L’ile de Tromelin et Jean-François de la Feillée.

L’ile de Tromelin et Jean-François de la Feillée.

Peut être une image de océan et nature

Au XVIII siècle quand un enfant originaire de la Magdelaine en Lanvallay DECOUVRE une petite île de l’Océan indien « l’ile de Tromelin » ne pouvait que naître.

Originaire de notre paroisse et par son père et par sa mère, tous deux nés à Lanvallay, quand en 1720 Jean-Marie de la Feillée découvre une toute petite île perdue de l’Océan indien, commandant de vaisseau de la « Diane » alors qu’il était pour la Grande Compagnie des Indes, l’Histoire personnelle de Lanvallay ne pouvait une nouvelle que continuer à grandir. Et oui.

En 1720 dans son regard simple « ile plate », ile ne possédant aucun arbre vivant ou mort, aucune vie humaine, ile ne possédant aucun relief donc aucune parcelle d’ombre portée, Jean-Marie Briand de la Feillée son inventeur avec ironie lorsqu’il la découvrit lui donna pour tout premier nom : l’Ile des Sables. Et pour cause… Elle n’était pas les Amériques de Colomb et tout n’y n’était que sable brulant sous le grand astre solaire.

Les origines des seigneurs de la Feillée. Les sieurs de La Feillée pour la première fois apparaissent dans la grande histoire dès 1312 et leurs Armoiries sont alors : D’Or à la croix engrêlée d’Azur. Olivier de la Feillée sera ainsi « Armé » en 1415 lorsqu’il se distinguera à la terrible bataille d’Azincourt au cours de laquelle toute la haute fleur de la chevalerie française rencontrera malheureusement la grande Faucheuse.
Cette famille seigneuriale est issue du dit lieu de la Feillée, lieu assis en la paroisse de Goven proche de Bruz, ou proche de Rennes, proche de Lanvallay par conséquence. De ce tronc surgiront de nombreux bourgeons et la plupart d’entre eux se fonderont tous dans les plus grandes familles seigneuriales de notre propre région et cela à l’image de la famille des seigneurs De Rieux qui furent aussi « seigneurs de Châteauneuf » par l’un de ses propres enfants. Jean-Marie de la Feillée sera l’un de leurs descendants.

En notre propre histoire à Pleudihen, en 1427, les « Feillée » seront référencés en une Montre celle-ci reprenant alors tous les nobles « teneurs de fiefs » présents en les évêchés de Dol et de Saint-Malo. Un peu plus tard sera cité pour Pleudihen « Jehan de la Feillée » seigneur de Coesquentel et de la Ville-Gicquel en Pleudihen ; celui-ci, archer et porteur d’une brigantine, est donné pour posséder alors un revenu annuel de 140 livres. La Ville-Gicquel en 1360 appartiendra à Pierre Henry de Vaurouel ou Henry de Vaurouët puis à celle des seigneurs Briand de la Feillée avant de tomber en la famille seigneuriale des Henry, en 1593 exactement.

Pour la deuxième apparition en cette même paroisse sera cité en 1513, au tout début du XVI siècle donc, cela lorsqu’il y aura la première Réformation de la Noblesse de l’Evêché de Dol, « Briand de la Feillée » de son rang noble homme, écuyer et seigneur de la Ville Gicquel …Briand de la Feillée, écuier, sieur de la Ville-Gicquel, possède la métairie du Pas de Pierre…

Descendant direct de Jehan de la Feillée ci-dessus cité Briand sera la souche première des seigneurs « Briand de la Feillée » écrit aussi quelques fois « Briand de la Feuillée ».
Celui-ci en effet donnera à sa propre descendance son prénom qui ainsi sera attaché au nom de sa terre originelle; son propre bourgeon prendra donc le patronyme de « Briand de la Feillée ». Cette famille est alors déjà ancienne de plus de 5 générations ; lors de cette dite Réformation de droit elle sera reconnue dans ses prétentions et notamment dans sa seigneurie de la Ville-Gicquel en Pleudihen qui sera reconnue « noble ». Toute proche sera aussi citée en cette même année 1513 sa métairie du Pas de Pierre elle aussi reconnue noble.

La famille Feillée Briand, ou Briand de la Feillée suivant les actes étudiés il est vrai, vers 1700 semble devoir posséder le logis de Grillemont assis sur le carouel de la Magdelaine au pont de Dinan .
Ce noble logis assis en notre propre quartier sera personnellement cité dès l’année 1583 dans un acte d’imposition seigneuriale.
En l’année 1718 exactement, année en laquelle sera rédigé un acte de succession propre à l’auberge de l’Ecu, auberge attenant à orient au dit noble logis de Grillemont, il sera dit que la dite auberge de l’Ecu s’appuyait d’un costé aux « héritiers » du sieur Cotuhon et de l’autre à la « Feillée Briand ». Anne Briand « demoiselle de la Feillée », ainsi nommée en 1726, sera citée lors du baptême d’Anne-Françoise Paris baptisée au prieuré de la Madelaine à Lanvallay.
Nicolas Briand de la Feillée de son côté, son frère, marchand de son métier, originaire de la paroisse de Lanvallay, né en celle-ci en 1675, marié en l’église du prieuré de la Magdelaine le 12/03/1688, dit « sieur de la Feillée » en plusieurs actes B.M.S. de Lanvallay, sera personnellement cité en 1717 lors du baptême de Nicolas-Thomas Lorre lui aussi baptisé sur les fonds du prieuré de la Madelaine . Lors de son mariage avec Françoise Aubry, elle aussi originaire de la paroisse de Lanvallay, mariage célébré en la dite année 1688, il sera précisé sur cet acte de mariage que Nicolas Briand de la Feillée depuis 6 ou 7 ans résidait déjà à Saint-Malo de Lisle (Françoise Aubry, dite Honorable femme lors de son décès, décédera âgée d’environ 80 ans et sera inhumée en la chapelle de la Magdeleine au pont à Dinan le 11/10/173 ; Nicolas Briand de la Feillée son époux semble avoir eu pour parent proche, cela à défaut de l’avoir eu pour frère, Mathurin Briand époux de Roberde de la Haye).

1711
BMS de Lehon
Acte de baptême de Magdeleine-Nicole Briand fille de Mathurin Briand et de Roberde de la Haye l’enfant ayant eu pour parrain Nicolas Briand de la Feillée.

Uni à Françoise Aubry ils auront tous deux pour enfant Jean-Marie Briand de la Feuillée ce dernier étant lui-mème plus tard le père de Pierre-Marie Briand de la Feillée.
Jean-Marie né en 1700 et décédé le 06/02/1739, « commandant » pour la Compagnie des Indes le vaisseau « la Diane », vaisseau ayant alors à son bord 142 hommes, sera en 1720 le découvreur de L’île Tromelin.
Cette ile, aujourd’hui toujours française, est située dans l’océan indien.
De fait l’ile est la partie émergée d’un Récif corallien ; elle est longue de 1,700 km et large de 700m ; son sommet culmine à 7 mètres de haut.
Située à 436 kilomètres à l’est de Madagascar, et à 560 kilomètres au nord des îles de La Réunion et de Maurice ses fonds marins se situent à 4 000 mètres de profondeur.
Aujourd’hui c’est un centre de météorologie.

Pierre Briand de la Feillée à l’image de son père sera lui aussi marin dans la Compagnie des Indes ; celui-ci en 1770 pour récompense de ses services rendus en tant que « lieutenant de vaisseau » se verra allouer une pension mensuelle de 200 livres. C’est au titre de « Capitaine de vaisseau de la compagnie des Indes » que Jean-Marie Briand de la Feillée fera la découverte de cette ile alors du monde entier entièrement inconnue.

Aujourd’hui la France lui doit cette ile et la possession de celle-ci. Uni à Perrine-Thérèse Duhamel Jean-Marie Briand aura pour enfant Jeanne-Roberde-Perrine Briand de la Feillée laquelle, née le 20/10/1730, prendra pour époux le 11/04/1752 l’armateur malouin « Louis-François Robert de la Mennais » (en 1742 celui-ci épousera en première noce Marie-Thérèse PADET du Dréneuf mère de ses deux enfants ; décédée jeune le 20/05/1744, deux année seulement après son mariage, elle laissera deux enfants en très bas âge. Louis-François se remariera en effet en 1752 avec Jeanne-Roberde-Perrine Briand de la Feillée celle-ci élevant ces deux enfants comme les siens propres).

La Ménnais au XVIII siècle est le nom d’une terre mais celle aussi de sa métairie toutes deux assises en Pleslin-Trigavou. Ce bien foncier est alors le bien de la famille Robert laquelle demain prendra le nom le nom de « Robert de la Mennais ». Au travers de l’union de sa petite-fille Nicolas Briand sieur de la Feuillée, propriétaire du logis de Grillemont, sera ainsi à l’origine lui aussi de l’éducation de deux célèbres frères malouins ayant tous deux laissés en notre Bretagne une empreinte indélébile. Nicolas Briand de la Feillée sera en effet l’aïeul « indirecte » des célèbres frères Robert de La Mennais à savoir Jean-Marie Robert de La Mennais et Hugues Félicité Robert de La Mennais tous deux nés à Saint-Malo. Françoise Aubry, épouse du dit Nicolas Briand de la Feillée, propriétaire elle aussi au titre de son union du dit logis de Grillemont, dite Dame de la Feillée également, sera citée en l’église de la Magdelaine en 1717 lors du baptême de François-Hamon Duval (A.R. de Lanvallay image 487). Au regard de ces dits baptêmes, tous ici réalisés en l’église de la Madelaine, on peut avancer sans se tromper que tous deux occupèrent en leur temps le dit logis de Grillemont qui alors de droit leur appartenait.

Je ne sais pas aujourd’hui comment ce logis passa de la famille des nobles gens « Mouton du Plessis » à ceux de la noble famille Feillée Briand…

Peut être une image de mur de briques et plein air
L’ancien noble logis de Grillemont au pont à Dinan bien de Nicolas Briand sieur de la Feuillée et Françoise Aubry bisaïeux des frères Lamennais.
Peut être une image de plein air
La façade aspectée vers midi de l’ancien noble logis de Grillemont
Aucune description de photo disponible.
Acte de mariage établit en l’église de la Magdelaine de pont à Dinan entre Nicolas Briand de la Feillée et Françoise Aubry.

Félicité de La Mennais — Wikipédia
Hugues Félicité Robert de La Mennais en 1827

Ecrivain, prêtre et philosophe français avec son frère aîné Jean-Marie Hugues sera le fondateur de la congrégation des Frères de l’Instruction Chrétienne de Ploërmel.
Hugues-Félicité
vécu aussi en la propriété de la Chesnaie ; mort à Paris et inhumé en le cimetière du Père Lachaise de l’autre côté de l’étang de la Chesnaie, assis en Saint-Pierre de Plesguen est son médaillon regardant le château lui assis en Plesder…

En Plesder La malouinière de la Chesnais
Seconde moitié du XVIII siècle la malouinière de la Chesnaie en Plesder probablement édifié par les parents de Félicité-Robert de La Mennais.
Jeanne-Roberde-Perrine Briand de la Feillée née le 20/10/1730 prendra pour époux le 11/04/1752 l’armateur malouin « Louis-François Robert de la Mennais.

Jean-Marie-Robert De La Mennais.
Fondateur des Frères de l’Instruction Chrétienne et des Filles de la Providence à Ploermel.
1780-1819