L’hostellerie des Trois Rois, en le faubourg du Jerzual à Dinan, doit presque toute son histoire à celle des Rois Mages, Melchior le perse, Gaspar l’indou, et Balthazar l’arabe.
Les Lechapelier devront leur propre histoire, la révélation de leur existence, presque entièrement à la dite hostellerie des Trois Rois. L’histoire parfois sourit.
Apparaissant à la fin du XVI siècle les Lechapelier obtiendront enfin leurs propres lettres de noblesse en octobre 1779; cette famille s’éteindra cependant à Paris, la tête coupée par la Guillotine ; Isaac-René-Guy Lechapelier montera en effet les marches de l’échafaud le 22 avril 1794 avec grand calme il parait. Sa tête roula au sol au côté de celle de Chateaubriant le propre frère du grand écrivain breton ; la même charrette de la mort, ce jour là, de nouveau transporta du beau monde.

Assis entre l’extrémité de l’ancienne vallée des Vaux et le fleuve côtier de la Rance voici, ci-dessus, l’ancien champ de guerre ou la grande prée du prieur ; celle-ci était alors donnée pour une surface de 6 journaux de terre.
La métairie des Vaux serait aujourd’hui assise à l’emplacement de l’actuel parking sa vallée dans sa totalité ne comprenant plus de nos jours que ce qui est les actuels jardins ouvriers. La Vallée des Vaux dès le XVI siècle, dans sa globalité, assise qu’elle était à l’extérieur des murs de Dinan, s’étirait entre la Porte Saint-Louis et la Porte du Jerzual (Avant la réalisation de l’actuelle rue du Général de Gaulle l’extrémité de la Vallée des Vaux à occident s’étirait également jusque sous les hauts murs de Dinan ; dans sa totalité bien en 1677 de Janne Serizay, fille de Janne-Marie Serizay et Jean-Baptiste de Taillefer, un acte de dénombrement la décrira très succinctement. Lire ci-dessous).
Avant la fin du XVII siècle, en 1677 exactement, l’actuelle rue du Général de Gaulle en effet n’existait pas encore; seule son amorce, celle-ci longeant l’hostellerie des 3 rois, existait puisqu’en effet cette même amorce depuis le faubourg du Jerzual délivrait accès et à la Rance, et à la dite Vallée des Vaux, et à la dite prée du prieur.
A midi la Vallée des Vaux aux XVI, XVII et XVIII siècle sera desservie également depuis la dite Porte Saint-Louis.

Origine du pré au prieur…
Lors de la fondation du prieuré du Pont à Dinan le bien seigneurial des seigneurs de Dinan, en contrebas de la Place-forte haute, près du pont, ville seigneuriale non encore entourée de ses remparts il est vrai, s’étirait des deux cotés de la Rivière (1).
Les seigneurs Goeffroy et Riwallon de Dinan, tous deux fils d’Olivier 1er et de Ganna, femme de celui-ci, étaient en effet, ici même, tous deux possesseurs ce fait étant effectivement très clairement « confirmé » par la charte de fondation du prieuré du Pont elle même.
Hier héritier de la seigneurie de Dinan Geoffroy, époux d’Orieldis Radegonde, de fait était maître aussi en les terres assises au pont à Dinan dont il détenait certaines d’entre elles en biens propres son frère, le susdit Riwallon, possédant lui même les siennes celui-ci les détenant toutefois en commun avec Geoffroy (De par sa seigneurie Geoffroy était donc seigneur de toutes les terres assises au pont, de part et d’autre du fleuve, à savoir aussi de celles détenues par certains de ces propres féaux. Pour la donation de celles-ci, elles aussi offertes à l’abbaye de saint-Florent le Vieil, proche de Saumur, lors de la fondation de notre petit prieuré, il lui faudra obtenir l’acceptation de leurs possesseurs respectifs. La seigneurie de Dinan s’étirant de Jugon à Becherel, la Rance passant en son presque milieu, elle relevait alors et de l’évêché de Saint-Malo de l’Isle et de l’archevêché de Dol la paroisse de Lanvallay étant placée sous l’autorité religieuse de cette dernière lorsque celle-ci apparaitra au dessus d’ici même dès les toutes premières heures du XII siècle. Lors de la fondation du prieuré du pont à Dinan, fondation assise entre 1070 et 1118, la paroisse ne Lanvallay ne sera nullement citée ni certains de ses propres personnages non plus. A ce titre, si déjà la paroisse de Lanvallay existait bien sur, celle-ci ne semble pas alors devoir descendre jusqu’au pont. Sera toutefois présent, cela lors de la fondation du prieuré du pont, Picot de Landa Boilot le possesseur terrien du moment de l’actuelle Landeboulou).
De fait les deux frères de celles-ci furent aussi héritiers de leur père, le dit Olivier 1er de Dinan, lui même les détenant probablement de sa propre mère, Orguen, femme et compagne de Goscelin de Dinan (Cette possession hier détenue par Orguen sera rappelée, il est vrai, dans l’acte de fondation du prieuré lui même. Goscelin, ou Josselin 1er de Dinan, premier seigneur de Dinan, voit le jour vers 1000. Celui-ci était le fils de Hamon d’Alet, gouverneur des enfants du duc Geoffroy 1er de Bretagne, Hamon ayant probablement été de par ses propres charges aussi vicomte d’Alet ; Roianteline sa mère, possesseur de biens assis en Combourg mais aussi possesseur d’autres biens assis en la paroisse de Chavagnes, dite vicomtesse de Dol en 1032, fille de Riutall probable bouteiller de Dol, fut peut-être la même Roianteline laquelle, à la même époque, pris pour premier époux Geoffroy de Porhoët. Celui-ci, premier vicomte du Porhoët, sans enfant héritier pouvant lui succéder, offrira en effet en son testament, au dit Geoffroy duc de Bretagne, tous ses biens assis en la susdite paroisse de Chavagne à savoir Chavagne elle même ; Geoffroy semble devoir laisser sa vicomté de Porhoët à son parent proche, peut-être son frère, à Guethenoc seigneur du Porhoët le fils de celui-ci, Josselin, ayant été à l’origine de l’ancienne ville seigneuriale de Josselin).
Assises de part et d’autre de la Rance la terre relevant en bien propre de Geoffroy sera celle assise à occident de notre petit fleuve celle assise à orient relevant et de Riwallon et de Geoffroy ; la terre de Geoffroy, l’actuelle plaine de l’hôpital, était le champ de guerre, champ sur lequel se déroulaient quotidiennement les exercices militaires la terre détenue en commun entre Riwallon et Geoffroy étant celle sur laquelle allait être édifiée la maison du prieur, l’église et son cimetière ainsi qu’une partie du futur bourg aux moines. Celle-ci en effet était leur bien à tous deux puisque lorsque ce don fut offert il fallu l’acceptation Ozio (Orieldis Radegonde), la femme de Geoffroy, mais aussi l’acceptation des deux enfants de ce couple seigneurial, à savoir celle d’Alain et d’Olivier deuxième du nom. Notre petit prieuré sur celle-ci sera définitivement effacé avec son église et son cimetière sous le Directoire, cela au lendemain de la Révolution française.
Geoffroy et son frère, seigneurs bienfaiteurs, donnèrent également une autre grande étendue de terre toujours située proche du pont, terre sur laquelle était aussi une friche et une vigne lesquelles toutes deux portaient le nom de leur grand-mère, à savoir la dite Orguen. Et proche de celle-ci fut également donnée une autre terre.
La présence de cette vigne semble pouvoir géographiquement asseoir ces mêmes terres, friche et vigne comprise, toujours à orient, à la base même du plateau côtissois.
Cette vigne était probablement plantée en retrait de la Rance puisqu’elle était séparée de celle-ci par un large fossé jouxtant la friche. Cette grande terre, offerte elle aussi au futur nouveau prieuré, ne semble pas avoir été le bien propre des seuls seigneurs de Dinan puisqu’elle celle-ci appartenait aussi à plusieurs féaux de Geoffroy de Dinan. En effet durent donner leur acceptation respective Angerius du Pont et son fils nommé Ansquetil, Garbenus gendre de celui-ci et Alain fils de Guihenochus ; celui-ci dernier était alors possesseur de la terre contenant la friche et la vigne d’Orguen.
Riwallon de Dinan concéda au don de la terre située proche de la friche (Cette terre contenant les dites friche et vigne était donc située au derrière de l’actuel quai Talard contenue qu’elle était entre l’actuelle rue de la Madeleine et la Rance. Olivier de Coëtquen sera ici même possesseur de ces mêmes vignes en 1219).
1543, 1556 et 1612. Le pré du prieur.
Ses premières apparitions écrites
1543. La première citation écrite du pré au prieur, demain aussi écrite la « prée du prieur », prée pour prairie, fut faite au sein d’un Aveu, Mynu et Denombrement rédigé pour la venu en notre petit prieuré de Messire Jehan Le Clerc, auditeur de rote (Tribunal ecclésiastique) à la cour de Rome, et nouveau prieur commendataire du prieuré de la Magdelaine au pont à Dinan ; cet aveu énumérera pour le nouveau prieur tous les fiefs, maisons, bailliages, terres et revenus ainsi que tous les féaux devant impôt seigneurial au seigneur prieur.
– Ainsi seront nommés pour le grand bailliage du pont à Dinan, ainsi nommé en 1612 : Jacques Tourondel (Le grand bailliage du pont à Dinan sera ainsi nommé en 1612 ; Jacques Tourondel sera en ce temps possesseur l’ancienne hostellerie de Tourondel), Michel le Ribault, les Héritiers Raoullet Sarel (Raoullet Sarcel sieur des Croiries en Lanvallay celui décédant le28/01/1521; sa lame tombale est aujourd’hui exposée en la cour des cordeliers de Dinan. Son héritier principal sera Pierre père de Christophe), Jehan Even et sa femme, Pierre Lotin et sa femme.
– Pour le bailliage de la Jossais en Taden : les héritiers de Gilles des Brosses et sa femme (Julien et Guillaume), Guillaume Simon, Guillaume Razel, le sieur de Plouer, Jullien Guenoir.
– Pour la paroisse de Pleudihen : Dom Jehan Quelez, Phelipot, Guillaume Mouson et ses consorts, Guillaume Parin, Jehan Parin, Jehan du Bouays, Jehan Le Covamte, Henry Hullault, Guillaume Doyen et plusieurs Autres, la métairie de Quencoubre.
1556. Sa seconde apparition sera faite au sein d’un même aveu celui-ci ayant été établit pour Pierre Ferron, le nouveau prieur nommé. Fils de Julien Ferron sieur du Chesne en Calorguen pour celui-ci seront nommés plusieurs nouveaux intervenants, plusieurs nouveaux féaux ; ce aveu atteste à lui tout seul la venue à la Magdelaine, cela entre 1543 et 1556, de tout un ensemble de nouveaux tenanciers devant eux aussi impôt seigneurial.
– A ce titre pour le seul bailliage de la Magdelaine seront cités : le même Jacques Corondel (Jacques Tourondel susdit), Marye Aubry et ses enfants, Didie(r) Chevallier, Hamon Poumeret et sa femme, Jehan Marquer, Ollivier Bretaigne, Morice Mesnage (Aïeul de Macé Mesnage lequel, époux de Carize Jan, sera possesseur de la Salle en la rue du Four), Ollivier Jehan (Père de Pierre Jan époux de Briande Guérin ; cette dernière aura pour frère Thommas lequel, à la Magdeleine, sera possesseur des maison, métairie et terre du Cheminneuf. Olivier Guérin, fils du précédent, époux de Janne Jan fille des susdits Pierre Jan et Briande Guérin, tous deux sieur et Dame du Cheminneuf, seront en leur temps possesseurs de la susdite hostellerie de Tourondel bien hier du dit Jacques Tourondel), Guillaume Souchart, Rogier Aubry, Gilles du Fresne (Premier possesseur présumé du noble logis de Grillemont assis sur le talard à l’angle du Cheminneuf), Marye Paraiau, Andre Prevost, Robin Adam et ses enfants, Jullien Taforel, Mace Taforel, Robine Cicquel et ses enfants, Richarde Harel, Dom Brain Andre, Jean Bertie(r) et sa femme (Fils du susdit Didier) , Christofle Sarcel (Christophe Sarcel né le 08/01/1523, fils du susdit Pierre Sarcel et de Marie Goubin Pierre décédant le 05/02/1533, sera nommé à la Magdelaine le 02/02/1523 par sa parente, sa tante probable, Françoise Sarcel femme et compagne d’Alain Lerenec ; Christophe prendra pour épouse probable Gillette de la Porte cette dernière étant avec Christophe nommée héritière elle aussi. Leur fil, aussi nommé Christophe comme son père, prendra lui pour épouse Yvonne Lotin fille probable du susdit Pierre Lotin nommé en 1543) et Gillette de la Porte (la dite épouse présumée du susdit Christophe Sarcel), Andre Le Provost et sa femme.
1612. L’année 1612 est l’année en laquelle sera une nouvelle fois cité pour la troisième fois le pré du prieur ; elle fut aussi l’année en laquelle le nouveau prieur Jean de Horis, prieur relevant alors de l’Ordre de Saint-Benoist, prendra en effet la direction de notre petit prieuré.
Cet aveu présentera le prieuré comme étant en la possession des 3 justices, jurisdiction seigneuriale à part entière donc, seigneurie possédant les haute, basse et moyenne justice et fief de haubert [Rang seigneurial situé juste en dessous de la baronnie].
Possédant alors déjà sa propre prison il sera dit en cet aveu que la « justice » était tenue et s’exercée par les officiers sous le porche de Nicolas Roland ; de fait celui-ci était alors le fermier général du moment en charge de la gestion des biens temporels du prieuré (Celui-ci de fait était le fils de Rolland Rolland et de Janne Ferron et donc le frère de Guillemette Rolland; à savoir le frère de la propre femme de Macé Marot procureur fiscal du prieuré. Nicolas, neveu de Hamon Ferron, celui-ci hier de son charge « prieur » du prieuré, tenait de son père par droit d’hérédité l’hostellerie de la grande maison de la Croix-Verte).
Cet acte précisera également que notre petit prieuré était ici même assis en la paroisse de lanvallay ; citant tout un ensemble de nouveau nom, cela avec certains déjà précités, il mettra en evidence les unions maritales ayant déjà unies entre elles ces mêmes différentes familles ; il en sera ainsi pour les Rolland/Marot.

Première citation du pré au prieur
… Et sa femme, les heritiers Michel Le Ribault, les
Héritiers Raoullet Sarel, Jehan Even et sa femme,
Pierre Lotin et sa femme.
Item tient le dit commandateur de son dit seigneur ung
Pré apellé le pré au Prieur siis et estant jouxté la
Rivière de Rance joignant d’ung coste a la dicte riviere
D’aultre coste a terre que tient et possede Pierre Andre et ses
Enfans, qui vault communs ans quinze livres de
Rante…

Item ung pre apelle le Pre du prieur contenant
Environ six journaux de terre, joignant dune part
A terre apartenant a Ollivier Aubry et sa femme (A savoir Raoulette Savé tous deux sieur et Dame de Langerais et de Briand. Leur fils, Olivier Aubry, celui-ci prenant pour épouse Françoise Hudebert, sera le beau-frère de Nicolas Rolland sieur des Croix à Lanvallay puisque celui-ci pris pour épouse Olive Hudebert la propre sœur de Françoise),
Daultre a Jullien Berard (ou Julien Brechard. Sa fille supposée, Jeanne Brechard, celle-ci prenant pour époux Guillaume Serizay sieur des Illeaux en Plouer, transportera à son époux la dite Vallée des Vaux) et sa femme, daultre la
Riviere de Rance et ung pre apartenant a la Fabrique
de Saint-Sauveur de Dinan et vault communs ans
Vingt cinq livres monnoys de revenu.
1612. Finalement voici cet acte dans sa totalité :
Adveu, mynu et dénombrement.
Que vénérable et discrète personne frère Jan de Horis, religieux profeiz de l’ordre
De Sainct Benoist, prieur du prieuré de la Madelène du Pont à Dinan en Bretaigne,
Présante au Roy notre sire et souverain seigneur et à nos seigneurs des Comptes
Dudit seigneur de Bretaigne. Et déclaré de luy tenir prochainement sous la Cour
Et siège présidial de Rennes en fief amorty les église, maison priorale, droict de
Jurisdiction, haute, basse et moyenne justice et fief de haubert [rang seigneurial situé juste en dessous de la baronnie], auditoire qui se
– Tient et s’exerce par officiers sous le porche de Nicollas Roland [fils de Rolland Rolland et de Janne Feron, sœur de Guillemette Rollanf femme de Macé Marot procureur fiscal du prieuré. Nicolas Rolland de son vivant sera l’un des fermiers généraux du prieuré de son époque] , prisons
De ladite jurisdiction, jardin, colombier, four à ban, moulin servy d’eau douce
Et de mer, bailliaige et traitz de disme, debvoir de bouteillage et de pescherie,
Tout dépandant dudit prieuré comme sera cy après plus amplement déclaré.
Et premier
Ledict prieuré de la Madeleine du Pont à Dinan consiste en l’église, chœur et
Chanceau [le Chœur de l’église et sa clôture], cimetière d’icelluy. Avec les corps de logis prieural et four à ban
En dépendant, jardin et colombier et refuge à pigeons y estant basty de pierre.
Le tout s’entretenant, sittué en la parroisse de Lenvalé, évesché de Dol, contenant en
Fons deux journaux de terre ou environ, et joignant dung costé au chemin qui
Conduist de la ville de Dinan à Dol (l’actuelle rue de la Madeleine), et d’autre à la rivière de Rance, de ung bout
Au chemin de la rue de l’abaye, dépendante de la jurisdiction dudit prieuré.
Plus ung moulin servi d’eau douce et de mer apelé le moulin de la Madelène
Sis et situé près le Pont à Dinan, sur ladite rivière de Rance, avec droit de pescherie
Prohibitif depuis la Tour longue de la ville de Dinan jusques audit moulin, et
Aussi aultres qui abordent audit Pont de Dinan, exeptéceux dudit pont et conduit de la
Rivière jusques soubz les limites de la Pierre de Rance située entre la ville de Saint
Mallo de L’Isle et le port de Dinan, et est le dit moulin situé en la paroisse de Saint-
Sauveur de Dinan.
Plus tient ledit prieuré un fief apelé le grand bailiage du Pont de Dinan
S’étendant en ladite parroisse de Lanvalé et ailleurs qui vault communs ans par
30 deniers douze livres monnoie et par froment douze boueceaux froment, aprecy
Et mesure de la Cour de Chasteauneuf et deux chapons en espèce auquel
Bailliaige sont hommes et teneurs Olivier Aubry et Françoise Hudebert (femme de celui-ci),
Nicolas Roland et sa femme [à savoir Olive Hudebert sœur d’Olivier ci-après et de Françoise femme d’Olivier Aubry] Ollivier Hudebert, Macé Marot [procureur fiscal du prieuré] et Guilemète Roland son épouse,
Pierre Roland [époux de Marguerite Baudry et frère de Guillemette et de Nicolas susdits], Hamon Avril et Jane Roland sa femme [Avril pour Apuril ; Janne Roland sera la sœur et de Nicolas et de Guillemette tous deux cités ci-dessus], Raoul Gilier [ou Raoul Gillier sieur de la Chabocière et époux de Guillemette Hamon]
– Thomas Guérin (possesseur des dites maison, métairie et terre du Cheminneuf), Eustache Richeux (possesseur des terres, maison et métairie du Loyer en Lanvallay), Briande Guérin veufve de maitre Pierre Jan
Et autres qui doibvent rantes aux fins du rolle.
– Comme en pareil cas est deu audit prieuré par autres hommes et subietz demeurans
au Caroy [Caroy pour le Carouël ou le carrefour représenté aujourd’hui par le bas de la rue de la Madeleine entre la dite rue de l’Abbaye et le pont] et environ
Dudit prieuré la somme de quatre livres treze solzs monnoie
De rente censive et foncière qui se payent par les hommes et teneurs le jour et
Feste de la Chandeleur après les vespres dictes en l’église dudit prieuré, à son
De cloche avec devoir de soixante solz d’amande en cas de défault de payement
Desdites rantes sur chacun desdits hommes et subiectz défailantz laquelle
Amande se juge par les officiers de la juridiction auquel bailliaige de rante
Censive sont hommes et subiectz ledit Olivier Aubry, Pierre Rolland, Ca…
Blanchard, Marie Hamon, Françoise Savé veuve de Hamon Aubry, Ma…
Juel, Guillaume le Cainne, Jan Lomené, Hamon Lostelier et autres qui doibvent
Les dites rantes aux fins du rolle avec charge et sumission d’aller mouldre ledict bled audict moulin et cuire leur pain audict four [au four banal ou au four à ban ; la banalité impliquait d’office certaines obligations financières dont notamment celle de moudre son grain au moulin seigneurial ainsi que celle de cuire son pain au four à ban] .
Plus est deu audict prieuré sur chacune pipe de vin qui se débite et audict forbourg
De la Madelène deux potz de vin pour debvoir de bouteilage.
Item la prée dépendante dudict prieuré apelé le pré au prieur sis en la paroisse Saint
Sauveur de Dinan contenant environ trois journaux de terre, joignant d’ung costé à la – Rivière de Rance et d’autre es Vaux [à la vallée des Vaux] dépendants de la ville de Dinan, avec droict
De passage par le chemin des Vaux qui dessend audict pré et mesme par sous la
Gallerie de la maison qui fuct audict feu Hamon Aubry, près la rivière de Rance.
Plus un fief et baillaige apelé le bailliaige de la Jossée [la Jossaie en Taden] ayant cour audict
Vilage de la Jossaie en la paroisse de Taden qui vault communs ans huict boisseaux
De fromant en espèce deu au terme de Saint Michel, à le prandre et recevoir sur le lieu
Sans comprandre le nombre de vingt boisseaux ou environ de pareil bled fromant
Qui ont cy devant esté vanduz et alienez pour le temporel par Messieurs du Clergé de
France, desquels vingtz boisseaux fromant Dampoiselle Julienne Galier, veuve de noble
Homme feu Guillaume Ferron est jouissante et neantmoings la juridiction
Réserve audict prieuré en seigneurie et obeissance sur les maisons et héritaiges qui
Deubvent ladite rante à la dicte Gallier, auquel bailliaige sont hommes et teneurs escuyer
Jacques de Couespelle sieur de Carehel [l’actuelle terre de Carheil en Taden], noble homme Jacques Desbrouces [ou Jacques des Brosses], noble homme
Francois Desbrouces, Pierre Marin, Jan legay, femme Michel Journeaux et autres
Subiectz aussy d’aller moudre leur bled audict moulin de la Madeleine.
Plus sont dépendans dudit prieuré huictz traictz et debvoirs de disme de bledz et
Aignaux ayant cours en la paroisse de Miniac Morvan, évesché de Dol, apelez
Grand et Petit angle, Entre deux eaux, la Mer [la Mare], Bourgc et Beillac, le traict
De l’Eglise et Bois Hamon.
Plus un aultre traict de disme sis en la paroisse de Pleudihen apelé le traict du
Champ Morel.
Item ung autre traict de disme de bleds, filasses et aignaux ayant cours en
Ladite paroisse de Lanvalé le traict du prieur de la Madeleine.
Plus est deu chacun an audict prieuré le nombre de vingtz mines de bled
Fromant et mouture, scavoir quatre mines fromant et le reste mouture,
Mesure de Plessis-Balizon, sur les dismes des Qautre Gentilhommes en la
Paroisse de Crehen, évesché de Saint Malo, lesquelz bledz se payent par les
Seigneurs de la Touche au Vache, la Brunaye et la Ville Salouz, scavoir dedict
Sieur de la Ville Salouz, cing mines qui se sont touiours accoustumé de payer
A ledict sieur de la Tousche à la Vache, dix mines qu’il a cessé de payer puis
Les vint cinq ans derniers à cause des troubles de guerre et ce lèvent
Lesdicts bledz chacun an par ledit prieur, ses fermiers ou receveurs après que
Lesdictes dimes sont batues et serrées avant qu’aucun puisse rien prendre.
Et au cas qu’il n’y auroit en ladicte année des bledz siffisans pour satisfaire
Ledict prieur, il sera en la prochaine année payé et satisffaict sur le revenu
Desdites dismes avant tous autres et sont lesdicts sieurs de la Touche à la Vache,
La Brunaye et la Ville Salouz tenuz advertir deument ledict prieur…
Receveurs ou ferliers après avoir serré et batu d’aller quérir ledict bled.
A cause duquel prieuré et bailliaige en dépendant, ledict prieur a droict
De jurisdiction, haulte, basse et moyenne justice, et tout exercice
De pledz, jurisdiction qui s’exerce par ses officiers audict lieu et forfourg
De la Madelène du pont à Dinan qui relève par appel en matière
Civille en ladicte cour et siège présidial de Rennes et en matière criminelle
En la Cour de Parlement audict pays, le tout avec charge de prières et
Oraisons seullement pour la prospérité du Roy nostre Sire, pour touttes
Rantes, charges et devoirs, fors obeissance et debvoirs de décimes et pour présantes
Le présan adveu en ladicte Chambre, et en requérir acte à ledict De Horis , institué ses
Procureurs généraux et spéciaux Messires.
Et chacun o [avec] tout pouvoir pertinant quant à ce et pour ce que ledict De Horis, institué ses
Et consanty sur l’hipotecque de tous ses biens. A quoy nous Notaires subsignez de son
Consantement et requeste l’avons jugé et condempné par le jugement et codempnation
De nostre Cour de Nantes. A laquelle ledict De Horis s’est submis et a prorogé de
Jurisdiction. Ce fuct faict et consanty au tablier [bureau de travail] de Biré, l’un des notaires soubz
Signez le troisiesme jour de mars mil six cens douze avant midy.
Signent De Horis ; Gruiller nottaire ; Biré nottaire Royal. Archives départementales de Loire-Atlantique B: 849
1676. Le maison des Vaux et sa vallée

la terre constituant la Vallée des Vaux sera le bien en 1543 de Pierre Andre ainsi que celui de ses
Enfans ; en 1556 elle sera celui de Julien Berard (Julien Brechard) et femme la terre s’étirant à sa droite, vers nord, vers l’hostellerie des 3 rois, étant celle d’Olivier Aubry et femme.
Constituée ci-dessus de deux corps de logis, au midi un petit et un grand à nord, la maison première citée dès l’année 1676 à la toiture faite de jonc, et cela au regard des dimensions qui lui seront alors données, semble devoir être, ici même, le petit corps assis à gauche.
En 1676 la Vallée des Vaux dans sa totalité sera en effet décrite dans un acte de dénombrement et sera le bien hérité de la susdite Janne-Marie Serizay ; n’existait alors il est vrai que le petit corps de logis la métairie des Vaux n’apparaissant que postérieurement à cette date.
La métairie des Vaux dans sa totalité, ci-dessus montrée, ne semble pas devoir être celle qui sera ici même présente en les dites années 1543 et 1556, ni celle d’ailleurs qui sera partiellement décrite en 1676. En effet l’un des terriers de Dinan, enregistré en la dite année 1676, contient une Déclaration et Dénombrement de cette métairie; elle est alors le bien de Janne-Marie Serizay laquelle, époux de Jean-Baptiste de Taillefer, celui-ci sénéchal et connétable de Dinan mais aussi possesseur des terre et manoir de Vauboeuf, l’avait hérité de son père, Jean Serizay.
Ce dernier, époux de Mari Macé, de l’une de ses charges aussi connétable de Dinan, sera donc également possesseur des dits Vaux.
Proche des murs de Dinan, contenue d’occident à orient entre ces derniers et la Rance, la Vallée des Vaux effectivement dans sa totalité s’étirait de midi à nord entre les Portes de Saint-Louis et du Jerzual. Elle comprenait alors des vallons, des vergers, des prairies les dits vallons étant plantés de pommiers, de châtaigniers et chênes et d’autres essences également. L’ancienne métairie n’existait pas encore puisque maison/logis il y avait. Recouvert d’un toit de jonc elle mesurait un peu plus de 8.50 mètres de long et 5 mètres de profondeur sa terre s’étirant sur 17 journaux de terre la distance séparant la maison des murs de Dinan étant de 8 mètres seulement.
A soleil levant la vallée joignait d’une part et à la Rance et à la grande prée du prieuré de la Magdeleine, à occident elle joignait les dites murailles, à midi la vallée joignait en effet la Tour longue assise devant la porte Saint-Louis et enfin au septentrion, soit à nord, elle venait buter sur le bien du sieur Cucillé Lechapelier un muret de séparation entre eux deux ; celui-ci détenait alors par droit d’hérédité de l’hostellerie des Trois Rois desservie par le faubourg du Jerzual.
Lire ci-dessous cet acte de 1676.


Le moulin est ici assis à nord, à gauche, au dessus de la venelle de séparation. Au delà de la dite venelle est un logis appartenant au sieur de l’Espinais Macé l’autre, assis contre le pont, étant celui du sieur Dugué (Cette dernière maison, alors en pans de bois, sera entièrement démolie en 1787 et remplacée par l’actuelle maison et cela par le même sieur Dugué).

Implantation de la galerie laquelle, longeant l’hostellerie des Trois Rois, desservait l’accès à la Rance, à la Maison et vallée des vaux ainsi qu’à la grande Prée du prieuré.
Puisque y « adhérente » l’hostellerie des Trois Rois était adossée à orient à un petit corps de maison s’avançant sur la rivière via une galerie, ou passage couvert, galerie soumise à rente annuelle ; et celle-ci était le bien du prieuré de la Magdelaine. Ce petit corps de logis, édifié presque au carré, mesurait environ 5 mètres sur 5.50 mètres.
Grande hostellerie les Trois Rois, construits perpendiculairement à la Rance, étaient composée de pressoirs, de logements, d’écuries, buanderies, cours, transports et jardins ; l’hostellerie mesurait ainsi presque 9 mètres de long et possédait en profondeur la longueur de 15 mètres environ.
Le plan ci-contre de 1784 ayant voulu être un plan d’ensemble il contient à ce titre une erreur. En effet il présente le bâti assis à la gauche du pont, le moulin, comme étant un seul et même ensemble, comme étant dans sa totalité le moulin du Roi.
Or le plan de 1786 présente ici même à la place de ce même moulin un ensemble de trois bâtis distincts le moulin du duc, celui-ci assis tout à nord, à gauche, étant séparé des deux autres bâtis, eux maisons, par une venelle de séparation. Celle-ci sera citée en 1676 en le Terrier de Dinan lors de la description de l’une des maisons appartenant au dit sieur Jan Lechapelier.

Ce que nous présentons aujourd’hui comme ayant été le moulin du duc, ou moulin de roi, ici le bâti en pans de bois, serait en vérité une simple ancienne maison tout en longueur chevauchant partiellement la rivière.
Ainsi de gauche à droite, ou de midi à nord, nous aurions la maison que le dit sieur Dugué fit construire en 1787, puis la maison du dit Macé sieur de l’Espinay, ou Epinay, puis à l’emplacement de l’actuelle verrière la dite venelle. Finalement le moulin du roi serait assis aujourd’hui à l’emplacement de l’actuelle terrasse à ciel ouvert située à la droite immédiate de cette même venelle celui-ci ayant été hier entièrement détruit.
L’actuelle maison à pans de bois, soit la dite maison du sieur de l’Espinais Macé en 1786, sera le bien en la dite année1676 de notre dit sieur Jan Lechapelier.
Citation de la galerie menant au pré du prieur et à la Vallée des Vaux.
Les deux plans ci-dessus :
A gauche est l’implantation du bas du faubourg du Jerzual après 1781 lorsque sera réalisé le nouveau grand chemin ; celui-ci en sa partie basse empruntera l’ancienne ruelle menant à la rivière et au terres assises au derrière des 3 Rois.
A droite, vers 1761, le même faubourg mais avant ce nouveau chemin lequel fut construit là où se dressait hier, il est vrai, la séculaire auberge des dits Rois Mages. Ici prenait en effet naissance, ou aboutissait, par une porte donnant sur le pont, cette galerie relevant des biens du prieuré ; celle-ci en effet était affermée pour une rente annuelle de 6 livres.
Cette porte, et cette galerie passant sous les 3 Rois, donnait effectivement accès le long de la rivière à un chemin de servitude menant à la Prée du prieur, aujourd’hui prairie nommée la plaine de l’Hôpital, ainsi qu’à la dite Vallée des Vaux. Sur le plan de reconstitution de droite a été positionné en le n°1 la courette décrite le 17 juillet 1761; en le n°2 la maison du sieur Logier, marchand de fer; en le n°3 la porte donnant sur le pont et desservant la dite galerie affermée et enfin, en le n°4, le chemin de servitude menant à la prée du prieur et aux Vaux.
La maison du sieur Logier, la courette, la porte, la galerie, l’auberge des 3 rois seront toutes décrite dans un acte lequel fut rédigé il est vrai le 17 juillet 1761, quelques 26 année avant que soit réalisé le nouveau chemin des Vaux : le sieur Logier marchand de fer possède une maison (n°2) donnant sur la bord de la rivière de Rance qu’il a fait bâtir de neuf et la reprise il y a trois ans …une entrée comme il y a droit…une gallerie donnant accès sur la rivière et dans la courette, au devant du pont il y avoit une menuiserie de porte pour entrer dans cette gallerie, on descendoit le long de la rivière dans une ruelle le long des 3 Rois, ainsi cette gallerie relève du fief du prieuré et porté au rôle rentier pour six livres toujours payable au son de la cloche le jour de la Chandeleur; le sieur Logier a refusé de payer le rentes et denie son contrat…
Pour une portion, et une portion seulement, la dite maison du dit sieur Logier, maison reconstruite donc vers 1758, sera en 1676 par droits d’hérédité le bien du sieur Jan Vallée de la Ville Hervy, celui de son frère Julien Vallée sieur du Desert et de la Grange, mais aussi celui de Pierre Ménard lequel, époux de Janne Vallée, gendre du dit Jean Vallée, était alors aussi le possesseur du manoir de la Lanboulou en Lanvallay ainsi que le possesseur des terres et maison de Bois-Collin en Saint-Piat ; Jean Vallée et son dit gendre, Pierre Menard, furent tous possesseurs aussi de la grande hostellerie du Plat d’Etain assis toute proche en la rue du Petit-Fort Pierre l’héritant au nom de sa femme tout comme il entrera en la possession de cette même maison.
L’autre portion de maison sera le bien par acquêt de l’écuyer Pierre Serizay ; époux de Renée Prioul celui-ci avec son épouse sera en la possession du château de Grillemont à la Landeboulou, en Lanvallay. De fait Pierre serizay susdit sera le parent de la susdite Janne Serizay laquelle, femme et compagne du dit Jean-Baptiste de Taillefer, était entrée en la possession par droits d’héritage de la dite Vallée des Vaux. Ils auront en effet tous deux pour bisaïeux Guillaume Serizay et Françoise de Serville son épouse (A l’époque les compteurs d’eau, d’électricité etc. n’existaient pas et rien ne pouvait interdire d’acquérir une portion de maison à titre d’investissement ; ce fait concernera également les répartitions successorales au sein d’une même fratrie celle-ci très souvent se partageant un même bâti hérité en commun).
Prendre en fin de chapitres les arbres de généalogies proposés.
1676. Voici les deux actes de dénombrement de cette maison accolée à orient à l’hostellerie des Trois Rois :
Acte premier
1. Declaration et denombrement
2. des maisons et héritages roturiers (non nobles) que nobles gens
3. Jan Vallée sieur de la Ville Hervy, et Pierre Menard sieur
4. de Landeloullou garde naturel de ses enfants et de
5. deffunte damoiselle Janne Vallée sa femme, faisant
6. tant pour eux que pour noble homme Jullien Vallée
7. sieur du Desert, possedent et tiennent prochement du roy
8. nostre sire et souverain seigneur en son domaine
9. et barre royalle de Dinan, quils fournissent et presente
10. a messire Jan Artaud conseiller du roy, doyen et
11. maistre ordinaire en la chambre des comptes de
12. de Bretagne, commissaire deputé par arrest d’Icelle
13. du dixiesme janvier mil six cens soixante et seize
14. pour la confection du papier terrier et reformation
15. du dit domaine, et à messieurs les juges royaux du
16. dit Dinan pour satisfaire à leurs ordonnances
17. des quatre et vingt septiesme avril dernier publiéés
18. aux prosnes des grandes messes des paroisses
19. du dit Dinan, les quels heritages sont :
20. Une portion de maison sittuéé proche le carouër
21. du quay du pont a Dinan allant vers le pont, en la
22. paroisse de Saint-Sauveur, evesché de Saint Malo,
23. contenant par le devant vers la rue dix sept pieds
24. et de profondeur compris la costalle vingt un
25. pieds, consistante en une cave, cuisine au dessus,
26. petitte gallerie à costé vers la rivière contenant
27. de longueur vingt un pieds et de laise deux pieds et
28. demi, chambre au dessus de la ditte cuisinne vers (du côté de)
29. la rivière et une autre chambre à costé de la
30. precedente, et le grenier et comble couvert d’ardoises,
31. joignant du devant au pavé de la ditte rue d’un costé,
32. à la dite rivière du pont a Dinan, d’autre à la maison des Trois Rois
33. appartenant à Jan Le Chapellier sieur
34. de Cucillé, et doibt au dit domaine par
35. chacun an, au terme ordinaire, dix sols monnois,
36. et l’obeissance outre, et possedent les dits teneurs
37. les dits heritages par indivis advenus des
38. successions de deffunts nobles gens Jan Valléé
39. sieur du Tertre et Francoise Savé sa femme,
40. pere et mere (et) ayeuls des dits teneurs, aux fins
41. des partages du quatriesme jour de juin mil
42. six cens quarante et neuf.
43. Laquelle presente declaration les dits Jan Valléé
44. et Menard aux dits noms, demeurants au dit pont
45. a Dinan paroisse de Saint Malo, evesché de Saint
46. Malo, presents en personnes devant nous notaires
47. royaux à Dinan soubs signez, affirment veritables
48. à leur cognoissance sauf a y augmenter ou diminuer
49. en cas d’erreur ou obmission, et a la continuation
50. faire du paiement de la ditte rente et obeissance ,
51. affectent et hipotequent a sa ditte maiesté les dits
52. heritages, fruicts et meubles d’yceux, pour sur le
53. tout en cas de deffaut estre procedé suivant les
54. ordonnances royaux et coustume de ce pais avec procuration
55. à maistre…….leur procureur
56. en nostre ditte cour de Dinan et chés lui esleu domicille,
57. de presenter la ditte declaration à nos dits seigneurs
58. les commissaires, et requerir acte, et quils soient
59. enroller sur le papier terrier qui sera fait des
60. terres mouvantes de sa ditte maiesté soubs son
61. dit domaine de Dinan, ce quiles ont ainsi voulluy,
62. consenti, promis et juré tenir à ce faire, y ont
63. esté condamnés de nous dits notaires de leur
64. consentement par le jugement et authorité de
65. nostre ditte cour, avec submission y juréé. Fait
66. au dit pont a Dinan en lestude de Legault notaire
67. royal sous les signes des dits Jan Valléé et
68. Menard, le vingt deuxiesme jour d’aoust mil six
69. cens soixante et seize, ainsi signéz Jan Valléé,
70. Menard, Legault et B : Menard notaires royaux.
71. Collationné à l’original de la dite declaration par moy commis
72. greffier de la réfformation soussigné ,
73. Boisquet.

Acte certifiant que la galerie de passage passant le long de l’auberge des Trois Rois était bel et bien la propriété du prieuré de la Magdeleine et qu’elle était soumise à la perception d’une rente annuelle.
Maistre Anthoine Roumain sieur des Salles alloué des requettes de Saint Brieuc pour donner adveu exiber les tiltres au soutier, par ladveu si aucun sont deub. Recongnoistre le debvoir de 50 sols tournois amandables au jour de la Chandeleur et que le sieur prieur a droit de passer et de repasser par la gallerie de la maison quil pocedde au bout du pont a Dinan pour lexploitation des foins et herbes de la prée dependant du dit prieuré conformement aux adveux rendu au roi en son domaine de Rennes et en cas de jugement quil sera condamné entiers dommages de justice sil plait a justice davec titres et au despand
Acte second
1. Declaration et denombrement
2. d’une chambre que Dame Renéé Prioul veufue
3. d’escuyer Pierre Serizay sieur de la Gastinais
4. et tutrice de leurs enfants, demeurant en sa maison
5. de Grillemont, paroisse de Lanvallay, tient et possède
6. prochement et roturierement du roy nostre sire
7. et souverain seigneur soubs son domaine de
8. Dinan, aux charges et debvoirs cy apres declarés,
9. laquelle declaration la dite Dame de la Gastinais
10. fournist et presente au roy devant messieurs les
11. commissaires deputéz pour la réformation du
12. dit domaine de Dinan pour satisfaire aux
13. ordonnances par eux rendues qui ont esté livrées
14. et publiéés aux prosnes des grandes messes
15. des parroisses de cette ville de Dinan et autres
16. du ressort et consiste seavoir :
17. Une chambre basse en forme de cuisinne dans
18. une maison sittuéé et proche et a un des bouts
19. du pont a Dinan, en la paroisse de Saint Sauveur,
20. le parsus (le restant) de la dite maison appartenant aux
21. enfants et heritiers de Francois Valléé sieur
22. du Desert, contenant la dite chambre de laise
23. par le dedans et d’enfoncement
24. joignant de dessous et dessus au reste de la
25. dite maison et d’un costé a maison de Jan
26. Lechapellier sieur de Cusillé, et d’autre aux
27. enfants et heritiers du dit Valléé et du devant
28. au pavé du dit faux bourg , la dite chambre
29. advenue aux dits mineurs de la succession du
30. dit sieur de la Gastinais, leur pere, par acquest
31. quil en avoit fait judiciellement (par autorité de justice) en nostre
32. cour de Dinan le vingt cinquiesme may mil
33. six cens soixante un en execution de la siaise
34. faitte a sa requeste sur maistre Bertrand
35. Percevault et Hardouine Feudé sa femme, tenue
36. prochement et roturierement du dit domaine de
37. Dinan, sans charges d’aucunes rentes, sous
38. obeissance comme les autres subiects (sujets) du dict
39. domaine.
40. Laquelle presente declaration la dite Dame
41. de la Gastinais presente devant nous notaires
42. royaux a Dinan soubs signants, affirme
43. veritable a sa cognoissance au moyen de la
44. quelle obeissance et continuation des dits
45. debvoirs, affecte et hipoteque la dite chambre
46. cy devant et reu…(mot non lu) d’ycelle pour sur le tout
47. estre procedé suivant les ordonnances royaux
48. et coustumes de ce pays avec pouvoir à maistre
49. jan Lambert, procureur au dit Dinan, chez lequel
50. elle à esleu domicille, de presenter la ditte
51. declaration devant messieurs les commissaires
52. en requerir acte pour icelle estre escrie (écrite) et enrolléé
53. sur le papier terrier et livre de la Réformation
54. des maisons, terres et heritages, mouvants
55. de sa maisté (majesté) soubs le dit domaine de Dinan,
56. ce quelle a ainsi voulu, promis et juré tenir,
57. a ce faire nous dits notaires la y avont de
58. son consentement et par le jugement de nostre
59. dite cour, condamné avec submission et
60. prorogation de juridiction y juréé a l’ordinaire
61. d’ycelle neanmoins induces fait a Dinan en
62. l’estude de Decouabou, l’un des notaires nommé
63. par messieurs les commissaires pour le
64. rapport des declarations soubs le signe de
65. la dite Dame, et les nostres, le neuviesme
66. mars mil six cens quatre vingt un ainsi
67. signez Renéé Prioul, Decouabou et Debois notaires royaux.
68. Collationné a l’original de la dite declaration par moy commis
69. greffier de la Refformation. Soussigné
70. Boisquet

Le chemin de la Vallée des Vaux menant à la grande prée du prieur
Dessin de François-Agathon du Petit-Bois lequel, né le 24/08/1773, décédera le 24/11/1856.
En ces premières heures terre sur laquelle se déroulaient les exercices de guerre de la fin du XI siècle à la fin du XVIII siècle elle fut le bien du prieuré de la Magdelaine ; de tout temps alors affermée, régulièrement inondée aussi, elle était cultivée pour la culture des foins et des herbes.
Cependant, près d’un siècle auparavant, à savoir dès le 10 janvier 1676, au lendemain de l’acte notarial de Jan Lechapelier, acte concernant l’inventaire successoral de tous ses biens assis de l’autre côté de la Rance, assis en la paroisse de Lanvallay, le même ensemble des Trois Rois sera décrit dans l’un des terriers de Dinan ce même ensemble appartenant de droit à ses propres héritiers ainsi qu’à lui même alors encore vivant.
De fait avant 1640 les Trois Rois seront le bien commun de Josselin Lechapelier, sieur de Cucillé à Rennes, et de maistre Jean Huet sieur des Touches ; la fille de celui-ci, Anne Huet, prendra pour époux Gilles Gigot ce dernier la prenant pour deuxième épouse (Gilles de fait était le propre fils de Carize Mouton et Olivier Gigot tous deux possesseurs du grand logis de la Cour de Bretagne assis en le bas de la rue de l’Abbaye à la Magdeleine ; frère puisné d’Alain Gigot Gilles n’héritera aucunement du dit grand logis de la Cour de Bretagne).
Possesseur donc aussi d’une partie des Trois Rois Michel Huet était aussi à occident le propriétaire d’une partie de la maison faisant suite à l’hostellerie; à savoir l’un des deux possesseurs de l’actuelle boulangerie assise en bas de la rue du Petit-Fort ; en 1640, du vivant du dit Josselin Lechapelier, Michel Huet vendra sa propre partie des Trois Rois à Jean le Chapelier fils du même Josselin (Le deuxième possesseur de cette même maison, je le rappelle, fut le sieur Olivier Legault lequel, époux de Jeanne Rabasté, était le propre petit-fils de Josselin Lechapelier cela via ses propres père et mère, à savoir les susdits Raoul Legault et Guillemette Lechapelier).
Né en 1557, inhumé très âgé à l’age de 90 ans le 25/01/1647, uni à l’âge de 47 ans à Jeanne Lerenec née au sein de l’une des plus grandes famille bourgeoise de Dinan le 30/01/1600, Josselin en 1642 procédera au partage des Trois Rois entre deux de ses propres enfants les autres recevant argent.
Ainsi seront seuls possesseurs des Trois Rois par droits d’hérédité au lendemain de Josselin son fils Jean Lechapelier et l’une de ses sœurs, Jeanne. Les autres membres de la fratrie, à savoir Pierre, Alain, Jeanne, Guillemette la jeune et Guillemette l’Aisné toucheront l’équivalent en numéraire ; les sœurs de Jean et de Jeanne seront toutes représentées par leur mari respectif aussi leur procureur.
Jean en 1656 rachètera à la dite Jeanne, à sa sœur donc, sa propre part des Trois Rois devenant ainsi le seul possesseur de cette grande hostellerie.
Le partage successoral établi en 1642 donnera en effet les Trois Rois et à Jean et à Jeanne le restant de la fratrie, fratrie citée en cet acte, recevant l’équivalent en numéraire il est vrai ; ainsi la somme de 195 livres leur sera versée. Cela fut t’il 195 livres à partager en tous ou bien 195 livres par enfant ?
L’acte reste évasif sur ce point.
Ainsi seront concernés par ce versement en numéraire : Pierre ; Alain ; Guillemette l’aisnée, femme et compagne de Raoul Legault sieur du portal ; Guillemette la jeune ; Gille Dupré mari et procureur de Janne Lechapelier deuxième du nom, et Pierre Ollivier procureur et époux de N.Lechapelier (Pierre Lechapelier sera nommé le 10/ 04/1602 par son aïeul supposé, Pierre Lechapelier ; Alain Lechapelier sera nommé le 09/04/1603 par sa tante supposée, Olive Lechapelier femme et compagne du sieur Julien Estrillard).
Jean susdit, avant dernier né puisque né le 23/05/1611, héritera cependant en plus de ce qui est énoncé ci-dessus, de la terre de Cucillé hier aussi le bien de son père et de son aieul supposé, le dit Pierre Lechapelier.
Le Cucille fut un lieu-dit préexistant à l’urbanisation de l’actuelle ville de Rennes celui-ci ayant regroupé hier, proche de l’actuel quartier de Beauregard, Le Haut Cucillé, Le Bas Cucillé et le Cucillé-le-Rouge.
Une rue Cucillé existe aujourd’hui à Rennes.

L’octroi ici montré n’existait pas encore, n’existe plus aujourd’hui ; celui-ci semble devoir être construit qu’au lendemain de l’année 1781 lorsque sera décidée la réalisation de l’actuelle rue du Général de Gaulle celle-ci ayant en effet entrainée la destruction des Trois Rois.
Pourtant octroi en 1676 il y avait puis « Barrière » en le bas de cette rue il y avait. Le pont à Dinan possédait ainsi 4 barrières, deux côté Dinan et deux assises à la Magdeleine ; pour ces deux dernières l’une était assise en le bas de la dite rue de l’Abbaye lorsque l’autre l’était en la rue du Four.
Sur la maison du dit sieur Jean Huet, ici montrée après le dit octroi, en la dite 1640 était appuyée les Trois Rois.
Michel Huet ayant vendu avec son épouse Janne Pignehel sa propre partie des trois Rois à Jan Lechapelier celui-ci, au lendemain du 09/06/1640, deviendra au côté de son père, le dit Josselin, l’un des nouveaux possesseurs des Trois Rois ; Sept années après la vente en effet Josselin Lechapelier passera de vie à trépas.
Au lendemain du 06/07/1656 Jean Lechapelier sera le seul possesseur avec ses propres enfants de cette hostellerie celui-ci ayant en effet racheté avec sa propre épouse, Julienne Rolland, la part de sa sœur, Janne (De fait Julienne Rolland était la fille de Nicolas Rolland alors le fermier général du prieuré de la Magdeleine ; à ce titre elle était donc également la propre petite-file de Rolland Rolland et de Janne Ferron tous concepteurs probable de la grande maison de la Croix-Verte.
En la dite année 1676 le pont à Dinan possédait à lui seul 5 hostelleries dont deux étaient assises à orient, à la Magdelaine. Ainsi le bas de la rue du Jerzual, aujourd’hui la rue du Petit-Fort, il y avait et la dite hostellerie du Plat d’Etain et les dits Trois Rois; le quai de Dinan possédait sa propre auberge au travers du Cheval Blanc; la Magdeleine avait quant à elle et la grande Hostellerie de Tourondel ainsi que celle de la Grande Maison de la Croix-Verte bien hier hérité du dit Nicolas Rolland).
Les Lechappelier et Les Lerenec
Josselin lechapelier pris pour épouse une Dame née au sein de l’une des familles les plus bourgeoises de Dinan, sa région comprise; cet homme, possessionné en la ville de Rennes par sa terre de Cucillé, pris ainsi pour femme et compagne Jeanne Lerenec.
Fille de Macé Lerenec et de Françoise Hamon, Macé étant possesseur des terre et maison de la Touche en Evran, elle eu pour frères et soeurs :
– Alain Lerenec sieur de la Touche en Evran mais aussi sieur des Mezières, à Rennes; celui-ci décédé à Rennes en Octobre 1622, sera rapatrié à Dinan pour y être inhumé le31 du même mois.
– Janne Lerenec qui prendra pour époux Nicolas Chevalier seigneur de Saint-Carnais (Ils auront pour fils Maurice Chevalier lequel sera nommé en 1595 par Jacques Lerenec sieur des Croix en Lanvallay).
– Jean Lerenec sieur de la Touche qui prendra pour épouse Roberde Pleuvier (Celle-ci était la fille de Gilles Pleuvier sieur de la Villeameline en Tressaint. André Lerenec, leur petit-fils, sieur de la Villeameline et de Malaunay en Evran, prendra pour épouse Janne Gigot l’une des filles d’Alain Gigot et de Guillemette Rillet tous deux possesseurs du grand logis de la Cour de Bretagne à la Magdeleine ; André à la demande de son ami Charles Duclo, maire de Dinan et académicien, établira dans la dite Hostellerie de la grande maison de la Croix-Verte, à la magdeleine, le tout premier relais à côches reliant la ville de Dinan à la ville de Rennes. Thomas, frère d’André, prêtre de sa fonction, décédera lors d’un voyage devant le mener à Madagascar).
– Hardouine Lerenec femme de Pierre Ledan sieur de Vaudrouet.
Oncle germain de Jeanne
Thomas Lerenec, oncle germain de Janne susdite femme et compagne de Josselin Lechapelier, sieur de la Noë aussi en Evran, épousera Marie Hamon la propre fille de Laurent qui fut en son temps « miseur » de la ville de Dinan. Thomas aura notamment pour enfants, cousins et cousines de Jeanne susdite :
– Nicolas Lerenec sieur de la Moinerie en Evran, terre assise au plus près de celle de la dite Noë, celui-ci de sa charge aussi « économe de l’hospital de Dinan ». Epoux de Bertrane Bagot il aura pour enfant Nicolas Lerenec lequel, époux de Bertranne Roumain, sera le possesseur du manoir de la Landeboulou en Lanvallay (Françoise, fille de ce dernier, prendra pour époux Pierre Serizay tous deux ayant été à l’origine de la construction du premier pavillon de Grillemont à la Landeboulou ; celui-ci à la génération suivante deviendra le château qu’il est aujourd’hui).
– Janne Lerenec épouse de Julien Agan sieur des Bouillons en Evran celui-ci de sa charge aussi « économe de l’hospital de Dinan ».
– Janne Lerenec épouse de Jean Lefrançois sieur de Launay tous deux père et mère de Jacquemine Lefrançois nommée le 06/07/1597 par Jacques Lerenec sieur de Beauchesne (Jean Lefrançois prendra pour 1ère épouse Françoise de Serville ; de ce premier lit naitra Gilles celui-ci faisant édifier le manoir des Rochettes en Lanvallay).
– Jacques Lerenec sieur de Beauchesne qui prendra pour épouse Jeanne Dupré. Sieur de Beauchesne il sera aussi sieur des Croix en Lanvallay (Il est le Jacques Lerenec susdit parrain de la dite Jacquemine).
– Guillaume Lerenec sieur de Beauchesne qui prendra pour épouses et Janne Nicolas et Olive de Saint-Cyre ; de la première il aura pour enfant Antoine Lerenec sieur des Croix en lanvallay qui prendra pour épouse Gillette Cochart et, du second lit, Janne Lerenc épouse de Toussaint Jugan sieur de la Fillière (Janne Nicolas sera la fille de Pierre Nicolas sieur du Gisleau en Saint-Piat lequel, époux d’Hardouine Hamon, fut de ses charges Greffier d’Office à la Cour de Dinan. Il aura pour soeur supposée, supposée par les baptêmes, Guyonne lquelle prendra pour époux Jacques Vallée seigneur de la conninais en Taden).
Au troisième degré par rapport à Jeanne :
Janne Lerenec susdite, femme de Josselin Lechapelier, aura pour cousin né d’Alain Lerenec et de Françoise Denoual sieur et Dame du Fresne en Saint-Helen :
– Simon Lerenec lequel, époux de Guillemette de Serville, sera sieur du dit Fresne mais aussi sieur de Boiscollin en Saint-Piat.
– Thomas Lerenec sieur de Lescommatz en Corseul et époux de Thomasse Roumain (Celui-ci fils supposé, supposé par les baptêmes, des susdits Thomas Lerenec et Françoise Hamon).
Père de Macé, et aïeul de notre Jeanne, Alain Lerenec semble devoir être la souche des Lerenec de Dinan et sa région celui-ci étant le tout premier lerenec cité en nos B.M.S. Né vers 1500, et décédé avant le mois de juillet 1546, Alain aura aussi pour enfant Perrine dite « fille d’Alain » lorsque celle-ci sera inhumée le 27/10/1552 (Lorsque Perrine décédera elle laissera notamment pour héritier Pierre Charton, son éventuel mari, et Antoine Lerenec ; ce dernier sera dit « frère de Macé » lorsqu’il sera choisi comme parrain au baptême d’Antoine fils du dit Macé. Ainsi par les « témoins des baptêmes » se construisent aussi les arbres de généalogies ).

Celle-ci en l’année 1786 sera le bien du sieur Turpin.
Nous venons de voir ci-dessus que le dit maistre Michel Huet, possesseur de cette maison avec le dit sieur Ollivier Legault, fut également possesseur avant 1640 des Trois Rois avec le sieur Josselin Lechapelier.
De fait Olivier Legaut susdit, sieur donc du Portal, époux de Jeanne Rabasté, fut le fils du dit Raoul Legault celui-ci de sa charge avocat du roi à Dinan, et de Guillemette Lechapelier tous deux aussi sieur et dame du Petit-Bois. Pour être plus clair Olivier Legault sieur du Portal n’était ni plus ni moins que le propre petit-fils de Josselin Lechapelier. Pourquoi ce déplacer au loin !
Fils de Guillemette Lechapelier et de Raoul Legault le dit Olivier Legault, sieur du Portal, était donc aussi le petit-fils de Jehan Legault lequel, notaire du roi à Dinan lorsque son fils, lui, en sera l’un des procureurs, avait pris pour épouse Françoise Agan; ces derniers seront possesseurs rue de l’Ecole, à Dinan, d’un jardin qu’il transmettront à leur dit fils Raoul. Ce dernier, Raoul, vendra ensuite ce même jardin à Guillaume Lechapelier sieur de la Maisonneuve lequel, fils du dit Pierre fils de Josselin, était le propre neveu de sa femme, à savoir le propre neveu de Guillemette Lechapelier. Il est intéressant pour nous de savoir que le dit Jehan Legault, père du dit Raoul, était le propre frère germain de Guillaume Legault possesseur du manoir de la Landeboulou à Lanvallay.
; celui-ci de ses charges multiples fut procureur au siège royal de Dinan, greffier en chef au présidial de Dinan mais aussi avocat royal à Dinan. Que de charges royales !
Celui-ci, le dit Guillaume Legault de la Landeboulou, avait pris pour épouse Denise Marot à savoir la propre sœur du dit Macé Marot sieur du Cheminneuf à la Magdeleine mais aussi le procureur fiscal du prieur. Jehan Legault susdit, père de Raoul donc, était aussi le frère de Janne laquelle avait pris pour époux François Marot sieur lui aussi du Cheminneuf puisque frère du dit Macé que celui-ci était les deux frères recevant tous deux le dit titre de Cheminneuf transmis par leur père, Jehan Marot.
Bref, François et Denise Marot susdits, tous deux frère et sœurs germains du dit Macé, avaient respectivement pris pour épouse et époux Janne et Guilaume Legault eux aussi frère et sœur germains. La noblesse de Robe était ici même très bien assise, tant géographiquement que maritalement.
Prendre l’arbre de généalogie ci-dessous proposé.
La fortune immobilière de Jan Lechapelier franchira le pont pour venir aussi s’établir à la Magdeleine par les seuls droit héréditaires de la dite Jeanne
Rolland, sa femme.

Les Lerenec et Rennes
Dans les B.M.S notamment, pour les dits Lechapelier, nous rencontrons les orthographies Lechappelier, Lechapelier, ou encore Lechapellier.
La terre de Cucille, ou de Cucillé, en effet était assise en Rennes ; elle serait aujourd’hui proche de Villejean/Beauregard, pas très loin de l’actuel hospital de Pontchaillou.
Josselin, cela à sa propre ligne générationnelle, ne sera pas le seul « Lerenec de Cucillé » à être cité ; Pierre Lerenec sieur de Cucillé sera en effet le parrain de Pierre Lerenec lequel, premier enfant de Josselin nommé par les B.M.S , sera nommé le 10/04/1602 ; Pierre Lerenec de Cucillé est donc soit l’aïeul de l’enfant nommé, soit son oncle (Il serait plutôt son aïeul puisque Pierre aura pour marraine Françoise Hamon sa propre grand-mère maternelle l’enfant ayant eu ainsi pour parrain son aïeul paternel et pour marraine son aïeule maternelle. Au regard du baptême de cet enfant Josselin serait donc le fils du dit Pierre et non pas son frère germain).
Pierre et Josselin semble donc devoir sortir de la ville de Rennes même si Josselin se fera inhumé à l’age de 90 ans aux Cordeliers de Dinan le 25/01/1647(Né donc en 1557, lors de la naissance du dit Pierre, son premier né enregistré, Josselin était alors déjà âgé de 45 ans ; il sera néanmoins déjà présent à Dinan en 1600 puisque le 30/01/1600 il épousera en cette ville Jeanne Lerenec).
D’abord titre du titre « d’honorable homme » au travers de Josselin dès Jan, son fils, les Lechapelier, riches bourgeois d’abord commerçants, seront ensuite titré de « Noble homme ».
Père donc très probablement de Josselin Pierre Lechapelier du Cucillé, dont la ou les charges ne nous sont pas connues, semble également devoir être le père de Sébastien Cucillé celui-ci restant toutefois établit à Rennes (Les écrits attestent que la branche de Sébastien trouve son origine en effet dans celle des sieurs Lechapelier sieur de Cucillé et de la Maisonfranche établie à Dinan. il n’est pas possible de remonter au delà du dit Pierre ; à partir de là nous ne pouvons pas savoir si Pierre est aller de Dinan à Rennes, ou bien de Rennes à Dinan).
Bisaieul attesté de Charles Lechapelier le dit Sébastien est le seul de la fratrie à embrasser la Robe puisque nous ne connaissons pas la charge exercée par Josselin ; Sébastien effectivement sera de ses charges multiples et « Conseillers des Etat et duché de Bretagne » de 1636 à 1645, et « Syndic des Etats généraux de la Province ». Ses faits et geste feront en sorte que ses amis proches demanderont personnellement pour lui des Lettres de Noblesse lesquelles cependant jamais lui parviendront puisque Sébastien, en effet, décèdera avant leur obtention. Avec Sébastien les dits Lechapelier faillirent devenir noble dès la fin la seconde moitié du XVII siècle.
Donc Bisaïeul attesté de Charles avant celui, et cela tout au long de deux générations il est vrai, nous n’avons aucune autre information. Charles prendra pour épouse Perrine Tanneux ; sieur de Launay et du Plessis celui-ci sera aussi lié à la Robe puisque avocat au Parlement de Bretagne à Rennes en effet il sera.
Charles et Perrine auront pour fils Charles-Guy Lechapelier lequel, sieur de Launay et époux de Madeleine Olive de Chambron de la Jariays, né à Saint-Germain de Rennes le 23/04/1711 et décédé à Rennes le 03/01/1789, sera de sa charge avocat à Rennes puis Substitut du Procureur général au Parlement de Bretagne ; Charles-Guy à l’inverse de son ancestre, le dit Sébastien, obtiendra en octobre 1779, soit dix ans avant la Révolution française, ses Lettres de Noblesse permettant enfin au dit Lechapelier d’accéder enfin à la Noblesse.
La Révolution n’allait pas tarder à se venger cruellement.

D’argent chargé de trois fusées de sable à la fasce d’azur chargée de trois billettes d’or.
Charles et Perrine eurent pour enfant Isaac-René-Guy Lechapelier.
Avocat lui aussi, de bonne heure , Isaac-René-Guy fut mêlé aux événements qui précéderont en Bretagne l’élection des députes aux Etats – Généraux ; élu député aux dits Etats généraux il fut l’un des fondateurs du Club Breton , plus tard le Club des Jacobins.
Il est l’auteur de la célèbre loi à laquelle est resté attaché son nom, la loi Le Chapelier du 14 juin 1791,qui interdira les corporations, le compagnonnage, les coalitions ouvrières et le droit de grève.
Il habitait Paris en le quartier Saint-Roch, rue du Cul de sac de la Corderie, juste en face de la Sourdière ; il s’y mariera le 12/04/1790 et c’est en cette ville que naitra leur seul et unique enfant, Alfred, puisque trop tôt guillotiné il sera. Adam sera nommé le 29/11/1790.
Il habitera ensuite Rue Richelieu en la paroisse Saint-Eustache, en l’hôtel des Princes.
Arrêté, traduit devant le Tribunal révolutionnaire en lequel il ne parviendra pas à se faire entendre. On le condamna sans l’entendre il sera conduire à l’échafaud aux côtes de ses confrères Thouret et d’Éprémesnil Malesherbes et sa fille les accompagnant. Ce jour là, le 22 avril 1794, était aussi présent avec eux le dit Chateaubriant.
Sa veuve, Anne Marie Esther Delamarre, issue d’une famille riche aussi alliée à la Robe après avoir été alliée aux draps de soies et à la ganterie, lui survivra et se remaria avec le ministre Corbière en 1799.
Finalement nous sommes tous vite oublié.

Sculpteur
Charles Gauthier (1831-1891)
Château de Versailles.
Isaac-René-Guy Le Chapelier, avocat au parlement de Bretagne, est élu député du Tiers-État de la sénéchaussée de Rennes aux Etats généraux de 1789. La même année, il cofonde le club breton, précurseur du club des jacobins.
En sa qualité de président de l’Assemblée nationale constituante, il fait voter l’abolition des privilèges et des droits féodaux lors de la séance du 4 août 1789. Il est également l’auteur de la loi Le Chapelier interdisant toutes espèces de corporations et de regroupements ouvriers.
Il s’attire les foudres des pamphlétaires royalistes et tente, dès 1791, de se rapprocher des modérés.
Un voyage entrepris en Angleterre le compromet gravement : ses adversaires le font déclarer « émigré », déclenchant le séquestre de ses biens. Revenu en France pour en empêcher la confiscation totale, Le Chapelier est arrêté, traduit devant le Tribunal révolutionnaire et condamné à l’échafaud. Sa femme et son fils, internés au Bon Pasteur, sont libérés après son exécution, en 1794.
Avant de franchir la Rance revenons au Lechapelier du Cucillé et de la Maisonfranche de Dinan, revenons à Jan fils de Josselin.
Au delà de la barrière, au delà de l’octroi menant sur le pont et au quai, Jan Lechapelier était aussi propriétaire d’un bien, propriétaire d’une maison débordant sur la Rance pour ses propres commodités, propriétaire d’une maison touchant le pont et le moulin du Duc.

En 1676 la maison du dit sieur de l’Epinay Macé sera le bien de Jan Lechapelier sieur de Cucillé
1676
Description de cette maison :
1. Declaration et denombrement
2. de la maison que noble homme Jan Lechapelier
3. sieur de Cucillé possede et tient prochement et
4. roturierement du roy nostre sire et souverain
5. seigneur soubs domaine de Dinan laquelle
6. declaration le dit Chapelier fournis à messire
7. jan Artaud conseiller du roy doyen et maistre
8. ordinaire en sa chambre des comptes de Bretagne
9. commissaire deputé par arrest d’icelle du dix
10. janvier pour la confection du papier terrier et
11. reformation du dit domaine et à messieurs
12. les juges royaux de dit Dinan pour satisfaire
13. à l’ordonnance du vingt uniesme juillet mil
14. six cens soixante seize publiee aux prosnes
15. des grandes messes des parroisses du ressort
16. du dit domaine laquelle maison conciste ;
17. Seavoir :
18. Une maison scise au forbourg du pont à
19. Dinan en la paroisse de Saint Sauveur contenant
20. de face sur le pavé entre les cotalles huict
21. pieds et par le derrier vers la riviere de Rance
22. dix neuf pieds y compris la costalle avec une une
23. petite estude au bout en forme d’apantif s’avancant
24. sur la riviere de cinq pieds ayant cinq
25. pieds et demi de longueur la ditte maison
26. contenant de longueur soixante quatorze pieds
27. ses commodités et latrinnes au costé vers
28. midi d’advancant sur la dite rivière de deux
29. pieds et demi ou environ joigant du costé du
30. septentrion au grand moulin du roi une venelle
31. entre deux du costé vers midi à maison de Pierre
32. Mesnage sieur de la Villegrommil et du bout
33. vers orient à la dite riviere de rance ; laquelle
34. maison le dit Lechapelier possede en son nom
35. et pere de ses enfans et de defuncte damoiselle
36. Jullienne Rolland sa femme par acquest qu’il en
37. à fait d’avec Gilles de la Chesnaies et Guillemette
38. Harel sa femme le quinziesme juillet mil
39. six cens cinquante six franche de rente au
40. dit domaine fair obeissance ;
41. laquelle presente declaration le dict le
42. chapelier demeurant au dit forbourg du pont
43. a Dinan paroisse de Saint Sauveur present
44. en personne devant nous notaires royaux
45. a Dinan soubs signants affirme veritable à
46. sa cognoissance sauf a y augmenter ou
47. diminuer en cas d’erreur ou obmission à la
48. continuation de la dite obeissance affirme
49. hipotèque à sa maisté la dite maison et
50. revenu d’icelle pour sur le tout estre procedé
51. suivant les ordonnances royaux et coustumes
52. de ca pais avec pouvoir à maistre
53. procureur au dit Dinan ches
54. lequel il a esleu domicille de presenter la
55. dite presente declaration à mes dits serveurs
56. les commissaires et de requerir aux
57. fins d’icelle le dit constituant soit enrollé
58. sur le papier terrier et rolle de la reformation
59. qui sera fait des terres mouvantes de sa dite
60. maisté soubs le dit domaine de Dinan ce quil
61. à ainsi voulu consenti promis et juré tenir
62. renoncé y contrevenir partant à ce faire coudre
64. par l’authorité de nostre dite cour de Dinan
65. à la quelle il s’est submis fait au dit Dinan
66. en l’estude de Massu notaire royal avec le
67. signe du dit sieur de Cucillé le vingtiesme
68. aoust mil six cens soixante et seixe ainsi
69. signez J/Lechapelier, Massu et Berard
70. notaires royaux

Acte de baptême de Pierre Lechapelier (BMS de SSD image 64)
Pierre Lechapelier filz d’honorables gens Josselin Lechapelier
et Janne Lerenec ses père et mère a esté ce jour
tenu sur les fonds de leglize parroichialle de Sainct
Sauveur de ceste ville par discret prestre missire
Gilles Richart recteur de la dicte eglise et la
tenu sur fonds honorable personne Pierre Le
chapelier sieur de Cucille et pour tesmoin
honorable personne maistre Pierre Ledean sieur de Vaudrouet
et honorable Dame Françoise Hamon veuffeu
du deffunt honorable personne Macé Lerenec
(sieur du) Villeu et de la Touche et fut mercredi
dixiesme jour d’apuril mil six cens
deux environ onze heure du matin dudit
jour.
Pierre Ledean sieur de Vaudrouet fut l’époux d’Hardouine Lerenec la propre sœur de Janne les dits Macé Lerenec et sa veuve, Françoise Hamon, étant ici les propres père et mère de Janne.
Pierre Lechapelier ici nommé prendra pour femme et compagne Thomasse Marot ; celle-ci était la fille de François Marot sieur du Cheminneuf, le propre frère de Macé Marot et de Guillemette Rolland tous deux sieur et dame du cheminneuf à la Magdeleine Macé étant de sa charge le « procureur fiscal » du seigneur prieur du prieuré de la Magdeleine au pont à Dinan.
Nicolas Rolland, frère de Guillemette susdite, sieur des Croix en Lanvallay, sieur de la Vieillefosse à la Magdeleine également, celui-ci de sa charge « fermier général » des biens temporel de notre petit prieuré, aura aussi pour enfant Julienne Rolland ; cette dernière épousera Jan Lechapelier le propre frère de Pierre.

Acte de baptême de Jan Lechapelier (BMS SSD image 262)
Jan Lechappellier filz honorables gens Josselin et
Janne Lerenec sa compagne sieur et dame de Cucille
a esté ce jour baptisé sur les saincts fonds de leglise paroichialle de
Sainct Sauveur de Dinan par missire Jehan Guerin le recteur
dicelle et a este tenu sur les dicts fonds par honorable
bourgeois Jan Petiteville et fut tesmoingner honorable femme Marye Bonfils Dame de la Touche le lundi
vingt et troisiesme jour de may mil six cens
onze environ midy.
Marie Bonfils était l’épouse d’Alain Lerenec sieur du Villeu, de la Touche et de la Mezière près de Rennes ; Alain était le propre frère germain de Janne ici citée.

Acte de baptême d‘Alain Lechapelier (BMS SSD image 91)
Allain Lechapelier filz de honoragles gens josselin
Lechapelier et Janne Lerenec sa femme sieur et Dame de
Cucille a este ce jour baptise sur les fonds de leglise
paroichialle de sainct Sauveur de Dinan par Missire Jan
Guerin subcure de la dicte paroisse et la tenu sur fonds
honorable Alain Lerenec sieur de la Touche
et pour tesmoingner honestes gens Gilles Dupré sieur
de la Villemenard et Ollive Lechapelier femme de
honeste homme Julien Estrillart le mardy vingt
et neufiesme jour d’avril mil six cens trois.
Gilles Dupré sieur de la Villeménard aura pour fils un enfant lui aussi nommé Gilles ; ce dernier, également sieur de la Villeménard, prendra pour épouse Janne Lechapelier la propre fille de Josselin et de Janne, donc la propre sœur d’Alain ici nommé.
Sera présent et signera le dit sieur Pierre Lechapelier sieur de Cucille, aïeul de l’enfant.


Gravure de 12.5cm x 8cm à la pointe sèche représentant le port de Dinan-Lanvallay.
Œuvre réalisée entre 1793 et 1829.
Ce travail représente en autre, en fond de plan, à la gauche du pont, la maison à pans de bois du sieur Jan Lechapelier cité vivant en la dite année 1676; soit l’actuelle maison sise au 39 de la rue de la Madeleine en Lanvallay. Cette maison sera entièrement détruite pour être entièrement refaite à neuf en l’année 1829. Gravure de Skelton.
Cette maison avait échu à Jan Lechapelier par les seuls droits d’hérédité de sa femme Julienne Rolland laquelle était déjà décédée en 1671, année de l’acte successoral de cette même maison. Julienne de fait était la fille de Nicolas Rolland et d’Olive Hudebert tous deux sieur et Dame des Croix au dessus de la rue de l’Abbaye Nicolas étant aussi sieur de la Vieille-fosse (Cette dite Vieille-fosse était je pense très probablement le nom de la cour assise vers midi au derrière de cette même maison).
Fermier général des biens temporels du prieuré de la Magdeleine Nicolas était le propre fils de Rolland Rolland et de Janne Ferron le dit Rolland Rolland étant sieur de la Croix-Verte et possesseur de la dite grande Maison de la Croix-Verte toute proche assise.
Possesseur du manoir de Vauboeuf à Port Saint-Jean, proche de Plouer, Janne Ferron possédait aussi pour moitié la dite grande hostellerie de Tourondel mais également les métairie et maison des Salles assises au dessus de la Rance, juste au débouché haut de l’actuelle rue de la Madeleine.

Sur le carouêl de la Magdeleine Il sera construit en 1829 ce logis et cela à l’emplacement même de la susdite ancienne maison à pan de bois ayant appartenue au dit sieur du Cucillé Jan Lechapelier.
Au derrière de celle-ci, vers midi, était et est toujours aujourd’hui une grande intérieure semi-enterrée laquelle est probablement la « Vieillefosse », titre dont sera porteur Nicolas Rolland. Ce dernier, époux de Olive Hudebert, fermier général du prieuré de la Magdeleine, beau-frère de Macé Marot sieur du Cheminneuf à la Magdeleine (celui-ci sera de moment le procureur fiscal du dit prieuré), fils de Rolland Rolland et de Janne Ferron seigneurs du Chesne en Calorguen, sieur des Croix en Lanvallay, petit-fils probable de Jacques Rolland sieur des dits Croix ce dernier demeurant sur le quartier de la Magdeleine en la seconde moitié de XVI siècle, sera effectivement aussi présenté comme étant « sieur de la Vieillefosse ».
De fait effectivement Jan possédait cette maison, mais cela il est vrai, par les seuls droits héréditaire de sa dite femme, Julienne Rolland, fille et héritière de Nicolas.
Cette maison première fera l’objet en 1671 d’un acte notarial successoral ; cet acte est aujourd’hui déposé en les archives du centre culturel de Dinan.
1676. Acte de dénombrement des trois Rois
1. Déclaration et dénombrement
2. des maisons et héritages que noble homme
3. Jan Lechapellier, sieur de Cucillé, en son nom et
4. faisant pour ses enfants héritiers de damoiselle
5. Jullienne Rolland, sa femme, possède et tienne
6. prochement du roy nostre Sire et souverain seigneur
7. soubz son domaine, cour et juridiction de Dinan,
8. laquelle déclaration le dit Lechapellier fournist
9. à messire Jan Artaud, conseiller du roy, doyen
10. et maistre ordinaire en sa Chambre des comptes
11. de Bretagne, commissaire, député par arrest
12. d’icelle du dixiesme janvier mil six cents
13. soixante et seize, pour la confection du papier
14. terrier et réformation du dit domaine de Dinan,
15. et à messieurs les juges royaux du dit Dinan,
16. pour satisfaire à l’ordonnance du vingtiesme
17. juillet dernier publiéé aux prosnes des
18. grandes messes des paroisses du ressort du
19. dit domaine lesquelles maisons et héritages 0
20. conoistent. Seavoir est :
21. La maison et hostellerie ou pend pour enseigne
22. » les trois roys » situéé au fort bourg du pont à
23. Dinan en la paroisse de Saint-Sauveur contenant
24. de laise par le devant vingt six pieds et demi
25. et de profondeur quarante quatre pieds six
26. poulces, autre le petit corps de maison y adherant
27. du costé d’orient s’advançant vers la rivière
28. de Rance ayant dix sept pieds de laise et
29. seize pieds de profondeur borné par ailleurs
30. tant des héritages ci après que autres débornements.
31. ensuitte spéciffiés, les pressouers, logements,
32. escuries, fannoirs, buanderies, cours, transports
33. et jardins derrière contenants ensemble par
34. fonds vingt six cordes quart de cordes ou
35. environ joignant du devant au pavé du dit for
36. bourg, d’un costé à maison de maistre Michel
37. Huet sieur des Touches, d’Ollivier Legault sieur
38. du Portal et aux vallées de Simon le Portel, de
39 l’autre costé, vers orient, à maisons des enfans
40. et mineurs de Pierre Serizay sieur de la Gastinais (Pierre Serizay né en 1636 et époux de Marie Prioul tous deux possesseurs du château de Grillemont en Lanvallay)
41. et de Raoul Vallée sieur de la Gibonnais (fils de Jan Vallée et de Thomasse Mesnage tous deux possesseurs du plat d’Etain) et à la
42. dite rivière de Rance, du derrière aux vallées
43. cy après; la ditte maison et dépendances tenue(s)
44. prochement du roy en son domaine de Dinan
45. franche de rente au dit domaine mais obeissance
46. suivant coustume, icelle hostellerie franche
47. et exempte du debvoir d’imposts et bellots (?)
48. par lettres de concession des roys Henry trois et Louis treiziesme d’heureuse mémoire
49. verifiées et suivant plusieurs arrests, les
50. quelles choses le dit Lechapellier possède
51. tant de la succession de Josselin Lechapellier
52. sieur de Cucillé son père suivant le partage
53. des seize et vingt deuxiesme juin mil six
54. cens quarante deux que par acquest que lui et
55. la dite Rolland sa femme ont fait d’avec damoiselle
56. Janne Lechapellier sœur du dit Jan par contrat
57. du sixiesme juillet mil six cens cinquante
58. et six et d’avec maistre Michel Huet et Janne
59. Pignehel sa femme par autre contrat du
60. neufiesme juin mil six cens quarante,
61. laquelle franchise et partie de la dite hostellerie
62. est par le partage ci devant datté et autres actes,
63. depuis chargée de payer à Gille Dupré (Sieur de la Villeménard et époux de Jeanne Lechapelier sœur de Jean. De fait Jean eu deux sœurs prénommées Janne; la première qui est la susdite laquelle aura les Trois Rois avec Jean et celle-ci dont le mari, le dit Gilles Dupré, recevra argent au titre de cette même succession), Pierre
64. Ollivier, Guillemette Le Chapellier lesnée [l’aisnée], Guillemette
65. Lechapellier la jeune et autres, la somme de cent
66. quatre vingt quinze livres.
67. De plus possède les vallée et herbregements [hebergement]
68. ensuitte contigus et joignant les jardins cy
69. dessus appellés « les vallées » coron » , autrement de
70. serre (?) contenant par fonds deux journaux de
71. terre joignant encore de costé a la dite rivière
72. de Rance et d’un bout au lieu des Vaux appartenant
73. à damoiselle Janne Serizay (fille des susdits Jean Serizay et Marie Macé eux mêmes possesseurs des vaux; épouse du dit Jean-Baptiste de Taillefer), de l’autre costé aux
74. terres du chasteau Gasne appartenant à Hellene
75. Durand, et aux vallées de Simon Le Portel,
76. lesquelles choses le dit Lechapellier possède
77. par acquest quil en a fait d’avec Raoul
78. Leforestier sieur du Rocher par contrat du dix
79. septiesme septembre mil six cens quarante
80. huict, tenus du roy nostre sire soubs son domaine
81. et juridiction de Dinan franche de rente au dit
82. domaine, obeissance et disme suivant coustume.
83. Laquelle presente declaration le dit Lechapellier
84. demeurant au dit fort bourg du pont à Dinan, paroisse
85. de Saint Sauveur, present en personne devant nous
86. notaires royaux à Dinan soubs signer affirme
87. veritable à sa cognoissance sauf a y augmenter
88. ou diminuer en cas d’erreurs ou obmission et a
89. la continuation des dits droits et debvoirs
90. suivant coustume, affecte et hipoteque à sa
91. maiesté les dites maisons et heritages, fruits
92. et rémunération d’yceux pour sur le tout estre procedé
93. suivant les ordonnances royaux et coustumes
94. de ce pays avec pouvoir à maistres……..
95. procureurs au dit Dinan chés
96. lequel il a esleu de domicille, de presenter la
97. dite declaration à messires dits sieurs les commissaires
98. et de requerir que aux fins d’icelle le dict
99. comparant soit enrollé sur le papier terrier
100. qui sera fait des terres mouvantes de sa dite
101. maiesté soubs le dit domaine de Dinan ce
102. quil a ainsi voulu, consenti, propis et juré
103. tenir, renoncé y contrevenir, partant à ce faire
104. condamné par l’authorité de nostre cour de
105. Dinan a laquelle il s’est submis. Fait au dit
106. Dinan en l’estude de Massu l’un des dits notaires
107. avec le signe du dit Cucille le vingt cinq
108. jour de may mil six cens soixante dix et sept,
109. ainsi signés S : Lechapelier, Massu et Essirard
110. notaires
111. Collationné a l’original de la dite declaration par moy Commis
112. greffier de la Reformation, soussigné
113. Brisquet.
Chapitre en cours de rédaction. Reste la mise en ligne la semaine prochaine de ses propres arbres de généalogie.
