1506. Le Château Ganne .

Les premières heures d’une maison de Rapport.
Ou l’histoire des sieurs Durand au pont à Dinan, à la Magdeleine.

Présentée à tors comme étant une construction de XV siècle, puisque édifiée elle fut en 1506, au tout début du XVI siècle donc, elle …
Pour pouvoir mieux suivre le cheminement de mes pensées et explications ouvrir, s’il vous plaît, en fin de texte, le tout dernier arbre de généalogie proposé.
Merci.


A la charnière des XIX et XX siècles
Château Ganne recouvert de ses enduits.

1776

En 1676 il sera dit d’elle qu’elle était exposée à septentrion (à nord), sa devanture (son devant) donnant sur les pavés de la rue.
A occident, à l’ouest, étaient alors la maison et son jardin du sieur René Ravalleu et, à orient, à l’est, l’ancien chemin qui servait hier à aller du Jerzual à la Vallée des Vaux et aux autres jardins et vallées.

Les dits Durand seront cités en les B.M.S de Lanvallay, Dinan, Saint-Malo, Saint-Méloir des Ondes et la Fresnaye.
Certains des tous premiers sieurs Durant naitrons, vivrons et mourrons à la Magdeleine au pont à Dinan inhumés qu’ils seront au sein même de l’église du prieuré de la Magdeleine, en Lanvallay.
Leur maison sur ce site n’a cependant pas pu être à ce jour localisée.

Chateau Ganne aujourd’hui avec ses nouveaux ouvrants, ou baies vitrées, basses et hautes.

A gaucher, à orient, l’ancien chemin servant hier, et cela avant 1676, à aller du Jerzual à la Vallée des Vaux (l’ancienne grande vallée située en dehors des murs de Dinan assise face à la Rance).
Celui-ci servait aussi à desservir les jardins et autres vallées.

Datation : Premières heures du XVI siècle.
Construite en L et possédant trois murs extérieurs à pans de bois, dont deux aux étages seulement, possédant aussi une petite cour intérieure par la forme même du dit L, la Maison du Gouverneur est constituée d’un grand embas qui fut, semble t’il, toujours professionnel, deux niveaux hauts aménagés et un comble/grenier. Celui-ci était encore éclairé hier par un ensemble de trois petites fenêtres associées en toiture ; l’actuelle gerbière est contemporaine.

De fait Chasteauganne est constituée il est vrai de deux ensembles, de deux maisons dépendantes l’une de l’autre, associées l’un à l’autre. La forme du L fait que Chasteauganne contient en enfoncement un plus grand nombre de pieds qu’il en a sur sa devanture. Ainsi Chateauganne, sur les pavés, à une longueur de 36 pieds, soit environ 12 mètres de lès et de profondeur 52 pieds soit environ un peu plus de 17 mètres.
Une description faite en 1676, déposée en l’un des terriers de Dinan, lui donne au RDC un grand embas comprenant une cuisine, une boutique au côté de celle-ci, toutes deux donnant sur le devant, sur le pavé ; puis un grand cellier sur le derrière au niveau de la deuxième maison. Les niveaux 1 et 2 de l’ensemble sont alors composés de 4 chambres chacune possédant une anti-chambre (Lire la description complète plus bas dans le chapitre).
Elle possède toujours aujourd’hui ses vaisseliers et leurs armoires, trois vaisseliers en tout. Ces derniers impliquent de fait la présence hier de trois cuisines, la présence donc de trois familles distinctes les unes des autres. Elle fut très certainement, et cela dès sa naissance en effet, une maison de rapport, une maison ramenant effectivement dès ses toutes premières heures des revenus locatifs réguliers.


Le L.
Chasteauganne dans sa totalité
; à sa droite immédiate, à occident, est l’emplacement de l’ancienne maison et le jardin du dit sieur René Ravalleu cités en 1676 (ici à la droite immédiate de ce même emplacement de maison).
René Raval(l)eu prendra pour épouse le Dimanche 3 septembre 1645 à Dinan, paroisse de Saint Sauveur, Jacquemine Lemonnier. Sur certains actes de baptême de ses enfants il sera dit de lui qu’il était « maistre ouvrier ».
Le patronyme Ravalleu sera cité en les BMS du prieuré de la Magdelaine au pont à Dinan dès la fin du XVI siècle au travers du baptême d’André Ravalleu baptisé sur les fonds baptismaux de l’église de la Magdelaine en 1597. 

Roger Durant de Villepierre, né vers 1570, inhumé le 07/10/1627 en le cimetière de la Magdeleine au pont à Dinan, en Lanvallay, sera le père attesté de Julien Durant, époux de Françoise Hamon, celle-ci naissant au sein de l’une des familles les plus bourgeoises de Dinan ; Julien semble devoir recevoir de son oncle, Geoffroy Durant Chasteauganne, celui-ci ainsi nommé dans un B.M.S le citant, la dite maison de Chasteauganne, « maison de rapport’ puisque celle-ci, dès sa première heure, posséda notamment en son embas un niveau entièrement commercial (Son RDC comprendra il est vrai 3 grandes pièces dont une cuisine les deux autres faisant offices de boutiques ou d’entrepôt. Dans les années 1980 sera en son embas installé un atelier de tissage sur métier. De fait, pour le RDC, la dite cuisine sera desservie directement depuis la rue les boutiques/entrepôts étant aussi desservis par une petite porte latérale donnant sur la petite venelle desservant l’ensemble à nord. Les pieces hautes seront également desservies par un deuxième accès ; celui-ci s’ouvrira également dans la dite petite venelle cette dernière ouvrant aussi les jardins assis en surplomb de Châteauganne. Chaque étage possède encore aujourd’hui son propre vaisselier, donc hier sa propre cuisine, son propre locataire, son propre logement locatif. Il en sera de même pour le grand logis de la Cour de Bretagne assis à la Magdeleine au pont à Dinan, assis à quelques 5/10 minutes seulement de Châteauganne. Ce manoir, ce grand logis, déjà existant en 1598, celui-ci ayant une surface au sol de 54 mètres environ, est constitué lui aussi d’un RDC et de deux étages dont un grenier sous rampants. Son RDC, celui-ci possédant une cheminée monumentale, était lui aussi à l’origine une grande pièce de réception ; les niveaux 1 et 2 possédaient chacun deux appartements locatifs chacun pour une surface de 27 m² ; ils étaient chacun chauffée par une cheminée. Bien hérité au début du XVII siècle par le noble homme Ollivier Gigot, sieur de la Lande, celui fut, apparemment, à Dinan, un « marchand de thé. Riche famille ses aïeux avaient leur propre chapelle privative assise juste derrière le Chœur de l’église de Saint-Sauveur de Dinan; là était leur enfeu familial).

Le château Ganne ou le Château branlant

La maison assise à sa droite immédiate aujourd’hui n’existe plus
; la petite cour intérieur de Chasteauganne est située au derrière direct de celle-ci.
Ayant disparue cette petite maison, bien en 1676 du dit sieur René Ravalleu, maistre ouvrier, a dorénavant laissé la place à un petit jardin donnant directement sur les pavés.
Le grand jardin à droite, desservi par la porte sur rue ci-dessus montrée, est l’ancien jardin du dit sieur Ravalleu.

La grande brache du L
Le dit vieux chemin, ainsi décrit en 1676, lequel menait hier, cela avant 1676 donc, à la dite vallée des Vaux.
Les niveaux RDC et 1er étage sont en pierre du pays ; seul le deuxième étage, sous combles, est à pan de bois. Les dits RDC et 1er étage de cette grande branche du L sont tous deux aussi desservis depuis cette petite venelle celle-ci menant également dans les jardins hauts.
La grande branche du L
Voici la porte en plein cintre ouvrant l’accès au premier étage.

Riche personnage Julien Durant susdit, sieur de la Villehervy, possèdera aussi avec Françoise, sa dite épouse, tout un ensemble de biens et jardins assis en bordure du quai à Dinan leur maison de Chasteauganne étant alors probablement déjà mise en location ; cet ensemble, desservit par le dit quai de Dinan, comportera également un pigeonnier fait en pierre de maçonnaille et couvert de la même pierre…
Cet ensemble, assis sur le quai, sera en 1670 le bien de leur petit fils, le bien de Louis né « Noble homme » à la Magdeleine, en Lanvallay ; la sœur de celui-ci, Hélène, héritera pour sa part de la dite maison de Chateauganne. Unie à Pierre Briand, celui-ci sieur de la Ville Es Tus en Miniac Morvan, Hélène en 1668, la maison de Chasteauganne étant donc pour elle toujours une « maison de rapport », habitera sa très jolie petite malouinière de la Ville Es Tus.
Jeanne-Marie Durant, fille de Gilles Durant et de Bernardine Artur, petite-fille de Gilles Durant et de Julienne Oren, arrière-petite-fille des susdits Julien Durant et de Françoise Hamon, sera, par son propre mariage contracté avec Jean-Claude-Marie Ladvocat, seigneur de la Crochais en Ploubalay, la toute dernière VICOMTESSE de Dinan.

Pas moins que cela s’il vous plaît.
Ci-dessous voici ce que personnellement je sais sur les dits Durant de Chasteauganne…

Voir en fin de chapitre l’arbre de généalogie « Durant-Vallée-Mesnage » proposé…

L’ancienne maison branlante

Maison classée Monument historique en 1938.

1608
La toute première apparition écrite de la « Maison du Chasteauganne » au travers de la très honorable famille des sieurs « Durant ».

Aucun Durant ici cités ne fut jamais Tisserant de son métier. Et encore moins dans châteauganne. Il est possible toutefois, puisque maison de « rentes » elle était, qu’elle reçu en son sein, en un temps indéfini, une activité artisane de Tisserant. Les actes écrits anciens vraiment nous manquent souvent, et cela il est vrai. « Manquants » il ne nous est toujours pas possible, aujourd’hui, de faire la liaison entre la dite date de 1506, année de la construction de Chasteauganne, et la dite date de 1608 et cela malgré les BMS apparaissant pourtant à Dinan dès l’année 1539 (Pour les poutres maitresses constituant l’ossature même d’une maison à pans de bois les arbres de chêne débités n’étaient point mis à sécher avant leur transformation. La dureté du chêne, celui-ci une fois sec, ne permettaient en effet aucunement le travail, la transformation des bois après séchage. Le bois de chêne se travaillait donc vert et cela à l’inverse des travaux d’ébénisterie lesquels, toujours, étaient réalisés le bois entièrement sec et dur. L’étude des poutres et des bois de château Ganne a permis dernièrement d’établir la date de 1506 pour la coupe des arbres, a permis d’assoir la date de 1506 pour leur transformation).
Aussi à ce titre nous ne pouvons rien connaitre de son constructeur, de ses tous premiers possesseurs également, et cela jusqu’en la dite année 1608, année en laquelle le dit « Geoffroy Durant Chasteauganne » apparaitra en effet inscrit en l’une des pages de l’Histoire de Dinan.
Un siècle entier sans aucune information la concernant…
Geoffroy Durant Chasteauganne, ainsi nommé, dû probablement en prendre possession à la fin du XVI siècle.
Par acquêt ?
Par droits d’hérédité ?
Jamais nous ne le saurons.

Nous pensions tous jusqu’à présent n’avoir que très peu d’informations sur la célèbre maison dite du Gouverneur, maison présente en le rue du Petit-Fort, cela hormis tout récemment de la date de son apparition.
Nous savons d’elle qu’au début du XVIII siècle elle fut le bien du très noble homme François Botherel de La Bretonnière celui-ci de sa charge étant alors le Gouverneur en charge des ville et chasteau de Dinan.
Cette possession, et cette charge, donneront toutes deux à la dite Maison de Châteauganne son nouveau nom, nom d’ailleurs toujours porté par elle aujourd’hui.

En effet depuis le dit « Gouverneur François Botherel de la Bretonnière » la Maison de Châteauganne se nomme « la Maison du Gouverneur » (A une période de son histoire, vétuste, abimée et branlante, lui sera aussi donné le nom de « la Maison branlante »).

La très belle cheminée de Chateauganne au double trait de Jupiter avec son bel arc de décharge ; ses deux armoires et vaisselier sont assis de part et d’autre (Les armoires à l’origine possédaient portes en bois).

Constituée en son embas de deux pièces principales toutes deux séparées l’une de l’autre par un mur en pierre voici la très belle porte en plein cintre les séparant toutes deux.

La cheminée de l’ancienne cuisine accompagnée de son propre vaisselier

La Maison du Gouverneur « bien municipal » depuis 1938.
Aujourd’hui elle est un lieu d’expositions temporaires d’arts.


Le nom de Châteauganne, nom dont elle sera titrée il est vrai dès l’année 1608, donc au tout début du XVII siècle, lui vient de sa position géographique assise qu’elle était en dessous de la parcelle de Châteauganne, parcelle sur laquelle, demain, allait apparaitre notre ancienne sous-préfecture (S’écrit de fait Château Ganne).
Cette parcelle, laquelle hier reçu notre ancienne Sous-préfecture, son grand jardin compris, semble avoir possédé au milieu du XI siècle le premier château-fort des sires de Dinan. Son seigneur du moment, Olivier 1er de Dinan, à savoir le deuxième seigneur de Dinan cité par l’Histoire, le propre fils de Goscelin, le propre petit-fils de Hamon 1er vicomte d’Alet(h) avait, pour épouse, Ganna, ou Canna suivant l’orthographie utilisée.

Cette parcelle en la dite année 1608 se rappelait toujours de ce que hier, au moyen-âge, elle fut.

La Maison du Gouverneur à la femme au rouet.

Pouvez-vous, ici même, retrouver la dite maison de Chasteauganne ainsi écrite en 1608, maison toujours assise aujourd’hui en contrebas, et au derrière, de « Château-Ganne » ?
Presque facile.
Je souris.


Au début du XVI siècle un marché des Offices royaux se mit en place qui profita à la moyenne noblesse. La petite noblesse put alors acheter dans la deuxième moitié du siècle les petits offices seigneuriaux ou royaux devenus accessibles. Le cadet pouvait devenir avocat au Parlement ou exercer une charge de notaire, greffier ou procureur considérées comme dérogeante. Outre ses petites offices les petits nobles s’adonnaient à des activités commerciales, étaient marchands et même cabaretiers… Yvon Le Corre

1844
Lorsque la rue Michel et le bas de la rue Haute Voye n’existaient pas encore.

1844
Ci-dessus sont les parcelles de terre de Château Ganne
surplombant la rue du Petit-Fort en le faubourg du Jerzual
, terre et château desservis aujourd’hui par la rue Michel (Anselme-Désiré Michel naquit à Dinan le 22/05/1793 ; il fera ses études au lycée de Nantes. Gendre du sieur Beslay il sera Commandant de la Garde nationale pendant 15 longues années. Partisan de la Monarchie en 1830 la Révolution de 1848 le verra proclamer Représentant à l’Assemblée nationale ; emporté par le cœur il expirera le 17/05/1850. Son beau-père, le susdit M.Beslay, Charles-Hélène-Bernardin de ses prénoms, enfant issu d’une ancienne famille de notaires, sera simultanément Député et Membre du Conseil général).
La rue Michel, rue reliant le viaduc de Lanvallay à Dinan, sera ouverte et nommée par le Conseil municipal de Dinan en l’année 1852 sitôt les travaux du viaduc terminés ; avant sa réalisation cette rue était un simple chemin de servitude délivrant les parcelles de Château Ganne en reliant le nouveau cheminneuf à l’actuelle rue Haute-Voie .

L’actuelle sous-préfecture des Côtes d’Armor à Dinan
En la Suisse Normande il existe à la Pommeraye un château nommé « le Château Ganne ; celui-ci, plongeant ses racines jusqu’aux 10/11 siècles, tire son appellation du comte de Ganne.

Avant 1874

Voici l’actuelle Sous-préfecture, ou le château de « Château-Ganne », derrière sa grille préféctorale.
Ce très bel ensemble architectural sera édifié au XIX siècle, sous le Second Empire, à la demande du sieur Henry Flaud qui fut l’un des maires de Dinan.
Celui-ci, né à Dinan le 30/04/1816, décèdera en cette même ville le 13/08/1874 (Ingénieur des Arts et Métiers d’Angers Henry sera le co inventeur, avec Henry Giffard, d’une machine à vapeur à grande vitesse ; et il est alors à la tête de plusieurs usines. En 1870 il est le nouveau maire de Dinan et son Conseiller général. Il sera ensuite élu « Représentant des Côtes-du-Nord », en 1871, siégeant au centre droit avec les orléanistes. C’est lui qui proposera Versailles pour l’installation de l’Assemblée nationale lorsque celle-ci décidera de quitter Bordeaux.
On lui doit l’amenée de l’eau en Dinan intra-muraux. Il est inhumé au cimetière de Dinan, dans la chapelle de la famille Flaud, carré 4. Philippe Virat. 1994.).

Entre robes, Marchands et manoirs.

Si en la région proche de Dinan la charnière des XVI et XVII siècles voit, elle aussi, l’émergence de moult petits manoirs bretons parsemant sa campagne environnante, manoirs très souvent alors biens d’une bourgeoisie souvent alliée à la Robe (A savoir les métiers nobles dits de « Robes » tels ceux des notaires, des avocats, des procureurs fiscaux ou civils pour ne citer que ces derniers beaucoup de leurs officiants au XVII siècle possédant d’une façon certaine déjà leurs propres Armoiries ; il en ira donc ainsi pour les Durant) la fin du XVII siècle, ainsi que le début du XVIII siècle, vont tous deux, quant à eux, assister à une sorte d’abandon de ces derniers, l’abandon de ces mêmes petits manoirs les propriétaires/occupants du moment préférant souvent intégrer l’intérieur de la ville même de Dinan ; ils feront cela en faisant réaliser derrière les murs hauts de Dinan soit de nouvelles habitations ou de nouveaux hostels particuliers, immeubles aux intérieurs toujours plus chichement agencés, soit au sein même d’une maison à pans de bois peut être déjà séculaire, maison achetée ou bien simplement héritée.
De fait moult d’entre eux à la fin du XVII siècle, vers 1670, tous multipropriétaires, tous nobles homme, ou honorable homme, ou dits encore « honorable bourgeois » ou bien « honorable gens », personnes souvent nobles par la Robe, ou bourgeois par une activité professionnelle « artisanale » par définition toujours roturière, tels les maistres boulanger, les maistre boucher, les maistre tailleur, les maistre cordonnier, ou autres maîtres aussi, habitaient déjà dans l’intra muraux de Dinan. Le terrier de Dinan de 1678 les énumères en totalité possesseurs qu’ils seront de maisons alors en pans de bois, maisons quelques fois à porches, maisons donc déjà existantes. Ainsi seront cités tous les propriétaires bourgeois ou non martelant de leurs pas journaliers les rues de la Lainerie, de la Boulangerie, de la Chaux, de la Poissonnerie, de la ferronnerie ou la rue des Porches par exemple.
Il faudra attendre en effet le grand incendie de 1781 du quartier de la « Teste noire » pour pouvoir assister en Dinan à la construction des premières maisons, ou petits immeubles privatifs, édifiés entièrement en pierre.
Ainsi pour ne citer que au milieu du XVI siècle le sieur Macé Apuril et son épouse Marie Gicquel, sieur de la Trepolière en Anjou, sieur et Dame de Lisle aussi, Receveur du Domaine du roi et Fermier des impôts et billots à Dinan pour lui, habitaient tous deux Dinan intra muraux dans l’une des quelques maisons à porches alors assises rue des Porches à Dinan, maisons assises juste en face où se dressait, encore hier avant son incendie du 20 juin 201, l’établissement de la Mère Pourcel.
Ainsi Dinan, de tout temps, semble bel et bien avoir eu entre ses murs des notables de Robes ces derniers de tout temps multi-propriétaires, d’honorables bourgeois maistres « commerçant » eux aussi, quelques fois, multi-propriétaires. A ce titre, et pour mieux illustrer ce propos, à la fin du XVII siècle monsieur Charles Forest, maistre boulanger à Dinan de son état, possédera lui aussi au pont à Dinan, à la Magdeleine, sise rue du Four, une maison de rente.
Et monsieur Ollivier Gigot, son proche voisin à la Magdeleine, possesseur par droits d’hérédité du grand logis de la Cour de Bretagne, être lui personnellement Marchand de thé tous deux côtoyant de près, sur le même lieu, les sieurs Blondeau de la Villeménard « marchands de draps de soie » sur plusieurs générations.
A défaut de subir souvent des modifications, celles-ci
les enlaidissant alors presque toujours en profondeur, ces dits manoirs, ou « petites maisons nobles de campagne, vont ainsi, et cela à défaut de tomber dans l’oubli le plus profond, devenir le bien propre exploitable des métayers ; elles se fonderont alors presque aussitôt dans les propres exploitations agricoles, dans leur propre bien agricole devenant ainsi, demain, que le simple prolongement, prolongement ou annexe, de la métairie hier déjà présente. Moult de petits manoirs se retrouveront ainsi encerclés tôt ou tard par tout un ensemble de constructions nouvelles, constructions édifiées aux fils des générations, générations de fermiers se succédant les un
s aux autres sur un même sol, sur une même terre; ils ou elles deviendront alors de simples « dépendances » du domaine agricole ces mêmes sols ou terres recevant une nouvelle maison, un nouveau logis beaucoup plus fonctionnel pour le fermier « possesseur » ou le simple métayer du moment. L’apparition sur une même terre de ces « nouveaux logis », de ces nouvelles maisons « d’habitation » sera surtout criante dès le XVIII siècle certaines n’apparaissant qu’au tout début du XX siècle à l’image de la terre de la Touche Carcouët ou bien de celle de Fromentel toutes deux assises en Lanvallay.
Ainsi ces petits manoirs de campagne, ou logis, possédant presque toujours Cuisine ou « pièce de réception » en leurs embas respectifs, et chambres basses et hautes en leurs étages, vont ainsi tôt ou tard être toujours pliés aux exigences nouvelles des métayers les occupants alors, être toujours pliées aux exigences de leurs nouveaux « réels maistres » du moment.
La « cuisine », quelques fois encore réutilisée, verra ainsi la chambre à elle adossée, être transformées soit en écurie ou étable, soit à une autre fonction toujours professionnelle les pièces à coucher à l’étage, ou aux étages, étant quant à elles souvent transformées en de simples remises ou annexes.

Ainsi, via les unions maritales successives et via les régulières répartitions héréditaires faites entre enfants succédant lesquelles, toujours par normalité, les suivront, l’élite de cette même bourgeoisie, que celle-ci soit de Robe ou Marchande, noble ou bourgeoise, va très souvent en dehors de tout acquêt se retrouver être vite « multi-propriétaire ». Le milieu du XVII siècle assistera ainsi, pour un même enfant né « noble homme », à sa propre mutation sociale transformant ce même enfant/individu en un nouveau sieur dit tôt ou tard « sieur de ceci ET sieur de cela ».
Pour cette même caste de nantis la « multipropriété de tout temps semble avoir toujours existée.
Ces derniers seront donc, par la force des choses, « possesseurs » de biens multiples assis pour certains intra muros de Dinan, ou en sa campagne proche ou environnante pour d’autres.
De toute façon aujourd’hui, et cela sur bien des choses, nous n’avons encore rien inventé, ou sinon encore presque rien, surtout sur le fait d’être soit le possesseur ou soit le possédé.
Ainsi les Durand de Dinan, tous « sieur de ceci ET sieur de cela » en sa région proche, feront partis intégralement de cette même élite bourgeoise, de Robe celle-ci, et cela à l’image de la très notable famille des Hamon ainsi qu’à celle des Bagot toutes deux prolifiques, toutes deux moultes fois propriétaires.

En cette même charnière donc, leur propriétaire respectif habitant il est vrai très souvent Dinan intra-muros, et ceux-ci de fait ne pouvant pas habiter plusieurs logis en même temps, ces mêmes petits manoirs parsemant la campagne, relevant d’un même « sieur » donc, et bien par nécessité seront effectivement très souvent affermés avec l’exploitation agricole elle même.
Ainsi chaque exploitation comprenant sa propre métairie, ou sa propre ferme, comprenant ses propres terres, comprendra aussi son dit manoir ou logis premier. Le tout formera ainsi les 100% lexploitation agricole, purement et simplement, les belles heures des dits manoirs s’éteignant pour certaines à jamais.
A court, ou moyen terme si l’on préfère, le dit logis premier deviendra ainsi la possession personnelle de l’exploitation agricole, la seule possession du tenant, le bien propre du métayer/fermier celui-ci l’utilisant ou l’occupant alors avec toute la « brutalité » de sa propre définition des choses pratiques, de sa propre définition de la vie. Ainsi certaines belles cheminées de cuisine, hier cuisines de manoirs, tôt ou tard se retrouveront perdues au sein même de granges ou d’étables côtoyant de très près les bœufs, la paille et les abreuvoir. Bois Colin hier encore, avant sa restauration, en était le parfait exemple (Pour les deux seuls sieurs Jehan et Robert Hamon, père et fils, voir les métairies ou manoirs de la Gastinays et de la Benardais en Lehon, de la Chapelle et des Granges elles aussi assise en Léhon. Possesseur de celles-ci le dit Robert Hamon, Contre-garde de la Monnaie à Dinan, né en 1556, ira jusqu’à faire construire le manoir noble de la Penezais assis en Taden.
Pour les deux seuls sieurs Jehan et Hamon Bagot, père et fils, Charlotte la fille de Jehan Bagot prenant pour époux le susdit Jehan Hamon, les dits Jehan et Hamon Bagot, tous deux possédant aussi Armoiries, seront au titre de la multipropriété possesseurs de la terre noble de Carragat et des terres roturières de la Villeorieux, du Douëtel et de la Villeganteur en Saint-Samson pour cette dernière. Françoise Hamon, fille du susdit Robert Hamon, celle-ci prenant pour époux noble homme Julien Durand sieur de Villepierre, sera avec celui-ci possesseur de la dite Maison de Chasteauganne ici étudiée).

Les actes écrits de Châteaugane

Donc édifiée dans les toutes première heures du XVI siècle, en 1506 après analyses des bois dernièrement réalisées par les Etablissements Dendrotech, nous ne savons rien de ses tous premiers possesseurs sinon quelle fut probablement construite à la demande d’un honorable bourgeois tenant en son embat effectivement une activité roturière marchande les niveaux hauts ayant été, peut-être, peut-être ou très probablement des logements loués.
Son nom actuel de « Maison du Gouverneur » vient, en fait, qu’à la fin du XVIII siècle, beaucoup plus tard, plus de deux siècles complets plus tard, elle hébergera Monsieur René-Anne-François Botherel de La Bretonnière né en 1728 ; celui-ci en effet sera cité « gouverneur de Dinan » le 20/11/1781 ; fils et petit-fils de « gouverneur de Dinan » son père sera Anne-Nicolas Botherel lequel, né à Rennes le 25/10/1683, aussi gouverneur de Dinan, décèdera en son hôtel particulier sis rue de l’Horloge, à Dinan, le 20/06/1750.
Marié à Anne-Angélique Ferron, le 08/06/1722 exactement, celui-ci pour certains passe pour avoir été le « concepteur à Dinan » du Manoir Ferron, à savoir le demandeur de la construction de l’ancienne Bibliothèque de Dinan aujourd’hui ensemble de plusieurs appartements locatifs.
Le père de celui-ci, Gilles Botherel de la Bretonnière, mari de Janne Guerin de la Grasserie, fut aussi « gouverneur de Dinan » en 1693/1694. Titré en des charges multiples Gilles sera aussi de par ses fonctions Mousquetaire du roi, Maréchal des Armées du roi, Chevalier de Saint-Louis, Lieutenant-colonel de l’un des Régiments de cavalerie, Brigadier, Maréchal de camp, Capitaine au Régiment de cavalerie d’Estrade, pareil à celui d’Enghein. Commandant des Armées du roi en Roussillon il sera aussi Abbé comandataire de l’Abbaye de Baulieu.

Il est possible que Chasteauganne soit devenu le bien personnel des dits Botherel au lendemain de 1678 Chasteauganne disparaissant des biens des dits « Durant » après cette même date.

Différents écrits vont nous apporter des informations « certifiées » sur ce qu’elle fut en 1678, sur qui furent ses possesseurs entre la fin du XVI siècle et celle du XVII siècle cette même Maison se transmettant pendant plusieurs générations au sein d’une même famille très notable.
Et ainsi les susdits honorables bourgeois Durand en furent les possesseurs tout au long de 4 générations entières.
Nous trouvons certaines de ces informations en les actes B.M.S. de Lanvallay, de Saint-Sauveur et de Saint-Malo de Dinan ; nous avons également trouvé certaines autres informations la concernant, notamment la description très succincte de son intérieur, en l’un des Terriers de Dinan, terriers rédigés en l’année 1678 (Sous le règne de Louis XIV seront référencés en des livres nommés « terrier » tous les biens bâtis et non bâtis des particuliers cela afin de pouvoir appeler l’impôt dû par chacun d’eux. Hélène Durant, possesseur de Chasteaugannes en 1678, époux de Pierre Briand sieur de la Ville es Tus en Miniac Morvan, habitait à la dite Ville es Tus en sa petite malouinière ; et la maison de Chateaugannes était alors déjà loué. Macé Durant, frère germain des dits Hélène et Louis Durant, se portera acquéreur du petit manoir de la Renardais assis au dessus de la rivière, en Taden, Gilles leur frère à tous trois étant le possesseur des terre et maison de la Penezais, en Quévert. Macé, décédé sans enfant, le vide-bouteille de la Menardais sera recueilli par son neveu, Gilles Durant fils, fils du susdit Gilles sieur de la Penezais).
La lecture de ces différents actes nous apprendra ainsi, pour le XVII siècle, toute la généalogie des possesseurs de Chasteauganne, cela en fait dès en la fin du XVI siècle. Cette généalogie commencera avec Geofffroy Durant dit « Geoffroy Durant de Chasteauganne » ce dernier rejoignant au ciel ses père et mère le 14/04/1608.
La lecture de cette même généalogie nous reliera les dits Durant à certaines des plus grandes familles bourgeoises de Dinan. Et parfois cette même lecture nous apprendra également les charges civiles très honorables exercées par certains de leurs propres enfants ainsi que les noms des différentes terres alors en leur possession respective.
La lecture des B.M.S de la paroisse de Lanvallay, à elle seule, me fut donc très importante puisqu’elle me permis de relier en effet les dits sieurs Durand « possesseurs de Chasteauganne » directement à Lanvallay ces mêmes B.M.S déclarant plusieurs enfants « Durand » comme ayant vus le jour à Lanvallay en le quartier de la Magdeleine au Pont à Dinan.

Malheureusement à ce jour il ne m’a pas été possible de découvrir en quelle maison du port, à la Magdeleine, en Lanvallay, ces mêmes enfants « Durant » avaient vu le jour (Lire à la fin de ce chapitre la généalogie des dits « Durant »).

Le 13 aoust 1676
Enregistrement en le terrier de Dinan de la Réformation de Chasteaugannes bien de la susdite Hélène Durand
.
Transcription :
Declaraon et denombrem.
d’une maison et heritages que damoiselle Hellenne
Durand, damoiselle de la Ville es Tus, possede et tient
prochement et roturierement du roy nostre sire et
souverain, seigneur soubs son domaine cour et
juridiction de Dinan à debvoir de foy et obeiss.ce
laquelle declaration la ditte Durand fournist et
presente au roy devant messire Jan Artaud, conseiller
du roy, doyen et maistre ordinaire en sa chambre des
comptes de Bretagne, commissaire deputé par arrest
dicelle le dixiesme janvier dernier pour la
confection du papier terrier et reformation du dit
domaine et messieurs les juges royaux du dict
Dinan, pour satisfaire aux ordonnances des
quatre et vingt septiesme avril aussi dernier,
publiéés aux prosnes des grandes messes des
parroisses du dit domaine, laquelle maison
et heritages concistant c’est à
Seavoir :
Une maison appelléé la maison du Chasteau-
gannes sittuéé en la rüe du Petit Fort, faubourg de la
ville du dit Dinan, en la paroisse de Saint Malo,
faisant face sur la rüe exposéé au septentrion
contenant de laise en sa devanture sur la ditte
rüe trante six pieds trois poulces y compris l’une des costalles et la moitié de l’autre, et de
longueur par enfoncement cinquante deux pieds
six poulces, consistant par le ba en une cuisine
et boutique au costé, estants sur le devant, et un
grand cellier au derrière, quatre chambres hautes
avec des antichambres au premier et second
haut estage de la dite maison, et grenier et comble
au dessus convert d’ardoises, une petite cour au
costé et bout de la dite maison contenant contenant vingt
et quatre pieds de laise et seize pieds de longueur
par enfoncement, partie dicelle en jardinage,
et un jardin en dependant, le tout contenant en fond
d’heritages huict cordes et demie de terre, autre
quantité de terre labourable au dessus et proche
des dits jardins appellée les chasteaugannes,
partie en labour, et autres en concavitéz et forme
de donnes contenant ensemble trois quart de
journal et douze cordes de terre le tout joignant
seavoir la dite maison du costé vers orient au vieil
chemin qui autrefois servoit à aller de la ditte
rüe du Jarvinal aux vaux, jardins et valléés
voisins, de l’autre costé vers occident à maison
et jardin de René Ravalleu, et du devant au pavé
de la dite rue et les dits jardins et terres du
Chasteaugannes, d’un costé à terre et valléés
appartenant à Jan Lechapelier sieur de Cucillé,
d’autre par et d’un bout à terre du dit René Ravalleu,
Jan Suiat héritier de Roger Even et à Emanuel
Bregain sieur de Bonespoir, d’autre bout aux douves
et fossés de cette dite ville, le tout escheu et advenu à
la dite Durant par le partage fait en elle et ses consorts
des biens herites des successions de deffuncts Jullien
Durand sr de la Ville Hervi et dam.lle Françoise Hamon sa
femme, leurs pere et mere, datté du dix huitiesme
may mil six cens soixante et huict raporté de masitre
Abraham Bosquet, arpanteur royal au dit Dinan ; les
quelle maison et heritages la dite Durant confesse tenir
de sa maiesté prochement et roturierement, franc de rente
mais a debvoir d’obeïssance suivant coustumes et l’aserment (?)
du dit domaine.
Laquelle declaration la dite Durant cy presente en personne
devant nous notaire royaux au dit Dinan demeurant au dit
lieu de la Ville es Tus paroisse de Miniac Morvan, affirme
veritable à sa cognoissance sauf à y augmenter ou
diminuer en cas d’erreur ou obmission à laquelle
obeissance faire à affecté et hipotequé la dite maison
et heritages cy devant, biens, meubles, fruicts et revenus
d’iceux pour sur le tout estre procedé suivant les
ordonnances royaux et coustume de ce pais (pays) avec
pouvoir à maistre ………son
procureur en nostrer cour royalle de Dinan ches

lequel elle à esleu domicille de la presente devant messieurs
les comissaires de la reformation et requis acte et quelle
soit enrolléé sur le papier terrier et rolle de la reformation
des terres et heritages mouvant de sa majesté soubz le
dit domaine de Dinan, ce quelle à ainsi voulu, consenti, promis
et juré tenir, renoncéé y contrevenir, partant à ce faire
l’y avoir condamné par le jugement et authorité de nostre
cour a laquelle elle s’est submise. Fait au dit Dinan en l’estude

de Jan Menard l’un des dits nottaires avec le signe de la dite
Durant le treiziesme jour du mois d’aoust mil six
cens soixante et seize, avant midi, ainsi signé Hellène
Durand , sieurs Menard et Mouton notaires royaux.

Le 06/08/1678
Description des biens à savoir logis, corps de maisons et jardins assis sur le quai de Dinan l’ensemble appartenant à Louis Durand ; Louis héritera de celui-ci par son aïeul, Julien, époux de Françoise Hamon. Hélène, la sœur de Louis, héritera personnellement de la maison de Chasteauganne tout cet ensemble, Rue du Petit-fort/Quai de Dinan réunis ayant appartenu hier au dit Julien.
Les biens assis sur le Quai semblent devoir être les actuels n° 13 et 15 de la rue du Quai.
Transcription :
Declaraon et denombrem.
des maisons et héritages que Julien Durant sieur
de la Grange, François Durand sieur du Colombier
et damoiselle Marie Durant leur sœur, tiennent et
possèdent prochement et roturierement du roy nostre
sire et souverain seigneur soubs son domaine, cour
et juridiction de Dinan, a debvoir de foy et obeissance
laquelle declaration la dite Marie Durant …
nom et faisant pour les dits Jullien et François
Durant ses frères absents du royaume, authoriséé
de Messire Jan Artur sieur de la Coullebart son
curateur, fournist et presente au roy devant messire
Jan Artaud conseiller du Roy, doyen et maistre ordinaire
en sa chambre des comptes de Bretagne, commissaire
député par arrest d’icelle du dixiesme janvier
dernier pour confection du papier terrier et
reformation du dit domaine, et messieurs les
juges royaux du dit Dinan pour satisfaire aux

ordonnances des quatre et vingt septiesme avril
aussi dernier, publiéés aux prosnes des grandes
messes des parroisses du dit domaine les
quelles maisons et heritages consistent.
Seavoir :
Une maison et corps de logis sittués près le quay
du pont à Dinan, faubourg de cette ville de Dinan,
parroisse de Saint Malo, evesché de Saint Malo,
faisant face sur le dit quay vers orient, contenant
de laise en sa devanture sur le dit quay vingt

quatre pieds treize poulces entre les costalles et
de longueur par enfoncement cent vingt pieds,
consistant en des salles basses, celliers, chambres
hautes et grenier au dessus convert d’ardoises,
joignant du costé occidental à maison et jardins
de maistre François Foullain sieur de Lessechers,
de lautre costé à maison et terres cy après et du

devant au pavés du dit quay.
Une autre petite maison, escurie et cour au costé
vers orient joignant du devant au pavé du dit quay,
au bout du jardin cy apres bastie en apentil et contre
la costalle de la maison cy devant, contenant dix
pieds trois poulces de longueur, et de laise huict
pieds et le reste de la cour contient de longueur
onze pieds dix poulces, et de laise sept pieds
deux poulces.
Une quantité de jardin au costé et joignant la
dite maison allant tout le long d’icelle jusque au
bout de derrière et aux Rochers et valléés Hirouas
appartenants à Mathurin Sevré sieur de la Pasquerie,
dans la quelle quantité de jardin et transport au
derrière de la dite maison est un coulombier et
refuge à pigeons en despendant construit de

pierre massonnail couvert de mesme pierre
contenant de diamettre par le dedans douze
pieds six poulces, et la dite quantité de jardin
par fonds huict cordes compris le fond du dict
collombier le transport auquel il est placé, et une
petite portion au bas des dits rochers et valléés
sur lesquels il y a quelque jardinage joignant
d’un costé à la ditte maison cy devant, d’autre costé
à une quantité de jardin appartenant à Macé
Gigot sieur de la Boixière, par le derrière aux dits
rochers et par le devant des dittes maisons et
jardin au pavé du dit quay du pont à Dinan, le tout
eschu et advenu aux dits les Durant des successions
de deffuncts Jullien Durant sieur de la Villehervi
et damoiselle Françoise Hamon sa femme leurs
père et mère ayeuls paternels, partage faisant
entre eux et leurs consorts en datte du dix huit

jour de may mil six cens soixante huict.
Laquelle maison et héritages la dite Marie
Durant en son nom, et aux dits noms sous la dite
authorité confesse tenir de sa maiesté prochement
et roturièrement, francs de rente mais à debvoir
d’obeissance suivant coustumes et le serment du dit
domaine.
Laquelle declaration la dite Marie Durant en son
nom, et aux dits noms, presente en personne devant
nous notaires royaux au dit Dinan demeurants,
mesme le dit sieur de la Coullebart en cette ville
de Dinan affirme veritable à sa cognoissance
sauf à y augmenter ou diminuer en cas d’erreurs…

La Ville es Tus
Ci-dessus la petite malouinière de la Ville es Tus en Miniac Morvan bien en 1670 de Pierre Briand et d’Hélène Durand.

Celle-ci y habitait le 13/08/1670.

La Menardais
Le Vide-bouteille de la Menardais, en Taden, bien de Macé Durant frère germain de la dite susnommée Hélène. Né au pont à la Magdeleine, en Lanvallay, Louis, leur frère germain à tous deux, héritera de la métairie et terre de la Grange en Lehon bien hérité de son aïeul, Robert Hamon, époux d’Hélène Maingard ; ces deux derniers seront aussi possesseurs de leur vivant de la Penezais terre et maison noble assises en Taden.
Macé, né vers 1630, décédé sans héritier, se sera son neveu, Thomas-Baptiste Durant né vers 1665, fils de Gilles Durant et de Julienne Oren tous sieur et dame de la Pénesais, en Corseul, qui héritera de la Ménardais ; Thomas-Baptiste, preste de la Faculté de théologie de Paris, Recteur de Saint-Sauveur de Dinan, se portera de plus acquéreur par acquêt de la Seigneurie du Chalonge-Bouan
(Chalonge-Bouan. Ce château situé en la commune de Trébédan sera remplacé par l’actuel château du Chalonge Lorgeril achevé en 1781. Ce second château sera édifié à la demande de Louis-Pierre-Marie de Lorgeril fils aisné de Louis-François-Nicolas de Lorgeril. Ce château remplacera en effet celui du Chalonge-Bouan lequel, pour ce faire, sera entièrement démolit ; sur la façade nord de l’actuel château se trouve être les Armoiries des Lorgeril qui sont : De gueules au chevron d’argent chargé de cinq mouchetures d’hermines et accompagné de trois molettes d’or. Luigi Odoric. Recherche sur Dinan et ses environ. Page 623. Année 1857).

Lorgeril

1827.
La Pénesais en Corseul bien vers 1650 de Gilles Durant (Procureur de la juridiction royale de Dinan. Uni en première noce avec Julienne Oren celle-ci était la fille d’Antoine Oren de la Hamelinaye en Evran de sa charge marchand de drap de soie ; ce dernier était cousin des Oren de Champsgallée de Lanvallay. La dynastie des nobles hommes Oren, dynastie de « marchands de soie », comportera un Procureur au siège royal de Dinan et un Echevin de Dinan aussi.
L’un de ses fils, prénommé aussi Gilles, celui-ci uni et à Noëlle Cohue et à Bernardine Artur dlle de la Coulebart en Léhon, héritier de son dit père de la Pénesais, sera de ses charges Conseiller du Roi, Subdélégué de l’Intendant de Dinan puis Sénéchal de cette ville. Hormis une éventuelle métairie le bâti présent à la Pénesais en 1827 ne semble pas encore devoir exister en la dite période de 1650).

1844.
Ci-dessus est la Pénezais en Taden édifié vers 1600 par Robert Hamon et Hélène Maingard aïeux de Gilles Durant sieur de la Pénesais en Corseul.

Première heure du XVII siècle
Le petit manoir de la Penezais en Taden
(Ou Penessaye et encore Penezaye suivant l’orthographie du moment)

Terre et maison nobles citées dès l’année 1476 la terre et maison de la Penezais, ou le manoir de la Penezais, sera réalisé par Robert Hamon époux d’Hélène Maingard.
Il ne nous faut pas confondre la Pénes(s)aye de Taden avec la Penes(s)ais de Corseul bien de Gilles Durant lequel, époux de Julienne Oren, fils de Julien Durant et de Françoise Hamon, était par sa mère le petit-fils des susdits Robert Hamon et Hélène Maingard.

Contre-garde de la monnaie à Dinan aussi par sa charge les dits Robert et son épouse Hélène feront édifier vers 1600 l’ancien petit manoir de la Penezais dont il ne reste plus aujourd’hui qu’une simple petite ruine l’actuel manoir étant d’une manufacture beaucoup plus récente (Source : La Carrouge n° 66-67).
Décédé le 21/01/1608 Robert Hamon, aussi syndic de Dinan sous la Ligue, aidera le sénéchal Raoul Marot des Alleux, et son parent François de Saint-Cyr aussi, à faire entrer en Dinan les troupe d’Henry IV.

La nièce d’Hélène, aussi prénommée Hélène, fille de Guillaume Maingard et de Janne de Serville, sera à Dinan la « fondatrice » du Couvent des Ursulines.
Le hazard voudra que l’aïeul, le dit Robert Hamon, soit le possesseur/concepteur du manoir de la Pénezais en Taden et son petit-fils, le dit Gilles Durant, soit lui le possesseur de la Pénessais en Corseul.

Fils des susdits Julien Durant et Françoise Hamon, sieur et Dame de la Villehervy en Corseul/Quévert, tous deux possesseurs aussi de la Maison de Châteaugannes, Julien sera aussi dit « sieur du Rocher, » à savoir peut-être la terre jouxtant la Penezais en Taden bien hier en effet de son dit aïeul Robert Hamon. Né au pont à Dinan, à la Magdeleine, en Lanvallay, Julien Durant de ses charges sera « sénéchal » de Dinan ; possesseur lui aussi d’une maison assise sur le quai de Dinan celle-ci en son derrière jouxtera la grande hostellerie du Plat d’Etain desservie que cette hostellerie était par les pavés du faubourg du Jerzual.
Gilles Durant « fils », fils de Gilles et de la dite Julienne Oren, possesseur par droits d’hérédité de la Penessais en Corseul, fils uni en seconde union à Bernardine Artur, sera de ses propres charges lui aussi « sénéchal de Dinan » en plus d’être Conseiller et Procureur du roi à Dinan ; Jeanne-Marie Durant sa fille, femme et compagne de Jean-Claude-Marie Ladvocat, sera la dernière « vicomtesse » de Dinan Gilles Durant « fils » possédant ses propres Armoiries.

Si la Penezaye en Taden, ci-dessus citée, fut une maison noble avec ses propres terres, elles aussi nobles, la Penezaye semble également, et cela en dehors de cette même maison noble, avoir été composée d’une autre maison noble celle-ci possédant de même sa propre métairie ces deux dernières étant aujourd’hui disparues.
Ainsi au XVII siècle, à la même époque que les dits Durant de la Pénezaie, sera aussi possesseur à la Pénezaie la très notable famille des « Ernault » possesseur notamment des seigneuries du Colombier et du Bois-Harouard en Lanvallay, famille elle même unie aux dits Robert Hamon/Hélène Maingard tous deux concepteurs de la dite maison noble de la Pénezaye (Ainsi Pierre Ernault cité en 1656 prendra pour femme et compagne, le 16/10/1603, Guillemette Hamon la propre fille fille des dits Robert Hamon et Hélène Maingard. Sieur du Pont de l’Amourette et de la Pénezaye le dit Pierre Ernault, oncle d’Henry Ernault seigneur du Bois Harouard et du Colombier en Lanvallay, sera par sa propre femme, Guillemette Hamon,le propre beau-frère de Françoise Hamon femme du dit Julien Durant tous deux possesseur de la dite maison de Chasteaugannes ; celui-ci sera toujours par sa dite femme l’oncle du susdit Gilles Durand sieur de la Penezaie et du Rocher).

Généalogies connues pour la Penezais en Taden
Premièrement :
– En 1476. Noble maison et dépendances possédées par Jean de Beaumont fils de Jeanne Hamelin
(Possesseurs aussi de la Ville-Malart proche assise).
– Alain de Beaumont
– En 1502. Pierre de Beaumont dit fils d’Alain de Beaumont. Fils du précédent.
– Jean Bardoul sieur du Closneuf * Olive de Beaumont. Sœur du précédent.
– En 1540. Raoul Bardoul héritier de Pierre de Beaumont son oncle. Fils des précédents.
– Mathurin Barboul dit frère de Raoul.
– Jean Bardoul écuyer et  fils du précédent. Cité en 1601.
– Robert Hamon né en 1556 (voir aussi Grange et Chapelle en Léhon) *  Hélène Maingard ; décédé le 21/06/1608 fils de Jéhan le jeune et de Charlotte Bagot, sieur et dame de la Besnardais en Léhon.
(Son frère, Jean Hamon, sieur du Besnardais en Léhon, épousera la sœur d’Hélène ci-dessus. Elles sont les filles d’Olivier Maingard et de Julienne de St-Cyre et sont issues des Vaux St-Cyre de Plouer. Hélène Maingard a t’elle apporté en dote la terre de la Pennezais ?) Robert et Hélène semble devoir être tous deux les concepteurs de l’actuel ancien manoir. Contre-garde de la monnaie à Dinan et Syndic de cette ville (Robert Hamon semble devoir édifier la Penessaye entre la dite année 1601, année en laquelle sera cité en effet le dit Jan Bardoul, et 1608 année en laquelle Robert décédera.

Robert par sa mère, Charlotte Bagot, aura notamment pour oncle Hamon Bagot celui-ci étant le possesseur de la terre noble de Carragat en Saint-Juva ainsi que celle de la Villaganteur en Saint-Samson sa femme, Jehanne Hamon, étant le fille de Jehan Hamon possesseur du manoir du Lesvay en Saint-Juvat également. Guillaume Bagot, fils du dit Hamon, possesseur de la terre noble du Pontcel en Tévron, de ses charges Connétable de Dinan et Commissaire des Guerre en Bretagne, prendra pour épouse Gillette de la Vallée la propre sœur de Jacques Vallée seigneur de la Coninais en Taden ; Janne Bagot épouse de Guillaume Dreux, sœur du Guillaume ici cité, fera édifier le manoir de la Ville es Provost en Saint-Samson).
– 1682. Jean Fleury acquéreur judiciaire de la Penessaye ; celui-ci la même année se portera également acquéreur de la seigneur et maison noble de la Meraille , ou Mereille, en Plouer.
– 1763. Ch.Granry, époux de Marie Couppé, et les
sœurs de celui-ci ; également possesseurs de la dite seigneurie de la Mereille susdite (La seigneurie de la Mereille, terre et maison noble comprise, sera citée dès l’année 1502 au travers de Jan du Barry seigneur du Bois Ruffier et de la Regnaudie ; sa mère, Janne Ruffier, pour la dite Mereille, sera elle aussi citée mais en 1504. L’année 1609 verra la rédaction d’un aveu consacré à la Mereille ; de la maison première, noble, rien ne subsiste aujourd’hui).


Deuxièmement :
–  Pierre Ernault cité en 1656 * Guillemette Hamon le 16/10/1603, sieur et Dame de Pont de l’Amourette.
– Ecuyer François Ernault sieur du Colombier en Lanvallay né en 1625 * Françoise Richaume. Cité sur le registre de réformation de 1677. 2 A 82 in ADIV ; ils des précédents
(Il est le frère d’Henry Ernault seigneur du Boisharouard à Lanvallay ci-dessous cité).
– 1698. Le chevalier François-Jean Bonnier * Jeanne Laurence Ernault. Voir Coquerie…  Jeanne-Laurence Ernault était la  fille de Henry Ernault seigneur du Bois-Harouard à Lanvallay, ci-dessus cité, de son état juge criminel au présidial de Rennes, et la petite-fille de Pierre Ernault et de Guillemette Hamon sieur et Dame de Pont de l’Amourette tous deux ci-dessus cités.
– Gilles Busson  né en 1686  * Perrine Desmarets, fils de Julien Busson sieur de la Motte ; trésorier de Saint- Malo de Dinan.
– Jean Marc Busson  *  Jeanne Million, dll de Boishamon ;  fils des précédents; capitaine de la milice  et trésorier de St-Malo de Dinan en 1752.

Généalogie connue pour la Pénessais en Corseul :
Gilles Durand
« père », époux de Julienne Oren et de Françoise Lerenec en seconde union, sieur et Dames de la Penessais et du Rocher ; Gilles est le fils de Julien Durand  et de Françoise Hamon, sieur et dame de la Villehervy, Françoise étant la fille de Robert Hamon ci-dessus cité.

Né vers 1625, au Pont en Lanvallay, Gilles sera inhumé aux Cordeliers de Dinan. Les susdits parents de Gilles de leurs vivants seront tous eux possesseurs aussi en effet de la maison dite du Gouverneur, ou de Chastegannes à Dinan ; de sa charge Gilles Durant sera Sénéchal de Dinan (Cette Ville Hervy en effet semble devoir être celle qui est située en la commune de Pleslin).
Gilles Durand « fils » né en 1658 époux de Bernardine Artur. Fils de Gilles Durand ci-dessus Gilles sera le Conseiller du roi pour Dinan mais aussi son Procureur toujours pour Dinan; possédant moult charges il sera également Intendant puis Sénéchal à son tour de Dinan tout comme son père susdit. Gilles sera inhumé le 28/08/1730 en la chapelle de St-Nicolas en l’église de Saint-Sauveur de Dinan.

Jeanne-Marie Durand Dlle de la Penezais * 29/11/1729 à Jean-Claude-Marie Ladvocat né à St-Malo et domicilié à Ploubalay, vicomte de Dinan. Fille des précédents.

Armoiries de Jacques de Saint-Cyre époux de Janne Aubry
Sieur et dame des Vaux Saint-Cyre en Plouer.
Inhumé en l’église de Plouër, le 16/10/1484, il sera l’un des parents de Julienne de Saint-Cyre aieule de Françoise Hamon femme de Julien Durant tous deux possesseurs de Chasteauganne.
D’or à la fasce de gueules engreslée accompagnée de trois étoiles d’azur 2 et 1.

Armoiries de Robert Hamon, époux d’Hélène Maingard, père et mère de Françoise Hamon femme de Julien Durant tous deux possesseurs de Chasteauganne 
D’azur, à trois annelets d’or, deux et un, au chef du même
.

Armoiries des Maingard
Issus de la terre de Saint-Guynou en le Pays de St-Malo.
D’or à une fasce de gueule, au chêne arraché de sinople, brochant sur le tout et fruité de glands pendants sur la fasce.

Armoiries de Hamon Bagot époux de Janne Hamon Sieur et Dame de Garragat et de la Villegauteur (oncle de Robert Hamon époux d’Hélène Maingard).
D’Azur à deux annelets d’or et à la bague d’or au chaton de rubis serti de diamants.

Armoiries des Ernault
seigneurs du Colombier et du Bois-Harouard en Lanvallay possesseurs de la Penezaie.
Déboutés de leur noblesse à la Réformation de 1671.
D’argent à la fasce de gueule chargée de trois fer à chevaux d’or.

Armoiries des Durant
Sieurs de la Pénessais en Corseul (Le Nobiliaire de Bretagne écrit Périssais au lieu de Pénessais)
D’azur à la fasce d’argent, chargée de deux étoiles de gueules, surmontée d’un croissant d’or et soutenue d’un besant de même (Arm. 1696).
Un procureur du Roi à Dinan en 1696.

Armoiries des Dreux « maison ducale de Bretagne »
Les Dreux de Dinan semble devoir être un bourgeon…
Echiqueté d’or et d’azur à la bordure de gueules.

Armoiries reconstituées et présentes en le linteau de la cheminée du manoir de la Ville Es Provost en Saint-Samson, logis édifié au début du XVII siècle, vers 1601, par Janne Bagot et Guillaume Dreux.
Parent très probable de Thomasse Dreux épouse de Geoffroy Durant de Chasteauganne puisque lors du baptême de Guillemette, leur fille, sera témoin parmi d’autres un « Durant ». Voir l’arbre généalogique Dreux proposé ci-dessous.
A noter : Jan Dreux syndic de Dinan en 1557 et Guillaume Dreux « gendre » de Janne Bazin laquelle, en 1583-85, sera Sergente Instituteur au bailliage du prieuré de la Magdelaine au pont à Dinan en Lanvallay celle-ci reprenant très certainement la charge de feu son époux, « Maistre Jan ».

Un aveu établi le 11/05/1583 pour le sire Jacques Rolland sieur des Croix en Lanvallay, celui-ci demeurant alors au pont à Dinan en Lanvallay, nous apprendra que le nom complet du dit « maistre Jan », époux de la dite Bazin, était « Jan Bertin ».

1583.
Extrait d’un livre financier établit en la dite année 1583 pour la seigneurie ecclésiastique du prieuré de la Magdelaine au pont à Dinan en Lanvallay.


Ci-dessus en effet est le dit extrait d’un rolle, rolle ou le livre financier, rolle relatif aux bénéfices et dépenses du dit prieuré et cela notamment pour la dite année 1583.

Ce rolle sera établi sous l’autorité de Janne Bazin laquelle, femme de feu maistre Jan Bertin, était en ces dites années « sergent » du bailliage du prieuré au dit pont de Dinan. 
Ce rolle à sa demande sera « signé » pour conforme par le propre gendre de Janne Bazin, à savoir le dit Guillaume Dreux.
En 1584 ce même rolle sera établi chez lui et en la présence d’un neveu de Janne Bazin, à savoir Jan de la Haye.
Janne Bazin, alors absente, en 1585 ce même rolle sera rappelé par son remplaçant, à savoir rappelé par le sieur Jacques Rebours Lespieu avoyé sergent de sa fonction. La « sergente » Janne Bazin, époux du dit Jan Bertin, possédait elle même une terre assise au débouché de la rue de l’Abbaye, au village des Croix, en Lanvallay 

1585. … Somme que se monte le presant rolle sauf erreur de git ( ?) par denier la somme de dix huict livres neuf soubz cincq deniers monnoys et par froment sous laprecy de la seigneurie de Chateauneuf sept bouesseaux ung godetz froment et par chapon un chapon.
Le dit presant rolle et minu pour le dit an mil cincq centz quattre vingt troys certifye estre vroy par la dicte Bazin sergente du dict baillaige de la Magdelaine et avoir receu les sommes ………..de quoi icelle Bazin en a faict signer le presant a Maistre Guillaume Dreux son gendre et a Guillaume du Chesne notaire royal a sa requeste le douziesme jour de feubvrier mil cincq centz quattre vingt cincq.

Et est le presant delivre a Jan de la Haye pour faire la ceuillette du revenu du dict baillaige pour lan mil cincq quattre vingt et troys suivant la justification faicte pour la dicte cuillette de Janne Bazin sergente au dict pont au dict an pour laquelle cest presenté le dict Jan de la Haye nepveu de la dicte Bazin le present minu verifie par ladicte Bazin dernière sergente au dict baillaige par lan mil cincq cent quattre vingt troy et faict en jugement de la seigneurie  du prieuré de la Magdelaine du pont a Dinan le Mardy septiesme jour de feubvrier mil cincq sentz quattre vingt quattre signe Dreux et Duchesne.
Le dix septiesme feubvrier mil cincq sentz quattre vingt cincq le menu cy devant a este par la dicte Bazin verifie les dictz jour et an ainsy signe Raoul.
Et au lieu et place de la dicte Bazin Jacques Reboure Lespieu (?)  avoyé sergent…

Aveu du dit 11/05/1583 citant le nom complet de l’époux de la dite Bazin :
En nte court de Chauneuf [ou Châteauneuf de la Noë alors seigneurie composée aussi de la paroisse de Lanvallay] par davant nouez notaires dicelle cest comparu en personne Sire Jacques Rolland sieur des Croix demeurant au pont a Dinan lequel est cognoissant et confessant estre homme et subjet  de hault et puissant Guy de Rieux sire de Chauneuf , vicomte de Donges , seigneur de Daumesnil [Guy 1er de Rieux décédé en mer en février 1591 et inhumé à Châteauneuf d’Ille et Vilaine; il prit pour épouse Madeleine d’Espinay fille  de Jean d’Espinay comte de Durtal veuf qu’il était de Jeanne du Chastel. Frère de René qui lui succédera au poste de « gouverneur de la ville de Brest », Guy eu pour père Jean V de Rieux et pour aïeul Jean IV de Rieux. Celui-ci, né le 24 juin 1447, sire de Rieux et de Rochefort, baron d’Ancenis, comte d’Harcourt, vicomte de Donges, seigneur de L’Argoët, fut nommé maréchal de Bretagne en 1470 et général des armées du duc de Bretagne en 1472. Il sera capitaine de la ville de Rennes en 1476 puis de Nantes en 1488, année où il commandera l’armée bretonne à la bataille de Saint-Aubin-du-Cormier contre le roi de France Charles VIII. La même année, il est aussi nommé exécuteur testamentaire de la duchesse Anne de Bretagne; il trouvera la mort le 9 février 1518 au siège de Salza, sur la frontière espagnole. Jean IV eu lui pour père François 1er de Rieux et pour aïeul Jean III et pour bi-aïeul Jean II de Rieux lequel lui prendra pour épouse Jeanne de Rochefort héritière de Chateauneuf de la Noë en cet acte nommée; ce mariage aura lieu le 16/02/1374 vicomtesse que Jeanne était de Donges, baronne d’Ancenis, dame de Rochefort, d’Assérac, de Châteauneuf-en-Saint-Malo et de Ranrouët], gouverneur et lieutenant général pour le Roy en ses ville et Chateau de Guestz , capitaine de cinquante hommes d’armes de sa Majesté et de luy tenir prochement en sa seigneurie et chastellenie de Chauneuf une piecze de terre situee en la paroisse de Lanvallay jouxte les Croix, nommee le Clos du Panaige contenant uncq journal de terre ou environ joign dun coste a terre de Jeanne Bazin veusve  de deffunt Jan Bertin , daultre coste au chemin qui conduist dudict pont a Rennes et dun bout a terre dudict Rolland . Icelle piecze de terre luy advenue par acquet de deulx contratz, lun davecques Ollivier Nogues et Hardouine Cordier sa femme et laultre davecques Guillaume Cordier comme la dicte piecze de terre se poursuit avecque touttes et chascune de ses saisines et appartenances quil cognoit generallement sans reservacion tenue prochement dudict sire comme dict est avecque la charge en payer chascun an terme au jour et feste Monsieur Sainst Gilles foire a Dinan trois denniers monnoye pour toutes rentes charges et debvoir fors dixme et obeissance quelle rente le dict Rolland a promis et sest oblige faire poignant et continuacion de ladicte rente  par chazscun an en ladvenir sur lhypothecque et obligation des dictes chosses ensemble et faire obeissance comme homme est tenu de faire a son seigneur et tout ce que desus ledict Rolland a promis et gure par son sermant le faire et a le tenir  , et avons condemne et condemnons par nostre dicte court de Chauneuf a laquelle il a proiroge de guridiction et foy y est submis pour pour lui et ses heirs. Faict , consenty et accorde en la ville de Chauneuf en la maison de Jeanne  ( Gueguen ?  Vignon ?) lonzieme jour de may mil cinq cent quatre vingt trois ( 11/05/1583 ).

Armoires des Botherel de la Bretonnière et des Botherel seigneurs de Moron.
Notamment « Gouverneurs de Dinan » et possesseurs de « Chasteauganne » aussi pour les Botherel de la Bretonnière.
D’azur au chevron d’argent accompagné de 3 croix pattées de même, 2 en chef et 1 en pointe
(Surmontées de la Couronne de Comte).

Maintenue noble en 1668 et 1671 lorsque la Chambre de réformation de Bretagne y ira de deux arrêts la famille seigneuriale des « De Botherel » a hier produit moult grands personnages.
Finalement pour les Botherel de la Bretonnière tout commença en les actes écrits par Pierre…


Généalogie partielle Botherel.
A savoir :
Pierre Botherel. Chevalier, seigneur de Montlong, il brilla sous le règne du roi Henry IV par moult actes militaires. Dont :
Jean 1er. Chevalier, seigneur de Montlong et de Bédée, Conseiller au Parlement de Bretagne sous Louis XIII, époux de Jacquemine de Godelain et de  Juliane Pitouays
. De sa première épouse Jean 1er aura pour fils Jean III et pour petit-fils, fils de Jean III, Charles-Elisabeth qui suivent. De sa seconde épouse, la dite Juliane, Jean 1er aura pour fils Jean II qui lui aussi suit ci-dessous.

Charles-Elisabeth (susdit; fils de Jean III). Chevalier, vicomte de Bédée, seigneur du Coudray, Président aux enquêtes du Parlement de Bretagne, Procureur-général-syndic des Etats de Bretagne ; il épousera le 25/01/1716 Marie-Thérèse Raoul de la Guibougère dont François-Félicité de Botherel de Bédée reçu chevalier de Malte le 10/06/1738.
Jean II
(susdit ; fils de Jean 1er). Grand-oncle du précédent, chevalier, seigneur de Botherel ; il sera l’auteur de la branche de la Bretonnière. Dont :
Gilles. Chevalier, seigneur de la Bretonnière ; il sera Capitaine de Chevaux-légers en 1678 au Régiment de Lestrade. Il prendra pour épouse Janne Guérin de la Grasserie
. Gouverneur des ville et château de Dinan. Père d’Anne-Nicolas Botherel ci-dessous.
Jean III
(susdit ; père du dit Charles-Elisabeth). Chevalier et seigneur de la Bretonnière et autres lieux, Brigadier des Armées du roi. Il servira en 1672 en tant que Mousquetaire dans le seconde compagnies ; il se distinguera en 1674 comme Capitaine de cavalerie lors du combat de Senef ainsi que dans toutes les batailles de la Compagne de Flandre. Il servira également avec panache en tant que Lieutenant-Colonel du Régiment de Saint-Simon aux sièges de Philisbourg et de Manheim. Nommé Chevalier de l’Ordre de Saint-Louis, en 1692, il sera lui aussi Gouverneur des ville et château de Dinan ; nommé cette même année Mestre-camp de cavalerie il fera avec cette charge la Campagne d’Allemagne. En 1701 il participera à la guerre d’Italie se distinguant une nouvelle fois lors du combat de Luzara…Suite à cette campagne il sera par le roi nommé Brigadier de ses Armées continuant sa carrière militaire en le Piémont notamment. Dont le suivant :
Anne-Nicolas Botherel de la Bretonnière
(susdit ; fils de Gilles). Seigneur de la Bretonnière, capitaine de cavalerie en 1709 ; également Gouverneur des ville et château de Dinan après la démission de son père, Gilles. Anne-Nicolas sera lui aussi nommé au poste de Gouverneur des ville et chasteaux de Dinan, cela le 1er février de la même année. Son fils puisné, père du Contre-amiral ci-dessous, sera Lieutenant-Colonel au Régiment de Martinique tué glorieusement qu’il sera lors de la prise de l’Isle de Grenade.
Guillaume Voldhemar
. Petit-fils du susdit Anne-Nicolas. Contre-amiral, comte Botherel de la Bretonnière, né au Fort-Royal de l’Ile de la Martinique. Celui-ci se distinguera aux batailles de Trafalgar et à celle de Navarin participant qu’il sera aussi au Blocus d’Alger. Il prendra pour femme et compagne Demoiselle Rose de Camboularet, fille d’Antoine de Camboularet Inspecteur colonial, née au Fort-Royal le 13/05/1788 un an seulement avant la Révolution. De ce mariage naitront Charles-Louis Botherel de la Bretonnière et Xavier Botherel de la Bretonnière tous deux nés à Bruxelles
(Sources : Livre d’Or de la Noblesse rédigé par la Marquis de Magny en 1847).
N.B.
Ne pas confondre en effet les seigneurs « Botherel de la Bretonnière » avec les « Botherel seigneurs de Moron » bien que ces deux branches soient issues toutes deux d’un même tronc puisque toutes deux possédant les mêmes Armories. En effet Pierre Botherel susdit, auteur de ces deux branches, aura pour fils également, frère du dit Jean Botherel 1er du nom, François Botherel Conseille du roi ; celui-ci sera l’auteur des Botherel-Moron seigneur de Moron. Voir l’arbre généalogique ci-dessous proposé.
Les Botherel seigneurs de Moron arriveront à Dinan avec Jean-François Botherel seigneur de Moron lequel, né à Rennes le 11/05/1676, décédera en effet à Dinan le 18/12/1789 ; uni à Toussainte-Claire Hinguant, Dlle de la Tremblais, celle-ci décédera également à Dinan, le 10/04/1813, cela quelques 24 années après son dit époux.

1811
Le château de Dinan représenté avec la Porte de Rennes, aujourd’hui la porte Saint-Louis, et l’Hostel particulier Moron ou l’ancien manoir de Ferron aussi qui fut, hier, la Bibliothèque municipale de Dinan pendant quelques 30 années.
Le dit Hôtel Moron, ainsi nommé en 1811, nommé hier l’Hostel de Ferron, contenait en son RDC les Armoiries « Ferron du Chesne »
.

Cet hôtel particulier, assis au plus près de la Fontaine Brillant, fontaine écrite en 1811 « Brillant » pour Briand, perdant définitivement son appellation « Moron » entre 1811 et 1843, sera nommé en 1843 « Hôtel Briand » celui-ci ayant appartenu, en 1828, à M. Adolphe-Joseph de Ferron du Chêne.
Adolphe-Joseph susdit, né au château du Chesne Ferron en Saint-Carné, le 18/12/1802, décèdera à Dinan le 07/06/1869. Celui-ci, Juge civil au Tribunal de Vitré, aura pour enfant Adolphe de Ferron du Chêne ce denier prenant pour épouse, le 18/02/1873, Françoise de Botherel.
Avant de lui laisser son propre nom comment le susdit sieur Adolphe-Joseph de Ferron du Chêne acquit t’il le dit l’Hôtel Briand ?

1843
L’Hôtel particulier et ses terres nommés en 1811 « Moron » , en 1843 s’appelleront l’Hôtel Briand.
En 1828 M.Adolphe-Joseph de Ferron du Chêne, alors propriétaire du lieu, louera une portion de son hôtel particulier à monsieur Thomas Osbourne, anglais.

En la seconde moitié du XVIII siècle cet ensemble semble avoir été le bien de Jean-François de Botherel-Moron, seigneur de Moron, celui-ci décédant à Dinan le 18/12/1789.
Sa veuve, Sainte-Claire-Jeanne Hingant, verra la totalité de ses biens confisqués par La Révolution le fils de celle-ci, Henry-Jean de Botherel-Moron, recevant le 28/07/1826 des indemnités compensatoires la royauté une fois revenue.

Armoiries des Ladvocat seigneurs de la Crochais.
D’azur, à une coquille d’or et une bande dentelée d’argent accostée de trois coquilles d’or 2 et 1.

La Crochais en Ploubalay
Le manoir de la Crochais (XV-XVIème siècle) propriété, à l’origine de la famille Ladvocat (ou Lavocat).

En 1676 les seigneurs de la Crochais possèdent toujours un droit de basse, moyenne et haute justice. Propriété de Jean Ladvocat seigneur de La Crochais en 1679 (La maison principale et retenue du dit lieu de la Crochais, bâtiments, cours, avant-cour, chapelle, colombier, deux grands jardins séparés par une muraille contenant ensemble deux journaux 40 cordes de terre).
Alain de Ladvocat, son ancestre, sera cité en 1448 pour ses seigneuries de la Crochais et de l’Effendais.
Le château de la Crochais, en Ploubalay, sera le bien de Jeanne-Marie Durant de la Penezais et de Jean-Claude-Marie Ladvocat son époux, seigneur de la Crochais et vicomte de Dinan par son propre père, à savoir par Messire René de Ladvocat. Jeanne-Marie était la petite-nièce des précédents…Par son mariage contracté le 29/11/1729 Jeanne-Marie Durant sera la dernière vicomtesse de Dinan.
A noter le Contrat de mariage de messire Mathurin René du Boisbilly, chevalier, seigneur de Beaumanoir, fils de messire Mathurin Jacques du Boisbilly et de dame Jeanne Françoise Lavocat de la Crochais, mariage accordé le 21 juillet 1736 avec demoiselle Françoise Brunet dame du Guesseau, fille de messire Louis Jean Brunet chevalier seigneur de Hac.

Généalogie partielle Ladvocat :
François Ladvocat époux de Françoise du Breil de Rays. Ecuyer; seigneur de la Crochaix et de Saint-Enogat, décédé le 05/12/1640 et inhumé le 7 du même mois à Dinard en l’église de Saint-Enogat. Dont François qui suit
:

François Ladvocat susdit époux de Pétronille du Dresnay ; seigneur de la Crochais (Jean qui suit, son héritier principal, naquit à Ploubalay, le 8 mai 1647 et fut nommé le 15 septembre 1658, par hauts et puissants Jean d’Acigné et Marguerite Fleuriot de Carnavalet, seigneurs et dame de la Touche à la Vache, en Créhen. Le 28 juillet 1672). Il épousa dans la chapelle du château de la Mallerie, sa cousine-germaine Claude du Breil de Rays. Dont Jean qui suit :

Jean Ladvocat (ci-dessus ; fils de François). Messire. Epoux de Claude du Breil de Rays ; né à Ploubalay le 08/05/1647 et nommé le 15/09/1748. Il décède le 17/12/1714 à l’age de 67 ans. Chevalier, seigneur de la Crochais et Vicomte de Dinan dont les suivants :
René qui suit.
Marie-Anne. Veuve de messire Julien-Louis-Jean de la Bouexière seigneur de la Mittrie, décédée le 31 avril 1771 à l’âge de 89 ans.

Jeanne-Françoise. Femme et compagne de Mathurin-Jacques du Boisbilly.
Claude-François. Qui suit
:


Messire René Ladvocat (susdit ; fils de Jean. Epoux de Jeanne Vincent. Chevalier, seigneur de la Crochais, de Rocheyon, de St-Enogat, de la Bellière, vicomte de Dinan et lieutenant des maréchaux de France. Décédé le 08/05/1743 à l’âge de 68 ans il sera inhumé en le Chœur de l’église de St-Malo de Dinan. Dont les suivants :
Jean-Claude-Marie Ladvocat. Né à St-Malo et domicilié à Ploubalay il épouse le 29/11/1729
Jeanne-Marie Durant de la Penezais ; seigneur de la Crochais il entrera en la possession de la Vicomté de Dinan par son père.
Claudine Dlle de la Crochais inhumée le 10/09/1779 à l’age de 73 ans.

Guyonne-Charlotte Dlle de la Rocheyon nommée le 14/03/1709 par Ecuyer Claude Vincent Conseiller et Secrétaire du roi. Inhumée le 01/02/1746.
Jean-François. Nommé le 08/02/1710 par messire Claude-François Ladvocat seigneur de la Villeneuve, son oncle paternel.

François-Xavier. Nommé le 02/02/1711 par noble homme René Vincent sieur de la Briantais, et par Marguerite Huet Dame de la Villeneuve-Crochais sa tante; chevalier, chef de nom et d’Armes, seigneur de la Crochais, de la Rocheyon, la Bellière, de Saint-Enogat, Vicomte de Dinan et époux de Marie-Rose-Chrétien de Treveneuc ; décédé à Saint-Brieuc le 26/12/1769.

Guillaume-Louis. Seigneur de Saint-Norvez décédé à l’âge de 45 ans le 17/09/1762.
Guy-Claude. Seigneur du Pont-Crochais décédé le 25/03/1753 à l’âge de 32 ans.


Messire Claude-François Ladvocat
(ci-dessus) . Seigneur de la Villeneuve-Crochais marié le 30/09/1769 à Marguerite Huet Dlle de la Hydrouais dont :
Claude-Marguerite. Nommée le 19/01/1712 par noble homme %arc Huet sieur de la Hydrouais et Claude du Breil Dame de la Crochais susdite.
Jean-Louis-Michel. Né le 25/08/1713 et nommé le 27 par François Ladvocat seigneur de la Lande-Crochis et Michelle Busson Dame de la Hydrouais.

Le manoir de la Ville Guérin édifié en 1661
La terre de la Ville Guérin, en Corseul, sera dès la fin du XVI siècle le bien de la noble famille « Lerenec » aussi assise en Lanvallay. En la toute première heure du XVII siècle elle ne fera qu’une avec la terre et maison nobles de l’Ecomatz, ou Lescommats, puisque Thomas Lerenec né vers 1580, époux de Thomasse Roumain, sera dit sieur de la Ville Guérin et de Lescommatz.
Thomas Lerenec fils, né en 1607, fils des susdits Thomas et Thomasse Roumain, Thomas fils prenant pour épouse Janne Maingard, aura avec sa dite épouse, pour enfant, Françoise Lerenec ; celle-ci prendra pour époux le dit Gilles Durant sieur de la Pénesais en Corseul.
Né le 24/05/1622 à Saint-Pierre de Plesguen, marié à Augustine Houitte Dlle de Boisfrouger en Lanvallay, Guillaume Ferron, de sa charge sénéchal pour le marquisat de Coëtquen, se portera acquéreur de la terre de la Ville Guérin et sera très probablement le concepteur en la dite année 1661 de son actuel manoir.
Cet ensemble sera en 1669 le bien de Marie-Sylvie de Pontual ; l’écuyer Jacques-Philippe du Pontual sera dit « sieur de la Ville Guérin en la paroisse de Corseul » en l’année 1696. Les Pontual seront aussi les concepteurs du manoir de la Ville Guérin, assis en la paroisse de Pluduno, Mathurine de Pontual, dite « Dame de la Ville Guérin de la paroisse de Pluduno », prenant le 18/01/1699 pour époux Jacques Massus sieur de Champ Contour. Le père de celle-ci, Sébastien de Pontual, aussi écuyer, sera de ses charges le sénéchal des baronnies de Montafilant et de la Hunaudaye au siège de Plancoët.

La terre et manoir de Lescommatz, ou l’Ecomatz, en Corseul
En ont été les possesseurs :
– Thomas Lerenec susdit, époux en 1633  de Thomasse Roumain fille de Françoise Legendre et de Julien Roumain. Thomas de sa charge sera économe de l’hôpital de Dinan, cela en 1626.
– Laurence Lerenec sœur de Thomas ci-dessus, Dame de Lescommats ; elle prendra pour époux le 21/07/1605 Pierre Tremaudan.
– Thomas Lerenec né le 04/05/1607 époux de Janne Maingard Sieur et Dame de lescommats et de la Villeguérin ; fils de Thomas et Thomasse Roumain susnommés
(l’un de leurs fils, Nicolas, né le 23/08/1640, dit sieur de Launay, sera le recteur de Saint-Sauveur de Dinan ; celui-ci décédera le 08/01/1702).
– Thomas Lerenec né en 1637 et époux de Julienne Lefrançois uni à la Chapelle de la Courbure à la Magdelaine au pont à Dinan ; fils de Thomas Lerenec et de Jeanne Maingard susnommés ci-dessus.

Dès 1608 les sieurs Durand

1608. Geoffroy Durand dit « sieur de Chasteauganne« .
La toute première fois que Chasteauganne sera cité en l’un de ces actes, acte B.M.S, cela se fera le 11 avril de l’année 1608 lorsque sera mis en terre Geoffroy Durand ; celui-ci sera alors présenté en l’acte enregistrant son décès comme ayant été le « Sieur de Chasteauganne ».
Thomasse Dreux, sa femme, le suivra dans la mort 6 jours après, seulement, celle-ci décédant le 20 du même mois.
Pourquoi ce rapprochement dans la mort ?
Les deux cérémonies ayant été faites en l’église de Saint-Sauveur de Dinan ils seront tous les deux inhumés à Saint-Malo
(En l’église de Saint-Malo de Dinan ? De fait Geoffroy semble devoir entrer en la possession de Châteauganne entre le 12 avril 1596 et le dit jour de sa mort puisque en effet, cela lors du baptême de sa fille Janne, enfant nommé le dit jour du 12 avril 1596, Geoffroy ne sera pas DIT « Geoffroy Durand de Châteauganne » appellation dont il sera pourtant affublé le jour de son inhumation. Voir ci-dessous l’acte de baptême de la dite Janne…). ).
Geoffroy et Thomasse seront en effet tous deux cités pour la toute première fois le 12/04/1596 lors du baptême de leur enfant unique, Janne, enfant portée sur les fonds baptismaux de l’église de Saint-Sauveur de Dinan ; sera marraine de l’enfant sa cousine supposée, Françoise Durand dite fille de Roger Durand. Cousine supposée en effet puisque le frère de la dite Françoise, lui aussi nommé Roger tout comme leur père, transmettra en personne à son propre fils, fils nommé Julien, la dite Maison de Chasteauganne.
Julien Durand susdit, époux de Françoise Hamon et neveu de la susdite Françoise Durand, fils de Roger Durand et de Gillette (Le)Fauchoux, transmettra en effet lui aussi à sa fille Hélène, et cela avant 1678, la Maison « Chasteauganne » (Julien Durand et Françoise Hamon seront tous deux dits « sieur et Dame de la Ville Hervy. Possesseurs tous deux d’un jardin donnant sur le rue de l’Ecole en le faubourg de Saint-Malo de Dinan, jardin clos de murs et mesurant 78 pieds de long et d’enfoncement 71 pieds, le tout pour un surface de cordes de terre, ce jardin échoira après partage à Bertranne Durand l’une de leurs enfants ; celle-ci en fera déclaration le 26/07/1677. La sœur de celle-ci, Hélène, prendra pour époux Pierre Briand sieur de la Ville es Tus en Miniac-Morvan; Pierre et Hélène tous deux seront à leur tour possesseurs de la Maison de Châteauganne).
Ainsi entre le dit Geoffr
oy Durant Chasteauganne et la dite Hélène Durant la maison de Chasteauganne sera transmise tout au long de 4 entières générations au sein d’une même lignée parentale (Ci-dessous les deux actes de décès des dits Geoffroy et Thomasse Dreux, décès survenus en la dite année 1608 ; Geoffroy en le sien sera nommé « Geffroy Durant chasteauganne » Thomasse Dreux, sa dite épouse, le suivant de peu dans la tombe).

1608
Actes de décès de Geoffroy Durant et Thomasse Dreux de Chasteauganne
Geffroy Durand chasteauganne deceda le quatroziesme du mois et an ci-dessus inhumé à Saint-Malo
Thomasse Dreux deceda le vingtiesme apuril an que dessus inhumee a St Malo.

12/04/1596
Ci-dessus l’acte de baptême de la susdite Janne Durant nommée le dit jour du 12/04/1596, fille des susdits Geoffroy Durant Chasteauganne et Thomasse Dreux ; l’acte de cet enfant, nommée par « Françoise Durant fille de Roger », précisera que Geoffroy époux de Thomasse Dreux était  un « Honorable bourgeois ».
Le vendredi sainct douziesme jour d’apuril mil cinq cents quatre vingtz saize fuct baptise sur les fonds de l’eglise paroichialle de Sainct Sauveur, en ceste ville de Dinan, Janne Durant fille de honorable bourgeois Geffroy Durant et Thomasse Dreux sa feme par discret prestre Missire Gilles Richart recteur de la dicte eglise et la tenu sur fonds Jan Lhostelier temoigne  honorable femme Janne Duchesne et Françoise Durant fille Roger Durant…Signent : Roger Durant ; Jan Lhostelier et Gilles Richart.

Le 06/10/1627.
Acte de décès de Roger Durant sieur de Villepierre inhumé en l’église du prieuré de la Magdelaine en Lanvallay (Père de Julien Durand né « noble homme ». Jullien sera le Sieur de la Villehervy ; marié le 13/07/1644 à Françoise Hamon, décédé le 10/03/1644, il sera le possesseur de la maison de Chasteaugannes reçu probablement par son oncle, Geoffroy Durant Chasteauganne. La réception de cet héritage transita t’elle via Roger lui même ?).
Roger Durant sieur de Villepierre deceda le mercredi sixième octobre et fut inhume en l’eglise de la Magdelaine après avoir reçu ses sacrements et avoir este assiste par Missire Jacques Collas subcure de leglize de Saint Mallo de Dinan mil six cent vingt sept.

1614
Acte de baptême de Guillemette Dreux reliant les dits « Durant » aux dits « Dreux« 

Guillemette Dreux fille d’honorable gens Guillaume Dreux et Janne Bagot sa feme et compagne sieur de la Ville aux Provost a este baptisse sur les fonds de l’églisse paroissialle de Sainct Malo de ceste ville de Dinan par Messire Jan Robin subcure en icelle et la tin sur les fonds Guillaume Dreux fils Pierre Dreux sieur de la Paumerais et honorable feme Jacquemine Bagot Dame de la Herviais faict le lundy troysiesme jour de Febvrier mil six centz quatorze six heures environ du soir. G.Dreux. Durant. Guillaume Dreux. Jacquemine Bagot. H. Lefrançois …

Les Durand de la Magdeleine du pont en Lanvallay
Roger Durand susdit, époux de Gillette Lefauchoux, ou Gillette Fauchoux, frère présumé dudit Geoffroy Durand de Châteauganne, aura pour enfant Roger II, Françoise et Janne celle-ci ayant en effet, pour parrain, le 09/01/1570, le susdit Geoffroy Durand de Châteauganne son oncle supposé.
Par ces baptêmes nous voyons très bien les liens de parentés ayant alors unis le dit « Geoffroy Durand Chasteauganne » à Roger Durand « époux Lefauchaux » , et le pourquoi du « transfert » de Chasteauganne dudit Geoffroy Durand de Châteauganne au dit Roger Durant, son frère supposé, puisque Geoffroy Durand Châteauganne n’aura en effet, pour enfant, que la dite Hélène celle-ci restée sans descendance aucune pour les B.M.S.

Roger Durand second du nom, Roger II susdit donc, fils des dits Roger et Gillette Lefauchoux et neveu présumé du dit Geoffroy Durand de Châteauganne, Roger prenant pour épouse Janne Boulain, tous deux sieur et Dame de Villepierre en Corseul/Quévert, recevant et transmettant à son tour Chasteauganne, aura de sa femme, la dite Janne Boulain, 6 enfants.
Ainsi naîtront Jan et Claudine, celle-ci nommée le 08/08/1590 par le très notable Claude Fauchoux sieur de la Villegrommil en Evran (L’oncle ou l’aïeul de l’enfant; très notable en effet puisque celui-ci par sa charge sera le Procureur des bourgeois de Dinan), Guillemette, Simon nommé le 11/03/1593 par Simon Lerenec Sieur de Boiscollin en Saint-Piat, Hardouine et Julien ci-dessous nommé.
Roger ci-dessus, le père de ces 6 enfants donc, sieur de Villepierre en effet, possesseur de Chasteauganne puisque son susdit fils Julien en sera de son vivant aussi propriétaire, décédera le mercredi 06/10/1627 et sera inhumé en l’église du prieuré de la Magdeleine du Pont à Dinan, en Lanvallay (Aucun des enfants de Roger et de Janne Boulain ne semble devoir recevoir « Ville Pierre » puisque cette terre disparaitra des registres B.M.S avec Roger lui même ; Villepierre semble devoir être l’actuelle Villepierre assis en limite de Corseul/Quévert).

Généalogie des Durant pour les dits B.M.S de Dinan :
Première branche
Olivier Durand. Maistre. Né vers 1540. Notaire royal et époux d’Olive Agan dont :
François. Nommé le 20/12/1568 qui suit.
Pierre. Nommé le 21/09/1570.


François Durand ci-dessus. Honorable homme. Sieur de la Marre
(Lanvallay?), notaire royal, époux de Julienne Bagot fille de Tanguy Bagot et de Jacquemine Vingtdeniers tous deux sieur et dame de la Ville Appoline et de Vaugarny ; décédé le 07/03/1642 et inhumé dans la chapelle du chœur de Saint-Sauveur de Dinan dont :
Gillette. Nommée le 08/12/1604 par Jacques Vallée seigneur de la Conninais en Taden, Conseiller au Parlement de Bretagne ; mariée à noble homme François Gicquel sieur de la Hunnelais, décédée le 05/07/1643 et inhumée le 6 en la chapelle Saint-André de Saint-Sauveur de Dinan.
Olive. Mariée à noble homme Raoul Legault sieur des Aumosnes ; décédée le 05/07/1643 et inhumée le 6 en la chapelle de Saint-André de Saint-Sauveur de Dinan.
Olivier. Sieur de la Marre ; et de Caragat en Saint-Juvat ; décédé le 16/06/1663.
Alain. Nommé le 03/1611.
Gilles. Nommé le 24/10/1612
.

Deuxième Branche, celle des Chasteaugannes/Lanvallay- Dinan
A savoir :

Roger Durant. Marié à Gillette Le Fouchoux. Dont :
– Françoise.


Geoffroy Durant. Frère ou fils supposé du précédent. Né vers 1545 époux de Marie Billy dont :
Olive. Nommée le 27/01/1569 par Olivier Aubry sieur de Langeray ; mariée à noble homme Simon Berard
(le patronyme Berard sera cité sur des actes du prieuré de la Magdeleine au pont à Dinan à la même heure).
Claude. Nommé le 01/12/1570 par Roger Durand né vers 1545
(Roger Durand époux de Gilette Le Fouchoux).

Geoffroy Durand Chasteauganne. Honorable homme
(H.H). Sieur de Chasteaugannes époux de Thomasse Dreux, décédé le 14/04/1608, inhumé en l’église de Saint-Malo de Dinan dont :
Janne. Nommée le 12/04/1596 en l’église de Saint-Sauveur de Dinan par Françoise Durant fille de Roger susdit
.

Roger Durand. Honorable homme
(H.H). Né vers 1545 époux de Gillette Fauchoux ou LeFauchoux dont :
– Roger. Qui suit né vers 1565.
– Janne. Nommée le 09/01/1570 par Geoffroy Durant Chasteauganne et Janne Durant
(fille de celui-ci, de Geoffroy) ; mariée à H.H. Jan Guingouin sieur de la Vallée (Roger en l’année 1583 paiera en impôts seigneuriaux 10 sous au Prieuré de la Magdelaine).

Roger Durant susdit
(Fils de Roger). Honorable homme (H.H). Né vers 1565, sieur de Villepierre (En Quévert à la limite de Corseul) et époux de Janne Boulain, décédé le 06/10/1627 et Inhumé en m’église du prieuré de la Magdeleine au pont à Dinan en Lanvallay (B.M.S. de Saint-Malo de Dinan) il semble devoir transmettre la Maison de Chasteaugannes. Dont :
Jan. Nommé le 13/04/1587 par Guillaume Gaillard, et Nicolas Baudran fils de Pierre et de Guillemette Aubry dame de la Rivière.
Claudine. Nommée le 08/08/1590 par Claude Fauchoux sieur de la Villegrommil en Evran, et Françoise Gicquel femme de Guillaume Cohue sieur et dame du tertre Regnart (Ou Tertre-rouge ; Econome de l’hospital de Dinan en 1623).

Guillemette. Nommée le 10/03/1591.
Simon. Nommé le 14/03/1593 par Simon Lerenec sieur de Bois-Collin en Saint-Piat.
Julien. Qui suit.
Hardouine. Mariée le 28/04/1613 à H.H. Jan Aubert ; décédée le 10/02/1643.


Julien Durand ci-dessus
(fils de Roger). Noble homme. Sieur de la Villehervy, marié le 13/07/1644 à Françoise Hamon, décédé le 10/03/1644, possesseur de la maison de Chasteaugannes, dont :
Roger. Nommé par le 07/04/1645 par Roger Durant son aïeul.
Janne. Epouse de noble homme François Vallée sieur du Désert et fils de Matias Vallée, aussi sieur du Désert cité en 1612 lors du baptême de Matias Aubry.
Louis. Qui suit.
Gilles. Né au Pont de Dinan en Lanvallay qui suivra.
Macé. Nommé le 07/04/1626 ; sieur par droits d’hérédité du pavillon de la Ménardais en Taden.
Bertranne. Mariée le 17/08/1654 à Maurice Artur sieur des ponts et inhumée le 274/01/1713 à l’âge de 81 ans
Hélène. Mariée le 24/04/1664 à Pierre Briand sieur de la Ville es Tus; décédée le 08/07/1717 dans sa 85 -ème année et inhumée au Jacobins de Dinan. Possèdent la Maison de Chasteaugannes
.


Louis Durant ci-dessus
(fils de Jullien). Noble homme. Sieur de la Grange, né au Pont à Dinan en Lanvallay, marié à Saint-Samson le 26/08/1646 à Marie Artur ; décédé le le 28/09/1652 et inhumé aux Cordeliers de Dinan dont :
Julienne née le 29/11/1649, nommée le 2 décembre suivant.
François né le 28/01/1651 et nommé le 12/02/1651 par Françoise Artur Damde de la Pasquerie-Sére qui suit.
Marie. Nommée le 01/03/1652.


François Durand ci-dessus
(1651). Noble homme. Sieur de la Grange, marié à Anne Grabot ; décédé le 04/04/1714 et inhumé le 5 suivant dont :
François-Nicolas. Né le 18/10/1677 et nommé le 20 suivant pas Nicolas Lambert sieur de Champsguérard en Lanvallay.
(Le dit Nicolas Lambert époux de Janne Guérin, de Lanvallay, fils de Julien Lambert et de Guillemette Leroy sieur et dame de la Salle-verte).

Gilles Durant ci-dessus
(fils de Jullien), né au pont à la Magdelaine en 1620, uni à Saint-Malo en mai 1649 à Julien Oren de la Hamelinaye en Evran puis, le 21/09/1651, à Françoise Lerenec fille de Thomas et de Janne Maingard sieur et dame de la Villeguérin en Corseul. Sieur de la Pénezais en Corseul, sénéchal de Dinan, il semble devoir recevoir le vide-bouteille de la Ménardais en Taden via son frère, Macé. Dont :
Louis. Nommé le 05/03/1650.
Anne. Née le 24/08/1651 et nommée le 24/02/1652.
Françoise-Janne. Née le 03/05/1657 et nommée le 26 aoust; enfant du second lit, de Françoise Lerenec.
Gilles. Nommé le 30/08/1658 qui suit.
Louis. Nommé le 23/04/1660.
René-Henry. Nommé le 03/07/1661 par Dame Marie-Renée épouse de messire Isaac de la Palluele marquis dudit lieu.
Marie. Nommée le 18/03/1663, dlle de la Ménardais en Taden, mariée le 11/07/1679 à messire Toussaint de Lorgeril, décédée le 17/09/1727 et inhumée en la chapelle de Saint-Nicolas en l’église de Saint-Sauveur de Dinan.

Thomas-Baptiste. Nommé le 29/01/1665. Sieur de la Menardais en Taden, seigneur du Chalonge-Bonan, prestre, gradué en théologie de la Faculté de Paris, décédé le 10/07/1729 et inhumé en la chapelle de Saint-Nicolas en l’église de Saint-Sauveur de Dinan.

Gilles Durant susdit
(1658). Messire, maitre… Nommé le 30/08/1658. Sieur de la Penesais en Corseul, Conseiller du Roi et son Procureur à Dinan, subdélégué de l’Intendant puis Sénéchal de Dinan en 1715. Marié le 15/11/1678 à Noëlle Cohüe dlle de la Billardais en Taden puis, en 1711, avec Bernardine Artur. Décédé le 27/08/1730 et inhumé en la dite chapelle de Saint-Nicolas en l’église de Saint-Sauveur de Dinan, il aura du second lit :
Pierre-Gilles. Nommé le 07/04/1719 par Ecuyer Pierre Artur sieur de la Motte et du Lyvet, son aieul. Décédé le 10/11/1720. Et la suivante.
Janne-Marie. Née le 22/06/1713 et nommée le 04/11/1713 par Messire Jan-Joseph Michau sieur de Montaran, Conseiller du roi en son Grand conseil, Trésorier général des Etats de Bretagne, et Marie Picot Dame de Closrivière ; mariée le 20/11/1729 à Messire Jean-Claude-Marie Ladvocat seigneur de la Crochais.