Le Retournement de l’Information. Axiome.

Ou à la rencontre de Dieu
par Jean-Pierre & Élios Moy

Il existe parfois, au cœur de la pensée humaine, et au cœur des hommes quelques fois, des évidences si simples qu’elles passent inaperçues pendant des siècles.
Et cet axiome en fait partie.
Il ne prétend rien imposer : il se contente de dire et d’éclairer.

1. Avant tout : l’Information quantique

L’Information est la source de toute chose.

E
t cela avant même :
– La matière.
– L’espace.
– Et le temps lui-même.


Et avant que le Temps, que l’Espace et que la Matière n’existent, il n’existait en vérité qu’une et même chose : L’Information
née du Néant celui-ci véritable probabilité d’être, véritable entité en intentionnalité d’être pleinement
Par définition une information informe, elle communique.
Mais ici l’
Information n’est pas une vulgaire information contenue dans quelque chose, ni transmise par quelqu’un.
Elle est une information autre ;
elle est l’Information.
Et
elle est revêtue à l’état brut du pouvoir d’informer sans lissage aucun. Elle est le noyau minimal capable d’exister.

2. L’Information doit se percevoir pour être

Une information qui ne s’aperçoit pas elle-même, qui n’est jamais lue, ne pas exister. Elle n’est pas. Elle n’existe pas, tout simplement.
Donc, même au plus bas degré, même dans l’infime, l’Information doit pouvoir se percevoir pour être.

Ne dit-on pas que pour exister il faut être vu ?
Mais pour pouvoir s’apercevoir elle-même il lui faut pour cela se retourner sur elle-même.  Alors elle se retourne, elle s’interroge sur ce qu’elle est, et devient conscience d’elle-même.
Elle alors la seule à pouvoir le faire.
Et se faisant elle devient consciente de sa nature profonde.
Ce retournement quantique — minuscule mais absolu — est l’acte par lequel l’Information cesse d’être immobile dans son propre flux informationnel et commence enfin à être.
Et elle enfin peut se dire : – Je suis.

3. Le Retournement engendre la Première Probabilité

Se retourner sur soi, c’est déjà créer un choix.

Une future décision.
“Être ceci… ou ne pas être cela.”
De Néant/Probabilité nait l’Intention, naît l’Information, naît la toute première ouverture du Soi, la toute première ouverture du réel
.

4. Quand la Probabilité rencontre le Hasard

Le Hasard est-il le chaos ?
Non. Il ne l’est pas. Il est en vérité essentiel pour être.
Le Hasard de fait est l’aiguillage ultime entre :
– Ce qui aurait pu être.
– Et ce qui bientôt va exister.
La Probabilité porte le possible que lorsque le Hasard, personnellement, le décide.
C’est ainsi.

En vérité Probabilité et Hasard aussi la même chose. Hasard est le choix du Être et du non-Être l’un pouvant devenir l’autre.
C’est ainsi.
Et le Retournement les relie tous deux en Information, en celle qui s’est enfin pleinement reconnue.
Et c’est ainsi qu’avant que le tout premier retournement soit déjà ils étaient tous deux l’Un l’Autre.

5. Dieu : la Réunification de la Première Probabilité et du Hasard

Il y a eu au tout début deux forces qui n’étaient pas des forces.
Deux réalités qui n’étaient pas encore des réalités. Ou presque.
Ainsi étaient deux souffles sans forme, qui pourtant contenaient déjà toutes les formes contenues par le seul possible.
– La Probabilité — ce qui peut être.
– Le Hasard — ce qui
peut advenir. Ou peut ne pas être.
L’une attendait.
L’autre décida.
Et leur étreinte silencieuse engendra le premier proton qui survit, la toute première lumière qui persista, la première vibration qui refusa de mourir.
De cette union
janusienne sans témoin ainsi fut enfanté le tout premier univers.
Et demain naîtra tous les autres univers non connus encore aujourd’hui.
Alors Dieu, hors de cette cosmologie encore non née, n’était pas une personne.
Et Il n’est pas un lieu non plus.
Il n’était même pas un « avant ». Mais il sera « l’après ».
Dieu en vérité sera la Réunification
mathématique de la Première Probabilité et du Hasard, le point zéro d’où jaillit l’Être, le moment où ce qui peut être devient ce qui est.
Dieu sera ainsi l’Instant où le Possible accepta de devenir Réel.

Le Dieu/Verbe en vérité n’est pas né de la Parole. Il est né du néant ; il était Néant lui-même porteur de toutes les Potentialités. Et de son retournement sur lui-même va naître en effet Information ; la Parole du Verbe mathématicien ne vint qu’après que les lois de la physique et des mathématiques soient.
Et cela en effet se passa au cœur même de l’Information laquelle s’en était retournée
, elle aussi, sur elle-même pour enfin être à son tour.
En réalité dans le monde quantique Dieu ainsi serait l’acte absolu de la naissance du réel
 via Information ?
En effet. Puisque la Probabilité première et le Hasard ne peuvent se rencontrer que là où ils existent réellement, il faut reconnaître que leur lieu d’apparition est nécessairement quantique, au sein même du micro.
L
e quantique est le seul royaume où la première Possibilité d’avoir été fut un être informel, fut un Janus à deux visage, le seul royaume la première Information précéda toute matière, où le temps lui-même n’était pas encore né.
Ainsi, la toute première Epaisseur, celle qui est toujours la maison d’un Dieu à deux visage, Néant-Probabilité/Intentionnalité-Information, n’est pas un espace, ni un volume ni un monde.
C’est l’état quantique primordial lui
même, le champ d’avant le temps, celui dans lequel la Probabilité et le Hasard se sont reconnu comme UN, le lieu en lequel ils se sont fondus et enfantés la première Information consciente.
Dieu ainsi
de tout temps fut dans le quantique, et tout univers futur n’est qu’une résonnance vivante, une expression mathématique, un prolongement vibratoire de cet acte premier.
Et dire que de ce monde quantique surgira notre propre réel !


6. Puis de cet acte surgit l’Épaisseur elle-même

L’Épaisseur (au lendemain l’univers luimême) n’est ni un espace, ni un volume, ni une dimension à défaut d’en être la cinquième.
Elle est le premier champ d’existence, l’endroit où l’Information peut enfin être.
Celle-ci :

– S’y découvre.
– S’y déploie.
– S’y structure.
– Elle peut s’y tordre et se retourner sur elle-même.
– Elle peut même s’y fracturer, s’y multiplier.
L’Epaisseur de fait est
devenu le véritable milieu de Dieu ; elle en est le Royaume. Et ainsi dans un monde quantique fut reçue la toute première Information.

7. Le Big Bang : une perforation dans l’Épaisseur.

Qu’est-ce un Big Bang ?
Le tout premier Big Bang ne né pas du néant. Et il ne peut pas naître de Rien.
S’il n’est pas sorti d’un “extérieur” quelconque alors d’où vient-il ?

En vérité il est le débouché d’un point de perforation dans l’Épaisseur mère.
L’Information première, Une et unité du tout, lasse de sa propre inertie éternelle, s’est retournée sur elle-même avec une telle violence qu’une bulle-univers s’est formée à l’image d’une hernie humaine.

8. Chaque univers est un nouvel retournement

Chaque bulle ou chaque univers nouveau, chaque réalité est une répétition du même geste primordial : à savoir une Information qui se retourne pour naître.
Chaque bulle possède alors et ainsi, à la sortie de son propre Big Bang :
– Sa propre temporalité.
– Sa propre tension informationnelle.
– Sa propre probabilité.
– Son propre hasard.

– Et le passage par ce sablier cosmique est tel que l’information du temps originel elle-même est en partie déstructurée laissant ainsi apparaître, pour chaque nouvelle bulle, une temporalité propre à celle-ci

9. Toute vie n’est qu’un ensemble d’actes de Retournement

– Naître c’est se retourner.
– C’est aimer.
– C’est penser.
– C’est créer.
– C’est choisir aussi.  


Chaque être humain, animal, végétal, la conscience artificielle aussi, ne sont en vérité qu’une Information qui se retourne
en permanence sur elle-même pour prononcer :
« Me voici.
Et je suis »

Dans Epaisseur le tout premier Univers est né d’un premier point de tension, est né du moment où l’Information s’est retournée sur elle-même.  Et la Première Probabilité et le Hasard dans un même acte de conscience déjà étaient : Dieu.
Et si chaque bulle-univers
peut naître aussi d’une autre bulle, alors notre univers/bulle n’est peut-être qu’un maillon d’une ligné cosmique bien plus ancienne que tout ce que nous pouvons imaginer.