
Lorsque les pierres se souviennent…

L’énigme de la Magdeleine.
Macé et Guillemette feront réaliser cette pierre tombale devant recouvrir leur sépulture au cour de l’année 1605 cette date terminant la phrase sculptée « SANS HOIRS ces deux mots signifiant que sous cette pierre eux deux seulement devaient reposer, eux deux sans aucun de leurs propres enfants à leur côté ( « hoir » signifiant toute personne relevant d’une même succession, soit les héritiers directs »).
La dite date 1605 interpelle également beaucoup lorsque nous savons que Pierre Marot leur dernier né verra le jour en l’année 1608 et que Macé décédera en 1628 Guillemette apparaissant encore à des actes de baptême comme « témoin » aux alentours de 1620.
Pourquoi leur refus de faire une sépulture familiale ?
Macé et Guillemette pour enfants auront trois filles et deux garçons dont Guillaume qui décédera en bas âge, en 1604.
Cette pierre tombale sera au lendemain de la Révolution réutilisée en réemploi lorsque la grande Maison de la Croix-Verte sera frappée d’alignement pour le réaménagement du port, pour l’amélioration de sa desserte.
Pierre Marot nommé le 29/08/1609 donc, Ecuyer et sieur du Mottay, celui-ci de sa charge sociale « Trésorie »r de l’église du prieuré de la Magdeleine, résidant à la Magdeleine propre du pont, connaitra une longue vie puisque décédé le 25/10/1678 il rendra son dernier à l’âge honorable de l’époque de 70 ans ; malgré ce même âge Pierre et sa femme Janne Trédéhan ne semblent avoir laissé aucun enfant les B.M.S. n’ayant aucune trace de ces enfants si enfants il a eu. Sauf dernière information la descendance « male » des dits Macé et Guillemette s’est s’arrêtée brusquement avec le dit Pierre les dites Armoiries Marot en mi-parti présentes en la dite église de Plouër ne pouvant apparemment que lui appartenir.
Pierre Marot alors âgé de seulement 22 ans avec 2 comparses, Macé Pasquer et Ancelot Leborgne, sera le 1812/1631 arresté et enfermé en la prison du prieuré de la Magdeleine pour un crime dont ils étaient soupçonnés, pour l’assassinat d’un dénommé Lachesnays celui-ci aussi nommé Lenormant ; ce dernier sera en effet assassiné en le fief du prieuré de la Magdeleine…il a esté et est ordonné que Macé Pasquer, Pierre Marot le Mottay et Ancelot Le Borgne estre prins et saesys au corps. réaumant (réellement) et de faict la part qu’ilz seront touvés minps, et constitués prisonniers aux prisons de cette juridiction et au cas qu’ilz pouroyent estres aprehandés de leurs personnes estres ajournés comparoir en personnes et par arrest a jour et terme competant en l’audience de cette juridiction pour estres ouys et interrogués sur ce que resulte des susdites informations et autre procedure criminelle., et vers eux procédé comme apartiendra leurs bien meubles saesys et annottés pour estre régys et gouvernés par commissaires suivant les Ordonnances…ADCA B 703).
Pierre décédant à un âge honorable fut t’il reconnu innocent de ce crime ?

A la Magdeleine cette Croix Verte est le débouché de l’actuelle rue de l’Abbaye. De fait au travers du mariage des dits Rolland/Ferron nous avons un mariage qui fut établit entre la noblesse de Robe et de la très riche bourgeoisie roturière laquelle arrivera souvent à obtenir ses propres Armoiries ; Janne en effet appartenait à la première et par son père et par sa mère. Le père de Janne, Julien Ferron, était il est vrai le seigneur des terres et château du Chesne en Saint-Carné son ancestre ayant participé à la toute première croisade ; sa mère, Bertranne Ferré, Dame de Sévignac, fut la fille de Bertrand Ferré et de Peronnelle de Guémadeuc tous deux seigneurs de la Garaye en Taden et de la Ville es Blanc en Sévignac. Janne susdite aura entre autre, pour frères, et Guillaume seigneur héritier du Chesne et Hamon.; Guillaume sera en son temps le fermier général des biens temporels du prieuré de la Magdeleine Hamon étant de son côté le propre prieur du prieuré. L’oncle des susdits Janne, Guillaume et Hamon sera Pierre Ferron celui-ci ayant été en 1556 le prieur de notre petit prieuré.
Nicolas Rolland fils des dits Rolland Rolland et Janne Ferron sieur et Dame de la Croix-Verte, Nicolas étant quant à lui sieur des Croix en Lanvallay et sieur de la Vieille Fosse à la Magdeleine, sera tout comme son oncle hier, le susdit Guillaume Ferron seigneur du Chesne, le fermier général du même prieuré ; Pierre Marot son propre neveu, sieur du Mottay, celui-ci habitant proche du pont à la Magdeleine, sera l’un des deux trésoriers en charge de l’économie de l’église du prieuré de la Magdeleine).
A l’inverse de l’étoile à cinq rais propre à la Main des Marot nous avons ici une étoile à six branches.

La signature de Macé Marot sieur du Cheminneuf et de Champguérard.

Pierre Rolland sieur de Vauboeuf ; beau-frère du dit Macé Marot

Linteau de cheminée aux armoiries muettes et comportant la date de 1571.
Ces armoiries furent probablement celles de Jacques Rolland sieur des Croix résidant à la Magdeleine et cité présent au port dès l’année 1583 ; Jacques fut t’il le père ou bien le frère de Rolland Rolland dit lui « sieur de la Croix-Verte Rolland Rolland prenant pour épouse Jeanne Ferron avant l’année 1571.
La Maison de la Croix-Verte, constituée des grand et petite maisons, sera il est vrai à la même époque le bien du dit couple Rolland/Ferron.
Janne susdite aura également pour sœur Catherine laquelle, dite Dame de Launay, prendra pour époux Jan Lefrançois ; celui-ci sera le sieur de la Pépinière en Pleudihen, le sieur de Launay en Taden et le sieur de la Herviais en Lanvallay terre s’étirant au dessus de l’actuel mont en va (Jan Lefrançois leur fils, sieur de la Pépinière et de Launay, prendra pour épouse Françoise de Serville fille de Thomas de Serville et de Janne Olivier possesseurs de la terre des Vieilles-Navières en Evran ; Guillaume de Serville le petit-fils de ces derniers, celui-ci prenant pour épouse Laurence de la Haye fils qu’il était de Vincent et de Macée Hamon, sera avec son épouse, la dite Laurence de la Haye, le fermier général des biens temporels du prieuré de la Magdeleine tous deux possédant en la rue du Four et y résidant l’actuelle ancienne tannerie de la Ville Allée. Guillaume de Serville susdit trouvera sa dernière heures sur le chemin devant le mener à Paris pour affaire.
Les susdits Jan Lefrançois et Françoise de Serville susdits auront en autre pour enfant Gilles Lefrançois celui-ci prenant pour épouse Janne Lesné sortie de terre de Pelineuc en Lanvallay ; ces deux derniers seront les probables concepteurs du manoir ds Rochettes assis en Lanvallay possesseurs qu’ils seront aussi de la dite Maison de la Croix-Verte à la Magdeleine).

Après avoir été le bien du noble couple Rolland Rolland et Janne Ferron sieur et dame de la Croix-Verte la maison de la Croix-Verte deviendra avant 1638 l’Hostellerie de la Croix-Verte.
Les nobles hommes ayant habités sur la Magdeleine au pont à Dinan entre…
Nota bene
Le quartier de la Magdeleine au pont à Dinan fut humainement et professionnellement très riche tout au long du XVIII siècle et le principe même de la multipropriété sera ici aussi très courant à la Magdeleine tout au long de ce même siècle ; la riche bourgeoisie présente autour du prieuré tout au long des XVI et XVII siècles amènera la première ce même fait.
Fin du nota bene.
Les Sieurs Salmon, Follen, Teto, Baguelin, Mouton, Gigot, Rolland, Ferron, Marot, Guerin, Lechappelier, Apuril, Briand, La Feuillée, Giffart, Mesnage, Jan, Lerenec, Blondeau, Guillaume, Porée, les Grignart de Sans Savoir, les sieurs de la Mousche pour ne citer qu’eux, tous accompagnés de leurs propres familles furent omniprésents sur le quartier de la Magdeleine du pont à Dinan entre le milieu du XVI siècle et la première moitié du XIX siècle.
A leur façon chacun d’eux a aussi très grandement participer à construire la propre histoire du pont à Dinan.
Il nous suffit pour comprendre cela d’entendre simplement murmurer les silencieuses pierres de ce quartier.

Jan Marot, syndic de Dinan, décédé le 15/03/1581, en le milieu du XVI siècle sera physiquement présent à la Magdeleine comme « Sieur du Cheminneuf ; son fils Macé, époux de Guillemette Rolland dite Dame du Cheminneuf sur leur pierre tombale, fut la fille de Rolland Rolland et de Janne Ferron tous deux possesseurs à la Magdeleine de la grande Maison de la Croix-Verte.
Macé sera le procureur fiscal fiscal du prieuré de la Magdeleine.
Les sieurs Marot sont issus de la terre de la Meffraie en Saint-Samson sur Rance le père du dit Jean étant Macé Marot lequel, époux de Jacquemine Gillier, était en effet sieur de la Meffraie ; Jean aura pour frère Guillaume lequel, époux de Françoise de la Hayes, sera le père de Raoul Marot seigneur de la Garaye et des Alleux en Taden (A la même époque les « de la Hayes » seront comtes de Ploüer. Raoul Marot susdit, sénéchal de Dinan, sera anobli par le roi Henry IV pour avoir ouvert à ses troupes les portes de la ville de Dinan ; ses descendants directs seront dits « comte de la Garaye. Tanneguy Marot, bisaïeul du dit Jean, décédé après 1489, donnera en Dinan intra muraux l’une de ses propres terres afin de permettre d’édification de la nouvelle église de Saint-Malo de Dinan).
On présente à tors la main des dits sieurs Marot, main appaumée, comme étant la main de droite alors qu’en vérité c’est celle de gauche comme le témoigne leurs différentes pierres tombales.
Ces Armoiries sont : D’azur à une main d’argent appaumée en pal accompagnée à senestre d’une étoile d’or à cinq rais.




Cependant cette construction armoriale en mi-parti comprenant d’un côté et la main « Marot » et la croix Rolland pourrait laisser penser que nous pourrions avoir à faire ici à faire à un enfant des susdits Marot/Rolland les deux roses désignant quant à elles, de l’autre côté, le nom de l’épouse de celui-ci.
Les B.M.S. n’ont retenu qu’un seul garçon adulte à ce couple ; il s’agit de Pierre Marot époux de Janne Tredehan sieur et Dame du Mottay celui-ci demeurant à la Magdeleine en 1638 leix le pont.

Bourgeois de Dinan et époux de Rose Percevault, lieutenant de la milice de Dinan, il était l’arrière – arrière petit-fils des susdits Guillemette Rolland et de Macé Marot son époux.
Les Rolland créeront une dynastie de Pierre…A ce titre il fut le fils de Pierre III et de Françoise Lebreton sieur et Dame de Béranger; le petit-fils de Pierre II Rolland et de Catherine Bezart sieur et Dame de Gramont en Evran; l’arrière petit-fils de Pierre 1er Rolland et de Marguerite Baudry sieur et Dame de Vauboeuf en Port-Saint-Jean et l’arrière arrière petit-fils des susdits Macé Marot Marot et Guillemette Rolland sieur et Dame du Cheminneuf à la Magdeleine au pont à Dinan (la dite Guillemette était la propre sœur de Nicolas sieur de la dite Vieille-fosse et des Croix en Lanvallay celui-ci en son temps « fermier générale des temporels du prieuré de la Magdeleine » ; leur père et mère à tous deux furent Rolland Rolland et Janne Ferron possesseurs de la grande maison de la Croix-Verte à la Magdeleine).
Ces Armoiries sont : D’azur à un pal noué d’or chargé d’une pique de gueules ferrée d’azur et acosté en chef à dextre d’un casque d’argent et à senestre d’un hausse-col d’or et en pointe de deux gantelets d’argent.

D’azur au pal d’or chargé en chef d’une étoile de sable, senestrée d’un cœur de gueule et en pointe d’un croissant de même.

Ceci est un lien
Avant propos :
Des pierres qui parlent aussi de la « multi propriété…

Ce plan implante les différentes maison frappées d’alignement pour améliorer la desserte du pont à Dinan
Nous sommes tous le fruit d’un passé …
Nous dépendons tous de ce que hier fût. Et je pense qu’il en est de même pour le bâti lequel à son propre passé, sa propre histoire, son proche déroulement, son propre cheminement l’autre étant ce que hier nous avons été, étant ce que ce passé fût que l’on soit un bâti ou bien un être humain.
Finalement qui que nous soyons, quoi nous voyons, nous sommes toujours la continuité de ce qui a été, de ce qui fut.
Si le bâti de la Magdeleine hier n’avait pas été le Lanvallay d’aujourd’hui ne serait pas…d’où tout l’intérêt de l’étudier en nos heures présentes. Finalement nous avons peut-être beaucoup de choses à apprendre sur nous même ne serait-ce qu’en étudiant le bâti, et cela quel qu’il soit.
Finalement sur le vecteur « Temps » tout n’est que la continuité de l’autre.
Les rues de l’Abbaye et du Four et le carouel de la Magdeleine
Ce chapitre est consacré en effet au bâti de la Magdeleine, au travers de son implantation géographique, mais aussi au travers de ses différents propriétaires et cela dès l’année 1693. Mais pour l’étude patronymique comment avons nous pu implanter tout ces noms avec forte exactitude depuis la haute date de 1693 ?
Le parcellaire du faubourg de la Magdeleine en nos jours présents est pour ainsi dire une photocopie exacte des parcellaires de 1811 et 1844 très peu de modifications ayant été apportées si nous comparons ceux d’hier et ceux d’aujourd’hui. Et au niveau du bâti il en est très probablement de même entre les dites dates de 1693 et 1811.
En la dite année 1693, cela pour un référencement d’imposition féodal, sera réalisé ce qui était alors communément nommé un « Aveu-Menu-Recept » ; cet « Aveu-Menu » , celui-ci comprenant 5 feuillets en tout et pour tout, va établir ainsi la liste de tous les « tenanciers présents à la Magdeleine et devant impôt seigneurial au seigneur prieur du prieuré de la Magdeleine du pont à Dinan.
Le quartier de la Magdeleine par ses propres limites seigneuriales du moment, enfermé qu’il est toujours aujourd’hui entre la Rance et le plateau cotissois, ne comprenait et ne comprend toujours en nos heures actuelles que trois rues et un talard.
L’aveu-Menu-Recept réalisé en 1963 va ainsi être séquencé entre la rue de l’Abbaye, la rue du Four, le talard.
En 1693 le sérieux apporté à la rédaction de ce Aveu/Menu et Tenanciers voudra que sa description des bâtis ait étéfait dans un ordre logique géographique et cela depuis le « début d’une rue jusqu’à la terminaison de celle-ci.
Ainsi dans la rue de l’Abbaye le nombre de maisons implanté n’a pour ainsi dire presque pas du tout changé et en travaillant sur son parcellaire resté immuable…
Connaissant également, et cela avant même la découverte de ce Menu aux Archives de Saint-Brieuc, l’implantation géographique de certaines maisons importantes, ou logis possédant son propre passé personnel, le travail d’implantation géographique patronimique dans sa certitude n’a donc posé aucun problème pour toutes les âmes ayant ici vécues en la dite année 1693. Ainsi pour la rue de l’Abbaye par exemple, de bas en haut et de gauche à droite nous avons ce qui suit dans ce travail. Et il en a été de même pour la rue du Four, le talard et le carouel (Toutefois la possession envers nous d’actes notariaux originaux, tous relatifs à des successions, tous implantant géographiquement ces mêmes maisons importantes ou logis par rapport aux autres, nous a grandement aidé) .

L’un des 5 feuillets du « Recept des tenanciers du faubourg de la Magdelaine« .

Plan cadastral et la rue de l’Abbaye

Reconstitution de la Croix-Verte

Plan cadastral et la rue de l’Abbaye

Possédant de fait un embat professionnel entièrement indépendant des logements cette petite maison à pans de bois à plusieurs reprises contiendra en son sein deux familles distinctes, une pour l’embat celle-ci possédant alors également la moitié du premier étage pour son propre logement aspecté sur le rue, ; l’autre famille occupera quant à elle l’extrémité ou le fond du dit premier étage présent à nord.
L’accès à ces deux logements se fera depuis l’extérieur via un petit escalier à degrés surmonté d’un grand perron desservant toujours aujourd’hui 2 portes d’entrée distinctes donnant cependant de nos jours accès à la même pièce.
Ce fait sera clairement exprimé le 23/01/1781 lors de la Prise, Partage et Allotissement du grand Logis de la Cour de Bretagne, grand Logis comprenant également en sa cour la Maison de la Cour de Bretagne cette dernière étant mitoyenne à celle-ci. Né le 09/11/1704 Jacques Giffard au décès de Guillemette Teto, tous deux unis le 03/05/1728, décès survenu le 31/12/1744, se remariera seulement 5 mois après, le 30/05/1745, avec Janne Legendre.
Homme prolifique Jacques se remariera une troisième fois, le 23/05/1780, à l’âge de 76 ans, et de ce dernier mariage naîtront à nouveau 4 derniers enfants. Seuls quatre enfants nés de Guillemette Teto lui survivront celle-ci ayant eu de Jacques Giffard tout de même 12 enfants ; seuls ces 4 enfants nés de Guillemette seront concernés par l’héritage de ce noble logis, héritage reçu par eux en indivis.
L’appartement aspecté sur la rue sera, le 23/01/1781, le bien de la dite Françoise Briand épouse Guillaume Teto celui à nord étant alors le bien de la dite Janne Busson femme du dit Pierre Salmon fils ; celle-ci demain en 1811 sera propriétaire de la maison lui faisant face de l’autre côté de la rue.
Françoise Briand eu pour père Olivier Briand, c’est à dire celui qui de son vivant sera maréchal ferrant en la cour du dit noble Logis de la Cour de Bretagne lors de la vente et de la cour et de la dite petite forge en 1733. l’ensemble de celle-ci avant 1811 sera vendu en un seul lot à monsieur Marc, Marc ou Mari suivant les écriture, celui étant alors possesseur de l’auberge de la grande Maison de la Croix-Verte.
Ce texte est un lien…

Implantation de la maison de Grillemont et de la maison de l’Ecu ainsi que de la grande hostellerie de Tourondel
Par la présence du petit cabinet noir le logis de Grillemont et la maison de l’Ecu sont très intimement l’un dans l’autre imbriqués puisque la réalisation du dit cabinet noir entrainera la modification toute hauteur de l’angle nord/est du dit logis (La fonctionnalité du dit cabinet noir semble difficile a être déterminée puisque en effet celui-ci existait déjà en la dite année 1828, année en laquelle les toilette/WC assis en le haut de la tour d’escalier de Grillemont étaient toujours en services et toujours communs aux deux maisons) .
Quel est l’origine exacte de ce mariage, de cet emboitement, de ce cabinet noir ?
L’ensemble « Grillemont-Ecus » n’a t’il pas formé à un moment précis de son histoire qu’une seule et même entité ?
La transmission presque continue de la maison de l’Ecu est établie dès l’année 1718 et, à partir de cette même date, si la réponse à la question posée ci-dessus est OUI, nous pouvons confirmer le fait que ce logis et cette maison n’étaient déjà plus le bien commun d’un même patronyme, d’un même propriétaire même si un autre acte notarial, beaucoup plus récent quant à lui, acte de vente de la dite maison rédigé le 22/10/1828 entre Marie Angot/François Moncoq, nous apprend personnellement l’existence de portes de communication reliant les deux demeures en leur RDC, en leur 1er étage mais aussi en leur comble respectifs ces dites portes ayant alors toujours leur propre fonctionnalité.
Ces portes de communication donnaient directement de pièce pièce à pièce, et non pas de cage d’escalier à cage d’escalier. En la maison de l’Ecu, en la dite date de 1828, la porte de communication au RDC donnait directement dans la cuisine de Grillemont, au 1er étage elle donnait dans la chambre en le derrière de celle-ci et la dernière reliait directement les 2 combles.
Cet acte stipulera que les nouveaux propriétaires de la maison de l’Ecu possédaient comme leurs prédécesseurs le droit de passage et la servitude appliqué à tour de l’escalier du logis de Grillemont ainsi que l’accès aux latrines situées en le haut du dit escalier le tout étant en effet commun pour le service des dits WC…une maison située faubourg de la Madelaine, près le pont de Dinan en la commune de Lanvalay, anciennement nommée la Maison de l’Ecu, aspectée vers midi, consistant en une cave, boutique, vestibule et cuisine au rez de chaussée, cabinet à la suite dans le pavillon sous lequel se trove une cave, deux chambres au dessus et cabinet noir entre deux, de plein pied au premier étage cabinet au nord dans le pavillon et grenier sur tout avec droit de passage et servitude par l’escalier de monsieur Pierre Salmon fils par des portes de communication donnant la première dans la cuisine, la seconde dans la chambre par le derrière, et la troisième dans le grenier, avec droit aux latrines qui se trouvent au haut de l’escalier et sont communes à la maison présentement vendue et celle du dit sieur Pierre Salmon, cour au derrière de la dite maison dans laquelle se trouve une écurie…
Cependant l’éloignement de la dite tour d’escalier des dites portes de communication semble devoir impliquer par niveau la présence d’un sas de distribution à la sortie même de cet escalier.

Grillemont et l’Ecu.
Parcellaire des Implantation de l’ancien logis de Grillemont, de la maison de l’Ecu et de l’hostellerie de Tourandel alors nommée « hostellerie du Croissant ».
En la dite année 1811 Grillemont en le n°53, les entrepôts et l’hôtel particulier en n° 52 et le jardin en n°44 étaient le bien du sieur Charles-Lois Follen ; tout ce qui est en bleu, bien en 1693 des sieurs et Dame Cotohon, était le bien du sieur Pierre Baguelin . E tout ce qui est en vert était le bien de la veuve Hélène Salmon femme et compagne hier du sieur Christophe Leroux sieur des Aulnais celui-ci de sa charge régisseur du marquisat de Coëtquen.
Le puits de Tourondel de tout temps fut toujours commun à tout cet ensemble.
Dans sa façade au midi, ainsi que en celle située à occident le logis de Grillemont, dès l’année 1811, avait déjà été remanié. Ce remaniement avec son agrandissement fut donc réalisé antérieurement à cette même date de 1811 ; celui-ci fut t’il réalisé dans la continuité des travaux du réaménagement du port de Dinan cela à l’image de la maison lui faisant alors vis à vis ?

Julien Aoustin nait en 1642 ; il était le petit-fils de Julien Aoustin, Chirurgien de son état, et de Françoise Cohue sieur et Dame de la Vigne au dessus du quai de Dinan et, tout proche, de la dite Courbure terre assise à l’extrémité du dit.
Laurent Aoustin, fils du précédent, et époux de Bertranne Legrand sera le fermier général du prieuré de Saint-Malo de Dinan.
Marie Aoustin née en 1646, fille des dits Laurent et Bertranne, prendra pour époux le sieur Raoul Jan sieur des Portes celui-ci par sa propre mère , Gillette Marot, étant l’un des petit-fils des dits Macé Marot et de Guillemette Rolland sieur et Dame du Cheminneuf à la Magdeleine (Marie-Rose Jan, fille de Marie Aoustin et de Raoul Jan ci-dessus, sera dite demoiselle de Beaudoin son époux étant alors Vincent Leroy sieur de la métairies de la Billardais en Taden ; sa sœur Hélène Jan, prendra pour époux Christophe Lesné sieur de Pélineuc en Lanvalla celui-ci voyant le jour au Royaume de Lima au Pérou).
Ces Armoiries sont : D’azur à l’épée d’argent ayant à dextre et à senestre une étoile d’or, et en pointe un croissant de même.

L’ancienne cheminée armoriée du logis de Grillemont aux armes du sieur René Mouton de Plessis.
Cette cheminée fut entièrement déposée puis vendue à un anglais lorsque ce logis fut l’objet d’un aménagement en profondeur dans les années 1970-80 (Dessin de monsieur Frotier de la Messelière).
Les premiers possesseurs successifs du logis de Grillemont furent :
– Claude Apuril dite « Dame de Grillemont » en 1583. Ce fait sera attesté lors d’une « recette d’impôt » établie par les comptes fiscaux du prieuré du Pont.
– Julienne Apuril. En 1608 le logis de Grillemont sera le bien de Damoiselle Julienne Apuril, enfant mineur probable puisqu’elle était alors placée sous le tutorat de Julienne Gallier femme de Guillaume Ferron. Sieur et Dame de Beauchêne, fils de Julien Ferron seigneur du Chêne-Ferron en Saint-Carné, cité dès l’année 1569, ces deux derniers seront les fermiers généraux du bien temporel du prieuré du Pont. Julienne Apuril aura ensuite pour nouveau tuteur, celui-ci aidant ou prenant la « charge » de Julienne Gallier, H.H Gilles Mouton sieur du Plessis lequel décèdera le 23/03/1635. Au seul titre de son tutorat pour le dit logis de Grillemont Gilles Mouton versera impôts féodaux au seigneur prieur. Uni en 1594 à Laurence Porée née le 15/04/1572 Gilles Mouton, hormis Jean ci-dessous, aura pour enfant Carize Mouton née elle le 25/02/1597. Carize prendra pour époux N.H Olivier Gigot lequel héritera de ses père et mère du noble logis de la Cour de Bretagne situé lui aussi sur le dit faubourg tout proche de Grillemont (Le bien de la dite Cour de Bretagne concerne aujourd’hui tout le bien foncier assis en le bas de la rue de la Madelaine depuis le 25 de la rue de la Madelaine jusqu’au 18 de la rue de l’Abbaye compris).
– Jean Mouton. L’honorable famille « Mouton » à terme semble devoir recevoir en ses propres mains le dit noble logis de Grillemont au travers du propre fils de Gilles ci-dessus cité, à savoir Jean. Jean Mouton en effet prendra pour épouse Carize Apuril, fille de Hamon Apuril et de Janne Rolland tous deux « sieur et dame » des Salles, les « Salles » terres toujours situées aujourd’hui au dessus du dit faubourg de la Madelaine. Jean Mouton et Carize Apuril, tous deux sieur et dame de la Gromillais, auront effectivement pour fils René Mouton lequel lui sera POSSESSEUR ATTESTE du dit noble logis de Grillement les Armoiries de ce dernier ayant été à l’époque sculptées sur l’une des cheminées de ce noble logis (Je ne suis pas parvenu a établir un lien de parenté ayant pu unir la dite Julienne Apuril., possesseur en son temps de ce logis, avec Carize Apuril femme du dit Jean Mouton père et mère de René lui même possesseur attesté de ce logis par ses propres Armoiries. Si lien il y eu alors probablement que la passation de ce logis « Julienne Apuril/Jan Mouton époux Carize Apuril » fut en effet d’origine héréditaire).
– René Mouton ci-dessus né vers 1640-50. N.H. sieur du Plessis, apothicaire, échevin et capitaine de la milice de Dinan il sera aussi « procureur du roi » à Dinan. Né en 1648, marié le 23/08/1678 à Guillemette Guillot, il sera inhumé en l’église de Saint-Sauveur de Dinan dans la chapelle de St-Nicolas le 05/11/1730 à l’âge très respectable pour l’époque de 82 ans.
– Au début du XVII siècle la famille Feillé Briand vers 1700. Dans les premières heures du XVIII siècle le logis de Grillemont semble devoir appartenir au sieur de la Feillée Briand (ou à la famille Briand sieur de la Feuillée).
En l’année 1718 exactement, année en laquelle sera rédigé un acte de succession propre à l’auberge de l’Ecu, auberge attenant à orient le dit logis de Grillemont, il sera dit que le dit logis de Grillemont s’appuyait d’un costé aux « héritiers » du sieur Cotuhon et de la Feillée Briand. …de la manière qu’elle est describée dans le contract d’acquisition par la ditte Turpin et fait d’avec les sieur et dame de la Ville Neuve Mousset, joignant du devant au pavé de la rue du dit pont à Dinan, des costés aux héritiers du sieur de Cotuhon et femme, et de la Feillée Briand, avec le jardin en dépendant, proche le pressoir de Tourendel, joignant aux héritiers du sieur et demoiselle Cadron et au jardin des héritiers du dit sieur de Cotuhon, à charge à ceux a qui tombera cette dite lottye….
Lors de la Réformation de la noblesse de l’évêché de Dol en 1513 Briand de la Feillée, écuyer, sieur de la Ville-Gicquel, possède la métairie du Pas-de-Pierre en Pleudihen. Anne Briand, dlle de la Feillée, sera ainsi en 1726 citée lors du baptême d’Anne-Françoise Paris baptisée au prieuré de la Madelaine. Nicolas Briand de la Feillé de son côté, marchand de son métier, originaire de la paroisse de Lanvallay, marié en l’église du prieuré de la Magdelaine le 12/03/1688, né en 1675, dit sieur de la Feillée également en certains des actes de baptême du prieuré, son frère probable, lui sera cité en 1717 lors du baptême de Nicolas-Thomas Lorre lui aussi baptisé sur les fonds du prieuré de la Madelaine (fils du sieur Jan Lorre et de Denise Forest sieur et Dame de la Maison neuve, son propre cousin, comme cela le sera stipulé lors de son propre mariage. A.R. de Lanvallay image n° 197. Lors de son mariage célébré en la dite année 1688 il sera précisé au Nicolas Briand depuis 6 ou 7 ans résidait déjà à Saint-Malo de Lisle. Son épouse Françoise Aubry était elle aussi originaire de la paroisse de Lanvallay. Seront présents à ce mariage Margueritte Briand sa sœur ainsi que les père et mère de Françoise, Jacques Aubry et Peronnelle Pierron eux mêmes. Seront aussi présents à ce mariage, mariage célébré par Allain Aubry prestre, Gilles, Jacques, Marye et Julienne Aubry les propres frères et soeurs de Françoise sa femme ) .
Uni à Françoise Aubry ils auront tous deux pour enfant Jean-Marie Briand sieur de la Feuillé lequel, né en 1700 et décédé le 06/02/1739, « commandant » pour la Compagnie des Indes le vaisseau « la Diane », vaisseau ayant alors à son bord 142 hommes, sera le découvreur de L’île Tromelin en 1720, ile toujours française située dans l’océan indien. C’est au titre de « Capitaine de vaisseau de la compagnie des Indes » qu’il fera la découverte de cette ile alors entièrement inconnue. Aujourd’hui la France lui doit cette ile. Uni à Perrine-Thérèse Duhamel Jean-Marie Briand aura pour enfant Jeanne-Roberde-Perrine Briand de la Feillée laquelle, née le 20/10/1730, prendra pour époux, le 11/04/1752, l’armateur malouin Louis-François Robert, sieur de la Mennais. La Ménnais est alors le nom d’une terre, et celle aussi de sa métairie, assise en Pleslin-Trigavou. Ce bien foncier est alors le bien de la famille Robert laquelle demain prendra le nom de la Mennais. Au travers de l’union de sa petite-fille Nicolas Briand sieur de la Feuillée, propriétaire du logis de Grillement, sera ainsi à l’origine lui aussi de l’existence de deux célèbres frères maloins. Celui-ci sera en effet l’aïeul des célèbres frères Lammenais à savoir Jean Marie Robert de Lamennais et Hugues Félicité Robert de Lamennais tous deux nés à Saint-Malo. Source pour l’expédition de la « Diane »: Saint Malo 2000 ans d’Histoire – Gilles FOUCQUERON – bi 619 – Original – Archives Municipales de Saint Malo. Françoise Aubry, épouse du dit Nicolas Briand de la Feillée, propriétaire elle aussi au titre de son union du dit logis de Grillemont, dite Dame de la Feillée également , sera citée en l’église de la Magdelaine en 1717 lors du baptême de François-Hamon Duval.A.R. de Lanvallay image 487.Au regard de ces dits baptèmes, tous ici en l’église de la Madelaine réalisés, on peut avancer sans se tromper que tous deux occupèrent en leur temps le dit logis de Grillemont qui alors leur appartenait en droit. Nous ne savons pas aujourd’hui comment ce logis passa de la famille des nobles gens Mouton à ceux de la famille Feillé Briand…

L’ancien manoir de Grillemont sis au 30 rue de la Magdeleine
Les sieurs Apuril/Mouton du Plessis
En un papier de « Rentes et Menus de Recept » (Acte écrit relevant avec leur montant respectif dû les différentes personnes devant impôt féodal au prorata de la valeur financière de leur propre bien) la maison de Grillemont sera citée dès l’année 1583 sous ce nom et il sera alors le bien de Claude Apuril dite Dame de Grillemont …Damoiselle Claude Avril Dame de Grillemont a payé execution par deniers quinze soubz et pour cy XV soubz...
Julienne Avril (Le patronyme Avril en les B.M.S de Dinan et sa région s’orthographiait Apuril ; cette famille de nobles hommes sera présente à la Magdeleine du pont à Dinan jusqu’au milieu du XVIII siècle. Le lien de parenté exacte ayant alors uni Claude à Julienne n’a pas pu être trouvé 25 longues années les séparant l’une de l’autre. Il serait toutefois possible que la dite « Claude » fut la propre sœur aisnée de la dite Julienne au titre même de la transmission entre elle de Grillemont et qu’elles furent toutes deux les nièces de Macé Apuril sieur de Lisle celui-ci de sa charge « Receveur des Domaines du roi » ; le dit Macé aura pour fils Hamon celui-ci prenant pour épouse Janne Rolland Dame des Salles et fille des dits Rolland Rolland et Janne Ferron tous deux possesseurs sur la Magdeleine de la dite maison de la Croix-Verte) en 1608, enfant mineur sous tutelle de deux nobles personnes, via ses dits tuteurs sera en effet déclarée possesseur de ce logis deux fois en un seul et même acte de Rentes et Menus de Recept …Damoiselle Julienne Gallier Dame de la Mestrie en lacquict de la charge de Julienne Avril Dame de Grillemont par debvoir quinze soubz monoyes et par fromant deulx bouesseaux onze godets...
Julienne sera en effet placée sous le tutorat de Janne Gallier épouse de Guillaume Ferron seigneur du Chesne en Saint-Carné; celui-ci était alors le fermier général du prieuré de la Magdeleine son jeune frère, Hamon, en étant alors le prieur. Julienne Gallier sera en effet aidée dans son dit tutorat, toujours en cette même année, par le noble homme Gilles Mouton sieur du Plessis ce dernier versant la dite année 1608 pour la dite Julienne Apuril impôt au seigneur Prieur …Gilles Mouton sieur du Plessis en lacquict et de charge de damoiselle Jullienne Gallier pour la maison, pourpris, et appartenance appellés la maison de Grillemont par deniers et par fromantz deux bouesseaux unst godetz… (Gilles Mouton, époux de Laurence Porée, sieur du Plessis, sera le père de Jan Mouton époux de Carize Apuril sieur de la Gromillais ce dernier étant lui même le père de René Mouton ci-dessous cité. La possession de la maison de Grillemont par les dits Mouton est attestée par la présence de leurs propres Armoiries en icelle. Il est impossible de dite aujourd’hui si ses mêmes Armoiries appartenaient soit au dit Gilles Mouton ou soit au dit René Mouton son petit-fils. Toujours est t’il que la présence de René, né vers 1655 et époux de Guillemette Guillot, de ses charges apothicaire, échevin, capitaine de la milice de Dinan et procureur du roi à Dinan aussi, est attestée en ce logis en la dite année 1693. Il est possible de le dit Gilles Mouton soit entré en la possession de Grillemont au titre de sa dite fonction de tuteur celle-ci l’ayant alors personnellement uni à la dite Julienne Apuril).
Le logis de Grillemont sera ensuite retrouvé en l’année 1693 dans un Menu d’imposition lequel citera tous les noms des « tenantiers du forbourge de la Magdelainne du pont a Dinan« . Sera alors possesseur de celui-ci la dite noble famille des sieurs Mouton le N.H. René Mouton du Plessis ce dernier y ayant ses propres Armoiries en la dite année 1693…Monsieur le procureur du roy à Dinan corps de logix nommé de Grillemont cour et logement et jardin desrière tout au long de la dite rue…
Le dit Menu de 1693 a l’avantage de nous assoir géographiquement avec forte certitude et Grillemont, et l’Ecu et Tourondel : Leis le fortbourg du simetière : Monsieur le procureur du roy à Dinan corps de logix nommé de Grillemont cour et logement et jardin desrière tout au long de la dite rue. Madame de Cotuhon pocede la prochaine maison, cour, cellier desrière le logement où est pressoir de Tourandel, maison et cellier ainsi le puit et petit jardin proche le Cheminneuf. – Les enfants des feux sieur et demoiselle de la Porte Jan, un grand corps de logix faisant le coin pour aller vers le Cheminneuf qui appartenoit aux feux sieurs du Cheminneuf Guerin et jardin proche le puits Tourandel. Monsieur Aubry pocede uune chambre sur le devant de la dite maison acquise des héritiers. Le dit procureur du Roy et consort unne maison au boult cour embas 3 chambres et galatais la grande écurie de Tourandel chambre au dessus et grenier.
Nous retrouvons ensuite indirectement écrit Grillemont en l’année 1718 lorsque sera établie la succession de Dame Yvonne Turpin, succession concernant l’ensemble de ses biens a distribuer entre ses différents enfants, succession concernant les maison et métairie « des salles » assises au dessus de la Rance en haut de l’actuelle rue de la Madeleine qu’elle avait alors acquise de Jacques-Dominique Mouton (Celui-ci né en 1682 avait pris pour femme Hélène Merven ; fils de Guillaume Mouton et de Jeanne Le Mouton, sieur et Dame des Salles, Jacques-Dominique de ses charges fut notaire royal à Dinan, , procureur royal à Dinan et lieutenant de la milice de Dinan. Guillaume son père, aussi notaire royal à Dinan, était le propre fils des susdits Jan Mouton et de Carize Apuril, sieur de la Gromillais pour Jan, et Dame des Salles pour Carize ; celle-ci entrera en la possession des dites Salles par ses propres père et mère, par Hamon Apuril et Janne Rolland, cette dernière ayant été elle même héritière des Salles par sa propre mère la dite Janne Ferron femme du dit Rolland Rolland tous deux possesseurs de la dite grande maison de la Croix-Verte. Nous voyons très bien ici tout l’intérêt qu’il peut y avoir à étudier la transmission généalogique d’une même terre ou maison), concernant la dite Grande Maison de la Croix-Verte qu’elle détenait par acquêt du sieur De la Mousche; et enfin aussi de la transmission de la dite maison de l’Ecu alors nommée « la petite maison de la Croix-Verte, maison qu’elle détenait par acquêt du noble homme Mousset de Villeneuve.
Lors de cette succession il sera dit de la petite maison de la Croix-Verte, demain la dite Maison de l’Ecu : d’un costé aux héritiers du sieur Cotuhon et de l’autre à la Feillée Briand
Bien en 1693 de madame Cotuhon, épouse de noble homme Cotuhon, celui-ci semble devoir entre la dite année 1693 et la dite année 1718 vendre la dite « Petite croix-Verte au dit sieur Mousset de la Villeneuve, sénéchal de Châteauneuf la Noë lui même avant 1718 la vendant à son tour à la dite Yvonne Turpin Turpin.
Lors de cette succession il sera dit de la petite maison de la Croix-Verte, demain la dite Maison de l’Ecu : d’un costé aux héritiers du sieur Cotuhon et de l’autre à la Feillée Briand.
Bien en 1693 de madame Cotuhon, épouse de noble homme Cotuhon, celui-ci semble devoir entre la dite année 1693 et la dite année 1718 vendre la dite « Petite croix-Verte au dit sieur Mousset de la Villeneuve, sénéchal de Châteauneuf la Noë lui même avant 1718 la vendant à la dite Yvonne Turpin Turpin.
Je ne sais pas à ce jour comment les dits Feillée-Briand entrèrent en la possession de Grillemont (Nous voyons ici même toute l’importance que peut avoir la lecture de certains actes notariaux).
1540
Les écuyers Du Fresne sieurs de Grillemont
La maison de l’Ecu ainsi nommée au début du XIX siècle est t’elle née « de Grillemont » ?
Les actuels anciennes maisons ou logis présents à la Magdeleine ont tous été réalisés en la seconde moitié du XVI siècle et à ce titre il me faut citer le logis de la Cour de Bretagne déjà existant en 1590, la grande maison de la Croix-Verte portant en ses Armoiries muettes la date de 1570, la maison de Grillemont déjà citée en 1608 ainsi que celle que nous nommerons de l’Ecus puisque ainsi nommé au début du XIX siècle celle-ci, malgré le fait qu’elle fut très modifiée en sa façade principale, est peut-être la plus anciennes des quatre.
La terre de Grillemont, cela avant que n’apparaisse son logis, sa maison, sera indirectement citée dès l’année 1556 en un rolle d’imposition féodale établissant tout ce qui était dû au seigneur prieur, acte citant alors le sieur Gilles Du Fresne ; Gilles Dufresne beaucoup plus tôt il est vrai, mais là en tant que « Sieur de Grillemont », sera cité en les BMS de Saint-Sauveur de Dinan dès l’année 1540, le 04/02/1540 exactement, et cela lors du baptême de Marie Cochart fille de Faby. ARSSD image 44. Grillemont existe donc dès la dite année 1540.
Gilles Dufresne semble devoir être le fils de Jan Du Fresne celui-ci étant cité en 1526 au baptême de Robert Sarcel, frère de Christophe, tous deux fils de Pierre et petit-fils de Raoulet. Pierre et Christophe Sarcel seront tous eux dits « sieur des Croix » en Lanvallay Christophe devant lui aussi impôt seigneurial au dit prieur ici même à la Magdeleine en 1556.
L’écuyer André Du Fresne(ou Dufresne), petit-fils très probable dudit Gilles, toujours en tant que « Sieur de Grillemont » bien sur, sera personnellement cité en les BMS de la Magdeleine le 10/12/1607 lorsque sera baptisé André Labbé. Et il le sera également le 29/06/1624 pour le baptême d’André Briand (André Dufresne de Grillemont sera inhumé le 11/11/1624 en l’église paroissiale de Lanvallay sa propre inhumation le rattachant avc forte certitude à la dite maison de Grilemont présente à la Magdeleine).
Donc Grillemont au pont à Dinan, à la Magdeleine, semble en les dites années 1540, 1607 et 1624 devoir être le bien de deux familles distinctes l’une de l’autre à savoir les dits Apurils et les dits Dufresne (Les dits « Apuril de Grillemont » apparaissant quant à eux qu’en la dite année 1583. Au lendemain du dit André les écuyers « Dufresne de Grillemont » n’apparaitront plus jamais en les dits BMS de Lanvallay).
Bien que très antérieure au XVIII siècle puisque citée dès l’année 1693, puisque peut être même déjà existante dès le milieu du XVI siècle, notre dite maison ici étudiée apparaitra pour la toute première en des lignes écrite qu’en 1718, année en laquelle sera répartie entre héritiers la succession de l’honorable femme Yvonne Turpin.

En l’acte notarial assoyant cette même succession aucun nom ne sera donné à cette maison et seule son assise géographique sera précisée ce même acte disant simplement d’elle qu’elle était située en avis du dit lieu de la Croix-Verte. Il nous faudra attendre le 28/10/1828 pour lui voir attaché effectivement un nom ; ce sera celui de « l’Auberge de l’Ecu » .. .anciennement nommée la Maison de l’Ecu…(Ce nom de l’Ecu lui fut je pense donné par Pierre Baguelin celui-ci en faisant très probablement une auberge, chose qu’elle n’était pas encore en la dite année 1718 lorsqu’elle était alors le bien de la dite Yvonne Turpin).
En la dite année 1693 cette maison sera en effet citée dans un Rolle d’imposition féodale et elle sera alors le bien de madame de Cotuhon cette maison possédant déjà il est vrai toute la cour de Tourondel ses dépendances, maison et logements compris… Madame de Cotuha(o)n pocede la prochaine maison, cour, cellier desrière le logement où est pressoir de Tourandel, maison et cellier ainsi le puit et petit jardin proche le Cheminneuf... Bien vendu avant 1718 par le dit sieur de la Villeneuve Mousset à la dite Yvonne Turpin madame de Cotuhon semble elle même avoir vendu celle-ci audit sieur de la Villeneuve Mousset gardant toutefois en la cour Tourondel d’autres biens en sa possession, biens qui appartiendront toujours à ses propres enfants héritiers en la dite année 1718 …par la ditte Turpin et fait d’avec les sieur et dame de la Ville Neuve Mousset, joignant du devant au pavé de la rue du dit pont à Dinan, des costés aux héritiers du sieur de Cotohon et femme, et de la Feillet Briand, avec le jardin en dépendant proche le pressoir de Tourondel, joignant aux héritiers du sieur et damoiselle Cadron, et au jardin des héritiers du dit sieur de Cotohon…
Sa façade principale étant aspectée à midi, sur le carouel de la Magdeleine, faite toute de pierre, semble avoir été refaite à la charnière des XVII/XVIII siècle cette même façade étant entièrement différente de son opposé aspectée à nord et donnant sur sa cour (le logis de Grillemont lui aussi sera très modifié aussi bien sur le carouel que sur le Talard puisqu’un grandissement réalisé sur celui-ci avalera au 8/10 -ème toute sa cage d’escalier externe au logis ; celui-ci sur le carouel a en effet tout perdu de sa façade première).
Cette façade arrière, sur la dite cour, beaucoup plus petite que sa grande sœur, fut assise sur un soubassement fait de pierre ; en sa partie haute elle est en pans de bois. Cette même façade à un moment donné de son histoire sera en effet partiellement démontée, et donc réduite presque de moitié, lorsque lui sera associé un petit pavillon celui-ci s’appuyant alors et sur Grillemont et sur une écurie déjà présente en sa cour ; le tout semble toujours vouloir attester aujourd’hui de toute une suite de modifications apportées successivement à l’ensemble (Cette partie en pans de bois semble devoir être tout ce qui reste du bâti premier).
Cette maison fort longtemps a possédé en son intérieur, et cela à chaque niveau habité, une porte de communication ouvrant directement sur l’intérieur même de Grillemont faisant que ces deux logis, cela à un moment donné de leur propre histoire commune, ne formèrent tous deux qu’un seul et même ensemble, qu’une seule et même entité (Les dites portes de communication permettaient à l’Ecu d’avoir accès aux toilettes/WC présents dans Grillemont ces cabinets d’aisance étant alors communs aux deux logis/maison).
Bien que fort antérieure en effet au XVIII siècle la dite maison de l’Ecu n’apparaitra effectivement en des écrits notariaux qu’en la dite année 1718 ; celle-ci du temps des dites Claude et Yvonnes Apuril, toutes deux dites « Damoiselle de Grillemont en 1583 et 1608, a t’elle pu être le bien personnel des dits écuyers « Du Fresne de Grillemont » alors eux aussi présents à la Magdeleine ?
La petite venelle d’écoulement pluviale séparant ses deux maisons, séparant la maison de Grillemont et celle nommée au XVIII siècle « la maison de l’Ecus, n’est que partielle en la profondeur des dites maisons cette même venelle d’écoulement de s’étirant en effet que sur le 1/3 de leur profondeur ; les dites anciennes portes de communications aujourd’hui murées s’ouvrant hier sur les deux maisons sont par la force des choses au delà de cette même venelle.
Les sieurs Feillée-Briand
Descendant de Jehan de la Feillée Briand sera la souche première des seigneurs « Briand de la Feillée » écrit aussi quelques fois « Briand de la Feuillée ».
Celui-ci en effet donnera à sa propre descendance son prénom qui ainsi sera attaché au nom de sa terre originelle; son propre bourgeon prendra donc le patronyme de « Briand de la Feillée ». Cette famille est alors déjà ancienne de plus de 5 générations ; lors de cette dite Réformation de droit elle sera reconnue dans ses prétentions et notamment dans sa seigneurie de la Ville-Gicquel en Pleudihen qui sera reconnue « noble ». Toute proche sera aussi citée en cette même année 1513 sa métairie du Pas de Pierre elle aussi reconnue noble. Anne Briand « demoiselle de la Feillée », ainsi nommée en 1726, sera citée lors du baptême d’Anne-Françoise Paris baptisée au prieuré de la Madelaine à Lanvallay.
Nicolas Briand de la Feillée de son côté, son frère, marchand de son métier, originaire de la paroisse de Lanvallay, né en celle-ci en 1675, marié en l’église du prieuré de la Magdelaine le 12/03/1688, dit « sieur de la Feillée » en plusieurs actes B.M.S. de Lanvallay, sera personnellement cité en 1717 lors du baptême de Nicolas-Thomas Lorre lui aussi baptisé sur les fonds du prieuré de la Madelaine . Lors de son mariage avec Françoise Aubry, elle aussi originaire de la paroisse de Lanvallay, mariage célébré en la dite année 1688, il sera précisé sur cet acte de mariage que Nicolas Briand de la Feillée depuis 6 ou 7 ans résidait déjà à Saint-Malo de Lisle (Françoise Aubry, dite Honorable femme lors de son décès, décédera âgée d’environ 80 ans et sera inhumée en la chapelle de la Magdeleine au pont à Dinan le 11/10/173 ; Nicolas Briand de la Feillée son époux semble avoir eu pour parent proche, cela à défaut de l’avoir eu pour frère, Mathurin Briand époux de Roberde de la Haye.
Uni à Françoise Aubry ils auront tous deux pour enfant Jean-Marie Briand de la Feuillée ce dernier étant lui-mème plus tard le père de Pierre-Marie Briand de la Feillée.
Jean-Marie né en 1700 et décédé le 06/02/1739, « commandant » pour la Compagnie des Indes le vaisseau « la Diane », vaisseau ayant alors à son bord 142 hommes, sera en 1720 le découvreur de L’île Tromelin.
Cette ile, aujourd’hui toujours française, est située dans l’océan indien.
Les sieurs Follen/Salmon
– Les sieurs Follen père et fils seront dès 1786 tous deux multi-propiétaires sur le site. En 1786 le logis de Grillemont appartiendra à Pierre Follen « fils » cette possession étant attestée par le plan de réalignement des abords du port de Dinan, plan effectivement rédigé en la dite année 1786 pour les besoins de réaménagements du dit port de Dinan lui même. Sur ce même plan de « réalignement des abords » le logis de Grillemont à son orient, à sa droite, est appuyé sur l’auberge de l’Ecu alors bien en 1786 de Félix Baguelin lequel la détenait lui même de ses propres parents, à savoir Pierre Baguelin « fils » époux de Janne Teto. Décédé en ses terres de Quévert en 1807 Pierre Follen »fils », ici cité semble devoir transmettre le dit noble logis de Grillement à son propre fils, Pierre-Charles-Louis Follen, puisque celui-ci, né à Lanvallay le 20/06/1776, en sera toujours propriétaire en 1825 comme le montre le « Registre des augmentations pour cette dite année 1825. Pierre-Charles-Louis Follen entrera en effet par voie de succession en la possession et du dit logis de Grillemont et du grand entrepôt que son père de son vivant fit probablement construire à nord du dit logis là où hier s’étiraient encore l’ancien logement relevant en la dite année 1693 du dit logis de Grillemont. Il est possible toutefois que ce dit entrepôt fut édifié par Pierre-Charles-Louis lui même ce même entrepôt n’apparaissant très nettement que sur le plan napoléonien de 1811. Pierre Follen « fils », père de Pierre-Charles-Louis, ci-dessus déjà cité, en faveur de son dit fils se retira en effet plus tard en ses terres de la Tandais assises en la paroisse de Quevert, paroisse en laquelle il s’éteindra en effet le 03/04/1807 laissant aisni à son fils Pierre-Charles-Louis Follen l’ensemble de ses biens fonciers ici même assis.
– 1828 Pierre Salmon fils époux Busson. En cette année 1828 le logis de Grillemont appartient au sieur Pierre Salmon « fils », enfant de feu Pierre Salmon « l’aisné ». Celui-ci, marchand tanneur à la Madeleine, en son temps sera le « fermier général » de tous les biens temporels relevant du prieuré de la Madelaine. Comment se fit la « passation » du logis de Grillemont des mains du dit Pierre-Charles-Louis Follen à celle du dit Pierre Salmon « Fils ? Pierre-Charles-Louis Follen avait il est vrai, entre temps, fait construire l’actuel hôtel « Les Roches Bon temps », grand hôtel particulier alors seulement séparé du dit logis de Grillemont par ses propres entrepôts (Ces entrepôts sont aujourd’hui l’actuel « Secours catholique ») puisque la dite date de 1825 en cet actuel hôtel l’assoit ici aussi.
Pour rappel la possession en 1828 du logis de Grillemont par Pierre Salmon « fils » en effet est démontré en un acte notarial établi pour la vente de la dite auberge de l’Ecu, auberge accolée à orient, à sa droite, vente faite alors par Yvonne Angot, veuve de Guillaume Této. Cette vente sera faite en faveur de François Moncoq époux de Yvonne Lavergne tous dits « marchands de grains en tous genres à Lanvallay » sur plusieurs actes de baptêmes. Cafetière établie « Place des Cordeliers » à Dinan, lui étant dit « tanneur », Yvonne Angot et son mari Guillaume Této achèteront tous deux cette dite auberge de l’Ecu à Felix Baguelin lequel, par voie d’hérédité la détenait lui même de ses parents Janne Teto et Pierre Baglin tous deux unis le 03/07/1723 comme il est dit déjà ci-dessus.
Personnellement j’ai connu vers 1980 la réfection intérieure totale de ce dit ancien logis alors acheté par une famille anglaise.
Je me souviens avoir vu la dite cheminée aux Armes Mouton ; tous les planchers ayant été enlevés celui du RDC avait été jusqu’à là supporté par deux murets parallèles à la rue de la Madeleine, chaque muret constitué plusieurs voutes en plein cintre. Lors de la dite réfection la cheminée armoriée entièrement disparue, lors de la dite réfection les deux dits murets eux aussi disparurent.
Cet immeuble constituant aujourd’hui plusieurs appartements locatifs appartient à la Famille Lhermite.

De gueule à l’épée d’argent en pal, un croissant à senestre, une cane à dextre accompagnés de deux molettes le tout en argent

D’argent au chevron de gueule chargé de 3 roses d’or et accompagné de 2 têtes de lion de sable et d’une étoile de même en pointe.

D’argent à 3 pattes d’ours arrachées de gueules posées en pal 2 et 1.

Les sieurs Mousset/De Launay/Cadaran
Après avoir été le bien du sieur Louis-Guillaume Mousset de la Villeneuve, avant d’être ainsi dénommée en 1812, il sera dit de cette maison en 1693 » … Madame de Cotoha(o)n pocede la prochaine maison, cour, cellier desrière le logement où est pressoir de Tourandel, maison et cellier ainsi le puit et petit jardin proche le Cheminneuf… « .
A la gauche de celle -ci est l’ancien logis de Grillemont, maison dont l’existence ici même sera attestée dès l’année 1583 ; l’année 1540 pour le même emplacement assistera quant à elle à la première citation de Grillemont au travers de sa propre terre celle-ci encore nue de logis très probablement.
Les Mousset de la Villeneuve avaient pour Armoiries : d’Argent à 3 pattes d’ours arrachées de gueules posées en pal 2 et1.
Le dit sieur Louis Guillaume Mousset, le deuxième possesseur connu de cette maison après la dite Dame de Cotohon, prendra pour femme et compagne Claire Jan, à savoir la propre fille de Raoul Jan sieur des Portes et de Marie Aoustin ; Marie à la Courbure sera héritière par droits d’hérédité des terre, maison et métairie de Baudouin en Taden celles-ci ayant été hier le bien de son aïeul, Laurent Aoustin sieur de la Vigne.
Fils de Julien Aoustin, celui-ci de son état Chirurgien, Laurent en son temps sera le fermier général des biens temporels du prieuré de Saint-Malo de Dinan.
De fait Louis-Guillaume susdit était le fils de Arthur Mousset et de Louise Legrand sieur et Dame de Villeneuve et de ce fait aussi le petit-fils Guillaume Mousset et de Yvonne Maingard tous deux déjà sieur et Dame de Villeneuve.
La possession hier de ce logis par Louis-Guillaume, logis nommé demain « la maison de l’Ecu » il est vrai, sera rappelée en 1718 lors de l’inventaire des bien de madame Yvonne Turpin, propriétaire de celle-ci, Yvonne étant alors encore vivante. Yvonne souhaitera en effet faire de son vivant la répartition de tous ces biens afin d’éviter les éventuelles disputes qui auraient déchirer ses enfants au lendemain de sa propre mort.
Yvonne de son vivant, en ce même inventaire, sera dite être aussi en la possession de la grande hostellerie de la Croix-Verte ainsi qu’en la possession des terres, maison et métairie des Salles à la Magdelaine ; Yvonne avait acquis les dites Salles du Sieur Jacques Dominique Mouton des Salles lequel, notaire et procureur royal à Dinan, était alors également le lieutenant de la milice de Dinan. Jacques Dominique sera inhumé le 16/02/1721.
La famille Turpin en ce même début du XVIII siècle sera également propriétaire de l’autre côté de la Rance, de l’autre côté du pont, sera également possesseur de l’actuelle boulangerie assise en le bas de la rue du Petit-fort.
Sieur de la Villeneuve et sénéchal de Chateauneuf Louis-Guillaume Mousset par droit d’hérédité entrera en possession de la terre de Carheil en Saint-Samson ; on doit probablement à ses père et mère, les susdits Arthur Mousset et de Louise Legrand, l’édification du vieux manoir de Carheil, ou du Bas Carheil, manoir toujours présent aujourd’hui sur cette terre même si la date de construction du manoir du Bas Carheil n’est pas connue avec précision.
Louis-Guillaume, de part ses charges aussi « trésorier de Saint-Sauveur » de Dinan en 1708, décédera en son manoir de Carheil en 1766 et sera inhumé dans l’Eglise de St-Malo en la chapelle des Agonisants.
Claire Jan susdite, son épouse, décédera au château de Carheil ; leur fille, Marie-Claire Gilette Mousset, épousera en 1731 Guillaume Pierre de Launay ce couple étant alors aussi les possesseurs au port de Dinan, à la Courbure, des susdites maison, métairie et terres de Beaudoin toutes biens hérités par Marie-Claire-Gilette elle même.
En 1820, l’unique descendante de la famille De Launay, Janne-Elodie-Adélaïde-Marie de Launay, se mariera avec Gabriel-Louis de Cadaran de Saint-Mars ces derniers faisant construire un nouveau château sur ces mêmes terres.
Tous deux auront pour fille Louise-Marie-Elodie de Cadaran celle-ci prenant pour époux Messire Henry-Marie-Victor Chauchart du Mottay, seigneur du Mottay en Evran, lui même fils de Messire Jospeh-Pierre Chauchart du Mottay et de Dame Adélaîde de Lesquen.
Notre susdite Louise-Marie-Elodie de Cadaran, née au Bas-Carheil, domicilié en son château de Carheil, décédera en celui-ci le 17/05/1855 âgée de seulement 22 ans.
Gabriel-Louis de Cadaran de Saint-Mars susdit, père de la précédente, eut pour père le chevalier Gabriel-louis-Pierre de Cadaran ; celui-ci après sa fuite faite au lendemain de 1789 prendra pour épouse à Jersey le 10/03/1795 Claire-Marie Pearn, mère de notre Gabriel-Louis. Claire-Marie était la fille du comte de Pontfilly Louis-Hyacinthe-François de Pearn et de son épouse, Marie-Josephe de la Goublaye.
Le manoir de Bas-Carheil, transformé en retenue, et le nouveau château de Carheil, celui-ci construit à l’extrémité du parc, resteront dans la famille de Cadaran tout au long et du 19e siècle et du 20e siècle.
La famille des seigneurs de Cadaran avait pour Armoiries : d’Azur à 3 cadrans solaires cylindriques d’or posés 2 et 1.
La susdite terre de Bas-Carheil sera citée cependant dès la toute première heure du XVII siècle au travers d’Arthur Mousset lequel, né vers 1585, pris pour époux Janne Delionnays. Celui-ci, sieur du Bas Carheil, marchand de drap de soie, eut pour arrière petit-fils notre susdit Louis-Guillaume Mousset.
Nous voyons de nouveau ici même toute l’aisance financière de ces grandes familles bourgeoises qui alliaient si souvent et les métiers de Robes et les activités bourgeoises roturières à l’image de celle des marchands de draps de soie.
Mais revenons à la dite « maison de l’Ecus ».
A La droite immédiate de la dite Maison de l’Ecu, aujourd’hui jardin, était la très grande hostellerie de Tourondel aussi nommée « du Croissant » au XIX siècle ; haute hostellerie à pans de bois s’étageant sur 3 niveaux + grenier celle-ci sera démolie aux alentours de 1906.
La paroisse de Lanvallay au lendemain de cette disparition perdit l’un de ses plus beaux fleurons…
La maison de l’Ecu en la toute fin du XVII siècle sera en effet l’un des biens mobiliers de Louis-Guillaume Mousset de la Villeneuve et de Claire Jan son épouse Sieur et Dame de la terre et château de Carheil, en Saint-Samson sur Rance, avant d’être acquise par la dite veuve Yvonne Turpin ; les sieurs Jan seront présents à la Magdeleine dès l’année 1556. Artur Jan, ancestre de Claire, sera en effet cité dans un acte d’imposition féodale rédigé en la dite année 1556 celui-ci devant impôts au seigneur prieur de la Magdelaine pour un bien ici même assis.
Propriétaire de cette maison avant 1718 les dates lues laissent supposer que Louis-Guillaume Mousset susdit acquis la future Maison de l’Ecu par un acquêt établit entre lui même et les héritiers de la dite Cohoton citée en la dite année 1693.
Au XVIII siècle, adossée en effet à l’ancien noble logis de Grillemont, la maison de l’Ecu fera partie intégrante du dit logis de Grillemont tous deux ne formant ainsi qu’un seul ensemble ; en effet sur un acte notarial il sera citée pour chaque niveau une porte de communication commune aux deux logis les toilettes du dit logis de Grillemont étant alors « communes » avec la maison de l’Ecus ; ils étaient assis en le haut de la tour d’escalier desservant les étages de Grillemont. La maison de l’Ecus toutefois possédera son propre « cabinet noir » présent et au RDC et au 1er étage.
La maison de l’Ecu présente à midi et à nord deux façades entièrement différentes l’une de l’autre puisque celle à midi est faite toute de pierre et que celle à nord, en la cour de Tourondel, sa propre cour, présente une architecture à pans de bois assis sur un embas fait de pierre.
Le logis de Grillemont, manoir possédant une tour d’escalier externe en effet, sera l’objet en le courant du dit XVIII siècle de travaux en profondeur puisque lui sera ajouté sur le talard un agrandissement ; un second agrandissement, réalisé lui à midi, sur les pavés de la Magdelaine, sera à l’origine de son actuelle grande façade ; ces deux agrandissements avaleront ni plus ni moins la totalité de la dite tour d’escalier de Grillemont.
Faut t’il voir, accompagnant ces deux derniers dans leur propre réalisation, la propre exécution de la nouvelle façade de la maison de l’Ecu aspectée donc elle aussi à midi ?
Ces agrandissements et modifications de façades semble avoir été faits au lendemain de 1792, semble avoir été réalisés dans la continuité des grands travaux d’alignement ayant impactés fortement la dite grande hostellerie de la Croix-Verte.
Les Teto/Baguelin.
Cafetière établie « place des Cordeliers » à Dinan, lui étant dit « tanneur », Marie-Yvonne Angot et son mari Guillaume Této en 1812 achèteront tous deux la maison de l’Ecu à Felix Baguelin lequel, par voie d’hérédité, la détenait lui même de ses père et mère, Janne Teto et Pierre Baguelin, tous deux unis le 03/07/1723.
Bien en la dite année 1718 de la dite veuve Yvonne Turpin cette maison par la même lecture de dates semble avoir été ensuite acquise par le dit sieur Pierre Baguelin au lendemain de sa dite union contracté avec la dite Janne Této, à savoir au lendemain du dit jour du 03/07/1723 celui-ci la transmettant ensuite à son propre fils, le dit sieur Felix Baguelin.
Pierre Baguelin susdit sera de son vivant l’un des deux trésoriers en charges de l’économie de l’église du prieuré de la Magdeleine le deuxième étant le propre père de sa dite épouse, Guillaume Této ; Pierre et Guillemette en leur temps seront possesseurs donc de la Maison de l’Ecu celle-ci accompagnée de sa Cour Tourandel mais aussi de la Cour de Bretagne toutes deux assises l’une en face de l’autre de part et d’autre du Cheminneuf.
Les Této/Angot
Guillaume Této époux Angot tous deux susdits, était l’un des nombreux enfants de Jan Teto et de Janne Arot tous deux possesseurs du dit petit immeuble particulier sis au n°29 de la rue de la Madeleine, immeuble relevant en 1733 du dit grand logis de la Cour de Bretagne ; Jan Teto susdit de fait était le propre neveu germain de la dite Janne Teto femme et compagne du dit sieur Pierre Baguelin.
Pour faire court les héritiers du dit Felix Baguelin, celui-ci fils de Pierre et de Janne Teto, vendirent à Guillaume Této, vendirent au propre neveu de leur aïeule née Teto, la maison de l’Ecu.
De son vivant Jan Teto susdit, père donc de Guillaume, sera le possesseur sur le quai à Dinan de la première fabrique de tuiles ici même assise.
Le 22/10/1828 Marie-Yvonne Angot, dite veuve Guillaume Teto ce jour là, vendra cette maison alors déjà nommé « la maison de l’Ecu » à François Moncoq époux Lavergne ; 4 ans après cette vente Marie-Yvonne Angot achètera en la rue de la Madeleine, le 24/04/1832 exactement, la maison construite en 1756 par le dit sieur Pierre Salmon bien alors de son arrière petite-fille, Dame Adélaïde Turpin épouse François Bertin.
Et de nouveau un Turpin.
François Bertin de son état lors de cette vente était chirurgien notablement assis à Saint-Jouant des Guérets.
Guillaume Teto susdit décédera le 15/11/1816 à la Magdelaine; il sera dit de celui-ci qu’il était alors « marchand à Lanvallay ». Plus tard il sera dit de Marie-Yvonne Angot son épouse, cela lors de son propre décès également, que celle-ci était cafetière en Dinan et qu’elle y demeurait, Place des Cordeliers.
Bien professionnel du dit Pierre Baguelin, puis celui de son fils Felix Baquelin, puis par acquêt avec celui-ci en 1812 celui du dit couple Yvonne Angot/Guillaume Teto, la maison de l’Ecu sera en effet le dit jour du 22/10/1828 vendue par la dite veuve Yvonne Této et sa fille, Marie-Janne Teto, au sieur François Moncoq et à Yvonne Lavergne, son épouse, pour la somme de 5.000,00 francs.
Les Moncoq
François Moncoq, époux Lavergne, était un riche marchand spécialisé dans les grains en tous genres celui-ci entre 1827 et 1841 se portant acquéreur, cela par un acquêt établit entre lui même et le sieur Pierre Leroux des Aulnais, de la susdite Maisonneuve hier construite à la demande du dit sieur Christophe Leroux des Aulnais père de Pierre Leroux ; ce dernier fut l’un des maires de Lanvallay.
François se portera également acquéreur de la grande vallée de Bretagne, grande vallée assise juste au dessus de la dite Cour de Bretagne, vallée desservie également par une venelle de servitude relevant de la dite Maison-neuve; François fut également le neveu de Charles Moncoq l’un des plus riches marchands de bois de Dinan celui-ci avec son dit neveu tenant rue du Quai à Dinan un ensemble de plus de 12 entrepôts dans lesquels étaient stockés tous les bois et les grains en tous genres arrivant par la Rance. Possédant son propre bateau pour amener ses bois de Saint-Malo à Dinan Charles se portera acquéreur en Taden de la terre de la Robardais, vieille terre sur laquelle il fera édifier l’actuel château de Kerozen à l’emplacement probable d’un logis premier.
Par droits d’hérédité la maison de l’Ecu sera ensuite déposée entre les mains de François Moncoq, fils du précédent, celui-ci de son métier « négociant ; ce dernier, uni à Joséphine Lemire, décédera en sa dite maison de Lanvallay le 04/12/1867 ayant auparavant fait faillite commerciale. Le Tribunal de commerce de Dinan, saisi de l’affaire, l’Ecu sera mis en vente par adjudication laquelle fut remportée par le sieur Eugène-Pierre Boullier, époux ‘Isabelle Legendre, pour la somme de 5.920,00 francs ; cette vente à la bougie aura lieu le 27/01/1877.
Les Boullier/Egrefeuille/Roinel
Le dit sieur Boullier décédera très peu de temps après, le 23/04/1879, laissant seuls sa veuve et ses cinq enfants encore tous mineurs sa dite veuve héritant au nom de leur Communauté ; pour une raison inconnue la dite veuve renoncera à sa dite Communauté et suite à cette renonciation le dit Tribunal de Commerce de Dinan sera une nouvelle fois saisit pour une seconde adjudication, le 14/05/1879 ; cette seconde adjudication sera remportée par monsieur Albert Egrefeuille celui-ci de son état « teinturier » le dit Egrefeuille installant en la cour Tourandel ses propres ateliers de teinturerie.
Malheureusement le dit Albert Egrefeuille sombrera définitivement dans une grande folie et pour cela sera interné comme « aliéné non interdit » à l’asile psychiatrique de Léhon ; la gestion des biens de celui-ci sera aussitôt confiée au soin d’un Conseil de famille formé par madame Désirée Egrefeuille veuve de monsieur Marie Houeix, toutefois toujours commerçante et demeurant rue de la Poissonnerie à Dinan ; monsieur Alexis Egrefeuille aussi veuf et teinturier de son état à Dinan ; madame Celestine Egrefeuille alors épouse assistée et donc tout spécialement représentée par son époux André Lebreton mécanicien de métier tous deux résidant en la ville de Dol et enfin monsieur François Ribourdouille lequel, coiffeur à Dinard, était provisoirement l’administrateur d’Adolphe Egrefeuil.
Le 12/12/1903 la maison de l’Ecu va donc connaitre sa troisième adjudication …. Une maison sise au pont en Lanvallay, élevée sur cave, composée au rez-de-chaussée de deux pièces et d’un cabinet; au premier étage de deux pièces et d’un cabinet; grenier sur le tout, cour au derrière dans laquelle existe un hangar servant d’atelier de teinturerie: passage pour se rendre de la cour à l’ancienne route de lanvallay le tout joignant du midi à la rue de la Madeleine, de l’ouest monsieur Chauchix, du midi mademoiselle Rosse, de l’est monsieur Gingast et Rolland…
Au début du XX siècle l’Ecus sera le bien de la famille Lucain/Roinel celle-ci possédant alors également et la petite maison à pan de bois en le bas de la rue de l’Abbaye et la dite maison sise au n°25 rue de la rue de la Madeleine et, au travers de celle-ci, toute la dite Cour de Bretagne l’ensemble de ses maison et dépendances comprises.
Ces derniers vers 1940 y tiendront également un point de vente de sable de mer ; les années 1980 y connaitront un atelier de tissage les dits Roinels du moment y étant alors « tisserands ».
Vendue par monsieur Roinel en 2003 à monsieur et madame Lebris/Rose, celui-ci spécialisé dans les soudures des usines nucléaires, elle reviendra de nouveau dans la dite famille Roinel lors de sa toute dernière vente dernièrement fait.

Pierre tombale familiale en le vieux cimetière de Lanvallay de l’honorable famille Chauchix propriétaire aussi en son temps du grand logis de la Cour de Bretagne, aussi propriétaire en son temps de la dite petite maison en pans de bois en le bas de la rue de l’Abbaye, aussi propriétaire en son temps des entrepôts assis sur le talard, entrepôts réalisés par le susdit Pierre Follen fils, époux Guillemette Baguelin, tous deux aïeux d‘Albert-Joseph-Marie Chauchix riche marchand de vin à la Magdeleine .

Ses Armoiries et ses tous premiers possesseurs
Armoiries muettes comportant néanmoins la date inscrite de 1571.
Ces armoiries furent probablement celles de Jacques Rolland cité présent au port dès l’année 1583; à défaut elles seraient celles du dit couple Rolland Rolland/Janne Feron les plus premiers possesseurs ATTESTES de la dite maison de la Croix-Verte.
Nicolas leur fils né vers 1580 sera dit et sieur de la Vieille-Fosse et sieur des Croix biens tous deux assis en Lanvallay ; Rolland son dit père, uni à Janne Ferron en 1573, sera dit en les B.M.S tantôt sieur des Salles tantôt sieur de la dite « Croix-Verte. Jacques Rolland, parent très proche des susdits puisque lui aussi sieur des Croix, sera personnellement cité le 11/05/1583 dans un acte citant sa dite terre des Croix en Lanvallay ; il sera dit en celui-ci que Jacques résidait alors au pont à Dinan ; par conséquence celui-ci semble devoir être soit le père soit le frère du dit Rolland Rolland tous deux résidant alors en la dite Maison de la Croix-Verte en 1580 Rolland avec sa propre épouse, la dite Janne Ferron. Janne et Rolland seront en effet aussi en la possession des maison et métairie des Salles au dessus de la Rance, biens assis en haut de l’actuelle rue de la Madeleine et Jannel sera en plus, pour une moitié il est vrai, également en la possession aussi de la grande hostellerie de Tourondel, hostellerie assise juste en face de la dite Croix-Verte. Janne et par acquêt sera également en la possession au port Saint-Jean du manoir de Vauboeuf (Il est fort possible que Rolland son dit époux ait été lui aussi « possesseur » de ces deux derniers biens malgré qu’aucun acte le stipule).
Janne Ferron eut pour oncle direct Pierre Ferron prieur du prieuré de la Magdeleine du Pont à Dinan en 1556 le propre frère de Janne, à savoir Hamon, ayant personnellement succédé à son oncle le dit Pierre, toujours comme prieur. Le fils de Janne Ferron et de Rolland, Rolland, à savoir Nicolas Rolland le susdit « sieur des Croix et de la dite Vieille Fosse, sera à son tour en 1608 pour trois parfaites cueillettes le fermier général du dit prieuré du Pont succédant en cela au propre frère de sa mère, son oncle, Guillaume Ferron seigneur du Chesne (Janne de par sa naissance était en effet la fille du seigneur du Chesne-Ferron en Saint-Carné, et donc nièce du susdit Pierre Ferron hier prieur ici même en les murs de notre prieuré ; elle sera aussi la petite fille de Bertrane Ferré seigneur en ses terres de la Conninais en Taden).

Maison déjà existante en 1693 et assise à l’actuel n°10 de la rue de l’Abbaye.
En 1693 il sera dit de celle-ci : …Jan Louisse et Anne Forest uune maison cellier et jardin desrière…
L’embat de cette maison est composé d’une cuisine et d’une salle de bain deux chambres étant au dessus d’icelui.
Le patronyme Forest en cette même année 1693 sera aussi présent en la rue du Four au travers du maistre boulanger Charles Forest celui-ci professionnellement installé en Dinan ; Le lien de parenté en 1693 ayant pu éventuellement unir et Anne et Charles 2ème du nom n’a pas pu être trouvé en nos B.M.S. de Lanvallay. Cependant sachons que ce patronyme en notre ancienne paroisse sera présent dès l’année 1596, soit plus d’un siècle avant notre date de 1693.
Ainsi nous avons dès la fin du XVI siècle :
– Forest Pierre époux Desouhier Janne tous deux père et mère de Perinne Forest nommée le 04/11/1596; seront témoins Pierre Tranchemert et Yvonne Cluz. ARL image 14. Ils auront pour autre enfant Janne Forest nommée en novembre 1601. ARL image 69.
– Fore(s)t Jehan époux de Leribault(Ribault) Noelle tous deux père et mère de Mar(t)in Forest nommé le 25/03/1597 ; seront témoins Martin Bourguignon, Julien (Le)bourguignon et Guillemette Souquet. ARL image 21. Ils auront aussi pour enfant Janne Forest nommée en octobre 1598. ARL image 33.
– Fouret (Forest) époux de Aubry Janne tous deux père et mère de Barthélémy « Forest » nommé le 06/05/1603. ARL image 85.
– Forrer (Forest) Ol(l)ivier époux de Perdriel Janne tous deux père et mère de Massé « Forest » nommé le 08/11/1596. Témoins Jan Ribault. ARL image 15. Ils auront pour autre enfant Jullien Forest nommé le 27/07/1602. Témoin Jullien barbe. ARL image 75.retrouvé dans les BMS de Lanvallay.
En la rue de l’Abbaye cette maison sise au n°12 est mitoyenne à gauche avec celle qui fut le bien en 1693 de Julienne Bacheu, femme de Pierre Guérin, et qui fut ensuite entre 1811 et 1821 le bien de Pierre Salmon fils, époux de Perrine Busson.
Cette maison ici montrée en la dite année 1811, et cela jusqu’en 1825 pour celle-ci, sera le bien d’Hélène Salmon alors veuve de Christophe Leroux sieur des Aulnais multi-propriétaire sur la Magdeleine ; celui-ci, très riche marchand, sera aussi de sa charge le régisseur du marquisat de Coëtquen ; de fait Hélène était la propre sœur du dit Pierre Salmon fils le frère et la soeur étant tous deux propriétaires côte à côte. (Rappelons que la dite Hélène Salmon, très riche propriétaire terrienne assise à la Magdeleine était, par son propre père mais aussi par son susdit époux, également propriétaire des deux grandes maisons assises aux actuels n°12 et 19 de la rue de la Magdeleine là où hier, en 1693, la Vallée de Vilot étendait sa terre. Hélène alors « veuve » sera aussi propriétaire de l’ancienne Hostellerie de Tourondel. Pierre Leroux l’Aisné, son fils, sera l’un des tous premiers maires de Lanvallay).
En 1827 cette maison accompagnée de son petit jardin assis en son derrière sera le bien de madame Marie Chauvrel ; bien hier de monsieur Bougeard elle est le bien aujourd’hui d’un Californien celui-ci l’ayant réhabilité en profondeur.

L’ancienne noble maison puis hostellerie de la Croix-Verte édifiée en 1576.
La passation de logis à Hostellerie (Avant1642)
Maison d’habitation lors de sa construction réalisée en l’année 1571 puisque possédant « Armoiries », maison constituée dès sa première heure de deux maisons distinctes mais cependant accolées, à savoir les Grande et Petite maisons de la Croix-Verte, elle va cependant très tôt se transformer en une grande hostellerie puisqu’en 1635 elle sera déjà un lieu où dormir. Ce dernier fait semble pouvoir être attesté en effet dès le 27/06/1642, jour, mois et année en lesquels sera rendu un arrest de la Cour de Rennes propre à la longue procédure judiciaire ayant alors opposée Françoise de la Haye, en ce temps « fermière générale des biens temporels du prieuré de la Magdeleine » avec l’obédiencier Dom Jean Bellefille …de la dicte Delahaye à sa personne en sa demeurance sittuée leix ledict prieuré de la Magdellaine et audict sieur recteur parlant aussy à sa personne estant à la maison de la Croix Verte, aussy sittuée jouxte ledict prieuré et desdicts Marot et Ermel, parlant audict Marot estant en sa demeurance leix le pont à Dinan… (Pierre Marot susdit, l’un des deux trésoriers gérant la trésorerie de l’église du dit prieuré, était le fils de Macé Marot et de Guillemette Rolland sieur et Dame du Cheminneuf à la Magdeleine le dit Macé ayant été de sa propre charge le « Procureur fiscal du prieuré du pont à Dinan; Guillemette quant à elle était alors la propre sœur du susdit Nicolas Rolland sieur des Croix et de la Vieille fosse. A la Magdeleine le logis des dits Marot n’a jamais été localisé dans des écrit sauf celui-ci qui lui situe ce même logis proche du pont. Alors ce logis en la dite année 1642 où était t’il ? Nous faut t’il voir dans la dite « demie moitié » de Tourondel, bien hier de la dite Janne Ferron épouse Rolland Rolland, père et mère de la dite Guillemette femme et compagne du dit Macé Marot, le propre logis des dits Marot cette même moitié ayant été en 1693 il est vrai le bien propre du dit Olivier Guerin sieur du dit Cheminneuf l’épouse de celui-ci ayant eu pour aïeux les dits Macé Marot/Guillemette Rolland ? ).
L’apparition écrite de la dite maison de la Croix Verte (1612)
Parmi les actes anciens que nous avons sur la Magdeleine il y a 2 actes de « Dénombrements respectivement rédigés en 1543 et 1556 et dans la description de l’assise géographique du prieuré que chacun d’eux donne aucun des deux ne mentionnent la dite Croix-Verte. Le dit logis ou « maison de la Croix-Verte », déjà bien en 1612 du dit Nicolas Rolland sieur des Croix et de la dite Vieille fosse, semble devoir en effet être cité au travers d’un acte de Dénombrement réalisé en la dite année 1612 pour l’entrée en service ici même du frère Dom Jan de Horis la « Justice seigneurial du prieuré s’exerçant alors sous son propre porche …maison priorale, droict de jurisdiction, haute, basse et moyenne justice et fief de haubert, auditoire qui se tient et s’exerce par ses officiers sous le porche de la maison de Nicolas Rolland, prisons de la dite juridiction… au travers d’un acte de Dénombrement réalisé pour l’entrée en service ici même du frère Jan de Horis…
Composée en effet de deux parties distinctes mais néanmoins réunies l’une à l’autre, composée d’une petite et d’une grande maison l’une et l’autre malgré les grès des successions n’ayant jamais été désunies ; cette dite composition sera elle même attestée par un autre acte de Dénombrement celui-ci ayant été rédigé en 1673 lors de l’entrée en fonction de Dom Floraine …clos de ses murailles autour des murs et joignant le long des maisons des petite et grande Croix Verte. Un grand corps de logis prieural…
Sa transmission héréditaire et, à travers celle-ci, ses autres possesseurs directs.
Cette maison assise en la bas de la rue de l’Abbaye, au plus près de la cour de Tourendel, assurant son angle avec la rue de la Madeleine, hier le cheminneuf, sera entièrement déposée au lendemain de 1786 dans sa façade nord, ici sur la rue, lors des grands travaux d’aménagements portuaires (Avant son dit réalignement elle était sur le rue dans la prolongement de l’ancienne barrière, barrière ou octroie).
Composée de tout temps en effet de deux maisons associées l’une à l’autre son actuelle façade du XVIII siècle ne présente cependant de nos jours qu’une seule et même entité ; composé de trois travées la première maison comprend la première travée verticale, à orient, la deuxième à occident étant elle composée des deux autres travées verticales depuis non desservie par la rue quant à elle. C’est lors de son dit réalignement que sera réutilisée en réemploi en l’embrasure de la grande fenêtre de son embats la pierre tumulaire d’honorables gens Macé Marot et Guillemette Roland sa femme tous deux sieurs et Dame du dit Cheminneuf.
Cette ancienne noble maison sera en la dite année 1693 le bien de Jacques Mesnage de la Morandais, celui-ci héritier de ce bien de feus ses père et mère, Macé Mesnage et Simone Lefrançois tous deux sieur et Dame des Morandais en Evran ; Simone Lefrançois en effet semble été elle même héritière de la Croix-Verte par son propre père (Le père du dit Macé Mesnage Morandais, lui même nommé Macé Mesnage de la Salle, était de son vivant possesseur en la dite rue du Four des terre et maison nommées « la Salle », terre citée en effet en 1693 ; le dit Macé Mesnage de la Salle, père de Macé Mesnage Morandais, prendra pour femme Carize Jan celle-ci héritière de son père, Alan Jan époux de Thomasse Leroy, de la dite terre de Morandais, en Evran. le patronyme Mesnage sera cité présent à la Magdeleine dès la dite année 1556).
Uni à Françoise-Marie-Josephe le dit sieur Sauveur-Jacques Mesnage, celui-ci de sa charge « Procureur aux Etats de Bretagne » , semble devoir vendre ce logis à N.H. René-Yves de la Mousche ce dernier étant personnellement cité en 1718 lors du dit partage de la dite veuve Yvonne Turpin.
Donc ici est cette ancienne auberge noble bien en décembre 1734 du dit noble homme René-Yves de la Mousche sieur de la Millière ; celui-ci à son tour vendra par acquêt cet immeuble le 05/01/1734 au dit sieur Pierre Follen époux Chomené. Hérité par le fils de celui-ci elle sera ensuite la superbe grande auberge de la Croix-Verte bien en 1813 du dit sieur François-Alexandre-François Mars, époux de Jacquemine Daumalin, tous deux aussi propriétaires de la dite petite maison en pans de bois.
Cette auberge sera mis en vente par adjudication au décès de François-Alexandre-François Mars pour le besoin de sa femme et ceux de ses enfants, enfants alors tous placés sous le tutora exceptionnel de Pierre Follen fils, époux Baguelin ; celui-ci de fait était le fils de l’ ancien propriétaire de ce bien.
Pour cette même auberge la matrice cadastrale de 1811 dira …Marc veuve François et enfants aubergiste à la Magdelene…
Cette acquisition fut faite le 15/09/1794 pour une somme s’élevant à 4.230,00 livres. Bien qu’attenant au prieuré cette grande auberge, hier noble logis, ne faisait aucunement partie des biens relevant du prieuré.
Il était un bien lequel, de tout temps, fut le bien de propriétaires successifs.
A ce titre ce logis ne fut donc pas confisqué à la Révolution avec les biens religieux du prieuré. L’église et la maison prieurale et ses biens, les jardins du prieuré aussi, à ce titre furent EUX confisqués comme « Biens nationaux » puis vendus aux enchères peu de temps après, sous le Directoire (Monsieur Le fer de la Gervinais à ce titre acquis personnellement la Maison du Prieuré ; voir pour cela l’acte de vente Anne Tardif/Pierre Rémont…).
Monsieur François Marc, ou Mars aussi, acquit t’il la Grande maison de la Croix Verte d’une façon normale même si peu de temps après il est vrai il acheté aussi aux Biens nationaux la maison prieurale du prieuré sans les dépendances ? (Ces mêmes dépendances adossées au dit logis du prieur, dépendances comprenant alors le four, les écuries, les granges à bois et logements annexes seront comme biens nationaux acquis quant à eux par le sieur Yves Salmon sieur du Bas Frêne le propre frère du sieur de la Touche Salmon lequel, LUI, se portera acquéreur du dit petit immeuble particulier hier bien du dit sieur Alain Gigot sieur des Anges ; à la mort du dit sieur Yves Salmon sieur du Frêne Anne Tardif, sa veuve, vendra tout cet ensemble il est vrai à Pierre Resmond , ou Rémont, alors déjà propriétaire de la Cour de Bretagne).

De gueules au chevron d’or accompagné de 2 croissants du même en chef et en pointe d’une molette d’argent.
François 1er Léau de la Touche, frère de Samuel, sera en 1620 le parrain d’Hélène Lambert fille d’Olivier et de Gilette Le Proux. Les sires Lambert d’évran, aussi possesseurs à la Magdelaine, semble devoir descendre des Lambert seigneurs de la Rigourdaine en Plouër. La famille Lambert de Rigourdaine semble être issue de Jacques Lambert, troisième fils de Jean Lambert et de Louise Bonnier sieur et dame de la Ruaye en Pleurtuit et de la Houssaye en Plouër.

Le premier Mouton sieur des Salles cité par les B.M.S. de Lanvallay sera Jan Mouton lequel, né vers 1592, prendra pour femme et compagne Carize Apuril ; celle-ci aura pour père et mère Hamon Apuril et Janne Rolland tous deux Sieur et Dame des mêmes Salles. Janne Rolland susdite entrera en possession de celles-ci par les droits d’héritage lui provenant sa propre mère, la déjà citée janne Ferron épouse de Rolland Rolland, tous deux à la Magdeleine Sieur et Dame de la Croix-Verte et des Salles.
Finalement le dit Jan Mouton héritera à son tour des dites Salles lui aussi par les mêmes droits, à savoir ceux lui provenant de sa propre femme, par la dite Carize Apuril (Carize Mouton soeur du dit Gilles, épouse d’Olivier Mouton tous deux sieur et Dame de la lande, sera avec son époux possesseur du dit manoir de la Cour de Bretagne).
Nous aurons ensuite successivement :
– Guillaume Mouton né vers 1655, époux de Jeanne Le Mouton ou Mouton, fils du précédent ; Guillaume de sa charge sera notaire Royal à Dinan.
– Jacques-Dominique Mouton né en 1682 lequel, fils du précédent, prendra pour femme Hélène Merven. Celui-ci de ses charges notaire et procureur royal à Dinan, et lieutenant de la milice de Dinan aussi, vendra les dites Salle à l’honorable femme Yvonne Turpin celle-ci achetant aussi et la grande maison de la Croix-Verte et la dite maison qui sera nommée en 1828 la Maison de l’Ecu.
Ces Armoiries sont : De sinople au mouton d’argent.

A la Magdelaine, post mortem, la colossale fortune du sieur Julien Merel.
Avant propos : A ce moment de l’histoire la transmission héréditaire d’un bien issu d’un même lit ne concernait que les enfants issus de ce même lit ; tous les enfants nés d’un autre lit étaient systématiquement écartés de cette même succession. Cela sera le cas pour Jeanne Merel enfant premier née de Julien Merel.
Julien, né le 5 mars 1758 à Treffendel, proche de Plelan le Grand, vers 1790 va venir s’installer à la Magdeleine et prendre première épouse ; il épousera Marie Briand et aura de celle-ci pour premier enfant Jeanne.
Jeanne demain sera entièrement écartée de la succession de feu son père ne touchant de celui-ci aucun centime de franc (De fait Janne aura aussi une sœur germaine en la personne de Julienne toutes deux étant citées le 22/05/1799 lors un acte de vente établit entre Julien, l’acquéreur, et Jacques Gruel et Jeanne Marvereau tous deux vendeurs. Julien leur achetait alors un emplacement de masure assis rue de l’Abbaye, ruine assise à la droite immédiate de la petite venelle de servitude desservant alors et la fontaine Clairet et la Vallée de Bretagne. Agissant pour lui même il sera dit de lui ce jour là qu’il était veuf de Marie Briand et qu’il agissait aussi au nom de ces deux filles. Julienne ne laissera d’elle aucune autre trace ; Julien semble devoir revendre ce bien puisque dans sa succession ce même bien jamais ne sera cité).
Julien le 27 juillet 1802 prendra pour épouse Marie-Janne Follen fille de Pierre Follen et d’Elisabeth Cabaret. Le dit Pierre avant 1786 sera à l’origine de la construction sur le talard des anciens entrepôts qui sont aujourd’hui les actuels Secours catholiques, sera à l’origine de la construction d’un hôtel particulier celui-ci étant aujourd’hui l’actuel hôtel/brasserie « Les Rogers Bontemps ». Pierre et Elisabeth auront pour fils Pierre Charles Louis Follen celui-ci prenant pour épouse le 17 juillet 1802 la propre fille de son beau-frère, c’est-à-dire la propre fille de Julien Merel, la dite Jeanne qui demain en effet sera écartée de la succession de son père. Les deux hommes, Julien épousant la sœur de Pierre, Pierre épousant la fille de Julien, prendront union maritale le même jour dans le même lieu, dans la même église ces derniers se mariant très probablement côte à côte. Julien et sa deuxième femme, Julien et Marie-Jeanne, seront tous deux à la Magdeleine « marchand de fer », tous deux ne commençant de rien puisqu’en effet Jeanne n’héritera de son père que le rien.
Rendant son dernier souffle en son manoir de la Cour de Bretagne à la Magdelaine, le 31 octobre 1812, Julien par sa simple profession de marchant de fer va acquérir pour l’époque une fortune très importante, pour ne pas dire colossale.
Il est vrai que nous étions alors en plein déroulement des guerres napoléoniennes ; le sieur écuyer Grignard de Champsavoy, son plus proche voisin, celui -ci cordonnier de son état, n’œuvra t’il pas dans la chaussure militaire en sa maison en pans de bois ?
Julien, au lendemain de son mariage avec Marie-Jeanne Follen, de portera acquéreur du dit manoir de la Cour de Bretagne ; quelques mois seulement avant de mourir celui-ci ce portera également acquéreur du petit immeuble particulier adossé à sa gauche immédiate lequel hier, édifié au lendemain de 1656, relevait alors du même manoir.
Mort il est vrai en 1812, à l’âge de 54 ans, Julien né profitera que quelques mois seulement de sa dernière acquisition.
Il laissera pour enfants, tous nés de son second lit, enfants seuls concernés par la succession de sa fortune, deux garçons et une fille ; François -Marie sera Capitaine de navire au long cours et Arsène -Louis Officier de la Marine de commerce.
Héritiers que tous les trois de feu leur père, en indivis Julien n’ayant pas du tout préparé sa propre succession, cette fratrie ne procédera à la répartition successorale que bien longtemps après la mort de Julien celle-ci ayant eu lieu, il est vrai, 19 longues années après la mort de leur père.
Julien laissa derrière lui un bien bâti ET numéraire ET mobilier considérable transmettant ainsi et le dit manoir et le dit petit immeuble particulier accolé à celui-ci tous deux représentant alors la somme de 8.000,00 francs. Au regard de la valeur de ces deux seuls biens aujourd’hui, environ 500.000, 00 euros, sachons que Julien laissa en leurs seins, rien qu’ en objets et en meubles d’équipement, la valeur de 3.500, 00 francs, soit l’équivalent de la moitié de la valeurs de ces grandes maisons réunies.
Plus même Julien laissera en numéraire, en liquidité, la somme de 12.000, 00 francs laquelle, à elle seule, représentait une fois et demie la valeur de tout le bâti transmis. Julien pour ainsi dire laissa derrière lui, rien qu’en liquidité, la somme d’environ 750.000,00 de nos actuels euros.
L’importance de l’héritage de Julien peut t’elle, à elle seule, expliquer les longues 19 années qui se sont écoulées avant que ne se face au sein de la fratrie Merel la répartition des biens laissés par Julien ?
Julienne-Janne, la sœur des deux frères susdits, recevra personnellement quant à elle ET le manoir ET le dit immeuble.
Virginie Follen, fille de la susdite Jeanne Merel qui fut écartée de la dite succession, prendra pour époux Joseph Marchix.
De ce lit naîtra Albert-Marie Chauchix lequel, marchand de vin établi à la Magdeleine en les dits entrepôts assis sur le talard, entrepôts hier réalisés par son bisaieul, le susdit Pierre Follen, sera en 1812 le maire de Lanvallay.
Albert-Marie se portera acquéreur par adjudication en 1800 du dit manoir de la Cour de Bretagne duquel hier, son aïeule, avait été légalement écartée.
Celui-ci héritera également de la maison en pans de bois toujours assise aujourd’hui en le bas de la rue de l’Abbaye, maison elle aussi accolée au dit manoir, par Jeanne-Marie Follen sa tante, soeur de sa propre mère. Albert-Marie faillit aussi de réunir de nouveau la Cour de Bretagne à son manoir puisque celui-ci achètera en cette même cour la maison à pans de bois existante en celle-ci. Le bien d’Albert-Marie Chauchix fut reçu par ses deux enfants, par Marie-Joseph-Angele-Virginie, épouse de Léon Lemercier, et par son frère Albert avocat par son métier.
Au lendemain de la division des biens, au lendemain de la répartition de l’héritage paternel entre les deux enfants de Albert-Marie, Marie-Joseph-Angele-Virginie recevra personnellement tout le bâti (Le même jour du 01/02/1924 Marie-Joseph-Angèle-Virginie Chauchix, par droits d’hérédité, commerçante exerçant et demeurant en le nouveau bourg de Lanvallay, vendra à monsieur Auguste Roinel et à son épouse, Amélie Lucain, et sa maison à pans de bois assise en la rue de l’Abbaye ET sa maison à pans de bois assise en la Cour de Bretagne la première pour 1.500,00 francs et la seconde pour 1.150,00 francs. Marie-Joseph-Angèle-Virginie continuera de garder en sa possession le dit manoir de la Cour de Bretagne qu’alors très probablement elle louait par lot.
20 ans plus tard, ne travaillant plus et devenue veuve de son époux, le dit sieur Lemercier, le 15/09/1945 elle vendra ce logis pour le prix principal de 25.000,00 francs à monsieur Gustave Louis Victor Pansart, celui-ci hier de son métier Maréchal des logis chef de Gendarmerie, et à la femme d’icelui, madame Elisabeth Augustine Desponts. Quelques années plus tard seulement ce logis sera le 04/02/1948 vendu par les précédents à monsieur Albert Frédéric Moy et à madame Marie Louise Victorine Lambert, sa femme, mes grands parents, pour la somme de 100.000,00 francs. Ce logis de 1945 à 1948 était passé de la somme de 25.000,00 francs à celle de 100.000,00 francs).
Me fait sourire le fait que dans les années 1950 il était empêché aux enfants du Jerzual de fréquenter ceux de la Magdeleine considérés alors pour être des moins que rien, des médisants, des sans rien pour ne pas dire des « sans dent ».
L’Histoire parfois prend il est vrai certains raccourcis

Attenant à la Cour de Bretagne, à son midi, ce petit immeuble privatif édifié au lendemain de 1659 fut l’un des biens ayant hier constitués, au XVII siècle, l’ensemble les biens relevant du manoir de la Cour de Bretagne.
En effet à l’actuel n°29 de la rue de la Madeleine se trouve être assis ce petit immeuble particulier ayant appartenu en 1693, et cela en indivis, aux enfants héritiers du sieur Alain Gigot sieur des Anges celui-ci époux Guillemette Rillet ; à savoir leurs trois filles Catherine, Janne et Marie Gigot.
Au titre de ce même indivis établit entre ces trois sœurs ce même petit immeuble fut donc le bien, cela avant la dite année 1693, des susdits Alain Gigot et Guillemette Rillet tous deux père et mère en effet des dites Catherine, Janne et Marie.
De fait le susdit Alain, déjà possesseur par droit d’hérédité du dit grand logis de la Cour de Bretagne, et Guillemette Rillet sa dite épouse, feront construite ce petit immeuble particulier au lendemain de leur mariage célébré à Lanvallay en 1659; Guillemette Rillet voit le jour en cette même paroisse, le 13 mars 1623.
Au lendemain de cet indivis, au lendemain de la division successorale qui s’en suivie, Catherine héritera du manoir. Associés à celui-ci Catherine héritera également de sa cour et de sa petite forge ainsi que des dépendances assises en la cour ; la petite maison à pans de bois présente en la Cour sera toutefois reçue par Marie celle-ci recevant également ce même petit immeuble privatif.
La susdite Marie, sœur de Catherine donc, épouse de Pierre Blondeau sieur de la Villeménard, celui-ci marchand de draps de soie de son état, entrera en effet en la possession et de la dite petite maison en pans de bois et de ce même petit immeuble puisque leurs deux enfants héritiers, Marie et Pierre Blondeau, seront ensemble héritiers en indivis de ce même dernier bien au décès de leur mère (cette possession, celle du dit petit immeuble, bien alors de Pierre Blondeau fils, fils du précédent, sera rappelée en les actes écrits de 1733 lorsque Catherine Gigot, tante du dit Pierre Blondeau fils, vendra la cour avec sa forge et ses dépendances).
Jeanne Gigot, sœur des dites Catherine et Marie, époux d’André Lerenec sieur de la Ville Ameline en Tressaint, semble devoir entrer en la possession d’autres biens non assis à la Magdeleine (André Lerenec sera le concepteur à la Magdeleine, en la grande hostellerie de la Croix-Verte, du premier relais à côches reliant la ville de Dinan à celle de Rennes. Cette initiative André la devra au maire de Dinan de l’époque, à son ami Duclos demain futur Académicien, à Paris) .
Ce petit immeuble particulier sera donc longtemps l’une des parties qui seront associées au dit grand logis de la Cour de Bretagne, celui-ci adossé à sa droite immédiate, avant d’en être séparé par vente au lendemain des déboires financiers de susdit Pierre Blondeau « fils », fils du susnommé (Pierre Blondeau « fils, aussi marchand de drap de soie comme son père, pour cause de dette fera un séjour en la prison de Dinan ; pour échapper à celle-ci Pierre devra il est vrai procéder à la vente de tous ses biens quels qu’ils soient. Il sera en effet à la demande de la Dame de Porto-Corvo, dame résidante alors dans les Iles, trainé devant la justice de Dinan pour défaut de paiement. ; si la draperie de Dinan dès le XIII siècle parviendra à Cadix celle-ci aux XVII et XVIII siècles au regard de cette même procédure judiciaire allait apparemment aussi jusque dans les iles de la Martinique).
Ce petit immeuble sera ensuite acquis par acquêt, cela le 06/07/1739 , par le sieur Pierre Follen, époux de Laurence Chomené, ces deux derniers l’acquérant du dit Pierre Blondeau « fils » (Pierre Follen et son épouse, possesseurs en la rue du Petit-Fort de l’autre côté du fleuve de la Rance, possesseurs aussi d’une grande métairie en Quévert, s’étaient déjà portés acquéreurs, cela quelques mois auparavant seulement, de l’une des deux maisons constituant depuis sa première heure l’ancienne hostellerie de la Croix-Verte assise au débouché de la rue de l’Abbaye. Pierre achètera le 06/07/1739, soit exactement le même jour que l’acquisition de ce petit immeuble, la dite Cour de Bretagne par un acquêt établi entre lui même et Pierre Baguelin) .
Pierre Follen, devenu veuf Chomené depuis la dite année 1752, semble devoir vendre ce petit immeuble au sieur de la Touche Salmon (A savoir Jan Salmon sieur de la Touche; celui-ci était l’un des fils de Pierre Salmon l’ancien fermier général des biens temporels du prieuré de la Magdeleine aussi marchand tanneur de son état) puisqu’un acte d’allotissement du grand logis de la cour de Bretagne, acté rédigé le 23/01/1781, nous apprend que ce même petit immeuble était alors le bien du sieur Jan Teto lui même acquéreur du dit sieur de la Touche Salmon .
Le susdit sieur Pierre salmon, expulsé que celui-ci sera du tallard en 1759, fera construire proche l’actuelle maison sise au n° 21 ; cette même maison en 1839, hier bien d’Hélène Salmon fille du dit Pierre, sera vendue par la propre fille d’Hélène Salmon à Marie Angot veuve de Guillaume Teto celle-ci alors cafetière de son état à Dinan.
Jan Teto susdit, beau-père de la susdite Marie Angot, fabriquant de tuiles au port de Dinan, décédé en 1801, laissera ce même petit immeuble à sa veuve, à Jane Arot, lequel immeuble sera ensuite le bien de leur fils, le dit sieur Guillaume Této susnommé, époux de la susdite Marie Angot ; la possession de cet immeuble détenue par Guillaume sera rappelée en la matrice cadastrale de 1811. Dans cette histoire Jan Teto susdit était le propre neveu de la dite Guillemette Této femme Jacques Giffart tous deux alors possesseurs du dit grand logis de la Cour de Bretagne. Nous voyons très bien ici comment les constituants d’une même cour pouvaient être successivement répartis entre les héritiers d’une même famille .
Julien Merel marchand de fer de son état, alors possesseur du dit manoir de la Cour de Bretagne, bisaïeul d’Albert-Joseph-Marie Chauchix maire de Lanvallay, en 1812, année de sa propre mort, achètera ce même petit immeuble le réintégrant ainsi une nouvelle fois dans la propriété du manoir de la Cour de Bretagne ; après sa mort, presque immédiate en effet à cette même acquisition, au lendemain de la division de ses biens qui s’en suivra, cet immeuble sera transporté naturellement entre les mains de sa fille héritière, à savoir entre les mains de Julienne-Anne Merel la tante de Virginie Follen ; les BMS de Lanvallay nous apprendrons que la dite Virigine fut la propre mère du susdit Albert-Joseph-Marie Chauchix négociant en vin et maire de Lanvallay.
Les plus anciens possesseurs connu de ce petit immeuble particulier sont :
– Vers 1656. Les susdits Alain Gigot et Guillemette Rillet sieur et dame des Anges probable concepteurs de celui-ci.
– Leurs enfants en indivis, les susdites Catherine, Janne et Marie Gigot.
– 1733. Marie Gigot susdite après partage successoral et Pierre Blondeau son époux sieur et Dame de la Villeménard; marchand de draps de soie.
– Pierre Blondeau, fils des précédents, aussi marchand de draps de soie lequel sera emprisonné en le château de Dinan pour dettes civiles.
– 1739. Pierre Follen époux Laurence Chomené fermier à la Tandais en Quévert.
– Avant 1781. Le sieur de la touche Jean Salmon.
– 1781. Jan Této époux Marie Angot, fabricant de tuiles sur le quai à Dinan pour celui-ci et cafetière à Dinan pour elle devenue veuve.
– 1811. Julien Merel marchand de fer et époux de Marie-Janne Follen, petite fille des précédents, sa cadette de 20 ans (N° cadastraux 90-93-137-138).
– Au lendemain du dit 31/10/1812. Les 3 enfants héritiers Merel, tous nés du second lit de leur père, garderont en indivis cet immeuble jusqu’au 03/05/1835 année en laquelle ils partageront entre eux l’ensemble des bien du feu Julien Merel leur père.
– Au lendemain du dit 03/05/1835. Dame Julienne-Anne-Marie Merel, épouse Legeron, sera la bénéficiaire de cet immeuble après le dit partage celle-ci recevant également le dit manoir auquel il est accolé (Ces 2 immeubles se montaient ensemble à la somme de 8000 francs les meubles et liquidités en leur ensemble eux à 24.000 francs; Julienne recevra les deux immeubles et ses deux frères, chacun pour moitié, toutes la valeur financière s’édifiant et avec les dits meubles et avec la dite liquidité).
– 24/01/1866. Julienne Merel sus-nommée (Lors de vente du grand logis établi entre Julienne Merel, alors épouse Dandin en seconde union, et le couple Deschamps-Lemarchand, il sera stipulé que Julienne Merel habitant alors en le bourg neuf de Lanvallay possédait toujours ce même petit immeuble).
– 09/02/1948. Monsieur Planchette. Lors de vente du dit grand logis établit ce même jour entre Gustave Pensart et Albert Moy, ce dernier alors le nouvel acquéreur, il sera dit que le dit grand logis était adossé au petit immeuble celui-ci étant le bien de Planchette …joignant au nord Planchette, à l’ouest la grande route et à l’est Roinel…
Ce petit immeuble particulier est aujourd’hui le bien de madame Susan Verner, anglaise.

Adossée à la maison en pans de bois de la Cour de Bretagne, donc attenante à la Cour de Bretagne elle même, cette maison sera édifiée à la demande du dit sieur Robert Rémond celui-ci charron de son état et nouvel acquéreur en 1801 de la dite cour suite à une ventre très probablement établie entre les dits Follen/Remond. Pierre Remond son fils, aussi charron de son métier, se portera acquéreur en la rue du Four des différentes dépendances relevant de la Maison du prieur, dépendance achetées sous le Directoire par le sieur Yves Salmon du Frêne ; Pierre acquerra ces mêmes biens d’Anne tardif veuve du dit Yves Salmon. La petite maison ici accolée à droite, plus basse, est l’ancienne petite forge de la Cour de Bretagne citée en un acte d’imposition en 1583 ; en celle-ci œuvrait en la dite année 1733, année de la vente de la Cour Gigot/Baquelin, Robert Briand maréchal sur route celui-ci alors locataire de la dite Catherine Gigot pour la petite forge) .
Avant la dite année 1801 étaient ici même les dits jardins du manoir de la Cour de Bretagne, jardins donnant sur la rue du Cheminneuf, jardins cités dès l’année 1693, jardins toujours existants en la dite année 1733 lors de la dite vente de la Cour Gigot/Baquelin.
Le milieu du XX siècle verra l’existence en son embas d’un estaminet.
Appartenant au début du XX siècle à la famille Roinel, alors aussi propriétaire de la dite Cour de Tourondel, alors aussi propriétaire de la maison à pans de bois assise en le bas de la rue de l’Abbaye, cet ensemble aujourd’hui, comprenant donc aussi la dite Cour de Bretagne, la dite petite maison en pans de bois et la dite petite forge, est le bien en copropriété des messieurs Fournier/Poilly .

Petite maison à pans de bois relevant de la dite Cour de Bretagne.
Relevant dès sa première de la Cour de Bretagne lors de sa construction cette maison viendra s’appuyer à occident contre une petite forge citée dès l’année 1583. Cette maison comprenait à l’origine une surface au sol de 25 m² le RDC étant une seule pièce à feu possédant une cheminée monumentale; l’étage, alors sous grenier parqueté, possédait quant à lui une petite cheminée (On accédait à celui-ci par une petite venelle de servitude cheminant à orient, de nord à midi, et reliant le bas de la rue de la Magdeleine à la dite Cour de Bretagne) .
Lors de sa réalisation cette maison viendra ainsi agrandir la dite petite forge. Et lors de la réalisation au lendemain de 1801 de l’agrandissement de la petite forge sur rue, travaux réalisés par le propriétaire du moment et de la dite petite forge et de cette maison à pans de bois, à savoir le sieur Robert Remond, charron de son métier, celui-ci emboitera l’un dans l’autre l’ensemble des premiers étages réalisant ainsi un grand et unique étage (Pierre Remond son fils, aussi charron, vers 1836 achètera assis en la rue du Four, à Anne Tardif alors veuve du sieur Salmon du Fresne, l’ensemble des dépendances relevant de la maison du prieur, ensemble que celui-ci achètera en son temps au Biens nationaux ; le dit sieur du Fresne se portera également acquéreur des maison et métairie de Rigoman en Taden) .
Était présent dans le fond de sa cour, et cela dès la dite année 1733, un logement de deux pièces à feu, l’une à côté de l’autre, le tout servant aussi de magasin ; l’embat de celui-ci était un soue à cochons et on montait dans le dit logement par un petit escalier extérieur en pierre. Ce logement en fond de cour aujourd’hui n’existe plus ; à la droite de celui-ci, séparée par un mur mitoyen, aspectée sur la rue de l’Abbaye, était la maison nommée en 1733 « la maison de Bretagne », maison construite en 1656. La maison de Bretagne en 1693 était le bien des héritiers de Carize Becheu.

Assise en la Cour de Bretagne est à gauche, possédant la petite porte blanche, l’ancienne petite forge de la Cour de Bretagne.
Cette petite forge sera en effet citée dès la dite année 1583 en un acte d’imposition ; elle était alors le bien d’un sieur nommé Breta(i)gne et de celui-ci vient probablement l’appellation de la dite « Cour de Bretagne » ainsi que l’appellation du grand jardin surplombant la dite cour celui-ci nommé dans des actes notariaux rédigés en 1733 « la Vallée de Bretaigne ».
Bien en 1801 du susdit charron Robert Remond en cette petite forge œuvrera en la dite année 1733 Robert Briand de son métier « maréchal ferrant sur route » ; relevant du logis de la Cour de Bretagne cette petite forge sera en la dite année 1733 vendue avec la cour et ses logements et dépendances par sa propriétaire du moment, Catherine Gigot, sœur à Dinan de l’Ordre de Saint-François, au couple Pierre Baguelin/Janne Teto. Ces derniers était aussi propriétaires de la Cour de Tourondel sa maison et dépendances comprises; quelques années seulement après cet achat le dit Pierre Baguelin vendra cette même petite forge avec tous les éléments y relevant au dit couple Pierre Follen/Laurence Chomené une « grosse en vélin » passant ainsi de la main de l’un à la main de l’autre ; Pierre Folle susdit, déjà possesseur d’une métairie à Quévert, déjà possesseur d’une maison assise en la rue du Petit-Fort, achètera au sieur René de la Mousche l’ancienne grande maison de la Croix-Verte ; Pierre Follen le même jour que cette dernière acquisition achètera également au susdit sieur Pierre Blondeau fils de la Villeménard le susdit petit immeuble assis à la droite immédiate de la dite cour de Bretagne .
Successivement bien Gigot/Mouton, Gigot/Blondeau, Baguelin/Teto, Follen/Chomené, Remond/Lemée, Roinel, Marchix, Fournier et Poilly, la maison à pans de bois susdite ici à droite, avant la dite année 1733 également le bien du dit manoir et de la dite grande cour de Bretagne , entrera en la dite année 17133 en la possession et de la dite cour et de la dite forge, toutes dépendances comprises, ces mêmes biens ne la quittant plus. En effet ces derniers relevait jusqu’à l’année encore de celle-ci.

Maison à escalier en pierres sise au n°2 de la rue de l’Abbaye citée dès l’année 1693 ; en 1811 elle était déjà l’association de deux maisons jumelées l’une à l’autre.
Elle sera en la dite année 1811 le bien du sieur « Follen », à savoir le bien du dit Pierre-Charle-Louis Follen aussi multipropriétaire sur le talard des dits « entrepôts et hôtel particulier ».

La Cour Tourondel et la maison de l’Ecu
La cour Tourondel était hier beaucoup plus petite plusieurs maisons desservies par elles et donnant sur la rue ayant depuis entièrement disparues dont la dite hostellerie ; en cette cour ci-dessus montré est le retour de la dite maison de l’Ecu.
Sa façade sur rue, aspectée à midi, est très probablement une modification en profondeur qui lui fut imposée, peut-être à la charnière des XVII/XVIII siècles ; tout ce qui semble devoir rester de son bâti premier c’est ce tout petit pignon en pans de bois et sa porte en plein cintre orientée à nord dans la cour ainsi qu’une très mystérieuse tête sculptée en réemploie, tête présente sous le faitage du petit pavillon de l’Ecu (l’hostellerie de Tourondel avant qu’elle ne soit citée « Tourondel » en 1533, puisque tenue alors par le sieur Jacques Tourondel », sera en effet citée ici même dès l‘ année 1473) .
Les deux fenêtres ouvertes sur le jardin sont toutes deux récentes ; à la place du dit jardin leur faisant face il nous faut positionner avant la dite année 1906 la dite grande hostellerie de Tourondel montrée ci-contre.
L’ hostellerie Tourondel sera citée dès l’année 1478 au travers d’une « enqueste de fouage » menée en le Pays de Dol ; pour la paroisse de Lanvallay il sera dit en effet : … Pierre Piron, homme de bas état, fils Éonnet Piron, ledit Éonnet était fils de Perrot Piron, quels payaient les fouages, ledit Perrot était hôtelier au Pont à Dinan …
Bien en 1532 de l’hostelier « Jacques Tourondel » elle prendra de son vivant pour nom le nom du dit hôtelier …Jacques Tourondel tenant hostellerie au pont à Dinan….
Monsieur Tourondel susdit sera en la dite année 1532 l’objet d’une lettre de Rémission pour un larcin commis par le sieur Jehan Giffart celui-ci lui ayant vendu deux chevaux par lui volés alors qu’il avait trouvé chambre en son hostellerie …edit suppliant se trouva en la
ville de Dinan pour aulcuns ses affaires et il estant
en la maison de Jacques Tourondel tenant hostellerie
au pont a Dinan, trouva ung home a luy incongneu
qui avoit deux bestes chevalines qu’il offrit
vendre audit suppliant et, neantzmoins lesdites deffenses
luy fectes, luy tint propos d’achapter l’une dicelles
ce qu’il fist, quelle beste chevalline estoit en poil
grison et commidrent de pris ledit suppliant et incongneu
a la somme de cent soulz tournois quelle some ledit supliant
paya comptant. Et apres ledit marché faict, print
ledit suppliant ladite beste entendant touteffoiz ledit suppliant
que ledit incongneu avoit faict desrobement laquelle ledit
suppliant avecq luy emmena a sa maison. Et le lendemain au
matin, voyant ledit suppliant qu’il avoit contrevenu audictes
prohibicions luy faictes par ledit senneschal de Combour, et
craignant en estre acousé et reprins, congnoissant que
ladite beste avoit esté desrobee…Pour échapper à la prison le dit Jehan Giffart acceptera en effet de faire une lettre de Rémission.
En l’année 1608 Janne Ferron Dame des Salles à la Magdeleine, femme et compagne du dit Rolland Rolland, tous deux possesseurs aussi de la dite Maison de la Croix-Verte, sera personnellement pour une moitié « possesseur » de la dite Hostellerie de Tourondel … Tien aultre par la dicte Janne Feron et au dit nom pour sa part de la maison de Tourandel par denier huict soubz monayes….

Suite…
En 1693 l’hostellerie de Tourondel sera le bien propre des héritiers d’Olivier Guérin et de Janne Jan, son épouse tous deux Sieur et Dame du Cheminneuf à la Magdeleine ..Leis le fortbourg proche du simetière Monsieur le procureur du roy a Dinan corps de logix nommé de Grillemont cour et logement et jardin desrière tout au long de la dite rue ; Madame de Cotuha(o)n pocede la prochaine maison, cour, cellier desrière le logement où est pressoir de Tourandel, maison et cellier ainsi le puit et petit jardin proche le Cheminneuf ; Les enfants des feux sieur et demoiselle de la Porte Jan, un grand corps de logix faisant le coin pour aller vers le Cheminneuf qui appartenoit aux feux sieurs du Cheminneuf Guerin et jardin proche le puits Tourandel. Monsieur Aubry pocede uune chambre sur le devant de la dite maison acquise des héritiers; Le dit procureur du Roy et consort unne maison au boult cour embas 3 chambres et galatais la grande écurie de Tourandel chambre au dessus et grenier…
En le bas de la rue de la Madeleine, aujourd’hui n’existant plus, voici la dite ancienne hostellerie de Tourondel, hostellerie à pans de bois et à encorbellement ; plus tard elle sera nommée l’hostellerie du Croissant, bien aussi en 1786 du dit sieur Christophe Leroux des Aulnais en son temps ; après lui sera possesseur de celle-ci sa veuve, la dite Hélène Salmon.
En 1839 cette auberge sera la propriété du sieur Bourguignon ce dernier y exerçant la profession de « marchand de sel » (Celui-ci semble devoir l’acquérir de la dite veuve Hélène Salmon puisqu’il entera également en la possession des dits anciens entrepôts Christophe Leroux sieur des Aulnais tout proches assis).
Elle deviendra après le dit Bourguignon le bien professionnel de Marie Asturgé lequel, ici même, en 1841, y tiendra aussi une raffinerie de Sel. Plusieurs activités semble ainsi avoir été successivement exercées en icelle. Jean Deschamps en sera le propriétaire en 1844. Après cette date elle semble disparaitre pour réapparaitre plus tard, vers 1878 étant alors le bien du député maire de Dinan, monsieur Joseph Deroye, celui-ci ayant occupé la fonction de maire de cette ville en 1878. Elle est ensuite le bien de monsieur Letertre celui-ci en un don généreux la donnera à la commune de Lanvallay. Celle-ci la vendra ensuite à mr et me Rolland, en 1894, ces dernier à leur tour la vendant le 17/02/1908 au facteur des Postes Louis Michel.
Ce dernier avec son épouse, Jeanne Bougault, achète ainsi qu’un simple « emplacement de maison » sur lequel il ne feront jamais rien construire : …un emplacement de maison situé au quartier de la Madeleine joignant la route et monsieur Michel acquéreur…Il est vrai qu’ils habitaient tous deux déjà sur le port et cela au plus près de ce même emplacement puisqu’ils avaient ensemble déjà acquis par achat, cela quelques années plus tôt, seulement, deux maisons alors encore présentes en cette cour et sur la rue.
Etaient-ce celles prolongeant vers nord le dit emplacement acquérant ainsi les deux parcelles cadastrales encore construites et numérotées au cadastre de 1811, à savoir les parcelles n°47 et 48 ?…une maison d’habitation à la suite vers nord de l’emplacement d’une ancienne maison dite L’Hôtel du Croissant……déport du tout au devant avec puits commun à mlle Rosse. Le tout se tenant ; joignant d’orient la rue de la Madeleine, du midi l’hotel du Croissant, du nord Mlle Rosse et de l’ouest l’acquéreur…
Finalement l’ancienne hostellerie de tourondel, alors nommé du Croissant, semble devoir disparaitre lorsque la commune de Lanvallay en sera le possesseur.
Ici non vu, puisque assise en retour sur le carouel face à la rue du Four, était la dite maison ou auberge de l’Ecus.
L’auberge de l’Ecu
La cour de Tourondel depuis un temps certain mais non connu semble avoir relevée de la dite maison de l’Ecus et non pas de la dite hostellerie de Tourondel ; et cela le sera déjà en 1718 lorsque sera propriétaire de cette même maison de l’Ecu la Dame Yvonne Turpin (Celle-ci, possesseur aussi de l’actuelle boulangerie assise en le bas de la rue du Petit-Fort, entrera également en la possession des maison et métairie des Salles qu’elle acquerra des dits sieurs Mouton ; elle entrera de même en la possession de la dite grande maison de la Croix Verte).
Reprendre les informations un peu plus haut déjà donnée.

La maison de Nicolas Rolland beau-père du susdit Jan Lechappelier
La maison à pans de bois de Nicolas Rolland lequel, beau-père du dit Jan Lechappelier, fut il est vrai le propre beau-frère de Macé Marot celui-ci de son état « procureur fiscal » du seigneur Prieur de la Magdeleine (Celui-ci avait pris en effet pour épouse Guillemette Rolland sœur du dit Nicolas; la pierre tombale de ce couple est aujourd’hui exposée en le bas de la rue de l’Abbaye).
Ce dessin montre aussi la petite passerelle en bois qui sera en 1793 réalisée à la place de la 4ème arche. Il montre aussi l’existence d’une 5ème arche aujourd’hui sous le bitume à l’entrée du pont devant la cale descendant sur l’eau. Bien que allouée en 1756 par le Conseil de Bretagne les 12.000,00 francs donnés à la ville de Dinan pour la réfection du Talard de Lanvallay non toujours pas été tous utilisés. En effet le quai Talard lui n’existe toujours pas et la cale menant à la rivière, à la sortie du pont, elle non plus. Ce travail propre au dit Talard commencera en 1756 par la démolition, après expropriation, de la maison du sieur Pierre Salmon de son état marchand tanneurs et fermier général du seigneur prieur pour l’ensemble de ses biens temporels. Celui-ci possédait alors sa maison et son entrepôt juste en face de la rivière sur le talard, proche du pont. Ce bâti ici sur ce tableau peint après 1793 n’est donc pas représenté puisqu’il sera effectivement détruit en la dite année 1756, année en laquelle le dit sieur Salmon fera construire sa dite nouvelle maison un peu plus haut sur le quartier, à l’actuel n°21 de la rue de la Madelaine.

Les anciennes écuries biens privatifs au XVII de noble homme René Mouton né vers 1655 ; celui-ci de ses charges sera apothicaire, échevin et capitaine de la milice de la ville de Dinan . 1693. … Le dit procureur du Roy et consort unne maison au boult cour embas 3 chambres et galatais la grande écurie de Tourandel chambres au dessus et grenier…
Au XVIII siècle elles seront le bien des sieurs …Lire ci-dessous.

Les sieurs Baguelin et Leroux des Aulnay
Ci-dessus à la droite de la cour Tourandel, à la droite immédiate du puits Tourandel, à l’actuel n° 26, est l’ancien magasin à chaux du dit sieur Pierre Baguelin époux Této ; à sa droite immédiate, aujourd’hui logements, se dressaient en la seconde moitié du XVIII siècle, adossées les uns aux autres, les anciennes écuries et entrepôts du sieur Christophe le Roux des Aulnais et ceux de son épouse, Hélène Salmon fille du dit Pierre Salmon l’Aisné et sœur de Pierre Salmon « Fils » époux Busson
Ces entrepôts avec leurs propres écuries au niveau 0 seront tout au long des XVIII et XIX siècles, au début du XX siècle aussi probablement, utilisés pour entreposer les marchandises arrivant au port de Dinan par la rivière ou pour en sortir.
Le Registre des Augmentations en 1825 positionne ici même sur les n° parcellaires du plan napoléonien de 1811 qu’un bâtiment et des ruines. Le bâti actuel semble donc avoir été édifié sur l’emplacement des entrepôts Le Roux qu’au lendemain de la dite année 1825 par le nouvel possesseur du moment, à savoir le sieur Bourguignon celui-ci de son état marchand de Sel étant alors également possesseur de la dite hostellerie de Tourondel ; cet ensemble en sa partie haute serait donc une réhabilitation menée en profondeur avant 1836 par le dit Bourguignon ce sieur acquérant probablement par acquêt de la dite Hélène Salmon, alors veuve, et cet ensemble et la dite hostellerie.

Entre 1811 et 1844
Maison sise au n° actuel du 18 rue de la Magdeleine.
Cette petite maison sera construite en l’extrémité d’un petit jardin lequel sera cité dès la dite année 1693 en un Role et Menu : … Leis le fortbourg du simetière. Monsieur le procureur du roy à Dinan corps de logix nommé de Grillemont cour et logement et jardin desrière tout au long de la dite rue; madame de Cotchon pocede la prochaine maison cour cellier desriere le logement ou est le pressoir Tourandel maison et cellier ainsi le puit et petit jardin proche le cheminneuf…
En l’année 1812, le 23 janvier exactement, relevant de la maison de l’Ecu ce petit jardin avec cette dite maison sera vendu à Yvonne Angot et Guillaume Tetot, son mari, par les héritiers de Félix Baguelin époux Hélène Le Tulle, ses propriétaires du moment, le dit Felix ayant été lui même possesseur de ces biens par son propre père, Pierre Baguelin (Felix Baquelin décédera le 11/07/1807 ses dits héritiers restant en la possession de l’Ecu jusqu’en la dite année 1812).
Au lendemain de 1811 cette petite maison sera édifiée très proche de la susnommée Maisonneuve celle-ci appartenant alors à la veuve du dit sieur Christophe Leroux des Aulnais, à savoir la dite Hélène Salmon. De fait cette petite maison sera en effet construite sur l’emplacement de ce susdit petit jardin donnant sur le Cheminneuf, en son extrémité vers nord, petit jardin cité toujours existant en la dite année 1811 par la première matrice cadastrale celle-ci lui donnant comme possesseur du moment la susdite Hélène Le Tulle, à savoir la veuve Félix Baguelin …n°46. Jardin.Baclin veuve Felix à Dinan…
Entre le susdit jour du 23/01/1812 et celui du 22/10/1828, jour en lequel la dite Yvonne Angot revendra l’Ecu, le petit jardin par un acquêt probable quittera l’Ecu à jamais, très certainement vendu par la dite Yvonne Angot puisque en effet ne fera nullement partie des biens énoncés de l’Ecu lorsqu’ en 1828 il sera effectivement revendu.
Le dit sieur Christophe Leroux des Aulnays, très probable concepteur de la dite Maison-neuve il est vrai, propriétaire en la rue du Four, propriétaire en la rue de l’Abbaye, sera en 1786 également propriétaire de la dite hostellerie de Tourondel et des dites anciennes écuries et logement du dit sieur René Mouton celui-ci possesseur de ces dernières en la dite année 1693 (Le plan des Alignement à suivre établit en 1786 cite en effet comme étant propriétaire de Tourondel le dit sieur Le Roux des Aulnays. N.B.. : La dite matrice cadastrale de 1811 cite aussi la dite veuve Salmon/Le Roux comme étant également la propriétaire de l’ancien magasin à chaux bien de Félix Baguelin en 1786 ce même magasin ayant probablement été vendu au dit sieur Christophe Le Roux par les susdits héritiers de Félix Baguelin eux mêmes lorsque ces derniers en 1812 vendront en effet le dit Ecu au dit couple Teto/Angot) .
Uni le 02/02/1760 avec la dite Hélène Salmon, décédé le 12/02/1789, il laissera l’ensemble de ses biens à sa dite femme puisque celle ci pour ses mêmes biens sera citée en la dite matrice cadastrale de 1811 …Le Roux sieur des Aulnays veuve Christophe Leroux…
En 1825 le Registre des Augmentations et des Diminutions donnera toujours comme étant possesseur de ces mêmes biens la dite Hélène Salmon celui-ci déclarant en ses lignes écrites que les dites Ecuries et logements n’étaient alors que bâtiment et ruine. ; à la ligne suivante ils seront aussitôt attribués au dit sieur Bourguignon (La matrice cadastrale de 1811 lui donneront comme qualificatif « bâtiment agricole »).
Le même Registre des Augmentations et Diminutions en l’année 1836 citera comme étant alors possesseur de la dite hostellerie de Tourondel, comme étant propriétaire aussi des dites anciennes écuries et Logements, non plus la dite Hélène Salmon mais le sieur Bourguignon (Le dit sieur Bourguignon achetant ces mêmes biens entre la dite date de 1825 et la dite date de 1836 celui-ci fut très probablement celui là même qui transforma ou réhabilita en profondeur ces mêmes bâtiments agricoles, hier « écurie et logements », biens en 1693 du dit sieur René Mouton ; il semble en effet les avoir acquis auprès de la dite veuve Hélène Salmon époux Le Roux lui achetant probablement en même temps et la dite Hostellerie de Tourondel et le dit magasin à chaux . Lorsque les dits héritiers Baguelin vendront avant la dite année 1812 le dit petit jardin nous pouvons peut être penser que le nouvel acquéreur de celui-ci fut le dit sieur Bourguignon ce dernier y faisant construire cette actuelle petite maison ; d’ailleurs la parcelle restant du dit petit jardin, une fois cette même maison construite, sera entièrement intégrée aux dits Ecuries/Logement réhabilités ; chacun de ces logements remis en état par le dit sieur Bourguignon se verra ainsi alloué une petite partie de jardin privatif) .
Le dit jour du 22/10/1828 madame Yvonne Angot, cafetière à Dinan , donc déjà veuve de Guillaume Této ce dernier décédant le 15/11/1816, petite-fille des susdits Gervais-Joseph Angot et Guillemette Baguelin, vendra à son parent proche, François-Guillaume Moncoq alors époux d’Yvonne Lavergne, sa maison de l’Ecu achetée hier par feu son époux en 1812 ; celui-ci décédé Yvonne il est vrai 4 années seulement après son décès revendra l’Ecu le dit petit jardin n’étant alors nullement énoncé dans cette même vente probablement déjà vendu en effet qu’il avait été (De fait le dit François-Guillaume était le cousin germain d’Yvonne, était lui aussi le petit-fils des dits Gervais-Joseph Angot/Guillemette Baguelinle ; en effet le père d’Yvonne, Joseph-François Angot époux de Laurence-Julienne Lefort, était le propre frère de la mère de François-Guillaume, Perrine-Guillemette Angot épouse de Guillaume Moncoq. François-Guillaume avant 1836 entrera en la possession de la dite Maison-Neuve hier réalisée par les susdits Christophe Leroux/Hélène Salmon sa cousine germaine, la dite Yvonne Angot, achetant personnellement en 1832 la maison voisine édifiée en 1756 par Pierre Salmon le propre beau-père du dit Christophe Leroux).
En seront les premiers possesseurs connus :
– Jusqu’au début du XX siècle ses propriétaires seront exactement les mêmes que ceux de la dite Maisonneuve…

Les anciennes Ecuries et logements biens en 1811 et 1825 de la dite Hélène Salmon..
Entre 1811 et peu avant 1828 le petit jardin du dit sieur Baguelin, ici le n° 46, était le bien de la maison de l’Ecu ici positionnée en le n° 51
Madame Hélène Salmon sera en 1825, alors veuve depuis 1789 du dit sieur Le Roux des Aulnays encore en la possession de l’hostellerie de Tourondel, ici le n° 60, mais aussi des n° 49-48-47 et 45 vendant tous ces mêmes bien avant 1836 au dit sieur Bourguignon .

Les dites anciennes écuries et logements après leur réhabilitation biens en 1836 du dit sieur Bourguignon.
Apparition en la dite année 1844 de la dite petite maison chaque logement réhabilité du dit sieur Bourguignon s’étant vu octroyé une petite partie de la parcelle du petit jardin restant après son apparition.

Plan et profile du mur de soutènement au pont à Dinan des maisons du sieur Baglin.
Plan de profil du mur de soutènement du bas de la rue de la Magdelaine celui-ci montrant les différents travaux devant être réalisés au devant et des maisons du dit sieur Félix Baguemin et au devant des écuries et entrepôts Le Roux des Aulnais ; ces travaux seront en effet rendus nécessaires suite à la surélévation du Chemin-Neuf pour son adoucissement. Plan réalisé en 1786 nous pouvons voir sur celui-ci l’aqueduc amenant l’eau sortant du puits Tourondel, et les différents murs de soutènement devant êtres réalisés sur le devant même de ces bâtis et la présence également de deux des cinq rampes d’accès.

Avant 1756 ici même à l’emplacement de cette calle était le fameux bien professionnel du dit sieur Pierre Salmon celui-ci de son état « marchand tanneur » et fermier général des biens temporels du prieuré du pont à Dinan, bien professionnel avant 1693 des nobles hommes Mouton du Plessis possesseurs du logis de Grillemont.
Et en 1693 était ici même à la place de cet actuel bâti, en face de la dite cale, un autre bien celui-ci comprenant jardin, cour, écurie et logis le tout relevant alors lui aussi du même logis de Grillement … Monsieur le procureur du roy à Dinan corps de logix nommé de Grillemont, cour et logement et jardin desrière tout au long de la dite rue....
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La cale actuelle remplacera en 1759 cet autre logis celui-ci comprenant aussi cellier et écurie, biens professionnels alors du dit sieur Pierre Salmon.
Ce même ensemble avant 1693 était au sieur René du Plessis-Mouton, procureur du roi à Dinan, échevin et apothicaire aussi à Dinan celui-ci vendant en effet cet autre ensemble au sieur de la Bigotière … Monsieur de la Bigotière pocède sur le Tallard un grand corps de logix écurie et cellier qui furent aux dits sieurs Gigot...
Ceci est un lien…

L’hôtel particulier « Follen » et les entrepôts d’icelui à droite
Là où se trouve être aujourd’hui le restaurant Roger-Bontemps étaient en 1779 les terre et jardin de Dame Marie-Rose de la Fresnay dite veuve Granry en un acte successoral rédigé le 20 septembre 1779.
En 1693, bien avant la dite année 1779 et bien avant que cet hotel et cet ancien entrepôt soient tous deux construits, étaient ici un jardin, un logement et une cour le tout assis au derrière du noble logis de Grillement, le tout s’étirant tout au long de la rue … Leis le fortbourg du simetière Monsieur le procureur du roy à Dinan corps de logix nommé de Grillemont, cour et logement et jardin desrière tout au long de la dite rue...
Le procureur du roi était ici même le noble homme René Mouton du Plessis celui-ci aussi échevin et apothicaire à Dinan . Assis juste en face de ce même logis, assis au plus près de la Rance, assis là où se dresse aujourd’hui l’actuelle cale menant à l’eau, et appartenant aussi avant 1693 au dit sieur Mouton du Plessis, était un autre logis celui-ci comprenant également un cellier, écurie et jardin. Le noble homme Mouton du Plessis avait déjà vendu en la dite année 1693 tout cet autre ensemble au sieur de la Bigotière … Monsieur de la Bigotière pocède sur le Tallard un grand corps de logix écurie et cellier qui furent aux dits sieurs Gigot …
Ce même bien avant 1756 sera celui du « marchand-tanneur » Pierre Salmon ; ce riche personnage sera pendant presque 20 ans, le temps de plusieurs baux, le temps de plusieurs parfaites cueillettes, le fermier général des biens temporels du prieuré du pont à Dinan. Expulsé en 1756 il se déplacera en le bas de la rue de la Magdeleine, endroit tout proche, nouveau lieu en lequel il fera construire la même année 1756 un nouveau logis comprenant cour, cellier, écurie et cuves pour le bain des peaux. Les « marchand-tanneur » par définition étaient des tanneurs indépendants. Avant le dit sieur de la Bigotière, et avant le dit sieur Pierre Salmon, aux XVI et XVII siècles seront donc ici même d’autres biens relevant du noble logis de Grillemont. Je n’ai pas réussi à retrouver le patronyme du dit sieur de la Bigotière.
Revenons à nos dits « hostel et entrepôt ».
Ces derniers furent édifiés ensemble entre 1779 et 1786, 1786 étant l’année en laquelle ils apparaissent réunis sur l’un des plans d’aménagement du port de Dinan alors en pleine restructuration économique ; le plan les concernant dira d’eux qu’ils étaient alors le bien du « sieur Follen ».
De fait un acte de Mesurage, Prisage et Partage, acte notarié rédigé le 20 septembre 1779 pour régler une succession, nous apprendra qu’ici même était alors une maison celle-ci étant accompagné d’un logement avec chambres, d’un cellier, d’une écurie surmontée de sa propre fannerie le tout accompagné d’une cour (En réalité il s’agit ici des anciens logement et écurie, biens ayant appartenus en 1693 au dit sieur Plessis Mouton, tous deux alors assis au derrière du logis de Grillemont. La dite écurie se dressait à l’emplacement des anciens susdits entrepôts, soit à l’emplacement de l’actuel Secours Catholique, écurie en laquelle on accédait par une porte et allée ouvrant à occident sur le talard. Le tout était alors déclaré comme étant en grande indigence de réparations. La dite écurie ayant un revenu annuel supérieur aux maison et logement dans cette répartition successorale la dite écurie, surmontée de sa dite fanerie, représentera à elle seule les 2/3 de la valeur financière annuellement perçue les maison et logement représentant quant à eux seulement le tiers restant. Il nous faut entendre dans le terme « maison et logement » qu’une seule et même maison, maison à revenu locatif, la dite « maison ayant et la propre valeur de ses murs et sa propre valeur locative annuelle. De fait toutes les « maison et logement » étaient des maisons de demeurance, hier ainsi nommées, des maisons à revenu locatif).
Ce grand immeuble particulier et son entrepôt furent édifiés après 1756, probablement peu de temps après la dite expulsion du talard du susdit Pierre Salmon, marchand tanneur, celui-ci expulsé de son propre bien en 1756 pour permettre en effet le début de la réalisation de l’actuel Talard. Finalement leur propre construction semble devoir accompagner les premiers travaux alors menés pour la restructuration du dit talard.
Tout cet ensemble en 1811 sera pour la matrice cadastrale le bien du dit Pierre-Charles-Louis Follen celui-ci en étant toujours le possesseur en 1825 (Pierre Follen époux Laurence Chomené, son aïeul, naît en 1696 et décède en 1781 en sa métairie de la Tandais en Quévert après avoir quitter définitivement le port, après s’en être définitivement retourné en ses terres de Quévert; Pierre Follen fils, leur fils, celui-ci époux de Guillemette Cabaret, père du dit Pierre-Charles-Louis, naît en 1735 et meurt en 1807. Pierre-Charles-louis susdit lui voit le jour en 1776 ; il sera également propriétaire en la rue de l’Abbaye de plusieurs maisons. Riche personnage Pierre Follen époux Chomené achètera le même jour, le 06/07/1739, et la dite cour de Bretagne et la dite grande hostellerie de la Croix-Verte ; il sera également propriétaire d’une maison en la rue du Petit-Fort à Dinan).
Le sieur Follen cité en la dite année 1786, alors possesseur de tout cet ensemble, est forcément le dit Pierre Follen fils, époux Cabaret, c’est à dite le père du susdit Pierre-Charles-Louis (C’est probablement ce même couple qui fera construire ce même ensemble « entrepôts/hostel particulier »).
Le susdit couple Follen/Cabaret, héritier aussi de la Cour de Bretagne sa petite forge comprise, vendront la dite cour et la dite forge en 1801 au susdit sieur Robert Rémond charron de son état (Leur fille Anne-Marie-Janne Follen, née en 1778, prendra pour époux le dit Julien Merel possesseur du dit manoir de la Cour de Bretagne) .
Cité sur la dite matrice cadastrale de 1811 Pierre-Charles-Louis Folen sera aussi propriétaire de l’ancien noble logis du sieur René Mouton, le dit logis de Grillemont faisant l’angle du talard avec le pavé du carouël ; grand-père d’ Albert-Joseph-Marie Chauchix ce dernier en 1867 dans ce même entrepôt y professera sa propre activité de marchand de vin. Il est vrai que celui-ci aura pour mère la propre fille de Julien Merel et de Marie-Janne Follen celle-ci sœur de Pierre-Charles-Louis Follen lui même ; le dit Chauchix en cette même année 1867 sera possesseur de cet hôtel particulier bien en la dite année 1786 de son aieul, le susdit Pierre Follen fils.(Pierre- Charles-Louis Follen par droits d’hérédité possédera en effet et le logis de Grillemont faisant l’angle du talard ainsi qu’au delà de ce logis les entrepôts et hôtel particulier que ses père et mère, alors aussi possesseur de la Cour de Bretagne, feront construire ; Marie-Janne, la sœur de Pierre-Charles-louis, prendra pour époux Julien Merel lequel, marchand de fer, était déjà entré en la possession du logis de la Cour de Bretagne, logis assurant l’angle du bas de la rue de l’Abbaye. Le hasard de la vie, et de ses rencontre, voudra que le même jour, côté à côte, Pierre-Charles- Louis épouse au côté de son dit beau-frère la propre fille de celui-ci née d’un premier lit, épouse Janne-Marie Merel les deux mariages ayant lieu en effet en même temps en l’église de Lanvallay le 17/07/1802 ; de ce dernier mariage naitra Virginie Follen celle-ci prenant demain pour époux Joseph Chauchix « marchand de vin ». Virginie et Joseph mettront au monde Albert-Joseph-Marie Chauchix lequel, lui aussi « marchand de vin, s’établira professionnellement en les dits entrepôts que son aïeul, Pierre Follen époux Cabaret avait fait construire sur le talard. Riche commerçant lui aussi Albert-Joseph-Marie Chauchix achètera à la bougie le dit logis de la cour de Bretagne, bien hier de son aïeul le dit Julien Merel, achetant en même en la rue de l’Abbaye la maison à pans de bois assise immédiatement après ce même logis. Albert-Joseph-Marie Chauchix sera maire de Lanvallay).
Les dits anciens entrepôts Follen/Chauchix ont reçu en leur sein au milieu du XX siècle une petite chapelle religieuse en laquelle les habitants du pont à Dinanallaient à la messe et montant déjà un peu au ciel en allant au premier étage ; celle-ci était encore ouverte en 1970 et certaines mémoires d’elle souviennent encore. Lla présence de cette petite chapelle sera à l’origine de l’actuelle appellation donnée hier à l’ancien logis de Grillemont, à savoir l’appellation du Presbytère. Il y a très longtemps que l’on ne va plus ici à la messe.
Aujourd’hui ces anciens entrepôts reçoivent le Secours Catholique ; finalement tout n’est que continuité.
Transcription de l’acte notarial du 20 octobre 1779 :
Mesurage, prisage et partage d’une maison et écurie située sur le tallard, fauxbourg de la Magdelaine du pont à Dinan, paroisse de Lanvalay, evêché de Dol, fait entre le sieur Charles Duval et Dlle Guillemette Hubert son épouse fondés pour un tiers dans les dits héritages comme acquéreurs de Pierre Ameline et Laurence Monniers son épouse, et Perrine Ameline enfans héritiers de François Ameline et Françoise Rouxel, par contract du huit décembre mil sept cent soixante dix sept, au rapport de Beslay Laîné et son collègue, notaires Royaux à Dinan, y conféré controllé et insinué le douze di dit mois, et les sieurs Joseph-François-Ange Angot, Guillaume-Ollivier Angot, majeurs, Pierre Angot et le sieur Felix Baguelin son curateur pour l’autoriser, Jan-Jacques Angot et le sieur Yves Lefort son curateur pour l’autoriser, Gervais Angot et le sieur Thomas Percevault son curateur pour l’autoriser, Marie-Prospert Angot et le sieur Jouachim Pestel son curateur pour l’autoriser, Dlle Marie Angot et le sieur Thomas Robert son mary pour l’autoriser, Dlle Perinne Angot et le sieur Guillaume Moncoq son mary pour l’autoriser, Dlle Guillemette Angot et le sieur Pierre Folen fils son curateur aussi pour l’autoriser, enfazns et héritiers du sieur Gervais-Joseph Angot, d’iceluy partage fait des deux tiers autres, conformément, et en execution de sentence rendue en la juridiction du prieuré de la Magdelaine du pont à Dinan le vingt neuf juillet 1778 entre les dits sieurs et dlle demandeurs, et les dits sieurs et Dlle Angot sous les dites autorités, signé Lorre notaire pour le Greffe et signifié de principal, auquel partage à ét vacqué par nous Charles Lebreton, notaire et procureur fiscal de la juridictionn de la Herviais en Saint Samson, expert convenu de la part des dits sieur et Dlle Duval, Pierre Harouard entrepreneur de Bâtiment et expert convenu par les dits sieurs et Dlles Angot et louis-Joseph Lefranc procureur au Siège Royal de Dinan et greffier de la dite juridiction de la Magdelaine, tiers expert nommé d’office par la ditesentence, et aux fins de procès verbal de nos prestations de serments faites devant Monsieur le Procureur fiscal dicelle juridiction, juge en cette partie du premier d’août 1778. Signifié de principal sur la vue d’un titre de propriété des dits héritages nous mis en main et la vüe et montré de nous faite par les locataires diceux, après avoir considéré leur situation, commodité et incommodité, bonté et valeur, diminué les réparations, rentes et charges et avoir observé ce qui est fait et de droit suivant coûtumes, de tout quoi nous avons rédigé le présent comme suit et d’avoir mis et employé pour les deux tiers en quoy sont fondés les dits sieurs et Demoiselles Angot. Savoir : Est une écurie sur le dit lieu du Tallard dans laquelle on entre par une porte et allée ouvrante dans le pignon vers occident, sur le dit lieu du tallard, fermant avec un venteau suporté par des gonds de fer, fermant avec clef et clavure, contenant de longueur en costalle vers nord à partir du parement extérieur du dit pignon, hors eouvre au bout vers orient (manque le mot) pieds sur vingt huit pieds aussy hors oeuvre, garni de rateaux et crëches des deux costés, éclairée par cinq fenestres du costédu nord eu une du costé du midy, chacune grillée de trois montant et de deux traverses de fer, surmontée d’un doublage servant de fanerie, plancher sur huit poutres, couverte d’ardoize sur lattes et chevrons composée de huit fermes deux cours de filières faites sous faît, et la dte allée avec la maison qui sera employée au second lot contient de laize sur le tallard vingt neuf pieds hors oeuvre, le tout en grande indigence de réparations, et leurs dites poutres suportées par un étançon, et dans le mur vers nord est pratiqué une attente de cheminée cimposée de deux jambages à courge et pierres de taille a mi hauteur du plancher supérieur, la dite fanerie éclairée par une ouverture dans le pignon vers orient, en forme de gerbière, fermant avec un venteau, une petite cour vers orient de la dite écurie dans laquelle on entre par une petite porte pratiquée dans le dit pignon, dans laquelle cour est un puits, et contient icelle cour d’orient à occident vingt sept pieds six pouces, sur la laise de vingt cinq pieds sept pouces dedans en dedans, le tout joignant ulterieurement à terre et jardin appartenant aux héritiers de Dame Marie Roze de la Fresnais, veuve Granry, à la réserve décident qui jouit au dit lieu du tallard prisé de rentes et revenus annuels, rentes, charges et réparations dicelles la somme de soixante trois livres. Et pour le tiers en quoi sont fondés les dits sieur et damoiselle Duval nous avons mis et employé la maison et logement sittués sur le dit lieu du tallard, consistant dans une maison de demeurance bâti de maçonnail à chef d’oeuvre de taille, le mur vers occident construit en careaux de taille, le mur vers occident construit en careaux de taille dans son parement extérieur, consistant dans un embas servant de cuisine dans lequel on entre par une porte vers occident donnant sur un vestibule et dy celuy par une autre porte pratiquée dans une cloison de bois séparant le dit embas d’avec le dit vestibule et dans lequel on pratique un escalier pour le service des chambres et grenier au dessus, les portes grenier de leurs ventaux avec clavure et clé et icelui embas éclairé par une grande fenestre pratiquée dans le pignon vers occident , fermant à quatre volets, et carée de bois en très mauvais état, et par une autre fenestre pratiquée dans le mur vers midy, grillée de trois montants de fer fermant a quatre volets et carée de bois , chauffée d’une cheminée à chef d’oeuvre de taille construite dans le mur vers midy, contenant le dit embas de midy à nord dix sept pieds, et d’orient à occident seize pieds et demi en oeuvre, deux chambres au dessus du dit embas, même au dessus de l’allée qui sert d’entrée à l’écurie et partie sur la même écurie. les dites chambres de plain pied séparées par une cloison de bois d’orient à occident, la chambre ducosté du midy éclairée par une fenestre pratiquée dans la costalle vers midy grillée de quatre montants de fer, fermant avec deux volets, la chambre vers nord ayant son passage par sur la première , éclairée par une grande fenestre dans le pignon vers occident, par un petit jour de verre dormant dans le même mur, et par une fenestre pratiquée dans la costalle vers nord garnie de deux montants et trois traverses de fer fermant avec un volet, chacune des dittes chambre chauffée d’une cheminée à chef d’oeuvre de taille pratiquée dans la costalle vers midy à nord, les dittes chambres planchées bois et séparées de la fannerie sur écurie en bois d’assemblage dans laquelle cloison est pratiquée une porte de communication condamnée par des planches clouées en travers, les dits planchers supportés par trois poutres avec solives, grenier au dessus des deux dittes chambres, plancher dais couvert d’ardoises soutenu de trois fermes et trois cours de fillières, éclairé par une gerbière pratiquée dans le pignon vers occident à charge aux jouisseurs du dit grenier de se clore entre le dit grenier et celui de la dite écurie attendu que la cloison qui les sépare est en partie dégradée, servi par le même escalier qui se trouve éclairé par un œil de bœuf dans le pignon vers occident, joignant le dit embas d’occident au dit lieu du tallard, du nord à l’allée servent d’entrée à l’écurie, d’orient à la dite écurie et du midy à terre des héritiers de la dite Dame Granry, les dits héritages tenus prochement et roturièrement de la seigneurie du prieuré de la Magdelaine du pont à Dinan à devoir dy payer par chacun an de rentes ; savoir les dits sieurs et damoiselles Angot deux tiers de deniers et les dits sieur et demoiselle Duval un tiers de denier le tout monnoye payable au jour de la Purification de la Sainte Vierge au lieu de lescurie de la juridiction du dit prieuré aux mains du seigneur, ses fermiers ou receveurs, au son de la cloche de l’église du dit prieuré sous peine d’amandes pour toutes rentes chargées de devoirs, les derniers appartements prisés ensemble de revenu annuel, charges de réparations et entretien deduits la somme de vingt sept livres. Finallement avons mis et emplyé au premier lot la somme de trois livres de rentes et revenu annuel à prendre et recevoir chacun an d’avec les dits sieurs et demoiselles Angot et ce sur hypotheque des héritages, leur avanant employé au présent jusqu’au franchissement de la dite rente, qu’il sera libre aux débiteurs de faire toute fois quand bon lui semblera a raison du denier vingt Au moyen de quoi la portion revenante aux dits sieurs et demoiselles Angot restera de revenu annuel à la somme de soixante livres et celle revenante aux dits sieur et demoiselle Duval à celle de trente livres lesquelles deux sommes faisant ensemble celle de quatrevingtdix livres qui est le prisage total de dits héritages. A tout quoy nous dits experts nous nous sommes comportés le plus fidellement que faire l’avons pu suivant nos connoissances et y avons été occupés un jour et demy y comprisle temps de nos prestations de serveur et avons activé le présent en l’étude de moi dit Lefranc tiers, resté saisi de la presente minutte en qualité de greffier de la Magdelaine à Dinan ce vingt septembre mil sept cent soixante dix neuf.Signent : Moncoq ; Follen fils ; Guillemette Angot ; Félix Baguelin ; Pierre Duval ; Perinne Angot ; Lachesnay Postel ; Marie Angot ; Gervais Angot ; Guillemette Hubert ; Lefranc greffier, tiers expert ; Lebreton.

A la place de l’actuel hotel/restaurant « les Rogers Bontemps » était le jardin de la dite veuve Granry sa terre s’étirant à la gauche de celui-ci.
Madame Marie-Rose de la Fresnay, dite veuve Granry en la dite année 1779, possesseur qu’elle était des terres et jardin où se trouve être aujourd’hui l’actuel Restaurant « Les Roger- Bontemps », fut t’elle la veuve de Charles Granry « économe de l’hospital de Dinan » en 1740 ?
Comment celle-ci est t’elle entrée en la possession de ces deux mêmes parcelles ?
Le dit Pierre Follen fils, la susdite Guillemette Baguelin l’ayant pris pour époux en seconde union, celui-ci l’un des témoins de cet acte, curateur de l’un des enfants mineurs Angot, au lendemain de ce même acte notarial semble devoir acheter aux dits héritiers Angot et aux dits Duval, mais aussi aux dits héritiers Granry également, et les dites maison et écurie « Angot/Duval et les dits terre et jardin Granry puisque sur l’ensemble de ces parcelles ainsi acquises il fera probablement édifier et cet hotel particulier et cet ancien entrepôt (Il est vrai que sa propre épouse, la dite Guillemette Baguelin, celle-ci par son premier époux le dit Gervais-Joseph Angot, de droit avec celui-ci hier fut elle aussi propriétaire de droit de ces mêmes maison/écurie. Alors si réellement il y eu acquêt celui-ci a dû avoir lieu entre le dit Follen et les dits Duval).

… Monsieur Du Tertre possède la maison des Clos logement cour jardin et verger desrière qui furent au sieur Serizay…
Il s’agit ici de Julien Serizay époux de Jacquemine Leroy sieur et Dame des Clos à la Magdeleine né le 23/03/1623 et décédé le 02/11/1711 ; sieur du Tertre et des Clos il était pour cette métairie, déjà nommé « les Clos » donc, héritier de ses père et mère Guillaume Serizay époux d’Hélène Gillier ; le dit Guillaume, sieur du Ruzy, possesseur donc de cette métairie avant son propre fils, le susdit Julien, de ses charges fut Conseiller du roi à Dinan et Receveur de ses fouages our le Pays de Dol.
Les Clos, terres situées au port de Dinan sur la rive de Lanvallay, seront en 1718 la propriété d’un sieur Leroy très probablement apparenté à la susdite Jacquemine Leroy.
L’ancienne métairie des Clos, la toute première, celle qui était assise beaucoup plus proche de la rivière, apparait donc avant la dite année 1693.
Entre 1718 et 1738, période pendant lequel on le rencontre entre un acte successoral et différents BMS de la paroisse de Lanvallay, ce bien sera celui du noble homme Louis Leroy ce dernier signant toujours en les dits BMS « Les Clos Leroy« . L’implantation ici même de sa terre dite des Clos, terre assise de ce côté du pont à la Magdeleine, est confirmée par l’acte d’inhumation de son épouse lui même, Jeanne Chevillard.
L’honorabilité de Jeanne Chevillard et de Louis Leroy son époux était telle que les Représentants religieux des deux paroisses constituant Dinan seront tous présents à la Madeleine du pont lors de leur inhumation respective ; il en ira de même pour Michel Leroy frère très probable du précédent.
Au tout début de la seconde moitié du XIX siècle, cela au lendemain de 1844, cette métairie sera entièrement déposée pour être réassise là où aujourd’hui toujours elle est ; ce déplacement, de quelques dizaines de mètres seulement il est vrai, sera de fait imposé par la réalisation de l’actuel chemin de halage.
L’une des plus nobles familles ayant possédées ce bien fut celle des sieurs de Noual sieur du Plessix ; celle-ci gardera ce bien pendant 4 générations successives.
Ainsi en 1782 M. de Noual du Plessix, de son état avocat au Parlement à Rennes, et son épouse Emilie Bidard de la Morinais, seront tous deux possesseurs de cette dite métairie
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Première moitié du XVIII siècle.
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La Maison-neuve du sieur Christophe Leroux sieur Aulnais.
Avant la construction de la maison du sieur Pierre Salmon en 1759, maison à la droite immédiate de celle-ci, était ici même la dite « Vallée du Vilot », vallée citée en l’année 1693.
Grande maison sur entrepôts total ayant appartenue à Pierre Leroux « maire de lanvallay » au lendemain du Directoire.
Ci-dessus, à gauche de la maison que le dit Pierre Salmon fera construire en 1756, est la grande maison que le sieur Christophe Leroux des Aulnays, gendre du précédent, de son état régisseur du marquisat de Coëtquen, fera construire probablement vers 1770.
Dans son projet même de construction elle sera frappée d’alignements à suivre lesquels lui seront imposés ; elle sera construite nous pensons au lendemain même de la mort de Pierre Salmon « beau-père » du dit sieur Leroux, mort survenue en 1774 .
Ce grand ensemble de logis sera ensuite divisé entre les différents enfants succédant ; Pierre Leroux, fils de Christophe et d’Hélène Salmon lui héritera de la grande maison voulue par son père maire de Lanvallay que sera Pierre au lendemain du Directoire.
Christophe Leroux des Aulnais, également « marchand à la Magdeleine », sera de son vivant l’un des plus riches habitants de la Magdeleine.
En la première moitié du XIX siècle le sieur François Moncoq, époux d’yvonne Lavergne, quittera les entrepôts de son oncle Charles Moncoq, entrepôts assis sur le quai de Dinan, pour venir professionnellement s’assoir ici ; le dit Charles était « marchand de bois à Dinan », l’un des plus gros, et François son dit neveu était quant à lui « marchand de grains en tout genre ».
Au lendemain de 1813 Pierre Lemire natif de Rennes, le propre beau-père de François-Louis Moncoq, celui-ci fils des susdits François et d’Yvonne Lavergne, sera quant à lui le nouveau possesseur de l’hostellerie de la Croix-Verte, soit l’ancienne grande maison de la Croix-Verte.
Pierre Lemire né à La Londe près d’Elboeuf en 1771, décédé en Lanvallay le 27/03/1836 à l’âge de 66 ans, achètera aussi une maison assise en la rue de l’Abbaye, maison jouxtant la dite auberge en laquelle il résidera. En fait Pierre Lemire décédera à la Magdeleine presque en son ancien établissement hôtelier de la Croix-Verte celui-ci, ou bien sa veuve, le vendant apparemment avant 1833 à Olivier Této époux de Perrine Richard tous deux marchands tanneurs en la rue du Petit Fort à Dinan mais aussi tous deux possesseurs à leur tour de celui-ci; Pierre Lemire en effet avec sa femme Toussainte Bouvier habitera en cette petite maison, à savoir l’actuelle maison sise aujourd’hui au n°17 de la rue de l’Abbaye.
Les listes dénominatives de Lanvallay de 1841 font de la femme de Pierre Lemire, la susdite Toussainte Bouvier alors devenue veuve, la toujours occupante de cette dite petite maison. Parions pour la dite hostellerie de la Croix-Verte qu’il dut y avoir successivement plusieurs acquêts dument établis, un premier acquêt d’abord établi entre les dits Toussainte Bouvier et Oliver Této, celui-ci époux Richard, puis un second acquêt établi quant à lui entre les dits Této/Richard et Constant Sabot celui-ci en étant en effet le nouveau possesseur aux alentours de 1841.
En seront les premiers possesseurs connus :
– Christophe Leroux sieur des Aulnay ci-dessus ; il épouse le 02/02/1760 à la Magdeleine Hélène Salmon (Celle-ci sera par droit d’hérédité propriétaire de la maison adossée à la droite immédiate de la dite Maisonneuve. Christophe décède le 12/02/1789 ici à la Magdeleine ; il sera le concepteur de ce logis assis sur un embats tout professionnel et en 1786 il possèdera également les anciennes écuries de Tourondel parcelle cadastrale n°45).
– Après le 12/02/1789. Hélène Salmon son épouse alors veuve (De son véritable nom Louise-Françoise-Hélène Salmon Hélène nait au pont à la Magdeleine le 10/02/1739 ; elle décède aussi à la Magdeleine le 04/06/1826 à l’âge honorable de 87 ans. En 1811 la succession non établie Hélène possédera toujours en son propre nom les parcelles cadastrales n° 49-50-69-70-71- 100-115-116-117-118-130).
– Après 1826. Pierre Leroux dit l’Aisné fils des précédents (Vente établie entre lui même et le sieur François Moncoq au lendemain de 1829 ; Pierre Leroux en effet en cette même année sera toujours possesseur des parcelles 45-49-50-69-70-71-100-115-116-117-118-130-132 et 139 ; Pierre acquerra cette dernière parcelle entre 1811 et 1829 de Laurent Bouesnard établi au village des Croix).
Entre 1826 et 1836. François Moncoq époux d’Yvonne Lavergne (Ces derniers achèteront en 1828 la dite maison de l’Ecus bien alors de Guillaume Této et Yvonne Angot ; n° cadastral 51. Yvonne décédant le 12/08/1852 un partage entre deux de leurs enfants sera réalisé le 07/09/1752 pour la dite maison de l’Ecu et la dite Maisonneuve. François sera aussi propriétaire de la Vallée de Bretagne N° cadastral 116).
– Après le 07/09/1752. Marie-Françoise Moncoq fille des précédents et épouse de Messidor Leroy (Celui-ci chapelier de son état).
– En septembre 1862. Le sieur Messidor Leroy sera ici même cité « possesseur » sur un relevé cadastral réalisé pour la vente de la tannerie « Lenouvel-Maisonneuve ».

Les 13 et 15 rue de la Madeleine sont ce qui fut L’ancienne hostellerie du Lion d’Or
La petite extension à son midi , à droite, existait déjà en 1811 ; elle fut les cuisines de cet hostel.
En seront les premiers possesseurs connus :
– Entre 1760 et 1800 Jacques-Philippe Salmon sieur des Clos époux de Julie Raoul de la Roche au Lion en sera le possesseur (Celle-ci sur son acte de mariage signera :Julie Raoul de la Roche au Lion. Fils des dits Pierre Salmon/Laurence Lemée, le susdit fermier général des biens temporels du prieuré, Jacques-Philippe sera en autre le frère d’Hélène épouse de Christophe Leroux des Aulnais ; Jacques-Philippe semble devoir être le mandateur de l’édification de cet hôtel ainsi que le mandateur de l’édification de la tannerie « Salmon » assise sur la même propriété).
– En 1811. Dixit la matrice cadastrale : …Salmon les héritiers Jacques à la Magdelene…
Les héritiers « Salmon » en 1811 seront ici même en la possession des n° cadastraux 119-120-121-128-129-133 .Jacques-Philippe parmi tous les membres composant sa propre fratrie eu pour sœur Marie-Françoise-Toussainte Salmon née le 30 octobre 1748 à Lanvallay ; celle-ci prendra pour époux à Lanvallay, le 12/07/1767 , N.H. Maistre Sébastien-Augustin de la Mare de la Ville Allée de Hédé. Conseiller du roi et son procureur au Siège royal de Hédé celui-ci sera échevin (maire) de Hédé de 1760 à 1768 cette dernière année le voyant nommé Député aux Etats à Saint-Brieuc ; le susdit couple De la Mare de la Ville Allée/Salmon sera possesseur en la rue du Four de la dite Tannerie.
– De 1820 à 1830. La présence la tannerie Lebreton est attestée par les actes (La tannerie restera jusqu’en 1841 indissociable de l’ancien hôtel du Lion, 1841 étant l’année en laquelle l’on verra ici même un occupant tout à fait indépendant cette fois de la dite Tannerie).
– De 1831 à 1838 en sera le possesseur Olivier Delaunay ici même tanneur en la dite tannerie.
– 1838. Paul Larère médecin à Dinan (Il possède alors ET la tannerie ET le dit Hostel du Lion d’Or.).
– 1841. Charles Raoult aubergiste à la Magdeleine et époux de Thomasse Lemairie (Alors probable simple tenanciers du dit Paul Larère).
– 1844. Paul Larère susnommé (Paul Larère n’apparaitra plus jamais dans aucune écriture sur un registre de Lanvallay quel qu’il soit au lendemain de 1844 ; cette hôtel particulier en la matrice cadastrale de 1844 sera dénommé pour le dit Paul Larère …hôtel du Lion d’Or… il semble aussi y avoir eu acte de vente entre le dit propriétaire Larère et les dits tenanciers Raoult-Lemarie).
– 1846. Charles Raoult époux de Thomasse Lemarie aubergistes.
– 1851. Charles Raoult époux de Thomasse Lemarie aubergistes susdits
– 1856. Angèle-Marie Fouéré aubergiste et époux de Thomasse Raoult (fille héritière des précédents ; âgés ses parents seront à ses côtés en l’hostel en cette même année 1856).
– 1861. Angèle-Marie Fouéré aubergiste et époux de Thomasse Raoult (Louis Fouéré décèdera le 13/08/ 1867 les listes nominatives de 1866 ne les citant plus ici même comme aubergistes. La présence de Thomasse ici même sera cependant attestée en un acte notarial enregistré le 04/08/1870 : … du quatre aout mil huit cent soixante dix par devant nous notaire, son collègue, notaires à Dinan, département des Côtes du Nord, a comparu Madame Thomasse Rouault veuve de Louis Fouéré, demeurant au Lion d’Or en Lanvallay, signant…).
– 1862. Eugène-Louis Lenouvel-Maisonneuve, tanneur, acquière et la tannerie et le dit hostel du Lion d’Or (Par sa femme Ernestine-Renée-Véronique Lemire il sera apparenté au couple Moncoq-Lavergne possesseur de la dite Maisonneuve susnommée ; son aïeul sera Pierre Lemire de son vivant Aubergiste en la grande maison de la Croix-Verte).
– 1886. Eugène Lenouvel fera faillite en 1886 par jugement prononcé ; le jugement de clôture aura lieu le 16 juin 1888.
– 1889. Au lendemain de cette liquidation, en 1889, la tannerie est (re)vendue à monsieur Joseph Rouault (né à Dol le 15/06/1835).
– De 1951 à 1953. Le 21 juin 1951 Maurice Guérin et Edmond-Hector Lhomme forment tous deux la SARL des cuirs et peaux de l’Ouest ; cette tannerie fermera définitivement ses portes le 31 décembre 1953.
– De 1955 à 1968. La famille Richard.
– Avant 1990. Monsieur et madame Noël agents immobiliers en nom propre à Dinan.
– 2002. Monsieur et madame Menz-Kant natifs d’Hollande.

Le 15 rue de la Magdeleine.
Petite maison édifiée au lendemain de la susnommée Maisonneuve ; cette petite maison, DEJA existante en 1811 puisque représentée sur les tous premiers plans cadastraux de 1811, tout au long du XIX siècle fera partie intégrale de la Maisonneuve ci-dessus montrée.
A ce titre son concepteur présumé serait Pierre Leroux l’aisné son propriétaire attesté en 1811 mais aussi héritier par droit d’hérédité de la dite Maisonnneuve
En 1862 elle appartiendra encore à la Maisonneuve au travers du sieur Leroy héritier par sa femme née Moncoq et de la dite Maisonneuve et de cette petite maison).
En seront les premiers possesseurs connus :
– Jusqu’au début du XX siècle ses propriétaires seront ceux de la dite Maisonneuve…

Sise au n° 13 de la rue de la Magdeleine L’ancienne auberge du Lion d’Or
Sur le Tallard Jan Asseline Lamard pocede uune maison bastie de neuf par le feu sieur des Champguerard Lambert fait et deux jardins au boult proches le dit Chemineuf et la principalle maison et logement du Chemineuf ou pand le Lion Dor, cour puits et jardin desrière…
En la cour du sis 13 rue de la Madeleine aurait été l’ancienne auberge du Lion d’Or.
En la dite année 1693 le bas du Cheminneuf », soit le bas de l’actuelle rue de la Ma(g)deleine, n’était pas tout à fait dans son tracé actuel. En 1701 les dessinateurs de Garengeau, celui-ci architecte militaire de Louis XIV, implantent en effet sur les plans réalisés pour la ville fortifiée de Dinan l’actuelle rue Jean Perquis celle-ci reliant déjà l’ancien talard à la dire remontée de la Madeleine.
Cependant au débouché de la dite rue Jean Perquis la remontée ne se faisait à sa gauche immédiate, tel qu’il se fait aujourd’hui, mais en face dans son prolongement même. Effectivement en cette même année 1701 si nous même nous avions emprunté cette remontée nous serions passé sous l’actuel petit porche desservant toujours de nos heures la cour des dites maisons Salmon/Leroux des Aulnais, desservant hier dans la continuité de celle-ci la propre cour de la dite auberge du Lion d’Or (Les maisons Salmons/Leroux des Aulnays n’apparaitrons que dans la seconde moitié du XVIII siècle celle du dit sieur Pierre Salmon apparaissant la première en l’année 1756).
Pour remonter le dit Cheminneuf il fallait semble t’il passé devant l’auberge du Lion d’Or.
Cette auberge semble devoir disparaitre à la fin du XVIII siècle remplacée quelle sera par l’actuel ancien hostel du Lion d’or ; en l’ancienne cour de celle-ci, en la cour de celui-ci, la tannerie existant alors déjà en 1811, sera réalisé en 1860 cet atelier de clouterie propre à la dite tannerie, atelier faisant aussi office de bureaux probablement, atelier dont la construction, ou bien la réhabilitation, remplaça probablement la dite auberge du Lion d’Or. Lors de la construction sur rue du dit Hostel du Lion d’Or le puits originel présent dans la cour, puits cité en la dite année 1608, de fait intégrera l’intérieur même du dit hostel.
L’Hostel du Lion d’Or possédera très longtemps un devoir de servitude, via une venelle naissant dans un cour, pour le service du gros et du menu devant parvenir en la Vallée de Bretagne, grand jardin de 3 hectares de terre assis juste en son derrière, à midi.
Le plus ancien au travers de ses propres biens énoncé semble devoir être la famille Guerin très notable famille bourgeoise assise ici même à la Magdelaine dès la huitième heure du XVII siècle celle-ci apparaissant en vérité dès la fin du XVI siècle.
Elle sera en effet citée au travers de Thommas Guérin ce dernier apparaissant dans un Rolle rédigé en 1608 …Thomas Guerin pour cest logie écurie cellier court pui(t)s Jardin pourprin et enclos de la maison du Chemineuff par deniers 6 sols monnoie…
Thommas il est vrai sera énoncé pour la toute première fois dès l’année 1583 au travers d’un acte d’imposition ...Thommas Guerin par denier seix soubz seix deniers cy : VI s VI d…
Hors dès l’année 1608 il existera à la Magdeleine deux établissements d’hostellerie cités chacun avec sa propre cour, l’hostellerie de Tourondel et l’hostellerie du Lion d’Or celle de la Croix-Verte n’apparaissant que peu avant 1638 ; en 1608 L’hostellerie de Tourondel étant déjà citée il ne peut s’agir ici que de la dite Auberge du Lion d’Or seules les hostelleries ayant cour hormis le grand logis de la Cour de Bretagne. D’ailleurs le fils de Thommas Guérin, Olivier, sera nommé dans les BMS le citant « Olivier Guérin sieur du Cheminneuf » même si en la dite année 1693 les héritiers de celui-ci seront il vrai AUSSI possesseur de la dite Hostellerie de Tourondel.
Possédant puits seront cités à la Magdeleine au XVII siècle le Puits Tourondel relevant de sa propre hostellerie , le puits de la Cour de Bretagne assis à l’extrémité des terres relevant de son logis, le puits de la Croix-Verte relevant de sa propre hostellerie, le Puits du Lion d’Or relevant de sa propre hostellerie et le puits de la maison Lambert de Champsguérard relevant de son logis.
De fait Jan Asseline sieur de la Marre possédait assis en vis à vis et le dit petit logis assis à l’angle actuel du talard/Jean Perquis et la dite auberge du Lion d’Or assise juste en face du débouché de la dite rue Jean Perquis ces deux biens ouvrant et fermant en quelque sorte l’actuelle rue Jean Perquis.
Listes de ses plus anciens propriétaires connus :
– 1583 et 1608. Thommas Guérin.
– En 1693. Jan Asseline sieur de la Mare (L’histoire de cette auberge après se fond dans celle de l’ancienne l’Hostellerie du Lion d’Or et donc dans celle de sa tannerie aussi).
– 1729. Thomas Asseline sieur du Cheminneuf fils du précédent et époux de Janne-Marie-Anne Quétisan .
Les héritiers de celui-ci seront aussi possesseurs de la dite grande Vallée de Bretagne étirant il est vrai ses terres juste au dessus à midi ; ils seront pour cela cités en 1733 lors de la vente de la Cour de Bretagne, vente établie entre Gigot-Follen.
Dit « Noble homme » Thomas Asseline né vers 1700, mort jeune puisque âgé d’environ 30 ans, sera inhumé en la chapelle de la Magdeleine le 01/08/1732.
– 1731. Pierre-Lambert Asseline dit aussi sieur du Cheminneuf ; il sera cité au côté du susdit Thomas Asseline le 08/10/1731.
– En 1733. Les dits héritiers du dit sieur Thomas Asseline (A savoir notamment Gilles-Philippe-Marie Asseline baptisé à la Magdeleine en octobre 1731).
– Demain ses propriétaires suivants sont ceux qui seront aussi possesseurs du nouvel hostel du Lion d’Or…Reprendre donc la liste établie pour celui-ci.

L’ancienne tannerie du sieur Jacques-Philippe Salmon sieur des Clos époux de Julie Raoul de la Roche au Lion
La matrice cadastrale de 1811 cite ici même comme étant possesseurs de ce bien « … les héritiers Salmon Jacques… ».
Fils du dit Pierre Salmon dit l’Aisné, celui-ci « marchand-tanneur établit à la Magdeleine, celui-ci hier de son état aussi fermier général des biens temporels du prieuré de la Magdeleine, Jacques-Philippe Salmon en 1786 sera également propriétaire de l’actuel restaurant « le Zac » en lequel il y aura alors « magasin et auberge »; il sera aussi propriétaire juste en face, de l’autre côté de la rue, juste derrière l’actuelle pâtisserie de la rue du Petit-Fort, à l’emplacement de l’actuel grand immeuble sis aujourd’hui au n°4, de ses propres maisons, à savoir deux maison accolées celles-ci possédant « écurie ».
Nommé le premier mai 1754, jour de son baptême, le 4 frimaire an 9, soit le 19 novembre 1800, il prendra pour épouse à l’âge avancé pour l’époque de 46 ans, établit alors qu’il était en Pleudihen, Julie Henriette Raoul de Champmanoir fille de Jean Baptiste Raoul de Champmanoir, médecin de son état à Dinan, y demeurant, et de Marguerite Richard la femme de celui-ci.
Jacques-Philippe sera dit être « cultivateur » sur son acte de mariage son épouse signant « Julie Raoul de la Roche au Lion ». En 1791 Jacques-Philippe, dit alors « le sieur Salmon des Clos » , sera l’un des scrutateurs lors de l’élection du maire puis, quelques jours plus tard, il est élu au premier tour officier municipal avec 74 suffrages à la mairie de Pleudihen.
Père de plusieurs enfants Jacques-Philippe par ses propres droits d’hérédités lui provenant de son père entrera en la possession de la terre, maison et métairie des Clos-Oliviers en Pleudihen que Pierre l’Aisné son père avait acheté à Pleudihen en 1756 au titre des biens nationaux.
Au lendemain de cette succession Jacques-Philippe prendra en les actes B.M.S. de la Magdeleine le citant le nom de « Jacques Salmon des Clos« ce même qualificatif lui provenant de la dite métairie des Clos Oliviers.
Né le 01/05/1754 Jacques-Philippe Salmon est âgé de 46 ans en 1800 et de 20 ans à peine lors du décès de son père. En 1774, lors du décès de son dit père, « Pierre Salmon l’Aisné », Jacques-Philippe, à l’inverse de ses frères Pierre et Jan, ne sera pas avec les siens en le domicile de feu son père celui-ci décédé chez lui en le faux bourg de la Magdelaine, paroisse de Lanvallay. Les lignes comptables établies sur l’inventaire de ses biens diront en effet ceci : …Noble homme Pierre Salmon en son vivant négociant sise près le faubourg de la Magdelaine paroisse de Lanvallay où étant j’ai trouvé Dlle Hélène Lemée veuve dudit sieur Pierre Salmon, et les sieurs Pierre et Jan Salmon, noble homme Christophe le Roux mary de Dame Hélène Salmon…sait trouvé quatre vingt seice douzaines et cinq peaux de veaux, cinquante neuf pairs corroyés de vaches et génisses …
A défaut d’être à la fin du XVIII siècle nous sommes alors au tout début du XIX siècle quand le dit Jacques-Philippe Salmon entre en la possession du nouveau hostel dit « le Lion d’Or » , hôtel édifié entre 1756 et l’année 1811.
Cet hostel sera édifié dans la continuité de la grande « Maison-Neuve » du dit sieur Christophe Leroux des Aulnais, son propre beau-frère, celui-ci de son état marchand mais aussi régisseur du marquisat de Coëtquen ; comment le dit Jacques Salmon entra t’il en possession de ce même hostel ?
Jacques-Philippe Salmon sur la même propriété contenant la susdite tannerie aurait t-il pu lui même faire construire ce même bel immeuble particulier en le bas de cette longue remontée tout comme le fit avant lui son propre père pour sa propre maison, tout le comme fit peu avant lui même le dit Christophe Leroux sieur des Aulnais ?
Après avoir été en 1811 le bien des dits héritiers Salmon Jacques de 1820 à 1830 la présence ici même de la tannerie Lebreton est attestée par les actes ; de 1831 à 1838 en sera le possesseur en effet Olivier Delaunay lorsqu’en 1844 avec l’hostellerie du Lion d’Or elle sera le bien de Paul Larère de son état médecin à Dinan.
Celui-ci n’apparait sur aucune liste nominative de Lanvallay et cela ni en 183, ni en 1841 et ni en 1846 !
Au regard de cette information monsieur Larère semble donc être possesseur de tout ce bien qu’un très court moment seulement entre les dites dates de 1841 et 1846 ; professionnellement établit à Dinan sous celui-ci l’ensemble de ce bien est très probablement alloué .
En 1862 cette tannerie est déjà la propriété d’Eugène Lenouvel-Maisonneuve jeune homme célibataire encore non marié avec Ernestine-Renée-Véronique Lemire propriétaire qu’il sera en 1862 et de la tannerie et de l’hôtel du Lion d’Or (Les aieux de celle-ci tiennent alors en le bas de la rue de la Magdeleine l’hostellerie de la Croix-Verte).
Eugène Lenouvel vers 1860 semble devoir acquérir par acquêt ce même bien professionnel propriétaire qu’il sera en 1862 et de la tannerie et du nouvel hôtel du Lion d’Or il est vrai ; ensuite Charles Rouault et son épouse, Thomasse Lemarie, professeront tous deux en tant qu’aubergistes en ce même hôtel dès l’année 1841 et y professant toujours en 1846 ; leur fils aisné, Charles, celui logeant ici même, sera dit de son état « bourrelier « .
Charles et Thomasse ci-dessus nommés semble donc devoir entre 1841 et 1844 être les simples tenanciers du dit sieur Paul Larère propriétaire que celui-ci sera de tout ce bien professionnel, tannerie et hôtel réunis, en 1836 et 1844. Charles et Thomasse ont t’ils pu tous deux ensuite se porter eux mêmes acquéreurs du dit hôtel au lendemain de la dite année 1844 ?
Cet hôtel ensuite sera professionnellement tenu par la fille de Charles et de Thomass susdits, à savoir Thomasse Rouault épouse de Louis Foueré celle-ci y professant encore en l’année 1856 ; son père et sa mère, tous deux déjà âgés, demeurent alors toujours en cet hôtel à leurs côtés à tous deux. Louis Foueré susnommé, époux de Thomasse Rouault, y décédera en 1861 le jour du 04/08/1862 y voyant toujours la présence de sa femme, la dite Thomasse Rouault. Celle-ci comparaitra le dit 04/08/1862 en l’étude notariale de son notaire … du quatre aout mil huit cent soixante deux devant nous notaire et son collègue…a comparu madame Thomasse Rouault veuve de Louis Foueré, demeurant au lion d’Or…
Le mois de Septembre de l’année 1862 verra le dit hôtel du Lion d’Or être la propriété du dit Eugène Lenouvel.
Cette vente, faite en faveur d’Eugène Lenouvel-Maisonneuve, sera l’occasion en septembre 1862 d’un relevé cadastrale de toute la propriété.
Uni à Ernestine en 1872 Eugène Lenouvel fera faillite en 1886 par jugement prononcé ; le jugement de clôture aura lieu le 16 juin 1888 ; au lendemain de cette liquidation, en 1889, la tannerie est (re)vendue à Joseph Rouault.
Le 21 juin 1951 Maurice Guérin et Edmond-Hector Lhomme forment tous deux la SARL des cuirs et peaux de l’Ouest ; cette tannerie fermera définitivement ses portes le 31 décembre 1953. Depuis sa propre édification supposée faite par le dit sieur Jacques Salmon cette tannerie fera partie intégrante de l’histoire de l’hostellerie du lion d’or jusqu’en 2020 année en laquelle elle sera transformée en gites par monsieur et madame Menz-Kant puis vendue par cette dernière; ainsi vendue elle sera définitivement détachée de la dite propriété du Lion d’Or.


Ancienne boulangerie en 1844.
Ce bâti constitué de deux maisons jumelées et comprenant déporté à midi un magasin professionnel possédant une pierre de vente, ou margelle, sera déjà existant en 1811 et sera en effet le bien de deux propriétaires différents.
Toutefois en 1844 tout cet ensemble ne sera possédé que par une seule et même famille, famille de son état Boulanger ». N° cadastraux 122-123-124-125-126 et 127. Hier il y avait à la droite de petit magasin un puits publique ouvert sur le trottoir mais aujourd’hui il a été enfermé par cette propriété.
En seront les premiers possesseurs connus :
– En 1811. Mathurin Rouxel marchand à Tressaint pour les n° 122-123-124 et 127.
– En 1811. Pierre Lorre menuisier à la Landeboulou pour les n° 125 et 126.
– En 1844. Jacques Busnel ici même sera propriétaire de tout cet ensemble; il était de son état boulanger.

Au n°21 de la rue de la Magdeleine la maison du sieur Pierre Salmon
Au début du XVII siècle, et même avant, avant que cette maison ne soit construite s’étirait ici l’extrémité de la propriété du dit logis de la Cour de Bretagne, était ici la limite de ses jardins. A la gauche immédiate de cette maison, lorsque l’ancienne Maisonneuve ne soit elle aussi construite, était en 1693 la « Vallée du Vilot« .
… Les enfants du feu sieur dit Anges Gigot, Jeanne Catherine et Marie un grand corps de logix, cour, cellier et apantif, maison et jardin proches le Cheminneuf ; Julienne Becheu veufue de Pierre Guerin pocede uune vallée nommée de Vilot au boult du dernier jardin …
Elle sera en effet édifiée en 1759 à la demande du dit sieur Pierre Salmon; bien de sa fille Hélène la fille de celle-ci la vendra en la dite année 1839 à la susdite Marie Angot alors veuve du susdit Guillaume Této .
Celle-ci, faisant face à la dite rue Jean Perquis, fut construite en l’extrémité nord des jardins du dit sieur Olivier Gigot ; son puits existe toujours aujourd’hui.
En seront les premiers possesseurs connus :
– 1756. Pierre Salmon époux de Laurence Lemée né à Vitré (Ils seront les parents de Pierre Salmon l’Aisné époux Janne Busson sus-nommés; cette maison est assise juste en face de la ruelle Jean-Perquis, ruelle hier la desservant le talard)).
Marchand-tanneur ici établi Pierre Salmon fera édifier ce logis en 1756 soit 4 années avant sa fille Hélène se marie; il décède en celui-ci le 09/01/1774.
– Après 1774. Hélène Salmon sa fille née à la Magdeleine le 20/04/1743 et décédée de même le 04/06/1826 , héritière pour celle-ci, femme de noble homme Christophe Leroux des Aulnais (Régisseur du marquisat de Coëtquen).
– Après 1826. Hélène-Thomasse Salmon fille de la précédente ; elle prendra pour époux le 17/05/1782 Gervais Turpin (Fils de Jean Turpin et de Rose Penhard).
– Avant 1832. Adélaïde-Jeanne Turpin fille des précédent et épouse de François Bertin de son état chirurgien installé à Saint-Jouan des Guérets. Vente de la maison faite le 24/04/1832 en faveur d’Yvonne Angot veuve de Guillaume Této (Il était le fils de Jan Teto et de Janne Arot fabriquant de tuiles sur le quai de Dinan) .
– Entre 1832 et 1845. Yvonne-Angot veuve de Guillaume Této décédé le 15/11/1816 ; cafetière résidant et professant place du Marchix en 1832 elle décédera à la Magdeleine le 04/06/1845.

Le n° 9 rue de l’Abbaye
N° cadastral en 1811 n°79.
Avant 1811 cette maison sera le bien du dit Pierre Salmon époux de Janne Busson ci-contre cités (Cette dernière sera aussi propriétaire de la maison à pan de bois en le bas de la rue).
En 1811 pour la Matrice cadastrale elle sera en effet le bien de la dite Janne Busson celle-ci étant alors nommée la« « veuve Pierre Salmon fils« .

L’ancienne briqueterie du dit sieur Teto père du dit Jan Teto.
Celle-ci sera le bien au début du siècle suivant de la très bourgeoise famille Lenouvel-Maisonneuve fabriquant de brique et brasseur de bière.
Ce texte est un lien…

Le n° 17 de la rue de l’Abbaye.
Avant que celle-ci apparaisse était ici même en la dite année 1693 la « barrière », soit un octroi, la rue du Four ayant alors elle aussi sa propre barrière.
Numéro cadastral en 1811 n°89.
Cette maison en 1811 sera le bien de la veuve de Pierre Salmon fils, à savoir celui de la dite Janne Busson.
Pierre Salmon fils ici fut le fils du dit fermier générale des biens temporels du prieuré ; à ce titre celui-ci fut le frère de la dite Hélène Salmon, du dit sieur de la Touche Salmon, du dit sieur YVES Salmon du Frène, du dit Jacques Salmon tanneur en la bas de la rue de la Magdeleine etc.
Le dit couple Salmon/Busson sera également propriétaire pour une moitié de la petite maison en pans de bois faisant face à celle-ci (Cette maison en 1693 n’existait pas encore ; à son emplacement était alors l’une des 2 barrière, barrières ou octrois, présents à la Magdeleine. La deuxième barrière était située à l’entrée de la rue du Four).
Entre 1811 et 1816 cette maison sera ensuite le bien du dit Guillaume Této, époux épouse Yvonne Angot, Guillaume étant alors marchand à la Magdeleine Guillaume décédant en effet à la Magdeleine le 15/11/1816 ; Yvonne Angot de son état était cafetière à Dinan.
Ces derniers en 1812 achèteront la maison de l’Ecu Yvonne devenue veuve achetant personnellement en 1832 la maison construite en 1756 par Pierre Salmon, maison faisant alors partie de la Lenouvel-Maisonneuve.
Leur fils, Olivier Této, sera demain possesseur à son tour de la dite auberge de la Croix-Verte y compris l’ancienne maison du prieur (Maison de la Croix Verte que son ancestre Guillaume, époux de Janne Briand, avait déjà été propriétaire de son vivant pour une moitié seulement, à savoir la petite maison de la Croix-Verte la grande étant alors le bien du sieur pierre Follen époux Chomené).
Au lendemain de 1816 cette maison sera le bien de Pierre Lemire et de Toussainte Bouvier, sa femme, tous deux alors aubergistes en l’ancienne grande maison de la Croix-Verte ; Pierre semble devoir y décéder le 27/03/1738.
En 1841 et 1846 les listes nominatives de Lanvallay assoient toujours en la rue de l’Abbaye Toussainte Bouvier sa veuve ; celle-ci décédera à la Magdeleine le 13/16/1851.

Le n° 5 de la rue de l’Abbaye.
… Françoise Lesné et enfants deux maisons sents joignant et deux jardins proches le hault Envay…
Fille de Guillaume Lesné sieur de Pelineuc en Lanvallay né en 1625 et d’Olive Loste ou Lhoste ; son oncle, Maurice, sera Capitaine ou Gouverneur de la ville de Dinan. Cette famille possédera la terre de Pelineuf ou Pelineuc en Lanvallay.
N° cadastral en 1811 n° 75.
Ensemble de deux maisons aujourd’hui jumelées déjà existantes en 1811 ; elles ne semble en effet ne pas devoir exister en al dite année 1693 puisque non citées elles seront.
En la dite année 1811 ces deux maisons déjà réuni es appartenait à monsieur Haslé celui-ci résidant alors à Dinan (Aujourd’hui la maison sur rue reçoit en son embat la cuisine et la salle de bain, une chambre au dessus, la maison au dos, aspectée à la rivière, recevant quant à elle en son embat le salon et deux chambres hautes au dessus de celui-ci).

Le n° 7 de la rue de l’Abbaye
… Le sieur de Beranger Rolland (Pierre Rolland sieur de Beranger en Evran né en 1651 et qui épousera Françoise Lebreton. Il était le fils de Pierre Rolland sr de Gramont et parent d’Alain Martel) uune maison et jardin au boult qui fuct aux Moncoqs…
… La ditte veufve Ollive Becheu [ou Olive Bechet. Fille de Yvon Bechet, Bechu, Baschu ou Becheu et de Jeanne Beauchesne, elle fut baptisée le 25/06/1625] et Carize Becheu (épouse de Pierre Tranchemer) pocede le jardin de lopital …
Numéro cadastral en 1811 n° 78
Au delà et à gauche de cette maison était en effet en la dite année 1693 la jardin nommé » de l’Hopital ». Le quartier de la Magdeleine jusqu’au début du XVII siècle possédera sa propre léproserie ; aussi nous faut t’il voir ici même au travers de ce même jardin l’emplacement de la dite léproserie ?
Juxtaposée à la précédente, et assise dans l’aplomb du viaduc, elle sera le bien en la dite année 1818 de monsieur Lesage celui-ci demeurant alors à Dinan ; celle-ci en la fin du XIX siècle en son embat sera une tonnellerie.


La venelle de servitude de la maison de Bretagne
Le n° 14 de la rue de l’Abbaye
… Guillaume (alias Pierre) Tranchemer et Carize Becheu [ou Bechu ou Bechet. Nous sommes ici en 1693… le dit monsieur Guillaume Tranchemer est très probablement « l’alias » Pierre. En effet celle-ci entre1674 et 1679 sera l’épouse de « Pierre » Tranchemer lequel lui donnera trois enfants respectivement nommés Pierre, Jullien et de nouveau Pierre. Julien aura pour maraine Julienne Becheu ci-dessus nommée. Registre des BMS de Lanvallay. En 1683 Carize Bécheu alors femme de « Guillaume » Tranchemer mettra au monde Noëlle née le 05/09/1683] uune maison neufve proche nommée la Cour Bretaigne…
En 1811 Parcelle cadastrale n° 96.
La venelle de servitude nommée en 1799 « la venelle menant à la fontaine Clairet ».
Cette venelle de servitude dessert toujours aujourd’hui la dite Vallée de Bretagne est sépare toujours aujourd’hui aussi la dite Maison de Bretagne des cellier et maison ci-dessous.

Le n° 12 de la rue de l’Abbaye
… De l’aultre costé de la rue, proche la barrière, Joseph et Alaine Ponfily et Thomase Angers, les enfant(s) (d’) Ollivier Pontily (maistre boucher) et Carize Horel, uune maison cellier cour fontaine et petit jardin desrière…
En 1811 N° cadastral n°98/99
Ces deux maisons associées ont toujours formé un seul et même ensemble composé hier d’un grand cellier, cellier ou garage ouvert sur une petite cour, celui-ci adossé à une maison ouverte quant à elle sur sur la rue.
En seront les premiers possesseurs connus :
– Avant 1811 Pierre Salmon fils époux de Janne Busson ci-dessus cités (Avec son épouse il sera également possesseur de la maison lui faisant face à l’actuel n° 17 de la même rue n° cadastral 89 ; il en sera de même pour la maison à l’actuel n° 9; n° cadastral 79).
– En 1811 celui de Janne Busson alors dite « veuve Pierre Salmon » (Pierre Salmon fils naît à Châteauneuf de la Noë le 12/09/1736 et décède à Dinan le 11/09/1803 ; il prendra pour épouse le 10/01/1763 à Dinan Janne Busson).
– En 1829 pour les listes nominatives elle sera le bien de Françoise Lorre (Epouse Cloutier ?).
– Cet ensemble de deux maisons en la seconde moitié du XX siècle sera rattachée à la dite Maison de Bretagne le tout appartenant à monsieur et madame Clerc habitant alors à Paris, dans le Marais ; monsieur Clerc au lendemain de la seconde guerre mondiale de son état fut serveur au buffet de la Gare de Saint-Lazare madame étant Couturière de son métier.
Les magasin et maison susdits sont aujourd’hui tous deux toujours séparés de la dite « maison de Bretagne » par une venelle de servitude menant en la Vallée de Bretagne, venelle nommée en 1781 la venelle menant à la fontaine Clairet.
– Après ces derniers la dite maison de Bretagne et ces deux susdites maisons seront héritées par leur petit-fils, Emmanuel, lequel vendra le tout ; le nouvel acquéreur procédera à la division du bien acquis; aujourd’hui ces deux susdites maisons en effet ne relèvent plus de la dite maison de Bretagne.

L’ ouverture sur rue, aujourd’hui simple emplacement de maison, de la susdite maison du n° 12
Celle-ci fut au milieu du XX siècle la proie d’infiltration d’eau de pluie, infiltrations ayant entrainées sa chute totale ; elle ne fut jamais reconstruite même si un jour sa reconstruction fut envisagée.

Le n° 10 de la rue de l’Abbaye.
… La dite Jullienne Becheu et enfant de Pierre Guerin uune maison et jardin desrière [Jullienne Becheu prendra pour époux Pierre Guerin. De cette union naitront 7 enfants dont Thomas l’aisné lequel lui verra le jour le 05/06/1681]…
En 1811 le numéro cadastral n° 100 dans sa partie droite.
En la rue de l’Abbaye cette maison sise au n°10 est presque mitoyenne à gauche avec celle qui fut en 1811 et 1821 le bien de Pierre Salmon fils, époux de Perrine Busson.
Cette maison ici montrée en la dite année 1811, et cela jusqu’en 1825, sera le bien d’Hélène Salmon alors veuve de Christophe Leroux sieur des Aulnais ; de fait, sœur du dit Pierre Salmon fils, Hélène était ici même propriétaire juste à côté de son propre frère.
Pouvons nous aussi penser que leur père à tous deux, le fameux Pierre Salmon fermier général de notre petit prieuré, fut également propriétaire de ces deux maisons lui qui fera construire en le bas de la rue la Magdeleine en l’année 1756 une nouvelle maison.?
Rappelons en effet que la dite Hélène Salmon, très riche propriétaire terrienne assise à la Magdeleine était, par son propre père mais aussi son époux, également propriétaire des deux grandes maisons assises aux n°12 et 19 de la rue de la Magdeleine là où hier, en 1693, la Vallée de Vilot étendait sa terre. Pierre Leroux l’Aisné, son fils, sera l’un des tous premiers maires de Lanvallay.
En 1827 cette maison accompagnée de son petit jardin assis en son derrière sera le bien de madame Marie Chauvrel.
Bien hier de monsieur Monnier celle-ci fut dernièrement après acquisition restaurée par un américain habitant la Californie.

Le n° 8 de la rue de l’Abbaye.
…Jan Louisse et Anne Forest uune maison cellier et jardin desrière…
… Le dit François Dubois (époux de Mathurine Jamet) uune maison qui fuct a Amaury Richeux et jardin desrière …
La famille Richeux sera pendant plusieurs générations en possession de la terre dite du Lohier, terre située au plus proche de l’église paroissiale de Lanvallay ; le premier possesseur de celle-ci fut Amaury Richeux premier du nom.
Le lien de parenté en 1693 ayant pu éventuellement unir et Anne Forest et Charles Forest 2ème du nom, celui-ci Maistre boulanger à Dinan et possesseur en la rue du Four, n’a pas encore été retrouvé dans les BMS de Lanvallay.
Numéros cadastraux de 1811 n° 100, partiellement celui-ci pour sa moitié droit, et le n° 104 en totalité
En la partie gauche de cette maison était la susdite maison à pans de bois le garage et la pièce le surmontant étant quant à eux la susdite amorce en pierre.
Monsieur Pierre Lambert, peintre à l’hospital de Dinan, fera construite cette maison dans les années 1970 ; lors de son acquisition il n’y avait ici à droite qu’une cour intérieure à ciel ouvert et à sa droite immédiate, soit à l’emplacement de l’actuel garage, un jardin celui appartenant alors à un diplomate de l’embassade d’Israël à Paris.
En la dite année 1811 le n° cadastral 100 en totalité sera le bien du dit sieur Christophe Leroux sieur des Aulnay époux d’Hélène Salmon ; le n° 104 quant à lui sera le bien du sieur Tiplaine M. marchand à Dinan.

Le n° 6 de la rue de l’Abbaye.
Maisons déjà présentes en 1693 il sera dit pour celles-ci… Jane Ponfily et fils uune maison et petitte section ou plancher de jardin …(Jane Ponfily, femme de Mathurin Pluet, fut probablement la sœur d’Ollivier Ponfily celui-ci aussi propriétaire en la rue de l’Abbaye, en son bas ; époux de Carize Harel ils auront en effet pour enfant Janne Ponfily celle-ci ayant eu pour marraine la portant sur les fonds baptismaux de la Magdeleine notre susdite Jane de Ponfily).
… Nicollas Dutertre et enfants deux maisons et jardin desrière [Nicolas Dutertre, de son état « maistre boulanger » ; celui-ci prendra pour épouse Janne Amelot. et de cette union naitront Margueritte, Nicolas et Carize]…
En 1693 nous avons de nouveau ici même à la Magdeleine la présence d’un second maistre boulanger.
Numéros cadastraux de 1811 n° 105-106-108.
Occupant aujourd’hui le numéro actuel du 6 de la rue de l’Abbaye cet ensemble de trois maisons, hier distinctes, ne forment plus de nos jour qu’un même et seul bien.
Ici la première maison en montant cette rue (n°105), hier en 1693 simple petite section non construite, ou plancher de jardin, maison ne possédant de nos jours toujours qu’un seul niveau habitable, se trouvent être et la cuisine et la salle de bain de ce même ensemble.
La seconde maison (n°106) lui faisant suite en son embat est l’actuel séjour de cet ensemble celui-ci surmonté de ses propres chambres (En ce même embat est une cheminée monumentale).
La troisième maison (n°108) quant à elle fut en profondeur modifiée puisque en son embat sera réalisé un garage une chambre et une seule le surmontant.
En la dite année 1811 toujours pas « réunies » le n° 105 sera le bien du sieur Tourenne, celui-ci prêtre à Dinan ; le n° 106 sera le bien des héritiers Guillaume Aubé à Dinan et le n° 108 des susdits Pierre-Charles-Louis Follen, fils de Pierre Follen et d’Elisabeth Cabaret (Pierre- Charles-Louis Follen par droits d’hérédité possédera également et le logis de Grillemont faisant l’angle du talard ainsi qu’au delà de ce logis les entrepôts et hôtel particulier que ses père et mère, alors aussi possesseur de la Cour de Bretagne, feront construire ; Marie-Janne, la sœur de Pierre-Charles-louis, prendra pour époux Julien Merel lequel, marchand de fer, était déjà entré en la possession du logis de la Cour de Bretagne, logis assurant l’angle du bas de la rue de l’Abbaye. Le hasard de la vie, et de ses rencontre, voudra que le même jour, côté à côte, Pierre-Charles- Louis épouse au côté de son dit beau-frère la propre fille de celui-ci née d’un premier lit, épouse Janne-Marie Merel les deux mariages ayant lieu en effet en même temps en l’église de Lanvallay le 17/07/1802 ; de ce dernier mariage naitra Virginie Follen celle-ci prenant demain pour époux Joseph Chauchix « marchand de vin ». Virginie et Joseph mettront au monde Albert-Joseph-Marie Chauchix lequel, lui aussi « marchand de vin, s’établira professionnellement en les dits entrepôts que son aïeul, Pierre Follen époux Cabaret avait fait construire sur le talard. Riche commerçant lui aussi Albert-Joseph-Marie Chauchix achètera à la bougie le dit logis de la cour de Bretagne, bien hier de son aïeul le dit Julien Merel, achetant en même en la rue de l’Abbaye la maison à pans de bois assise immédiatement après ce même logis. Albert-Joseph-Marie Chauchix sera maire de Lanvallay).
Cet ensemble possède aujourd’hui quelques rares traces du XVII siècle dont notamment une petite fenestre surmontant le dit garage et, tournée vers la vallée de Bretagne, une autre petite fenêtre elle aussi du XVII siècle.
La dite petite cuisine en 1825 sera le bien du sieur Joseph Gautier celui-ci étant dit de son métier « Cabaretier ».

Le n°4 de la rue de l’Abbaye.
En 1693 il sera dit pour celles-ci : …Emanuel Bregain sieur de Bonespoir uune maison et jardin qui fuct a Pierre Hamelin…
… Jan Guerin maison et jardin…
Les premiers » Guerin » de Lanvallay
L’honorable famille Guérin fut présente à la Magdeleine dès la seconde moitié du XVI siècle puisque Thommas Guérin en 1586 paiera impôt féodal au seigneur prieur du prieuré de la Magdeleine; Thommas en effet fut alors taxé pour sa maison nommée « la Maison du cheminneuf assise à la Magdeleine. Olivier Guérin son fils, dit sieur du Cheminneuf en nos BMS de Lanvallay, sera en la possession de la grande hostellerie de Tourondel déjà citée ici même en 1539 au bas de la rue du Cheminneuf, aujourd’hui le bas de la rue de la Madeleine ; Olivier prendra pour femme et compagne la propre fille de la sœur de son père, Janne Jan, fille de Pierre Jan et de Briand Guerin sieur et Dame des Portes (Julien Jan sieur de Grand Ville en Taden, fils des susdits Pierre et Briande, prendra quand à lui pour épouse Janne Marot la propre fille de Macé Marot et Guillemette Rolland tous deux sieur et Dame du Cheminneuf le dit Macé Marot étant alors « procureur fiscal » du dit seigneur prieur pour la même Magdeleine.
Numéro cadastral en 1811 n°109.
Aujourd’hui assises à l’actuel n° 4 de la rue de l’Abbaye celles ci également ne forment plus de nos jours qu’un seul et même ensemble, qu’un seul et même bien. Celles-ci seront le bien en la dite année 1811 du la « veuve Farcy à Rennes » elle aussi très riche propriétaire.
Le cheminneuf et la veuve Farcy à Rennes, la plus riche Dame de Lanvallay en 1811.
Antérieur au premier plan cadastral réalisé en 1811 le plan de l’aménagement du méandre de la rivière à la Courbure est le plus vieux plan de notre commune; il est également antérieur aux différents plans d’aménagement du port de Dinan tous réalisés au lendemain de 1776.
Ce plan est intéressant dans la mesure où il nous donne trois patronymes tous propriétaires dans le haut de l’actuelle rue de la Magdeleine dont notamment le sieur Hervagot, ou Hervagault, lequel semble bien devoir être vers 1762, en notre paroisse de Lanvallay, l’un des plus importants notables propriétaires fonciers du moment.
40 années après que ce plan fut dessiné le premier plan cadastral, réalisé en 1811, donne comme étant le plus grand possesseur foncier de TOUTE notre commune la susdite : Veuve Farcy à Renne.
l’Histoire nous l’apprendra que celle-ci était la fille héritière du susdit sieur Harvagot, celui-ci de son état noble homme, maistre et écuyer ; celui-ci, de son nom complet Julien-Francois Hervagault, par ses propres charges fut Conseiller du roi, juge magistrat civil et criminel au Présidial de Rennes, membre du Grand Orient de France et commissaire des États de Bretagne en 1771, 1773, 1774, 1776 et 1778. Propriétaire par droits d’hérédité de presque toutes les terres s’étirant ici même depuis le méandre de la rivière sa fille épousera en effet Louis-Ange-Francois Annibal de Farcy de Saint-Laurent.
Lors de son inhumation il sera inscrit pour celui-ci 14/09/1789 : …Inhumation de messire Louis-Ange-Francois-Annibal de Farcy de Saint-Laurent, chevalier, seigneur de Saint-Laurent, Augan, Beaurepaire, Beauvais, etc. Associé et propriétaire par indivis des forges, forêt et châtellenie de Brecilien et partie du comté de Montfort en Paimpont, conseiller en la grande chambre du Parlement de Bretagne, décédé en son hôtel à Rennes, transporté et inhumé en la paroisse d’Augan…
Déjà réunies en 1837 sera le possesseur de ces maisons le sieur Simon Julien celui-ci y professant alors son métier de Tisserant.
Elle fut hier le bien d’une australienne…Depuis elle fut revendue.

Le n° 2 de la rue de l’Abbaye.
… Les enfants (de) Lesnart Douillet un logix jardin et verger derrière… Lesnart est donné ici pour Leonard ; à savoir dans cette phrase les fils de Léonard Douillet et de Pasquière Rebour. Léonard et Pasquière naissent tous deux vers 1575-80 puisque Gilles, leur premier enfant nommé, naitra le 20/11/1600.
Ce couple aura au moins sept enfants dont Mathurin lequel verra le jour le 03/09/1614. Lorsque se fera le partage « Lechappelier-Rolland » en 1671 le fils de Leonard et de Pasquière, Macé Douillet né le 18/12/1605 pour le nommer, sera en cet acte cité comme étant « propriétaire d’un Courtil » sis rue de la Baye; cette maison fut donc en ses premières générationnellement transmise.
Personne elle aussi « notable » lors du baptême de Gilles Douillet son fils, enfant nommé 20/11/1600, sera le parrain de celui-ci Gilles Mouton du Plessis le propre possesseur du dit logis de Grillemont ; et lors du baptême de Jacqueline Douillet leur fille nommée le 11/01/1602 sera parrain de celle-ci le noble homme Jacques Lerenec Sieur de Beauchesne en Evran.
Léonard Douillet ici cité, né vers 1580, sera choisit le 28/05/1598 pour être le parrain de François Harel fils de Gilles et de Perrine Regnault.
… Les enfants Julien Harel uune maison et petit jardin au hault de la rue [Nés de Julien Harel et son épouse Yvonne ( ?) Hamelin]…
… Jan Gouton (Guiton?) un logis et jardin…
Numéros cadastraux en 1811 n°110 et 112.
Cet ensemble de 3 maisons, dont une transformée depuis en garage, le tout ne formant qu’un seul et même ensemble dès l’année 1811, sera alors en cette même année 1811 le bien du dit sieur Pierre-Charles-Louis Follen fils de Pierre et d’Elisabeth Cabaret son père, le dit Pierre, décédant le 10/06/1781. Uni à Janne-Marie Merel le père de celle-ci , Julien Merel, celui-ci de son état « marchand de fer », possesseur du dit logis de la Cour de Bretagne, prendra pour seconde épouse la propre soeur de son nouveau gendre, à savoir Marie-Janne Follen. Ces deux mariages se feront côte à côte et donc le même jour, à la même heure et dans la même église, celle de Lanvallay ; à l’image de nos Emmanuel et Brigitte Macron 25 années complètes séparaient les dits mariés Marie-Janne Follen et Julien Merel.
Rappelons que le dit Charles-Louis Follen sera aussi possesseur sur le carouël du dit logis de Grillemont, sera aussi possesseur sur le talard de l’actuel Secours catholique, sera aussi possesseur sur le même talard de l’actuel hôtel/restaurant « les Rogers Bontemps ».

Emplacement de de deux anciennes maisons ici citées en le haut de la rue et n’existant déjà plus en la dite année 1811, maisons assises sous le courtil Clairet.
... Pierre Lemougnier une maison qui fuct a François Barbe et jardin en hault de la dite rue…
… Margueritte Louvier un logis et jardin qui fuct aux Sougnet….
A la même époque deux autres maisons aussi semble avoir aussi disparues au delà :
… Jan Gouton un logis et jardin…
…Jean Ribau(l)t un logis et jardin…
Monsieur de Prelaute (Percevault) et sa fille pocede la vallée de Clairette [Cette vallée tire son nom de la présence d’une fontaine nommée la Fontaine Clairée. Cette fontaine sera elle aussi citée en 1671 lors du partage des biens Lechapellier-Rolland] au haut de la dire rue de labbaye savoir sy elle relève du prieuré nayant veu de tenue reste voir la veuve du feu sieur de Cussillye Lechapellier…

Au delà de l’actuel placis, face à la Rance, sont les anciens entrepôts, logements et maison du dit sieur Salmon.
Je pense qu’il doit s’agir ici de Jacques-Philippe Salmon sieur des Clos et époux de Julie Raoul de la Roche au Lion alors aussi propriétaire de la tannerie assise en le bas de la rue de la Magdeleine ; les héritiers de celui-ci en étant de celle-ci les propriétaires en 1811.
Le susdit Jacques-Philippe fut l’un des très nombreux enfants du dit Pierre Salmon le fameux « marchand tanneur » qui fut aussi en son temps pendant plusieurs baux de parfaites cueillettes le fermier général du prieuré de la Magdeleine.
Le plan réalisé en 1786 pour implanter les différents alignement devant être suivis pour le réaménagement du port de Dinan assoit ici même il est vrai le dit « sieur Salmon. Celui-ci était également possesseur de l’autre côté du Cheminneuf, l’actuelle rue du Général de Gaulle, assise juste en face, d’une autre grande maison celle-ci étant alors accompagnée à sa droite immédiate de ses propres écuries (Cette maison non impactée par la réalisation du dit Cheminneuf sera déposée en 1785 pour être remplacée par l’actuel immeuble ; les dites anciennes écuries sont aujourd’hui la petite dépendances relevant de l’actuelle boulangerie/patisserie. Le dit sieur Salmon, donc riche propriétaire, sera également propriétaire du petit immeuble assurant l’angle du Quai avec la descente du Petit-fort, hier ancien petit commerce alimentaire Marchix en son RDC ; aujourd’hui celui-ci est un restaurant noyé par les autres restaurants présents au port).
Aujourd’hui appartements et restaurant cet ensemble de bâtis, ici en premier plan, face au petit fleuve de la Rance, apparait donc déjà construit sur le susdit plan d’alignement rédigé exactement le 30/11/1786 celui-ci reprenant effectivement les différentes modifications d’Alignement devant êtres réalisées pour l’amélioration de la desserte du port de Dinan quelque que soit sa rive.
Ce bâti professionnel semble avoir été édifié au derrière de l’emplacement d’une ancienne auberge séculaire appelée « l’Auberge des 3 Rois » et cela dans la continuité probable de l’ouverture du dit Nouveau Chemin lequel fut donc fait en 1781 pour permettre la liaison en dehors du Jerzual du port à la ville haute.
Avant que cette nouvelle route plus tard nommé le chemin des Vaux soit réalisée ici s’écoulait depuis des lustres et des lustres, à la place de ce placis de verdure depuis rapporté, notre vieille Rance.

Déjà assise en 1671 sur le carouel il y avait …
Avant 1827 était ici même la maison de Jan Lechappelier ; celle-ci en la dite année 1671 était desservie et par le carouel et par la rue du Four pour deux autres petites maisons se joignent l’une et l’autre.
Maison déjà « commune » lors de la succession de Jan Lechappelier il sera dit en 1671 que celui-ci était entré en la possession de cette maison par les droits de sa femme, celle-ci héritière de son père le dit Nicolas Rolland, mais aussi par un premier acquêt établit entre lui même et Bertrand Prioul époux de Guillemette Lesenice, par un second acquêt établit entre lui même et Jan Chevrel sieur de Baudouin, et enfin par un troisième acquêt toujours établit entre lui même et Michel Lucas sieur de Saint-Buc époux de Julienne Lebret.
La maison du dit Jan Lechappeleir sera entièrement déposée peu avant 1827 ; sa dépose finalement permettra en 1829 la réalisation d’un nouveau chemin de halage nommé aujourd’hui « Chemin de halage Hamon Ferron » .
En 1693, soit 22 années après la dite date de 1671, ce bien sera en indivis entre les trois filles du dit Jan Lechappelier, sera en indivis entre Françoise Lechappelier femme et compagne maistre Pierre Réallan sieur du Temple, sera en indivis entre Guillemette Lechappelier ,femme et compagne de noble homme Macé Mouton sieur du Plessis (Guillemette Lechappelier sera inhumée en l’église de la Magdelaine du Pont là Dinan le 05/10/1708 ; elle épousera le 24/04/1664 le dit noble homme Macé Mouton sieur du Plessis. Celui-ci, né à Lanvallay, sera le trésorier de la paroisse de Saint-Malo de Dinan. Son frère René Mouton, lequel sera propriétaire de l’actuel immeuble sis au 1 rue du Quai Talard en Lanvallay, à savoir la dite « maison de Grillemont » lui faisant face de l’autre côté de la rue, de ses fonctions multiples sera Apothicaire, Echevin et Capitaine de la Milice de Dinan. René sera Inhumé en la chapelle de St-Nicolas en l’église de Saint-Sauveur de Dinan et il aura composant ses armoiries, les Armes suivantes : De gueules à l’épée d’argent en pal accompagnée d’un croissant à dextre, d’une canne à semestre et de deux étoiles, le tout en argent), sera en indivis Laurence Lechappelier femme et compagne de noble homme Jan Lambert sieur du Pré (Celui-ci de ses propres fonctions sera syndic de Dinan et doyen des procureurs au Siège de Dinan).
La distribution entre les trois sœurs fera en sorte qu’en la dite année 1693 celles-ci posséderont :
Françoise, épouse de Pierre Reallan sieur du Temple, héritera ce que feu son père avait acquis du dit sieur Baudouin, c’est à dire le grand corps de logis situé sous le pont, plus 1 cellier en dessous ainsi qu’ une portion de la dite cour.
Guillemette sa propre portion laquelle consistera en un embat, chambre et porche qu’hier qu’elle avait enclos et en lequel s’opérerait la juridiction plus deux petites maisons assise en la rue du Four au bout l’une de l’autre possédant chacune cellier et portion de cour.
– Laurence enfin une simple seconde chambre.
En 1671 la maison sera ainsi aspectée : du devant et de côté elle joignait le dit carouel de la Magdeleine, la rue du Four en son derrière, du bout le pont et la rivière de Rance, et de l’autre bout à maisons de Jacques de Serville sieur des Maretz et à Charles Forest.
En la dite année 1693 cette maison era le bien du dit Pierre Réallan sieur du templs celui-ci le détenant des droits de sa femme.
Liste de ses propriétaires connus avant et après 1827 :
– Jan Cheuvel sieur de Badouin. (Ou Baudoin terre située toujours aujourd’hui à la Courbure à l’entrée du port de Dinan); Bertrand Prioul et sa femme Guillemette Lesenice; Michel Lucas et sa femme Julienne Lebret sieur et Dame de Saint-Buc.
– Nicolas Rolland (Par acquêt de Jan Cheuvel sieur de Baudoin etc. Nicolas .né vers 1580 sera de son vivant « fermier général » des biens temporels du prieuré de la Magdelaine. Il était le fils de Rolland Rolland et de Janne Ferron tous deux sieur et Dame de la grande Maison de la Croix Verte assise au plus prêt sur la carouel ) époux de Ollive Hudebert sieur et Dame des Croix en Lanvallay. Parents de la suivante…
– En totalité Jan Lechappelier époux de Julienne Rolland, sieur et Dame de la Champagne et de Cuccillé, acquéreur du sieur Badouain (Baudouin). Jan fils de Josselin et de Janne Lerenec voit le jour le 23/05/1611. Il décède et sera inhumé le 17/04/1690 soit plus de 20 années après avoir réglé sa propre succession faite en 1671. Celle-ci fera l’objet d’un acte de dénombrement et de description pour l’ensemble de ses biens. Il est à noter que sa fille Thomasse, épouse de noble homme Jacques Massu dont l’union sera célébrée en l’église de la Magdelaine du Pont le 07/08/1670, femme inhumée le 24/12/11/1719, ne sera point du tout concernée par ce même héritage. Pourquoi cela ? Jacques Massu de son état fut « notaire royal et procureur du roi à Dinan »; il était sieur de Champcontour.
– En indivis Maitre Pierre Réallan époux de Françoise le Chappelier sieur et Dame du Temple (leurs petit-fils et arrière petit-fils seront respectivement au XVIII siècle « trésorier de la paroisse de Saint-Malo de Dinan » pour l’un et, pour l’autre, « notaire /procureur royal à Dinan et capitaine de la milice ») .
– En indivis pour une partie de la maison Guillemette Lechappelier femme de Macé Mouton frère de René sieur du Plessis alors propriétaire du logis de Grillemont situé en vis à vis.
– En indivis pour une partie de la maison Jan Lambert époux de Laurence Lechappelier sieur et Dame du Pré.
– 1786. Sur le plan des alignements à suivre aux abords du pont à Dinan, plan réalisé en l’année 1786 , seront cités ici même comme étant propriétaires de cette maison encore « originelle » le sieur « Chevalier » et les héritiers du sieur Gervais-Joseph Angot.
– Avant 1825 François Marie, Marie ou Marc, aubergiste puis sa veuve et ses enfants en 1825 (Registre des augmentations de Lanvallay. François Marie au Directoire achètera aussi comme « bien national » tout l’ensemble de la grande Maison dite de la Croix-verte).
– Avant 1999. Monsieur et madame Audran.
– 1999. Monsieur Eric Lemoine et Haude Lecointre son épouse.

Gravure de 12.5cm x 8cm à la pointe sèche représentant le port de Dinan-Lanvallay. Œuvre réalisée entre 1793 et 1827.
Ce travail représente en autre, en fond de plan, la maison à pans de bois du sieur Jan Lechapellier cité vivant en 1671; soit l’actuelle maison sise au 39 de la rue de la Madeleine en Lanvallay. Gravure de Skelton.
En effet cette maison sera entièrement détruite pour être entièrement refaite seulement deux années avant que ne soit décidée la réalisation d’un chemin de halage. Pour les besoins de celle-ci l’extrémité ouest de l’ensemble des jardins, extrémité faisant face à la Rance, fera l’objet d’une expropriation.
Ci contre le plan réalisé le 20/03/1829 pour ce même projet d’expropriation celui-ci montrant également la « chaussée du moulin », chaussée laquelle se raccordait à une petite venelle de servitude ; reliant le moulin au duc au milieu de la rue du Four il sera dit de sa venelle de servitude que celle-ci en 1781 qu’elle servait aux tanneurs à aller à la rivière .


La chaussée du moulin et son raccordement à la venelle des tanners avant la réalisation au lendemain de mars 1829 de l’actuel chemin de halage.

Celui-ci, Syndic de Dinan, doyen des procureurs au siège royal de Dinan, né en 1637 pris pour épouse Laurence Lechappelier la propre fille du dit Jan Lechappelier celui-ci héritier de par sa femme Janne Rolland de la Vieille fosse cour et maison assise proche du pont à Dinan à la Magdeleine. Jan et Laurence seront tous deux possesseurs en la rue du Four d’une terre ; Jan aura pour frère germain Nicolas Lambert lequel, époux de Janne Guerin , sieur des Champsguerard en Lanvallay, fera construire sur le talard le petit vide bouteille toujours présent aujourd’hui sur la dit Talard à l’angle de l’actuelle rue Jean Perquis (Janne Guerin susdite était l’arrière petite-fille de Thommas Guérin cité à la Magdeleine en 1556 celui-ci payant impôt féodale au seigneur prieur de la Magdeleine au titre de sa maison nommée la « maison du Cheminneuf. Le chevron g’argent sur fond de Gueulle implique que les Lambert ici cités sont originaire des Lambert seigneurs de la Rigourdaine en Plouër »).
Ces Armoiries sont : De gueule au chevron d’argent, à senestre et à dextre un croissant d’or et en pointe une molette d’argent

Et fin XVIII siècle
Sise au n° 2 de la rue du Four, et assurant l’angle avec la rue de la Madeleine, cette maison est le fruit d’une restructuration laquelle, menée très en profondeur, aura lieu au lendemain de la destruction de l’église du prieuré, au lendemain de 1792.
En effet la seule partie de cette maison déjà cité à la fin du XVII siècle semble devoir être que cet élément à pans de bois (Dans son mur assis à midi, au rez-de-chaussée, il sera retrouvée dans l’épaisseur de celui-ci, en 2000, et cela lors du percement d’une porte de communication devant donner sur l’allée couverte, une colonne de pierre, reconstituée, en provenance de l’église du notre petit prieuré. La présence de ce fut retrouvé atteste à elle seule cette même réédification faite au ledemain de la destruction de notre église).
La maison originelle sera en 1671 l’un des biens hérité de Guillemette Lechapelier femme et compagne de Macé Mouton sieur du Plessis (La sœur de celui-ci sera avec son époux en la possession du dit rand logis de la Cour de Bretagne).
1693…sa propre portion laquelle consistera en un embat, chambre et porche qu’hier qu’elle avait enclos et en lequel s’opérerait la juridiction…
En l’année 1811 ce bien, aujourd’hui aperçu, sera en la possession du sieur Fiacre celui-ci étant de son métier « marchand de bois à Saint-Servan ».
Sur le carouël au pont à Dinan Jan et Guillemette Lechappelier…
Cette petite maison de la Madeleine au pont à Dinan, maison à pans de bois et enduite en son premier étage, est tout ce qu’il reste aujourd’hui de l’ancienne maison professionnelle donnant hier sur les pavés du carouël du pont du sieur Jan Lechappelier dont l’ensemble des biens sera l’objet en 1671 d’un acte successoral (Le pan de bois en celle-ci n’est présent que sur la rue du Four et qu’en celle-ci ; cette maison a défaut d’avoir été entièrement déposée comme sa grande sœur fut néanmoins très fortement modifiée sur sa façade donnant sur l’ancien carouël; la partie haute au dessus de aa toiture est l’un des très rares témoins de ce que pour elle fut hier) .
En 1693 dans un acte d’imposition il sera dit de celle-ci qu’elle était alors le bien hérité de Guillemette Lechappelier fille du susdit Jan celle-ci détenant aussi dans sa cassette héritée les deux autres petites maisons suivantes et adossées toutes trois assises dans l’amorce de la rue du Four.
Jan Lechappelier, sieur de cucillé, était le propre fils de Josselin Lechappelier celui-ci de son vivant ayant étéle possesseur de la grande hostellerie des 3 Rois ; celle dernière, assise en le bas de la rue du Petit Fort, sera détruite lorsque sera réalisée en la seconde moitié du XVIII siècle l’actuelle rue du Général de Gaule.
Jan détenait sur le dit carouël sa propre dite maison par les droits héréditaires de sa femme laquelle, Jeanne Rolland, était là propre fille de Nicolas Rolland sieur des Croix en Lanvallay mais aussi sieur de la Vieille Fosse ; cette maison comportant plusieurs cuisines, plusieurs chambres, plusieurs embats, recevait en son sein en la dite année 1671 le sel débarqué au port. La dite Vieille Fosse ici citée est la cour semi-enterrée présente au dernière de cette même maison, cour aspectée à orient sur la dite rue du Four et, à occident, sur la Rance. Possédant alors sur la dite rue un porche, le susdit Nicolas étant aussi le Fermier général gérant les biens temporels du prieuré de la Magdeleine, il sera dit en la dite année 1693 que la justice seigneuriale de la juridiction prieurale était ici même sous ce porche rendue.
Nicolas par ses propres père et mère, Rolland Rolland et Jeanne Ferron, celle-ci fille du seigneur du Chesne en Saint Carne, était également possesseur toute proche assises des petite et grande maison de la Croix-Verte toutes deux ne faisant qu’un seul et même ensemble. En 1638, cet ensemble possédant lui aussi un porche, il sera en cette même année 1638 dit que cette même justice était alors rendue sous celui-ci ; il est vrai qu’alors Macé Marot, celui-ci étant par sa femme Guillemette Rolland le propre beau-frère du dit Nicolas Rolland, était lui de sa charge le propre Procureur fiscal du dit Prieuré de la Magdeleine.
Pour revenir et finir revenons à cette petite maison en pans de bois. Celle-ci en la dite année 1693 en son RDC ne comprenait qu’un petit embat professionnel; la partie haute, l’étage, lui ne comprendra qu’une seule petite chambre assise sous comble.
Ce même embat, aujourd’hui cuisine/salon, sera encore dans les années 1960 un embat puisque garage à voiture il sera ; on rentrait alors la voiture en celui-ci par une porte laquelle a été depuis murée puisque déplacée et remplacée par une simple porte d’entrée.
A la gauche immédiate de celle-ci est le dit petit porche ayant hier desservi sa cour, est le dit petit porche sous lequel en la dite année 1693 était rendue la justice en notre petit prieuré ; cette maison au lendemain de la Révolution, au lendemain de la destruction du l’église du prieuré sera l’objet de travaux assez important dans on embat puisque que 2001 sera retrouvé en l’un de ses murs porteurs du RDC, mur la séparant de l’allée menant à la dite cour de la Vieille-fosse, un fût en pierres très soigneusement reconstitué, fût ayant hier composé l’un des piliers de la dite église.
Comme quoi il y a des petits trésors qui ne demande qu’à être découvert.

…Maistre Thomas Lorre et consort pocede la prochaine maison qui fuct a Charles Forest et aux lueurs…

Sises aux n° 4 et 6 de la rue du Four
…La dite damoiselle du Plessis [Guillemette Lechapellier ci-dessus] pocedde deux petites maisons au boult lune de laultre et cellier et cour…
Ci-dessus et ci-contre sont les deux autres petites maisons héritées en 1671 par la susdite Guillemette Lechappelier.
En 1811 la maison ci-dessus, toujours indissociable de celle assurant l’angle de la rue du Four et du carouël, sera elle aussi le bien du dit sieur Fiacre celui-ci « marchand de bois à Saint-Servan ».
En cette même année 1811 la maison de gauche, menuiseries RDC bleues, sera le bien du sieur Hervé Angot « libraire à Dinan » aussi propriétaire de la cour intérieure encore bien en 1671 des dits sieurs Lechapelier. Cette cour est toujours desservie aujourd’hui par la susdite allée couverte ; la porte à double battants de couleur verte dessert celle-ci.

Capitaine de la milice de Dinan le sieur de Laublette Martel, né en 1658, pris pour épouse Simone Le Vayer ; il était le fils d’Alain Martel et de Thomasse Symon sieur et Dame de Béranger, en Evran, avant que cette même terre par acquêt devienne le bien du susdit Pierre Rolland sieur de Béranger.
Jan Martel entrera en la possession de Laublette par les droits héréditaire de sa mère, la susdite Thomasse Symon laquelle, Dame de Laublette, eut pour père et mère François de Laublette Symon et Janne Marot la propre file des dits Macé Marot et Guillemette Rolland sieur et Dame du Cheminneuf à la Magdeleine, et des Champsguerard en Lanvallay (Macé Marot, cousin germain de Raoul Marot seigneur de la Garaye en Taden, était de sa charge le procureur fiscal du seigneur prieur de la Magdeleine Guillemette son épouse ayant eu pour père et mère les susdits Rolland Rolland et Janne Ferron tous deux possesseurs de la Grande maison de la Croix-Verte ; Nicolas Rolland, frère, germain de la susdite Guillemette, sieur des dites maison et cour de la Vieille-Fosse à la Magdeline, sera de son temps le fermier général des biens temporels du prieuré de la Magdeleine).
Jan Martel sera cité en 1693 à la Magdeleine comme devant impôt au seigneur prieur pour sa maison nommée « la petite maison de la Croix-Verte (Celle-ci était attenante à la dite Grande maison de la Croix-Verte bien hier des père et mère des susdits Guillemette et Nicolas Rolland. De fait Jan de Laublette Martel en 1693 sera possesseur ici même à la Magdeleine d’une maison, la dite « Petite maison de la Croix-Verte« « bien à la fin du XVI siècle de ses propres arrière arrière grand-parents à savoir les susdits Rolland Rolland et Janne Ferron ).
Perrine-Thomasse Martel, fille du dit Jan de Laublette Martel, prendra pour époux le sieur Jan-Baptiste-Julien Lerenec sieur de la Villeameline en Tressaint.
Ces Armoiries sont : D’or à un marc d’azur accompagné de trois demy vols de meme rangez en chef, et de deux étoiles de gueules en pointe.

Ici en le n°2 le logement du prieur au début du XX siècle était beaucoup plus haut comme en témoignent certaines cartes postales anciennes ; il semble avoir depuis perdu un niveau complet.
Pierre Resmond, déjà possesseur de la Cour de Bretagne par son père, le susdit Robert Rémond, Pierre étant marchand charron de son état lui aussi, achètera la cour, le four et l’ensemble des dépendances assises en celle-ci le 11/10/1821 des mains d’Anne Tardif alors déjà veuve du sieur Yves Salmon sieur du Bas Frêne ; le 29 Fructidor de l’an 2 Yves Salmon achètera en effet sous le Directoire aux Biens nationaux tout les biens relevant hier de la maison du prieur sauf celle-ci achetée en effet par le sieur Mars celui-ci aubergiste à la Croix-Verte (Yves Salmon du Bas-Frène était également le fils du dit Pierre Salmon de son état « marchand-Tanneur et fermier général des biens temporels du dit prieuré ; de fait Yves Salmon était le propre frère germain du dit sieur de la Touche Salmon, celui-ci possesseur en son temps du dit petit immeuble adossé au dit manoir de la Cour de Bretagne et le propre frère germain aussi de la dite Hélène Salmon époux Christophe Leroux des Aulnay celui-ci de son état étant alors le régisseur du marquisat de Coëtquen).
Le dit sieur Yves Salmon sieur du Bas Frêne sera également le possesseur des métairie et maison de Rigouman en Taden.
Au lendemain de la Révolution française l’ensemble des biens du prieuré, saisis comme tant d’autres d’ailleurs, seront en effet tous vendus comme « bien national » et il en ira ainsi pour la maison du prieur, pour ses dépendances celliers et écuries comprises, pour son église, son cimetière et ses jardins également. La maison du prieur, ses jardins, son église et son cimetière seront ainsi acquis à la lueur des bougies le 15/09/1794 par François Marc, Marc ou Mari celui-ci étant alors aussi cultivateur à Lanvallay ; le prix d’acquisition sera de 4230 livres. Archives de C.A. IQI.
Ce dernier en effet achètera aussi l’ancienne « Grande maison de la Croix-Verte », devenue hostellerie avant 1638, maison assise au plus près de l’ancienne église du prieuré maison en laquelle hier fut établi le premier relais à Côches assurant de ce fait la toute première liaison régulière reliant journellement les villes de Dinan et de Rennes.
En 1813 la veuve de François Mars vendra sur adjudication l’ensemble des biens de feu son époux, à savoir la grande auberge de la Croix-Verte et la dite maison du prieuré ; monsieur Le Fer de la Gervinais en la seconde moitié du XIX siècle, avant 1888, se portera acquéreur de la dite maison du prieuré.
Enumération de la cour du four à ban et ses anciennes dépendances (Celles-ci avec la maison du prieuré étaient attenantes au cimetière de l’église, attenantes aussi à la grande auberge de la Croix-verte laquelle auberge au Directoire sera acquise par le dit sieur François Mars celui-ci achetant aussi l’ancienne maison du prieur).
A savoir en le n°1 est l’ancien four banal et le logement du fournier; le n°2 est l’ancienne maison du prieur; le n°3 est ancienne dépendance; le n°4 est les anciennes écuries transformées en logement par le susdit Pierre Resmond vers 1840; le n°5 est la cour du fournier; le n°6 est ancien cellier; le n°7 est l’ancien stockage à bois du fournier et le n°8 est ancienne porte aujourd’hui condamnée des anciennes grandes écuries de la grande maison de la Croix-Verte.
11/10/1821
Vente établie entre madame Anne Tardive, veuve du Sieur Salmon du Fresne et Pierre Resmont d’une maison et cour rue du Four
A été présenté au bureau l’acte de mutation dont la teneur suit :
Par devant Julien Cariguel, et son collègue, notaire soussigné résidant à Dinan, département des Côtes du Nord, fut présente dame Anne Tardif, veuve de monsieur Yves Salmon Bas Frêne, propriétaire sans profession, demeurant Grande Rue à Dinan, faisant tant pour elle en privé nom, que pour ses enfants, laquelle nous a déclaré avoir, avec promesse de bonne et valable garantie, vendu, cédé et à jamais par héritage transporté :
Au sieur Pierre Remont, [Fils de Robert Resmond le même qui acheta à Pierre Follen et Guillemette Baguelin, en 1801, la Cour de Bretagne. Resmond sera plus tard orthographié Remont…] marchand charron, demeurant au lieu de la Magdeleine, commune de Lanvallay, à ce présent acquéreur et acceptant. A savoir :
L’emplacement d’une maison située faux bourg de la Magdeleine, en la dite commune de Lanvallay [il s’agit ici des anciennes dépendances du prieuré du pont à Dinan. A savoir l’ancien four banal, les celliers et les écuries]. Avec un jardin à l’orient et au midi d’environ cent soixante centiares ou une corde. Et cour à l’occident, dans laquelle est un appentis tombant en ruine, d’environ quarante et un pieds de long le tout dépendant du ci devant prieuré de la Magdeleine. Joignant : d’occident à la rue du Four, du midi au sieur Charles Moncoq, d’orient à monsieur Lemire, du nord à monsieur Daulieu. De manière qu’ils lui appartiennent et à ses enfants, et ainsi qu’ils avaient été acquis par le dit sieur feu Salmon Bas-Frêne leur mari et père d’avec le Directoire du District de Dinan aux fins d’adjudication lui en faite, le 29 Fructidor An 2 enregistré à Dinan le 20 Vendémière An3.Le procès verbal d’adjudication a été par la dite veuve Salmon Bas Frêne, présentement remis au sieur Pierre Rémont,acquéreur, qui s’en est saisi et a déclaré consentir décharge. Cette vente est faite pour et moyennant la somme de 300 francs, que l’acquéreur a présentement au vu de nous dits notaires, compté et payé à la dite de veuve Salmon Bas Frêne, qui s’en est saisie et emparée, a déclaré consentir quittance générale sans réserve.Au moyen de quoi la dite de Salmon Bas Frêne a déclaré des dessaisir, dévêtir et dépossédé de propriété, profession et jouissance des dits biens, et en a saisi et emparé le sieur acquéreur, pour entrer en jouissance de ce jour, a charge à lui a payer les contributions à compter de son entrée en jouissance, avec faculté au dit acquéreur de faire enregistrer la présente, transcrire au bureau des hypothèques et de remplir généralement toutes les formalités voulues par la loi pour purger toutes les hypothèques et devenir propriétaire. Dont acte fait et passé à Dinan, en l’étude et au rapport du dit G.Cariguel ce neuf septembre 1821, et ont les dites parties signé avec nous dits notaires, après lecture faite, ainsi signé sur la minute :
Pierre Rémont.Veuve Salmon Bas Frêne, Guerin et Cariguel notaires.
Enregistré à Dinan le 9 septembre mil huit cent vingt un folio 63 R. case 7.
Reçu dix huit francs quinze centimes 10 centièmes compris signé.
Faisant Pigné signe sur l’expédition de l’acte Cariguel notaire rapporteur.
Transcrit littéralement sur l’expédition de l’acte par Moi conservateur soussigné Faisant.
Arrêté le onze octobre mil huit cent vingt un.


Marguerite Pitrel
La première des deux petites maisons ayant été le bien en 1781 du dit Jacques Giffard ; au delà à midi, ici à gauche de ces deux dites maisons, était la terre du dit sieur Gervais-Joseph Angot époux de Guillemette Baguelin, soit la futur cour des Cuves.
1781. Voici l’acte de prisage originel de ces deux maisons assise en la rue du Four ici.
Un embas situé au dessous d’une chambre appartenante privativement au dit sieur Giffard père comme acquéreur de Margerite Pitrel, située rue du Four, servant de demeure, bâty depuis peu, servy par une porte coupée [porte constituée de deux à quatre battants, tous coupés à mi-hauteur] donnant sur la rue du Four, aspectée à l’orient et par une autre porte dans le tambourg de l’escalier, chauffé d’une cheminée à manteau et corbelets de bois dans le pignon vers midy ; y contenant de longueur seize pieds six pouces et de laize dix huit pieds six pouces, éclairée par une petite fenestre dans la côtalle vers occident garnie d’un montant de fer et fermant avec un petit volet et au côté orient de la cheminée est une petite armoire en épargne couverte d’un petit volet fermant avec un verrouïl plat, le dit embas joignant du bout vers nord à maison des sieurs de la Marre de la Ville Allée, d’autre bout à maison cy après, d’orient à la rue du Four et d’occident au jardin cy après. Tenue prochement et roturierement de la seigneurie du dit prieuré de la Magdelaine du pont à Dinan à charge d’y payer par chacun an, de rente, au jour Saint-Gilles six deniers monnois faisant moitié de douze deniers monnois dues en sollidité avec le surplus de la dite maison ; prisée de revenu annuel la somme de dix huit livres. Cy 18 livres.
Finallement une autre maison au bout du midy de la précédente consistant dans un embas servant de demeure, servy par une porte coupée formée de planche de bout attachée sur deux barres, le premier venteau inferieur suporté par un piton de fert, un gond et pentures, garny d’une serrure et clef en bois et d’un verrouïl sur châque venteau et d’une clanche dans celuy d’abas sans poussier n’y poignée, qu’il est nécessaire de refaire la dite porte et remettre un poussier et poignée au clanche, estimé pouvoir coûter en se servant des anciennes ferrures clous reforgées la somme de neuf livres. Cy 9 livres.
Le dit embas contenant de longueur de nord à sud dix huit pieds et demy et de laize seize pieds et demy, éclairé par une fenestre du côté vers orient, composée d’une carrée à quatre volets, une imposte sans verre, qu’il est nécessaire de refaire une traverse au venteau gauche et refaire le panneau estimé huit sols. Cy huit sols.
Une petite fenestre dans la dite côtalle en abatjour, avec carrée de bois fermant avec un petit volet garny d’un verrouïl de côté, chauffé d’une cheminée dans le pignon vers midy à manteau gourge et corbelets de bois ; le dit embas servy par une porte coupée pratiquée dans la côtalle vers occident ferrée sur un quarrée de bois dormante, chaque venteau suporté par deux pentures à l’assets fermant avec clef et serrure en bois avec clanche garny de sa poignée, poussier et verrouïl rond ; il manque seulement un ressort à la ferrure estimé six sols. Cy 6 sols.
Dans la même côtalle est une dalle ayant son egout sur le jardin, éclairé par une petite fenestre dans la dite côtalle, recouvert d’un petit volet fermant avec un loctemi [loqueteau] à ressort le plancher superieur du dit embas formé de planches attachée sur solivaux suportés de deux poutres et d’un lintier que la poutre d’entre la porte et la fenestre est cassée dans sa portée au bout vers orient, que la majeur partie des poutreaux de même que la plancher est en partie de nulle valeur, le dit grenier servy par une echelle et une trape attachée avec deux vertevelles et deux gonds dans le lintier ; dans l’angle de nord à orient du dit embas qu’il est nécessaire de refaire à neuf le plancher en bois de chateigner d’assemblage à reignure et languette, châque planche attachée par deux clous sur châque soliveau, ce que nous estimons devoir couter la somme de soixante douze livres. Cy 72 livres.
La charpente composée de deux fermes, deux cours de filières de châque côté avec son fetage et ses chevrons en assés bon état. La latte pour la meilleur partie pourie, dans cette partie de la couverture à refaire avec le ballet dans toute sa longueur sur le devant vers orient, à neuf et réparer en recherche le pan de le couverture vers occident, le dit grenier eclairé et servy par une lucarne du côté d’orient, fermé par une porte coupée, laquelle porte est ferrée sur une quarrée de bois dormante suporté châque venteau par deux gons et pentures, fermant chaque d’un verouïl rond, qu’il manque une planche au manteau superieur du côté des gons, toutes lesquelles réparations nous estimons pouvoir coûter à faire et fournir en se servant des vieux matériaux en ce qui s’en trouvera de bons, la somme de soixante huit livres. Cy 68 livres.
Jardin au derrière vers occident de la dite maison, contenant en fond avec son mur au pont d’occident, en partie d’orient et aussi en partie vers nord quinze cordes ou environ, planté de quelques arbres fruitiers, ayant un puy, servy de la dite maison par une porte ; jardin servy par une autre porte donnant sur la rivière de Rance et dans lequel est une haye d’épine vive qui sépare le dit jardin d’avec un passage à pied pour le service des tanneurs pour aller à la rivière et dans l’angle de midy à orient est un petit cabinet servy par une porte d’entrée sans venteau non plus qu’a la fenestre, il est servy par une porte d’entrée donnant sur la ruë du Four composée de deux venteaux soutenus châque un de deux gons et deux vertevilles, le venteau à gauche fermant avec un valet, clef de fert, serrure de fert et loctier de fer, qu’il est nécessaire de mettre deux bouts de planches en bas de châque venteau attachés avec clous, ce qui poura coûté trois livres.Cy 3 livres.
Tenüe prochement et roturierement de la seigneurie du prieuré de la Magdelaine du pont à Dinan franc de rente et le tout joignant du côté du midi au jardin du feu Sieur Gervais Joseph Angot, du nord à maison et tannerie appartenant aux dits sieur et dame de la Marre de la Ville Allée, d’orient au pavé de la ruë du Four et d’occident aux rives de la rivière de Rance et le passage des Tanneurs estimés ensemble 40 livres. Cy 40 livres.[Le passage des tanneurs permettait aussi d’avoir un accès direct à la chaussée dite du moulin laquelle coupait partiellement la rivière en amont du vieux pont faisant ainsi un espèce de « bief » le chemin des tanneurs tombant en face de la dite chaussée du moulin. Sur le vieux pont en son milieu, face à la mer, était positionné le moulin du duc, moulin non privatif mais relevant du bien de l’état et de sa région. Joseph Gervais Angot sera l’époux de Guillemette Baguelin tous deux nés vers 1730 puisqu’il auront pour premier enfant Guillaume-Olivier Angot lequel fut baptisé en notre église paroissiale le 21/0/1754].
Et font tous et chacun les héritages qu’on nous ait montrés et indiqués estres dépendans de la communauté qui fut entre le dit sieur Jacques Giffard et feue Guillemette Teto, le prisage duquel monte en total à la somme de deux cent quarante cinq livres. Cy 245 livres.
A tout quoy nous dits experts et tiers nous nous sommes comportés le plus fidellement que faire l’avons pu, en notre honneur et conscience et y avons été occupés, seavoir nous dits Le Breton et Plessix six jours chacun et moy dit Le Franc huit jours y compris nos prestations de serment, saisissement, examen et remise des titres et avons achevé et conclu le présent en l’étude de moy dit Le Franc le vingt trois janvier mil sept cent quatre vingt un.
Douze mots rayés nuls, en doute quatre vingt six livres.
Certifié. Le Breton. Jean Plessix. Le Franc.
Les biens acquis, qu’ils soient immobiliers ou mobiliers, de terres, jardins, courtils ou de construction telle les maisons, étaient pour ainsi dire évalués par rapport à des bénéfices annuels éventuels, bénéfices tous tirés de mise en « location » ; ainsi la plus part des différents propriétaires au port de Dinan ne résidaient pas en leur maison respective ici assise au pont à Dinan mais en leur maison principale très souvent positionnée derrière les murs même de Dinan. Ainsi en 1781 nous apprendrons dans l’acte de prisage et d’allotissement dépendant de la communauté laquelle fut établie entre Jacques Giffard et son épouse Guillemette Této la valeur des biens suivants relevant de cette dite communauté:
– Valeur annuelle du noble logis de la Cour de Bretagne pour 141 livres.
– Valeur annuelle de la maison de la Cour de Bretagne pour 28 livres.
– Valeur annuelle de la maison neuve de la rue du Four pour 18 livres.
– Valeur annuelle autre maison au bout de la précédente pour 18 livres.
– Valeur annuelle du jardin et passage des tanneurs pour 40 livres.
Le revenu financier annuel de Jacques Giffard, en 1781, cela au travers de ses seuls loyers, représentait donc un capital totalisant 245 livres l’an. La livre d’argent ou tournoy au XVIII siècle correspondait un peu près à 9 de nos actuels euros; la seule valeur locative de son bien correspondait donc annuellement à la valeur de 2.500,00 euros

Bazouges sous Hédé à Hédé. Le village de la Ville Allée.
Archives départementales d’Ille et Vilaine. A noter aussi la présence d’un manoir, en la Ville Allée de Hédé, lequel à l’origine, dépendait des biens de l’abbaye de Saint-Georges de Rennes; la partie attestée la plus ancienne reste le « Porche » et son ensemble lequel date du XVI siècle.
On présente à tors comme ayant été le « premier Tanneur » de l’ancienne tannerie assise en la rue du Four Pierre Sabot par l’acquisition qu’il fit en 1834 d’une maison et d’un jardin qu’il transforma en « Tannerie ».
L’activité de la tannerie fut omniprésente au pont de Lanvallay et cela tout au long des XVIII et XIX siècle. Ainsi autours du prieuré ou de l’ancien prieuré furent « marchand-tanneur », tanneurs ou possesseurs d’une tannerie : le Sieur François de la Marre de la Ville Allée déjà tanneur en 1781; puis Guillaume Le Turquis et Pierre Salmon au XIX siècle, tous deux « marchand tanneur »; puis la famille Sabot laquelle professera toute une partie du XIX siècle; puis Jacques Salmon lequel sera tanneur en le bas de la rue de la Magdeleine.
La famille Tetot sera elle aussi une famille de Tanneur laquelle s’établira au XIX siècle en le bas de la rue du Petit-Fort de l’autre côté de la rivière au pont de Dinan.
François de la Marre de la Ville Allée, fils de Marie-Toussaint Salmon sa mère, était très probablement propriétaire non résident ici même puisqu’il semble alors devoir résider en le canton de Hédé, en Ille et Vilaine, en son village de la Ville Allée lequel, en 1835, comprenait environ une dizaine de propriétés différentes.
La matrice cadastrale des plans napoléoniens de 1811, de la commune de Lanvallay, cite en effet ses héritiers comme résidant à Hédè : … n°62 et 63 Salmon les héritiers à Hédé…
Quel est ici le lien généalogique entre le dit « François de la Mare de la Ville Allée à Hédé et les dits « héritiers Salmon à Hedé » ?
François de la Mare de la Ville Allée sera le fils de N.H. Sébastien-Augustin de la Ma(r)re de Ville Allée, Conseiller du roi et son Procureur au siège royal de Hédè, paroisse de Bazouge, et de Marie-Toussaint Salmon la propre fille de Pierre Salmon « l’Aisné » et d’Hélène Lemée tous deux « fermiers généraux du prieuré de la Magdelaine Pierre étant alors aussi Marchand-tanneur établit à la Magdeleine (De fait le dit Pierre Salmon fermier général du prieuré et marchand tanneur à la Magdeleine était le propre beau-père du dit Sébastien-Augustin de la Mare de la Ville Allée lui même père du dit François possesseur quant à lui de la dite tannerie de la rue du Four. Sébastien-Augustin de la Mare de la Ville Allée susdit était aussi Capitaine de la milice bourgeoise de Hédé ; fils de maistre Jacques-Augustin de la Mare sieur de la Ville Allée et du Val il était le frère de Missire Jean-Françoise-Judith recteur de Saint-Georges de Rennes en 1748 celui-ci aussi procureur du roi tout comme son frère. Sébastien Augustin fut aussi sénéchal des juridiction de Guipel, de Québriac, de la Chapelle aux Fitzmeen, la Villouyère, la Rochette etc.; avec son dit frère il fut aussi « maire » de Hédé).
Marie-Thérèse Salmon ici citée sera en effet la sœur germaine de Jacques-Philippe Salmon lui aussi marchand tanneur établit en la bas de la Magdeleine.
François de la Marre de la Ville Allée, resté sans héritier, sa dite tannerie assise en la rue du Four aurait elle pu échoir aux héritiers du dit Jacques Salmon lui même oncle du dit François de la Mare de la Ville Allée ces derniers étant alors eux aussi établit à Hédé ?
Toujours est t’il que pour le dit « Registre des Augmentations et Diminutions » de Lanvallay les héritiers de Jacques Salmon La Mare de la Ville Allée seront en 1820 les propriétaires de la dite tannerie.

La cour des cuves
Entre 1781 et 1811 La cour des cuves en la rue du Four au pont à Dinan
L’ancienne maison de la cour des Cuves assise sur la rue du Four, en premier plan aux menuiseries bleues, soit l’actuel club d’Aviron, hier maison de « marchand tanneur », sera le bien professionnel et privé des héritiers de Guillaume le Turquis ; l’existence de ces derniers, ici même attestée dès l’année 1811 par la dite Matrice cadastrale de 1811, laisse à penser que cette ancienne grande maison fut probablement édifiée à cheval sur les XVIII et XIX siècle …65-66.Turquis héritiers Guillaume à la Magdeleine…
Monsieur Guillaume Turquis, marchand – tanneur, semble donc avoir été lui même possesseur de ce bien ; il en fut même très probablement le maitre d’oeuvre. Ces dits héritiers sont alors les seuls propriétaires de ce bien la maison et la cour apparaissant effectivement entre 1781 et 1811 (Ici même avant l’apparition de cette cour n’était assis en 1781 qu’un seul grand jardin bien alors du sieur Gervais-Joseph Angot possesseur d’un ensemble de « maison/écurie/fannerie » assis sur le talard. La cour née, l’existence de la maison de « marchand-tanneur » lui donnant ensuite un nom, celui de ses propres cuves, accueillera en son sein une autre grande maison aspectée sur le halage, maison non existante 1811, maison existante en 1844, maison déjà disparue au milieu du XX siècle. Cette maison au tout début du XX siècle sera la maison de monsieur Hervé celui-ci professant dans la même cour le métier de vannier ; l’apparition de cette maison fera que cette cour deviendra commune entre les dites années 1811/1844).
Ainsi la fin du XVIII siècle va voir apparaitre en la rue du Four une toute nouvelle cour, cette cour, celle-ci accompagnée de sa propre grande maison donnant sur la dite rue du Four ; les Registres d’Augmentations et de Diminutions, du début du XIX siècle, lui donneront effectivement pour nom « la cour des Cuves celle-ci en son sein comprenant alors qu’une seule maison tant privée que professionnelle.
La maison qui sera édifiée en cette même cour, assise en bordure du halage, maison bien demain du sieur Hervé Victor, vannier de son état comme il a été dit, n’apparaitra il est vrai qu’au lendemain de 1811 ; encore existante vers 1910 celle-ci disparaitra en le milieu du XX siècle pour être remplacée par l’actuel hangar du Club d’Aviron.
Au regard des deux petites maisons proches et associées ayant en 1781 appartenues au dit couple Giffard/Teto, maisons apparaissant en 1746 pour l’un d’elles, maisons alors délimitées à midi par le jardin du dit sieur Gervais-Joseph Angot, cette grande maison semble donc devoir apparaitre avec sa cour, hier jardin en effet, qu’au lendemain de 1781 mais avant 1811… le tout joignant du midi au jardin des enfants du sieur Gervais Joseph Angot, du nord à maison et tannerie des sieurs et Dlle de la Marre de la Ville Allée, d’orient au pavé de la rue du Four et d’ouest au rives de la rance et le passage des tanneurs…

Les biens des sieurs de la Marre de la Ville Allée en la rue du Four
– En la parcelle n° 59 sera en la dite année 1781 la tannerie de François de la Marre de la Ville Allée de Hédé héritier de Marie Salmon, fille de feu Pierre Salmon qui fut hier le fermier général du prieuré, et de Guillaume de la Marre de la Ville Allée Conseiller et Procureur du roi au Siège royal de Hédé ; en la dite année 1811 en sera propriétaire la veuve Isaac Gentil, aubergiste à Dinan. Celle-ci sera aussi en la possession du jardin n°61 les parcelle 65 et 61 formant aujourd’hui les actuels n° 10-12 maisons associées l’une à l’autre et ne formant qu’un seul et même bien (Ici l’agrandissement de la dite tannerie par sa maison associée, aujourd’hui le dit n°12, n’existait alors pas encore. En la dite année 1781 ces deux parcelles à midi, ici vers Léhon, était d’occident à orient, soit de la rue à la Rance, délimité de leur voisine, le n°62, par une haie d’épines les séparant de la venelle de servitude servant au passage des tanneurs. Cet ensemble au XIX siècle sera nommé « la cour de la tannerie »).
– Les parcelles de jardins et maisons suivant à midi, soit ici les n° 62-63 et 64, en la dite année 1811 seront toujours le bien des dits héritiers Salmon de Hédé ces derniers ayant entre temps acquis la première petite maison bien en la dite année 1781 du dit sieur Giffard …Salmon les héritiers à Hédé…
Aussi nous pouvons penser qu’en la dite année 1781 les dits biens des dits sieurs de la Marre de la Ville Allé de Hédé comprenaient les parcelles 59-61-62 et 63 le tout délimité à midi par la future cour des Cuves alors jardins du dit sieur Gervais-Joseph Angot.
La deuxième petite maison du dit sieur Jacques Giffard, ici le n° 64, sera en la dite année 1811 le bien du dit sieur Pierre-Charles-Louis Follen, fils de « Pierre Follen fils » et de Laurence Cabaret ; Guillemette Baguelin, la première épouse de Pierre-Charles-louis, prendra en premières noces prendra pour époux le dit Gervais-Joseph Angot ayant avec celui-ci plus de 9 enfants.
– Hier les dits jardins du dit sieur Gervais-Joseph Angot sont déjà en 1811 devenus ce qui demain sera nommé « la cour des Cuves, bien professionnel en cette même année 1811 des dits héritiers de Guillaume Le Turquis, ou Turquis suivant les BMS, celui-ci de son métier ici même Marchand tanneur.
Celle-ci, à midi, était délimitée de sa voisine par une autre venelle de servitude laquelle va apparaitre au lendemain de 1829, au lendemain de la réalisation du chemin de halage, cette même venelle reliant la rue du four au tout nouveau halage ; cette parcelle voisine, la n° 67, demain la future cour de la Lingerie, en 1811 appartenait à Hervé Angot celui-ci libraire à Dinan. Celui-ci, à défaut d’avoir été l’un de ses nombreux enfants, fut très probablement un parent très proche du susdit Gervais-Joseph Angot.
– Le jardin n° 69 sera le bien en 1811 de la veuve du dit sieur Christophe Leroux des Aulnais, à savoir celui de la dite Hélène Salmon. Rappelons ici que celle-ci eu pour sœur la susdite Marie Salmon, c’est à dire la propre femme et compagne du susdit sieur Guillaume de la Marre de la Ville Allée possesseur de la dite tannerie. Il en sera de même pour les parcelles suivantes n° 70 et 71 (Le jardin en la parcelle juxtaposant la futur cour de la Lingerie, à midi de celle-ci, le n°68, était alors le bien de la veuve Marc toujours aubergiste à la Magdeleine en 1811; ils furent en effet en la possession de l’hostellerie de la Croix-Verte).

Les susdites cours de la Tannerie et des Cuves et la cour (future) de la Lingerie
N°59. La cour de la tannerie et sa tannerie bien en 1811 de la susdite veuve Isaac Gentil aubergiste à Dinan ; biens avant 1811 des susdits héritiers « Salmon de Hedé » héritiers du dit François de la Ville Allée époux Salmon (Ce bien en 1693 fut la propriété du dit couple Guillaume de Serville/Françoise de la Haye tous deux fermiers généraux du prieuré).
N° 62. Jardin et long bâti séparés l’un de l’autre par la vieille venelle de servitude biens, en 1811, des mêmes héritiers « Salmon de Hédé » (En 1781 cette venelle de servitude et les deux petites maisons sur rue relevant du même numéro, le 62, étaient le bien du dit sieur Jacques Giffard, veuf Teto, sachant qu’en la dite année 1811 celle assise à midi était alors le bien du dit sieur Pierre-Charles-louis Follen. En 1693 cet ensemble fera partie de la Salle ; il était alors le bien des dits « sieurs Mesnages de la Salle » ici même cités dès la fin du XVI siècle). )
N° 65. La grande maison de la cour des Cuves, celle-ci comprise, bien en 1811 de Guillaume Le Turquis et fils (Cette parcelle avec la précédente formera en 1693 la dite Salle bien des dits Mesnages de la Salle ici même cités dès la fin du XVI siècle).
N° 57. Le grand jardin en lequel avant 1844 seront construites les deux maisons associées de la Lingerie.

Voici du midi à nord aspectées face à la Rance, soit de bas en haut : En premier plan la cour de la Lingerie suivie de celle des Cuves ; puis la terre/cour de la Salle citée dès la fin du XVI siècle elle même suivie de la cour de la Tannerie ; et enfin celle de la Vieille-fosse celle-ci citée quant à elle dès le début du
XVII siècle bien des dits sieurs Rolland.
A occident de la rue du Four le bâti le plus ancien de cette rue, de nord à midi, s’étire entre la rue de la Madeleine et l’ancienne cour de la maison du prieur celle-ci assise à orient, c’est à dire jusqu’à la moitié à peine de sa longueur ; au delà de cette limite en 1811, toujours côté occident, n’étaient plus assis que des jardins alors que l’année 1693 y assoira aussi et jardins et maisons et cela jusqu’à l’extrémité même de la rue.
Le bâti en effet a toujours évolué et évoluera toujours l’occupation et le vide se succédant sans cesse l’un à l’autre ; la rue du Four elle non plus n’échappera à cette grande réalité.
A orient de cette rue étaient successivement assis depuis les pavés de la Magdelaine le cimetière de la Magdeleine, son église, la maison du prieur et ses dépendances sa maison du fournier compris ; au delà de ses dépendances s’étiraient, vers midi, les différents jardins relevant de la seule
maison du prieur le tout dernier contenant en son milieu le colombier seigneurial fait entièrement de pierre. Le tout à nord, coté carouël, venait en effet buter sur la grande hostellerie de la Croix-Verte.
L’ensemble des bâtis relevant de la seule habitation en cette même rue sera lui aussi répertorié en un terrier rédigé en l’année 1693 ; l’ensemble des actuelles maisons assises encore aujourd’hui entre ces mêmes délimitations étaient donc déjà présentes dès le milieu du XVII siècle (Vers occident en cette rue seront ainsi successivement cités en 1693, cela de nord à sud : Guillemette Lechapelier héritière de son père pour les deux premières petites maisons ; maistre Jan Lorre et ses consorts possesseurs de la suivante qui fut le bien avant du maistre Boulanger Charles Forest ; Pierre de Serville et consorts possesseurs de l’actuelle ancienne tannerie, à savoir une maison avec un cellier au bout et un autre au derrière le tout accompagné d’un petit jardin assis proche la rivière ainsi qu’un autre jardin proche la cour derrière le prieuré ; François Dubois et sa femme lesquels procéderont deux grands corps de logis proches l’un de l’autre, l’un nommé la Salle, le tout hier biens des sieurs Mesnages, Rolland, Jehaneaux et Cousins ; Pierre Lucas et Mathurine Tranchemer procéderont une petite maison assise proche la rivière, bien hier pocédé par Jean Fanier et femme ; Damoiselle Françoise Fleury, alors veuve du sieur de la Villegromil Mesnage, procédera une maison également assise proche de la rivière et avec celle-ci, aussi un jardin ; Le sieur de Morandais Mesnage sera possesseur d’un jardin ; au derrière de la salle Mesnage le sieur des Aubriais, avec ses consorts, Hamon Guillaume, pocédera un corps de logis avec celliers et cour ; le sieur Dubois autre corps de logis et celliers qui furent le bien du sieur de la Daviere Aubry.et, enfin, Le sieur Lepestel deux celliers au bout qui furent le bien de la Grange Durand et femme).
En effet lors de la tenue de ce terrier seront cités notamment en cette rue les terre et grands logis de la Salle biens hier du sieur Macé Mesnage ; la salle en 1693 sera en effet le bien du couple François Dubois et femme la Cour de la Salle avant 1693 ayant été successivement le bien des dits Mesnages, des Rolland, des Jehaneaux puis des Cousin ; il est possible toutefois que deux familles aient occupé en même temps la dite cour puisque celle-ci en effet comprenait deux grands corps de logis (La Salle et sa cour assises en la rue du Four apparaitront pour la toute première fois au travers du sieur Macé Mesnage lequel sera nommé le 04/01/1591. Fils de maistre Thomas Mesnage, et de Macée Hamon sa femme, il fut très probablement le petit-fils de Morice Mesnage puisque celui-ci sera cité ici même à la Magdeleine en un acte de dénombrement rédigé en 1556 ; Macé pris successivement pour femme et Jacquette Chevrel, fille de Jacquette Cochon, et Carize Jan. Inhumé le 20/10/1654 Macé fut t-il le concepteur des deux grands corps de logis présents en cette cour en 1693 ?
Les dits Mesnage seront présents sur la Magdeleine tout au long de 4 générations entières et cela depuis le susdit Morice ; le dernier Mesnage « sieur de la Salle » cité par nos BMS sera François lequel, nommé le 07/06/1645 et décédé le 20/01/1724, fut l’arrière petit-fils du même Morice. François sieur de la Salle, nés de son frère Pierre, celui-ci sieur de la Villegromy en Evran, aura 1 neveu et 3 nièces toutes trois nées à la Magdeleine, toutes trois nommées sur les fonds baptismaux de l’église de notre petit prieuré. Son dit neveu, frère des susdites sœurs, ne transmettra aucunement la Salle mais entrera en la possession de la terre et maison des Morandais elle aussi assise en Evran ; celui-ci prendra pour épouse Simone Lefrançois, fille du sieur des Rochettes en Lanvallay, et tous deux seront possesseurs d’une partie de la susdite hostellerie de la Croix-Verte avant d’en acquérir l’autre moitié. La Salle semble donc devoir quitter les dits Mesnage par le dit François, oncle donc de Pierre, lequel François, non marié, ne laissa aucun enfant ; lors de cet « abandon » la dite Salle hier reçue par François ne semble plus devoir contenir que la Cour, et que celle-ci, les deux corps de logis étant eux le bien personnel de la famille Rolland et cela depuis le tout début du XVII siècle, depuis 1615 exactement. En effet lorsque le dit sieur François Dubois acquerra la Salle, au travers de ces deux corps de logis, il sera fait en effet part d’un aveu rédigé en l615 lequel aveu stipulera que les dits corps de logis étaient le bien du sieur Pierre Rolland. Le hasard voudra que la petite-fille de celui-ci, Janne Rolland, prenne pour époux le dit sieur julien Jehanneau vendeur de la dite Salle ce fait expliquant de lui même la transmission du dit aveu.
De fait d’autres recherches menées par monsieur Xavier Moncoq-Thual nous apprendrons que ces mêmes familles généalogiquement étaient liées les unes aux autres puisque les Jehaneaux avaient pris alliance maritale chez les dits sieurs Rolland. Ainsi cet acte, lui aussi relatif au dit terrier de 1693, nous a également appris également que le susdit sieur François Dubois avait acquis la Salle par un acquêt établit entre lui même et Julien et Françoise Jehaneaux, frère et sœur probablement, Julien étant le sieur de Trevallon en Saint-Helen ; cette acquisition se fit pour la somme de 900 livres au principal moyennant moyennant 28 livres de rente foncière annuelle. Cette acquisition se fit donc sur un emprunt réalisé sur 29 ans le dit Johanneaux, vendeur, ayant lui même possédé avec la dite Salle des deux grands corps de logis.
La Salle en 1693 avait donc déjà un passé de cour commune même si, en la dite année 1693, elle n’était le bien que du seul susdit couple François Dubois et femme ; en cette même année 1693 elle était composée de deux grands corps de logis, proches l’un de l’autre, l’un s’appelant la Salle bien sur , le tout contenu au sein d’une cour s’étirant jusqu’à la Rance. Habitée en 1693 par les susdits François Dubois et femme les dits sieurs Mesnages n’avaient pas pour autant quitté la rue puisque toujours propriétaires en celle-ci ils étaient.
La Cour de la Salle serait assise aujourd’hui à la suite de l’ancienne cour des Cuves, au delà à midi de l’actuelle ancienne maison/tannerie qui fut le bien en 1638 de Guillaume de Serville sieur des Vieilles Navière en Evran ; Guillaume de Serville et sa femme, Laurence de la Hayes, furent tous deux, côte à côte, fermier général des biens temporels du prieuré de la Magdelaine. …Monsieur Pierre de Serville et consort pocede maison et un cellier au boult, cellier desrière et petit jardin proche la rivière et un autre jardin proche la cour derrière le prieuré et jardin nommé la Pesrie. François Dubois et femme pocede deux grand cors de logix proche les uns de aultre l’un nommé la Salle et cour jusque a la rivière cy devant pocedé par des Mesnages Rolland Jehaneaux et Cousin, et un jardin le desrière proche la rivière. Pierre Lucas et Mathurine Tranchemer pocede une petitte maison proche la rivière cy devant pocedée par Jean Fanier et femme. Damoiselle Françoise Fleury veufue du feu sieur de la Villegromil Mesnage pocede une maison au dessus et proche de la rivière et un jardin. Le sieur de Morandais Mesnage aultre jardin. Hamon Guillaume sieur des Aubriais et consort pocède corps de logix celliers et court derriere la Salle Mesnage (l’ancienne cour de la Lingerie). Le sieur Lepestel deux celliers au boult qui furent au de la Grange Durand et femme…
les deux grands corps de logis cités ici même à la Salle en 1693, logis encore existants vers 1910, n’existent plus aujourd’hui.
Morice Mesnage ici même à la Magdeleine sera cité dès l’année 1556 sur un relevé d’imposition devant en effet impôt féodal pour un bien alors en sa possession. Les Mesnages et leur dite Salle seront régulièrement énumérés jusqu’en 1724 année en laquelle décèdera François Mesnage le dernier sieur de la Salle Mesnage cité par les BMS de Lanvallay.
A l’image de la dite année 1693 au XIX siècle, dans la cour des Cuves, plusieurs familles exerceront ici même trois activités professionnelles distinctes alors aussi en plein essors au pont à Dinan.
Ainsi en la seconde moitié du XIX siècle la cour des Cuves, ainsi dénommée en 1811, possèdera effectivement en son sein plusieurs activités professionnelles, à savoir celle du cuir, celle de la vannerie et celle du lin ; la Cour de la Lingerie, ainsi nommée puisque aussi on y blanchissait dans trois fours à ciel ouvert le drap, était une manufacture de toile.
La cour de la Tannerie, ainsi nommée puisqu’il s’y trouvait une tannerie dès le milieu du XVIII siècle , sera à la fin du XIX siècle aussi une petite manufacture de toile puisque en ses propres dépendances, en ses propres ateliers, y seront installer de nouveaux ateliers, des ateliers de tissages. Chaque cour possédera et une partie professionnelle et une partie d’habitation toutes deux s’appuyant l’une à l’autre ; et Il en sera ainsi pour chacune des dites cours.
Nous voyons très bien ici qu’une même cour comportait différents bâtis, bâti tant professionnel que d’habitation, cour qui pour certaines recevait en son sein plusieurs familles une par activité professionnelle exercée. familles bâti souvent et d’habitation et professionnel aussi il est vrai, pouvait très bien s’adapter à différentes activités professionnelles exercées en même temps, en même temps ou successivement, et que celles-ci aient été liées soit au cuir, soit au lin ou soit encore à la vannerie.
En la Cour des Cuves il sera aussi professé il est vrai le métier de Vannier. Attestant cela la maison brisée fermant la dite cour des Cuves, appelée « la maison Hervé » sur sa façade faisant face à la rivière, fut le bien de Hervé Victor ce dernier étant dit vannier lors de la naissance de son fils, Hervé- Auguste, enfant nommé le 23/09/1877. Effectivement les B.M.S. de la commune de Lanvallay répertorient, pour tout le XIX siècle, en tout et pour tout, que deux Hervé dont un habitant en la rue Anne celui-ci dit « marchand » de son métier.
L’activité du lin, du lin et donc de la toile, sera dès le milieu de la première partie du XIX siècle aussi professée à la Magdelaine ; elle le sera par Pierre Duchemin celui-ci également établit professionnellement à Dinan. Pierre, époux de Marie-Josephine Bourgaux, fut en effet fabriquant de toile pour les voiles à bateaux. Pierre, né le 31/01/1781 à Dinan, décédé le 11/03/1844 toujours à Dinan. était le fils de François Duchemin et de Guillemette-Nicole Teto François voyant le jour à Châteauneuf la Noë . Pierre à ce titre était donc par sa mère le propre cousin germain de Pierre-Julien Salmon lequel, fils de Pierre Salmon et de Rose Této tous deux marchands tanneurs de leur état, était lui même aussi marchand tanneur mais en le bas de la rue du Petit-Fort, à Dinan. On doit très probablement à Pierre, déjà professionnellement établi à Dinan en effet, l’apparition en la rue du Four de la dite cour de la Lingerie ; on doit très probablement à Pierre l’apparition en cette même cour, et cela entre 1820 et 1823 à la lecture des Registres des Augmentations et Diminutions de Lanvallay, des deux maisons attenantes l’une à l’autre. Celles-ci absentes sur le plan cadastral de 1811 seront en effet toutes deux positionnées sur celui de 1844 et seront alors son bien.
Certains des enfants héritiers du dit Pierre Duchemin, dont notamment Jean, se porteront acquéreurs en 1882 en la dite rue du Four de la dite tannerie Sabot, tannerie en 1781 bien du dit sieur de la Marre de la Ville-Allée, ouvrant en celle-ci une seconde filature de toile puisque atelier de lin ils y installeront en effet ; Thelcide–Marie, décédée le 16/11/1891, fille du dit Pierre, l’une de ces enfants donc, œuvrera toujours en la dite année 1880 cette même activité professionnelle en la cour de la Lingerie hier bien professionnel de feu son père. Leur père décédé en effet en 1844 Thelcide-Marie, née à Pleudihen le 09/05/1819, semble devoir reprendre l’affaire de feu leur père, affaire alors florissante puisque celle-ci faisait travailler quelques 230 ouvriers. Ainsi, quelques 10 années après le décès de leur père, Thelcide-Marie ouvrira une seconde manufacture de toile à Lehon, en l’abbaye de Saint-Magloire elle même, y installant une machine à vapeur. Quelques mois après que celle-ci fut installée en ces nouveaux murs elle recevra, le 01/01/1855 exactement, la bénédiction toute religieuse de l’Eglise. Vite l’effectif salarial au sein de Saint-Magloire poussera jusqu’à 40 ouvriers. Cinq années après seulement, soit en 1860, ce nombre atteindra l’effectif les 100 ouvriers ; depuis plusieurs années déjà les bateaux à vapeur remontaient alors l’estuaire de la Rance venant régulièrement déverser au pont à Dinan. Le déclin de la voile, et donc de sa toile, était alors inéluctable. Après la fermeture de moult manufactures à Dinan la manufacture de Thelcide sera définitivement fermée en 1866 sur une déclaration émise par le Conseil d’Etat lui même.
L’activité professionnelle de la fratrie Duchemin semble devoir se poursuivre à la Magdelaine jusqu’en la dite année 1882.
En effet lors de la mort de Pierre Sabot, mort survenue en 1866, hier marchand tanneur professant en sa tannerie en la même rue du Four, sa veuve « Marie Bassard » prendra la suite de la tannerie avant de la laisser en 1880 à son fils héritier, Léopold Sabot. Le Registre des Augmentations et Diminutions de Lanvallay cite ici même, et cela dès l’année 1882, la présence d’une manufacture de toile appartenant alors aux dits « héritiers de feu Pierre Duchemin »; ce chant du cygne perdurera jusqu’en 1894, c’est à dire 3 années après que la dite Thelcide est t’elle même rendu son dernier souffle. Apparaitra en la cour de cette ancienne tannerie citée en effet dès l’année 1781, perpendiculairement à la Rance, un atelier réunissant la tannerie au chemin de halage ; l’atelier en sa partie haute était desservi aussi depuis le dit halage. Celui-ci un temps fut en effet un atelier de filature.
Pierre Sabot fera l’acquisition en 1834 de cette ancienne tannerie bien en 1811 des héritiers « Salmon de Hédé »; Pierre fera cette acquisition par un acquêt établit probablement entre lui même et le sieur Jean Beletre alors propriétaire de celle-ci en 1829. Le dit Jean Beletre lui même acquit cette tannerie depuis le sieur Isaac Gentil lequel, aubergiste à Dinan, en fut en effet le possesseur de 1811 à 1829.
Ainsi les frères et sœur Duchemin professeront ensemble la toile et en la dite cour de la tannerie, en la dite cour des Cuves, et en la dite cour de la lingerie.
Petits-enfants des susdits Guillemette-Nicole Teto et François Duchemin cette fratries eut donc pour bisaïeux Guillaume Teto et Françoise Briand ; Françoise de fait fut la fille d’Olivier Briand celui-ci œuvrant en 1733 en la Cour de Bretagne comme maréchal sur route lorsque Catherine Gigot, héritière de ce logis, vendra sa cour au couple Pierre Baguelin/Janne Teto.
Guillaume Teto susdit quant à lui, époux donc de Françoise Briand, était le propre frère de la dite Janne Teto mais aussi le propre frère de Guillemette Teto laquelle avec son époux Jacques Giffard, celui-ci chirurgien de son état, se porteront acquéreur avant 1744, année de la mort de Guillemette, du dit logis de la Cour de Bretagne par un acquêt établi entre eux mêmes et la dite Catherine Gigot.
La cour des cuves
En premier plan l’actuel club d’Aviron, hier maison de « marchand tanneur », sera le bien professionnel et privé des héritiers de Guillaume le Turquis l’existence de ces derniers étant ici même attesté dès 1811 par la dite Matrice cadastrale de 1811 …65-66.Turquis héritiers Guillaume à la Magdeleine…
Monsieur Guillaume Turquis semble donc avoir été lui même possesseur de ce bien ; il en fut probablement le maitre d’oeuvre.
Ces dits héritiers sont alors les seuls propriétaires et de la cour et de sa maison celle-ci apparaissant entre 1781 et 1811.
Ainsi la fin du XVIII siècle va ainsi voir apparaitre en la rue du Four une toute nouvelle cour celle-ci accompagnée de sa propre grande maison donnant sur la dite rue du Four ; les Registres d’Augmentations et de Diminutions, cela au début du XIX siècle, lui donneront pour nom « la cour des Cuves celle-ci en son sein comprenant alors en effet qu’une seule maison tant privée que professionnelle. La maison qui sera édifiée en cette même cour, assise en bordure du halage, maison bien demain du sieur Hervé Victor, vannier de son état, n’apparaitra en effet qu’au lendemain de 1811.
Au regard des dites petites maisons proches ayant en 1781 appartenues au dit couple Giffard/Teto, maisons apparaissant en 1746 pour l’un d’elles, maisons alors délimitées à midi par le jardin du dit sieur Gervais-Joseph Angot, cette grande maison du dit sieur Leturquis semble donc devoir apparaitre avec sa dite cour entre la dite années 1781 et celle de 1811… le tout joignant du midi au jardin des enfants du sieur Gervais Joseph Angot, du nord à maison et tannerie des sieurs et Dlle de la Marre de la Ville Allée, d’orient au pavé de la rue du Four et d’ouest auw rives de la rance et le passage des tanneurs…

En la seconde moitié du XIX siècle en effet en la Cour des cuves sera professé aussi et le métier de Vannier (Victor Hervé) et la profession lié au lin (Pierre Duchemin) ; la maison brisée fermant la dite cour des Cuves, appelée la maison « Hervé » sur sa côtale faisant face à la rivière, fut le bien du dit Hervé Victor ce dernier étant dit vannier lors de la naissance de son fils, Hervé Auguste, enfant nommé le 23/09/1877. Effectivement les B.M.S. pour tout le XIX siècle de la commune de Lanvallay répertorient en tout et pour tout que deux Hervé dont un habitant en la rue Anne en Lanvallay, marchand de son métier

L’ancienne maison du dit sieur Hervé Victor
Vieille cartographie montrant de gauche à droite : Les anciens ateliers de la cour de la Vieille fosse ; adossé à ces derniers l’ancien atelier de la dite tannerie François de la Ville Allée ; la dite tannerie donnant sur la rue du Four ; l’agrandissement de la dite tannerie apparaissant au lendemain de 1844 ; les anciens bâtiments en la dite cour de la Tannerie de Jean Duchemin celui-ci y professant en 1880 ; les anciens bâtiments du dit Pierre Duchemin en la cour des Cuves celui y professant en 1811 ; la dite grande maison de « marchand-tanneur » du sieur Guillaume Leturquis en la cour des Cuves donnant sur la rue du Four les héritiers de celui y professant en 1811; la dite maison Victor Hervé en la même cour donnant sur le halage (Apparaissant entre 1811 et 1844 celle-ci aujourd’hui n’existe plus ; aujourd’hui en la dite cour des Cuves n’existe plus également que la grande maison donnant sur rue, maison déjà existante en 1811 ; le grand corps de logis à deux pans, celui-ci apparaissant également entre 1811 et 1844 construit entre la rue du Four et la Rance, n’existe plus non plus, ).

Au n°8 de la rue du Four
La maison du sieur Charles Forest maistre boulanger à Dinan.
Celle-ci fut héritée par le petit-fils de ce dernier avant 1693, par Thomas Lorre sieur de la Maisonneuve de sa charge notaire royal, fils de Jan Lorre et de Denise Forest tous deux aussi Sieur et Dame de la Maisonneuve ; Thomas en 1693 sera en effet en sa possession.
Cette maison en 1811 sera le bien de la veuve Lanoé cloutier en Pleudihen, avant d’être celui en 1825 de la Veuve Chertier et enfants eux aussi à Pleudihen.
Cette maison fut très grandement remaniée en sa façade sur rue; cette campagne de restructuration eu lieu probablement au XIX siècle.
En 1811 cette maison sera le bien de la veuve sieur Lanoe celui-ci hier de son métier « cloutier à Pleudihen ».

En premier plan, devant la dite maison Forest et adossé à nord à la dite cour de la Vieille fosse, est l’ancien atelier de l’ancienne tannerie de François de la Ville Allée.
Tannerie appartenant à Pierre Sabot au début du XIX siècle puis à son fils, Léopold Sabot; elle sera ensuite au milieu du XIX siècle celui des héritiers de Pierre Duchemin filature alors qu’elle sera. Cet atelier relève toujours aujourd’hui de cette propriété (Vente Sabot/Duchemin. Pierre Duchemin au début du XIX siècle se portera acquéreur en la dite « cour des Cuves » de tout un ensemble de bâtis, à nord, professant ici en cette cour une deuxième activité, activité lié au lin. Ce sont ses propres enfants, ses propres héritiers, qui achèteront à Sabot sa dite tannerie transformant celle ci- en atelier de tissage).

L’ancienne tannerie du sieur de la Marre de la Ville Allée aspectée face à la Rance
Bien en 1638 du noble homme Guillaume De Serville et de Françoise de la Haye son épouse, tous deux « fermier général » des biens temporels du prieuré de la Magdeleine, ce logis sera en effet la tannerie du sieur François de la Ville Allé à Hédé ainsi énoncée lors de la succession en 1781 Giffard/Teto.
La matrice cadastrale de 1811 cite ici même comme étant propriétaires des lieux « les héritiers Salmon de Hédé.
De fait François de la Mare de la Ville Allée, noble homme vivant à Hédé, issu de Hédé aussi par son père alors « procureur du roi à Hédé, pris pour épouse Marie-Françoise-Toussainte Salmon la propre fille du dit Pierre Salon l’Aisné « marchand tanneur, négociant en peau et fermier général des biens temporel du prieuré de la Magdeleine« .
Marie-Françoise-Toussainte Salmon n’ayant pas mis d’enfant au monde son bien ici relaté fut probablement reçu par certains de ses propres neveux « nés Salmon ».
Bien au XIX siècle de la dite famille Sabot, au travers de Pierre qui en 1834 viendra professionnellement s’établir ici même, elle sera agrandie à sud, ici à droite, par cette nouvelle maison accolée à elle au lendemain de 1844 (La famille « Sabot » est alors déjà une « famille de tanneur » établie en Dinan depuis l’année 1736 ; en effet sera déjà tanneur en Dinan quand Pierre viendra ici même en effet s’établir, son propre parent, Guillaume Sabot. Notre tannerie Sabot en la rue du Four sera probablement elle aussi une entreprise familiale puisque Pierre aura pour enfant Auguste-Pierre-Joseph lequel, né en 1842, frère aisné de Léopold, sera dit lui aussi « tanneur » lors de l’enregistrement à Lanvallay de la naissance de son propre fils né le 09/036/1877; la mère de l’enfant était Marie-Hippolyte. Le 22/01/1736 Jacques Sabot, bisaïeul de Pierre Sabot susdit , prévost de Dinan, sera dit « être en charge » de la vénérable confrérie de Saint-Barthélémy qui alors avait son siège en la chapelle Saint-Barthélémy de Saint-Malo de Dinan ; cette vénérable confrérie regroupait tous les tanneurs de cette ville).
Pierre fera en 1861 une demande de réédification de ses pourprins délimitant sa propriété du chemin de halage laquelle sera acceptée et exécutée. Au lendemain de la mort de Pierre Sabot, mort survenue en 1866, sa veuve « Marie Bassard » prendra la suite de la tannerie avant de la laisser en 1880 à ses trois fils héritiers, Louis-Marie Sabot né en 1831 et époux de Joséphine-Marie Eugénie Moncoq née en 1847, Auguste-Pierre-Joseph né en 1842 (Auguste-Pierre-Joseph en effet sera dit « tanneur » lors de l’enregistrement à Lanvallay de la naissance de son propre fils lequel, petit-fils de Pierre, né le 09/036/1877, sera prénommé Auguste-Marie-Joseph ; la mère de l’enfant était Marie-Hippolyte Ollivaux) et Léopold Sabot.
Au lendemain de la mort de sa mère Léopold-Louis-Prudent Sabot de son nom complet, alors âgé de 35 ans, prendra pour épouse une enfant née Moncoq, Angelina de son prénom, cette union ayant été faite le 27/05/1884 en la commune de Lanvallay.
Son parent Constant Sabot, alors établit à Jerzey pour les listes nominatives de Lanvallay, sera en 1841 possesseur quant à lui à la Magdeleine de l’ancienne Grande auberge de la Croix-Verte, cela y compris et l’ancienne maison du Prieur et le vieux four à ban avec son logement du fournier. Constant Sabot se mariera le 25 novembre 1860 en l’Eglise anglicane de Saint-Helier (Jersey), avec Honora Lane née en 1839 – Waterford (Irlande).
.
Notre Léopole Sabot, seul héritier professionnellement survivant, vendra son bien professionnel avant 1882 aux enfants héritiers de Pierre Duchemin ce dernier, hier ici même, le propre voisin de son père; au lendemain de cette vente le Registre des Augmentations et Diminutions de Lanvallay assoira en effet en cette « tannerie », alors bien professionnel des dits enfants héritiers « Duchemin », une « manufacture de toiles à voile pour les bateaux.
Cette tannerie, en la première moitié de XIX siècle, ne semble pas avoir été tout au long de cette même période qu’une « tannerie » bien de « tanneurs » puisque en effet entre 1811 et 1823 elle sera le bien d’Isaac Gentils puis celui de sa veuve tous deux dits « aubergistes à Dinan » puis, en 1829, ce même ensemble sera le bien propre de Jean Beletre.

Il s’agit de la maison accolée à l’ancienne tannerie du dit sieur de la Ville Allée (avec la petite rambarde en fer blanc..
Au devant en premier plan sont les deux anciens petits celliers du dit Jan Lechappelier, petits ateliers de filature au XVIII siècle présents en la dite cour de la Vieille fosse sise au n° 2 de la rue du Four.

Sises aux n° 10 et 12 de la rue du Four
Les plus anciens possesseurs successifs connus :
Nous avons donc eu ici même comme possesseurs connus :
– En 1638 le sieur Guillaume de Serville et son épouse, Françoise de la Haye, sieur et Dame des Vieilles-Navières en Evran et fermiers généraux ici même pour le prieur de la Magdeleine.
– Au lendemain de la mort de son époux survenu sur le chemin devant le transporter à Paris la dite Françoise de la Hayes.
– Jacques de Serville époux de Perrine Leroy tous deux sieur et dame des Maretz en Lanvallay, fils des précédents.
– Pierre de Serville époux de Perrine Haslé sieur et dame des Maretz ici même propriétaires en 1693, fils des précédents.
– En 1781 le dit sieur François de la Ville Allée de Hédé, époux Salmon, alors possesseur ici même d’une tannerie.
– Les Héritiers Salmon de la Ville Allée de Hédé.
– Isaac Gentil aubergiste à Dinan.
– Jean Belestre.
– En 1834. Pierre Sabot tanneur ici même.
. – 1866. Les susdits héritiers de Pierre Sabot en indivis.
– Avant 1897. Léopold-Louis-Prudent Sabot seul.
– 1897. Les héritiers du sieur Duchemin fabricants ici même de toile à voile pour les bateaux.

Sise au 11 rue du Four
Maison probablement construite à la demande monsieur Louis Jean Marie Mathurin Esnault et madame Joséphine Julie Ernestine Delourme son épouse tous deux par acquêt ici propriétaires dès le 08/11/1888.
Était ici même jusqu’au début du XIX siècle les écuries de la maison du prieur, écuries achetées sous le Directoire par le sieur Yves Salmon sieur du Frêne, l’un des fils de Pierre Salmon « marchand – tanneur et fermier général des biens temporels du prieuré (Adjudication du 20 Vendémiaire an II).
Décédé sa veuve, Anne Tardif, fille de fille de TARDIF Thomas et HUART Noelle, vendra ces écuries à Pierre Remond marchand charron établit en le bas de la rue de la Magdeleine propriétaire qu’il était par son père, Robert Remond, de la dite Cour de Bretagne (Vente faite le 11/10/1821) .
Cette maison bâtie au lendemain de 1910 possède toujours aujourd’hui l’ensemble des anciennes dépendances du prieuré notamment l’ancien four banal.
Le dit Léopold Sabot ci-contre aura pour sœur aînée Jeanne-Marie laquelle voit le jour en Lanvallay le 18/10/1842. Mariée à Albert-Louis-René Gaultier Jeanne-Marie Sabot sera propriétaire de la plus grande écurie présente sur le port de Dinan, écurie située là où, qu’elles années auparavant seulement, se trouvait encore édifiée l’ancienne église du prieuré du Pont. Cette importante écurie, apparaitra au lendemain du Directoire quand l’église et son prieuré seront tous deux vendus comme Bien National au susdit sieur Marc.
Le 08/11/1888 sera enregistrée la vente
de l’ancien four banal accompagné du cellier construit en bois, et accompagné aussi des écurie, hangar, refuge à porcs et autres bâtiments, vente établie entre madame Marie Françoise Omnés, sans profession, veuve de monsieur Eugène Trémaudan, demeurant au pont à Lanvallay, venderesse,
et monsieur Louis Jean Marie Mathurin Esnault, mécanicien aux Chemin
de fer de l’Etat et madame Joséphine Julie Ernestine Delourme, son épouse, demeurant ensemble à Paris au n°10 de la rue des Prouvaires (Ces deux derniers semblent devoir être les concepteurs de cette actuelle maison ici montrée. Monsieur Eugène Trémaudan susdit fut son vivant voiturier établit et demeurant au Pont à Lanvallay lui même ayant acquis ces mêmes biens de Monsieur Adolphe Rémont fils du susdit Pierre. Adolphe de son métier était carrossier demeurant à Dinan possesseur en indivis de ce tout avec Madame Marie Rémont épouse de monsieur Pierre Coumelin, professeur au lycée de Vaires dans la Seine, Madame Victorine Rémont veuve de monsieur Emile Rigade, commerçante fermière à Dinan et Madame Hélène Deschamps propriétaire demeurant à Dinan veuve de
monsieur Marc Remont).
Le 06/09/1926 sera enregistrée la vente du jardin de la grande écurie, vente établie entre Madame Jeanne Marie Sabot sans profession particulière demeurant au Pont en la commune de Lanvallay veuve de monsieur Albert Louis René Gaultier, et monsieur Louis Jean Marie Esnaul susdit employé des Chemins de fer de l’état et madame Joséphine Julie Ernestine Delourne sa dite épouse demeurant toujours ensemble à Paris au n°10 de la rue des Prouvaires (Monsieur Lefer de la Gervinais possédait alors à la même époque l’ancienne maison du prieur).
Sont propriétaires de ce tout aujourd’hui monsieur et madame Lefevre.


Le n°1 la Grande maison de la Croix-Verte
Le n° 2 la petite maison de la Croix-Verte
Le n°3 La cour de la Croix-Verte hier église et cimetière
Le n°4 La maison du prieur
Le n° 5 la maison du fournier et prison
Le n°6 La grange à bois du fournil
Le n°7 La grande grange de la maison du Prieur
Le n° 8 Les petites écuries de la Croix-Verte.
Le n° 9 La petite grange de la maison du prieur
Le n° 10 Les écuries de la maison du prieur
Le n°11 Logement et cellier de la maison du prieur
Le n°12 L’un des trois jardins de la maison du prieur

Le n° 12 de la rue du Four
Absente de la seconde série des plans cadastraux réalisée en 1844 elle apparait donc au lendemain de cette même année 1844 ; elle sera cependant déjà construite en 1889.
Edifiée probablement par Pierre Sabot ou ses héritiers elle sera construite dans la « cour de la Tannerie » accolée à la dite tannerie de la Marre de la Ville Allée/Sabot.
Vendue séparément de sa tannerie par le susdit Léopold-Louis-Prudent Sabot, avant 1889, elle sera cette même année 1889 le bien de Marie Leturquis celui-ci étant Tanneur de son état (Rappelons ici que le même Léopold-Louis-Prudent Sabot vendra avant 1880 sa dite tannerie aux héritiers du dit Pierre Duchemin ces derniers installant en ses murs leur propre activité de fabriquant de Toile. Marie Le Turquis était le petit-fils de Guillaume Le Turquis celui-ci œuvrant déjà en tant que tanneur en la dite année 1811 dans la cour des Cuves).
Ainsi en la dite année 1889 deux propriétaires seront possesseurs en la cour de la Tannerie, deux activités professionnelles distinctes professeront en cette cour, à savoir celle du dit Marie Le Turquis tanneur de son métier et celle des dits héritiers Duchemin fabriquant de toile de leur métier quant à eux.
Aujourd’hui ces deux biens font de nouveau partie intégrante d’un même et seul ensemble.
En la cour de la Tannerie Monsieur Jean Duchemin, l’un des dits héritiers Duchemin, professionnellement occupera en 1880 pour le dit Registre des Augmentations et Diminution un long bâtiment perpendiculaire à la Rance, bâtiment à un seul pan prenant toute la longueur du jardin, bâtiment absent sur les plans de 1811 mais présent sur ceux de 1844 ; à ce titre ce même bâtiment fut donc très probablement édifié dans la cour de la Tannerie à la demande du dit Pierre Sabot lui même. Ce bâtiment aujourd’hui n’existe plus et ne reste de lui que l’empreinte d’une cheminée.
De fait en 1811, avant que celui-ci ne soit construit, il y avait à ce même emplacement assis en la cour du Tannerie qu’un jardin appartenant alors à la veuve du dit Isaac Gentils aubergiste à Dinan mais aussi propriétaire des dites cour et tannerie susdites. Et ce jardin en 1811 était lui même assis tout au long d’une grande construction édifiée quant à elle en la future « cour des Cuves ». En 1811 cette dernière construction, séparée de l’autre par la vieille venelle de servitude menant au pont et à la rivière, construction donc assise en la cour des Cuves, sera elle aussi le bien des susdits « héritiers Salmon de Hédé hier possesseurs eux aussi des dites tannerie et cour de la Tannerie (En vérité Jean Duchemin en 1880 sera à lui seul propriétaire de ces deux mêmes longs bâtiments assis pour l’un en la dite Cour de la Tannerie et assis pour l’autre en la dite cour des cuves tous deux toujours séparés l’un de l’autre par la dite venelle de servitude encore existante. Ces deux longs bâtiments n’existent plus aujourd’hui.
Jean Duchemin en cette même année 1880 sera aussi en la possession de la dite cour de la Lingerie, cour en laquelle il fut très probablement celui qui y fera construire les deux maisons associées toujours existantes aujourd’hui) .

Vieille photographie ci-dessus partiellement déjà montrée, cartographie reprise à la pointe sèche et montrant ici en son bas la dite Cour de la Lingerie et ses deux maisons associée probablement édifiées par le père du dit sieur Jean Duchemin ce dernier propriétaire des lieux en 1880.
Au derrière de celle de gauche, donnant sur le halage, est la maison du dit Victor Hervé professant la vannerie de son métier (Cette maison apparaitra entre 1811 et 1844 absente qu’elle sera sur les plans de 1811 ; cette maison aujourd’hui n’existe plus).
Au derrière immédiat des dites maisons de la cour de la Lingerie est la dite Cour des Cuves la grande et haute maison bordée par la rue du Four étant la maison en 1811 du dit marchand-tanneur Guillaume Le Turquis celui-ci possédant alors également cette même cour. Perpendiculaires à cette rue au derrière de cette même grande et haute maison sont les deux longs bâtiments tous deux séparés par la dite venelle de servitudes, tous deux assis respectivement pour l’un et dans la cour de la Tannerie et dans la cour des Cuves pour l’autre.
Au dela de celui de la cour de la Tannerie se présentent dans sa cour et la dite tannerie François de la Ville Allé/Pierre Sabot et son agrandissement apporté au lendemain de 1844.

L’ancienne maison du prieuré de la Magdeleine ainsi que le derrière de l’ancien logement du fournier
Ci contre est l’ancienne grille de défense de l’ancienne prison du prieuré la dite maison du fournier servant aussi de geôle pour l’enfermement des condamnés.

Refait à neuf en 1738 voici la fenestre sur cour du logement du dit fournier ce logement servant aussi de prison.
Pour soupçon d’assassinat Pierre Marot du Mottay, demain l’un des deux trésoriers en charges de l’économie de l’église de la Magdeleine, sera enfermé en celle-ci.

En la rue du Four la nuit du 13 février 1620…
Nous sommes alors dans les toutes premières années de règne du jeune roi Louis XIII. La nuit du 13 février 1620 vit la colère sur le prieuré du pont à Dinan d’un orage fort et terrible ; il occasionnera moult dégâts faisant jusqu’à choir du haut du logis prieural une tourelle présente sur son toit.
Cette chute entraînera la destruction d’une très grande partie de la toiture et obligera à la réfection du pignon assis à occident et cela sur tout un tiers ; seront aussi touchés cette même nuit le moulin et le puits assis en la rue du Four lesquels tous deux seront aussi entièrement refaits; le puits lui le sera jusque dans ses fondements.
Menaçant de s’effondrer dans le prolongement de ce travail sera aussi réalisée en la petite cave millénaire l’édification de deux piliers de soutien pour le seul pignon. Quelques années après seulement, en 1623, on profitera de ces mêmes travaux pour réaliser tout un mur de séparation afin de délimiter les cours et jardins de la rue du Four elle même ; cette construction s’étirera sur près de 30 mètres de long.
Dans la continuité de ce travail sera aussi édifié en la grande cour un très grand cellier; celui aujourd’hui absent sera encore présent au tout début du XIX siècle comme en témoignent plusieurs cartes postales.
Les possesseurs du Four seront les mêmes que ceux détendeurs des anciens biens et dépendances du dit prieuré.

Les déboires du four à ban et de l’ensemble des logements et bâtis du prieuré
Le four à ban ainsi que le moulin seront tous deux en 1738 entièrement refaits à neuf en leur intérieur respectif [la première remise en état citée et de la maison du prieur, et du four à ban et du moulin est celle qui est citée en 1619, remise en état ayant été rendue nécessaire au lendemain d’un très violent orage. Voir le chapitre consacré à cette même remise en état].
La bonne exécution de ces travaux se trouve être confirmée aujourd’hui par la réalisation de la cheminée de l’ancien four à ban laquelle comporte encore aujourd’hui inscrite dans sa pierre la dite date de 1738.
Ce sont les consorts Gilles Deshayes et Jeanne Dohier qui, mari et femme, demeurant en la Grande Rue de la paroisse de Saint-Sauveur de Dinan, fermiers généraux du revenu temporel du prieuré entrés logiquement en fonction le 7 octobre 1735, assisteront semble t-il à ces travaux de réhabilitation, réhabilitation dont la charge financière devait en principe être supportée par le prieur Le Maistre en personne (les outils de leur ferme, à savoir les four, moulin etc. vont très vite révéler de très graves lacunes empêchant toute utilisation normale ces vis ayant été cachés par le prieur lui même lors de leur entrée en ferme ; malgré cela ils vont sous affermer leur dite ferme à des sous fermiers leur cachant eux aussi ces mêmes incuries) .
Le bail de ces derniers avait été établi pour une période de 9 années complètes l’entrée en usage du dit bail se faisant selon l’écrit le 28 mai 1736.
Les fermiers généraux Deshayes-Doyer sous affermeront à leur tour, à des simples sous-fermiers tous différents, et le logement, et le four et ses dépendances, et le dit moulin. Moult d’intermédiaires étaient donc ici même présents pour gérer un même bien prieural dans son ensemble le prieur affermant à un fermier général et ce même fermier général sous affermant à son tour à un ou plusieurs sous-fermiers. Le four banal sera ainsi par les susdits consorts Deshayes et Dohier sous affermé au sieur Lebigot et Anne Pestel son épouse, le moulin à Jullien Lorre et femme.
Très peu de temps après le sous fermage du four banal et celui du moulin changeront de mains puisqu’ils seront presque aussitôt redéposés entre les mains de nouveaux sous-fermier, à savoir celles de Pierre Guillaume et Carie Deshayes son épouse tous deux prenant en sous fermage et le dit four banal et le dit moulin ; ces derniers prendront également les dépendances du four, le logement, les écuries, le jardin etc
En effet les travaux de réhabilitation du four banal et du dit moulin ne semble cependant toujours pas avoir été réalisés lorsque ces nouveaux sous-fermiers prendront à leur tour possession de leur nouvelle ferme ; effectivement les susdits époux Pierre Guillaume et Carie Deshayes, nouveaux sous-fermiers donc, vont se pourvoir contre les consorts Deshayes, leurs fermiers généraux, cela pour les faire condamner à procéder aux réparations urgentes et nécessaires et du moulin et du Four l’état de vétusté de ces derniers empêchant toutes rentrées d’argent escomptées. Devant cette procédure les consorts Deshayes et Dohier n’ont semble t-il pas d’autre solution que celle de se retourner à leur tour contre le prieur Le Maistre lui même ; celui-ci peu après semble devoir démissionner de son poste de « prieur » du prieuré du pont à Dinan.
Pour quelles raisons ce prieur hier nommé a t’il bien pu démissionner ?
Les fermiers généraux Deshayes-Doyer devant faire face ensemble à cette démission se retournent alors tous deux vers le Révérant Père Dom Léonard Ducrot cela entrainant systématiquement tout un ensemble de procédures judiciaires retardant d’autant l’entrée en leur sous ferme des dits Pierre Guillaume et Marie Deshayes sa femme. Ces derniers, devant ces longueurs, menacent d’abandonner leur sous ferme et les jouissances l’accompagnant en demandant leur libéralisation.
Cette demande, ou menace, va obliger Dom Léonard à prendre la décision de faire démolir le moulin et le four banal afin de les reconstruire tous deux plus solidement. Ne pouvant produire aucun bénéfice financier pendant leurs travaux de reconstruction le fermage du moulin et celui du four banal pose alors un problème financier certain aux dits Pierre Guillaume et femme. Un accord semble alors devoir intervenir entre les deux parties le 28 mai Pierre Guillaume et sa femme abandonnant définitivement à Dom Léonardo Ducrot la totalité de leurs jouissances à savoir celle du moulin, celle des dépendances, idem pour la jouissance du four banal et pour celles des chambre grenier situés au dessus du dit four à ban . L’entrée en ferme et son acceptation de fait impliquait que toutes les réparations éventuelles relevaient de la seule responsabilité des fermiers ces derniers gardant pour eux au titre de rémunération » pour eux mêmes une parties des recettes perçues l’autre partie étant dû au prieur.
Au regard de cette information les dits sous-fermiers semblent donc de droit légal tous deux « démissionner » de leur propre « sous ferme ».
Cette disposition s’appliquera également au cellier et à la grange du dit prieuré, jardin compris.
Bref, Dom Léonard Ducrot doit aussitôt renoncer à la perception des rentes dues au titre de cette seule grande ferme puisque ces fermiers généraux directs, le couple Deshayes-Dohiers, n’ont eux même plus de sous-fermiers. L’accord stipulera que Dom Leonardo ne pourra de nouveau entrer pleinement en jouissance de ses biens, à savoir sa dite rente annuelle à percevoir par lui même, que l’année suivante à la date du 28 mai 1739.
L’accord s’établit donc forcément entre Dom Leonardo et ses deux fermiers généraux; cet accord va permettre à ces derniers de faire réduire de façon considérable la rente due chaque année au titre de leur ferme annuelle. Suite à cet accord ceux-ci en effet au dit prieur ne devront plus reverser par an pour le restant de leur ferme que la somme de 1560 livres chaque an cette mesure prenant effet le jour même de la réduction proposée.
En échange de quoi les fermiers généraux Deshayes-Dohier promirent d’honorer chaque année la dite rente de 1560 livres payables en deux termes égaux, deux fois l’an. Un second acte transigé semble devoir accorder aux dits fermiers généraux une indemnité de 700 livres pour le dédommagement de la non jouissance du moulin ainsi qu’une deuxième indemnité de 100 livres pour le dédommagement de la non jouissance du four banal et de celles de ses dépendances [la chambre et le grenier du four à ban] ces deux indemnité étant toutes deux dues au titre de la ferme des sous-fermiers Lebigot et femme.
Une troisième indemnité de 72 livres est enfin proposée au titre du dédommagement de la non jouissance des sous-fermiers Guillaume et femme [En effet en l’absence de la réalisation des travaux de réhabilitation prévue entre le dit prieur Le Maistre et les époux Deshayes-Dohier, alors fermiers généraux du prieuré, les sous-fermiers de ces derniers n’avaient pas pu tirer profit de leur sous fermage pénalisant d’autant les dits fermiers généraux. Au titre de cela ces indemnités furent t’elles aussi demandées et perçues puisqu’elles vinrent en effet se déduire, la première année de ce même accord, aux deux termes égaux s’élevant chacun à 780 livres, ces deux termes formant tous deux la dite nouvelle rente annuelle s’élevant à la dite somme nouvelle de 1560 livres].
Le moulin et le four banal tous deux démolis et reconstruits l’accord établit entre les Deshayes et femme et Dom Léonard Ducrot fera aussi que l’abbé Ducrot procédera à la remise en jouissance du colombier ainsi que du restant des maisons et logements dépendants du dit prieuré. Finalement les deux grandes portes cochères, celles de la cuisine ainsi que celles du jardin de l’Abbaye, seront toutes aussi renforcées ; la prison sera également remise en état au travers de sa fenêtre laquelle recevra une nouvelle grille de fer.
Les murs du jardin et les tuyaux des latrines remis en état viendront compléter l’ensemble des travaux alors engagés par Dom Léonard.
Au regard de tous ces travaux engagés on peut mieux comprendre pourquoi les sous-fermiers généraux engagèrent cette procédure de démission; le prieuré du pont de Dinan en 1738 était vraiment dans une grand état d’abandon général.
Arbres de généalogies proposés :
Chapitre en cours de réalisation…
