La Guerche en Saint-Helen.

La Guerche de Saint-Helen.
Château commencé avant 1844 et définitivement terminé en 1853.

Pierre-Louis-Catherine Mourin d’Arfeuille, chevalier d’Arfeuille né le 29/12/1758 à Felletin, au château d’Arfeuille, marié le 16 septembre 1783 à Saint-Judoce, avec Olympe-Françoise du Fournet, décédera le 22 juillet 1830 au château de la Guerche à l’âge de 71 ans. Françoise décédera elle aussi à la Guerche, le 19 mai de la même année à l’âge de 75 ans.
Au lendemain de leurs décès, tous deux survenus en la même susdite année 1830, leurs héritiers semblent devoir vendre la Guerche à la noble famille des « Guéhenneuc de Bois Hue« .


Pierre-Joseph Hamon, né en 1757 et décédé en 1824, sera de son vivant « architecte » pour la ville de Saint-Malo. Au titre de sa fonction pour celle-ci il réalisera notamment en 1783 sous l’architecte Guarnier, Pierre-Joseph alors âgé de seulement 26 ans, la nef de la chapelle Saint-Aaron.
Son fils, Pierre Hamon, celui-ci ayant vu les jours s’étirant entre 1779 et 1853, aussi architecte pour Saint-Malo de Lisle, sera l’édificateur de l’actuel château de la Guerche en Saint-Helen.
Il le composera avec le goût de la symétrie celui-ci possédant en effet deux « avant-Corps » triangulaires chacun assis de part et d’autre d’un corps central à toiture plate. Ils seront tous les deux reliés l’un à l’autre par un petit jardin d’hiver recouvert de sa terrasse.

Les travaux perdurons jusqu’en1864 puisque la noble famille des Guéhenneuc de Bois Hue, ses possesseurs, y feront construire un nouvel bâtiment à l’emplacement de l’ancienne métairie.

Le registre d’imposition du cadastre mentionne l’achèvement des travaux du logis principal en 1853 pour Marc Antoine de Guéhenneuc de Bois Hue alors époux de Marie de Sémallé.
Ce château du XIX siècle semble avoir remplacé un manoir/noble logis beaucoup plus ancien mentionné, semble t’il, au xvii siècle.

La comtesse Artus de Cossé-Brissac, née le 23/12/1911 « Marie-Henriette de Boishue », en sera par droit d’hérédité le possesseur jusqu’à sa mort survenue le 10/03/1938 (Elle fut la sœur de Régis de Guéhéneuc de Boishue, mort non marié en 1945 à l’âge de 32 ans ; celui-ci fut le dernier du nom de cette branche celle-ci apparaissant sur preuve dès l’année 1416. Ils semblent tous deux avoir été, ensemble, possesseurs de la Guerche. La famille seigneuriale Artus de Cossé-Brissac est issue d’ Artus de Cossé-Brissac, comte de Secondigny né en 1512.  Décédé le 15 février 1582, à Gonnord, celui-ci fut homme de guerre et diplomate français)
19 années après, jour pour jour, moi même je verrai le jour.

Ce « manoir » originel possédera en effet tout comme ses frères sa propre métairie.
Toujours est t’il que la terre de la Guerche, cette terre encore nommée aujourd’hui « la Guerche », apparait dans les actes dès le tout début du xvi siècle, en 1513 exactement
, comme étant une simple métairie.

Ainsi le tout premier possesseur de la Guerche en 1513, celui-ci cité lors de la Grande Réformation de la Noble établie pour les évêchés de Dol et de Saint-Malo, fut Guillaume de Fauteret (Ou Fautret). Prenant pour épouse Ysabeau Rougeul ils seront en effet tous deux cités en la dite année 1513 pour la métairie de la Guerche …Noble homme Guillaume de Fauteret, sieur du Plessix, fils de nobles gens Robert de Fauteret et Jeanne de Carmouët, ses père et mère, possède la métairie des Prés qui fut à demoiselle Ysabeau Rougeul de laquelle il a été héritier. Et de celle de la Guerche…
Au lendemain de Guillaume la transmission de la Guerche semble devoir se faire par sa fille supposée, Renée Fautret (Renée de Fauteret) et cela avant 1595, celle-ci prenant pour époux un parent proche du seigneur des Champsgeraux.
Ainsi en sera le nouveau possesseur en la dite année 1595 Jean Martin.

Jean Martin sera en effet le parrain de Jean II Nicolas, fils de Jean 1er Nicolas et de Janne Martin.
Sieur de la Touche en Evran Jean 1er Nicolas sera effectivement dit « seigneur des Champsgérault ». Jean semble devoir entrer en la possession de la terre noble de la Gravelle, terres et manoir, par sa propre union contractée avec Janne Martin. Tous deux seront également dits « Sieur et Dame de la Gravelle » (Guillaume Martin et N.Siméon, sa compagne, sont Seigneur et Dame de Carheil en Plouer, en 1513… Les Nicolas, issus de Pierre Nicolas sieur du Gislau en Saint-Piat, terre très proche assise de la Guerche, auront pour Armoiries « D’Azur semé de Billette d’argent, au franc cartier de gueules, chargés de trois rustres d’or« ).
Les Martin semblent devoir rester possesseurs de la Guerche jusqu’aux environs de 1780.

Et ainsi pour les « Martin » seront successivement cités pour la Guerche :
Guillaume Martin qui prendra, pour épouse, Renée Fautret ; père et mère du suivant (Ou Renée Fauteret; elle semble devoir être la fille de Guillaume Fauteret susdit, sieur du Plessix et possesseur de la métairie de la Guerche en 1513. En 1811 un lieu dit « le Plessix » sera déjà assis en Saint-Hélen). Nés vers 1540.
– Jean Martin époux de Macée Le Sage; père et mère de François Martin ci-dessous cité (Possesseur supposé de la Guerche). Nés tous deux vers 1570.
– Pierre Martin, Ecuyer, sieur de la Guerche (frère supposé du précédent) ; inhumé en l’église de Saint-Helen devant l’hôtel de St-Michel il sera cité en 1625 lors du baptême de Perronille Pierre. BMS de Lanvallay image 390.
– François Martin sieur de Crohan (Ou Crohon. En 1811 un lieu dit « le Crehon » sera assis en Saint-Hélen) et de la Guerche ; né vers 1600. Il prendra pour épouse en 1627-28 Françoise Chesnel damoiselle des Murs (Ou des Mues. Un lieu dit « les Mues » sera aussi assis en Saint-Hélen, en 1811, proche de Pleudihen).
– Jean Martin, fils des précédents, né le 24-06-1633. Il prendra pour épouse, vers 1662, Tiennette (de)Cheville.
– Charles Martin, fils des précédents. Il épousera à Lamballe le 19/09/1683 Anne Cochon ; ils seront tous deux propriétaires de la Guerche au lendemain de 1683 (le patronyme Cochon sera présent également vers 1700 sur le quartier de la Magdeleine au port de Dinan. Voir acte de transmission de la Maison de la Petite Croix Verte…).
– Jules-César Martin, fils des précédent, qui prendra pour épouse à Rennes, en 1725, Marguerite-Sainte du Boisboissel. Sieur de la Guerche et des Murs il décèdera à Pontorson en 1739 ; son corps ramené il sera inhumé le 01/09/1739 en l’église de Saint-Helen.
Vers 1780 semble devoir prendre possession de la Guerche la noble famille des seigneurs Mourin d’Arfeuille.

1844
Au derrière du château de la Guerche, alors non encore terminé, celui-ci orienté à occident, s’écoule le ruisseau du Gué Parfond ce dernier prenant le nom de Sainte-Suzanne après son passage sous l’actuelle route menant à Dol. Il se jette à la petit fleuve de la Rance à Chantoiseau, proche de l’ancien moulin de la Falaise.
309. Le nouveau château est ici le retour en équerre du logis originel celui-ci faisant face à l’allée arborée. La parcelle 308 possédant sa propre cour est la métairie de la Guerche relevant du château son allée arborée la desservant également ; cette métairie sera entièrement reconstruite en 1864 déplacée qu’elle sera dans sa propre cour à l’emplacement d’une ancienne dépendance. Le logis premier aujourd’hui n’existe plus du tout. La parcelle 309 à l’inverse existe toujours; c’est l’actuelle ferme de la Guerche.
2025.
Capture Google Maps
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Notamment de gauche à droite le château, puis le nouvelle métairie et l’actuelle ferme de la Guerche.

Puis :
Pierre-Louis-Catherine Mourin d’Arfeuille, chevalier d’Arfeuille né le 29/12/1758 à Felletin, au château d’Arfeuille, marié le 16 septembre 1783 à Saint-Judoce, avec Olympe-Françoise du Fournet, décédera le 22 juillet 1830 au château de la Guerche à l’âge de 71 ans. Françoise décédera elle aussi à la Guerche, le 19 mai de la même année à l’âge de 75 ans. Né en la susdite année 1758 celui-ci au plus tôt semble devoir prendre possession de la Guerche vers 1780-90.
Au lendemain de leurs décès, tous deux survenus en la même susdite année 1830, leurs héritiers semblent devoir vendre la Guerche à la susdite noble famille des « Guéhenneuc de Bois Hue« .

En 1930 la susdite Comtesse du Bois Hue, à savoir Marie-Henriette de Boishue, fera don de la Guerche aux Salésiens dans le seul but qu’il serve à l’éducation d’enfants.
Colonie de vacances et maison de repos les Salésiens y installent ensuite une école en 1935 ; celle-ci prendra le nom de « la maison de Coat-an-Doch ».
A ce titre une école de « noviciat » est attestée ici même de 1939 à 1949. En 1950 les salésiens quittent la Guerche et passent le flambeau donnant la Guerche à leurs sœurs, salésiennes elles aussi, pour 1 franc symbolique. Celles-ci y ouvriront alors une école ménagère.

Celle-ci perdura ici même de longues années se déplaçant ensuite en Dinan intramuros en 2007. Avant de se déplacer la Guerche sera un lycée privé celui-ci recevant alors près de 100 élèves s’étirant de la 4ème de collège au Brevet professionnel de Technicien.
Celui-ci proposera en effet des formations de collège, des services à la personnes ; et à la vente aussi. Ces études normalement doivent alors déboucher sur des emplois assis dans les structures sanitaires et sociales ainsi que dans l’animation et les magasins.
Laissée vacante quelques années la Guerche sera acquise par de nouveaux propriétaire en 2013.