La Ville Oris

Maison de demeure.
10/03/1924
: …Les bâtiments consistant en une maison de demeure et petite écurie sur le même alignement aspectée à l’ouest, avec cour au devant, et au nord de laquelle sont la grande écurie, une étable et le bâtiment du pressoir, se tenant et sur le même alignement, au midi de la même cour, un cellier, une petite étable et quatre refuges à porcs et au midi du cellier et des refuges à porcs sont une grange et une remise et à l’extrémité orient de la petite cour sont un fournil et four, tous ces bâtiments construits en pierres et couverts d’ardoises…

Mon devoir d’histoire d’aujourd’hui…

La Ville Oris aspectée à occident et faisant face à sa cour.

En retour à angle droit, assis à nord contre le dit escalier, édifié perpendiculairement au logis au xviii siècle, est le tout premier agrandissement apporté à l’ensemble, apporté au logis de la Ville Oris. Aujourd’hui également desservit en ses différents niveaux par le susdit escalier cette nouvelle construction obstrua peut être, lors de sa propre réalisation, l’accès originel, l’accès premier du logis
(Avant 1753, année semble t’il en laquelle sera réalisé ce même agrandissement, la Ville Oris ne comprenait en effet que le dit « logis central » et la tour d’escalier extérieure laquelle, ici à gauche, lui était accolée ; à droite, à midi, au sud, était peut-être déjà présente une petite écurie. L’actuelle porte d’entrée donnant accès au RDC du pavillon, porte restructurée au xx siècle au lendemain de1924 il me semble, ne parait pas devoir être la porte d’entrée originelle du dit logis. Il est possible en effet que celle-ci ait été ouverte qu’au lendemain de 1750, ait été réalisée dans la partie basse de la tour d’escalier elle même cette porte originelle disparaissant, de fait, lors de la réalisation de ce même « premier agrandissement »).

10 mars 1924.
Acte de ventre Le Moniés de Sagazan/Ouice.


Avant propos :
Je remercie ici très sincèrement monsieur Jean Demeurant lequel, possesseur de la Ville Oris en Lanvallay, et de Fromentel très proche assise, avec la plus grande de toutes les gentillesses à bien voulu me recevoir dernièrement en son ancien logis pour me montrer son bien hérité ; il a bien voulu également me confier tous ses titres de propriété pour mes propres recherches.
Dns la continuité de cette découverte j’ai également pu visiter en effet, toujours à ses côtés, la susdite métairie de Fromentel, ou de Frementel suivant les écrits, bien de mes propres propriétaires au XVII siècle.
Il existe toutefois un trou générationnel dans l’histoire de la Ville Oris, dans sa propre histoire, dans sa propre transmission généalogique, amnésie allant de sa réalisation faite au début XVII siècle et la veille de la Révolution française.

Cette amnésie semble devoir s’étirer sur trois ou quatre générations entières. Hormis celles-ci sa transmission descend jusqu’à aujourd’hui, jusqu’à nous.
A noter que les B.M.S. de Lanvallay jamais ne citeront la Ville Oris.

La Ville Oris aspectée à orient (est)

Le pavillon originel, le tout premier, est ici le grand corps central ; très vite, ou peut être même dans la continuité de sa construction, lui sera adossé l’agrandissement assis ici à sa droite immédiate celui-ci recevant alors, en son sein, l’escalier desservant les niveaux supérieurs. Ce même escalier sera prolongé au RDC, à est, soit vers le lecteur, par une petite pièce servant au RD de cellier, cellier hier nommé « pièce froide »
(Ici cet ancien cellier est éclairé par la petit fenêtre de droite ; la haute fenêtre du premier étage la surplombant est une réalisation du début du xx siècle lorsque sera réalisé à l’emplacement d’un éventuel ancien cabinet noir l’actuelle salle de bain du logis. Cette même fenêtre, cela au dire du propriétaire remplacera une toute petite ouverture originelle) .
Ancienne petite écurie le corp de gauche assis à midi, à sud, est un rajout, est une grande modification faite au xix siècle.

La « maison de demeure » de la Ville Oris restera tout au long de quatre générations, et cela dès le lendemain de la Révolution, au sein d’une même grande et noble famille bourgeoise. Le nom de famille de son « concepteur » n’est toujours pas connu aujourd’hui.

Description du bien :
Le logis, ou la demeure première, bien probablement édifié au croisement des 16/17 siècles en effet, comme nombre de petits « Pavillons » parsemant la région de Dinan était constitué de deux pièces étagées sur deux niveaux seulement, à savoir un rez-de-chaussée et un étage chacun comportant donc sa propre pièce.
Dans son aspect extérieur, tant à orient qu’à occident, tant sur le derrière que sur le devant, l’actuelle demeure en son centre est constituée du dit « pavillon » celui-ci étant adossé, à nord, à un second ensemble comportant en son sein une cage d’escalier
(Cette seconde partie semble devoir être contemporaine à la construction du dit logis. A défaut elle doit le suivre de très près).

Cette cage d’escalier elle même est adossée au RDC, et à midi, à une pièce nommée hier « pièce froide » ; le surplomb de cette même pièce au 1er étage fut peut-être hier une sorte de cabinet noir (Pièce froide probablement pour « réserve alimentaire » et cabinet noir pour « toilette »).
Ces deux ensembles possèdent en leur toiture respective la pente raide ou « chasse pluie » pente propre aux toits du XVII siècle.
L’actuelle petite maison, elle aussi assise sur deux niveaux chacun individuellement desservit, maison assise à midi du pavillon, soit à sud, est donc du XX siècle ayant été réalisée par le grand-père de l’actuel propriétaire ; en effet ici était originellement une petite écurie encore citée en tant que telle en 1924 :
… les bâtiments la composant consistant en une maison de demeure et une petite écurie sur le même alignement…
La très belle porte intérieure du RDC desservant celle-ci depuis le logis est un réemploi ; en effet hier elle était encore la porte donnant accès au grenier du logis depuis la dite cage d’escalier.

La grande pièce du RDC.

A midi cette très jolie pièce était adossée à une petite écurie.
Celle-ci, assise hier ici à la droite immédiate de la cheminée, est aujourd’hui le dit agrandissement réalisé au xx siècle ; la belle porte la desservant est une porte en réemploi celle-ci desservant encore hier le dit grenier du logis.

L’unique étage du pavillon, assis sous grenier, était constitué originellement d’une seule grande pièce chauffée par une cheminée monumentale (Ce niveau aujourd’hui comprend deux chambres dont une grande et une petite ; cette dernière au XX siècle livrera aussi accès au premier étage du dit agrandissement réalisé à la place de la susdite petite écurie. L’actuelle salle de bain semble avoir été quant à elle un ancien cabinet noir puisque la fenêtre l’éclairant est contemporaine au dire du propriétaire. Au rez-de-chaussée, sous le dit ancien cabinet noir donc, aujourd’hui « salle de bain » du premier étage, est de nos jours la susdite petite buanderie/réserve nommée hier, « chambre froide « ).
Le Rez-de-chaussée fut rehaussé d’environ 0.40m suivant les dires du propriétaire actuel (Ce rehaussement, si rehaussement il y eu bien sur, remet en question l’ensemble des trois portes de communication existantes en cette grande pièce telles qu’elles se présentent aujourd’hui ; pour accéder depuis la cour au salon il devait donc y avoir une ou deux marches intérieures « descendantes » ce rehaussement ayant entrainé de fait « vers le haut », ces mêmes trois portes). Hormis la dite pièce froide, bien sur, ce RDC est donc composé lui aussi d’une seule grande salle ; celle-ci possède à midi une cheminée monumentale, elle aussi rehaussée d’après les mêmes dires, ainsi qu’un vaisselier à occident adossée à la dite cour. Celui-ci possède toujours aujourd’hui sa pierre d’évier laquelle est très basse, il est vrai.

RDC
Salon ou ancienne grande pièce.

A gauche est la porte ouvrant accès à l’escalier menant aux niveaux supérieurs ; à savoir à l’ancienne grande chambre de l’étage et au grenier. De fait il s’agit peut être du premier accès « RDC » du logis.

La porte de droite ouvre l’accès à l’ancienne pièce froide ; ces deux portes semble avoir été toutes deux réassemblées lorsque le sol du RDC sera surélevé d’environ 40 centimètres (Ce même escalier à gauche délivre également accès à un premier agrandissement réalisé lui aussi sur deux niveaux, agrandissement réalisé effectivement au xviii siècle, en 1753 ; à savoir une ouverture par niveau. Ce même agrandissement dans sa façade sur cour sera entièrement refait à neuf dans la première moitié du XX siècle).
Le susdit premier agrandissement réalisé en 1753
Aujourd’hui logement, aujourd’hui toujours prolongé par l’ancienne étable et le vieux pressoir était ici même en 1924 la grande écurie.
Cet agrandissement, au nord du pavillon, agrandissement réalisé au dit XVIII siècle en retour d’équerre, comporte aujourd’hui en son RDC une pièce suivie de la chaufferie ; en son étage elle possède une très grande pièce mansardée. Ancienne grande écurie cet ensemble dans ses extérieur/intérieur fut presque refait à neuf au XX siècle par le même grand-père.
Lors de la vente de la Ville Oris, vente enregistré le 10/03/1924, il sera dit de cet agrandissement 
…aspectés à l’ouest avec cour au devant et au nord de laquelle sont la grande écurie, une étable et le bâtiment du pressoir se tenant…
L’actuel logement, fait au dit XVIII siècle et refait au XX siècle donc, celui-ci ne comprenant aujourd’hui en son RDC que les dites pièce/chaufferie, est toujours de nos jours poursuivi par les susdits « étable » et ancien « pressoir ».
Du XX siècle ce même ensemble, ce même agrandissement, déjà implanté sur le plan cadastral de 1844 il est vrai, fut en son extérieur, côté cour, entièrement réhabilité par le dit grand-père ; réemployée est toutefois un linteau de fenêtre, pierre portant la date de 1758.
Qu’elle est l’origine exacte de celle-ci ?


Cette grande salle du logis est éclairée par deux très belles fenêtres donnant et à orient et à occident celle-ci s’ouvrant sur la cour ; la fenêtre à orient, donnant sur le derrière, à l’origine n’existait pas ; elle fut en effet, elle aussi, réalisée par le susdit grand-père de l’actuel propriétaire (Assis de part et d’autre de cette fenêtre les 2 corbelets de pierre supportant ici les deux poutres maitresses du plancher sont également un apport du xx siècle).
Cette pièce principale possède une surface d’environ 50 m².
La porte d’entrée actuelle du logis, celle-ci donnant sur la cour principale, dans sa structure ne semble pas devoir être la porte d’entrée originelle cette dernière ayant été fortement modifiée de part et d’autre 
(Reprise de maçonnerie, linteau supérieur en bois etc.)

RDC
Fenêtre assise à occident et réalisée au xx siècle.

En le salon la belle porte ouvrant aujourd’hui sur l’actuel susdit escalier intérieur, à nord, semble avoir été en effet le tout premier accès au pavillon ; la dite actuelle cage d’escalier, adossée il est vrai au susdit pièce froide/cabinet noir, serait t’elle postérieur au pavillon par lui-même ?
Rien n’est moins sur.
Cependant il est vrai que la dite pièce froide possède toujours aujourd’hui, ouvrant sur le dit escalier, une magnifique petit fenêtre hier fortifiée de trois barreaux 
(Aussi. Pourquoi une petite fenêtre fortifiée de trois barreaux aurait t’elle été réalisée dans la côtale séparant, à nord, la dite pièce froide de la dite cage d’escalier ?).
Le très bel escalier actuel, en bois, est lui aussi du XX siècle ; au RDC il délivre donc aussi accès au susdit grand agrandissement réalisé à nord (agrandissement réalisé donc en 1753 et restructuré au XIX siècle) ; en le premier virage de l’escalier l’actuelle ouverture, ouverture desservant elle aussi le même grandissement en son propre étage, est du même XX siècle.
Les petites fenêtres éclairant l’escalier semble devoir être originelles.

Vaisselier à pierre d’évier
L’assise très basse de la pierre d’évier peut t’elle attestée, à elle seule, la dite remise à hauteur du sol originel ?
La fenêtre à sa droite immédiate, donnant à orient, sur la cour, est l’ouverture originelle du RDC.

A gauche, vers midi, est l’ouverture menant à la dite ancienne écurie transformée au xx siècle en la susdite petite maison.

L’escalier
– Petites fenêtres originelles en surplomb.
– Ouverture ou porte réalisée au xx siècle, dans la côtale nord de l’escalier, pour desservir la partie haute du dit agrandissement réalisé en la susdite année en 1753.
La porte d’entrée du premier étage desservant hier la grande chambre.

1753
La partie haute du dit agrandissement ; celle-ci sera desservie en son fond depuis le dit escalier via une nouvelle porte réalisée au xx siècle au lendemain de 1924.
1753.
Pierre datée de 1753 utilisée en remploi lors de la restructuration du dit agrandissement.

A l’extérieur, à orient, côté cour, la fenêtre de la grande chambre du premier étage possède une magnifique grille de défense celle-ci possédant trois très belles fleurs de lys ; la corniche et la souche de cheminée sont en pierres des faluns.
Soignées toutes les ouvertures donnant sur la cour, tant les grandes fenêtres que les petites propres au susdit escalier, sont toutes faites de moellons de granit. Les petites fenêtres de la dite cage d’escalier, celles-ci incorporées dans le pavillon à son occident, sont toutes chanfreinées.

Il existe dans la cour, déposée, une deuxième grille de défense…


La grille de défense au trois lys.



La restauration de la charpente du pavillon a entièrement respecté la charpente originelle cette dernière ayant été renforcée et non simplement remplacée ; elle est vraiment très belle.
Au midi de la cour sont aussi un ancien cellier, une ancienne petite étable, quatre anciens refuges à porcs, une ancienne grange ainsi qu’une ancienne grande remise .
A l’extrémité orient de la cour sont le puits et l’ancien fournil celui-ci accompagné de son four.
La métairie en 1924 était composée de 22 terres différentes allant de quelques ares à plusieurs hectares.

La charpente originelle du logis de la Ville Oris.

Ainsi en 1924 nous avons en terres, sans les centiares bien sur :
– La Vallée du Devant ayant ses fossés et talus au midi ; joignant d’orient le chemin du Pavillon et du couchant à la terre de Fromentel et du nord aux bâtiments et cour de la ferme. Plantation, culture et pâture pour 68 ares.
– Le Verger pour 68 ares.
– Le Jardin clos de vieux murs pour 19 ares.
– Le Petit clos de Derrière en labour pour 9 ares.
– Le Clos Joli pour 1 hectare et 6 ares.
– Les Grands Derrières pour 2 hectares et 40 ares.
– Le Clos des Hivers pour 2 hectares et 91 ares.
– Le Pré de Rochefort pour 1 hectare et 53 ares.
– Le Pré de Beauvais en labour et pré pour 2 hectares et 5 ares.
– Le Clos Auris ou Clos Lory pour 4 hectares.
– Le Clos Renaud pour 1 hectare et 34 ares.
– La Mare Noire, labour et pâture, pour 2 hectares et 76 ares.
– Le Petit Domaine pour 1 hectare 50 ares.
– Le Clos de Derrière pour 1 hectare et 36 ares.
– Le Clos du Prestre ayant ses talus et fossés pour 1 hectare et 91 ares.
– La Vallée du Clos au Prestre pour 74 ares.
– La Vallée du Psel ou du Spé , de forme triangulaire, pour 5 ares.
– Le Petit Taillis, en cerclière, pour 53 ares.
– Le Grand et le Petit Pré d’Embas pour, ensemble, 71 ares.
– Le Clos du Pavillon ayant ses talus et fossés pour 1 hectare 15 ares.

– Autre Vallée de Spel ou de Spé pour 18 ares.

Les refuges à cochons, granges et remises.

Les origines de propriété ou la liste des différents propriétaires depuis 1744 à nos jours.
Généalogie de la Ville Oris :

Généalogie de la Ville Oris de nos jours à
La métairie de la Sansonnais ainsi que celle de Bellevues, toutes deux biens de l’Ordre religieux des Jacobins de Dinan, toutes deux aussi assises en Lanvallay, seront acquises le 01/03/1791 et par François Rouxel pour l’une et par Denis Boulard pour l’autre.
La Ville Oris quant à elle, alors bien des Ursulines Ordre religieux aussi assis à Dinan, sera à la bougie acquise ce même jour de mars 1791 par Auguste De Noual
(Denoual) celui-ci, de sa charge, Notaire à Dinan.


L’ascendance d’Auguste Denoual
De fait en 1791 le Denoual de Dinan était déjà une vieille famille de gens anoblis par la Robe, vieille famille présente aussi en la paroisse de Lanvallay dès les premières heures du xvii siècle.
A ce titre, née vers 1620 en effet, nous rencontrons déjà Françoise Denoual celle-ci prenant pour époux, celui-ci  socialement déjà bien établit en Lanvallay, le sieur Roger Lesné possesseur des terres et métairie de Pelineuc.
Plus même, née vers 1540, nous trouvons une autre Françoise Denoual laquelle, épouse d’Alain Lerenec, tous deux Sieur et Dame du Frêne, sera la mère de Nicolas Lerenec celui-ci possesseur de son vivant de la terre de Bois Collin en Saint-Piat. Cette terre aujourd’hui est assise en notre commune de Lanvallay.
Ainsi les dits Denoual assis en notre propre ancienne paroisse de Lanvallay apparaissent en notre propre histoire locale dès le tout début du xvi siècle.
Le frère de Françoise susdite
(Epouse du dit Roger Lesné), Guy Denoual, seigneur du Plessis, était de sa charge Alloué de Bécherel donc responsable à ce titre de sa justice.
Leur père et mère à tous deux étaient, il est vrai, Guillaume Denoual et Thomasse de Trémaudan Guillaume, aussi seigneur du Plessis
(Ou Plessix avec un x), étant alors le CHATELAIN de Bécherel.
Jan Denoual fils du susdit Guy, et donc petit-fils du susdit Guillaume, prendra pour épouse Marie Le Corvaisier la famille de ce nom étant alors aussi en la possession de l’actuel château de Saint-Vallay, en Taden.
Jan aura de fait deux fils, à savoir Guillaume Denoual du Plessis époux d’Anne de Trémaudan et François Denoual de la Chapelle époux de Guillemette Le Cerf ; c’est ce dernier couple qui sera les aïeux directs de notre Auguste Denoual acquéreur de la Ville Oris.

Guillaume Denoual du Plessis susdit continuera la lignée des Denoual du Plessis.
A chacun sa propre route finalement.

Seigneur du Plessis, Avocat au Parlement de Bretagne à Rennes, Sénéchal de Rennes également, il aura pour fils Jean-Guy Denoual du Plessis lequel prendra,  pour épouse,  Anne Thomasse Josephe Couppé de Fougeray ; celui-ci, venant s’assoire à Dinan, sera Lieutenant général de la Police de Dinan. Ce couple aura pour enfant Jean François Marie Denoual du Plessis.

Jean François Marie Denoual du Plessis susdit prendra pour épouse Marie Josephe Bidart de la Morinais Etablit si près de Lanvallay par la venue, ici même, de son père, le nouveau seigneur du Plessix sera Econome de l’hospital de Dinan, Lieutenant de la Police de Dinan,  Maire de Dinan et, en temps et en heure, aussi son Député. En notre paroisse de Lanvallay il entrera en la possession de la métairie des Clos au pont à Dinan, c’est-à-dire en la possession de notre actuelle Maison de la Rance.
N’ayant pas de descendance pouvant lui succéder il choisira pour héritier son cousin et beau-frère, Jean François Marie Denoual de la Houssaye, ce dernier ayant pris pour épouse, il est vrai, Janne-Marie Bidard de la Morinais c’est à dire la propre sœur de la susdite Marie Josephe Bidart de la Morinais.
Ce dernier entrera donc, lui aussi, en la possession de la dite métairie des Clos ; Seigneur de la Houssaye donc François Marie sera de sa charge Conseiller au Siège Présidial de Rennes.
Ah métiers de Robe !
La métairie des Clos, en les premières heures du xix siècle donc, sera déposée par droits d’hérédité entre les mains de son petit-fils, entre les mains de Paul-Marie de la Bigne de la Villeneuve. Ce dernier par acquisition sera aussi en la possession des Salles en la rue de la Magdeleine au pont à Dinan et également en la possession de la Vallée de Bretagne assise elle aussi en Lanvallay, au dit pont à Dinan.

Mais revenons à notre susdit Auguste Denoual acquéreur de la Ville Oris.
Epoux de Guillemette Jore, petit-fils donc des susdits François Denoual de la Chapelle et Guillemette Le Cerf, Auguste était le fils de Gilles Louis Denoual et de Renée Louise Berthelot tous deux établis en la paroisse de Saint-Potan ; Gilles-Louis susdit, son père donc, était lui aussi de la dite Robe puisque nous le retrouvons comme étant Procureur de la Sénéchaussée de Dinan. Marchant héréditairement sur les pas de son père Auguste sera aussi Procureur de la même Sénéchaussée mais aussi Avocat établit à Dinan.
Né le 09/10/1749,  nommé le 10, Auguste aura comme témoin à son baptême le susdit couple Jean-Guy Denoual du Plessis / Anne Thomasse Josephe Couppé de Fougeray tous deux signant côte à côte son acte de baptême. Ce baptême réuni définitivement à lui seul ces deux branches Denoual, à avoir celle des Plessix et celle de Saint-Potan même si le nom du père de François Denoual de la Chapelle ne serait point écrit lors du baptême de François.
Auguste le 01/03/1791 se portera en effet acquéreur de la Ville Oris hier confisquée aux Ursulines de Dinan lorsque le 2 novembre 1789 sera décidée la confiscation de presque tous les biens religieux de France et de Navarre. Tous ces biens entreront en les tous nouveaux Biens Nationaux.
Mise aux enchères à la bougie pour une mise de 9.000,00 livres Auguste, à l’extinction de la bougie, remportera aux enchères la Ville Oris pour la somme très importantes de 18.200,00 livres.
Passer de 9.000,00 livres à 18.200,00 livres la lutte des enchères fut probablement très rude.

Voilà pour Auguste et sa propre ascendance.

La descendance d’Auguste Denoual
Auguste va transmettre la Ville Oris celle-ci ensuite restant au sein de sa propre famille tout au long de quatre générations entières
(Descendance cognatique).
Sa fille, Guillemette Noelle, femme et compagne de Leonard Daubé, patronyme déjà présent au Pont à Dinan en 1811,
héritera en effet de la Ville Oris par un acte daté du 22/12/1818 ; Leonard sera Administrateur de l’Hospital de Dinan.
Ce couple aura, pour enfants, Héloise Marie Daubé, femme et compagne de Prospère Guyot, et Elisabeth Laurence Marie Daubé  femme et compagne de Joseph Pierre Georges Bernard. Au terme d’un partage réalisé entre elles Elisabeth Laurence Marie deviendra, seule, possesseur de la Ville Oris.
Joseph Pierre Georges Bernard susdit, son époux, sera de ses charges et Greffier du Tribunal de Dinan et Maire de Calorguen. Et c’est en tant que maire de Calorguen qu’il viendra déclarer à la mairie de Dinan le décès d’Auguste
(Il semble avoir été aussi instituteur puisque par un Arrêté émis le 26/06/1881 Bernard, maire de Calorguen, sera nommé Officier d’académie. Officier des Académies : il était destiné aux proviseurs, censeurs ainsi qu’aux professeurs des deux premières classes des lycées, aux principaux de collèges et dans certains cas à d’autres enseignants ayant rendu d’éminents services. Il s’agissait de deux palmes en soie blanche et bleue).
Etablis tous deux à Dinan, résidant tous deux en la Grande Rue de Dinan, Joseph Pierre Georges Bernard décédera en sa maison de la Grande Rue le 09/01/1893.

Sa belle-sœur, notre susdite Héloise Marie Daubé, épouse en effet du dit Prospère Guyot, sera la mère de Yves-Prospère Guyot celui-ci de ses propres fonctions auteur et journaliste, économiste, ministre et secrétaire d’Etat.
Son dit époux, Prospère Guyot, sera quant à lui notaire, juge
de Paix, notaire, procureur et sénéchal d’Ercé.

Elisabeth Laurence Marie Daubé  et Joseph Pierre Georges Bernard susdits auront, pour enfants héritiers de la Ville Oris, Elisabeth Marie Joseph Bernard épouse d’Auguste Pierre Marie Gesnys, et Elodie Anne Marie Bernard épouse de Jean Baptiste Lambert chacune héritière de la Ville Oris (Jean Baptiste Lambert fut : Commandant de l’Ecole militaire préparatoire de la Cavalerie d’Autum, Chef d’escadron Officier de la Légion d’Honneur).
Toujours suite à un partage seule Elisabeth Marie Joseph Bernard va entrer en la possession de la Ville Oris.
Ce couple résidera en le quartier des Buttes à Dinan, l’un des plus beaux quartiers de cette ville pour tout le xix siècle ; elle décédera en effet dans sa villa nommée les Lilas rue des Buttes à Dinan.
Ils auront pour héritiers de la Ville Oris, et cela de façon égalitaire, 4 enfants chacun pour 1/4. A savoir Berthe Elisabeth Marie Gesny, épouse de Jules Alexandre Barraud ; Georges Marie Auguste Gesny, époux d’Yvonne Fanny Marie Claudron ;  Hélène Flavie Marie Gesny et enfin Maurice Gesny.

Georges Marie Auguste Gesny sera Percepteur des contributions directes et résidera avec son épouse à Bécherel ; Hélène Flavie Marie Gesny, sans profession, célibataire, héritera de la dite Villa des Buttes ; Maurice Gesny, Industriel, célibataire, s’établira à Antrain. La Ville Oris ne pouvait ÊTRE que vendue.
Ces quatre héritiers d’un accord commun vendront la Ville Oris
 le 22/05/1917 à Marie Amélie Porquet de la Ferronnière et à Aristide François Marie Le Monier de Sagazan, son époux, tous deux propriétaires du château de Beauvais en Lanvallay dont certaines terres touchaient, il est vrai, celles de la Ville Oris.
Le prix de cette vente/acquisition s’élèvera à la somme importante de 60.000,00 francs puisque pour l’Insee cette même somme, aujourd’hui, représente la somme de 63 205,36 euros (somme importante pour l’époque).
Le 15/03/1918 le couple Ferronnière/Sagazan mettra en fermage  à Marie Joseph Briand, alors déjà veuve de Yves Lefort, la totalité de l’exploitation agricole, la maison de demeure aussi il me semble, pour un bail de 9 années et cela à raison de 2.400,00 francs de rentes annuelles
(Soit toujours pour l’Insee : 2.528,00 euros).
Quelles sont aujourd’hui les conditions sociales de nos propres agriculteurs ?
Le susdit couple Ferronnière/Sacazan était aussi possesseur de la métairie de Fromentel assise, elle aussi, en limite de la Ville Oris.
 Aristide François Marie Le Monier de Sagazan décédé sa veuve, la susdite Marie Amélie Porquet de la Ferronnière, vendra à son tour la Ville Oris le 10/03/1924.
Etablie au château de Beauvais cette vente se fera au bénéfice de monsieur Ouice Adolphe Marie Julien et de madame Briand Valentine Lucie Marie, son épouse, tous deux
demeurant alors au Villots en Saint-Carné.
Le prix de cette transaction s’élèvera quant à elle à 110.000,00 francs la valeur de la Ville Oris ayant presque été multipliée par deux
(Soit la somme, toujours pour l’Insee, de 115.876,50 euros. Compte tenu de l’érosion monétaire due à l’inflation, le pouvoir d’achat de 110 000,00 Anciens francs en 1924 est donc le même que celui de 115 876,50 euros en 2023. Entre 1917 et 1924 la Ville Oris était donc passée de 63 205,36 euros à celle de 115.876,50 euros).

Monsieur Ouice Adolphe Marie Julien susdit semble devoir être l’auteur des différentes transformations apportées à la Ville Oris, transformations ci-dessus décrites. Il prendra également possession par acquêt de la dite métairie de Fromentel.
 Monsieur et Madame Ouice/Briand auront pour enfant, héritière de la Ville Oris, une fille celle-ci prenant pour époux un enfant né Demeurant.
Monsieur Jean Demeurant, petit-fils des précédents, est toujours aujourd’hui en la possession et de la Ville Oris et de Fromentel.

Quelle est aujourd’hui la valeur financière de la Ville Oris ?

Monsieur Ouice Adolphe Marie Julien susdit semble devoir être l’auteur des différentes transformations apportées à la Ville Oris, transformations ci-dessus décrites. Il prendra également possession par acquêt de la dite métairie de Fromentel.
 Monsieur et Madame Ouice/Briand auront pour enfant, héritière de la Ville Oris, une fille celle-ci prenant pour époux un enfant né Demeurant.
Monsieur Jean Demeurant, petit-fils des précédents, est toujours aujourd’hui en la possession et de la Ville Oris et de Fromentel.

Pièce en annexe
Acte de baptême d’Auguste Denoual
 :
Auguste fils légitime de maistre Gilles Louis Denoual (1) , notaire royal et procureur en la sénéchaussée de Dinan, et de damoiselle Renée Louise Berthelot (2) son épouse, né d’hier, a été ce jour dixiesme octobre mille sept cent quarante quatre baptisé par le Recteur sous signant et tenu sur les Saints fonts par Auguste François de Liesse et demoiselle Marie Denoual en présence des sous signants. Anne Couppé (3). Marie le Normand. Marie Denoual. Auguste Bameulle. Guillaume Harel. B. de Lantillais. Denoual du Plessis (4).(1) – Gilles Louis Denoual susdit, de la paroisse de Saint-Potan lors de son mariage, notaire à Dinan de 1726-1763, né le 23/01/1702, eu de Louise Renée Berthelot, aussi de la paroisse de Saint-Potan lors du dit mariage contracté à Saint-Potan le 12/02/1732, 17 enfants dont Auguste. Gilles Louis était lui même l’un des fils de François Denoual de la Chapelle, de la paroisse de Becherel, et de Guillemette Le Cerf ; fille de Guillaume Le Cerf lors de leur mariage signera comme témoin Jan Denoual sieur de la Ville Briand. François susdit par le baptême se doit d’être rattaché aux Denoual du Plessis et cela même si lors de ce mariage il ne sera pas dit de qui François était le fils…

(2) – Renée Louise fut la petite-fille de Mathurin Bameulle ; Auguste Bameulle susdit, témoin du baptême d’Auguste, est probablement l’oncle de Renée Louise.
(3) – Jean-Guy-Yves Denoual du Plessis, né en 1707, sénéchal de Dinan de 1743 à 1789, Lieutenant général de sa police, marié le 26/01/1744 à Dinan à Anne Thomasse Josèphe Couppé, dont un fils, Jean-François Denoual du Plessis, né à Dinan en 1757, avocat, marié en 1783 à Emilie Bidard de la Morinais, décédé sans postérité en 1815, fut député suppléant du Tiers-État de la sénéchaussée de Dinan aux États généraux de 1789.
(4) – Il s’agit ici du susdit Jean-Guy-Yves Denoual sieur du Plessis, époux de la dite Anne Couppé elle aussi l’un des témoins d’Auguste avec Jean-Guy-Yves. Celui-ci était le fils de Guillaume Denoual lequel, avocat au Parlement de Rennes, sénéchal de Becherel, prendra pour seconde épouse, mère de Jean-Guy-Yves, Anne de Trémaudan
.


1844
La Ville Oris et Fromentel
Aujourd’hui.


Le pressoir est une pièce rapportée tout comme celui de la dite métairie de Fromentel ; tous les deux en effet viennent de Normandie.

Travail terminé le 16/12/2024.
FIN.
Jean-Pierre Moy-Fournier