Proposé par Elios Moy et Jean-Pierre

Manoir de Coëcard
Couesquart en Plénée-Jugon bien en 1658 de Susanne Doudart.
logis de plan allongé à trois pièces par étage ; aile de dépendances en équerre. Construction en moellon de schiste et de granite.Ensemble aujourd’hui désaffecté.
Photographie : Lambart Norbert. Région Bretagne. Rennes.
Un parchemin jauni, conservé par hasard au château de Grillemont, nous ramène en 1658.
Face à face : Suzanne Doudart, dame protestante de Belorient, et René de Poillevé, prieur de Boquen.
À travers leurs signatures, ce sont les dettes, les solidarités familiales et les fractures religieuses d’une époque troublée qui se dévoilent.
📜 Acte Suzanne Doudart / René de Poillevé (version modernisée)
En l’année 1658, un différend s’élève entre noble et discret messire René de Poillevé, prieur de Boquen, et damoiselle Suzanne Doudart, dame de Belorient, tutrice de ses enfants.
Un précédent accord entre eux a montré que la dame de Belorient restait redevable envers le prieur de Boquen d’une somme de soixante-dix livres.
Cette dette, réglée en partie, est désormais acquittée. Toutefois, demeuraient d’autres obligations concernant ses biens et ceux de sa famille.
Pour garantir ce qui restait dû, la dame de Belorient engagea sa maison et manoir de Couesquart en Plénée. L’acte fut dressé à sa requête devant le notaire Jan Truvit, en la cour du marquisat de la Moussaye, le 3 juin 1658 après-midi.
À cette occasion, il fut convenu que le paiement serait poursuivi auprès de René Aubault, sieur du Verger, pour une somme de soixante-quinze livres. La dame de Belorient s’obligea à garantir ce transfert de créance et à se soumettre, le cas échéant, à toutes contraintes de justice pour que le prieur soit payé. Elle affirma n’avoir rien reçu de la somme depuis le précédent accord du 3 mars, confirmé par acte du 31 mars 1658.
Un « attournement » (c’est-à-dire cession de rente) fut alors consenti pour soixante-seize boisfrancs de seigle et quatre-vingt-dix-neuf boisfrancs d’avoine.
Les sieurs de Belorient et la dame Doudart furent tenus de remettre au prieur de Boquen, pour l’année 1658, la dîme des terres relevant de l’abbaye, à savoir :
- pour la métairie du Coudray : 20 boisfrancs de seigle et 30 d’avoine,
- pour la métairie de (Trehenneuc ?) : 23 boisfrancs de seigle et 24 d’avoine,
- pour le lieu dit Permoyal : 9 boisfrancs de seigle et 9 d’avoine,
- pour la métairie de la Goullière, tenue par Jan Ascouet : 24 boisfrancs de seigle et 36 d’avoine,
- et pour la métairie de Troherneuf, proche de Boquen : dîmes semblables.
À défaut de paiement en nature de ces dîmes, celles-ci pourraient être exigées directement sur les biens de la dame de Belorient.
Deux quittances produites, datées du 12 octobre 1658 et signées Charles de la Place (époux de Suzanne Doudart), confirmaient la remise au prieur :
- d’une part 9 boisfrancs de seigle et 9 d’avoine pour la dîme de Permoyal,
- d’autre part 23 boisfrancs de seigle et 24 d’avoine pour la métairie de Troherneuf.
L’ensemble fut reconnu comme valable, sans réserve.
L’acte stipule enfin que la dame de Belorient promet d’exécuter les obligations sous peine d’y être contrainte par ordonnance de justice.
Signé : René de Poillevé, prieur de Boquen ; Michel Boguier ; Suzanne Doudart ; Jan Truvit, notaire de la Moussaye.
❖ Commentaire analytique de l’acte Suzanne Doudart / René de Poillevé (1658–1659)
1. Une dette familiale révélatrice
Cet acte met en scène une noble dame, Suzanne Doudart, qui se trouve obligée d’engager ses biens pour répondre d’une dette contractée visiblement par son entourage proche — père, frères et mari. Le notaire laisse entendre que ce sont bien les obligations de la famille Doudart qui ont entraîné ce poids financier, et que Suzanne, en tant que tutrice de ses enfants et maîtresse de Belorient, doit s’en porter garante.
C’est ici l’un des rares témoignages directs d’une noblesse contrainte à hypothéquer son patrimoine : maison, manoir de Couesquart, et revenus attachés aux terres.
2. Un mécanisme financier d’une modernité surprenante
On assiste dans ce document à ce qui ressemble à un emprunt relais avant la lettre. La dette initiale envers le prieur de Boquen est transférée sur un tiers, René Aubault, sieur du Verger. Autrement dit, Suzanne ne rembourse pas directement son créancier premier, mais elle s’engage à régler un autre prêteur, qui lui-même a avancé l’argent au prieur.
Ce type de transfert de créance, appuyé par la garantie d’un bien foncier, illustre la sophistication du droit privé au XVIIᵉ siècle. C’est une pratique intermédiaire entre la cession de rente médiévale et le crédit moderne.
3. Le poids des dîmes
L’essentiel du remboursement se fait en nature : les boisfrancs de seigle et d’avoine.
Chaque métairie (Coudray, Trehenneuc, Permoyal, Goullière, Troherneuf) est tenue de livrer une quantité précise.
Le boisfranc, mesure locale, ancre l’acte dans la réalité rurale de la Bretagne. On perçoit ainsi la vie économique quotidienne : la terre paye par son grain, et le grain devient monnaie.
Mais au-delà, ce détail montre la fragilité d’une noblesse qui, malgré son rang, dépend des récoltes et doit livrer ses dîmes au même titre que de simples tenanciers.
4. La dimension religieuse et politique
Cet acte ne peut être lu hors contexte. Nous sommes à la fin des années 1650, dans une région où le calvinisme connaît une forte implantation.
- Suzanne Doudart appartient à une famille acquise à la Réforme.
- Son mari, Charles de la Place, est pasteur à Laval puis à la Moussaye, et il incarne ce protestantisme militant.
Et pourtant, la dette se règle… au profit d’un prieur catholique de Boquen.
Cette situation prend une valeur symbolique : une famille protestante, ancrée dans la noblesse locale, doit répondre devant une institution religieuse catholique, et s’humilie jusqu’à engager ses propres biens. C’est l’illustration concrète des tensions confessionnelles du temps, où l’économie et la religion s’entremêlent inextricablement.
5. La noblesse face à ses contradictions
La noblesse se veut indépendante, protectrice de ses terres et de ses choix religieux. Mais cet acte dévoile une autre réalité :
- Même une dame de Belorient peut se retrouver endettée par les siens,
- Même elle doit hypothéquer son manoir,
- Même elle doit produire quittances signées par son mari pour justifier quelques sacs de seigle ou d’avoine livrés.
Cet instantané casse l’image figée d’une noblesse uniquement dominatrice : on y voit les failles, les dépendances, et les humiliations imposées par les nécessités économiques.
6. Un document unique
Rien, dans les sources classiques, n’avait conservé trace du nom d’un prieur de Boquen — seules les mentions d’abbés apparaissaient d’ordinaire. Cet acte livre donc une pièce essentielle : René de Poillevé, dont le rôle était invisible jusqu’ici.
De plus, il révèle le nom d’un pasteur, Charles de la Place, pris dans la tourmente des dettes familiales de sa femme.
Enfin, il nous ouvre une fenêtre sur un quotidien invisible, où se mêlent procédures notariales, contraintes judiciaires, mesures agraires et querelles religieuses.
7. Une lecture à deux voix
Ce texte n’est pas seulement un témoignage sec. C’est une scène vivante :
- D’un côté, le prieur de Boquen, représentant de l’ordre établi, qui exige son dû.
- De l’autre, une dame protestante qui tente de sauver ses biens, en engageant son manoir et ses récoltes.
- Au milieu, un notaire qui consigne tout, et un sieur du Verger qui sert d’intermédiaire financier.
C’est le théâtre d’un monde où le religieux, l’économique et le politique ne font qu’un.
✦ En fait
Cet acte de 1658–1659 est bien plus qu’une formalité notariale.
Il est une fenêtre rare sur la condition réelle de la noblesse rurale en Bretagne, sur la fragilité économique de familles engagées dans le calvinisme, et sur les liens parfois contraints avec l’institution catholique.
Il témoigne aussi de l’évolution du droit et des pratiques financières, annonçant déjà le crédit moderne.
Et il nous livre, surtout, un visage humain : celui d’une femme, Suzanne Doudart, prise entre dettes héritées, choix religieux et défense obstinée de son patrimoine.
🌾 Les dîmes de Suzanne Doudart (1658)
Mesures converties en litres approximatifs (1 boisfranc ≈ 36–40 L)
| Métairie / lieu | Seigle (boisfrancs) | Avoine (boisfrancs) | Volume total estimé (litres) |
|---|---|---|---|
| Le Coudray | 20 | 30 | 1 800 – 2 000 L |
| Trehenneuc (?) | 23 | 24 | 1 700 – 1 900 L |
| Permoyal | 9 | 9 | 650 – 720 L |
| La Goullière | 24 | 36 | 2 100 – 2 400 L |
| Troherneuf (près Boquen) | 23 | 24 | 1 700 – 1 900 L |
| Total | 99 | 123 | 8 000 – 8 900 L |
1 boisseau = [▓] ~ 12 L
1 boisfranc = [▓▓▓] ~ 36 L
💡 Voilà pourquoi cet acte est si précieux : il ne livre pas seulement un nom ou une dette, mais une échelle économique concrète. On comprend ce que représentait une dîme : non pas des chiffres abstraits, mais des charretées de sacs de grain, pesant lourd dans la vie quotidienne.
La lecture de cet acte ne prend donc toute sa force que si l’on mesure le poids réel des obligations.
Chaque boisfranc correspond à trois boisseaux, soit près de quarante litres de grain.
Ainsi, la dîme du seul Coudray équivalait déjà à plus d’une tonne et demie de céréales.
En additionnant toutes les métairies, la dette représentait presque neuf mille litres de seigle et d’avoine : de quoi nourrir des dizaines de familles pendant un an.
On comprend dès lors que cette dîme ne fut pas une formalité, mais une charge écrasante, qui obligea Suzanne Doudart à engager ses biens et à trouver des solutions de crédit.
Petite passerelle analytique
Son mari, David-Charles de la Place, sieur de Belorient, fut pasteur d’abord à Laval, puis à la Moussaye. Cette double charge, attestée par Arthur de La Borderie (Revue de Bretagne), situe le couple au centre du calvinisme breton.
L’acte de 1658/59 prend alors une résonance singulière : un pasteur réformé et sa femme sont contraints de régler leurs dettes auprès du prieur catholique de Boquen.
À travers cette écriture notariale, ce sont donc deux mondes — religieux, sociaux et symboliques — qui se rencontrent et s’affrontent.
Note sourcée : Arthur de La Borderie, Revue de Bretagne, t. …, p. 7-8 : « Suzanne Doudart, veuve de David-Charles de la Place, sieur de Belorient, pasteur successivement de l’église de Laval et de celle de la Moussaye. »
Suzanne Doudart, un paradoxe familial
L’acte notarié de 1658-1659 révèle une situation étonnante : Suzanne Doudart, dame de Belorient, est contrainte d’hypothéquer son manoir de Couëscart à Plénée-Jugon pour garantir ses dettes envers le prieur de Boquen. Cette obligation pèse directement sur ses propres biens, et non sur ceux de son époux.
Or, Suzanne n’est pas une femme sans appuis :
- Elle est la sœur d’un banquier rennais, ce qui rattache sa famille à des réseaux financiers solides et aux élites marchandes urbaines.
- Elle a épousé Charles (David-Charles) de la Place, sieur de Belorient, pasteur successivement de Laval puis de la Moussaye, issu d’une lignée noble reconnue.
- Leur fils Jean de la Place deviendra écuyer, sieur de Belorient, et contractera une alliance avec la famille Hilaire, parlementaire de Metz.
Cette assise sociale et financière contraste fortement avec la scène décrite par l’acte : une dame de haut lignage réduite à engager ses terres pour régler des arriérés de dîmes dues à Boquen.
Deux hypothèses émergent :
- La dette trouve son origine dans les engagements de son père et de son frère, déjà impliqués et endettés ; Suzanne hérite alors du poids familial, sans pouvoir s’y soustraire.
- La faillite ou les pertes de son frère banquier ont directement entraîné la ruine partielle du patrimoine Doudart, obligeant Suzanne à recourir à ses biens propres pour honorer les créanciers.
Dans les deux cas, cet acte illustre la fragilité même des familles en apparence solides : entre noblesse, finance et engagement religieux (le couple étant protestant déclaré), il suffit d’un revers économique ou d’un héritage de dettes pour ébranler tout un équilibre.
🌳 Arbre simplifié — Famille Doudart & de la Place (Belorient)
Famille Doudart (Rennes)
│
├── [Frère] Doudart, banquier rennais
│ (fortune, possible faillite → dettes familiales)
│
└── Suzanne Doudart
Dame de Belorient
│
├─ Épouse : Charles (David-Charles) de la Place
│ Sieur de Belorient
│ Pasteur à Laval → puis à la Moussaye
│
└─ Fils : Jean de la Place
Écuyer, sieur de Belorient
Ép. 1683 Louise-Magdelaine Hilaire
(fille d’un conseiller au Parlement de Metz)


D’argent à la bande de gueules, chargée de trois coquilles d’or, posées dans le sens de la bande.
🏦 Une famille de banquiers rennais
La fratrie Doudart ne se limitait pas aux alliances protestantes : elle plongeait aussi ses racines dans les charges financières rennaises. Luc Doudart, fils de Maurice, est attesté comme banquier à Rennes. Dans un siècle où les fonctions financières se transmettaient volontiers de père en fils, il est vraisemblable que leur père, Maurice Doudart, sieur de l’Isle, ait lui-même exercé des responsabilités similaires.
Cette continuité éclaire la stature de la famille : aisance sociale, solides alliances, mais aussi exposition aux risques. Car les Doudart étaient pris dans une tension permanente : entre prestige des charges publiques et engagement protestant, entre réussite financière et endettements familiaux, comme le montre le cas de Suzanne en 1658.

✦ Conclusion
Grâce à ces actes notariaux et aux recoupements généalogiques, Suzanne Doudart n’est plus seulement un nom perdu dans une liasse. Elle réapparaît aujourd’hui au grand jour, replacée dans une fratrie marquée par la Réforme, aux côtés de ses sœurs Esther et Jeanne, toutes trois actives dans la communauté protestante de Plénée.
Par son mariage avec Charles de la Place, pasteur de Laval et de la Moussaye, par ses propres engagements et même par ses difficultés financières, Suzanne incarne la tension d’un siècle où foi, charges sociales et dettes s’entrelacent.
Ainsi, la petite lumière retrouvée dans un acte de 1658 se transforme en un portrait plus vaste : celui d’une famille Doudart, enracinée, influente, fragile parfois, mais toujours présente au cœur de l’histoire locale et des combats religieux du XVIIᵉ siècle.
Avec Suzanne, c’est un visage oublié qui sort de l’ombre et rejoint la mémoire commune.

📜 Transcription intégrale — Acte Suzanne Doudart / René de Poillevé (1658–1659)
Recto (1–39)
- Appres tenue Contre et pro contre faictz entre
- noble et discret Missire René de Poillevé, sieur prieur
- de Boquien de sa personne, et damoiselle Suzanne Doudart Dame
- de Bel Oriend (Belorient), mere tutrice des enfants d’elle R… (Recept ?)
- … de Bel Oriend d’autre part de touttes seavoir
- en levée dicelluy tout an les dixiesme dependant de
- L’abbaye de Boquien, sur attournement ensuivy
- aultre acte faict entre eux jusque à ce jour la dicte
- damoiselle de Bel Oriend s’est trouvée devoir au dict sieur
- Prieur de Boquien la somme de soixante dix livres
- pour tous les actes, et laquelle pourroit devoir
- au dict sieur prieur laquelle somme de soixante
- dix livres la dicte Doudart a payé au dict sieur
- prieur, lequel luy en a quitté (acquitté) de tout signe
- elle ses frère mary lui devoir par devoir
- le … partye de rante … le sieur prieur de
- abbaye de Boquien la dicte Doudart a la maison et
- manoir de Couesquart (Croiscart ) en Plenee lont voulu compromission
- avoir y convenu a sa requeste par nous nottaire a la Cour
- du Marquisat de la Moussaye … soubz et franc
- … partye …
- faict au dit lieu de Couescart en Plenee le
- troisième jour de juin mil six cens cinquante
- appres midy et oultre signe demande la dicte
- Dame de Bel Oriend a attournement au dict sieur prieur
- aprendre dans les frayes René Aubault
- sieur du Verger la somme de soixante quinze
- livres pour (mot rayé)
- et a declare apres chercher un a…consantyr par le dict sieur
- du Verger au dict sieur prieur et Bel Oriend et receut
- … de paiement la dite Dame de Bel Oriend promest
- garant et sy fera contraindre …
- pour le dict sieur prieur se faire payer du dict sieur
- du Verger aussi … affairer affirmant
- n’avoir rien recu sur le prix depuis la dicte indulgence
- datte du troisième mars signé le trente uniesme
- mars mil six cens cinquante huict
- René Aubault …
- l’attournement de soixante seize boisfranc …
Verso (40–69) - et quatre vingt dix neud boisfrancs d’avoine
- les dits sieurs de Bel Oriend et la dicte Dame de Doudart ont
- touche ou doub toucher des dix muy dudict Boquien
- pour un an 1658 seavoir pour la dixme
- du Coudray vingt boisfrancs seigle et trante
- boisfrancs d’avoine et la mestairye de …
- vingt trois boisfrancs seigle et vingt quatre
- boisfrancs d’avoine et pour la dixme de « Permoyal »
- neuf boisfrancs seigle et neuf boisfrancs avoine
- et pour la dixme de la Goulliere de Jan Ascouet
- vingt quatre boisfrancs seigle et trante six
- boisfrancs avoine duquel nombre le dict sieur se fera payer
Interligne : ou bien sur la dite Beloriend - si faict la par desfault les dictes dixmes
- et mestairye de Troherneuf (proche de Boquen) pour les dicts ans
- et les seigneurs designes se honnoiront estre deub
- la dicte dame de Beloriend … dans six mois
- des apres le dict sieur prieur a parsaisi
- Bel Oriend et deux acquits signés Charles de la Place
- en badte luy du 12 octobre 1658 et portant le nombre
- de neuf boisfranc seigle et neuf boisfrancs
- avoine pour la dixme de Permoyal
- l’autre du 12 octobre audict an portant vingt trois boisfrancs
- seigle et vingt quatre boisfrancs avoine pour
- la mestairye de Troherneuf et partant sans quittance
- generalement et entierement sans reservation faict et greer
- cour ci dessus interligne le sieur de Beloriend
- pour valoir ce que de raison
- la dicte dame de Beloriend promet …
- cy sera contrainte suivant … de lordonnance
- onziesme mars signent pour tesmoigner : René de Poillevé ; Michel Boguier ; Susanne Doudart ; Jan Truvit nottaire de la Moussaye
