mègre, frère de Simon fils de Simon, sera lui aussi partie prenante dans ce procès). En cette procédure Jehan de Lanvalei aura pour attorney, pour avocat, son propre cousin à savoir le dit William II de Lanvalei lequel, seigneur de Walkern en autre, sera lui aussi « possesseur seigneurial » en Abington.

L’église de Sainte-Marie de Walkern en laquelle se trouve être le gisant de William III de Lanvalei. Fief d’Hubert de Saint-Clare « beau-père de William 1er de Lanvalei cette paroisse sera transmise au sein de cette famille seigneuriale pendant plus de 5 générations. L’une des enfants de William III deviendra par son mariage « reine d’Ecosse ».
La paroisse de Walkern dans le comté du Hertfordshire située à 4 miles de la paroisse de Stevenage, bien relevant  hier aussi de la seigneurie de Lanvalei. William de Lanvalei acquit cette seigneurie par son mariage avec Guennora de Saint-Clair. Sur la petite carte géographique rajoutée, le point vert implanté positionne le castel de Colchester, en le comté de l’Essex, dont William était possesseur et gouverneur.

Nous devons tout ce travail à une seule procédure judiciaire laquelle va perdurer de nombreuses année ; celle-ci relatée en plusieurs chartes écrites citant la généalogie «  »montante et descendante » des différents acteurs va nous permettre de « RECONSTITUTER  » tout un pan de l’origine même des tous premiers seigneurs de Lanvalei. Et ainsi cette procédure judiciaire, écrite en latin comme toutes les chartes du moment, va nous présenter tous au long de ses propres écrits, jusqu’en 1209 environ, cinq générations successives des dits « Lanvalei », que certains de ses enfants aient porté le nom de « Fils de machin-chose » ou bien le nom déjà établi et seigneurial « de Lanvalei ». Cette procédure sera en cela étayée par deux chartes de donation, par deux dons faits en faveur de l’abbaye de Vieuville sous-Dol, proche de Lanvalay, dont les acteurs seront pour certains les mêmes personnages, acteurs eux-mêmes convoqués outre-manche pour cette même procédure judiciaire (même si une charte nous apprendra qu’ils refuseront de faire le voyage malgré qu’ils aient été pour certains convoqués. En cette abbaye se fera inhumé « Guillaume fils de Raoul » le père même du tout seigneur seigneur de Coëtquen, Olivier pour le nommer. Après leur avoir OFFERT ses MINES d’ETAIN et sa terre d’Harel pour mettre un terme à un larcin commit, et sur ce devenu en ses murs moine, Jehan de Lanvalei définitivement revenu en Bretagne s’y fera lui aussi inhumer au côté du dit « Guillaume fils de Raoul »).

Chapitre prochain : La seigneurie de Blagrave…

Carte géographique situant Walkern en rouge, Abington en bleu, Stevenage en vert, terres anglaises ayant appartenues aussi aux seigneurs de Lanvalei ; le castel de Colchester est représenté également, c’est le point jaune.

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